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 The Snake (Rowan)
Red Lockheart
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Sujet: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMer 12 Juil 2023 - 18:50
The Snake

Rowan Alvarez.
Est pas rare que des auteurs nous contactent, Blue et moi, pour des infos sur d’anciennes enquêtes, mais c’est plutôt hors du commun qu’ce soit par intérêt pour l’métier. Le type s’est présenté comme un auteur auto-publié, et pourtant aucune trace de lui sur internet, si c’n’est les banalités qu’l’on retrouve pour le commun des mortels. Un avis de mariage à Londres, un avis d’naissance pour une certaine Frankie il y a une vingtaine d’années,quelques publications facebook mentionnant l’homme ci et là, rien d’exceptionnel, même en retrouvant sa femme dans les environs de Fall River (apparemment née ici avant de bouger pour Londres), j’ai même fini par trouver le certificat d’adoption d’une certaine Anya. Mais rien à propos de bouquins. On pourrait croire pourtant qu’en tant qu’auto-publié, Rowan aurait cherché à faire sa pub pour s’faire connaître et vendre ses œuvres.
Ce qui n’m’amène qu’à une réponse : il ment.

J’suis pas vexé, mais curieux, ça oui. Pourquoi mentir sur son métier, qu’attend-il vraiment de cette entrevue, quand toute sa vie est si facilement traçable. A-t-il une idée derrière la tête ? Alors malgré ma réticence à donner des infos sur c’qu’on fait, Blue et moi, j’ai fini par accepter de le rencontrer. Quel meilleur moyen d’en apprendre sur quelqu’un que d’le voir en face à face. La gestuelle de quelqu’un en dit long, et après un verre ou deux, les langues finissent par se délier.
C’est d’ailleurs pour ça que j’lui ai proposé de me rejoindre au St James Irish Pub.
Pas du tout pour calmer la soif qui m’habite le palais.

Assis au comptoir du bar, où l’barman m’a servi mon habituel whisky on the rocks, j’attends patiemment, le r’gard analysant les allées et venues des uns et des autres. Même si j’viens ici pour l’plaisir, mon œil cherche toujours Stacy dans la foule. Au cas où. N’empêche que si j’la r’trouve comme ça, par hasard au beau milieu d’un bar, elle va s’prendre un sacré savon. Ça vaudrait mieux pourtant que l’autre alternative : celle qu’elle soit en train de flotter au milieu d’une rivière en plein milieu des bois.
J’prends une gorgée d’whisky et le liquide ambré me brûle agréablement la gorge. Pas pour m’donner courage mais pour effacer cette sale image d’cette pauvre fille qui hante mes nuits. Mes intuitions sont rarement mauvaises, et dans cette affaire, j’ai un très mauvais pressentiment. Je sais qu’ça n’se terminera pas bien.

Heureusement, ma distraction du jour ne tarde pas à franchir le pas de la porte et je me lève de mon tabouret pour aller l’accueillir. Le pub est encore relativement vide à cette heure-ci d’la journée. C’est beaucoup simple quand on veut simplement discuter, que d’ne pas avoir la musique et les bourrés du coin qui vous crient dans les oreilles.
Et puis ce serait dommage de perdre un si joli minois dans la foule.
J’adresse un sourire au nouvel arrivant en lui tendant la main :

« Rowan ? Bonjour, je suis Red Lockheart. »

La poignée de main est ferme sans être brutale et je reprends ma main pour lui indiquer ma place, au comptoir :

« J’espère que vous ne m’en voudrez pas, j’ai commencé sans vous. Mais venez, allons nous asseoir. »

Je sais de source sûre qu’il est nouveau dans la région et d’un air qui s’veut compatissant, je lance :

« Vous n’avez pas eu trop de mal à trouver ? »



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Rowan Alvarez
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMer 19 Juil 2023 - 21:02

The Snake
feat. Red

Ce n’est qu’un verre, qu’une banale conversation. Je vais poser des questions, boire et rentrer chez moi. Aussi simple que ça, ce n’était pas la peine de stresser. Surtout que, par mail, Red Lockheart semblait des plus courtois, du peu que je savais de leur agence, ils étaient des détectives sérieux. J’avais de la chance d’ailleurs qu’un d’eux soit présent à Fall River en ce moment. Cela m’évitait d’aller jusqu’à Boston, le stress de la route en moins. Puis, on allait boire dans un lieu que je connaissais. Courage Rowan, t’es un adulte responsable, tu peux le faire. C’était moi qui avait voulu cette rencontre et maintenant, j’avais tellement envie d’annuler. Allez, c’est pour le travail, pour le bien de mon prochain roman, pense à tes lecteurs Rowan, si c’est pas pour toi que tu le fais, fais le pour eux.

Après quelques minutes d’hésitation, je finis par mettre toutes mes pensées de côté et passer la porte de la maison. Ça ne faisait que deux petits mois que j’étais arrivé à Fall River, je ne connaissais pas la ville par coeur, mais j’en connaissais déjà bien quelques pubs. Déjà, il y avait le Scotties où travaillait Anya. Il m’arrivait d’y faire un tour pour aller boire un verre et discuter un peu avec elle, cependant, je ne voulais pas en abuser, elle n’était pas là  pour me faire la conversation. Puis, pour une question d’ambiance des lieux, je préférai passer du temps au St James. Comme beaucoup d'auteurs, quand j’en avais marre d’être enfermé chez moi, j’allais écrire à la bibliothèque quand j’avais besoin de calme et d’information et j’allais au pub quand je voulais enchaîner les cafés dans une ambiance moins scolaire.

Il existait sûrement des bars et des cafés plus recommandés pour l’écriture. Le St James était le premier où j’avais mis les pieds pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait d’un pub irlandais. Donc en bon britannique je m’étais dirigé vers cet endroit en me disant que ce devait être une valeur sûre. Et comme j’étais du genre à me méfier des nouveaux endroits, je n’avais pas été chercher plus loin. En passant les portes du bar, je cherchais immédiatement Red du regard. Je n’avais aucune idée de ce à quoi il pouvait ressembler, mais lui ne mis pas longtemps à reconnaître. Le détective était un grand blond aux yeux bleus, séduisant, il avait l’air parfaitement serein et affichai un petit sourire. Je devais avoir l’air d’une loque à côté avec mes boucles en bataille et mes cernes de trois kilomètres de long.

- Oui ! Bonjour, hm, enchanté monsieur Lockheart, merci d’avoir répondu à mon invitation.

Jusque là, tout allait bien. Il fallait que j’arrête de fixer du regard mon interlocuteur par contre. Il allait finir par s’en rendre compte. Je ne m’attendais pas à me retrouver face à un homme de mon âge. Je ne sais pas pourquoi, je m’étais imaginé Red et Blue comme étant le cliché des détectives privés que l’on pouvait rencontrer dans les films américains. Vous savez, l’image du vieux flic à la retraite, qui n’a juste jamais pu s’arrêter ou qui a quitté la police parce qu’il en avait marre d’être bridé par les lois et ses supérieurs. Un type qui était déterminé et investi, mais qui a fini par tomber sur cette enquête qu’il n’a jamais réussi à résoudre et qui est devenu totalement désabusé et passe plus de temps à boire qu’à travailler. Hm, j’allais peut-être un peu trop loin. Comme quoi, il était parfois important de rencontrer les gens et de discuter avec eux pour se rendre compte de la réalité.

Mon esprit avait élaboré tous ces scénarios pendant qu’on se serrait la main. Je ne remarquais le verre déjà servi que lorsque mon interlocuteur d’excusa d’avoir commencé sans moi.

- Non, non, il n’y a pas de problème, vous avez bien fait. Excusez mon retard.

Est-ce que j’étais en retard ? Je n’avais pas regardé l’heure en arrivant. Si j’avais perdu du temps, je ne pouvais pas décemment avouer au détective que j’avais été retardé par mon propre cerveau qui, finalement, trouvait que ce n’était pas une si bonne idée de venir. Je m’installai sur le tabouret à côté du sien et demandait une pinte au serveur. J’aurais bien pris un café aussi, mais comme monsieur Lockheart avait pris un whisky, je n’osais pas le laisser boire seul. Ce serait malpoli de ma part, n’est-ce pas ?

- Oh non, non, non, je suis déjà venu deux, trois fois. Un bon britannique sait toujours trouver le chemin du pub, haha.

