Milo venait tout juste de rentrer de sa journée de formation. C'est donc tout naturellement que j'étais venu l'accueillir chaleureusement en lui demandant si sa journée s'était bien déroulée. Encore une fois, le tableau qui nous représentait était celui du parfait petit couple. Mais qu'importe. Nous étions ce que nous étions, c'était sans nul doute le plus important. Milo m’affirme que sa journée avait été merveilleuse, il n’évoque pas réellement sa journée de travail mais se focalise sur nos moments passés ensemble ce matin et les moments à venir. Un large sourire se dessine sur mon visage à l’entente de ses belles paroles. Puis, dans un léger sifflement le jeune homme me complimente sur ma tenue. Bien que non surprise par l’effet de la robe, j’étais heureuse que Milo l’apprécie. « Personne ne te demande de résister tu sais... » dis-je d’une voix malicieuse. Milo souhaite avant tout de chose prendre une douche « Je ne bouge pas d’ici... » dis-je dans un léger aveu qui promettait bien des choses pour cette douce soirée. Je prolonge tendrement son baiser avant de le laisser partir en direction de la salle de bain.
En attendant que Milo revienne, je m’empresse d’allumer les quelques bougies que j’avais disposés dans la pièce pour rendre l’atmosphère davantage chaleureuse et romantique. Quand le pilote de ligne revient, il s’empresse, avec joie, de me montrer les présents qu’il avait reçu aujourd’hui. La boite déposé tout à l’heure sur la commode de l’entrée contenait des boutons de manchette. Ces derniers étaient vraiment très élégants. « Ils sont vraiment magnifiques... » dis-je heureuse pour lui. Ce cadeau, je le sais, il avait du grandement l’apprécier. Mais lorsque Milo m’annonce que c’est Lou qui était à l’initiative de ce cadeau, je suis quelque peu surprise. « Lou… ? » dis-je un peu perplexe. Je tente de me reprendre rapidement. Ils étaient restés en bon terme et en plus ils travaillaient à nouveau ensemble. « C’est très gentil de sa part. » ajoutai-je alors d’un ton un peu plus neutre. Puis Milo me montre le cadeau de Clyde. « Tu ne m’aurais pas dit que cette bouteille venait de lui, je crois que je l’aurais deviné toute seule... » dis-je amusée, ce cadeau c’était en effet du Clyde tout craché. Le sourire de Milo, heureux d'avoir reçu ses présents était un véritable bonheur à voir. « Ce sont de beaux présents. C'est vraiment très généreux de leur part à tous les deux. » conculai-je heureuse pour Milo. Heureuse de le voir si satisfait de ces cadeaux mais aussi heureuse qu'il puisse entretenir de si bonnes relations avec ses collègues de travail.
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La moindre ombre de doute qui assombrit le regard de Cassia au sujet de Lou m'atteint plus profondément que je ne l'aurais imaginé. Sans une seconde d'hésitation, je dépose le cadeau de Lou sur la table et me rapproche de Cassia, l'entourant de mes bras dans un geste protecteur. Le pouce effleurant délicatement sa joue, je soulève doucement son menton pour capter son regard, y décelant la moindre de ses réactions. « Hey… C’est terminé avec elle. C’est toi et moi maintenant. Et uniquement toi… » Ces mots, je les prononce avec une certitude inébranlable, conscient de la nécessité de dissiper chaque once d'incertitude dans son esprit. Je connais Cassia, ses forces comme ses fragilités, et je sais combien il est crucial pour elle d'entendre ces paroles. « C'est à tes côtés que je trouve mon bonheur. Personne d’autre sur cette terre ne pourrait me combler comme tu le fais… Tu sais pourquoi ? » Ma question, plus rhétorique qu'en quête d'une réponse, se fond dans un baiser tendre et rassurant. « Parce que, Cassia, aucune autre femme ne m’a apporté autant de joie que toi… Ta simple présence emplit ma vie de lumière. L'idée même d’être avec une autre ne m'effleure pas l'esprit. Je n'ai aucune envie de partager mon quotidien, mes rires, mes disputes ou mes moments de tendresse avec quelqu'un d'autre. C'est toi, uniquement toi… »
Avec un geste délibéré, je referme la boîte contenant les boutons de manchette et l'écarte de notre vue, voulant éloigner tout élément pouvant alimenter ses doutes. « Lou, Erin, ou qui que ce soit d’autre… Elles pourraient se tenir ici nues, devant moi, cela ne changerait rien. Mon désir, mon besoin, c'est toi, Cassia. Peu importe les paroles ou les insinuations d'Erin… Mon cœur, mon âme, n’aspirent qu’à toi, à la caresse de tes lèvres, à la chaleur de ton étreinte… » Ma confession se fait plus douce, plus intime, alors que je me perds dans la profondeur de ses yeux. « Si le destin décidait que demain serait mon dernier jour, je partirais avec la certitude réconfortante que c'est ton visage qui habiterait mes dernières pensées… » Dans cet instant de vulnérabilité partagée, je souhaite plus que tout lui montrer qu'au-delà des mots, c'est dans chaque geste, chaque regard, chaque pensée, qu'elle est ma constante, mon unique, ma tout.
Dans l'intimité feutrée de notre espace partagé, je me rapproche encore de Cassia, empreint d'une solennité rare. C'est un moment suspendu, un souffle entre deux battements de cœur, où je m'apprête à dévoiler une part de moi-même que peu connaissent. « Je vais te confier quelque chose que je ne t’ai jamais révélé auparavant… » Ma voix se fait plus basse, un murmure presque sacré, tandis que je plonge dans les eaux profondes de la confidence. C'est une vérité que je porte avec moi, un fardeau doux-amère que chaque pilote connaît bien, une réalité de notre métier que nous embrassons avec une résignation tranquille. « À chaque fois que nous montons dans un avion, nous savons que cela peut être notre dernier voyage. Alors, nous laissons tous une lettre derrière nous… » Le poids de ces mots flotte entre nous, un aveu qui résonne avec une intensité nouvelle dans le silence qui nous enveloppe. Je marque une pause, laissant à Cassia le temps d'absorber la gravité de ma révélation. « La mienne, enfin, les miennes, te sont toutes adressées. » C'est un aveu d'une intimité bouleversante, l'expression d'un lien qui transcende les mots, les gestes, même le temps. Ces lettres, jamais envoyées mais toujours prêtes, sont les fragments de mon âme qui l’accompagneront lorsque je ne serais plus là.
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Milo venait de me montrer les présents qu’il avait reçu aujourd’hui de la part de Lou et de Clyde. Le présent de l’hôtesse de l’air m’avait quelque peu surprise. Je savais que Milo et elle s’entendaient toujours bien mais pas au point de s’offrir des cadeaux lors de ce genre d’occasion. Je prends malgré tout sur moi, soulignant simplement le fait que le geste était très sympathique de sa part. Toutefois, ma tentative de feindre l’ignorance face au cadeau de Lou semble ratée puis que Milo se set apparemment obligé de me rassurer quant à leur relation. Le pilote de ligne commence par me dire que tout était terminé avec elle « Je le sais... » dis-je simplement en lui adressant un léger sourire. Milo se lance alors dans une longue tirade où chaque mots prononcés se veut rassurant à mon égard. Il finit par refermer la boite contenant les boutons de manchettes reprenant alors son discours. Milo ne se contente pas de me rassurer sur Lou, il évoque aussi Erin. Ses paroles me touchent profondément. Ma main vient alors trouver la sienne. « J’ai confiance en toi et je te crois Milo. Vraiment. C’est juste que j’ai été un peu surprise qu’elle t’offre un cadeau pour ton anniversaire. Mais si vous êtes restés en bons termes c’est sans doute normal… » dis-je d’une voix douce et confiante. De mon côté, je ne fréquentais plus aucun de mes anciens petits amis alors bien évidemment l’idée de leur offrir un cadeau ou d’en recevoir un de leur part me semblait quelque peu étrange. Puis Milo se lance dans une confidence. Un aveu dont il ne m’avait jamais fait part auparavant. Cet aveu bien que très touchant soulève aussi beaucoup d’angoisse. « Milo... » dis-je émue par cette révélation inattendue. Ma main resserre délicatement son étreinte sur la sienne « Même si le fait que je sois la destinataire des tes lettres me touche beaucoup , j’espère ne jamais devoir les ouvrir... » dis-je d’une voix sérieuse et sincère. Sur ces mots, je me hisse doucement sur la pointe des pieds pour venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
Après ces douces confidences, je m’efforce de me concentrer ou plutôt de me reconcentrer sur la soirée en cours. Ma main toujours dans celle du jeune homme je fais quelques pas en direction de la petite table basse qui était apprêtée pour l’occasion. Deux bougies étaient allumées, deux flûtes de champagne étincelantes y étaient disposées. « Installe toi, je m’occupe de tout. » dis-je invitant alors Milo à prendre place sur le canapé. Je me dirige à la cuisine pour y sortir la bouteille de champagne qui était au frais ainsi que les verrines que j’avais soigneusement préparé un peu plus tôt dans la journée. Je viens disposer tout ce dont nous avions besoin sur la petite table. Je laisse Milo se charger d’ouvrir la bouteille de champagne pendant que je m’assure que rien ne manquait pour débuter cette soirée d’anniversaire. Une fois le doux et subtil breuvage versé dans les flûtes, nous trinquons ensemble « A ton anniversaire. » dis-je alors que les coupes s’entrechoquent très légèrement. La soirée pouvait à présent commencer de manière officielle. Mon regard se pose sur la boite soigneusement emballée posée un peu plus loin sur le meuble. Je me lève alors pour aller la chercher. Je ne pouvais résister à l’envie de le lui offrir maintenant. Je reprends place à côté de Milo, lui tendant alors délicatement la boite « Bon anniversaire. A ta soirée... » dis-je tout de même un peu fébrile, il y avait toujours cette crainte que le cadeau ne plaise pas. Je laisse Milo ouvrir son cadeau. Cette boite contenait une montre d’une grande marque. Un cadeau très bien réfléchi puisque en plus d’être utile, Milo pourrait l’avoir toujours avec lui malgré la distance. Le bracelet noir brillant s’accordait avec tout, ce dernier possédait à intervalle régulier quelques maillons de couleur bronze affichant une teinte brune patinée. Le cadran ornée de chiffres romains arpentait des nuances de gris et de doré. Le tout rendait la montre incroyablement sophistiquée tout en restant assez discrète. Cette dernière s’accorderait aussi bien avec son uniforme de pilote qu’avec une tenue de ville lambda. J’avais également fait gravé la montre, au dos de cette dernière on pouvait donc lire « Je t’aime. C ». Je laisse Milo déballer la boite et l’ouvrir découvrant ainsi la montre. Mes yeux ne quittait pas son visage, scrutant la moindre de ses réactions. « Si… si jamais elle ne te convient pas, on peut la changer sans problème... » dis-je au cas où. Je préférais être honnête et qu’il le soit aussi. Après tout chaque problème à une solution.
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Dernière édition par Cassia Henderson le Jeu 4 Avr 2024 - 22:35, édité 1 fois
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Je tiens fermement dans une main, la base de la bouteille ancrée contre moi pour assurer une prise sûre, je commence par retirer délicatement le muselet, ce fil de métal torsadé qui sécurise le bouchon. Mes doigts travaillent avec précaution, conscients du potentiel énergétique contenu sous le bouchon, prêt à s'échapper dans une effusion de bulles et de joie. Le muselet une fois ôté, je saisis le bouchon de l'autre main, tout en maintenant fermement le corps de la bouteille, inclinée à un angle prudent. L'air est suspendu, chargé d'anticipation, alors que je commence à tourner doucement la bouteille, et non le bouchon, selon la méthode traditionnelle. Cette action permet de libérer la pression de manière contrôlée, évitant ainsi les accidents tout en préservant l'intégrité du précieux liquide doré qui attend patiemment à l'intérieur. Le bouchon commence à bouger, résistant d'abord, puis cédant peu à peu sous l'effet de la pression. Il y a une sensation de lutte contenue, de forces en équilibre, jusqu'à ce que, finalement, le bouchon se libère avec un son caractéristique - un pop satisfaisant plutôt qu'un bang explosif.
Une fois le bouchon libéré, le champagne s'éveille, révélant son caractère pétillant. Les bulles fines commencent à danser dans le goulot, une invitation à verser le nectar dans les flûtes préparées. Je penche délicatement la bouteille, laissant le champagne glisser le long du bord pour éviter de perdre trop de bulles dans l'effervescence du versement. Le liquide doré remplit les flutes, les bulles s'élevant en colonnes joyeuses, capturant la lumière et jouant avec elle. Le son des bulles qui éclatent doucement est comme une musique d'ambiance, parfaite pour accompagner les rires et les conversations des convives. La vue du champagne, de sa robe dorée ornée de milliers de bulles montantes, est un spectacle en soi, promesse de bonheur et de moments partagés.
Je tends une flûte à Cassia, nos doigts se frôlant dans un geste tendre. Nos regards se croisent, alors que nous portons les verres à nos lèvres. « Ce n’est pas simplement mon anniversaire… » soufflais-je un fin sourire aux lèvres. Le goût du champagne, vif et enjoué, est une explosion de joie sur notre palais, un écho parfait au bonheur qui nous unit. « À nous », je murmure, levant mon verre dans un toast silencieux, une promesse de jours à venir remplis d'amour, de complicité et d'aventures partagées. Cassia répond avec un sourire qui illumine son visage, ses yeux pétillants autant que le champagne dans notre verre.
Le plateau garni de verrines soigneusement préparées, mon attention est immédiatement captivée. Les verrines, des compositions élégantes de saumon et d'avocat, sont un spectacle pour les yeux autant qu'une promesse de délice pour les papilles. Le contraste des couleurs vives – le rose tendre du saumon frais contre le vert crémeux de l'avocat – est un appel à la gourmandise, une invitation à savourer les saveurs de la mer et de la terre dans un équilibre parfait. « Wahou… », je laisse échapper, mon admiration pour son travail et son attention aux détails transparaissant dans ma voix. Mon regard s'attarde sur les verrines, et je sens une gourmandise presque enfantine m'envahir. « Cassia, tu sais vraiment comment charmer un homme par son estomac », dis-je en riant, tandis que mon estomac lui-même semble applaudir en prévision de la fête à venir. Je m'approche, irrésistiblement attiré par le plateau qu'elle porte. La vue de ces petites œuvres d'art culinaire réveille en moi une faim que je ne soupçonnais pas, une envie de plonger dans ces saveurs et de me laisser emporter par la richesse des textures et des goûts. « Et je suis censé résister à ça comment, exactement ? » je demande, feignant une détresse face à la tentation qui s'offre à moi.
