Sujet: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 21 Sep 2023 - 13:42
Jim Morgenstern aime ce message
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Lundi 18 Septembre 2023, Fall River.
J'embrasse mon jumeau sur la joue alors qu'il me rejoint pour le petit déjeuner. « Prends un gilet, on dirait qu'il va y avoir du vent aujourd'hui » me fit-il alors que je retournais à ma chambre pour me préparer. En effet, Helios disait vrai, depuis la rentrée la semaine passée, le temps semblait contre nous, le vent était plus fort et le soleil plus timide, presque pour nous montrer que c'était fini le bon temps, qu'il fallait revenir à la réalité. Mais je n'en avais pas envie ! Mon été avait été tellement riche en événements et émotions que je ne savais plus où donner de la tête, du soleil et de l'orage dans le cœur...
Je m'habillais en musique comme à mon habitude, certains titres de Scarlet Zombies dans ma playlist bien entendu, pour se motiver pour la longue journée qui m'attendait. Histoire d'écouter Helios, je rajoutais par dessus mon crop top noir une chemise à manche longue assorti à ma jupe écossaise rose et défilais un peu devant mon miroir sur mes bottines à talons de huit centimètres, avant de rejoindre la salle de bain pour examiner comme chaque matin ma blessure. Ça avait plutôt bien guéri depuis ces derniers jours et mon bleu avait presque disparu, prenant une teinte plus violacée mais diffuse. Je prenais quand même soin de le couvrir au maximum histoire qu'on ne pense pas que je m'étais fait tabasser. Ok, c'était un peu ce qui s'était passé deux semaines auparavant, mais inutile d'inquiéter mes camarades et me faire suivre partout où j'allais, ça n'arrangerait pas mes affaires si je voulais passer au Groov. Hop un petit coup de fond de teint couvrant et on ne voit plus rien ! Juste ma balafre à l'arcade droite qui laissait une jolie marque. Petite blessure de guerre, ça ne me dérangeait pas plus que ça parce que, pour une raison complètement débile, elle marquait un tournant dans ma vie... Cette mésaventure avait eu pour effet de me rapprocher encore plus de Jim. Il m'avait soigné à merveille et je le remerciais d'avoir été présent dans cette ruelle à ce moment-là. Mais si ça marquait mon âme, c'était aussi pour ce qui s'était passé ce soir-là. Ou plutôt qui avait failli se passer parce que je maudissais encore Helios d'être rentré pile à l'instant où Jim – je pense – allait m'embrasser ! J'étais certaine que sans mon jumeau, ça se serait produit. Nous étions bien trop proches, il m'avait fait passer un message que nos échanges le lendemain avait confirmé pour moi.
« Oublie pas de venir me chercher ce soir ok ? » rappelais-je à mon frère en prenant l'ascenseur pour quitter le bâtiment. On était lundi après tout et pour une fois, Jim m'avait proposé de faire le cours à la coloc. J'avais donc ma guitare sur le dos et mon frère acquiesça en baillant, pas encore bien réveillé. Bien entendu, il me rappela d'y aller mollo ce soir, parce qu'il ne voyait pas d'un très bon œil les messages que Jim m'avait envoyé. Je lui avais montré le plus révélateur selon moi, lorsque Jim m'avait que que son « patron » n'attendait que ça que je lui fasse du charme. Lui voulait tout de même que je fasse attention, que je jauge et laisse venir histoire de ne pas souffrir. Cela faisait tellement longtemps que je rêvais d'attirer l'attention de notre ami qu'il craignait simplement que ce soit du flirt innocent, parce qu'il savait bien les expériences précédentes du géant et tentait de me protéger. Mais j'avais envie d'y croire, moi ! Je savais que je n'imaginais pas les choses, j'étais bien là sur ce foutu canapé quand Jim s'était penché sur moi, je n'oublierai jamais ce moment...
Bref ! Si je commence à penser à ça, j'ai pas fint de rêver toute la journée et je ne suivrais rien en cours ! Et nous avions à faire cette semaine ! Beaucoup de projets à monter et mon double cursus me prenait du temps. J'avais tout de même réussi à m'organiser pour que rien n’empiète sur mes lundis soirs, i sur mes jeudi parce que je devais m rendre souvent au Groov et que bien que mes weekend se partageraient entre les Serpents et mes cours, je devais prendre une soirée de plus pour eux, histoire de rester à la page. Dormir au milieu de tout ça ? Connais pas ! Je prenais ma dose de chaï avant d'aller en cours et ça irait bien !
La journée se déroula bien d'ailleurs et j'étais heureuse d'apprendre qu'on allait se faire un petit séjour dans la capitale du Musical d'ici le mois d'octobre. Ça alimentait toutes les conversations de ma classe et bien entendu, j'avais déjà rendu mon bulletin de participation, avec le financement que chacun devait avancer pour couvrir une partie des frais du voyage. Je trépignais d'impatience de tout ce que l'université organisait pour nous permettre d'avoir un pied dans le monde du spectacle et nous donner l'occasion de rencontrer de véritables stars du milieu ! J'en parlais même à mes camarades de classe de langue, de l'autre côté du campus. J'envoyais d'ailleurs un message à Jim à la pause déjeuner pour lui rappeler de quel côté je serai. Oui, il vient me chercher ! J'ai tellement l'impression d'être dans une teenage rom-com où le mec super cool vient chercher sa nana et tout le monde bave ! Bon je serais certainement la seule à baver et je n'avais plus quinze ans mais on s'en fout !
C'est ce que me fit remarquer un de mes amis du cours de ASL, qui suivait attentivement l'évolution de mes amours, préférant me voir comme une pile électrique plutôt que triste comme l'an dernier. Ce type était incroyable et mes amis en général l'étaient. Je partageais ma passion pour le théâtre et les langues avec trois autres camarades de classe et nous avions notre petit crew d'hyperactifs. Les retrouver était génial et nous avions déjà bien entamé nos histoires de vacances à la pause déjeuner, pour poursuivre une fois sortis des cours. J'adorais être avec ma classe de langue, car dans ceux qui faisaient un cursus en ASL pour devenir interprètes, nombreux étaient sourds et nos conversations étaient différentes de celles que je pouvais avoir avec Zeppelin et ses amis. Déjà, nous avions tous le même âge et l'excitation de nos vies. Ils étaient impressionnés que je puisse signer aussi vite qu'eux en première année et nous avions pas mal parlé de Zepp et du groupe, certains étaient devenus fan instantanément et nous avions passé quelques bonnes soirées au festival dnt j'avais tout le planning des Scarlet Zombies bien entendu !
Se rappelant les bons moments, la conversation allait bon train à la sortie des cours quand une amie me toucha l'épaule pour attirer mon attention. « Sympa ton chauffeur ! » signa-t-elle et mon regard se tourna dans la direction pointée, pour apercevoir Jim au loin, près de son van. Mon cœur manqua un battement lorsqu'il releva les yeux pour me saluer et je lui souris. « Il est canon, tu m'étonnes que tu... Je posais ma main rapidement sur les siennes pour le faire taire. « Ma tape pas l'affiche s'te plaît ! J'te rappelle que son meilleur pote est sourd, il comprend tout... » signais-je à mon tour rapidement, tournant le dos à Jim. Ça les fit tous rire de me voir rougir et le grand blond à ma droit m’ébouriffa les cheveux en me disant que j'étais mignonne quand je rougissais. Je lui aurais coupé les mains parce que si Jim nous observait, j'étais foutue ! « Vous êtes pas sortable ! J'vous laisse, à demain. » Je les pris dans mes bras tour à tour et entendit le blond me souffler à l'oreille « go get him, tiger. » ce qui me fit rire.
Réajustant ma guitare et mon sac de cours sur mes épaules, je me dirigeais vers le van, détaillant son propriétaire de la tête au pied. Pourquoi faut-il qu'il soit si beau p'tain... Tout chez lui me faisait vibrer, de ses bras tout tatoués à ses yeux dorés en passant par ses lèvres piercées que je rêvais d'embrasser. Ce devait être excitant... bon ressaisis toi Jelly, ça suffit ! « Salut Jim ! Ça va ? » demandais-je d'un air détendu alors que je ne l'étais pas... Quand je repense à tous nos messages de ces derniers jours, je ne sais plus ce que je dois faire, mais me trouve bien vite rassurée quand Jim me prend dans ses bras. Je passe le mien dans son dos en profitant de cette étreinte, sous les regard de mes camarades que je sens me vriller le crâne et je rougis légèrement en imaginant leurs têtes. Je mets mes affaires à l'arrière avant de monter à ses côtés. « Ça a été ta journée ? C'est redevenu calme ? »
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 21 Sep 2023 - 21:38
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
C'est une nouvelle semaine qui commence et elle s'annonce bien plus calme que le mois précédent. La rentrée est arrivée, les gens reprennent leurs habitudes, je devrais être tranquille ce matin et en début d'après-midi pour avancer sur la réparation de la guitare d'un client que j'ai dû laisser de côté à cause de l'affluence de la semaine dernière. Boutique à peine ouverte, je mets un peu de musique en fond sonore et m'attaque à l'opération de ma patiente du jour. Tout est à retaper dessus, un manche neuf à lui greffer, un petit ponçage pour lui effacer quelques marques laissées par le temps et un bon coup de cirage pour redonner de l'éclat au bois. Pour les cordes et les frettes, je verrai une fois que tout sera bien sec.
J'avance assez vite, les rues sont vides et personne ne franchit les portes du make it loud. Juste quelques coups de fil pour des commandes ou des informations. En prenant ma pause, je m’aperçois que je vais pouvoir finir plus tôt au final, je m'étais gardé une heure et demie supplémentaire après fermeture pour bosser au calme, mais j'ai pu tout faire dans la matinée. Ça m'arrange bien, vu que ce soir, j'ai proposé à Astoria de venir faire notre session musique chez moi. Comme ça son jumeau nous rejoins après et on se fait une petite bouffe tous ensemble, ça sera sympa.
Du coup, si je finis à l'heure, je peux même proposer à Jelly de passer la chercher à la fac, ce n'est pas très loin, et ça évitera à hélios de faire un aller-retour. Ni une ni deux, j'attrape mon portable et envoie un SMS à ma petite brune préférée.
« Hello, la guerrière !
Comment tu vas ? J’espère que ta journée se passe bien :) Je vais finir plus tôt que prévu ce soir, est-ce que tu veux que je vienne te chercher après tes cours ? Ça évitera à Hélios de faire un aller retour. Si c'est OK pour toi je t'attendrai sur le parking ;)
A ce soir !»