Ce n’était pas drôle. J’étais si peu à l’aise que j’essayais de blaguer pour me détendre, mais j’étais trop stressé pour réfléchir et donc avoir un humour potable. Il n’était déjà pas très incroyable de base. Allez, heureusement, j’étais là pour le travail, il me suffisait d’embrayer sur un terrain que je connaissais bien et il ne devrait pas y avoir de problème. Je sortis un carnet et un stylo avant de m’adresser au détective :

- Encore merci d’avoir accepté cette entrevue, hum… Ça ne vous dérange pas si je prends des notes ?

J’espérai que non, parce que s’il me disait oui, j’aurais bien l’air bête avec mon carnet. Puis, tout retenir de tête allait être compliqué.

- Comment est-ce que… Oh, s’il y a une question à lequel vous ne souhaitez pas répondre, n’hésitez pas à me le dire, je ne veux pas vous forcer à quoique ce soit, j’ai bien conscience que tout cela n’a rien d’officiel et je vous promet que c’est à titre purement professionnel et pour de la fiction. Donc je ne vais pas utiliser vos informations dans mes livres, c’est uniquement pour ma culture personnelle, enrichir mes écrits et les corriger au besoin.

Je parlais bien trop. Encore une fois, c’était le stress ça, allez, plus vite j’aurais posé mes questions, plus vite ce sera fait, j’aurais mes informations et je pourrais retourner écrire au calme.

- Comment est-ce que vous avez commencé dans votre profession, je veux dire, pourquoi vous avez voulu vous lancer dans ce domaine ? Est-ce que ça a toujours été une vocation ? Ou un peu du hasard ? Un parcours qui a fait que ?

J’allais sûrement vite. Après tout, je venais d’arriver. Est-ce qu’il n’aurait pas été plus poli avant d’échanger quelques banalités ? C’était malheureusement trop tard pour se poser toutes ces questions. Mais elle me trottait quand même dans l’esprit et ne m’aidaient pas à être plus à l’aise.
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyDim 23 Juil 2023 - 15:43
The Snake

Que caches-tu donc, Rowan ? Pourquoi m’as tu contacté ? Que cherches-tu ? J’n’ai peut-être jamais pensé que je deviendrai détective, mais j’en suis quand même un excellent. J’ai l’âme d’un fouineur, et je sais où chercher, comment, pourquoi. J’ai des dossiers entiers sur des personnes qui s’croyaient très privées.
J’n’ai pas poussé très loin la recherche de Rowan, j’aurais pu aller au-delà de son divorce et de sa situation familiale, mais j’ai envie de rencontrer le bonhomme avant, histoire d’me faire une idée dans quoi je mets les pieds. À l’apparence, mon gars a l’air d’un père de famille inoffensif, mais j’ai rencontré suffisamment d’tordus pour ne pas m’arrêter à la première image que donne les gens. J’ai connu un type qui s’présentait comme un gentil instituteur, trois enfants et marié depuis vingt ans. C’gars était aussi un connard d’première qui avait agressé plusieurs filles par des soirs de beuverie.  C’est l’une d’entre elles qui nous avait engagé pour retrouver cette ordure et le traîner d’vant la justice. On a fait passer l’affaire d’vant toutes les autres.
Il purge encore sa peine derrière les barreaux. N’s’est pas rendu sans nous dire qu’on allait l’payer, Blue et moi, j’suppose qu’il n’savait pas vraiment à qui il s’adressait, quand ni Blue ni moi n’aurions eu aucun problème à lui casser la gueule.

Je n’dis pas qu’ce sera le cas avec Rowan. À vrai dire j’n’en sais aucun rien,et c’est bien pour ça que j’lui ai donné rendez-vous dans un lieu public. Pourtant lorsqu’il finit par arriver, j’me dis que je m’suis inquiété pour rien. Si c’type essayait d’s’en prendre à moi, il sera facile de le maîtriser. J’espère toutefois qu’on en arrivera pas là, car ce s’rait dommage d’abîmer cette gueule d’ange. Il a l’air nerveux et de n’pas avoir dormi depuis trois jours. Tant mieux, ce sera d’autant plus simple de lui tirer ce que j’veux, à condition qu’il ne m’explose pas dans les pattes.
Voyant qu’il me fixe, je lui adresse un clin d’œil :

« Comment est-ce que j’aurais pu résister à une telle invitation ? »

Comme je le fais d’habitude. Manque de temps. Informations confidentielles. Aucune raison d’accepter. Mais le cas de Rowan est exceptionnel, pour n’pas dire intriguant quand c’est bien l’premier qui vient mentir directement dans ma boîte mail. Non seulement ce n’est pas très malin, mais en plus c’est un coup à attirer le regard sur c’qu’on cherche justement à cacher. J’imagine qu’il ne d’vait pas s’dire que j’viendrais fouiller.

« Ne vous en faîtes pas, c’est moi, j’arrive toujours en avance. »

Une question non pas de principe mais de sécurité. Après autant années d’service, on s’est fait pas mal d’ennemis, Blue et moi, et j’n’ai aucune intention d’tomber dans un traquenard. Il ne manquerait plus qu’ça.
J’retrouve mon siège et m’installe confortablement pendant que Rowan commande à son tour. Sa nervosité n’a pas l’air de faiblir et je me demande si c’est moi qui lui fait cet effet, ou si c’est simplement la situation. Aussi quand il m’avoue être déjà venu ici plusieurs fois, je note deux choses : il a décidé de n’pas me mentir sur son pays d’origine, et ce n’est pas le bar qui le stresse.
Je prends une gorgée de mon whisky, nonchalamment :

« C’est plutôt pratique, comme super pouvoir. »

Remarque que d’ce côté là, j’m’en sors plutôt pas trop mal. J’ai toujours trouvé d’l’alcool quand j’en voulais. J’imagine que quand on veut vraiment quelque chose, on finit par le trouver, bien que j’dois avouer qu’il m’est déjà arrivé de n’plus m’souvenir où j’avais trouvé l’alcool la veille.
Lorsqu’il me demande s’il peut prendre des notes, j’acquiesce. Après tout, il est sensé être venu pour avoir des informations, n’est-ce pas ? Quoi qu’ça aurait probablement été plus simple d’enregistrer la conversation avec son téléphone. En tout cas, c’est comme ça qu’on procède, Blue et moi. Ne serait-ce que pour pouvoir se r’passer les interrogatoires quand on veut. Parfaitement détendu, je l’écoute me servir le discours de la fiction, de la protection des informations et tout l’bordel. J’enregistre l’information, même si pour moi, ça pourrait tout aussi bien être le plus gros mensonge qu’on ait pu me raconter. Sans preuve écrite, Rowan peut bien faire ce qu’il veut de c’que j’lui dirais, avec ou sans mon accord. Une chance que j’n’ai pas l’intention de lui en dévoiler trop. J’ai même plutôt envie qu’ce soit lui qui en dévoile plus que prévu.

« Je vois que vous êtes un auteur assidu ! »

Je lui adresse un nouveau sourire, le regard pétillant de malice, aucune crainte dans le sang, quand je me sens en parfait contrôle de la situation. J’écoute les questions de Rowan avant de faire mine de réfléchir, pesant soigneusement le pour et le contre de ce que je peux dire.

« Hmm.. Eh bien, j’n’ai jamais pensé que je deviendrai détective. C’est plutôt mon co-équipier, Blue, qui m’a dirigé dans cette voie. On sortait d’l’armée et on avait besoin de trouver un moyen de se faire de l’argent. »

Surtout pour deux moins que rien sans diplôme comme lui et moi.
Je hausse les épaules :

« Ca a commencé petit, avec des voisins qui nous ont demandé si on avait vu qui taguait des insultes racistes sur leur porte. On s’est vite aperçus qu’on était plutôt bons pour dénicher ce que les autres ne voulaient pas qu’on sache. »

Mon regard se perd dans le sien, quand je me demande s’il réalisera le sous entendu qui s’cache dans mes mots. Et comme pour appuyer sur ce point, je porte mon verre à mes lèvres avant de demander :

« Pardonnez ma curiosité Rowan, mais quel genre de livre est-ce que vous comptez écrire avec les informations que je vous donnerai ? »



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Rowan Alvarez
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMar 8 Aoû 2023 - 15:46

The Snake
feat. Red

Pendant une brève seconde, il me sembla que le détective venait de tenter un flirt. On est d’accord qu’il n’était pas sérieux, hein ? Le ton de sa voix, le clin d'œil, c’était de l’humour, n’est-ce pas ? On va dire que oui. Parce que je n’étais pas à l’aise avec l’idée de flirter avec un homme que je connaissais pas à peine. Certes, je n’étais pas à l’aise à l’idée de flirter avec qui que ce soit, tout court. J’avais déjà du mal à être à l’aise dans n’importe quelle type d’interaction sociale. Donc à défaut de mieux, je répondis par un ridicule rire nerveux. Heureusement, j’étais là pour le travail et la conversation pourra vite tourner autour d’autre chose.