Cassia, avec un sourire malicieux, me tend une verrine. Je saisis la verrine avec gratitude, laissant mon regard rencontrer le sien dans un échange empli de tendresse et de complicité. Alors que je porte la première bouchée à mes lèvres, la fraîcheur du saumon combinée à la douceur de l'avocat se déploie en une symphonie de saveurs. Chaque ingrédient, choisi et préparé avec soin, contribue à une expérience gustative qui transcende la simple alimentation pour devenir un moment de partage, une célébration de notre amour et de notre vie ensemble.
Après avoir savouré le dernier morceau des délicieuses verrines préparées par Cassia, je la vois s'éclipser un instant pour revenir avec une petite boîte entre les mains. Son sourire, empreint de mystère et d'excitation, éveille en moi une curiosité teintée d'anticipation. Elle s'approche, la boîte soigneusement posée dans ses mains tendues vers moi. « Bon anniversaire », dit-elle, sa voix douce remplie d'affection et d'un soupçon de nervosité, comme si elle attendait mon verdict avec impatience. Je prends la boîte, ému par son geste, et l'ouvre avec précaution, révélant le trésor qu'elle renferme. À l'intérieur, reposant sur un écrin de velours, se trouve une montre d'une élégance et d'une sophistication à couper le souffle. Le bracelet noir brillant attire immédiatement mon regard, sa surface lisse captant la lumière de la pièce. Les maillons de couleur bronze, disposés à intervalles réguliers, offrent un contraste subtil, leur teinte brune patinée ajoutant une profondeur et une richesse à l'ensemble. Mon regard se pose ensuite sur le cadran, où les chiffres romains s'inscrivent avec noblesse sur un fond oscillant entre des nuances de gris et de doré. L'harmonie des couleurs et la finesse des détails confèrent à la montre un caractère unique, mêlant avec brio sophistication et discrétion. Chaque élément, du choix des matériaux à la conception du cadran, témoigne d'un souci du détail remarquable, faisant de cette montre un objet non seulement pratique mais véritablement artistique.
« Wahou… », je murmure, sincèrement touché par son choix. Mes lèvres trouvent les siennes si furieusement que je pourrais m’y perdre. Avec une sensation de respect presque solennel, je saisis délicatement la montre que Cassia vient de m'offrir, mes doigts frôlant le métal froid et lisse du bracelet. Le poids de la montre dans ma main est un rappel tangible de l'importance de ce cadeau, non seulement en termes de valeur matérielle mais surtout pour ce qu'il représente.
D'un geste assuré, je fais glisser le bracelet autour de mon poignet droit, sentant la fraîcheur du métal contre ma peau. Je prends un moment pour ajuster le fermoir, un mécanisme précis et élégant qui claque doucement une fois en place, signe d'une conception et d'une fabrication irréprochables. Le bracelet s'ajuste parfaitement, comme s'il avait été fait sur mesure pour moi, chaque maillon épousant la forme de mon poignet avec une aisance naturelle. Le cadran orné de chiffres romains capte immédiatement mon attention, les nuances de gris et de doré jouant sous la lumière de la pièce, offrant une lecture claire et élégante du temps. Je ne peux m'empêcher d'admirer la manière dont le design intègre à la fois sophistication et discrétion, reflétant un sens de l'esthétique qui me parle profondément. Je tourne mon poignet, observant la montre sous différents angles, appréciant la manière dont elle complète ma tenue. Chaque fois que mon regard se posera sur cette montre, je me souviendrai de cette soirée, de la douceur de son geste, de la profondeur de nos liens. « Elle est parfaite, Cassia », je murmure, mon regard se levant pour croiser le sien, cherchant à transmettre toute la gratitude et l'émotion que les mots peinent à exprimer.
La lumière tamisée qui baigne la pièce enveloppe tout dans une douceur presque palpable, dessinant des ombres qui dansent sur les murs et ajoutant une touche de mystère à l'ambiance déjà intime et chaleureuse. Ce soir, l'air est chargé d'une signification particulière, une dualité de célébrations qui fusionnent harmonieusement pour créer un moment exceptionnel. C'est mon anniversaire, mais aussi la Saint-Valentin, des occasions que je tiens à honorer d'une manière qui transcende le conventionnel, qui exprime de façon tangible la profondeur de mes sentiments pour Cassia.
Animé par cette résolution, je me lève avec une énergie renouvelée, mes pas me portant rapidement vers la chambre. Là, cachés dans un recoin choisi avec soin, se trouvent deux cadeaux que j'ai méticuleusement préparés, réfléchissant longuement à ce qui pourrait capturer l'essence de ce que nous partageons. Le premier est enveloppé dans un papier doux au toucher, sa surface ornée de motifs subtils qui invitent à la curiosité. Le second, plus petit mais non moins significatif, est contenu dans une boîte écrin, promesse de quelque chose de précieux.
Avec une anticipation mêlée d'une pointe de nervosité, je saisis les présents, leur poids dans mes mains un rappel tangible de l'importance de ce moment. En revenant vers la pièce principale, chaque pas me semble plus lourd, chargé de l'espoir et du désir de voir ses yeux s'illuminer, de surprendre et d'enchanter. En approchant, je peux déjà sentir son regard curieux posé sur moi, une lueur d'expectation dans ses yeux qui vient caresser mon cœur. « Pour une soirée doublement spéciale », je commence, ma voix portant les nuances de mon amour et de ma dévotion, tandis que je lui tends les cadeaux, symboles de notre lien et de la joie que nous trouvons l'un dans l'autre.
Le premier, une petite boîte écrin, contient une paire de boucles d'oreilles en argent que j'ai choisies avec soin. Leur simplicité élégante me semble un reflet parfait de la beauté naturelle de Cassia, de sa manière unique de briller sans jamais avoir besoin d'artifices. Le choix de ces bijoux n'était pas anodin ; il était guidé par le désir de voir dans ses yeux ce scintillement particulier que seuls les présents pensés et choisis avec amour peuvent provoquer. Le second cadeau, plus grand, enveloppé avec soin, cache la robe que j'ai vue illuminer son regard lors de notre dernière virée shopping. Ce moment fugace, où son intérêt pour cette pièce était palpable, est resté gravé dans ma mémoire. « Joyeuse Saint-Valentin », je prononce ces mots avec toute la tendresse que je ressens, une émotion qui semble amplifier la signification de ce moment. La voir découvrir les boucles d'oreilles, puis la robe, est un instant chargé d'une intensité particulière pour moi. C'est le désir de voir son visage s'illuminer de joie, le besoin de lui montrer à quel point elle est aimée et précieuse.
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Il est vrai que Lou m’avait beaucoup inquiété, ou du moins sa relation passée avec Milo. J’avais bel et bien compris que leur relation avait perduré quelques temps. Tout comme j’avais bien compris que tous les deux avaient partagés de forts moments, cela je m’en étais rendu compte à la soirée d’anniversaire de la compagnie d’aérienne. Ce qui m’inquiétait le plus dans le fond ce sont les mystères sur cette relation, sur leur relation. Mais dans ces moments, les paroles sages de Clyde me revenaient à l’esprit. Quand Milo sera prêt, il me parlera de cette relation. Et puis j’avais toute confiance en Milo, je savais que cette relation avec l’hôtesse de l’air était terminée. Ce qu’il ajoute ensuite me touche profondément, tout comme l’aveu de la présence de ces lettres secrètes. Le fait de savoir que c’est à Moi que Milo adressait ses derniers mots me touchait autant qu’il m’effrayait. J’espérais du plus profond de mon être de ne jamais devoir ouvrir ce courrier.
Installés sur le canapé nous venions tout juste de trinquer à cette soirée d’anniversaire. Milo précise que ce n’était pas simplement une soirée qui lui était dédiée, un léger sourire se dessine sur mon visage. Certes, aujourd’hui nous célébrons aussi l’amour. La saint-valentin, mais l’anniversaire de Milo restait pour moi le plus important. La soirée débutait à la perfection. Les amuses bouches que j’avais moi même préparé plus tôt dans la journée étaient disposés sur la petite table basse devant nous et le champagne versé dans les coupes était divin. Milo semblait attiré par les verrines présentées sur un petit plateau. « Encore une fois, personne ne te demande de résister... » dis-je amusée. Et sur ces mots je lui tends une première verrine afin de commencer la dégustation de ces dernières. La préparation semblait beaucoup plaire à Milo et j’en étais ravie.
Une fois la dégustation des amuses bouche terminée, j’avais finis par me lever pour aller prendre la cadeau de Milo afin de lui offrir. J’espérais du fond du cœur que la montre lui plaise. J’avais mis des semaines et des semaines à me décider sur le modèle. Et plusieurs jours à me décider sur les mots à faire graver. Finalement j’avais fait simple. Mais ces trois petits mots étaient sans doute les meilleurs pour exprimer tout l’amour que je ressentais pour Milo. Je laisse donc le jeune homme déballer le présent et découvrir la montre à l’intérieur de son écrin. Le cadeau semble lui plaire, Milo vient déposer un passionné baiser sur mes lèvres. Le jeune homme ne tarde pas à prendre la montre en main afin de l’enfiler à son poignet. Sa réaction me fait chaud au cœur et me rassure quant à mon choix. « Je suis ravie qu’elle te plaise... Ainsi, même quand tu seras à des milliers de kilomètres, je serai quand même avec toi... » J’avais tant hésité sur le modèle et sur mes mots à graver au dos. C’était un véritable soulagement.
Puis c’est au tour de Milo se se lever. Le jeune homme revient alors avec deux paquets cadeaux. « Pour une soirée doublement spéciale ». Ses mots me font doucement sourire. Toutefois la présence de deux cadeaux m’intrigue. Encore une fois, Milo avait fait des folies. « Milo, c’est trop... » dis-je alors que mon regard ne le quitte pas des yeux. J’ouvre en premier le petit écrin et y découvre une magnifique paire de boucles d’oreilles en argent. « Elles sont magnifiques... » dis-je en venant toucher délicatement les bijoux du bout des doigts. Sans attendre je m’en empare et me dirige à l’entrée, là où était disposé un petit miroir au dessus de la commode. D’un geste habitue et fluide j’enfile les boucles d’oreille avec aisance. « Elles sont parfaites... » dis-je en revenant vers le jeune homme, ravie de pouvoir porter ces bijoux tout spécialement choisis par ses soins. Je déballe ensuite le second cadeau et y découvre une robe qui ne m’était pas inconnue. Un large sourire est présent sur mon visage. « Milo… Comment est-ce que tu as su ? Je n’avais pourtant rien dit... » dis-je surprise mais très heureuse. « Je l’adore, mais ça tu le sais déjà... » dis-je quelque peu amusée. Mon regard se pose sur Milo, je m’approche davantage de lui. « Merci infiniment, encore une fois tu m’as trop gâtée... » Je dépose une doux baiser sur ses lèvres « Encore bon anniversaire et une joyeuse saint valentin... » je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres avant de venir lui murmurer ces trois petits mots. Ces trois petits mots qui étaient également gravé au dos de sa montre.
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L'instant où Cassia me tend son cadeau, une boîte écrin soigneusement emballée, mon cœur bat à tout rompre, porté par un mélange d'excitation et de curiosité. À l'intérieur de mon esprit, un tourbillon d'hypothèses sur ce que pourrait contenir cette boîte : peut-être une nouvelle chemise, une cravate élégante, ou mieux encore, un baiser promis dans le secret d'un sourire partagé. Rien, cependant, ne m'avait préparé à la splendeur de la montre qui se révèle à mes yeux. Sa majesté, son éclat, défient toute attente, me laissant sans voix devant tant de beauté et d'élégance. Je connais la valeur d'un tel objet, l'investissement qu'il représente. L'idée des sacrifices que Cassia a pu consentir pour me l'offrir serre mon cœur. Comment pourrait-elle, dans son infinie générosité, s'imposer une telle dépense pour moi ? La gratitude et l'émerveillement m'emplissent, tandis que mes yeux, probablement aussi brillants que le cadran de la montre, ne peuvent se détacher de ce présent exceptionnel. Je fais jouer la montre autour de mon poignet, admirant la manière dont elle capte la lumière, avant de ressentir une légère rugosité contre ma peau. Intrigué, je la retire doucement, découvrant sur la face interne du bracelet une inscription gravée dans le métal : « Je t’aime. C ». Mon cœur manque un battement, et un sourire, large et incontenable, éclaire mon visage, même si je choisis de feindre l'ignorance, de jouer l'innocent, comme si je n'avais pas vu ce message d'amour.
Les mots de Cassia résonnent ensuite avec une force touchante, un baume pour l'âme : « Même quand tu seras à des milliers de kilomètres, je serai quand même avec toi... » Cette déclaration, simple mais chargée d'un amour profond et sincère, capte toute mon attention. Mon regard se lève vers elle, et dans l'espace d'un instant, je suis submergé par l'envie irrépressible de la demander en mariage, là, maintenant, sans bague, mais avec toute la sincérité et la ferveur dont mon cœur est capable.« Tu es toujours avec moi… Mais maintenant je pourrais caresser ton visage même lorsque tu n’es pas là. », je murmure, ma voix teintée d'émotion. Du bout du pouce, je caresse le cadran de la montre, comme si ce geste pouvait me rapprocher d'elle, transcender la distance et le temps pour nous unir encore plus étroitement.
La soirée qui s'étend devant nous n'est pas une soirée ordinaire, et bien que Cassia puisse parfois penser que je ne suis pas attentif à ces détails, elle ne pourrait pas être plus éloignée de la vérité. Chaque moment passé avec elle est un trésor que je garde précieusement, et chaque occasion spéciale est une opportunité de lui montrer à quel point elle est chère à mon cœur. Ainsi, quand je flâne dans les magasins, mon regard est inévitablement attiré par tout ce qui pourrait capturer un fragment de son essence, tout ce qui pourrait la faire sourire. Sa réaction à l'ouverture du petit écrin, révélant la paire de boucles d'oreilles en argent que j'ai choisie avec soin, est un moment que je grave dans ma mémoire. Il n'y a pas de cadeau plus précieux pour moi que le sourire qui illumine son visage, un sourire qui transcende tout autre présent. Elle se lève, élégante et gracieuse, pour se parer des boucles d'oreilles, et lorsqu'elle revient vers moi, le cœur léger, elle est tout simplement rayonnante.