J'ai hâte de la revoir... vous allez trouver ça vraiment con, mais ça m'a vraiment manqué de ne pas la voir la semaine dernière. Surtout que je risque de devoir annuler le cours de la semaine prochaine... Je vais essayer de mieux goupiller mon emploi du temps pour être libre, mais avec toutes les livraisons prévues et toute la paperasse que j'ai à faire... je ne suis pas sorti du sable. C'est la rentrée pour tout le monde, que voulez-vous.
La journée est passée à une vitesse folle, j'ai quasiment fini la réparation de la guitare, et je suis plutôt content de moi, elle n'a plus rien à voir avec le pauvre morceau de bois dont le manche avait été fracassé ! Je ferme ma caisse, qui a quand même enregistré quelques ventes en fin d'après-midi, éteins toutes les lumières et ferme la grille du magasin. Je saute dans mon van et envoie un nouveau message à Astoria pour la prévenir que je me mets en route.
Je me gare sur le parking de la fac que Jelly m'a indiqué, le plus près possible de l'entrée. Je sors de mon van, et m'adosse à la porte passager le tenant d'une cigarette. Le vent frais me fait un bien de fou. Je ne supporte pas la chaleur, donc je ne vous raconte pas à quel point je suis heureux de voir l'automne arriver ! Je vois des étudiants avec de petites vestes ou des gilets, ils me prennent pour un fou à attendre dehors en débardeur avec un jean troué de partout. J'ai toujours chaud donc pour moi, là, il fait super bon !
Un léger mouvement de foule vers les portes, les cours sont finis visiblement. Je ne tarde pas à voir Jellybean de loin, elle sort avec ses amis, un grand sourire aux lèvres, tout en discutant en langue des signes. Mon Dieu, qu'elle est belle... comment vous voulez que je ne craque pas à ce moment précis ? Elle porte une jolie jupe rose à carreaux assez courte et un crop top noir, avec une chemise ouverte assortie à sa jupe pour se couvrir un peu plus. LE tout avec ce joli collier ras de cou à tête de chat, qui me fait toujours sourire depuis qu'elle a décidé de me surnommer "le chat de gouttière". Je la bouffe littéralement des yeux... je vais finir par croire qu'elle fait vraiment exprès de s'habiller plus court quand on se voit. Non pas que ça me déplaise, mais je vais vraiment finir par vriller si elle continue comme ça.
Ses amis et elle semblent me remarquer, je lui fais un petit signe de la main pour confirmer que je l'ai vue et me redresse à son approche. J'ai impression que ses amis parlent de moi... je suis un peu loin pour vraiment lire ce qu'ils se disent, mais il me semble que le blond qui l'accompagne la charrie un peu sur le fait que soit canon, et je n'ai pas la suite parce qu'elle le coupe bien vite... Alors comme ça, je suis canon mademoiselle ? Il en remet une couche visiblement, elle rougit en plus... C'est avec un grand sourire aux lèvres que je la vois arriver vers moi. Je salue également ses amis en signant au loin.
Elle s'approche de moi un peu plus timidement que d'habitude, ce qui me surprend un peu au début, après tout, vu les messages qu'on s'est envoyés, je ne m'attendais pas trop à ce qu'elle se montre aussi timide... et puis en y réfléchissant un peu plus, c'est peut-être ça la cause de sa réaction... Il faut dire que c'était plus que tendancieux... Une fois à ma hauteur, elle me demande comment je vais.
- Je vais bien, et toi ?
Après qu'elle m'ait répondu je la prends dans mes bras comme à mon habitude, me penchant en avant pour être à sa hauteur. Je me sens instantanément mieux maintenant qu'elle referme ses bras dans mon dos. Je n'ai pas eu ma dose ni de câlin ni de Jelly cette semaine, ça me fait vraiment du bien. Je ne peux pas m'empêcher de déposer un bisou sur son front avant de lui souffler à l'oreille.
- Tu m'as manqué cette semaine.
Bon, ok, moi aussi, je rougis du cou. Ce n'était peut-être pas le meilleur truc à dire... Mais je n'y peux rien, je suis comme ça, je ne sais pas tricher avec ce que je ressens.
Elle pose sa guitare et son sac à l'arrière de mon van, et s'installe côté passager. Je monte et mets le contact en veillant à baisser un peu le son, j'écoute toujours la musique trop forte quand je suis tout seul en voiture. Elle me demande comment c'est passée ma journée.
- C'était calme oui, mais du coup j'ai pu avancer bien plus vite sur toute la réparation que j'ai à faire, donc ce n'est pas plus mal. Et toi, ta journée ? Pas trop galère ?
Je prends la route vers chez moi pendant que nous discutons de tout et de rien... J'ai très envie de la taquiner sur ce que j'ai lu sur les mains de ses amis tout à l'heure, mais j'ai peur que ça la gêne un peu trop... donc je garde ça dans un coin de ma tête pour plus tard. Le trajet se passe donc sans encombre, et je fais au mieux pour qu'il n'y ait pas de gêne entre nous. Une fois devant la coloc ', je vais lui ouvrir la portière pour qu'elle puisse descendre et prenne une voix guindée tout en faisant une petite révérence.
- Si mademoiselle veut bien descendre de son carrosse.
Bingo, ça la fait sourire à son tour. Je récupère ses affaires à l'arrière et dépose tout dans le garage que nous avons aménagé en salle de répétition pour le groupe. On y trouve la plupart de nos instruments ainsi qu'un petit frigo avec des boissons et quelques placards avec de quoi grignoter...Ouais je sais ce que vous vous dites... les répèt' ne doivent pas être toujours très productives, et vous avez raison !
- Tu veux boire ou manger quelque chose avant qu'on commence ? Zepp et Maia ne sont pas encore là, ils devraient rentrer d'ici une heure ou deux.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 21 Sep 2023 - 23:21
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Je n'en reviens pas de voir Jim devant mon université, c'est surréaliste et si nous étions dans une comédie romantique, ça aurait été le moment parfait pour une déclaration d'amour. Mais je vivais trop dans mes délires à force de me torturer l'esprit et m'imaginer ce qui pourrait se passer si l'un ou l'autre faisait un pas en avant pour que tout termine comme un Disney ! Pff... Je me faisais des scénarios de films de Noël en tête alors que le guitariste préférait les films d’horreur, c'était un fossé entre nos deux univers là ! Nous étions littéralement le jour et la nuit et à cet instant précis, c'était encore plus flagrant, moi en rose pâle et lui tout en noir. Ma bouille d'enfant et son air inquiétant de métaleux. Et pourtant, nous étions tellement compatibles... Je ne pouvais pas me voir sans lui dans ma vie, ce serait comme retirer le soleil aux humains, le monde serait fou.
Je laissais mes ais avec bien trop de hâte, mais celleux-là savaient bien que plus rien n'existait lorsque le géant apparaissait. Déjà qu'au déjeuner, un message de lui avait suffi à me faire perdre le fil de la conversation, alors là ! En plus, iels étaient tous.tes d'accord, Jim avait un style fou et était loin d'être vilain à regarder, on s'accordait sur ce point ! Son physique et son aura étaient telles que je me sentais attiré comme un aimant une fois de plus. Me retrouver dans ses bras me fit doubler ma réponse. Oui, j'allais bien, mieux que jamais alors que ma joue se collait contre son torse chaud, respirant son odeur si particulière de cigarette, de parfum et de cirage qu'il avait dû utiliser pour polir une guitare. Oui, j'avais en effet u problème psychologique... Je désirais capturer chaque moment, chaque souvenir à ses côtés et depuis des années maintenant j'étais plus attentive avec Jim qu'avec les autres membres de Scarlet Zombies qui étaient comme ma famille, les plus proches personnes de mon entourage.
Sa voix près de mon oreille me fait frissonner... Je sais, j'en rajoute une couche, mais j'ai admit que j'avais un problème dans ma tête passons à autre chose ! « Toi aussi... » fis-je d'une voix bien moins assurée, m'éloignant un peu de lui, les joues chaudes, lui souriant tout de même d'un air enjoué avant de poser mes affaires à l'arrière pour prendre la route. Le spectacle avait dû être épique pour mes camarades et j'allais en entendre parler demain, si ce n'est ce soir ! M'installant, je fais la conversation afin de savoir si la journée de mon ami a été bonne, bougeant doucement mon corps au rythme de la musique qu'il avait mis. « Oh c'est cool ! T'as pu finir la guitare explosée du gars ? » Pauvre guitare, ça m'en faisait encore mal pour elle... « Oh non, tout s'est bien passé. Un peu la course vu que mes deux amphi principaux sont à l'opposé l'un de l'autre, mais on a nos raccourcis avec mes potes. On est plus que quatre à faire le même double cursus dans mon année, une nana a déserté cette année. » Au moins, nous étions le noyau solide, on se boostait les uns les autres pour ne pas se laisser dépasser par la quantité de boulot. Heureusement qu'il n'y avait que 2 jours par semaine où on devait courir d'un amphi à l'autre, le reste du temps, il y avait des trous assez larges pour avoir le temps.
La conversation s'enchaîne et je me sens de plus en plus à l'aise, contrairement aux premières minutes. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ces messages, au fait qu'il m'a fait des avances quasi ouvertes, que moi aussi d'ailleurs ! Bien que bon, je le fasse depuis un moment déjà sans qu'il ne pige rien ! Il comprend vite, mais faut lui expliquer longtemps, en effet... La patience n'était pas ma qualité première, mais mon cœur lui appartenait depuis toujours et ne saurait se détacher de lui, peu importe qu'il me rejette ou non, je ne sais pas si je pourrais passer à autre chose à présent... J'avais eu plusieurs copains, je les avais aimés sincèrement, mais chaque rupture me ramenait un peu plus vers le guitariste, un aimant j'vous dit !
Bref, on arrive déjà et je n'ai pas le temps de me détacher que Jim fait déjà le tour pour m'ouvrir la porte, sortant sa plus belle voix de majordome. Je souris largement avant de prendre ma posture la plus raide, telle une reine et me laisse glisser du siège avec grâce. « Vous avez oublié mon marche-pied, vous serez fouetté plus tard. » Mon air était tellement sérieux que je pus voir une lueur de doute dans les yeux de Jim, ce qui me fit éclater de rire. Je lui donne une tape amicale sur le bras avant de le suivre jusque dans le garage. Cette pièce était incroyable, assez grande pour y loger leurs véhicules et pourtant ils dormaient dehors, même la moto de Zepp qu'il sacrifiait volontiers pour leurs instruments. Il ne manquait presque rien pour en faire un véritable studio d'enregistrement et bon nombre de leurs démo avaient été faites ici. Je nous revoyais encore, Helios et moi, quelques années en arrière sur le canapé, les observant jouer leurs compositions. Achilles rayonnait quand il chantait, pas étonnant qu'il m'ait transmis cette passion et j'espérais pouvoir un jour provoquer le même effet sur le public que lui, parce que c'était magique !