Au moins mon interlocuteur savait faire preuve de professionnalisme. C’était un homme ponctuel et poli. Il avait un certain sens de l’humour qui me laissait tout de même perplexe. Il ne s’était pas esclaffé à ma boutade - qui n’était pas si drôle soit dit en passant - mais il ne l’avait pas ignoré non plus.

- Pratique, mais plus si utile depuis google maps.

La technologie finira pas tous nous remplacer un jour, Asimov a assez écrit sur le sujet pour que je considère avoir besoin de le faire. La science-fiction n’était pas mon genre favori non plus. Je savais apprécier ces œuvres, mais je ne me voyais pas en produire. Mon esprit n’était pas assez scientifique pour ça, même si ça ne veut pas dire grand chose. Je doute que les sabres laser se basent sur des recherches poussées d’une université américaine prestigieuse. Pendant quelques secondes, je m’égarai mentalement avant de me rappeler la raison de ma présence. Plus vite j’en aurais fini avec mes questions, plus vite je pourrais reprendre mon travail à la maison.

- Hm, oui, j’imagine qu’on peut dire ça.

“Auteur assidu”. Peut-être, j’aurais tendance à dire “auteur passionné”. Ou “auteur bien trop acharné”. Je n’arrêtais jamais d’écrire et si je ne le faisais pas physiquement sur un carnet ou mon ordinateur, je ne pouvais pas arrêter mon cerveau de composer peu importe l’endroit, le moment. “Assidu” était donc un doux euphémisme pour décrire ma situation en tant qu’écrivain. Il s’agissait tout de même d’un compliment plutôt flatteur qui me fit sourire. Bien que j’étais déjà en train de sourire nerveusement avant. Mais une petite tension s’était levé sur celui-ci, dirons-nous.

Red entama alors son récit. Je prenais quelques notes rapides en hochant la tête de temps à autre pour montrer que je suivais.

- Je vois, je vois. Et vous n’avez jamais envisagé autre chose ? Comme tenter l’école de police, par exemple ?

Je n’étais pas sûr de ce que j’allais faire de ses informations. Pour le moment, je me laissais porter par ma curiosité, j’avais bien quelques lignes directrices, quelques questions de prêtes au cas où. Mais jusque là, ça se passait bien. Jusqu’à ce que Red ne me pose des questions aussi. Je n’étais pas très familier de ce genre d’interview. Toutefois, du peu que j’avais fait, j’avais rarement eu à faire à un interlocuteur plus curieux que moi.

- Hm eh bien… Je ne peux pas trop vous en révéler parce que c’est encore un projet et je n’ai pas tous les éléments moi-même mais…

Surtout, je ne pouvais pas trop lui en dire parce qu’il risquait après de faire le lien entre moi et mon nom de plume. Peut-être pas tout de suite, mais s’il lisait du Ashley E. Craal, soit il ferait le lien, soit il irait hurler au plagiat. Puis ma maison d’édition préférait que j’en divulgue le moins possible. Je pris un instant pour réfléchir, mettre mes idées dans l’ordre.

- Sans grand étonnement, c’est un roman policier que j’écris. Il se passerait sûrement à l’antiquité, je ne me suis pas fixé encore sur une date, mais une période où le métier de détective privé en tant que tel n’existe pas. Et en même temps, j’ai envie de jouer avec les clichés du personnage du détective qu’on retrouve dans les polars américain. Donc pour pouvoir faire ça assez subtilement, eh bien, je voulais des informations sur votre profession. Vous comprenez ?

J’étais en train de m’emballer, il fallait que j’arrête. Sinon j’allais commencer à lui expliquer toutes les idées que j’avais. D’ailleurs j’avais menti, je savais quelle période historique je voulais exploiter. Je n’avais pas de date précise, mais je savais où mon action allait se dérouler. C’était déjà bien trop d’informations que je lui avais communiqué, là. Il suffisait de continuer la conversation sur… Je pouvais lui expliquer mon principe de connaître la réalité pour pouvoir jouer avec les clichés astucieusement. Mais c’était moins risqué de partir sur autre chose :

- Vous êtes un lecteur ? Je veux dire, est-ce qu’il vous arrive de lire ? Vous avez un genre favori en particulier ? Ou un auteur ?

Selon sa réponse, cela me permettrai de me rassurer. Ou au contraire de m’alerter. S’il ne lisait pas, il y avait peu de chance pour qu’il puisse comparer ces quelques idées à d'autres de mes romans. Le polar historique, c’était un peu ma signature. Je n’avais pas écrit que ça, mais c’était ce genre qui m’avait fait connaître et celui que je maîtrisais le mieux. Et non, je ne m’en lassait pas encore. Il y avait tellement de périodes historiques à explorer encore, tellement d’intrigues possibles.
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Red Lockheart
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMar 8 Aoû 2023 - 21:48
The Snake

C’est dans ces moments-là qu’le métier d’vient marrant. J’adore les interrogatoires, j’adore analyser mes interlocuteurs et décider du bon angle pour les cuisiner. De mon point d’vue, c’est plutôt moi l’interrogateur dans cette situation, quand bien même mon cher Rowan se croit en contrôle. Tant mieux, plus longtemps il y croira, plus longtemps je pourrais lui tirer des informations mine de rien. Pas qu’j’ai l’intention d’en faire quoi qu’ce soit de sinistre, disons plutôt qu’c’est une mesure de prévention, et puis, il faut bien l’avouer, un moyen certain d’assouvir ma curiosité qui va grandissante en présence du bonhomme. Il a tout l’air d’un type normal, avec des enfants et une ex-femme. Et ça pourrait s’arrêter là.
S’il n’avait pas menti.
Un mensonge couvre toujours quelque chose à cacher et qu’est qu’un père de famille qui ‘écrit des livres policiers’ peut bien avoir à cacher.
Je porte mon verre à mes lèvres mais mon regard n’lâche pas Rowan, intense, cherchant la moindre faille dans son malaise évident pour m’engouffrer dans les retors tordus de cette histoire. Nonchalamment, je lance :

« On dépend trop des technologies. Vous devriez faire attention avec ça, vous n’imaginez pas à quel point c’est facile de retrouver quelqu’un qui a un téléphone sur lui. »

Si seulement Stacy avait gardé le sien, on en serait pas là aujourd’hui, c’est moi qui vous le dis.
Je n’pousse pas le sujet cependant, je n’suispas v’nu là pour lui donner des cours sur comment garder sa vie privée, privée et échapper aux yeux qui sont tout l’temps posés sur nous. Toutes ces informations vendues, tous les jours, au point qu’nous sommes tous fliqués. Mais j’imagine qu’un auteur de fiction doit bien s’douter qu’entre c’que veulent les grandes entreprises et la sécurité des gens, il y a un trou béant et infranchissable.
Démolissons le capitalisme, pas vrai ?
Enfin, dans tous les cas, on est pas là pour parler d’ça, et j’me penche sur l’sujet d’intérêt du moment : not’ carrière à Blue et moi.
J’n’ai pas l’intention d’en dévoiler trop sur notre situation, ni d’divulguer nos méthodes, tout simplement parce que si ça s’retrouve dans un livre, elles vont d’venir tout d’suite beaucoup moins efficaces. J’regarde Rowan prendre des notes, serein dans l’fait que j’ai la situation bien en main, même si j’dois bien avouer qu’si je pouvais ramener cette gueule d’ange dans mon lit en bonus, j’serais pas mécontent.
Je lui adresse un sourire amusé qui remonte des étincelles de malice dans mes yeux et avoue :

« J’ai toujours eu des problèmes avec l’autorité, j’avais besoin d’un job où j’aurais pas un connard au d’ssus de moi qui m’traiterait comme un chien. J’ai assez donné d’ça dans l’armée, et autant Blue que moi, on savait qu’c’était plus possible de r’vnir à une vie normale avec ce qu’on avait vu et vécu. »

J’n’approfondis pas la question. J’pense qu’il est assez clair que l’armée nous a bousillés, autant Blue que moi et qu’une fois abandonnés dans la nature après not’ service, on était incapables de naviguer normalement. Tout paraissait bizarre, hors de propos. Toutes ces choses qui semblaient importantes pour les autres, tellement triviales pour nous. Comment est-ce que j’aurais pu prendre au sérieux un boss qui m’dirait que j’dois remplir mon quota d’PVs à la journée, comme si c’était l’truc l’plus important au monde. Comme si on avait pas été envoyé ailleurs pour tuer et mourir.
Mourir sur l’front était la mort noble. Les survivants eux, soi-disant héros rev’naient dans des ménages brisés, avec des gosses qu’ils avaient pas vu d’puis des années et des PTSD à en démolir un être humain.
J’examine le visage tiré de Rowan, me contente de lui sourire gentiment, d’cacher bien tout au fond les informations qu’il cherche à tirer et qu’j’suis pas prêt d’laisser sortir.
A la place de quoi, je pose une question en retour. Légère, juste pour lancer la discussion. Et j’écoute. Cherche la moindre petite bête dans son discours, le moindre fragment d’indice qui me mènerait sur une nouvelle piste, n’importe laquelle. Je trempe mes lèvres dans le whisky, ne le lâche pas du regard.