Je reste planté là, simplement, à l'admirer, à me perdre dans la contemplation de sa beauté, de sa joie. Lorsqu'elle ouvre le second cadeau, découvrant la robe qu'elle avait délicatement caressée du regard lors de notre dernière séance shopping, je peux sentir son étonnement, sa surprise face à ma capacité de remarquer ces petits détails qui lui tiennent à cœur. « C’est trop ? Mais que me diras-tu le jour où je t’offrirai une nouvelle voiture ? » sa question est un murmure, tandis qu'elle me regarde avec des yeux emplis d'une émotion complexe. Mais comment pourrait-ce être trop, quand tout ce que je désire est de la voir heureuse ? « C’est toi qui as fait des folies…Cette montre est sublime, mais pas autant que toi ! » lui répondais-je avec un sourire, mon regard glissant vers la montre qu'elle m'a offerte, un cadeau d'une valeur inestimable, pas tant pour son prix, mais pour ce qu'il représente.« Comment je l’ai su ? Tout simplement parce que tes yeux ne peuvent rien me cacher. » Ses yeux, miroirs de son âme, sont pour moi un livre ouvert, révélant ses désirs, ses joies, ses peines. Lorsque nos lèvres se rejoignent dans un nouveau baiser, ma main se perd contre la sienne. « …pas même lorsque tu me murmures ces trois petits mots… »
Dans un élan de malice douce, je feins une soudaine difficulté à distinguer les détails de la gravure élégante sur ma nouvelle montre, une pièce que Cassia a choisi avec tant de soin et d'amour. « Je n’ai pas mes lunettes, tu peux me lire ce qu’il y a écrit dessus, s’il te plaît ? », je demande, tendant la montre vers elle avec une innocence calculée. Ce petit jeu, cette mise en scène, est moins pour confirmer ce que je sais déjà être gravé dans le métal que pour le plaisir simple et profond d'entendre ces mots, ces trois petits mots, prononcés par sa voix.Il y a quelque chose de profondément réconfortant et joyeux à orchestrer ce moment, une anticipation teintée d'une tendresse que je chéris. Je désire, plus que tout, réentendre « Je t’aime », non pas comme une simple affirmation, mais comme une mélodie douce, un refrain qui résonne avec une signification nouvelle à chaque fois qu'elle le prononce.
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J’étais à présent heureuse et soulagée de voir que la montre choisi par mes soins pour l’anniversaire et la saint valentin de Milo lui plaisait. J’avais tellement hésité et crains que ce modèle ne lui convienne pas. Mais il n’en était rien. A son tour Milo venait de m’offrir non pas un cadeau pour célébrer la saint valentin mais deux. Encore une fois, il avait décidé de trop me gâter. Je découvre dans un premier temps une magnifique paire de boucles d’oreilles que je décide de porter immédiatement. Fines, élégantes, discrètes, je les trouvais absolument parfaites. Dans le second paquet j’ai la grande surprise de découvrir une robe que j’avais vu lors de notre séance shopping de la dernière fois. Je n’avais pourtant rien dit, je l’avais simplement regardé d’un peu plus près car elle m’avait fait beaucoup plu à la seconde où je l’avais vu. Je ne peux m’empêcher de souligner qu’une fois de plus Milo m’avait trop gâtée. Ce dernier plaisante quant à ma remarque avant de mettre en avant que c’est moi qui avait fait des folies avec l’achat de la montre. Cette dernière avait certes coûté un certain prix, mais peu importe il m’avait tenu à cœur de marquer ce premier anniversaire ainsi que cette première saint valentin ensemble. L’achat de cette robe prouvait à quel point Milo était observateur. Je me souviens parfaitement de cette séance shopping. Je n’avais absolument rien dit à propose de cette robe je l’avais simplement regardé, sans doute un peu plus longtemps que les autres. Milo m’avoue alors que mon regard avait sans nul doute tendance à me trahir. « Tu es décidément trop observateur... » dis-je amusée alors que mon regard se porte à nouveau sur le vêtement. « Merci beaucoup. » dis-je à nouveau en venant déposer un doux baiser sur ses lèvres.
Milo avec sa montre dans les mains semble vouloir admirer son cadeau de plus près. S’attardant sur le dos du cadran il souligne le fait qu’il n’avait pas ses lunettes et me demande de lire les mots gravés sur le métal. Je souris amusée, sachant pertinemment que Milo avait des yeux de lynx. Son petit jeu m’amuse. Mon regard se pose alors sur la montre puis ils se relèvent pour venir regarder le jeune homme. « Je t’aime. » dis-je alors. Ses mots avaient été prononcés non pas en lisant l’inscription mais en ne quittant pas Milo du regard. Ma main vient se poser délicatement sur sa joue, caressant cette dernière du bout des doigts alors que mes lèvres viennent effleurer les siennes « Je t’aime... » répétai-je dans un léger murmure, comme si ces mots qui venaient d’être prononcé n’avaient pas été suffisant. Peut-être que sans m’en rendre réellement compte prononcer ces trois petits mots me faisait beaucoup de bien à moi aussi.
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Cassia murmure à nouveau ces trois petits mots, un frisson de bonheur parcourt mon être. Entendre « Je t’aime » de sa bouche est un cadeau inestimable, une mélodie qui résonne profondément dans mon cœur. Mon sourire, un reflet spontané de la joie que ces mots m'inspirent, illumine mon visage, un sourire si sincère et lumineux qu'il semble incapable de s'estomper. Alors que ses lèvres trouvent les miennes dans un baiser doux, empreint d'une tendresse infinie, je sens sa main caresser ma joue avec une douceur qui fait battre mon cœur plus fort. Chaque geste, chaque contact est chargé d'émotion, peignant un tableau de notre affection et de notre relation. « Moi aussi… », je murmure en réponse, les mots s'échappant presque malgré moi. Cependant, une barrière invisible m'empêche de franchir ce pas, de lui offrir en retour ces mots qu'elle mérite tant d'entendre. Peut-être est-ce la peur, l'incertitude de ne pas être à la hauteur de l'amour qu'elle m'offre si librement, ou peut-être est-ce un vestige de vulnérabilités passées, une cicatrice qui n'a pas encore tout à fait guéri. L'idée de ne jamais pouvoir exprimer pleinement mon amour pour elle de la même manière m'attriste, me laisse avec un sentiment de manque, une soif que je crains de ne jamais tout à fait étancher.
La soirée se déroule dans une harmonie parfaite, chaque instant tissé de complicité et d'affection. Bien que l'envie de me blottir dans les bras de Cassia soit une pensée constante, oscillant doucement dans mon esprit, je dois admettre que les arômes émanant de la cuisine captivent tout autant mes sens. La promesse d'un repas préparé avec soin par elle éveille une anticipation gourmande qui me pousse vers la table, où s'annonce un véritable ballet des saveurs. Tandis que Cassia se concentre sur la cuisson, je m'approche discrètement, glissant mes bras autour de sa taille avec une tendresse mesurée. Le contact de sa peau sous mes doigts, la chaleur qui émane d'elle, tout cela ajoute une dimension intime à cet acte simple. Je dépose un baiser doux dans le creux de son cou, la sensation de sa respiration qui s'accélère légèrement sous ma bouche me remplit d'une joie tranquille. « Tu es véritablement un fin cordon bleu… », je murmure, mon admiration pour ses talents culinaires. En soulevant la casserole, l'arôme qui s'en dégage est une promesse de délices à venir. « Je pense que je vais apprécier plus encore le dessert… », j'ajoute, laissant dans mon commentaire une allusion légèrement suggestive, teintée d'un désir qui transcende le simple plaisir de la table.
Une fois à table, devant nous se trouve une pièce de bœuf magnifiquement cuite, la surface brillant sous la lumière tamisée, éveillant en moi une appréciation pour le soin et l'attention qu'elle a mis dans sa préparation. L'arôme riche et envoûtant de la truffe, se mêlant subtilement à la viande, élève le plat à un niveau d'excellence culinaire. Les pâtes fraîches qui accompagnent le tout offrent une harmonie de textures et de saveurs, chaque bouchée étant un témoignage du talent de Cassia et de l'amour qu'elle met dans sa cuisine.
À mesure que la soirée se déploie, elle se tisse de ces moments précieux qui forment le cœur de notre relation. Entre les mets délicats préparés avec amour et ces instants où nos mains se trouvent ou nos regards se croisent en silence, je suis rappelé à la profonde vérité de ce que nous partageons. Lorsque nous nous tournons vers la tartelette au citron meringuée, chef-d'œuvre culinaire façonné plus tôt par les mains habiles de Cassia, je suis plus que touché par son attention. Elle sait que c’est mon dessert préféré. La première bouchée est une révélation : l'acidité vive et piquante du citron s'équilibre à merveille avec la douceur voluptueuse de la meringue. C'est un dialogue de saveurs, où l'audace du citron se marie à la tendresse de la meringue, jouant ensemble une symphonie sur ma langue, réveillant et enchantant chaque papille. La croûte de la tartelette, à la fois croustillante et friable, est la fondation sur laquelle repose ce délice, apportant une texture riche et satisfaisante qui complète le tableau gustatif. Chaque bouchée est une découverte, une exploration des nuances subtiles entre l'acidulé et le sucré, entre le croustillant et le fondant. La manière dont Cassia a réussi à capturer l'équilibre parfait entre ces éléments fait de chaque morceau de cette tartelette une expérience mémorable, une dégustation hors norme.
Dans la douce lueur de notre dîner intime, je ne peux m'empêcher de saisir l'opportunité pour ajouter une touche de malice à la soirée. La célébration de mon anniversaire offre le cadre parfait, mais je suis bien conscient que ce n'est pas seulement ma fête qui rend ce moment spécial. Je me penche légèrement en avant, entremêlant son regard avec le mien, empli d'une curiosité teintée d'une intention ludique. « Ce soir… Ce n’est pas uniquement mon anniversaire, de quoi as-tu envie ? Si ce n’est de moi, bien évidemment ? », je lui lance, mon ton portant un mélange de taquinerie et de sincérité.
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L’échange de cadeaux était un moment riche en émotions. La montre semblait beaucoup plaire à Milo et de mon côté j’étais ravie que ce cadeau lui plaise également. Quant à mon cadeau, ou plutôt, mes cadeaux de saint valentin j’étais vraiment très comblée, bien que un peu gênée par tant de dépenses de la part de Milo. Décidément très joueur et espiègle ce soir, Milo décide de me faire croire qu’il n’arrivait pas à l’ire l’inscription gravée au dos de sa montre. Je savais pertinemment que ce n’était pas vrai mais je me prends tout de même au jeu en lui révélant, droit dans les yeux, les trois petits mots inscris. Une demande toute particulière de ma part au bijoutier. Influencée par ce doux moment, je me surprends même à répéter une nouvelle fois ces mots. Parce que j’en avais envie, parce que j’en avais besoin. Milo me répond que lui aussi. Bien qu’il ne prononce pas explicitement ces trois fameux petits mots, sa réponse me touche beaucoup. C’était sa manière à lui de me dire qu’il m’aimait et je l’acceptait.
Une fois l’apéritif terminé, je me dirige en cuisine pour préparer le plat principal. Milo ne peut s’empêcher de venir se glisser derrière moi, me complimentant sur mes talents de cuisinière. Un léger rire émane de ma bouche lorsque je jeune homme évoque le dessert « H’m… tu t’avances un peu là, non ? Qui te dit qu’il y aura un dessert ? » dis-je pour le taquiner un peu. Même si je savais que dans le fond, Milo savait pertinemment qu’il y en aurait un. Qu’il soit véritablement comestible ou pas. Nous nous installons ensuite pour dîner sur la table que j’avais préalablement dressé un peu plutôt. C’était pour moi une réelle satisfaction de voir que Milo appréciait beaucoup les plats que j’avais préparé, cuisiné. Que ce soit la pièce de viande avec ses pâtes fraîches et ses copeaux de truffes ou la tarte au citron meringuée, tout semblait lui convenir. J’en étais plus que ravie. Alors que le repas touchait à sa fin, Milo se penche légèrement en avant, son regard dans le mien il souligne le fait que ce soir ce n’était pas uniquement son anniversaire, me demandant ainsi que quoi j’avais envie. Sa petite remarque me fait sourire de bon cœur. « Cette soirée c’est en grande partie la tienne que tu le veuilles ou non... » dis-je amusée. Je me lève alors, prenant sa main dans la mienne pour l’inciter à se lever à son tour. « Je ne vais malheureusement pas être très originale mais tout ce dont j’ai envie c’est d’être d’être avec toi, profiter de chaque minutes, de chaque seconde de ce week-end... » dis-je le plus sincèrement du monde. Je voulais profiter de lui, sachant que ces quelques jours allaient passer très vite et que bientôt nous serions séparés à nouveau.
La suite de la soirée se déroula dans la chambre à coucher. D’abord par un doux moment partagé lors d’un massage. C’était aussi l’occasion de mêler l’utile à l’agréable. Je savais que le dos de Milo était plus sensible qu’à la normale en ce moment, ce massage était donc le bienvenu et cela me permettait de continuer à lui faire plaisir, à le choyer pour sa soirée d’anniversaire. La suite fut disons un peu plus intense et beaucoup plus charnel. Et c'est donc complètement épuises mais satisfaits que nous nous étions endormis dans les bras l'un de l'autre.
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La soirée, riche en saveurs et en émotions partagées, s'achève dans la douceur de notre intimité. Cassia, percevant la tension accumulée dans mes épaules après une journée longue et chargée, propose de me masser le dos. Je m’allonge confortablement dans le lit, laissant la chaleur de ses mains expertes parcourir mon dos, chaque mouvement dissipant le stress, tissant à la place un sentiment de paix et de contentement. Le massage se teinte préambule à un partage plus intime, où les gestes tendres se mêlent à des regards chargés de désir. Nos mains redécouvrent nos corps, nos souffles se mêlent, et dans cet espace suspendu entre la nuit et l'aube, nous nous offrons l'un à l'autre avec une passion renouvelée.
L'aube nous surprend, effleurant les rideaux de sa lumière naissante, lorsque la sonnerie stridente de la sonnerie de mon appartement nous arrache brutalement à notre étreinte. Le son aigu, implacable, marque le retour à la réalité, brisant le charme de notre nuit partagée. Malgré l'irruption désagréable de ce bruit matinal, nous tentons de retenir les fils de la nuit, nos regards se croisant, empreints à la fois de regret pour cette pause forcée et de gratitude pour la profondeur de l'intimité que nous avons partagée.
Face à ce réveil brusque, une douceur inattendue se tisse entre nous. Un sourire, un baiser échangé, sont autant de promesses silencieuses que, quelles que soient les épreuves du jour, nous les affronterons ensemble. Alors que la sonnerie retentit à nouveau, je grogne, moitié sérieux, moitié amusé par mon propre dramatisme. « Je crois que si je me lève… Je vais réduire ce marchand de tapis en cendre. », je murmure, un sourire dans la voix malgré mon irritation. Ma plaisanterie sur un potentiel « meurtre » du réveil et les oranges que Cassia pourrait devoir m'apporter en prison est notre manière de jouer avec la situation, de transformer l'agacement en quelque chose de léger et d'amusant. « Si tu veux éviter un meurtre et m’apporter des oranges en prison… », ma suggestion qu'elle aille éteindre l'alarme est à la fois une requête et une invitation à continuer notre danse d'intimité matinale, même dans l'adversité d'un réveil indésirable.