Machinalement, je m'installais à gauche du canapé, c'était un peu ma place quand on y pensait, et ça n'a presque rien à voir avec le fait que Jim joue généralement de ce côté de la « scène »... Je nie toute responsabilité ! La voix de mon géant me parvient et je lui souris de nouveau. « Un soda si tu as, merci. » Comme si les Scarlet pouvaient m'oublier et ne pas garder quelques canettes remplies de sucre au cas où je passe... « Ok. Cool, on a un peu de temps pour bosser. J'avoue avoir privilégié un peu le piano la semaine dernière, pour me remettre dans le bain avec les cours et le musicale qu'on prépare... » dis-je en faisant une petite moue triste, comme pour me faire pardonner de ne pas avoir plus révisé mes cours. Bon, je savais bien que je n'oublierais rien en une semaine, surtout avec mon cerveau qui carburait toujours a 200 à l'heure, mais bon...
Je crois bien que sauter un cours, la semaine passée, m'avait perturbé alors que c'était moi qui décidé de sortir avec mes camarades pour nous retrouver après une longue période sans se voir. Jim ne m'en avait pas tenu rigueur, mais je devais redoubler d'effort aujourd'hui. Pendant que mon professeur allait jusqu'au frigo, je choppais mon étui pour en sortir ma guitare, calant un médiator entre mes dents pour chopper mes partitions. Je me redressais en sentant le tatoué venir s'asseoir près de moi, faisant s'accélérer mon rythme cardiaque. Je retire le médiator que j'ai entre les lèvres pour pouvoir prendre une gorgée du soda fraîchement ramenée. Une looooongue gorgée pour me rafraîchir les idées parce que j'ai déjà chaud et ce pour plusieurs raisons. « Bon, j'te préviens, ça m’impressionne de fou de jouer ici ! C'est un peu votre repaire, LE garage des Scarlet Zombies, j'ai la pression de votre talent. »
Je grimaçais en riant, me sentant un peu bête malgré tout, mais tellement de choses s'étaient passées dans ce garage que j'en étais intimidée. C'était là que nous nous étions posé la première fois lors de l'emménagement des garçons, là qu'on avait vu la gloire émerger mais aussi retomber. J'avais passé du temps ici avec Zeppelin à son retour de désintox, quand il tapait sur ses peaux pour se défouler et oublier le monde. J'avais rencontré Maia pour la première fois dans le garage, alors qu'elle venait d'emménager et que je n'imaginais pas encore qu'elle serait une de mes amies les plus chères à mon cœur. Il y avait l'aura d'Heath encore, des photos de lui au mur, entre les posters et j'avais l'impression qu'il m'observait depuis l'autre bout du garage, là où trônait à présent la basse de Maia. Je poussais un long soupire avant de prendre une nouvelle gorgée. Puis, je posais la canette sur le sol et pris ma guitare en main. « Aller ! C'est parti ! Apprenez-moi tout ce que vous savez professeur. » m'exclamais-je en passant mes cheveux de l'autre côté de mon visage, pour qu'ils ne se prennent pas dans les cordes. Non, pas envie de les attacher, je ne pourrais plus me cacher derrière après.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Ven 22 Sep 2023 - 22:25
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
Un grand sourire se colle à mes lèvres quand elle répond un timide « toi aussi »... Je lui ai manqué, c'est vraiment con de dire ça, mais ces deux petits mots emplissent font naître une vague de chaleur dans mon corps. Je la serre encore plus fort contre moi avant de la relâcher pour l'aider à charger ses affaires dans mon van.
Nous nous installons tous les deux et je me mets en route, laissant tourner un playlist Spotify très éclectique en fond sonore. Nous discutons le long du trajet et je remarque qu'elle danse à moitié sur le siège passager, pour la faire rire, je bouge un peu en rythme avec elle, tout en restant concentré sur la route bien évidemment.
- J'ai presque fini, oui ! J’attends que le vernis sèche et je n'aurai plus qu'à installer le nouveau manche et l'équiper de nouvelles cordes. Demain je pense que j'aurai terminé ! Je croise les doigts pour ne pas avoir trop altéré le son.
Je lui demande ensuite comment s'est passée sa journée et je suis content d’apprendre que ses cours se passent bien. Je sais combien une rentrée peut être stressante, surtout quand on suit un double cursus comme ça. Et elle a en plus retrouvé ses amis, ils ont l'air assez sympa en plus. Je me moque un tout petit peu d'elle en lui ébouriffant les cheveux, tout en prenant garde à ne pas appuyer sur sa blessure.
- C'est ça d'avoir de petites jambes, il faut courir plus vite.
Je ris de bon cœur en la regardant prendre une mine boudeuse digne d'un enfant à qui on aurait refusé un bonbon.
- Roooo je rigole, tu le sais bien. Tant que vous arrivez à être à l'heure, c'est tout ce qui compte. C'est super que vous soyez restés tous les quatre, vous avez l'air de super bien vous entendre.
La conversation dévie sur des sujets bien plus triviaux, nous chantons et faisons les idiots comme à notre habitude. Une fois arrivé chez moi, je gare mon véhicule dans l'allée et vais ouvrir la porte à Jellybean tel un majordome. J'ouvre grand les yeux en l'entendant parler de me fouetter plus tard pour un oubli majeur... j'ai un de mal à déterminer si elle est sérieuse ou non, et je ne peux m'empêcher de repenser aux messages de l'autre jour. Elle éclate de rire tout en tapant le bras et je comprends donc qu'elle n'est pas vraiment sérieuse... C'est donc avec un léger sourire en coin que je m'approche d'elle de manière à la coincer entre la portière et moi et lui glisse quelques mots en me penchant à son oreille.
- Attention à vos propos, mademoiselle Talis... vous ne savez pas où vous mettez les pieds avec de telles promesses.
Puis je me relève et prends ses affaires à l'arrière du van avant de me diriger vers le garage. Je remarque qu'elle met quelques secondes avec de me suivre. Elle est rouge jusqu’aux oreilles, ce qui me fait d'autant plus rire.
Nous entrons tous les deux dans notre repaire et elle part directement s'installer dans le canapé, à la place de gauche, comme à son habitude. Je lui propose à boire et vais donc lui chercher un soda dans le petit frigo qui trône entre deux caisses d’instruments. Je prends une bière pour ma part, que je décapsule avec ma bague. Je lui tends sa boisson en l'informant qu'on devrait être tranquilles pour bosser au moins une heure, mes colocataires ne rentrant pas tout de suite. Je hoche la tête aux informations qu'elle me donne. Avec sa petite bouille toute mignonne, là ! Arrête de me faire le coup des yeux du Chat Potter ! Tout ça pour m'attendrir...
- Okay je vois, oui les cours avant tout, mais du coup, on va mettre les bouchées doubles aujourd’hui ! Ca vas carburer !
Je prends quelques gorgées de mon breuvage houblonné et vais chercher une de mes guitares acoustiques et viens m'installer à côté d'elle dans le canapé. Je sors ma petite beauté de sa housse et la cale sur à côté de moi. Elle me fait rire en disant qu'elle est impressionnée de jouer dans notre garage... Je lui ébouriffe les cheveux.
- Ho, c'est trop mignon, mais non, ne te mets la pression pour ça. Déjà tu te débrouilles bien et puis, on est entre nous, alors ne te prends pas la tête. D’ailleurs, en parlant de tête laisse-moi voir un peu ce que ça donne.
Je déplace tout doucement ses cheveux pour regarder si sa blessure cicatrise bien. Ma foi, ça m'a l'air propre. Le bleu commence à s’estomper, c'est plus du tout gonflé et même si sa plaie risque de lui laisser une jolie cicatrice, au moins elle semble s'être refermée convenablement.
- Ça ne te fait plus trop mal ? J'espère qu'on ne gardera pas une trop grosse cicatrice quand même, avec un peu de chance on ne la verra pas trop.
Elle me rassure puis je la vois examiner la pièce, son regard s’arrêtant sur les photos de nos concerts, et celles de Heath... Certaines avec nous toutes, une ou deux ou je fais le con avec lui, c’était notre grande spécialité, quelques-une où il est avec Achille...
- Heath restera toujours avec nous comme ça. C'est un peu son hôtel à lui, j'en ai un aussi dans ma chambre, mais on a voulu lui en faire un ici aussi pour qu'il soit fier de nous et nous porte chance peu importe ou il est.
Cette petite parenthèse nostalgique me rappelle que c'est bientôt l'anniversaire de sa mort... Déjà quatre ans qu'il nous a quittés... en emportant une grande partie de mon cœur avec lui. On en a fait des conneries tous les deux, je ne vous raconte même pas. Une petite part de moi lui en veut beaucoup de nous avoir abandonnés... et un autre en veut surtout à moi-même de ne pas avoir réussi à le sortir de sa dépendance. Je sais bien que je n'y suis pour rien, mais c'est comme ça, avec des « Si » on referait le monde, et si seulement je ne l'avais pas écouté et que je n'avais plus insisté encore... peut être qu'il serait encore avec nous aujourd’hui. Ma main se glisse sur ma clavicule gauche, là où son nom est gravé en capitale gothique entre quelques nuages.
- Il aura quand même réussi à entrer dans le mythique club des 27 ce petit con.
Je lance un regard un peu triste, mais surtout nostalgique à Jelly, je sais bien que ce n'est pas vraiment le ton que nous voulions donner à ce moment, mais c'est venu comme ça. Et il sera à tout jamais dans nos cœurs.
- Bon allez, rendons le fier de nous alors !
Je prends donc ma guitare sur mes genoux et la place face à celle de Jelly.
- Riff, je te présente Sally, Sally, voici Riff. Vous avez intérêt à bien vous entendre, vous allez passer pas mal de temps ensemble.
Jelly regarde Sally sous toutes les coutures et rit à ma présentation, comme si nos deux instruments étaient vivants tous les deux. Elle me demande de lui apprendre tout ce que je sais, ce qui me redonne le sourire.
- Tu as envie de travailler sur quelque chose de particulier aujourd'hui ? Une composition ? Ou je tente de t'apprendre le tapping ?
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Sam 23 Sep 2023 - 0:30
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Ce trajet en van me fait plaisir, ça me rappelle l'été et toutes ces fois où nous nous sommes retrouvés rien que tous les deux. D'accord, c'était juste « hier », mais le fait de retourner à l'université et retrouver mes activités me donnait l'impression que le temps passait différemment, c'est dingue ! Ce devait être surtout à cause du fait que la promo de théâtre allait partir en voyage et que nous avions beaucoup à prévoir. C'était cool de participer à l'élaboration de ce projet, mais ça nous avait fait entrer dans l'année scolaire la tête la première, à froid qui plus est, comme sauté dans la piscine sans se mouiller la nuque !