« Je comprends, oui. »

Je ne réponds rien de plus, le laisse continuer sur sa lancée, car j’vois bien dans son r’gard qu’il est passionné parce qu’il raconte. Un véritable auteur alors, ou un très bon comédien. J’n’ai pas encore décidé. Je fais tourner les glaçons dans mon verre en détournant le regard cette fois.

« Je lis beaucoup de polars. »

Mensonge numéro 1. Probablement le premier d’une très longue lignée, mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ? De nouveau, je pose les yeux sur lui :

« Aussi vous comprendrez ma surprise quand j’ai cherché votre nom mais n’ai trouvé aucun roman affilié… »

Je laisse la déclaration peser un instant, flottant dans l’air comme une menace sournoise, et un sourire vient de nouveau se dessiner sur mes lèvres, vicieux :

« Mais je suis sûr que vous serez assez aimable pour m’envoyer un exemplaire de votre roman une fois que celui-ci sera publié, n’est-ce pas ? Je suis très curieux de découvrir vos ouvrages. »

Je finis mon verre cul sec, laisse mon interlocuteur digérer la nouvelle en recommandant un nouveau whisky au serveur. Puis je pose le coude sur le comptoir et pose le menton dans le creux de ma paume. Je l’observe, sans animosité :

« Si on recommençait, sans mensonge, cette fois, hum ? »

Je lui tends la main :

« Red Lockheart. Détective privé. Et vous êtes ? »




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Rowan Alvarez
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyDim 27 Aoû 2023 - 20:40

The Snake
feat. Red

L’attitude du détective était loin de me mettre à l’aise. J’avais la sensation que chacune de ses paroles cherchait à me déstabiliser. C’était sans doute le cas, mais que cherchait-il au juste ? Nous devions simplement parler de son travail, de son quotidien, rien de plus. Je n’étais pas en train d’essayer de l’engager pour une enquête, je ne lui demandait pas non plus d’écrire ce livre à ma place. J’avais encore plus envie de rentrer chez moi. Je songeais à envoyer un message “d’au secours” à quelqu’un, mais je ne connaissait personne dans cette ville. Enfin si, il y avait Eve et les filles. Mais je ne voulais pas les embêter avec ça. Les jeunes devaient avoir mieux à faire et leur mère… Eh bien, elle aussi. Depuis qu’on était divorcés, je n’osais pas la déranger outre mesure. Courage Rowan, tu peux le faire.

Dans le doute, je me mis à rire nerveusement. Quoi ? Je ne savais pas quoi faire d’autre. Il allait vraiment me falloir beaucoup de bière et de cafés pour survivre à cette entrevue. Oh, un Irish Coffee pouvait être une bonne option. Il était encore trop tôt pour ça. Je n’avais pas envie d’être totalement enivré non plus. Quoique, j’étais anglais, il me faudrait plus d’un verre avant d’être vraiment mal.

- Haha, je n’en doute pas. Les technologies font des choses folles de nos jours. Mais il est difficile de vivre sans.

Ça me déprimerait de devoir me séparer de mon fidèle ordinateur pour retourner sur une machine à écrire. L’exercice pouvait être intéressant, mais j’étais tellement habitué à mon outil de travail. Pour le moment, je pouvais me rassurer que Red n’allait pas chercher à me retrouver via mon téléphone, puisqu’il m’avait devant lui. Puis pourquoi chercherait-il à me suivre ? Il risquait d’être déçu en plus, je passais le plus clair de mon temps dans mon bureau à écrire. Même la plupart de mes rendez-vous professionnels se faisaient en visio ou par e-mail. Bon, je n’avais donc pas grand-chose à craindre de ce côté-là. Ce n’était pas beaucoup, mais cette petite pensée me rassura un petit peu. Puis le détective en face de moi était un homme, un humain comme les autres, ça ne servait à rien d’avoir peur.

Il était capable de rire comme les autres, l’ambiance me semblait un peu plus légère depuis que nous avions commencé la véritable interview. J’étais plus détendu que la conversation ne tourne plus autour de moi, mais soit cadrée par ces questions que j’avais prévu de poser. J’étais dans un environnement maîtrisé et me permit même de répondre au sourire de mon interlocuteur. Il n’était pas étonnant de se lasser de l’autorité après des années dans l’armée, je contraire me semblerait même étonnant. Quoique, peut-être qu’au contraire certain paniqueraient s’ils se retrouvaient sans la moindre directive. Je n’avais pas fait l’armée, pas même un service militaire, mais j’essayais de réfléchir à la catégorie dans laquelle je pourrais me placer. Parce qu’à la fois, j’étais un auteur, je faisais partie de ces fous d’artistes qui avaient pour seul objectif de toujours sortir du cadre. Et en même temps, j’étais incapable de tenir une interview si je ne l’avais pas préparée point pour point à l’avance, m’enfermant moi-même dans une sorte de cadre à respecter, justement.

La question était complexe et je n’avais définitivement pas le temps de la résoudre à présent. J’aimais la philosophie, mais il faudrait remettre celle-ci à plus tard. Mon carnet en main, je prenais des notes de quelques info qui me semblaient utiles, comme cette histoire de refus de l’autorité justement. Cela pouvait être un thème intéressant à développer chez un personnage.

- Hm, je vois, cela semble être une réponse assez logique. J’imagine que la dernière chose que vous souhaitez, c’est d’être à nouveau plongé de près ou de loin dans cet univers. Il me semble que toute personne saine d’esprit évite au mieux de se retrouver dans des situations qui lui ont fait du mal auparavant.

Même si cela n’était pas forcément ce qui aidait le plus. Agir ainsi était prendre le risque de s’enfermer dans le déni, de mettre tout de côté et continuer de souffrir sans jamais guérir complètement de ses blessures. Bien qu’il raconte son histoire avec le sourire, je ressentais un élan de compassion envers Red. Nous n’étions pas assez proches pour verser dans les sentiments, mais j’essayais de lui faire comprendre que j’étais empathique à son égard. Certes, je n’avais rien vécu de comparable à lui, mais par moment, je m’étais plongé dans l’histoire de tellement de personnages au cours de mes écritures, que j’avais l’impression d’avoir surmonté les mêmes épreuves qu’eux. Il ne faut pas s’étonner qu’avec ça, certains auteurs finissaient par devenir fous.

J’étais un peu coincé pour la suite de mes questions. Je n’osais plus en poser de peur que ce soit trop personnel. Pourtant, je voulais vraiment en savoir plus sur Red et Blue. Bien que toute ces informations ne me seraient pas nécessairement utiles pour mon prochain roman. En quelques minutes à peine, j’étais déjà en train d’oublier mon objectif. Red choisit ce moment pour retourner la situation et faire de l’interviewer, l’interviewé. Il n’avait pas tort de profiter de l’opportunité, mais elle me fit perdre toute l’aisance que j’avais pu acquérir au cours de notre précédente conversation. Pourtant, Red était un interlocuteur patient et attentif. C’était justement sa passivité et son attention qui me rendaient nerveux. Il avait une idée en tête, un objectif que je n’arrivais pas à déchiffrer.