Dans la douce pénombre de l'aube qui commence à peine à éclairer la chambre, je regarde Cassia se lever avec une grâce fluide, ses mouvements empreints d'une familiarité rassurante. Elle glisse ses bras dans les manches de ma chemise, ce simple vêtement devenant sur elle une parure empreinte d'intimité partagée. Tandis qu'elle s'enveloppe de mon vêtement, je me tourne délicatement vers son oreiller, cherchant la trace de son parfum. C'est un petit geste, subtil et pourtant si riche de sens. Mon regard, encore empreint de la tendresse du réveil, se détourne ensuite vers ma nouvelle montre, posée sur la table de nuit. Je la saisis, la manipulant avec une révérence silencieuse, admirant sa forme, son poids dans ma main. La retournant, je laisse mon regard s'attarder sur l'inscription gravée à l'arrière : « Je t’aime. C ». Je reste là, absorbé dans la contemplation de ce présent, conscient de l'immense valeur qu'il représente. Je n'aurais jamais pu imaginer recevoir un cadeau d'anniversaire aussi précieux, aussi chargé d'émotion.
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Notre sommeil est soudainement interrompu par la sonnerie stridente de la sonnette de l’appartement. Une première fois, puis une seconde. Je ne savais pas quelle heure il était exactement mais une chose est certaine : j’aurais bien prolongé encore un peu la nuit. Milo est également réveillé. Nos regards se croisent, nos lèvres se scellent. On en oublierait presque que quelqu’un est derrière la porte d’entrée. Cela nous revient quand la sonnerie retentit une nouvelle fois. Milo grogne quelque peu agacé par l’insistance de cette tiers personne se trouvant derrière la porte d’entrée. J’avoue être un peu frustrée également, je m’étais imaginé que la personne en question rebrousserait chemin et que nous aurions pu profiter d’un doux et charnel réveil matinal. Milo ne semble pas vouloir aller ouvrir. Sa remarque quand au fait de lui apporter des oranges en prison si il allait ouvrir lui même me le fait bien comprendre. Je souris amusée avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres, puis un second. « Laisse, je vais aller ouvrir... » Je me lève du lit, attrapant et enfilant la chemise de Milo rapidement pour me couvrir un minimum. « Toi, tu restes ici. J’ai des projets pour toi quand je reviendrai... » dis-je en lui lançant un clin d’œil complice et espiègle à la fois. Je m’assure que la chemise est bien boutonnée et d’être un minimum couverte pour ouvrir la porte. Je prends soin aussi de replacer quelques mèches rebelles en place.
La sonnerie retentit à nouveau.Décidément. J’ouvre alors doucement la porte, ne montrant que mon visage dans un premier temps, déjà prête à faire gentiment rebrousser chemin à la personne qui insistait depuis quelques minutes déjà. « Lou... » dis-je surprise en la voyant ici. Cette dernière me dévisage « Oh bonjour Cassia. J'avais oublié que tu étais là... Il faut que je parle à Milo. » J’ouvre un peu plus la porte. Je n’étais pas forcément très ravie de la voir ici de bon matin. Elle était là toute souriante, un petit sac à dos avec elle et deux cafés qui venaient sans doute du starbuck du coin. « Il est encore tôt. Il est encore au lit... » dis-je simplement. Mais cela ne fit aucun effet sur la jeune femme qui fit quelques pas pour entrer dans l’appartement « Sympa ta tenue... » me dit-elle comme si de rien n’était. Je décidai d’ignorer sa remarque. « Sérieusement Cassia, je sais qu’il est tôt mais je suis en pleine galère. Ca ne peut vraiment pas attendre… » dit-elle l’air sérieuse. Je fais alors quelque pas et me toruvant à l’entrée du long couloir je décide d’appeler Milo. « Milo ? Tu peux venir, s’il te plais... » ma voix était sérieuse, je prenais sur moi pour ne pas envoyer balader Lou. J’étais curieuse de savoir ce qui amenait Lou de si bon matin. En attendant que Milo arrive, je reste là planté face à Lou, bras croisés.
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Se réveiller aux côtés de Cassia apporte une chaleur et une plénitude à mes matins qui contrastent vivement avec la froideur de mes réveils en solitaire. Il y a dans cette nouvelle routine une douceur inattendue, un rythme qui m'est de plus en plus cher. Je vous avoue volontiers que cette dynamique de « couple » qui prend forme entre nous est à la fois excitante et un brin intimidante. Malgré les craintes fugaces qui peuvent m'effleurer l'esprit, la présence de Cassia apaise certains de mes doutes tout en les rendant désirables. Je l'observe silencieusement se glisser dans ma chemise. Ses mots, chargés d'une suggestion à peine voilée, résonnent dans l'air, teintant l'instant d'une attente électrique. L'image de nous, étroitement enlacés, s’éprend de mon esprit, ravivant une flamme d'anticipation et de désir. Quand elle quitte la chambre, laissant derrière elle une traînée de son parfum, je m'enivre du souvenir de sa présence sur son oreiller.
Cependant, cette matinée tranquille se retrouve brusquement troublée par la sonnerie stridente de la sonnerie de mon appartement, ce perturbateur matinal qui menace de rompre le charme de notre bulle de quiétude. Je ronchonne contre ce bruit intrusif, ma tranquillité volée par ce que je qualifie intérieurement de « colporteur de malheur ». Heureusement, Cassia, dans sa grâce habituelle, s'occupe de ce nuisible, sauvant ce matin d'une fin prématurée et désagréable.
Alors que je me laissais glisser à nouveau dans les bras de Morphée, la voix de Cassia perce le silence, douce mais urgente, « Milo ? Tu peux venir, s’il te plaît... » Son appel interrompt la tentation de rejoindre le pays des rêves, me poussant à quitter la chaleur réconfortante de notre lit. Enfilant mon boxer dans un mouvement rapide, je me prépare à affronter ce que je suppose être une petite urgence domestique ou, peut-être, une surprise matinale imprévue. Rien ne m'aurait cependant préparé à la scène qui m'attendait dans le salon. La présence de Lou, souriante, tenant nonchalamment deux cafés comme si elle venait pour une visite ordinaire, me frappe de plein fouet. Son sac à dos, prêt pour l'aventure, ajoute une note d'irréalité à l'instant. « Je vous dérange peut-être ? », lance-t-elle, un sourire en coin, mesurant ma réaction du regard. Son aisance face à la situation me désarme quelque peu, et je me retrouve à jongler entre l'envie de préserver notre intimité matinale et la nécessité d'être poli. « En toute honnêteté, oui. Mais je vais te répondre que non, cela sera plus poli et socialement acceptable. », je réplique, une pointe d'humour dans la voix malgré l'étrangeté de la situation.
Sa présence ici, maintenant, pique ma curiosité tout autant qu'elle teste ma patience. « Qu'est-ce qui se passe ? Ne me dis pas qu'il manque un pilote… », je souffle, espérant ne pas devoir rompre ce moment de tranquillité que Cassia et moi chérissions tant. Lou, avec un sérieux inhabituel, partage alors sa mésaventure. « J’ai une fuite d’eau chez moi… L’intervention d’un pompier est nécessaire, d’ailleurs je t’aurais bien demandé de l’aide avec tes outils Milo mais… » Sa phrase s’achève alors qu’elle balaye ma silhouette dénudée avant de se reprendre « …Tu peux m’héberger pour le week-end s’il te plaît ? » demande-t-elle en m’offrant son plus beau sourire. Je ferme les yeux un instant, pesant mes mots avant de répondre. Le soupir qui m'échappe est chargé de résignation. « J'imagine que ce n'est pas une question… », je murmure, conscient que, face à la détresse d'une amie, mon choix est déjà fait. « Une nuit, une seule, c'est clair ? Et essaye d'être discrète... », je précise, espérant maintenir une atmosphère de calme et de discrétion pour le bien de tous.
À cet instant précis, alors que Lou exprime sa gratitude d'une manière pour le moins effusive, en m'enlaçant et en déposant un baiser sur ma joue, je me sens tiraillé entre différentes émotions. Sa joie évidente et son soulagement sont contagieux, mais je ne peux m'empêcher de rester vigilant, conscient de l'impact que sa présence pourrait avoir sur l'équilibre délicat de notre relation. « Oh super ! Merci beaucoup Milo ! », s'exclame-t-elle, sa spontanéité brisant momentanément l'atmosphère matinale paisible que Cassia et moi avions cultivée.« J'espère que je ne vous dérange pas, promis je serai aussi discrète qu’une souris ! », ajoute-t-elle avec un enthousiasme qui, bien que sincère, me met légèrement mal à l'aise compte tenu de la situation. Son geste de déposer son sac à dos et les cafés sur la table de la cuisine ressemble davantage à une intrusion dans notre routine qu’un accueil chaleureux. « Non absolument pas… Pourquoi nous dérangerais-tu ? », je réponds d'une voix qui se veut légère et accueillante, bien que teintée d'une ironie douce-amère. Mon regard se détourne alors vers Cassia, cherchant dans ses yeux une forme de consentement, ou du moins une acceptation de la situation. « Juste pour une nuit… », je murmure, ces mots s'adressant autant à Cassia qu'à Lou, dans l'espoir de minimiser l'intrusion et de rassurer Cassia sur la brièveté de ce désagrément. « Je peux prendre une douche ? » demande Lou en sortant ses affaires de son sac. J’acquiesce et lui indique du regard la direction à prendre.
Avec Lou désormais installée et notre vie matinale temporairement chamboulée, je sens une nécessité pressante de revenir à notre bulle d'intimité, de retrouver un semblant de normalité dans le chaos inattendu. « Juste pour une nuit... », je réitère, laissant les mots flotter entre nous, une tentative de tisser un filet de sécurité autour de ce que nous avons. La perspective d'une journée qui commence sous le signe de l'imprévu rend le besoin de café non seulement désirable mais nécessaire. « Je vais nous préparer des cafés... Je crois que nous allons en avoir besoin. »
Alors que le calme semble s'être momentanément réinstallé dans l’appartement, la porte de la salle de bain s'ouvre brusquement, marquant la fin de la douche de Lou. Elle émerge, la vapeur d'eau chaude s'échappant derrière elle comme un voile, enveloppée d'une simple serviette de bain qui souligne sa silhouette. La soudaineté de son apparition, ainsi que la tenue minimale qu'elle a choisie, injectent une onde de choc dans l'atmosphère paisible du matin. Lou, visiblement à l'aise et peut-être inconsciente de l'effet perturbateur de sa présence, s'avance dans le salon avec une désinvolture qui contraste fortement avec la situation. Ses cheveux, encore humides, dégoulinent le long de ses épaules, ajoutant un élément de nonchalance à son allure. Elle semble chercher quelque chose, peut-être ses affaires éparpillées la veille, ou simplement s'orienter dans l'espace qui n'est pas le sien. La scène plonge la pièce dans une tension palpable. Soudain sa serviette tombe à même le sol. J’ai à peine le temps de réagir que je me brûle en versant le café dans l’une de nos tasses.
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A ma grande surprise ce n’est pas un quelconque vendeur ou un voisin qui venait de bon matin pour demander de nous emprunter du café mais Lou qui se trouvait à la porte. C’est Lou qui insistait lourdement sur la sonnette de la porte depuis quelques minutes déjà. Bien que surprise j’avais essayé de faire comprendre à l’hôtesse de l’air qu’il était encore bien tôt pour venir faire un brin de causette mais cette dernière ne semblait pas vouloir rebrousser chemin, elle insiste et décide d’entrer elle même sans y avoir été invité. Elle insiste pour voir et parler à Milo précisant qu’elle avait quelques problèmes. Je n’avais donc pas le choix puisqu’elle était plantée là au milieu du salon, j’avais donc appelé Milo pour qu’il vienne de lui même. Je ne sais pas pour quelle raison exactement, mais mon sixième sens m’indiquait que cette journée allait être particulièrement longue et éprouvante. Milo ne tarde donc pas à arriver au salon, vêtu simplement d’un boxer. Sur le moment je regrette de ne pas avoir été le chercher moi même lui demandant de s’habiller davantage. Lou semble tout particulièrement apprécier le moment. Elle demande, par principe sans doute, si sa venue à l’improviste dérangeait. Milo lui répond malgré tout que oui mais reste poli, très courtois. Sur le moment, j’espère même qui lui demande de repartir et de revenir un peu plus tard mais le pilote de ligne l’interroge sur sa venue ici. La jeune femme raconte sa mésaventure subit chez elle. C’est certes fort regrettable mais pourquoi venir ici ? Il y a des hôtels plein la ville ou elle doit bien avoir des amis qui pouvaient l’héberger non ? Lou n’y va pas par quatre chemins et demande très clairement à Milo de l’héberger. Je suis surprise, mon regard se pose instinctivement sur Milo espérant que ce dernier refuse. Mais il n’en était rien. Le jeune homme accepte pour une seule nuit, tout en demandant à Lou d’être discrète. La jeune femme semble être soulagée et ravie. Tu m’étonnes. Je ne dis rien, prenant sur moi mais ma frustration devait sans doute se lire aisément sur mon visage. Mon regard finit par croiser celui de Milo. Mais ce dernier est neutre, pas de petites étincelles, pas de colère. Rien. Lou s’empresse de demander à prendre une douche et s’en va rapidement à la salle de bain.
A nouveau seuls dans le salon, Milo réitères les même mots concernant la durée de présence de Lou chez lui. Juste pour une nuit. Je ne dis rien. Milo propose de préparer du café. J’acquiesce en silence avant de dire à mon tour « Une seule nuit, vraiment ? Je vais aller m’habiller... » dis-je en prenant la direction de la chambre à coucher. Ce n’était pas un reproche juste une manière d’exprimer mon scepticisme. J’enfile alors rapidement une tenue pour la journée avant de revenir à la cuisine. Je sors de quoi prendre un rapide petit déjeuner. Assise sur une chaise devant la table de la cuisine, je m’affaire à couper une pomme en quartiers lorsque la salle de bain s’ouvre. Lou sort de la pièce vêtue uniquement d’une serviette de bain entourée autour de son corps. La jeune femme s’avance jusqu’au salon comme s de rien n’était, visiblement très à l’aise. « Non mais je rêve... » dis-je à moi même. Puis alors que je pensais que la situation ne pouvait pas être pire, la serviette tombe à même le sol. Mon sang ne fait qu’un tour. Milo perturbé par cette scène se brûle même en versant le café dans l’une des tasses. Je soupire, me levant brusquement pour m’approcher de Lou. Je ramasse dans un mouvement rapide sa serviette pour la remettre autour d’elle. « Je croyais qu’on t’avais demandé d’être discrète !? » dis-je en la regardant droit dans les yeux. Mon ton était ferme. Je prends son sac en main et le lui dépose dans les bras « La prochaine fois avant d’aller prendre une douche assure toi de prendre toutes tes affaires avec toi. » Etait-ce un conseil ou un ordre ? J’opterais plutôt pour la seconde hypothèse. Une fois Lou reparti en direction de la salle de bain, je jette un regard vers Milo, une légère marque rouge était présente sur sa main « Tu devrais passer un peu d'eau froide dessus... » lui conseillai-je en venant m'asseoir à nouveau autour de la petite table. Difficile de rester calme etd étendue, et quelque chose me disait que je n'étais pas au bout de mes peines.