On se met à parler de notre travail, Jim le premier puisque je lui demande où en est la réparation de cette fameuse guitare dont la photo me hantait encore. Faire ça à un instrument... J'avais un peu de mal avec les musiciens qui dégomment leurs guitares sur scène, au prix où ça coûte pour le commun des mortels ! Ok, ça faisait stylé, mais fallait assumer derrière ! « Oh chouette ! Tu gères franchement ! Et pour le son, tu sais sans toi elle ne sonnerait plus rien alors je pense que ton client sera satisfait. Sinon j'le mords... » J'étais son garde du corps ou pas ? Il n'y a pas que les groupies que je peux calmer avec mon attitude badass. Bon, une fois que je lui parle de courir à travers le campus, je passe tout de suite bien moins cool et sa blague me fait ouvrir grand la bouche. « Pardon ? » m'exclamais-je en le fusillant du regard, croisant les bras après avoir remis mes cheveux en place. J'aime bien trop quand il me touche les cheveux alors que je le supporte mal en général... Et j'arrête de bouder pour afficher une moue résillée. « Ouais, je sais... Mais tu sais pas le pire ? C'est que c'est vrai... Une fois où c'était trop la course, Marc m'a jeté sur son dos parce qu'on allait louper le début de l'exam sinon... » Je suis dépité de repenser à cette scène, moi sur le dos du grand blond, hurlant qu'il me pose à terre, tandis que les autres riaient de moi. Pas facile la vie de minipousse... « C'est te dire à quel point on est proches ! J'ai appris à courir plus vite a moins, parce que me faire trimballer en mode sac à patates... En plus il est sourd à genre 70% donc lui dire de me lâcher ça marche pas... » Jim est mort de rire de ma révélation et je me joins à lui de bon cœur. J'aime l'entendre rire, c'est un son qui ravit mon cœur.
Et nos rires retentissent autant que nos voix dans l'habitacle, chantant et parlant jusqu'à la maison des colocs. Personne à l'horizon, il est encore tôt en même temps. Ça me fait bizarre de venir ici pour autre chose que de passer un moment girly avec Maia, mais ça change de chez moi et cette idée de soirée improvisée me plaisait pas mal. Et j'aurais pas de ménage à faire le lendemain cette fois !
Je descends de voiture en riant de mon majordome et je crois que c'était une mauvaise idée en fait... Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui se passe que je me retrouvé collée contre la porte du van, une bouffée de panique mêlée d’excitation me serrant la gorge. Jim s'approche de moi et tout ce que je vois sont ses lèvres qui forment une suite de mots que j'ai du mal à intégrer. Il parle de promesse faites et mon cerveau grille. Je ne bouge plus, les yeux écarquillés alors que sa voix fait vibrer mes tympans, provoquant un frisson qui descend dans tout mon corps qui prend feu. Je crois que j'ai dû faire un mini arrêt cardiaque, réalisant que j'ai arrêté de respirer une fois que Jim s'éloigne pour prendre mes affaires à l'arrière. La tête me tourne, j'expire brutalement et mon cerveau se remet en marche. Mon géant est déjà en train de partir vers la maison et j'observe son dos, le cœur tambourinant dans mes tempes. C'est la légère douleur de ma blessure qui finit de remettre la machine en branle et je lui emboîte le pas en courant presque derrière lui. Ça va pas de me faire des dingueries pareilles !? Il ne dit rien jusqu'à l'entrée dans le garage et je dois bien admettre que je n'ai rien en réserve, bien moins loquace que par messages tout d'un coup ! Je savais bien que j'allais me retrouver dans la merde avec mes conneries ! J'aurais tellement pu agir en plus, mais j'étais juste pas prête à ce moment-là !
J'ai bien besoin de boire un truc sucré et Jim me sauve la vie. J'avale quelques gorgées de soda en respirant pour retrouver une couleur de visage appropriée, mais clairement, je n'ai pas les idées claires. Parler de la leçon du jour me permet de m'ancrer à la réalité, ma guitare déjà sortie et prête à tout pour oublier ce qui vient de se passer avant de mourir pour de bon !
Je n'ai pas pu travailler correctement avec la rentrée et l'atmosphère redevient plus studieuse, mon professeur prêt à redoubler d'efforts. « Cool, ça me va parfaitement, ! » dis-je en reprenant une gorgée à même la canette, avant de lui indiquer la pression que je ressentais de me trouver dans la position de celle qui joue dans ce garage et non celle qui écoute. Jim m'ébouriffe une nouvelle fois les cheveux et je souris de ses mots. J’acquiesce alors qu'il se met à penser à ma blessure qui est face à lui en effet. Le contact de ses doigts fait louper un battement à mon pauvre petit cœur. Sa douceur contraste tellement avec le reste de sa personnalité exubérante, c'est irréel à quel point il peut être le grand idiot qui plaisante et se prend les pieds dans le tapis, et cet homme plein de charme et de tendresse. Les deux me font fondre, je suis foutue de ne rien trouver à mettre dans la colonne des « contre » que Helios ne voit pas du même œil que moi. « Non, ça va. C'est moins douloureux de jour en jour, faut juste que je me souvienne de faire attention encore pour dormir, mais ça va. Bon, je maquille pas mal le bleu parce qu'il a des teintes jaunes-vert que j'aime pas du tout autour de l'œil, mais il est bien moins gros. » Je trace du bout de mes doigts la démarcation de ce qu'il reste, juste au-dessus de ma pommette. « La cicatrice partira un peu, mais ça me dérange pas, ça me donne un air badass, j'aime bien. » Je souris fièrement de ma balafre de guerre. J'avais même prétendu à certains camarades Serpents m'être fritter avec de gros gars balaises et les avoir bien amoché moi aussi. Bon, délire péter par Zander auprès de certains, mais on jugeait que j'avais eu de la chance de ne pas tomber sur des mecs trop téméraires, reconnaissant mon génie pour avoir gardé les balles avec moi.
Mon regard se pose ensuite sur le garage, les yeux d'Heath s'accrochant à moi sur ce cliché au loin. Je souris comme s'il était là et le beau tatoué à mes côtés m'explique que le groupe à voulu rendre hommage à notre ami disparu par tous ces souvenirs, afin de lui montrer qu'ils continuaient à avancer. « Je comprends. J'ai plein de photos de lui, moi aussi. Son sourire était la chose la plus magique qui soit, ça a fait craque Ache après tout, c'est dire la puissance du truc ! » Je lâche un petit rire tendre pour ce couple auprès duquel j'avais grandi, avec leurs galères et leurs réconciliations, mais dont l'amour n'était plus à prouver. C'est quand Jim me parle du club des 27 que je réalise que nous sommes déjà en septembre et que nous allions achever notre quatrième année sans lui... « Une étoile parmi les étoiles. » soupirais-je en détachant mon regard de la photo de notre ange gardien, non sans une prière pour lui.
Et d'un commun accord, le guitariste attrapa sa guitare et nous décidons de fermer cette parenthèse. Il était temps de se mettre au boulot ! Mes yeux s'émerveillent devant l'instrument de Jim pour cette leçon. « Mon Dieu qu'elle est belle... » m'exclamais-je en admirant Sally. « S'ils s'entendent à moitié aussi bien que nous, ce sera une grande aventure. Riff est un gentleman ! … pour une guitare quoi. » J'étais en train de parler de ma guitare comme d'une personne réelle, ça allait plus bien ! On vrille complètement, Jim et moi, ma parle ! J'avais hâte d'entendre le son produit par Sally, comme si sa plastique pouvait transformer les mélodies. « Oh du tapping ? Ça je veux bien apprendre oui ! » Je n'étais pas familiariser avec cette technique, mais souhaitais tout apprendre. Ça pourrait servir sur quelques compos, pour en améliorer d'autres également. Je suivais donc les directives de mon professeur, les yeux rivés sur ses mains, buvant ses paroles. J'étais concentrée et une fois prête, j'imitais la position de ses doigts sur les cordes. « Comme ça, ça va ? » demandais-je avant d'entamer le mouvement sur le manche. J'avais bien compris le principe et trouvais avantageux d'avoir déjà les doigts assez longs et fins, habitués au piano depuis des années. Leur souplesse était un atout pour ce genre de technique et j'appréciais la sensation des cordes qui changeait du tout au tout. « C'est franchement cool. Ça donne quoi avec une électrique ? » Puisque nous étions dans le garage rempli d'instruments, autant voir la différence tout de suite. Et puis, Jim derrière son électrique, cette aura de rockstar autour de lui, c'était toujours la chose que je préférais le voir rayonner sur scène, en plus de tout le reste, ça avait fait craquer la fillette de neuf ans à l'époque, bien que ce soit innocent autrefois... L'Astoria enfant le trouvait lumineux et « trop cool », quand aujourd'hui je le trouvais objectivement talentueux et très sexy, bien que toujours aussi lumineux.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Dim 24 Sep 2023 - 18:39
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
Ses compliments me vont droit au cœur, j'aime mon métier, et j’aimerais vraiment pouvoir en faire plus au niveau des réparations. Les cours et formations ainsi que l'expérience que j'ai accumulé me permettent de m'occuper de tout ce qui touche aux installations et changements de pièces, de ce qui touche à l'électronique aussi, mais le travail du bois et des corps des instruments je ne sais pas faire ça... je me renseignerai peut être pour des formations ou un diplôme en accéléré... Même ça me fait un peu flipper de toucher à tout ça, j’adorerais être capable de redonner vie à tous ses instruments qui partent à la poubelle.
- Si tu le menaces de l'attaquer, il sera forcément très content de mon travail haha !
Je me moque un peu d'elle gentiment sur le fait qu'elle ait de petites jambes tout en la décoiffant. J'adore glisser mes mains dans ses cheveux, ils sont tout doux, je suis fan ! Je récolte un magnifique « Pardon » très énervé et voilà qu'elle se met à bouder. J'éclate de rire quand elle finit par se faire une raison et me raconter son anecdote avec son ami Marc. Est-ce que je ressens une pointe de jalousie dans le fond de mon cœur ? Oui sans doute un peu, ce qui est complètement con je vous l'accorde... déjà on n'est pas ensemble, même si j'en crève d'envie, donc je n'ai pas à ressentir ça... et en plus c'est son ami... C'est comme si elle était jalouse de ma relation avec Zepp, ce qui serait idiot. Je chasse cette idée de ma tête.
- Marc, c'est le grand blond qui signait à côté de toi, c'est ça ? Il disait quoi, du coup ? J’étais un peu loin, je n'ai pas pas vraiment tout vu...