C’était un lecteur. De polars en plus. Il était tellement factuel, je cru qu’il y avait un problème dans ma question. Habituellement, les amateurs de romans étaient toujours ravi de parler de leur passion et de la partager. “Polar” était un terme vaste. Il y avait beaucoup de sous-genre, d’auteurs et d’autrices à la signature si particulière. Mais Red n’en avait cité aucun. Il n’avait pas mentionné un seul nom, un seul titre. J’avais envie de douter de ce qu’il venait de dire. Mais son attitude était si stoïque, s’il mentait, il le faisait très bien. Je me demandais si c’était un joueur de poker.

La suite de ses propos ne furent pas pour me rassurer. Au contraire, si ça avait été possible, je me serais décomposé de panique sur mon siège. Je dû faire un effort pour garder ma contenance, masquant mes expressions derrière ma pinte en espérant ne pas paraître suspect. Jusque là, ce n’était rien d’insurmontable, je pouvais encore rebondir et puis il tendit la main en proposant de se présenter sans mensonges. Son attitude n’était pas agressive, mais il respirait la provocation. Est-ce qu’il fallait que je rentre dans son jeu ? Je posais ma pinte. Attrapait sa main et tâchai d’afficher mon sourire le plus sincère :

- Rowan Alvarez. Écrivain. Enchanté.

Il n’y avait pas le moindre mensonge dans ma phrase. Ma main devait être affreusement moite dans la sienne, mais je me refusai de la lâcher tout de suite.

- Je m’excuse de vous décevoir. J’ai bien peur que mon seul mensonge de la soirée ait été de dire que j’auto-publiais mes romans. Ma maison d’édition se charge de la publication, de la diffusion et de la communication.

Raison pour laquelle, il pouvait bien chercher des informations qui lieraient Rowan Alvarez à la littérature, il ne trouverai rien. D’autant plus que je ne postais pas énormément de choses sur mes réseaux. Je m’en servais surtout pour observer, me tenir au courant des trends littéraires et partager des nouvelles avec mes proches.

- Ne soyez pas étonné, je ne suis pas le seul auteur à avoir un nom de plume. Je tiens à mon anonymat. C’est même inscrit dans mon contrat avec ma maison d’édition. Donc malheureusement, je ne pourrais vous envoyer un exemplaire de mon roman une fois qu’il sera écrit. Sinon, je vous l’aurais promis dans le mail que je vous ai envoyé.

Je n’étais pas la moitié d’un imbécile non plus. Red ne pourrait pas me poursuivre en justice, parce qu’il avait accepté cet entretien sans contrepartie. Et il n’avait aucune trace écrite d’une quelconque promesse. Pris soudainement par une envie de bâiller, je lâchai la main du détective pour placer la mienne devant ma bouche. Je me frottai alors mes yeux fatigués :

- Excusez-moi.


Malgré toutes ces émotions, la fatigue ne voulait définitivement pas me lâcher. Depuis le temps qu’elle me suivait, elle était un peu comme une vieille amie. J’allais avoir besoin de ce remontant plus vite que prévu. Mais je voulais finir sur cette conversation “sans mensonges” :

- Même si je vous envoyais un exemplaire, ce n’était pas comme si vous aviez réellement l’intention de le lire, n’est-ce pas ? N’en soyez pas navré, vous n’êtes pas obligé de faire semblant d’aimer les polars parce que vous parlez avec un écrivain, vous savez. Je ne vais pas me vexer.

J’affichai un sourire alors que je savais parfaitement que je jouais avec le feu. Je n’étais pas sûr du tout que Red ait dit la vérité à propos des polars. Mais pour une fois, je suivis un des conseils d’Eve et fis confiance à mon intuition. Au pire, j’allais passer pour un imbécile et Red se sentirai sûrement obligé de se justifier s’il n’avait pas menti. En attendant, je m'étonnais de mon propre comportement. Comme quoi, ça me réussissait de ne pas trop réfléchir à mes paroles. En attendant la réponse du détective, je fis signe au serveur et lui demandai de me ramener un Irish Coffee. Je pense qu’à présent, je l’avais bien mérité.
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyJeu 7 Sep 2023 - 17:30
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Blue et moi avons toujours été d’incroyables fouineurs. Par simple curiosité ou bien par désir de survie, accumuler des informations s’est montré vital à certains moments d’nos vies. Il faut dire aussi qu’on n’s’est pas fait qu’des amis en faisant c’qu’on fait. Est-ce que ça nous importe ? J’peux pas dire que ce soit vraiment l’cas. Blue et moi, on a besoin d’personne d’autre, ça a été comme ça d’puis l’jour où on s’est rencontrés, y a plus de vingt ans de c’là. Même alors que j’traîne à Fall River pour des raisons qui n’sont pas que professionnelles, Blue et moi on s’appelle au moins une fois par semaine, pour discuter d’la vie et voir où on en est. P’t’être bien aussi pour ça qu’c’est aussi bizarre d’parler de nos expériences à un inconnu. Comme si j’livrais une partie d’nous que personne était sensé voir.

Quand Rowan appuie sur un point sensible, je n’en montre rien, garde mon sourire amical bien qu’une partie de moi ait vraiment envie d’lui dire qu’il n’a pas la moindre idée du mal que l’armée nous a fait. Il suffit d’le voir pour savoir qu’il n’y a jamais touché, de près ou d’loin, et comment le lui reprocher ? Ici les opportunités pour ceux qui n’sont pas très bons à l’école sont limitées et moi qui sortais pourtant avec des notes raisonnables, j’ai dû bien vite me rendre à l’évidence : c’n’était ni mon daron ni ma mère qui allait payer pour que je puisse pousser dans les études. J’étais condamné, dès le début, à rater ma vie et il faut dire que j’n’ai rien fait pour améliorer ça. Je me suis même plutôt amusé de voir ma vie partir en flammes à chaque retour de problèmes. Probablement qu’j’ai un peu une attitude d’fouteur de merde, mais qui pourrait bien me le reprocher ? On n’peut pas dire que j’ai eu beaucoup d’modèles exemplaires, d’ailleurs si vous me demandiez, j’aurais bien du mal à en citer un seul. Est-ce là c’que Rowan attend ? Des confidences, des références ? Ma vie n’a jamais été très intéressante, il n’aura aucun mal à l’deviner.

Je n’sais qui d’nous deux est le plus fouille merde quand j’retourne la situation avec les informations qu’j’ai glané en parcourant l’net. Rien de provocateur, ni d’inflammatoire, mais tout d’même quelques trucs qui m’titillent et me d’mande à quel point le Rowan que j’ai eu par mail est le vrai Rowan. À l’voir comme ça, on aurait bien du mal à croire à un manipulateur, ou alors il mime très bien le malaise. Tellement bien qu’sa main est moite dans la mienne.
Mon regard ne quitte pas le sien, océan glacial qui n’se veut pourtant pas agressif quand tout ça n’est qu’une question de soif de curiosité à assouvir. J’n’ai pas l’intention d’le poursuivre ou de le stalker, après tout personne ne m’a payé pour ça, mais j’ai envie d’en savoir plus, ne serait-ce que pour mieux dormir ce soir.
Il retire bientôt sa main et je laisse échapper un sourire avant de me renfoncer un peu dans mon siège, le regard brillant d’malice :

« C’est bien dommage, moi qui m’attendais à une couverture d’espion ou d’identités multiples, j’avoue que je suis déçu. »

Juste un nom de plume. Eh bien… Voilà qui n’satisfait rien et j’n’ai rien à m’mettre sous les crocs. Il pourrait mentir c’est vrai, mais je prends l’risque de l’croire, quitte à c’que ça r’vienne me mordre le cul plus tard. Je suis pas auteur, mais je n’manque pas d’imagination, il faut dire que quand une enquête se r’trouve dans une impasse, il faut bien faire preuves de r’ssources pour la relancer sur d’nouvelles pistes. Quoi qu’de nous deux, Blue soit l’plus grand fouineur, j’suis le fouteur de merde de not’ duo.
A la nouvelle réplique de Rowan, je ne peux m’empêcher de rire et de lever les mains en signe de paix :

« Vous m’avez démasqué. Je passe trop de temps sur le terrain pour avoir envie d’me replonger dans des enquêtes durant mon temps libre. »

Je n’suis pas un très grand lecteur, mais si je d’vais me choisir un genre préféré, je suppose que ce serait plutôt la fantasy. Tout c’qui m’éloigne de près ou d’loin des morts dans les caniveaux.
J’pense que j’ai vu assez d’corps pour une seule vie. Et c’est exactement c’que je dis à Rowan :