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Il n'est guère nécessaire de détenir une clairvoyance extraordinaire ou un intellect hors norme pour saisir l'ampleur de l'irritation qui se lit sur le visage de Cassia. La chute impromptue de la serviette, qui jusqu'alors préservait la pudeur de Lou, se transforme en une scène digne d'une pièce de théâtre absurde. La surprise de cet incident inopiné me fait perdre mon emprise sur la cafetière que je tenais, laissant échapper son contenu brûlant sur ma main dans un geste désordonné, presque instinctif. La douleur vive qui en résulte est un rappel cruel de la réalité, tandis qu'un mélange de frustration et de perplexité m'envahit, traduit par un grognement étouffé d'indignation. La brûlure, quoique superficielle, monopolise toute mon attention, me tirant avec force hors des méandres de mes pensées, qui avaient commencé à dériver dangereusement au spectacle de la nudité de Lou.
La réaction prompte de Cassia, abandonnant les quartiers de pomme qu'elle tenait pour se précipiter vers la serviette tombée, est à la fois admirable et légèrement comique, malgré le sérieux de la situation. Avec une agilité remarquable, elle enveloppe à nouveau Lou, rétablissant un semblant de décence dans le chaos de l'instant. Je lutte intérieurement contre l'envie de laisser échapper un rire nerveux, conscient de l'absurdité de la scène qui se déroule sous mes yeux. Bien que ce ne soit pas une nouveauté pour moi d'observer Lou dans un tel état de dénudement, les circonstances actuelles confèrent à cet épisode une teinte singulièrement différente, imprégnée d'une tension inédite. L'exaspération de Cassia, palpable dans l'air chargé de la cuisine, trouve sa voix dans ses paroles, tranchantes comme le verre. « Je croyais qu’on t’avait demandé d’être discrète !? » Son admonestation résonne dans la pièce, alors que je m'affaire, penché sur la table, à effacer les traces de mon imprudence. Je peine à contenir un sourire nerveux, une réaction involontaire face à l'absurdité de la situation, lorsque Cassia, sans perdre une seconde, ajoute avec un mélange de fermeté et de pragmatisme : « La prochaine fois avant d’aller prendre une douche assure-toi de prendre toutes tes affaires avec toi. » Son geste, celui de tendre le sac à Lou, est empreint d'une autorité non contestée, témoignant d'une volonté de reprendre le contrôle sur le chaos matinal qui s'est invité chez nous.
Puis, tournant son attention vers moi, Cassia examine ma main avec une préoccupation professionnelle. Ses conseils, prononcés avec la douce autorité d'une infirmière expérimentée, éveillent en moi un sourire amusé. Pendant que l'eau froide coule sur ma peau, apaisant la légère brûlure, je ne peux m'empêcher de laisser mon regard s'attarder sur Cassia. L'intensité de sa tension, amplifiée depuis l'arrivée impromptue de Lou, est aussi visible qu'un ciel orageux prêt à éclater. La douleur s’estompe, je trouve refuge derrière Cassia, laissant la proximité de nos corps parler d'elle-même. Dans un murmure, je lui fais une promesse teintée d'un optimisme fragile, une tentative de balayer l'orage avec la légèreté d'une brise. « Juste une nuit… Promis demain elle s’en va et je te laisse le plaisir de la mettre dehors… » Mes lèvres trouvent le doux parfum de son cou, un baiser qui se veut rassurant, un pont jeté par-dessus les eaux troubles de notre matinée. Avec une pointe d'humour, j'ajoute une note légère à notre conversation, tout en filant vers la chambre pour m'habiller. « Je vais aller m’habiller. Essaye de ne pas la tuer, sinon c’est moi qui devrai t’apporter des oranges ! » Mon commentaire, oscillant entre le sérieux et la plaisanterie, tente naïvement de détendre l'atmosphère.
Une fois habillé, je me dirige vers la cuisine où l'air semble vibrer d'une tension palpable. En m'approchant discrètement de Cassia, mes lèvres frôlent le doux parfum de sa peau, tandis que des mots mielleux s'échappent en un murmure, tentant de jouer sur l'ambivalence de la situation. « Tu es très sexy lorsque tu t’énerves… Faites attention Mademoiselle Henderson, je pourrais bien avoir envie de vous… ». Cependant, l'instant de tendresse demeure brusquement interrompu par la réapparition de Lou, sa présence amplifiant instantanément une dose de malaise dans l'air déjà chargé. « Milo ? Tu peux m’aider avec la fermeture éclair de ma robe s’il te plaît ? » Sa demande, en apparence innocente, concernant l'aide pour sa robe, me place dans une position délicate, accentuant le sentiment d'inconfort qui me saisit. « Hmm… » lâche Lou dans un gémissement qui se confondrait presque avec un gémissement de plaisir inachevé. « Tu as toujours les mains aussi douces… » Le commentaire qu'elle laisse échapper, empreint d'une familiarité déplacée, me fait intérieurement soupirer d'exaspération. L'envie de me retrouver n'importe où ailleurs qu'ici, dans cette pièce chargée de sous-entendus et de tensions, devient presque palpable. « Tu as bien de la chance Cassia d’être avec Milo, c’est un excellent amant ! » dit-elle en regardant Cassia comme si elle venait de lui annoncer le prix des pommes de terre. « Tiens d’ailleurs… Confidence pour confidence Cassia, tu savais que Milo préférait le faire sans préservatif ? » Immédiatement je la regarde et la fustige du regard. « Enfin… Je ne risquais pas de tomber enceinte avec ce que nous pratiquions, n’est-ce pas Milo ? Tu t’en souviens n’est-ce pas ? Et cette fois sur… » Là c’est moi qui vais l’achever avant la fin de cette journée. Si bien que je m’empresse de la couper. « C’est bon Lou… On a compris. Tiens mange une pomme, comme ça ta bouche sera occupée à autre chose que de raconter toutes ces vieilles histoires ! » Et sans attendre sa réaction je lui tends un quartier de pomme.
Les remarques de Lou, oscillant entre la flatterie et la provocation, semblent calculées pour attiser les flammes d'une situation déjà incandescente. Sa tentative de complimenter, suivie de révélations inopportunes sur des intimités passées, jette un voile d'embarras sur l'ensemble de la scène. Ma réaction est viscérale, un regard de reproche lancé dans sa direction, un geste impulsif pour effacer tout contact physique, comme si l'eau pouvait laver l'inconfort de l'instant. La tension entre nous trois atteint un sommet, les paroles de Lou débordant d'insinuations et de confidences qui n'avaient pas lieu d'être partagées. Chaque mot supplémentaire semble creuser un fossé plus profond, transformant une simple matinée en une épreuve de résilience pour notre relation. La présence de Lou, bien que temporaire, semble s'étirer dans le temps, transformant chaque minute en une heure, chaque seconde en un moment suspendu, lourd des conséquences de paroles imprudentes et d'actions malavisées.
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Lou ne manquait clairement pas d’audace. Elle avait toujours une attitude séductrice voire provocatrice envers Milo. Ci ce dernier m’avait assurer ne plus rien ressentir pour elle, j’étais quasiment certaine que Lou elle, avait encore des sentiments pour Milo. Ou alors tout ceci n’était qu’un jeu pour elle ? Mais où était vraiment l’intérêt mis à part me mettre hors de moi ? Lou était reparti en direction de la salle de bain pour s’habiller. Milo passait sa main sous de l’eau froide et moi j’étais bien incapable de me reconcentrer sur quoi que ce soit. Milo vient se glisser derrière moi, cette proximité à le don de m’apaiser immédiatement. Il me répète qu’elle ne restera qu’une seule nuit, me promettant qu’elle partira demain et que je pourrai moi même la mettre dehors. Un léger sourire s’affiche sur mes lèvres. « J’en prends bonne note... » dis-je en essayant de me détendre un peu. Puis je laisse Milo aller s’habiller. Ce dernier essayait tant bien que mal de détendre l’atmosphère. « Je vais essayer mais elle ne me rend pas la tâche facile... » dis-je pour commenter sa remarque quant au fait d’essayer de ne pas tuer Lou pendant sa courte absence.
Je reprends place autour de la table de la cuisine, buvant mon café sans trop rien dire, me demandant comment allait se passer le reste de la journée. Milo revient rapidement, vêtu de la tête au pied cette fois-ci. Il souligne le fait que j’étais très sexy lorsque j’étais énervée, me mettant ainsi en garde contre sa ferme volonté d’avoir envie de moi. « H’m… C’est quand vous voulez monsieur Davis... » Je devais bien avouer être restée sur ma faim ce matin, je pensais pouvoir rester un peu plus au lit et profiter pleinement de notre week-end pour rattraper le temps perdu. Malheureusement, nus sommes interrompu par le retour de Lou qui demande de l’aide à Milo pour remonter se fermeture éclair de sa robe. Je lève les yeux instinctivement au ciel, comme si elle ne pouvait pas se débrouiller seule. Bien évidemment Milo accepte et Lou en profite pour rajouter une couche avec des sous entendus complètements déplacés. Cette femme n’avait donc aucune limites, de cela je m’en rendis compte quand elle évoqua sans gêne le fait que Milo était un excellent amant. Toujours assise, je buvais une gorgée de café quand Lou avoua sans détour que Milo préférait faire l’amour sans préservatifs. Avais-je réellement bien entendu ? Surprise, je renverse sans le vouloir ma tasse. Je redresse cette dernière rapidement avant de faire trop de dégâts. Milo refuser d’utiliser des préservatifs. Il n’avait absolument pas eu le même discours avec moi l’autre fois. Soudainement une once de jalousie s’empare de moi. Pourquoi avoir eu cette intimité avec Lou et la refuser avec moi ? Je lui lance un regard noir, comment osait-elle évoquer des éléments si intimes ? Encore une fois, elle voulait sans doute me tester. J’attrape rapidement de quoi essuyer la table « Confidence pour confidence Lou, je crois que tout ceci ne te regardes plus... » dis-je d’un ton glacial tout en essuyant le liquide présent sur la table. Mais Lou ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle évoque alors certaines que leurs pratiques. Surprise à nouveau, mon regard se pose sur eux deux avant de détourner le regard. L’idée même de les imaginer ensemble me dégoûtait. Milo tente de la faire taire. Cela semble fonctionner mais pour combien de temps ?
Le reste de la journée passe relativement doucement. L’idée de faire une balade en ville tomba à l’eau quand il se mit à pleuvoir en abondance. Nous n’avions d’autres choix que de rester dans l’appartement. Malgré tout, nous avions trouver un petit moment dans la chambre pour se oser un peu et partager un moment de lecture comme nous aimions le faire. L’envie de discuter avec Milo de ce sujet soulevé par Lou tout à l’heure me pesait, mais en aucun cas je ne voulais prendre le risque qu’elle nous entende. Alors je gardais cela pour moi, préférant attendre un moment plus propice. Pour le dîner, nous avions commandé des plats à emporter. Et ce n’est donc pas à deux mais à trois que nous commencions alors à dîner. « Et sinon Milo, tu es prêt pour la dernière étape de formation ? Deux semaines à Londres ce n’est pas rien quand même... » Je tombe des nus. Mon regard se pose immédiatement sur le jeune homme « Deux semaines à Londres !? » Est-ce que Lou disait vrai ? Si oui, pourquoi Milo ne m'en avait pas parlé ?
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À chaque seconde qui passe, le malaise en moi s'accroît, une lourdeur au creux de l'estomac, un regret qui s'intensifie. L'idée d'avoir laissé Lou passer la nuit ici, même avec les meilleures intentions du monde, se transforme en une erreur que je ressens jusqu’au plus profond de mon âme. Les allusions à notre passé commun, lancées sans retenue par Lou, ne font qu'ajouter du sel sur une plaie déjà béante. Mais ce qui pèse le plus lourd sur mon cœur, c'est de voir Cassia affectée, son malaise manifeste face à ces réminiscences indésirables. Lorsque la tasse de Cassia chavire, laissant le café se répandre en une marée sombre sur la table, c'est comme si le temps ralentissait. Ma réaction est immédiate, poussé par un instinct protecteur, je me précipite à ses côtés, non seulement pour m'assurer qu'elle n'ait pas été brûlée par le liquide chaud, mais aussi pour tenter de réparer les dommages causés par cet accident malencontreux. Mon cœur se serre en la voyant ainsi perturbée, et je ressens un besoin urgent de restaurer une forme de normalité, de la protéger de toute autre source de stress.
La réplique de Cassia à Lou, empreinte d'une fermeté teintée de défi, ne me surprend guère. C'était une réponse attendue, la manifestation de son désir de clore ce chapitre d'ingérence dans notre intimité. L'atmosphère reste chargée d'un courant électrique, presque palpable, témoignant du conflit non résolu qui plane entre les deux femmes. Mon silence, lourd de non-dits, est mon seul refuge, un moyen de ne pas envenimer une situation déjà assez tendue. Le petit déjeuner, qui aurait dû être un moment de quiétude matinale, s'achève dans une précipitation peu commune, un désir partagé de mettre fin à cette confrontation inopportune. Malgré mes efforts pour capter le regard de Cassia, pour y lire peut-être un indice de ses sentiments ou pour offrir un soutien muet, elle semble enfermée dans sa propre tempête intérieure, rendant nos échanges de regards impossibles. Sa nervosité, palpable, me fait réaliser l'ampleur du fossé qui s'est creusé en si peu de temps, un gouffre d'incompréhension et d'émotions tumultueuses.
Le temps semble suspendu aujourd'hui, chaque minute s'étirant interminablement devant moi. Notre anticipation pour une promenade à travers l'effervescence de New-York se dissipe aussi vite que nos plans, face à l'assaut soudain du ciel. Les nuages, tels des géants gris lourds de menaces, se sont amoncelés au-dessus de la ville, une armée prête à déverser sa fureur sur le monde en dessous. Et alors, sans avertissement, comme libérant toute une mer retenue en otage, ils ouvrent leurs vannes. La pluie tombe avec une intensité brutale, une cascade ininterrompue de gouttes qui frappe les toits, les rues et les trottoirs avec la force d'une colère céleste. Les rues de New-York, si souvent animées d'une vie bruyante et colorée, prennent un aspect tout différent sous le déluge. Les gratte-ciels, d'ordinaire si imposants, se dressent maintenant comme des fantômes voilés par le rideau de pluie, leurs sommets perdus dans le brouillard d'eau. Les sons de la ville se transforment, le fracas habituel étouffé sous le martèlement incessant des gouttes contre le béton, le verre, et le métal. Les passants, surpris par l'orage, se réfugient sous ce qu'ils peuvent trouver, leurs parapluies déployés dans une vaine tentative de repousser les assauts de l'eau. Les rues se transforment en rivières éphémères, les caniveaux débordent, incapables d'ingurgiter rapidement l'abondance tombée du ciel.