J'ai saisi qu'il disait « canon » et qu'elle rougissait, bon, je fais un peu le lien... je ne suis pas si con que ça non plus. Avec tous les messages plus qu'explicites qu'on s'est envoyés la semaine dernière... J'ai compris qu'ils parlaient de moi. Et croyez-moi, ça me flatte beaucoup. Mais j'adore l'embêter, et j'adorerais entendre tout ça de sa bouche.
Une fois arrivé chez moi, je la fais descendre et réponds à sa provocation en la coinçant entre moi et la portière de la voiture. Je passe la langue sur mes lèvres et me penche à son oreille, et lui souffle de faire attention à ses paroles... Si mademoiselle veut se servir d'un fouet, je pourrais le prendre aux pieds de la lettre. Putain, ce qu'il fait chaud... Je mords mon piercing et je m’éloigne un peu d'elle pour nous laisser respirer. Je ne sais pas si c'est le fait d'être aussi proche l'un de l'autre où ce sont mes mots prononcés à voix haute, mais elle semble avoir complètement planté. Et je n'en mène pas vraiment plus large actuellement. Ça n'aurait tenu qu'à moi, je l'aurais embrassé là tout de suite... mais je refuse de profiter de la situation... Tu as les clefs en main Jelly, à toi de prendre les devants maintenant.
Je prends ses affaires et les pose dans le garage. Astoria semble revenir à elle et me rejoint rapidement, s'installant dans le canapé. Je nous sers nos boissons et l'ambiance générale semble retombée pour se rapprocher de celle de nos cours habituels. Je glisse une nouvelle fois mes doigts dans ses cheveux pour y mettre la pagaille tout en la rassurant, elle n'a pas à se sentir gênée de jouer devant moi, ni devant aucun d'entre nous en fait. Personne dans cette maison ne la jugera jamais. Je finis par m'inquiéter de sa blessure, mais visiblement tout va bien.
- C'est quoi la marque de ton fond de teint ? Il est vraiment couvrant, c'est top ! Si tu veux camoufler les tons verts, mets du fard orange en dessous, tu verras ça fait des miracles, je sais de quoi je parle !
Je ris un peu, le pouvoir du maquillage m'a toujours fasciné et j'y ai bien vite pris goût. Au collège, je m'en tenais à peu de crayon noir, puis j'ai découvert les fards à paupières, le fond de teint et les rouges à lèvres... On m'a très souvent traité de pédale à l'époque... c'est qu'à moitié faux au final, donc je m'en contre fou.
- C'est vrai que ce petit côté badass rend plutôt sexy sur toi.
Je me penche un peu plus près sur sa blessure pour mieux voir la cicatrice. Et comprend enfin ce que je viens de dire... oh merde... j'ai trop pris l'habitude de ne plus trop réfléchir à mes mots avec elle... Je dis ce que je pense... Merde.
Heureusement pour moi, nous changeons rapidement de sujet et finissons par parler de Heath... Il me manque tellement... C'est le premier des futurs Zombies que j'ai rencontrés. On s'est rentrés dedans alors que je cherchais mon amphi pour mon premier cours, lui redoubler son année donc il a pu me guider. On ne s'est plus jamais quittés depuis ce jour-là. On avait à fait toute connerie du monde tous les deux, que ça soit à la fac ou après, c'est un miracle qu'on ait jamais fini au poste de police d’ailleurs. Jelly fait une remarque sur son sourire, il aurait fait fondre un iceberg ce petit con. C'est un peu ce qu'il a fait avec Ache au final.
- Oui, son sourire était magique...
J’enchaîne rapidement pour changer de sujet, rendons notre petit ange fiers. Faisons sauter les watts ! Je présente ma guitare, Sally, à Astoria. Cette jolie guitare acoustique sur laquelle j'ai craqué il y a quelques années maintenant. Elle me fait rire à me suivre dans mon délire de personnifier nos instruments. Elles ont un âme pour moi.
- Carrément, une belle aventure, voyons ce que Riff à dans le ventre alors et s'il s'entend bien avec Sally, peut être qu'il rencontrera d'autres de mes instruments. Je ne possède pas que des guitares.
En y réfléchissant, je crois qu'elle ne m'a jamais vu avec autre chose que mes guitares... je prends rarement ma basse ou mes violons en répétition. J'ai déjà proposé aux gars d'inclure quelques ponts au violon dans nos morceaux, je suis certain que ça rendrait super bien, mais ça n'a rien donné de concluant pour le moment.
Je lui montre donc comment fonctionne le tapping sur une guitare acoustique. A vrai dire ça n'est pas très différent de sur une électrique, il faut juste donner plus d'impulsions sur les cordes. Je lui donne un exemple sur Sally et la laisse reproduire sur Riff. Après quelques longues minutes d’explication et de présentation, elle arrive à reproduire le morceau que je lui ai présenté un peu plus tôt. Elle comprend super vite, c'est fou.
- C'est très bien, même ! Si tu le maîtrises sur Riff, tu pourras en faire sur tous les autres instruments à cordes. Si tu es sage, je te montrerai peut-être ce que ça donne sur autre chose qu'une guitare.
Je la vois lever un sourcil interrogateur, ses yeux me posent mille questions.
- Si tu es sage, j'ai dit.
Nous travaillons encore un peu je suis attentif aux mouvements des longs doigts de pianiste quand je sens qu'elle arrive à enchaîner les mouvements en étant à l'aise je lui propose de faire une pause. Elle me demande ce que ça donne sur une guitare électrique. Je ne suis pas contre lui montrer, même lui faire essayer, elle pourrait voir la différence comme ça.
- Je vais donc chercher Reby alors.
Je me lève du canapé et reviens avec un autre étui de guitare et deux sodas. J'ai soif. Je sors Reby de sa housse et passe la sangle autour de mes épaules. Je la branche et fais quelques réglages rapides sur mon ampli pour avoir une bonne réverbération. Je finis par ma placer face à Jelly et commence à jouer le même air en boucle pour lui montrer la différence. Comme d’habitude, je me laisse emporter et part un peu trop loin pour ce cours. Je joue quelques minutes avant de m'en rendre compte. Inconsciemment je jouais le solo de notre prochain morceau que j'ai beaucoup travaillé dernièrement... Je relève la tête et croise le regard de Jelly... je rêve ou elle me bouffe des yeux ? Putain, je ne sais pas exactement ce que c'est, mais regarde-moi encore une fois comme ça et je te bouffe toute crue sur ce canapé. Je souffle un bon coup et lui souris tendrement.
- Tu auras même entendu une partie de notre prochain morceau en avant-première, alors ça ne sort pas d'ici. Je lui fais un clin d’œil avant d'enlever la sangle de ma guitare et de la lui tendre. Tu veux essayer sur Reby ? La sensation est assez différente.
Elle passe la sangle sur ses épaules et essaie à son tour. C'est à mon tour de la bouffer des yeux... Bordel de merde, ce n'est pas possible d'être aussi belle... tout est magnifique chez elle... Ses cheveux qui glissent le long de ses bras et de son dos, ses yeux du plus beau bleu que j'ai jamais vu, ses mains douces et fines, qu'elle bouge avec beaucoup de délicatesse pour frapper les notes justes. Ça me fait un effet monstrueux de la voir jouer sur mes guitares... je dois être un peu barge.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Dim 24 Sep 2023 - 20:56
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Menacer les gens, leur montrer les crocs, c'était ce que je faisais de mieux avec les Serpents, parce que la faiblesse n'était pas autorisée et du haut de mon pauvre mètre cinquante-cinq, je devais m'imposer plus que mes camarades, comme Zander et ses gros bras dont je n'avais à présent plus peur. Plus trop... Ouais bon un peu quand même, mais il était de mon côté et il valait mieux ne pas se le mettre à dos ! J'apprenais avec lui et parfois, je sortais des conneries du même style, ce qui pour le coup avait fait rire Jim qui était de mon avis sur la satisfaction de ses clients. Je ne pensais de toute façon pas possible qu'on lui reproche quoi que ce soit, il était professionnel et connaissait son métier !
Je riais de bon cœur, n'ayant pas vraiment peur d'être moi avec le tatoué, il était d'une gentillesse et d'une douceur incroyable que peu soupçonnait au premier abord, son look en refroidissant plus d'un. Je pouvais le comprendre, c'était un peu atypique, mais j'avais grandi avec les Scarlet Zombies et mon frère avait commencé tôt à arborer son look sombre et ses piercings, marquant sa peau d'encre noire... C'était tout à fait normal pour moi, qui avait même eu une période flirtant avec le « scene girl » au lycée. C'était quand mes hormones d'ado avaient pop et que j'avais voulu taper dans l'œil de Jim, dans un autre monde... C'était carrément débile et je préférais largement ne pas abuser de lisseur sur mes cheveux, ils étaient tellement plus beaux au naturel. J'ai développé ma passion pour le maquillage tout de même à cette époque et adore voir mes proches assumer leur part sombre. Jim est totalement canon ! Je me souviens encore de nos premières rencontres, de sa bouille moins carrée, de ses bras où la peau existait encore, à présent recouverte par ces tatouages qui me rendaient folle... Oui, j'avais une passion pour ses bras tatoués autant que pour ses lèvres percées...
Je lui raconte mes bêtises d'université où je me faisais trimballer sur le dos de mes camarades parfois, sous les rires de mon chauffeur. « Ouais le blond c'est Marc. Les deux autres, c'est Declan et Vanessa. » fis-je afin qu'il puisse connaître au minimum leurs noms, parce qu'il avait dû les entendre avant et continuerait tellement notre petit groupe était soudé. C'est surtout le blondinet qui avait capté son attention et quand Jim me demande de quoi il parlait plus tôt mes joues prirent feu. Je me mordais la lèvre inférieure avant de trouver l'assurance de répondre sans passer pour groupie. « Euh... rien de spécial, je pense qu'il est jaloux que j'ai un chauffeur canon alors que lui c'est sa mère qui passe le chercher... Faut que je lui trouve un mec ! » Ouais, on va tenter de noyer le poisson p'tain ! Je n'allais pas tout lui révéler, c'était déjà bien assez gênant d'avoir été prise en flag en train de baver sur Jim, mais que mon ami me tape l'affiche...
Et j'allais me la taper encore plus demain je sens... Parce que le coup que venait de me faire le guitariste me laissait sans voix ! Cette façon de me coller contre le van... Je me sentais toute petite d'un coup, prisonnière sans vouloir me débattre, sans en être capable de toute façon. La façon que Jim avait de souffler des mots à mon oreille, ce « mademoiselle Talis » qui me faisait frissonner, sa langue sur ses lèvres qui arrête mon cœur... Si c'était l'enfer, j'étais prête à me damner pour être sienne ! S'il savait à quel point je meurs d'envie de l'embrasser, de la bouffer... Si je n'avais pas été aussi surprise par son geste, peut-être que j'aurais pu connecter mes neurones et prendre mon courage à deux mains. Le moment était passé tellement vite et pourtant, je l'avais vécu au ralenti, titubant derrière lui pour entrer dans le garage.