« Blue et moi, on a perdu beaucoup d’gens sur le front. J’suppose que devenir détectives, c’est un peu not’ moyen de faire pencher la balance. Si on retrouve une personne disparue avant qu’elle ne r’vienne flotter dans le lac voisin, c’est un peu not’ victoire, voyez ? »

Rare moment de fragilité où j’admets qu’not’ impuissance dans certains cas est un crève coeur. Comme pour Stacy qui, désormais, n’a qu’une chance minime d’être encore en vie. Je trempe les lèvres dans mon whisky alors qu’on sort son Irish Coffee à Rowan. L’alcool me brûle la gorge, fait disparaître les angoisses qui concernent Stacy, rend floues toutes les images de l’armée et je soupire à nouveau, détournant l’regard cette fois pour admirer les gens qui rentrent dans l’bar en riant. Un élan d’tendresse pour leur insouciance me prend au coeur, et j’reprends, plus doucement :

« Vous les voyez, tous ces gens, dans leur grande ignorance… à s’dire ça n’arrive qu’aux autres, ou bien qu’on n’voit ça que dans les films. On est pas des héros, ni Blue ni moi, mais quand la police peine à donner des réponses, c’est notre job à nous d’en trouver. On est un peu l’dernier recours. Celui qui attire les gens désespérés. »

Mon regard se pose à nouveau sur Rowan, un léger sourire triste au coin des lèvres :

« Si vous d’vez retenir qu’une chose d’cette entrevue, j’espère que ce sera ça. Les gens qui viennent nous voir ont plus d’autres recours. Leur monde s’est probablement déjà écroulé. »

Sur ces bons mots, j’prends une large rasade de whisky.




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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyJeu 19 Oct 2023 - 15:37

Red Lockheart aime ce message


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Qu’est-ce que je venais de faire ? C’était quoi cet élan d’audace soudain ? Oh mon dieu, j’allais le regretter, je le sentais. Qu’est-ce qu’il m’avait pris ? Pourquoi de toutes les réponses que j’avais pu lui offrir, j’avais choisi ce comportement ? Ce n’était vraiment pas adapté à la situation. Si j’avais été à la place de mon interlocuteur, j’aurais pris cela pour de la provocation, un manque de respect même ! Il se serait levé pour partir sans un mot, j’aurais totalement compris sa réaction. Elle serait même légitime. On pourrait croire que j’avais soudainement une confiance en moi incroyable pour oser assumer de tels faits sur mon interlocuteur, mais ça avait été le cas pendant quelques secondes, maintenant je paniquais en l’attente de sa réaction. Je vous assure, je ne comprenais pas ce qui pouvait bien me passer par la tête parfois. Je pouvais peut-être blâmer l’alcool, mais j’ai bien peur de n’avoir besoin d’aucune boisson pour agir de la sorte.

Une des étrangetés à mon propos que je ne m’expliquerais jamais, je pense. Ces élans soudains de confiance, d’audace. Des impulsions qui me venaient, c’était comme si soudainement, mon cerveau en avait marre de trop réfléchir, de se sentir acculé et balançait tout ce qu’il n’aurait jamais osé dire en temps normal. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point cela pouvait être effrayant pour une personne qui vit dans la peur des conséquences à chaque instant de sa vie. Peut-être que c’est moi qui devrait partir maintenant sans dire un mot. Le suspense était insoutenable. Et pourtant, il ne fallut que quelques secondes avant que Red ne réagisse. Il se mit… A sourire ? Décidément, je ne comprenais rien à l’humanité. Alors que les critiques m’essençaient justement pour mes personnages “profondément humains”.

Pourquoi je lisais de la malice dans son regard et de l’humour dans ces mots ? Les interactions sociales étaient si épuisantes. Je pouvais au moins me rassurer d’avoir vu juste à propos de mon interlocuteur. C’était un point en moins, j’étais toujours stressé, mais au moins, je ne passais pas pour un imbécile. Red me révéla alors une partie de lui, une page un peu plus sensible de son histoire, alors que jusque-là, il semblait si confiant, impassible, inatteignable. Pourtant, il n’était pas un personnage de roman. Red, Blue. Ils n’étaient que des humains comme les autres. Il me semblait que je me détendais un peu. Je hochai la tête, compatissant. Ma pitié était sûrement la dernière chose que le détective cherchait à solliciter. Mais j’ai bien peur d’être trop empathique pour être incapable de ne pas réagir à une telle déclaration.

- Je comprends, pourtant, vous savez que ce n’est pas de votre faute toutes ces pertes, n’est-ce pas ? C’est un beau projet de mettre vos talents à sauver des vies comme vous le pouvez à présent, mais cela ne ramènera pas celle du passé.

Pourquoi est-ce que j’étais soudainement en train d’essayer de rassurer Red ? Ou de lui faire une sorte de séance de psychanalyse étrange ? Ou alors, je disais ça parce que j’étais un auteur. Et que je passais mon temps à essayer d’écrire des textes qui pourront changer le monde, soulager ma propre culpabilité d’être incapable de faire autre chose. Parce que concrètement, je passais simplement mes journées devant un écran à essayer d’arranger des mots ensemble pour qu’ils fassent sens. Mais est-ce que ces mots avaient déjà soigné le moindre maux ? Ça allait être une soirée difficile. J’écoutais la fin du discours du détective sans oser l’interrompre. S’il y avait bien une chose à retenir de cet entretien, en effet, c’était cette phrase. Pourtant, j’avais abandonné l’idée de prendre des notes. Si nous ne venions pas de nous rencontrer et si je n’étais pas si introverti, j’aurais sûrement pris Red dans mes bras. Parce que c’est ce que j’aurais fait avec n’importe lequel de mes amis. Avec mes filles ou Eve. Non, là j’étais vissé à ma chaise.

- Je sais. C’est mon rôle de faire de vous des héros. Enfin, non, c’est le rôle de mes compères. Quand j’essaye justement de rétablir la vérité et espérer que… Que je vais réussir à écrire quelque chose qui vous rendra justice, qu’au moins une poignée de lecteurs comprenne ce que vous ressentez. Que la réalité n’est pas un conte de fée où tout le monde est heureux à la fin.

Cette conversation prenait vraiment une tournure philosophique inattendue. Je m’étonnai moi-même des mots qui sortaient de ma bouche. Si Red cherchait du réconfort, ce n’était pas avec un discours pareil que j’allais lui en apporter. Je passais un main dans mes cheveux, un rire gêné, évitant de croiser le regard de mon interlocuteur :

- Excusez-moi. Je ne devrais pas être aussi fataliste. Je passe trop de temps dans mes livres. Mais merci de votre témoignage, je…

J’allais proposer de lui offrir un nouveau verre vu qu’il venait de finir le sien. Mais un groupe de jeunes gens venaient de rentrer dans le pub en hurlant, étouffant la fin de ma phrase. Je ne pu m’empêcher de grimacer. Apparemment il y avait un match ce soir et leur équipe avait gagné ? Je n’étais déjà pas un fan de sport, mais si j’avais quelques bases en soccer et cricket, le baseball et le football américain m’étaient des disciplines inconnues. Il ne me serait pas venu à l’idée de vérifier qui jouait quand avant de sortir. C’était d’ailleurs assez étonnant qu’un pub irlandais ne diffuse pas le match s’il y en avait eu un, mais du peu que j’avais compris, c’était quelque chose de local. Bref, ces supporters joyeux étaient bien trop bruyants. Je me rapprochai de Red pour me faire entendre :

- C’est très peu professionnel, mais est-ce que je peux vous proposer d’aller ailleurs pour continuer notre entrevue ? Quelque part de plus calme. Enfin, si vous souhaitez poursuivre notre conversation, bien sûr.