Loin de l'agitation du monde extérieur et surtout de la présence de Lou, nous trouvons un refuge contre les aléas de la journée. Alors que la pluie continue de battre contre les carreaux de la fenêtre, créant une mélodie apaisante, nous nous installons confortablement l'un contre l'autre, nos corps entrelacés dans une étreinte douce et familière. Nous choisissons de nous évader ensemble à travers les pages d'un livre, chacun plongé dans son propre monde tout en partageant le même silence complice. Je sens la chaleur de Cassia contre moi, son dos appuyé à mon torse, sa tête reposant légèrement sur mon épaule. Ma main trouve naturellement sa place autour de sa taille, la tenant près de moi, tandis que l'autre tient notre livre. La proximité de Cassia, la sensation de son corps contre le mien, m'apporte un sentiment de plénitude et de sécurité indescriptible. Il y a quelque chose de profondément réconfortant, une affirmation silencieuse de notre relation et de notre soutien mutuel. Les mots du livre se mêlent à la cadence de la pluie, chaque phrase ajoutant une couche supplémentaire à l'atmosphère sereine qui enveloppe la pièce.
Le dîner ce soir-là était supposé être un moment de détente, une parenthèse dans notre quotidien tumultueux, agrémenté des plats à emporter que nous affectionnons. Pourtant, l'atmosphère bascule brusquement de la convivialité à une tension palpable lorsque Lou, avec cette aisance qui la caractérise, brise le silence de manière inattendue. Sa question, innocente en apparence, frappe l'air avec la force d'un coup de tonnerre. « Et sinon Milo, tu es prêt pour la dernière étape de formation ? Deux semaines à Londres, ce n’est pas rien quand même... » Les mots résonnent dans la pièce, lourds de conséquences non anticipées. À l'instant où la réalité de ses mots s'insinue en moi, je sens mon monde basculer. L'information, jusqu'alors contenue dans le cercle fermé de mes pensées, se déploie au grand jour, brutale dans sa soudaineté. Je dépose mes couverts, un geste mécanique tandis que je tente de rassembler mes pensées, pris au dépourvu. La surprise de Cassia est un miroir de la mienne, mais chargée d'une interrogation silencieuse, ses yeux posés sur moi exigent des réponses que je n'avais pas préparées.
« Deux semaines à Londres !? » L'écho de sa voix est celui de ma propre peur face à l'annonce prématurée de mon départ. Je me sens soudainement exposé, vulnérable, comme si j'étais nu sous les projecteurs, l'instinct de survie me poussant dans ses retranchements les plus primitifs. Ma tentative de diversion, en me levant pour chercher un prétexte quelconque, est une manœuvre désespérée pour gagner du temps, pour respirer. Revenant à table, le poids de l'instant se fait écrasant. Je sais que chaque mot compte, que chaque silence aussi. Ma réponse est un souffle, un simple « Oui… » qui porte en lui toute l'ambivalence de mes sentiments. Lou, habituellement si présente, tente de se faire oublier, mais son « Oups » ne fait qu'envenimer la situation, soulignant l'ampleur de mon oubli.
Face à Cassia, je me sens comme un funambule sur le fil de nos attentes mutuelles, cherchant désespérément l'équilibre entre la vérité et la nécessité de ménager ses sentiments. « Je voulais t’en parler ce weekend… » Mes mots, maladroits, sonnent faux à mes propres oreilles, une tentative pitoyable de justifier l'injustifiable. L'aveu que mon séjour pourrait s'étendre au-delà des deux semaines initiales ajoute une couche supplémentaire d'incertitude, de non-dits entre nous. Quant à l'idée même de mentionner le weekend à Rome envisagé en solitaire, elle me paraît être la limite à ne pas franchir, la frontière entre une dispute contenue et une véritable tempête émotionnelle.
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Je commençais doucement mais sûrement à croire que si Lou était ici aujourd’hui c’était dans le seul but de me rendre dingue et de créer un fossé entre Milo et moi. Cela avait commencé fort avec cet incident de la serviette tout à l’heure, à présent là voila qui détalait des détails de leur vie intime passée. Je ne pouvais pas nier que certaines informations me préoccupaient beaucoup à présent, mais il n’étais pas possible d’en discuter, pas avec la présence de Lou. Cette surprise engendre une maladresse. Une maladresse que je m’empresse de réparer, Milo arrive alors à mes côtés mais je peine à le regarder. J’avais peur de ne pas pouvoir m’empêcher de lui poser des questions concernant Lou, nous concernant aussi. Je préfère me taire, garder ces interrogations pour moi. Fort heureusement, dans la journée nous réussissons à trouver un moment de quiétude. Un moment de complicité, de rapprochement en partageant une lecture commune comme nous aimions tant le faire.
Pour le dîner nous avions rapidement décidé de commander quelques plats afin de rester plus ou moins tranquilles. Et puis en toute honnêteté je n’avais absolument pas envie de cuisiner pour Lou. Nous venions tout juste de nous mettre à table quand Lou évoqua alors la dernière étape de la formation de Milo qui allait se dérouler à Londres pendant deux semaines. Impossible de contenir ma surprise face à une telle annonce. Je n’étais absolument pas au courant de ce séjour à des milliers de kilomètres. Pourquoi Milo ne m’en avait-il pas parlé ? Tant de questions me passaient par la tête à ce moment précis. Je questionne alors Milo. Ce dernier semble aussi surpris que moi, presque gêné. Il se lève avant de revenir s’installer à table, m’avouant aussitôt que ce que disait Lou était la vérité. Le petit « oups » de Lou n’arrange rien à la situation. Je lui lance un regard noir pour lui faire comprendre qu’il valait mieux qu’elle n’ajoute rien de plus. Milo m’avoue qu’il voulait me parler de cette formation pendant le week-end. Décidément Lou avait le don de mettre les pieds dans le plat. « Et quand pars-tu ? » demandai-je afin d’en savoir plus. Mais aussitôt c’est Lou qui répond « On part dans un peu moins de trois semaines. » Mon myocarde bat soudainement anormalement vite. « On !? Tu pars avec Milo aussi ? » Lou affiche un large sourire « Oui, Clyde aussi. Toutes celles et ceux qui suivent la formation... » Comment prendre la nouvelle ? Savoir que Milo allait se retrouver loin de moi pendant deux semaines et fréquenter Lou tous les jours sans interruptions. J’avais confiance en lui, mais pas en la jeune femme. Outre ce fait plus que dérangeant, la distance déjà pesant entre Fall River et ici ne serait rien comparé à la distance entre Fall River et Londres. « Deux semaines… Ça va être terriblement long... » dis-je en me rendant compte que des allers retours ne seraient clairement pas possibles. Lou se met à rire légèrement « Long !? Tu m’as l’air bien fleur bleue… Je suis certaine que tu es le genre de femmes à aimer les dîners aux chandelles, les promenades au clair de lune… Je pourrais même parier que tu es le genre de femme à vouloir un grand mariage à l’église pour que ton père puisse t’accompagner devant l’autel ! » dit-elle en riant légèrement. Mon cœur se pince fortement à cette réflexion très mal venue. Mon visage doit sans doute blêmir. Lou avait touché une corde des plus sensibles. Etait-elle au courant ? Avait-elle fait exprès ? Mon regard se fixe sur elle, en colère, blessée. Profondément blessée. Je laisse tomber mes couverts sur la table. Puis mon regard se pose sur Milo, un regard rempli d’incompréhension. « Tu lui en a parlé !? » demandai-je perplexe. Connaissant Lou j’étais persuadée qu’elle était au courant et qu’elle avait dit cela pour me mettre hors de moi. J’étais loin d’imaginer que sa remarque était simplement maladroite et déplacée. Je n’attends même pas la réponse « Excusez-moi je n’ai plus faim... » dis-je en me levant pour quitter la table.
J’avais soudainement la gorge nouée et une sensation de plaie béante dans la poitrine. Je pars en direction de la chambre pour me calmer mais je réalise immédiatement que cela ne sera pas suffisant. Alors je décide de prendre ma veste et mon sac et je me dirige droit sur la porte d’entrée. J’enfile mes chaussures ainsi que ma veste. Je ne pouvais même pas regarder Lou ni Milo. J’avais simplement envie d’être seule. Je sens pourtant une présence près de moi alors que je me prépare, Milo. « J’ai besoin de prendre l’air... » dis-je d’une voix fébrile et fuyante.
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Dernière édition par Cassia Henderson le Mer 3 Avr 2024 - 7:06, édité 2 fois
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L'atmosphère dans la pièce devient électrique, tendue à l'extrême, alors que les paroles de Lou se répandent comme de l'huile sur un feu déjà bien ardent. Sa propension à divulguer sans filtre des informations, à des moments on ne peut plus inopportuns, me laisse perplexe et frustré. Pourquoi, en effet, choisit-elle cet instant précis pour jeter une nouvelle nombe dans la conversation ? Sa légèreté dans le partage d'informations sensibles semble presque délibérée, exacerbant la situation déjà fragile entre nous . Le malaise est palpable, presque suffocant, à mesure que la conversation se détériore. Cassia, déjà sous tension, se retrouve confrontée à l'annonce de notre départ imminent pour deux semaines. Cette révélation vient creuser encore plus le fossé d'incompréhension et de frustration qui s'était installé entre nous. Je peux presque voir les rouages de son esprit s'affoler, imaginant mille et un scénarios où notre séparation prolongée mène à des conséquences désastreuses.
La maladresse de Lou, révélant des détails si personnels sur la relation compliquée de Cassia avec son père, est la goutte qui fait déborder le vase. Cassia, blessée et acculée, me projette au centre de ses soupçons, me reprochant une trahison que je n'ai pas commise. Son départ précipité de la table, une fuite vers un refuge solitaire, est un coup porté directement à mon cœur. Elle s'échappe vers la chambre, laissant derrière elle un silence lourd de reproches non formulés. Lou, quant à elle, semble perdue dans l'ignorance de l'impact de ses mots, sa question innocente « Qu'est-ce que j'ai dit ? » résonnant dans le vide laissé par Cassia. Ma réponse, teintée d'amertume, ne parvient pas à masquer le tumulte d'émotions qui m'assaillent. « Oh rien. Trois fois rien. » Ces mots, bien que prononcés avec détachement, sont chargés de tout le poids de la situation, un mélange de colère, de déception et d'une inquiétude croissante pour la suite.
Alors que je me dirige vers la chambre, dans l'espoir de réconforter Cassia, je me sens écartelé entre la frustration envers Lou pour son manque de tact et la peur de perdre Cassia. L'urgence de la situation ne me permet pas de peser longuement mes options. Cassia, sac à main sur l’épaule, se dirige vers la porte d'entrée avec une détermination qui me glace le sang. Son geste, empreint d'une finalité abrupte, est un cri silencieux qui résonne dans tout mon être. Sa voix, quand elle s'adresse à moi, est basse mais porte en elle une turbulence d'émotions, m'obligeant à une décision rapide. Laisser Cassia seule avec ses pensées tourmentées pourrait lui offrir l'espace nécessaire pour se calmer, mais l'idée de la laisser affronter seule les ombres de cette soirée me semble insupportable. Mon cœur tranche avant même que mon esprit n'ait fini de débattre. Je saisis ma veste dans un mouvement presque réflexe, enfilant mes chaussures avec une précipitation qui trahit mon inquiétude. Lou, dans son incompréhension apparente de la gravité de la situation, lance une question qui flotte dans l'air, chargée d'une naïveté qui, dans un autre contexte, aurait pu sembler comique. « Ben quoi ? Vous partez déjà ? Et moi ? Qu’est-ce que je fais ? » Sa voix, teintée d'une perplexité enfantine, n'est qu'un bruit de fond alors que je me prépare à suivre Cassia. Ma réponse à Lou est acerbe, un grognement qui trahit mon irritation et ma frustration face à son apparente indifférence aux conséquences de ses paroles. « Quelque chose d’utile ! La vaisselle par exemple ! » Le ton de ma voix est plus dur que je ne l'aurais voulu, mais le moment n'est pas à la douceur.
Chaque seconde compte et mon seul objectif est de rattraper Cassia, de ne pas la laisser s'éloigner trop loin dans cet état de détresse.En franchissant la porte, je me demande qui je serais si je permettais à Cassia de partir ainsi, seule, surtout après une journée aussi éprouvante et déroutante. La réponse est claire dans mon esprit : je serais bien moins que l'homme que je prétends être, bien moins que le partenaire qu'elle mérite. La journée a été une suite de rebondissements imprévus et de tensions exacerbées, culminant dans ce départ précipité. La laisser seule maintenant serait une faute, une négligence que je refuse de commettre. Alors que je me lance à sa poursuite, une détermination nouvelle m'anime. Peu importe la distance, peu importe la tempête émotionnelle qui nous attend, je serai là, à ses côtés. Ce n'est pas seulement un choix, c'est une nécessité, un engagement inébranlable envers Cassia avec qui j'ai choisi de partager ma vie, dans les moments de joie comme dans les épreuves.
Dans cette course effrénée contre le temps, contre la distance qui se creuse entre Cassia et moi, chaque seconde compte. Alors que je vois l'ascenseur se fermer sur elle, un sentiment d'urgence me submerge, galvanisant mes pas alors que je me précipite dans l'escalier. La porte d'entrée claque derrière moi avec une force qui traduit toute la détresse et la détermination qui m'animent. Mes pieds battent le pavé des marches avec une intensité frénétique, chaque battement de mon cœur rythmé par le nom de Cassia. La peur de la perdre, même pour un instant, pousse mon corps à ses limites, ignorant les risques d'une chute dans ma hâte. Mais, malgré mes efforts désespérés, l'ascenseur, implacable dans sa mécanique, m'a devancé. Mon arrivée dans le hall n'est qu'une confirmation de mon retard, un constat amer alors que j'aperçois Cassia, silhouette fuyante, s'éloigner de moi. Poussé par une force intérieure que je ne me connaissais pas, je m'élance hors de l'immeuble, la voix éraillée par l'effort et l'émotion. « Cassia ! » Mon appel, chargé de tout le poids de nos malentendus et de nos non-dits, fend l'air dans un espoir fou de la faire s'arrêter. Enfin je la rattrape. Je me place devant elle dans une tentative désespérée de briser sa marche, de briser le mur qui s'est érigé entre nous. « Attends… » Le mot s'échappe de mes lèvres dans un souffle, tandis que je lutte pour retrouver mon souffle et ma contenance. La proximité de Cassia, l'intensité de cet instant où tout se joue, rend chaque parole à la fois cruciale et terriblement insuffisante. « Ce n’est pas ce que tu crois… Je… » Je peine à articuler, à mettre des mots sur le tourbillon d'émotions qui m'assaille.« Je… Je ne lui ai jamais parlé de ton père… » Ma voix, bien que hésitante, porte en elle toute la vérité de mes sentiments, une déclaration sincère dans le tumulte de notre confusion. « Je…Jamais je n’aurais fait cela, tu le sais bien ? »
L'instant est surréaliste, un moment de pure vérité qui me frappe avec la force d'une révélation. Mes poumons brûlent, mes jambes pèsent des tonnes, et pourtant, je viens de parcourir cette distance, animé par une urgence que je n'aurais jamais cru possible. La question tourne dans mon esprit, presque rhétorique dans sa simplicité : est-ce que je viens réellement de me lancer dans une course effrénée, pour la première fois, à la poursuite de quelqu'un ? Oui, sans l'ombre d'un doute. Mais pourquoi elle, pourquoi Cassia ? La réponse, aussi claire que l'eau de roche, résonne dans le tréfonds de mon être : parce que je l'aime.