Mon émoi ne s'arrange pas lorsqu'il m'ébouriffe les cheveux et inspecte ma plaie, bien trop près pour me laisser de marbre. Je lui explique mes manœuvres de camouflage et il se prend au jeu du conseil, sa légèreté me permettant de respirer. « Oh oui le vert est top ! Il m'en faudrait plus, mais j'espère que je n'en aurais plus besoin rapidement... Mais je suis satisfaite du résultat. J'ai pris une photo tous les jours avant de me maquiller, rien que pour voir l'évolution, c'est vraiment impressionnant ! » songeais-je en repensant à ma tête chaque matin et ces grimaces que je faisais en m'observant. Le bleu avait pris une rosse partir autour de mon œil, avant de se résorber petit à petit. « Mon pauvre... Tu dépenses autant en fard couvrant qu'en pommade ? » demandais-je à demi-sérieuse, ce sourire en coin moqueur tentant de ne pas percer pour ne pas me prendre un point contre moi encore. C'était pas gagné bien entendu, mais bon... Pour les bleus, nus étions couverts à présent, mais les plaies... C'était plus impressionnant que douloureux aujourd'hui, mais la marque était belle et une fois qu'elle aurait quelques semaines de plus, elle serait vraiment stylé. Sexy même comme le disait mon ami, me faisant rougir à nouveau quand il se penche pour la toucher. « Je... Je suis plutôt d'accord, c'est canon ! » Autant désamorcer la chose tout de suite, avant que je grille les derniers fusibles restants ! En plus, contrairement à mon géant qui ne s'estime pas assez séduisant, je n'ai aucun problème à me trouver jolie, adorant m'habiller comme je l'étais aujourd'hui pour me sentir encore plus femme, mes courbes me convenant, surtout ma poitrine...
BREF !! Il fait chaud non ? La conversation à heureusement dérivé sur Heath et il faut admettre que ça calme pas mal les esprits, tant le sujet est difficile à aborder. Je pense avoir fait mon deuil, contrairement à mon aîné, mais il me manque. Je souris en pensant à lui, parce qu'il me disait toujours que j'étais plus jolie quand je souriais. Il était comme un grand frère de plus et je l'aimais immensément. Je suis certaine que s'il était encore parmi nous, nous serions plus proches que jamais. Je lui aurais confié sans aucun souci mon crush pour Jim, j'avais confiance en lui pour ne pas en parler à Ache, voire même m'aider comme Zepp le faisait en fait.
J'attrape mon bébé et Jim me présente enfin Sally, cette magnifique créature qui me fait halluciner par sa beauté. « Il adore se faire des amis, mais Sally sera sa meilleure amie j'en suis certaine ! » J'étais convaincu que nos guitares étaient compatibles et que leur son seraient en parfaite harmonie, avec un timing meilleur que le nôtre... Je suis donc les directives de mon professeur et nous entreprenons le tapping, une technique bien fun. Les yeux rivés tout d'abord sur les doigts de Jim, j'analyse au maximum, puis tente de reproduire, jusqu'à me mettre en tête le mouvement correctement. Mes sourcils sont froncés par la concentration, je suis aussi perfectionniste qu'Achilles et si un truc ne veut pas entrer dans mon esprit, je pète les plombs. Là ça va, je pense que je commence à comprendre et mon ami me confirme même que j'y arrive, ce qui a pour effet de détendre les muscles de mon visage. Il me promet même de me montrer le tapping sur autre chose qu'une guitare si je suis sage. « Quoi ? Sur quoi on peut... » Il me coupe en me répétant que je dois être sage et je lui envoie un regard en coin aussi lourd de sens que ce foutu smiley bien trop employé dans nos conversations... Je ne sais pas si je suis si sage que ça et je me dis qu'il n'attend pas vraiment ça de moi...
Mais nous sommes en plein cours, alors évitons que ça dérape tout de suite ! J'ose demander une démonstration sur électrique afin de me rendre compte de la différence, parce que les cordes ne sont pas les mêmes, l'intensité non plus et le son doit être incroyable. Le tatoué cours presque pour se saisir d'une autre guitare qui me fait sourire. Je l'ai déjà vu celle-là, à de nombreuses reprises quand j'étais bien plus jeune et ça me fait sourire. J'observe Jim brancher son ampli et me retrouve comme seule public d'un mini-concert. Au début, je me concentre sur les doigts de mon ami comme plus tôt, mais bien vite mes yeux remontent le long de ses bras, jusqu'à son visage à demi caché par ses cheveux. Il a l'air en transe, comme si le monde n'existait plus et j'entends bien qu'il ne joue plus uniquement la technique apprise. Sans m'en rendre compte, j'ai croisé les bras sur ma guitare, posant mon menton sur une main, des étoiles dans les yeux. Le voir jouer de la guitare me fait toujours le même effet, bien que lors du festival j'ai observé chaque membre du groupe avec fierté. Mais dès lors que Jim était dans mon champ de vision, je ne voyais plus que lui. Je ne saurais expliquer ce qui se passe, c'est juste un tout. Cette assurance qui émane de lui, sa concentration, la façon sexy dont il entrouvre la bouche... Je me sens complètement fondre et rougis de plus bel lorsque ses yeux croisent les miens. Je ne parviens pas à me détourner, oubliant le temps d'un instant que nous sommes dans le garage en plein jour et non un soir de concert où l'obscurité peut camoufler mes émotions.
La réalité reprend ses droits quand le son s'éteint et je me redresse, passant une main dans mes cheveux d'un air embarrassé, m'humectant les lèvres en les pinçant, avant de respirer un bon coup, tout comme lui d'ailleurs qui semble avoir été troublé. Il y a encore quelques semaines, j'aurais pensé que c'était parce que j'avais tendance à le dévorer du regard et que ça le mettait mal à l'aise peut-être de recevoir ce genre d'attention de la part des gens, mais aujourd'hui, j'étais certaine que c'était juste parce que c'était moi qui lui faisais de l'effet... Je l'avais complètement déshabillé du regard il faut que j'arrête p'tain ! N'importe qui peut arriver en vrai...
« C'était génial ! C'est vrai ? C'est une nouvelle chanson ? J'ai hâte de l'entendre, elle va déchirer si tout est aussi bien que ça ! » Les Scarlet Zombies étaient doués, je n'en avais jamais douté et les plaçaient au même rang que des groupes plus connus, sachant qu'ils arriveraient au sommet avec un petit coup de boost. « Oh... Je peux ? Cool... » J'étais toujours surprise de le voir me confier ses bébés et préférais demander confirmation. Jim acquiesçais et je me levais pour retirer la chemise qui me tenait trop chaud, passant la sangle autour de mes épaules. Je déglutis en passant la main dans mes cheveux pour les placer en arrière, quelques mèches tombant sur ma poitrine tout de même. Ils étaient bien trop fougueux, comme mon esprit. Reby en main, je posais mes doigts sur les cordes et me remis la leçon en tête du mieux que je pouvais. C'était un peu moins naturel chez moi et je pris quelques secondes pour me familiariser avec cette guitare, comme si je me présentais à une nouvelle amie. Elle était agréable en main et le son était incroyable. Après quelques essais, je me pris au jeu et un sourire se dessina sur mon visage et je tentais même une petite impro en mélangeant d'autres techniques apprises auparavant me prenant pour une rockstar pendant une minute.
Je laissais la dernière note résonner en faisant un salut à mon public, basculant vers l'avant, mes cheveux volant gracieusement lorsque je me redressais. Mon regard accroche celui du tatoué et je ne me départis pas de mon sourire, frissonnant de constater la lueur dans ses yeux. Je me trouve bien plus ridicule que lui dans le rôle de la rockstar et remets mes cheveux en place après avoir retiré la sangle. Je lui redonne son bien avant de me pencher pour attraper mon nouveau soda dont la fraîcheur me fait un bien fou, parce que je commence à mourir de chaud ! « C'est génial comme sensation ! Reby a un son de fou ! Tu vas me donner envie de me mettre au rock à force ! » riais-je en me laissant tomber à côté de lui, posant mon bras droit sur le dossier du canapé, reposant mon soda. « J'adore jouer avec tes instruments, ça me fait kiffer ! » lançais-je sans vraiment avoir réfléchit à mes mots. La faute à trop de messages tendancieux, ça semblait être devenu un mode de fonctionnement.
Je souris, la tête appuyée sur mon poing un peu au-dessus de ma blessure pour ne pas avoir mal. J'observe Jim ranger Reby dans son étui, avant de reporter son attention sur moi pour me répondre. Je vois qu'il analyse ma phrase lui aussi et je me mords la lèvre en le voyant triturer son piercing. Ma main gauche bouge toute seule, attirer comme un aimant et vient se poser sur son bras, faisant remonter un frisson le long de mon échine. Je plonge mon regard dans le sien pour lui faire comprendre qu'il n'y a pas que la guitare qui me fasse vibrer, que j'ai passé le stade de la surprise contre la porte du van. Voilà que la musique à le même effet sur moi que de tenir une arme, comme si Jim avait laissé sur Reby un résidu de confiance pour me donner des ailes. Je sens mes doigts presser sur son bras pour me donner une impulsion quand...
Quand le grincement strident d'une porte qu'on ouvre fait éclater cette bulle autour de nous. « Jim !? T'es déjà rentré ? » héla la voix de Zeppelin qui s'approchait, me faisant sauter sur mes pieds pour me détourner du géant. Je pris ma canette en main pour en boire une gorgée comme si ça allait permettre de cacher la rougeur de mes joues du nouvel arrivant. « Hey princesse ! T'es là c'est cool ! » lança la batteur avec des signes enjoués, venant me prendre dans ses bras. Je le serrais fort, mes mains tremblants légèrement. Je sais qu'il l'avait senti, je savais aussi qu'il avait capté mon regard et sa façon de me caresser le dos avant de me relâcher me fit du bien. « T'es rentré ! Ça a été ta journée ? » signais-je à mon tour. Son sourire rayonnant était une bouffée d'air frais dans la tension sexuelle palpable qui régnait dans le garage et bien que je le maudisse clairement d'être rentré, je n'ose pas imaginer s'il l'avait fait quelques secondes plus tard... Il va enlacer Jim qui n'a pas bougé du canapé et son colocataire s'installe à ses côtés tandis que je fais mine de rien. « Je vous interromps pas pendant votre cours ? Merde j'peux vous laisser si vous voulez... » Je ne le laissais même pas finir sa phrase. « Non ! » lâchais-je vivement, ma voix et mon signe aussi brutal l'un que l'autre. « On... On vient de terminer, Jim m'a appris le tapping. » dis-je pour noyer le poussin.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Mar 26 Sep 2023 - 21:54
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
Ses mots me font deux effets, le premier me rassure, Marc est gay visiblement, oui la jalousie est un vilain défaut, mais je n'ai jamais prétendu être un saint ! Et après nos échanges par messages, je pense avoir saisit que je lui plais, et ça m'aurait fait mal de la voir partir avec un autre gars sous mon nez... on se rassure comme on peut. Le second effet ? Je rougis.. Encore... avoir lu qu'elle me trouve canon, c'est une chose, mais l'entendre de sa bouche... même si c'est dit de façon détournée... Bordel de merde. Je tousse un peu pour reprendre de l'assurance et comme je suis sans doute un peu stupide j'en remets une couche...