J’avais déjà des informations intéressantes. Pas celles auxquelles je m’attendais, mais loin d’être sans intérêt. Définitivement, Red suscitait ma curiosité. J’avais envie d’en apprendre plus sur lui, son ressenti, son parcours. Et sans doute une sorte d’instinct paternel qui m’empêchait de le laisser partir après de telles révélations, sans lui apporter un peu de réconfort.
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyJeu 2 Nov 2023 - 17:23
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Quiconque me connaît un peu vous dira qu’j’ai toujours eu des problèmes d’alcool. Faut dire aussi qu’j’ai commencé tôt, au collège avec quelques potes d’un r’gard mal baisé et des lèvres qui s’ouvrent sur des ronds de fumée, entre deux cours. À çui qui s’ra l’plus malin, çui qui s’fera pas prendre, c’est certain, même quand il a les yeux vitreux et la démarche brinquebalante. Souvent c’était moi. Faut dire aussi, qu’avec ma daronne j’avais l’habitude d’faire semblant. Qu’elle y voyait rien et qu’j’aurais bien pu boire son cognac sous ses yeux qu’elle se s’rait contentée d’sourire et de m’demander si j’voulais pas un verre au lieu d’boire au goulot. P’t’être même que ça l’aurait fait rire, pour une fois, d’un rire qui monte jusqu’aux yeux.
J’suppose qu’on ne l’saura jamais.
Les conneries c’est mignon que quand on est jeunes.
Quand on vieillit, on d’vient juste un vieux con alcoolique et aigri.

J’regarde le fond d’mon verre, à travers le liquide ambré. J’pense à Blue, qu’est loin. À Stacy qui est probablement encore plus loin. À Ache qui, lui, est à portée, un sms de ça. Peut-être que j’devrais l’appeler ce soir, ne serait-ce que pour n’pas rester seul. Pour avoir quelqu’un avec qui échanger quand bien même c’est qu’un flot d’provocations et de p’tites injures faîtes à outrance. S’ra toujours mieux qu’broyer du noir quand Rowan aura pris ses clics et ses clacs avec c’que j’aurais bien voulu lui avouer. Probablement déjà trop pour la décence.
J’adresse un p’tit sourire, un brin honnête, un brin amer, à l’auteur.

« Ouais, vous avez raison. Ça les ramènera pas. »

J’soupire, me détends dans ma chaise en levant la tête pour r’garder le plafond. J’ai envie d’une clope.

« Mais qu’est c’qu’on peut faire d’autre à part essayer ? »

S’laisser mourir ?
L’idée est tentante. P’t’être même qu’elle s’rait facile à exécuter. Une balle dans la tête et on en parle plus. La vérité c’est qu’j’suis trop lâche pour r’noncer à mon existence, que j’me suis pas battu jusqu’ici pour rester en vie pour abandonner si facilement. Alors qu’est-c’que j’peux bien faire d’autre que c’métier à la con ? Je s’coue la tête, r’prends une gorgée d’whisky.
Mécaniquement, je sors mon paquet d’clopes pour en mettre une au coin d’mes lèvres. J’regrette le temps où on pouvait fumer dans les bars.

« J’espère bien qu’vous f’rez pas d’nous des héros, Rowan. »

Mon r’gard se pose sur lui.

« Les héros, ça n’existe pas. »

Tout l’monde a quelque chose à cacher. Certains, plus que d’autres. En tous les cas, j’en ai vu suffisamment pour pas croire tout c’qu’on dit dans les journaux. Bien malin, çui qui fait l’bien, qui s’retrouve blasté sur les réseaux sociaux. Qu’on découvre, plus tard, comme la dernière des ordures. Savoir s’présenter, c’est un talent.
Mais quand on attire sur soi l’attention, faut bien s’attendre à c’que les squelettes finissent par défoncer la porte du placard.
J’me retiens de dire à Rowan que si lui est fataliste, alors j’sais pas bien trop c’que ça fait d’moi, quand les cris et les hourras d’un groupe de jeunes entre dans la place. Je leur jette un coup d’oeil, intrigué par le bruit, à m’demander c’qu’on a loupé dans la vie d’la ville, qui les mets tant en joie. C’est tout juste si j’entends les propos de l’écrivain et j’dois bien avouer qu’je suis surpris de ses propos, quoi que j’n’en montre rien.
Un sourire vient s’dessiner sur mes lèvres et j’prends ma clope entre mes doigts, avant d’me lever en saisissant mon manteau.

« Allons-y. »

J’abandonne quelques billets sur la table, payant les consommations de Rowan comme les miennes, avant d’adresser un signe au barman pour lui dire que j’mets les voiles. Faut dire aussi, qu’on commence à s’connaître lui et moi. Qu’ça doit en dire long sur moi, quand j’ai l’numéro de tous les barmans d’la ville, qu’j’en ai besoin pour qu’on m’dise si Stacy est passée. Qu’c’est p’t’être pas aussi une coïncidence, quand j’passe plus d’temps dans les bars qu’dans mon AirBNB.
L’air frais du soir nous cueille alors qu’on sort et j’m’étire en poussant un soupire. Machinalement, j’allume ma clope. J’sais pas c’qui m’tuera le premier. La clope ou l’alcool, ou bien moi.

« Où est-c’que vous voulez aller ? »

J’lui laisse le choix d’la destination quand Rowan a l’air d’un angoissé d’la vie. J’me dis qu’ça l’stressera moins s’il a l’contrôle des décisions. Tiendrait qu’à moi, probablement qu’j’l’inviterai dans mon chez moi provisoire, mais que’que chose m’dit que c’est la dernière chose à faire pour l’mettre à l’aise. J’tire une taffe, laisse échapper un murmure de satisfaction quand la nicotine fait disparaître les derniers r’lents des choses désagréables qu’on a évoqué. J’accompagne Rowan, bien content d’avoir eu ma clope et mon verre pour détendre ma soirée. L’vent du soir m’fait du bien et mon moral n’s’en trouve qu’amélioré.
J’lui lance un regard en coin, lance, entre deux taffes :

« Pourquoi les romans policiers d’ailleurs ? Une passion pour les détectives houleux ? »

Je n’cache qu’à moitié l’sous entendu flirteur quand j’avoue qu’sa timidité est alléchante. Qu’elle me donne envie d’le pousser, gentiment, pour voir quel genre de personnalité il cache. Pour autant, j’prends des pincettes quand j’ai l’impression qu’un seul faux pas pourrait l’faire partir en courant.




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Rowan Alvarez
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMer 24 Avr 2024 - 19:33

The Snake
feat. Red

Qu’est-ce que j’étais en train de raconter ? Red allait penser que j’étais de ces auteurs qui se pensent meilleurs que les autres. Qui pensent révolutionner le genre et la littérature à chaque nouvel ouvrage. Le genre de type qui se permet, après quelque verre de s’adonner à de la philosophie de comptoire en croyant mot pour mot à ses propos parce que, après tout, je suis auteur, j’ai l’habitude des mots. Je sais. Alors que non. Je ne savais rien du tout. J’étais juste aussi paumé dans ce monde que n’importe quel autre humain. Et si je n’avais pas encore fuit cette conversation, c’est bien parce que j’en avais besoin pour mon prochain livre et parce que l’alcool m’aidait à surmonter mon anxiété.

Je haussai les épaules, à court d’argument. Je n’avais jamais essayé de sauver des vies pour combler le vide que celle que j’avais perdues avait laissé. Peut-être que j’aurais dû. A la place, j’en inventais d’autres en essayant d’être le plus réaliste possible. Mais pas trop non plus, histoire que mes lecteurs ne se lassent pas de lire des histoires qui leur semblent trop familières. C’était là toute la difficulté de l’écrivain, s’éloigner de la réalité, mais pas trop pour ne pas perdre ses lecteurs, qu’ils puissent quand même s’identifier, avoir de l’empathie pour mes personnages.

- Non, ne vous inquiétez pas, je suis bien d’accord.

Si je n’avais pas un peu d’alcool dans le sang, j’aurais eu peur de vexer Red. Mais pas là, vu le ton de la conversation, j’avais bien compris que le détective ne se voyait pas comme un héro, loin de là. Et il n’avait pas besoin qu’on le glorifie. L’air du bar devenant trop pesant et l’ambiance trop bruyante, je proposais à Red d’aller ailleurs. Il ne discuta même pas avant d’accepter. Puis il sortit un paquet de cigarettes de sa veste. Ça devait bien l’arranger de sortir pour pouvoir l’allumer tranquillement. J’étais en train de fouiller maladroitement dans mes poches pour payer nos consommations, mais Red fut plus rapidement. Je bredouillai quelques remerciement au barman et au détective avant de le suivre vers la sortie.

Les premiers pas furent maladroits. Je n’avais pas réalisé que j’étais aussi alcoolisé que j’en perdais l’équilibre. Mais il me semble que je ne fis pas un trop mauvais travail à marcher droit jusqu’à la porte. L’air frais de la nuit était agréable. Je pris une grande inspiration alors que Red soupirait à mes côtés. Je le regardais allumer sa cigarette en me disant que j’avais du mal à comprendre l’engouement autour du tabac. J’avais bien essayé dans ma jeunesse de fumer pour faire comme les copains, mais à chaque fois je m’étais étouffé avec la fumée et le goût horrible m’avait convaincu de ne pas continuer.