Cet amour, jusqu'à présent, est resté muet, un sentiment profond que j'ai enfoui sous des couches de non-dits et de fierté. Pourquoi ne l'ai-je pas encore exprimé ? La peur de l'exposer, peut-être, ou l'incertitude de sa réception. Et pourtant, en cet instant, alors que mon souffle se fait court et que mon cœur bat à tout rompre, je comprends que ces raisons ne sont que des ombres face à l'éclatante lumière de ce que je ressens pour elle. L'amour ne s’apparente pas uniquement à seulement un mot, c'est un acte, une course effrénée à travers les rues, un dépassement de soi pour rattraper celle qui compte plus que tout. C'est un silence qui parle plus fort que toutes les paroles, une présence indéfectible même dans les moments les plus sombres. Alors, pourquoi elle ? Parce que, simplement, Cassia est la seule personne capable de transformer une course désespérée dans la nuit en une quête de sens, la seule qui fait battre mon cœur avec une telle ferveur. Sans elle, le monde semble moins vaste, moins vibrant.
Dans l'air frais de la nuit, ma voix semble porter plus loin que prévu. « Viens… Marchons un peu » lui proposais-je, ma voix trahissant une vulnérabilité que je peine à masquer. Le désir de la prendre dans mes bras, de lui voler un baiser est puissant, mais la prudence me retient. Les accusations récentes, lourdes de douleur et de malentendus, pèsent encore dans l'air entre nous, rendant le geste d'un baiser potentiellement hasardeux. La distance physique qui nous sépare semble refléter la distance émotionnelle qui s'est installée suite à la révélation maladroite de Lou. Dans un geste d'ouverture, je lui tends mon bras, une invitation à se rapprocher, à reconstruire pas à pas ce qui a été ébranlé par les événements de la soirée. « Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux… Je te promets d’y répondre le plus sincèrement possible. » Mes lèvres, quant à elles, demeurent scellées, retenues par la crainte d'un rejet, l'appréhension qu'une tentative plus intime soit mal interprétée en cet instant fragile.
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La remarque de Lou concernant mon père m’avait profondément surprise mais aussi et surtout profondément blessée. Ce sujet était des plus sensibles pour moi. Je refusais même catégoriquement d’en parler depuis un certain moment. C’est une plaie béante qui ne s’était jamais et ne se refermera sans doute jamais. L’idée qu’elle puisse être au courant de l’abandon de mon père biologique et d’avoir voulu en jouer pour me blesser volontairement me mettait hors de moi. A un tel point que j’en avais eu l’appétit coupé instantanément. L’envie, le besoin de m’isoler était survenue brutalement également. J’avais donc quitté la table. Mais bien vite, je compris que m’éloigner de quelques mètres à peine en changeant tout simplement de pièce ne m’aiderait pas. Il fallait que je m’éloigne plus, que j’aille prendre l’air et vite. Munie de ma veste et de mon sac à main j’avais donc rejoins rapidement l’entrée pour me préparer à sortir. Le temps n’était pas forcément très clément sur la Grosse Pomme mais peu importe, je ne voulais pas ou plutôt je ne pouvais pas rester une minute de plus ici. En sortant de l’appartement, par chance, les portes de ascenseur venaient de s’ouvrir afin de laisser le voisin de palier en sortir. Sans attendre, sans réfléchir je m’engouffre devant et appuie sur le bouton qui me mènera tout droit au rez de chaussé.
Lorsque j’arrive dans le hall de l’immeuble, je traverse rapidement ce dernier afin de sortir dans la rue. Ce grand bol d’air frais j’en avais besoin. J’avais l’impression de suffoquer en présence de Lou, surtout depuis qu’elle m’avait appris que Milo et elle allait partir deux semaines à Londres et que en plus de cela elle s’était permis de faire une remarque sur ma façon d’être et sur mon père. Par chance, la pluie avait cessé de tomber, du moins pour le moment. Je commence donc à faire quelques pas dans la rue, ne sachant pas trop où aller mais cela m’importait peu. La voix de Milo derrière moi se fait entendre. Rapidement, c’est sa silhouette que je vois là, postée devant moi. Je m’arrête donc de marcher, mains dans les poches pour les protéger de la fraîcheur et de l’humidité. Il me demande d’attendre. Finalement, mon regard se pose sur lui. Un regard sans nul doute légèrement brillant non pas de bonheur comme il pouvait l’être habituellement quand j’étais auprès de lui mais plutôt de colère et de déception. Le jeune homme tente une explication, me rassurant sur le fait qu’il n’avait jamais parlé de mon père à Lou. Alors comment avait-elle su ? Etait-ce un pur hasard ? Décidément elle avait un don pour évoquer les sujets sensibles. La voix de Milo trahissait toute sa sincérité, alors quand il me fait remarquer que jamais il ne se serait permis de faire une telle chose tout en me demandant si j’en avais conscience je réponds d’un simple acquiescement de la tête. Oui je savais au fond de moi que Milo n'aurait pas fait une telle chose.
Bien que je croyais sur parole Milo il n’était pas question que je retourne à l’appartement. C’est ce que j’allais dire quand le pilote de ligne me devance en prenant la parole pour me proposer de marcher un peu. Le silence est de mise, du moins de mon côté. Ce méli-mélo de sentiments et d’émotions m’avait quelque peu retourné. Milo, sans doute pour minimiser cette distance physique entre nous tends son bras. Une invitation silencieuse à nous rapprocher. J’hésite. Mais dans le fond ce n’est pas à lui que je lui en voulais bien que quelques explications seraient sans nul doute de rigueur. D’ailleurs, comme si Milo venait de lire dans mes pensées il m’autorise à lui poser toutes les questions que je voulais, me promettant d’y répondre le plus sincèrement possible. « Toutes les questions !? Vraiment ? La liste risque d’être un peu longue... » dis-je d’une voix dénuée de toute émotion. Je sors alors une main de ma poche pour venir la masser autour de son bras dans un silence de plomb. Nous commençons alors à marcher mais pour autant aucune question ne semble vouloir être prononcé de ma part. Sans douce était-ce parce qu’il y en avait trop dans mon esprit et que je ne savais pas par laquelle commencer. La question sur sa relation passé avec Lou me brûle littéralement les lèvres mais les paroles de Clyde me reviennent en tête. « Milo t’en parleras quand il se sentira prêt... » Je ne voulais pas lui forcer la main, ignorant tout de leur passé à tous les deux. Une autre question me vient en tête, sans doute m’aidera t-elle à comprendre la nature de leur ancienne relation. « Pourquoi est-ce que tu as accepté de l’héberger ? Je veux dire c'est tout à ton honneur vraiment mais… on est à New-York, une des plus grandes métropoles du pays, il doit bien avoir des chambres d’hôtels disponibles... » Ce qui me mène alors à une seconde question « Vous êtes restés en si bons termes que cela ? Je pensais que vous étiez de simples collègues, amis... » Je savais qu’ils s’entendaient bien et travailler à nouveau ensemble mais de là à s’héberger l’un l’autre en cas de besoin, je ne m’y attendais pas. « Elle a encore des sentiments pour toi… C’est évident. » dis-je simplement, presque à moi même. Mais est-ce que Milo s’en rendait compte ? J’avais comme un doute.
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L'évocation de son père par Lou a jeté une ombre sur notre soirée, une ombre que je sens peser lourdement sur Cassia. Son histoire familiale, complexe et douloureuse, est un terrain miné. La douleur qui doit serrer son cœur à chaque mention de ce sujet délicat est quelque chose que j'essaie de comprendre, tout en sachant que je ne pourrai jamais pleinement saisir l'ampleur de ses émotions.
La proposition que je lui soumets, répondre à toutes ses questions sans restriction se meut en une tentative d’apaiser ses doutes Toutefois sa réponse, teintée d'une ironie voilée et d'un détachement qui ne lui ressemble pas, révèle l'ampleur de sa détresse. « Toutes les questions !? Vraiment ? La liste risque d’être un peu longue... » Sa voix, habituellement vibrante et pleine de vie, porte les marques d'une profonde lassitude, un voile de résignation qui me coupe le souffle. Je ne suis pas habitué à la voir ainsi, vidée de ses émotions habituelles, et cela me blesse profondément. Voir Cassia se débattre avec sa peine, se murer dans une neutralité forcée, est un spectacle qui me touche au cœur. « Toutes les questions… Je ne veux pas que l'une d'entre elles te pèse, alors oui. Toutes les questions, même si la liste est longue. J'ai toute la nuit et toute la vie pour toi. » Sa main qui quitte sa poche pour chercher mon bras est un geste infime, mais lourd de signification.
Alors que nous avançons côte à côte, nos pas résonnent sur le pavé, rythmant cette marche sans destination. La présence de Cassia à mes côtés est tout ce qui importe. Le silence lourd s'installe entre nous. Quand Cassia l’interrompt enfin pour m'interroger sur Lou, sa question ne me surprend pas, bien que son intonation porte en elle une nuance d'inquiétude qui pince mon cœur. « Pourquoi est-ce que tu as accepté de l’héberger ? Vous êtes restés en si bons termes que cela ? » Ses mots, empreints d'une curiosité teintée de douleur, appellent à une réponse honnête, profonde, qui puisse apaiser ses craintes. Je prends un moment pour choisir mes mots avec soin, conscient que chaque syllabe peut peser lourd sur la balance de notre confiance. « Avant qu’elle ne revienne à Fall River… Je n’avais aucune nouvelle de Lou. Si tu me demandes si je l’ai oublié durant tout ce temps, la réponse est non. » Je m'empresse d'ajouter, pressé par le besoin de clarifier mes sentiments, « Non pas que j’ai éprouvé des sentiments pour elle… Elle n’était qu’une aventure, longue, mais éphémère. »
La réplique de Cassia, cependant, creuse une ride d'inquiétude entre mes sourcils. « Elle a encore des sentiments pour toi… C’est évident. » Son observation, teintée d'une certitude qui semble inébranlable, me contraint à un sourire amer. « Non… Je t’assure que ce n’est pas moi qu’elle aime, Cassia. Cela n’a jamais été moi et aujourd'hui, ce n’est toujours pas moi… » Nous marquons une pause dans notre marche, un instant de répit où mon regard se perd dans le ciel étoilé, cherchant peut-être des réponses dans l'immensité au-dessus de nous. Puis, toute mon attention se recentre sur Cassia.
Le silence qui nous enveloppe est presque palpable, chargé d'émotions non exprimées et de questions non posées. « Pourquoi tu ne me pose pas la principale question ? Celle qui te brûles les lèvres et te consumes à chaque fois que je parle de Lou ou que tu la rencontres ? » Je me prépare intérieurement à aborder ce sujet délicat, à naviguer dans ces eaux troubles avec la délicatesse requise. « Nous n’avons jamais été ensemble… Je suis simplement… » Ma voix s'étrangle un instant, un sourire nostalgique se dessinant sur mes lèvres alors que mes pensées se tournent vers Tom. Cet homme, figure centrale dans le cœur de Lou, éclaire d'un jour nouveau la nature complexe de ma relation avec elle. « …je suis simplement le reflet de l’homme qu’elle aime et dont elle n’a pas fait le deuil. » L'aveu, lourd de sens, sort de moi dans un murmure, une tentative de mettre des mots sur une réalité douloureuse. Lou, dans sa quête de guérison, s'est rattachée à moi comme à une bouée de sauvetage, une présence familière dans le tumulte de son deuil. Ma relation avec elle, loin d'être l'histoire d'un amour partagé, est plutôt celle d'une proximité accidentelle, née d'une ressemblance fortuite avec celui qui hante encore ses rêves.
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A présent dans les rues de New-York, nous avions commencé à entamer une marche silencieuse. Un silence que j’étais finalement venue briser pour lui poser une question à laquelle Milo ne s’attendait sans doute pas. Je me demandais bien pour quelles raisons exactement il avait accepté de l’héberger, il y avait sans doute pu avoir d’autres solutions envisageables. Mais non, Lou était venu trouver refuge chez Milo, sachant bien qu’elle avait dit le contraire que je m’y trouvais également. Et Milo avait accepté. Impossible pour lui de refuser de lui venir en aide et c’était tout à son honneur. Mais je me doutais bien qu’il y avait autre chose, comme si Lou pouvait lui demander n’importe quoi et que Milo accepterait. J’étais assez surprise dans le fond qu’ils soient resté en si bons termes que cela. J’avais imaginé qu’ils étaient devenus à présent de simples collègues ou amis mais il n’en était rien. Lou avait toujours des sentiments pour Milo. Cela était évident, du moins pour moi. Mais qu’en était-il de Milo ? Le pilote de ligne commencer par m’avouer qu’avant le retour de Lou à Fall River il n’avait aucune nouvelles d’elles, pour autant il ne l’avait pas oublié. Elle n’était donc pas n’importe qui, mais Milo m’assure ne pas avoir éprouvé de sentiments pour elle, ajoutant qu’elle n’était qu’une longue aventure. Milo savait très bien où je voulais en venir, il me demande lui même pourquoi je ne posais pas cette question qui me brûlait les lèvres. A croire qu’il lisait en moi comme dans un livre ouvert. Je n’ai pas besoin de demander quoi que ce soit, Milo m’avoue que Lou et lui n’ont jamais été ensemble mais qu’il était simplement le reflet de l’homme qu’elle aimait et dont elle n’arrivait pas à faire le deuil. « Tu veux dire que… elle et Tom… Ils étaient ensemble ? Je ne savais pas… » C’est un fait que j’ignorais complètement. Mon regard se pose devant moi, un peu perplexe. Soudainement j’avais même de la peine pour Lou. Perdre l’être aimé. Cela avait dû être terrible. « Donc, après la disparition de Tom vous vous êtes rapprochés... » dis-je comme pour conclure les non dits si palpables dans cette histoire. Une relation basée uniquement sur le plaisir de partager des moments charnels de ce que j’avais compris. Je laisse échapper un léger soupire, la situation n’était en effet pas celle que j’avais imaginé depuis des semaines. « Vous avez l’air d’avoir partagé tellement de choses ensemble… Quand Lou parle de vous j’ai l’impression que... » Je laisse ma phrase en suspens, mes paroles deviendraient redondantes. Ce n’était qu’une façade, tout ce que Lou disait. C’était vraiment la zizanie dans mon esprit. « Pourquoi ce comporte t-elle comme si vous aviez été un couple durable et solide ? Comme si elle voulait remettre ça… Si ce n’est pour me mettre hors de moi dès qu’elle en a l’occasion... » dis-je d’un ton las. Lou avait déjà fait fort de la soirée d’anniversaire de la compagnie, ce soir aussi. Je m'arrête de marcher, me tournant légèrement pour regarder Milo « Milo, j'ai confiance en toi tu le sais. Mais je t'assure que le comportement de Lou envers toi ou envers moi est ... immoral. Quand elle parle de toi, de vous j'ai l'impression que tu étais un autre homme avec elle .... Tout ce qu'elle a pu dire aujourd'hui, est-ce que c'est vrai ? Ou a t'elle menti ou exagéré ? » La question était très large, je parlais bien évidemment de leur futur voyage à Londres pour leur formation, le fait que Milo n'avait pas utilisé de préservatif avec elle durant leur pseudo relation, qu'ils avaient expérimenté apparemment pas mal de choses tous les deux.