- Ha bon, t'as un chauffeur canon toi ? Je lui fais un clin d’œil tout en passant ma langue sur mes lèvres. C'est toi où c'est Marc qui le dit ça ?
Je ris un peu de ma bêtise et nous arrivons chez moi. Je ne comprends toujours pas ce qui m'est passé par la tête, mais l'occasion était trop belle... Je n'ai pas pu résister. Bon, je me suis peut-être un peu foutu dans la merde, en fait. Me trouver penché à son oreille, la coincer contre ma bagnole comme ça... j'ai failli vriller. Son cou dénudé juste sous mes yeux... j'ai vraiment dû me retenir pour ne pas y déposer mes lèvres... Si tu en as d'autres des idées à la con comme ça Jim, fonce, c'est parfait. N'importe quoi. Heureusement pour moi, nous nous installons bien vite et commençons notre cours de musique du lundi.
Enfin pas trop vite quand même, je prends le temps de vérifier quand même si sa blessure se remet bien, ce qui semble être le cas, ça me rassure grandement. Je me permets de lui partager mon meilleur conseil en matière de maquillage pour camoufler les bleus. Elle retrouve son sourire et se prend au jeu. Je préfère la voir comme ça que comme tout à l'heure... j'ai peut-être un peu abusé effectivement... On était aussi gêné l'un que l'autre. Visiblement, la gêne a mis les voiles à cet instant puisqu’elle en profite pour me taquiner.
- L'un ne va pas sans l'autre visiblement ! C'est pour ça que je triche avec des fards et crèmes colorés, c'est toujours moins cher que les fonds de teints hyper couvrant. Le orange pour cacher les bleus ou les cernes, le vert pour cacher les marques rouges ou les brûlures. En général, ça fait illusion. Je lui souris. Bon, pour les plaies, je n'ai toujours pas de produit miracle, malheureusement.
Je me rapproche encore un peu pour regarder sa plaie de plus près. Et v'la t-i pas que je sorte une autre connerie... bah oui évidemment qu'elle est sexy, et elle n'avait pas besoin d'une cicatrice pour ça... mais je dois bien avouer que ça me fait un petit effet. Je fais glisser mes doigts autour de son front le long de cette marque, comme pour en faire disparaître tout résidu de douleur. Je remarque qu'elle rougit tout en me répondant.
- Ouais, ça te va bien.
Je ne trouve rien d'autre à dire que ça, c'est un peu nul, mais c'est vrai... je la regarde avec toute la tendresse donc je suis capable. Je me mets une bonne baffe mentale et heureusement pour moi, notre conversation dévie sur un grand moment de nostalgie, une petite pointe de tristesse aussi peut être... Heath nous manque à tous les deux. Je ne sais pas si j'arriverai à me remettre complètement de son départ... mais j'avance. Il continue de me pousser vers l'avant même s'il n'est plus là, alors je ferai tout pour le rendre fier.
Je vais donc chercher ma guitare et montrer à Astoria comment fonctionne le tapping. Notre cours se déroule sans encombre, en même temps mon élève apprend vite et elle est très concentrée. Je lui explique donc que le tapping ça peut se jouer sur autre chose qu'une guitare, et que si elle est sage je lui montrerai. Je parlais d'instruments à cordes... comme mon violon par exemple... mais je comprends le double sens salace de ma phrase... Le regard qu'elle me lance à ce moment ne la laisse pas de place au doute, et je ne saurais dire si j'ai envie de nier en bloc ou de plonger la tête la première dans son jeu... je choisis la deuxième option en lui servant un clin d'œil avec un sourire en coin. Oui, si t'es sage... ou pas en fait...
Elle finit par me demander quel rendu ça peut avoir sur une guitare électrique. Je lui propose donc de lui montrer en allant chercher Reby, ma toute première guitare électrique, une Ibanez Gio en dégradé noir vers l'extérieur et rouge vers le centre. D'où son nom, Rebecca, parce que c'est UNE guitare, et Reby de son surnom, parce que ca ressemble à Rubis... on ne se moque pas... j’étais jeune ! Ce n'est clairement pas la meilleure guitare au monde, mais pour débuter elle était parfaite, et elle a une valeur sentimentale toute particulière pour moi. Elle m'avait été offerte par ma mère pour mon anniversaire. Je la chérirai toujours.
Jelly va être contente, elle a le droit à un concert privé. Comme à mon habitude, mettez-moi un instrument de musique entre les mains et il n'y a plus personne... Je me perds complètement dans mes pensées, ne sachant même plus complètement ce que je suis en train de jouer pour tout vous dire. Mes doigts courent sur les cordes, et mes cheveux se balancent au rythme de mes accords et de mes solos... je n'étais pas censé lui montrer le tapping à la base ? Je me reprends un peu et en joue un peu. C'est à ce moment-là que je me rends compte que je jouais le morceau que nous sommes en train de mettre au point avec les Scarlet. Pis, je le dis ouvertement, en plus... Oups, ce n'était pas censé sortir ça... Mais elle est tellement enthousiaste... c'est trop mignon.
- Haha merci, mais attention, pas un mot à qui que ce soit, et surtout pas à ton frère, sinon je suis un homme mort.
Je lui tends ma guitare pour lui proposer d'essayer dessus. Habituellement, personne n'a le droit d'y toucher... ce sont mes bébés. Mais j'adore la voir jouer sur mes guitares... je ne sais absolument pas pourquoi... bon ok si je sais pourquoi... et j'en ai encore la preuve quand elle se lève, enlève sa chemise et prend Reby dans ses mains. Je me retrouve assis dans le canapé face à elle, alors qu'elle prend la place que j'occupais précédemment. D'un regard, je l'encourage à se lancer. Et voila, elle joue, timidement d'abord, puis elle prend confiance et se lâche un peu... heureusement que zepp n'est pas là, il se foutrait de ma gueule si fort. Je la dévore du regard. Bordel que c'est sexy, je n'ai pas d'autres mots pour décrire ce que j'ai sous les yeux.
Tout en elle me rend dingue... Ses longs cheveux qu'elle replace en arrière et qui retombent en cascade dans son dos, ses yeux, parfois hésitants, mais qui me transpercent dès qu'elle pose son regard sur moi, ses lèvres qui m’appellent comme des aimants et que je n'arrive pas à quitter des yeux, son corps que j'explore en détail dans mes rêves inavouables... sa tenue du jour la met extrêmement en valeur au passage... Cette jupe et ce crop top m'en montre tout juste assez pour me faire saliver sans pour autant être trop provocateur... mais avec une guitare et une attitude de rock-stars en plus...Je concentre tout mon être pour me retenir de l'attraper et de l'asseoir sur mes genoux pour lui rouler le patin du siècle. Ouais, j'en suis là... Je m'interdisais de penser à tout ça avant... mais depuis que j'ai entrevu une possible histoire entre nous... Je ne peux plus faire taire ces petites voix qui me hurlent de lui sauter dessus.
Elle finit son numéro en bougeant un peu plus et en mélangeant d'autres techniques que nous avions travaillé quelques semaines auparavant. Elle fait une petite révérence et je l’applaudis très fort. Sortant de mes pensées quand son regard croise le mien... Putain, j'ai chaud, bordel de merde. Je récupère Reby et la pose sur mes genoux, je vide ensuite une bonne moitié de mon soda, ça me rafraîchit un peu. Elle me parle de son ressenti et je me sens comme un gosse à Noël quand elle m'annonce qu'elle pourrait se mettre au rock.
- Oui, j'ai vu que Reby me faisais des infidélités... mais si c'est toi, alors je peux bien partager. Si elle te donne envie de faire du rock en plus... je ne vais pas m'y opposer, ça te va bien.
Elle se laisse tomber dans le canapé à mes côtés, calant son bras sur le dossier et appuyant sa tête sur sa main. Je me tourne vers elle, pour la regarder. Elle est sérieuse ? Elle se rend compte de ce qu'elle vient de dire là ? Oh mon dieu,, c'est si tendancieux... Je prends le temps d’analyser sa phrase en remettant Reby dans son étui. Je me remets dans le canapé, dans la même position qu'elle met sur la gauche... je la regarde avec un sourire qui en dit long collé aux lèvres... Je crois qu'elle sait parfaitement ce qu'elle a dit... et ça me donne vraiment chaud, je mords mon piercing, tant pis pour elle, ou pour moi... ça me faudra sans doute un point, mais je ne peux m'empêcher de rebondir sur sa phrase. Je mime des guillemets de ma main droite autour de mes mots.
- Alors comme ça « mes instruments » te font kiffer et tu adores jouer avec ? Mais tu peux les emprunter quand tu veux, tu sais.
Ouais, c'est beauf, et le regard que je lui lance à cet instant n'aide pas du tout, je sais, mais j'assume totalement, visiblement ça ne la rebute pas plus que ça, puisqu'elle me sourit... sa main vient se poser sur mon bras, me donnant la chair de poule, son regard plonge dans le mien. Jelly est ce que tu… je la sens se rapprocher un peu plus de moi, je glisse ma main gauche près de son visage pour venir prendre quelques mèches de ses cheveux entre mes doigts, les replaçant derrière son oreille, profitant de cet instant pour laisser glisser mon pouce sur sa joue. Je fais glisser une de ses mèches entre mes doigts, je sens sa main serrer un peu plus mon bras. Elle s'approche encore un peu plus...Est-ce qu'elle va m'embrasser ? Bordel, je crois que oui. Je me penche un peu plus près d'elle tout en la bouffant des yeux, pour lui faire comprendre qu'elle peut y aller, ma main droite commence à s’approcher de sa hanche, et juste avant que je ne la pose et que nos lèvres se rencontrent... La porte entre le garage et la maison s'ouvre en grinçant affreusement et la voie de Zepp retentis, nous sortant tous les deux de notre transe... PUTAIN ZEPP T'ES DE MON CÔTÉ, OUI OU MERDE ? ! Bah oui je suis déjà rentré...