- Hm, je ne suis pas très familier avec la ville je… je sais que ce n’est pas très conventionnel, mais chez moi ? Ça irait ?

A cette heure-ci, je ne me voyais pas trop partir en recherche d’un autre bar. Puis j’avais envie de rentrer. J’en avais marre d’être dehors, de voir des gens partout. J’avais besoin de retrouver la sécurité de ma maison. Par contre le chemin allait être long et je le redoutais un peu. Même alcoolisé, j’avais peur qu’un silence gênant s’installe. Mais Red était bien plus à l’aise que je ne l’étais, il réussit à trouver le bon sujet de conversation pour me faire parler.

- Oh, eux… J’imagine ? Au début c’était plus une passion pour l’histoire et je n’avais pas envie d’écrire des romans historiques ennuyants. Mais il faut croire que je me suis attaché au style, aux intrigues et… Aux détectives houleux.

Je lui adresse un sourire, sans me rendre compte que je n’ai pas saisi qu’il essayait de flirter avec moi. Il faut dire que je n’avais pas flirté avec qui que ce soit depuis longtemps. Et encore moins avec un homme. Il ne m’était même jamais venu à l’esprit que je pourrais un jour trouver la gent masculine attirante. Pourtant, j’avais écrit des personnages gays, il me semblait qu’il était important de ne pas cantonner mes romans aux stéréotypes que je connaissais.

- Pourquoi vous avez accepté de me rencontrer ? Je veux dire… la littérature n’est pas une de vos passions et… ma conversation n’est pas des plus intéressante non plus.

Là, pour le coup, on pouvait remercier l’alcool, parce que je n’aurais jamais osé poser une telle question sobre. Qui aurait cru qu’un jour je ferais la conversation avec un homme que je venais à peine de rencontrer ? Qui aurait cru qu’un jour, je ramènerai un inconnu chez moi dès le premier soir ?
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Sujet: Re: The Snake (Rowan)   The Snake (Rowan) EmptyMar 30 Avr 2024 - 18:23
The Snake

La présence de Rowan est une élégante distraction, quand ça m’permet d’pas penser au fait qu’Blue m’a toujours pas r’joint, ou encore au fait qu’j’ai aucune piste pour r’trouver Stacy et donc toujours pas d’date pour quand j’pourrais enfin rentrer. Est-c’que ça va durer encore longtemps ? Mon appart me manque, tout comme l’quotidien aux côtés de Blue.
En vrai, c’est surtout Blue qui m’manque. Son sérieux et son humour pince sans rire. Il aurait tout d’suite mis à l’aise Rowan. Il aurait pris ses questions aux sérieux, aurait été très pro. Pas trop mon genre d’être pro, surtout quand j’vois des jolis minois.

J’peux pas dire que j’suis mécontent d’sortir du bar, où l’air dev’nait lourd et moite, avec tous ces jeunes qui s’baladent en groupe. En temps normal, j’serais p’t’être resté, histoire de voir du monde et d’draguer quelques personnes, mais pas ce soir, quand j’suis en compagnie d’Rowan. J’ai trouvé plus gros poisson à pêcher.
Certains vous diront que j’suis qu’un connard qui pense qu’à baiser.
Et ils auront raison.

L’air frais d’la nuit m’fait du bien et m’remet les idées en place quand j’avais l’impression qu’elles partaient en couille. Rowan a l’pas un peu titubant, mais rien d’très alarmant. Faut dire aussi qu’il avait pas l’air du genre à boire. P’t’être que j’aurais dû lui proposer un café à la place ? Mais j’avais vraiment envie d’un verre…
Le dilemme de l’alcoolo. Est-c’que j’entraîne tout l’monde avec moi ou bien est-c’que j’bois pas ? L’choix paraîtrait facile comme ça. Si mon corps était d’accord avec moi, probablement qu’ça f’rait longtemps qu’j’aurais plus d’problèmes.
Je tire une taffe, r’garde la fumée grise s’évanouir dans l’air. J’ai appris pourtant, à faire des ronds, v’là bien longtemps, mais à mon âge ça fait juste passer pour un type dépassé. C’est vr… merde qu’est-ce qu’il vient d’dire ?
Je lui lance un r’gard en coin. Il est vraiment en train d’m’inviter chez lui ? Dire que j’suis surpris est un euphémisme, j’aurais plutôt pensé qu’il avait hâte de s’débarrasser de moi. Comme quoi, la vie est faîte de plein d’surprises. Un sourire vient s’dessiner au coin d’mes lèvres, quand j’avance, plus par provocation que réelle disposition :

« On va chez toi, mais seulement si t’acceptes de m’tutoyer. »

J’vais quand même pas l’appeler Monsieur, l’gars m’invite chez lui quand même. Sans doute la plus mauvaise idée qu’il ait eu après celle d’vouloir m’rencontrer. S’il m’connaissait ne serait-ce qu’un peu, il aurait évité tout contact et s’srait débarrassé d’moi quand il en avait l’occasion. Malheureusement pour lui, l’occasion est passée.
J’porte ma cigarette à mes lèvres en écoutant Rowan m’parlait d’son genre d’écriture. J’avoue qu’l’histoire a jamais été mon sujet favori, faut dire aussi qu’j’aime pas trop la politique. J’préférai de loin les sciences et la physique, avec lesquels y était tout d’suite plus simple d’faire des armes. Pan pan ! J’suis toujours ce p’tit con qui joue à la guerre, faut croire qu’j’en suis jamais rev’nu.

« Je vois… »

J’laisse la déclaration s’appesantir un peu, l’temps d’en prendre plein’ment conscience. Y m’fait penser à Ache, un peu, dans l’genre passionné. Peux pas vraiment dire que j’comprenne.

« Faut pas croire pourtant, l’métier d’détective est pas toujours passionnant. J’te raconte pas l’nombre d’heures qu’j’ai passé dans une voiture devant un hôtel en attendant qu’le mari d’une autre en sorte. »

J’ai fait tout un tas de p’tites affaires pas très glorieuses, même pour moi. Mais que voulez-vous, faut bien payer l’loyer et les affaires d’affaires, c’est encore c’qui paie le mieux.
C’t’à ça qu’je pense, quand Rowan lâche une nouvelle flopée d’mots. J’tire une nouvelle taff :

« Pourquoi hein… »

J’ai pas vraiment l’habitude de m’poser des questions sur l’pourquoi du comment. Faut s’fier à son instinct dans la vie, en tout cas c’toujours comme ça qu’j’ai fonctionné. J’’me pare d’mon plus beau sourire :

« Y a vraiment besoin d’une raison ? J’ai accepté parce que j’avais envie d’le faire. Et ta conversation est pas à chier. »

C’est vrai, c’est tout juste si j’ai vu l’temps passer. Si j’devais trouver une raison à tout c’que j’fais, j’dirais qu’ça vient d’ma curiosité légendaire et d’mon envie d’faire chier l’monde. Puis j’pouvais pas laisser n’importe quel blaireau raconter des salades à Rowan, ça aurait quand même été la loose.

« J’pense que tu t’poses trop d’questions. Mais j’peux rien dire, j’suis pareil. J’ai b’soin d’tout savoir. Mon partenaire à l’agence est pareil, c’est p’t’être aussi c’qui nous a réunis. »

Mes pensées divaguent vers Blue. Quel connard d’pas m’avoir rappelé. Ça f’sait longtemps qu’on avait pas été séparés pendant autant d’temps. Est-c’que j’lui manque un peu, à lui aussi ? Ou bien est-c’qu’il en a rien à carrer ?
J’sais qu’j’suis injuste parce que Blue doit m’ner la barque seul, et affronter d’l’autre côté sa pétasse de copine. Mais ça fait quand même chier d’pas avoir d’ses nouvelles.

« Ta femme va pas râler qu’tu ramènes des gens chez toi ? »

J’sais que j’pousse le bouchon avec mes sous entendus. Et j’sais aussi que Rowan est divorcé. Mais on est pas obligé d’dire toute la vérité quand on veut savoir certains trucs. En l’occurrence, j’veux savoir où il en est avec elle, et si j’ai b’soin d’m’inquiéter qu’une nana vienne me poursuivre à Boston parce que j’aurais flirté avec son ex.




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