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Évoquer cette période sombre de mon existence éveille en moi un sentiment complexe, un mélange de douleur atténuée par le temps et d'une résilience forgée dans l'épreuve. Le souvenir de ce jour tragique s'impose à mon esprit avec une clarté douloureuse, un instant gravé dans ma mémoire avec une précision chirurgicale. Ce matin-là, l'atmosphère dans le cockpit était chargée d'une excitation mesurée, un sentiment habituel avant chaque vol. Tom, avec son sourire espiègle qui lui était propre, a réussi à me convaincre d'échanger nos places, sous prétexte d'une plaisanterie que nous partagions souvent. Le soleil, filtrant à travers le pare-brise, jouait sur les instruments, créant un kaléidoscope de lumières et d'ombres qui dansaient sur nos visages concentrés. La descente vers Seattle se présentait sans encombre jusqu'à ce que l'imprévu surgisse, brutal et impitoyable. Soudain, l'avion, ce géant d'acier qui nous avait jusqu'alors obéi au doigt et à l'œil, semblait échapper à notre contrôle. Les tentatives désespérées pour stabiliser l'appareil et effectuer un atterrissage d'urgence près de l'aéroport se sont révélées vaines. L'avion, touchant violemment le sol, a été propulsé dans un mouvement chaotique par son propre poids, défiant nos efforts pour le maîtriser.
Le chaos qui a suivi est un amalgame de sensations et d'images qui hantent encore mes nuits. Lorsque la conscience m'a finalement été rendue, c'est le spectacle de Tom qui s'est offert à mes yeux, une vision qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Une barre de fer, tel un javelot cruel, le transperçait, scellant son destin dans une ironie tragique. Le sang qui s'écoulait de sa bouche, les efforts désespérés de sa main cherchant la mienne dans un ultime geste de communion, sont des images qui me poursuivent, rappel constant de l'éphémérité de la vie et de l'implacable cruauté du destin. Assister à l'agonie de Tom, à ce combat perdu d'avance contre la mort, s’est révélé être un moment de déchirement absolu. Dans ses derniers instants, nos regards se sont croisés, un échange muet mais d'une intensité bouleversante.
La capacité de Cassia à percevoir les nuances les plus subtiles de l'expérience humaine ne cesse de m'émerveiller. Sa compréhension intuitive me libère du fardeau de devoir expliciter chaque détail, chaque émotion qui a façonné la toile complexe de mes relations passées. « Tom était timide, Lou… Elle était beaucoup plus réservée et introvertie qu’aujourd’hui. Il voulait l’épouser, je l’ai même accompagné acheter sa bague de fiançailles » confiais-je, la voix chargée d'une tristesse résignée. Le poids de ce souvenir s'alourdit à mesure que je poursuis, révélant les circonstances tragiques qui ont bouleversé nos vies. « J’ai vu mon ami mourir… Il m’a demandé de prendre soin d’elle pour lui quand il ne serait plus là, puis il est parti. » Ce moment, gravé dans ma mémoire, revient me hanter avec une acuité douloureuse, le souvenir de Tom s'éteignant lentement, ses dernières volontés chuchotées dans un souffle. Je marque une pause, cherchant les mots pour exprimer le tourment qui me hante chaque 19 du mois, le spectre d'un scénario alternatif où Tom et Lou auraient pu vivre leur amour pleinement. « Tu sais pourquoi je ne dors pas chaque 19 du mois ? Parce que je fais constamment le même cauchemar. Si nous n’avions pas échangés nos places ce jour-là, aujourd’hui ils seraient mariés, un chien, un enfant… » Ma voix s'éteint dans un soupir, une confession de la culpabilité qui s'entrelace avec le deuil, un poids que je porte seul dans l'ombre de la nuit. « …Après sa disparition nous nous sommes rapprochés et… Un jour Lou m’a avoué que c’était trop difficile pour elle car je lui ressemblais beaucoup. » L'ironie de notre ressemblance, qui autrefois avait pu sembler anodine, s'était transformée en un rappel constant de la perte pour Lou, un miroir de sa douleur. Je sors mon téléphone, naviguant à travers les souvenirs numérisés pour trouver cette photographie de nous, preuve de cette similitude qui avait fini par éroder notre proximité. « Alors elle est partie. Elle a demandé sa mutation pour l’Europe, et je n’ai plus jamais eu de ses nouvelles jusqu’à ce qu’elle revienne. »
Dans l'obscurité qui nous enveloppe, mon regard se pose sur celui de Cassia « Elle te teste… C’est sa manière à elle de savoir si je suis avec la bonne personne. » Cette révélation, simple mais profonde, résonne en moi, mettant en lumière les actions de Lou sous un jour nouveau.
Nous reprenons notre marche, nos pas synchronisés dans le silence de la nuit, jusqu'à ce que Cassia s'arrête une fois de plus, un geste qui semble souligner l'importance de ses prochains mots. Elle me confirme sa confiance, un cadeau précieux en ces temps incertains, mais elle ne peut s'empêcher d'exprimer ses réserves quant au comportement de Lou. « Tout ce qu’elle a pu te dire… » Ses mots pendent dans l'air, lourds d'implications non dites, me forçant à affronter une réalité que j'aurais préféré ignorer. Je baisse les yeux, un geste de concession à la vérité inconfortable qui se cache derrière nos interactions récentes. « C’est vrai. » L'aveu m'échappe, un murmure à peine audible, mais lourd de signification. Puis, dans un élan de vulnérabilité, je cherche à sonder les profondeurs de son cœur, à comprendre ses craintes. « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as peur que je ne sois pas moi-même avec toi ? »
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Les brèves explications de Milo me suffisant amplement pour comprendre la situation. Lou ayant du mal à accepter de fait son seuil s’était tourné naturellement vers Milo pour compenser un manque affectif. Tom, bien qu’il ne soit à présent plus là, était l’unificateur de leur relation passée et présente. Je comprenais et j’avais même de la peine, de la compassion pour Lou. Toutefois ce que je ne comprenais pas et que je ne cautionnais pas c’était son comportement envers Milo et envers moi. Elle savait que nous étions à présent ensemble alors pourquoi se comporter comme si elle voulait le récupérer ? Et pourquoi se comporter comme si leur relation avait été digne des plus grandes histoires d’amour ? Bien que je comprenais de quoi il en retournait, Milo me donne tout de même quelques explications supplémentaires me dévoilant alors des détails que j’ignorais jusqu’à présent. Milo me rappelle alors les raisons de ses insomnies chaque dix-neuf du moi. « Je sais… Mais Milo, ce n’est pas toi qui a insisté ce jour là pour échanger vos places... » lui rappelai-je. Je sais ô combien il pouvait aussi se sentir coupable de ce qui s’était passé. Le pilote de ligne me raconte brièvement leur rapprochement puis le départ de Lou. Sur ces mots, Milo me montre une photographie. En effet, il y avait une certaine ressemblance entre lui et Tom. Même carrure assez imposante, même couleur de cheveux. « Je comprends... » Je ne pouvais qu’imaginer combien il pouvait être difficile de côtoyer quelqu’un qui ressemblait tant à l’être aimé et disparu. Quant au comportement de Lou, Milo m’explique qu’elle me testait, que c’était sa manière à elle de savoir si Milo était avec la bonne personne. « Bien que je puisse comprendre toute la peine qu’elle a pu vivre, je ne peux cautionner son comportement avec moi... Je suis peut être patiente mais là… elle a dépassé les limites… » dis-je d’une voix douce malgré tout. « C’est peut-être sans doute très gentil de sa part de qu’inquiéter pour toi, mais je pense qu’il y a d’autres manières d’agir pour s’assurer du bien être d’un ami... » avouai-je simplement en donnant mon point de vue.
Nous reprenons notre marche avant que je ne m’arrête à nouveau. Je demande à Milo si tout ce que Lou avait pu dire était vrai ou pas. Milo me confirme que c’est bel et bien le cas. Le jeune homme me demande alors qi je craignais qu’il ne sois pas lui même avec moi. « Oui... » dis-je sans hésiter une seule seconde. Et Lou venait de donner pas mal d'exemples en une seule journée. « Il faut avouer que les éléments de comparaison qu'elle a donné en une seule journée sont nombreux... » ajoutai-je d'une voix presque lasse. Et il y avait qu'on le veuille ou non des éléments bien différents dans leur relation passé et dans la notre.
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La nuit enveloppe nos silhouettes alors que ces mots, lourds de regret et de culpabilité, franchissent mes lèvres. « Peut-être… Mais si j’avais refusé, Tom serait encore là. » Cet aveu résonne entre nous, un écho douloureux de ce qui aurait pu être, de choix et de hasards qui ont dessiné le cours tragique de nos vies. Dans cet instant de vulnérabilité partagée, je me sens dériver vers un univers parallèle, où les rôles sont inversés, où Tom continue de tracer son chemin dans le monde des vivants, et moi, peut-être, dans une réalité différente, lointaine. À cette époque, ma vie était un tableau bien moins rempli que le sien. Sans attache réelle, à l'exception de mes parents et de quelques amis, je naviguais à travers l'existence avec une liberté que Tom n'avait pas. Lui, il avait un avenir dessiné, un chemin tracé vers un bonheur tangible. Il avait Lou, l'amour de sa vie, et des projets plein la tête, dont celui, si fondamental, de l'épouser. « Des fois je me surprends espérer que la situation soit inversée, qu’il soit encore là… » Ces mots, murmurés dans un soupir chargé de remords, dévoilent le poids d'un fardeau que je porte en silence. C'est l'expression d'un souhait impossible, la manifestation d'une culpabilité qui me consume, alimentée par le « et si » incessant qui hante mes pensées.
Alors que nous avançons côte à côte, engloutis par la quiétude de la nuit new-yorkaise, une question me brûle les lèvres, poussée par une curiosité mêlée d'appréhension. « Dis-moi… Qu’est-ce qui t’a le plus choqué parmi le florilège d'informations qu’elle a pu te révéler aujourd’hui ? » Ma voix trahit mon incertitude, une hésitation teintée d'une légère crainte de sa réponse. Les révélations de Lou, volontaires ou non, avaient le potentiel de bouleverser l'équilibre fragile de notre relation. La question soulève en moi un tourbillon de doutes. Avais-je été une version altérée de moi-même aux côtés de Cassia ? Avais-je, sans m'en rendre compte, bridé mes véritables désirs, mes véritables pensées, pour me conformer à ce que je croyais être ses attentes ? L'incertitude me pèse, un poids lourd de questions non résolues.
Je lui assure, d'une voix ferme mais empreinte de douceur, « Je comprends que tu ne cautionnes pas son comportement… Je vais lui parler, lorsque tout sera plus calme. » Nous errons sans but précis à travers les rues encore humides, la lueur des réverbères dessinant des ombres dansantes sur notre chemin. La ville, dans son immensité, semble rétrécir autour de nous, témoin silencieuse de notre dialogue intime. La question que je pose ensuite est chargée d'une gravité qui me surprend moi-même. « Et si… Et si je n’étais pas moi-même avec toi ? Que ferions-nous ? Nous nous séparions ? Nous reprendions notre vie comme avant mais l’un sans l’autre ? » Ces mots, lourds d'implications, flottent entre nous, un spectre menaçant qui plane sur notre relation. Cette conversation, sous le ciel étoilé de New-York, devient un carrefour dans notre relation, un moment où les choix que nous ferons détermineront le cours de notre histoire.
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Je comprenais toute la peine, la souffrance et la culpabilité que pouvais ressentir Milo vis à vis de son ami. Mais ce jour là, ce n’est pas Milo mais Tom qui avait insisté pour qu’ils échangent leurs places. « Tu aurais refusé, il aurait sans doute insisté encore et encore... » Tous les deux étaient très obstinés. Mon cœur se serre subitement quand Milo m’avoue que parfois il lui arrivait s’espérer que la situation soit inversée et que Tom soit encore là. « Milo... » Imaginer cette situation me faisait mal, je ne pouvais imaginer ma vie sans lui, ami, amant ou âme sœur, cela m’était impossible de vivre sans lui. Mon regard se plonge dans le sien, un regard non pas réprobateur mais qui lui demandait silencieusement de chasser cette idée de son esprit, pour lui, pour moi, pour nous.
Bien évidemment la conversation se recentre sur Lou et ses nombreuses remarques de la journée. Milo semble vouloir connaître mes pensées, mes craintes les plus profondes. Et me demande ce qui m’avait le plus surpris dans les nombreuses informations que Lou avait révélé. Je suis hésitante, je réfléchis. Devais-je réellement en choisir qu’une seule ? « Je n’en sais rien… Elle en a tellement dit… Par exemple, pourquoi vouloir continuer à utiliser des préservatifs alors que tu détestes tellement ça ? On est clean tous les deux, et j’ai de mon côté un moyen de contraception… Pourquoi avec moi et pas avec elle ? Tu te doutes bien que malgré toute la confiance que j’ai en toi ça me fait me poser pas mal de questions... Tu m'as dis que tu en avais toujours utilisé... » N’était-il pas sûr de lui ? De moi ? Avait-il peut de s’engager ? Mais pourquoi pas avec Lou ?
Quand Milo me demande si j’avais peur qu’il ne soit pas lui même avec moi, je n’hésite pas une seule seconde sur ma réponse. Oui c’était une crainte que j’avais et qui n’avait été qu’amplifier par les nombreuses remarques de Lou. Milo me demande alors d’imaginer qu’il n’était en effet pas lui même avec moi. Je suis surprise. Je le suis d’autant plus quand il me demande alors ce que nous ferions tout en évoquant une séparation. « Alors c’est que tu ne me fais pas assez confiance… Ne t’ai-je pas déjà dit de rester toi même, de me parler ? Ne t’ai-je pas demander de me promettre de me dire si un jour tu n’étais plus épanoui et heureux à mes côtés… ? » Mon regard ne quitte pas le sien. « Est-ce que tu n’es pas toi même avec moi ? » demandai-je alors en appréhendant la réponse.