Et voilà, elle se lève et s’éloigne de moi... c'est encore loupé. Je ressens comme un vide à mes côtés... et je sens mes joues devenir écarlate. Zepp t'a intérêt à te faire pardonner, ce n'est pas faute de t'avoir envoyé un sms plus tôt dans la journée en te disant qu'on ferait cours dans le garage ce soir, et que par conséquent je serai plus tôt à la maison... avec Jelly...
Elle salut Zeppelin et lui fait un câlin... dans son dos mon ami me signe un « désolé » alors que je le fusille du regard... je me radoucit tout de même assez rapidement... Ce n'est pas sa faute, c'était encore une fois pas le bon moment.
- Ouais... t'as tout niqué là... mais bon, jamais deux sans trois comme on dit.
Je n'ai pas bougé du canapé... j'ai besoin de quelques secondes pour reprendre contenance... J'ai tellement chaud… si mon colocataire n'était pas entré à ce moment précis, je ne sais pas ce qui se serait passé ensuite, mais j'ai des dizaines d'idées qui me viennent en tête. Bon au moins je suis fixé, on est sur la même longueur d'ondes visiblement.
Zepp viens m'enlacer aussi et s'assoit à côté de moi. Il se rend compte de ce qu'il a interrompu et propose de nous laisser travailler seul... C'est un peu trop tard, mon pote... J'allais lui répondre, mais ma brune format doudou préférée me devance, le suppliant presque de rester du regard. Une toute petite part de moi est un peu vexée... mais d'un autre côté... ça serait trop bizarre qu'il nous laisse tous les deux après ce qui vient de se passer, un loupé monumental comme celui-là n'y en a pas douze par jour.
- Ouais ne t'en fais pas, on avait fini le cours, j'expliquais justement à mademoiselle Talis ci-présente que le tapping peut être utilisé sur tout type d'instrument à cordes, et que du coup, c'est super pratique à maîtriser.
Zepp nous répond que c'est effectivement super pratique, et il ajoute même avec un léger clin d’œil en direction de Jellybean que ça rend super bien sur mon violon. La brune me regarde choquer, j'en déduis qu'elle ne savait pas que je jouais du violon également.
- Tu ne savais pas ? J'ai une formation classique à la base, la guitare, j'ai appris en autodidacte. Tu... tu veux voir ce que ça donne ?
Elle acquiesce très vite. Je m'excuse quelques secondes le temps d'aller chercher mon violon. Il est dans ma chambre, je sors du garage très vite et cours dans ma chambre. Je prends deux secondes pour me regarder dans le miroir, comme prévu je suis écarlate. Je me passe un peu d'eau sur le visage, et prends mon violon, c'est un électrique, un magnifique Harley Benton au corps creux, avec des crânes en noir et blanc peints dessus. Je redescends au garage.
- Et voilà la bête.
Je le sors de son étui et le branche. Me voilà donc à vérifier qu'il est bien accordé. Après quelques réglages, il est prêt, et moi aussi. Je montre à Astoria ce que donne le tapping dessus. En le mêlant à quelques sons frottés, comme il est d'usage de faire sur un violon. Je me décide à jouer un morceau que j'aime jouer au violon. Ce n'est qu'un air, mais je le trouve beau. Mon public semble enthousiaste, alors je continue. Me vidant complètement l'esprit de cette tension sexuelle qui me prenait à la gorge tout à l'heure.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Mer 27 Sep 2023 - 0:40
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Nous quittons l'université en parlant de tout et de rien, mais le sujet de Marc revient sur le tapis et je finis pas lui raconter à quel point être petite peut s'avérer handicapant, surtout quand on a des examens à l'autre bout du campus. Ça le fait beaucoup rire et moi aussi à vrai dire, bien qu'à l'époque, j'étais un peu inquiète, je ne connaissais pas le blond depuis longtemps. Aujourd'hui, il me porte volontiers en sac à patates quand il veut, nous avons passé le cap. Qu'il évite juste lorsque je porte des mini-jupes comme celle d'aujourd'hui, parce que ce serait un peu trop je pense... Mon chauffeur s'étonne que je lâche une dinguerie mes amis ayant bien trop ouvertement parler de lui et je les maudissais de devoir expliquer ce qui s'était dit, en partie bien entendu... Oui, il est canon, une bombe atomique même à mes yeux ! Je le vois se passer la langue sur ses lèvres et mon estomac se noue un peu plus. « Euuh... Dans ce contexte précis... les deux... » fis-je en souriant, les lèvres pincées comme une enfant qui vient d'avouer avoir fait une bêtise. Je ne vais pas me mettre à nier alors que je lui ai fait un pavé pour lui expliquer à quel point il était beau une semaine plus tôt ! Foutue pour foutue, autant s'enfoncer un peu plus...
Après quelques émotions qui resteront gravées à tout jamais dans mon esprit – qui se voyait déjà se faire prendre contre le van – je reprenais mes esprits pour le cours. Il était plus que temps de s'y mettre, pratiquer m'avait manqué et bine que je me sentais un peu stressée à l'idée de jouer dans le garage des Scarlet Zombies, j'étais plutôt fière. Bien entendu toute opération devrait débuter une fois que ma blessure aurait été inspecté et ça me faisait sourire. Helios et Jim s'inquiétaient tellement de mon état, c'était à la fois mignon et agaçant, parce que je n'étais pas en sucre (quoique..) et que j'estimais m'en être bien sorti, mais dire non à de l'attention aurait été bien mal me connaître ! Alors je me laissais tripoter le visage depuis dix jours par mes proches, sans plus rechigner à présent que je n'avais plus vraiment mal... « Tu es hyper calé en make up, c'est cool de pouvoir échanger des tips avec un mec. On trouvera pour les plaies, j'en suis sûre... » ajoutais-je d'une moue de scientifique en pleine réflexion. Parler de maquillage avec un homme était plutôt agréable, bien que dans mon cursus de théâtre j'en ai l'occasion, en-dehors, c'était plutôt rare malgré l'évolution de la société. Mes ex étaient bien loin de tout ça en y repensant, alors qu'avec Jim, j'avais l'impression de pouvoir échanger sans le soûler, qu'il comprenait que l'on puisse passer vingt minutes à se préparer avant un rendez-vous. Quand je dis qu'il est parfait.... Je le laisserais bien volontiers faire mon make up !
Enfin bref ! Ma sexitude et moi devons nous calmer et penser à la leçon du jour : le tapping. C'est vraiment cool et je prends plaisir à apprendre cette technique, mais peut-être pas autant que de voir mon géant attraper sa guitare électrique. Elle est magnifique, aussi rouge que mes joues qui s'enflamment dès l'instant où mon ami prend sa position de scène, possédé par la musique. J'adore le son qu'il joue, ça va au-delà du tapping, mais je ne vais pas me plaindre et je ne bouge pas d'un pouce, le dévorant des yeux, genre littéralement... Tout chez lui me rendait folle de désir et le voir sur scène était toujours le plus beau moment de ma vie. Oui chaque fois j'avais un nouveau moment favori, même lorsqu'il se cassait la figure en s’emmêlant dans les câbles. Je passais pour une groupie là, mais si les gens voyaient ce que je vois, ils ne pourraient que craquer, parce que l'image que j'avais sous les yeux à cet instant était celle d'un être surnaturel qui rayonnait plus que le soleil. J'en avais le souffle coupé, incapable de me détacher de ses mains, son visage, même lorsque ses yeux croisaient les miens. Est-ce que ton cœur s'emballe autant que le mien, Jim ? ... J'espérais qu'après et été et tous nos échanges, de plus en plus intenses, le grand brun ressentait la même chose que moi, avec une intensité égale si c'était possible. Car je ne pensais pas cela possible, d'aimer autant que ça, à en avoir physiquement mal dès que je me retrouve loin de lui, après une occasion ratée comme ce soir où j'avais été blessé... Nous étions tellement proches, j'en avais boudé mon jumeau quelques heures, lui expliquant même qu'il aurait pu prévenir ou rentrer plus tard. Comme si la venue de Jim avait été prévue un jeudi lambda... J'en soupirais de dégoût encore aujourd’hui, ignorant quand se présenterait la prochaine occasion... Et je pensais l'avoir loupé dehors, plaquée contre le van sans être foutue d'esquisser le moindre mouvement ! Je suis vraiment conne ou bien ?
Tout se mélange dans ma tête alors que le morceau s'achève, Jim me faisant promettre de ne pas divulguer la mélodie de leur prochain titre. « Promis, je ne lui dirai rien ! Tu peux me faire confiance. » Bien sûr qu'il le pouvait, encore plus si sa survie était en jeu car j’imaginais bien Achilles lui tordre le cou à la moindre fuite, lui si perfectionniste... Je le comprenais, j'ai du mal à faire écouter un morceau qui n'est pas terminé et il n'y a que mon jumeau qui ai pu en entendre, parce que nous visons ensemble et qu'il entend mon piano chaque jour que Dieu fait. Mon tour de montrer mes talents de tapping sur guitare électrique vient et je me sens fébrile à l'idée de jouer avec Reby. Peu de personnes prêtent leurs instruments comme ça, je me sens si privilégiée que même si tout était purement platonique entre nous, j'aurais pris cette proposition pour une demande en mariage tellement c'était sacré, un instrument !
Je joue sous le regard de mon professeur, qui n'a vraiment plus l'attitude adéquate et je me sens transpercée de part en part alors que je tente de rester concentrée sur mes accords. La musique prend vite le dessus et j'évite autant que possible de lever les yeux, les brûlures de ses prunelles sur moi suffisants à me faire péter les plombs intérieurement. Je fais une révérence digne d'un soir de première au théâtre avant de rendre son bébé à mon ami qui semble troubler et je ne pense pas que cela vienne de ma prestation car je suis vraiment nulle à côté de lui ! Se pourrait-il que je lui fasse autant d'effet que ça ? Mon Dieu je n'ose même pas y penser ! En fait, je crois que ça m'excite autant que ça me fait peur, parce que si je me goure complètement, je vais douiller... Je suis trop accrochée maintenant, je pourrais me damner pour ses beaux yeux, prête à souffrir pour l'éternité rien que pour effacer ses peines, reposer en paix à ses côtés et pourrir dans ce jardin de pierres...
Ouais on on se calme ! J'ai déjà fait tout le déroulé de notre vie à deux depuis que je suis gamine et griffonnais dans mes cahiers d'école « Mme Astoria Morgenstern ». Les maths, c'était pas mon truc et je préférais dessiner des petits cœurs avec des « J » dedans quand j'avais treize, quatorze ans... Il fallait revenir à la réalité et la voix du guitariste qui me parle de Reby comme d'une vieille amie me fait sourire. Je hausse les épaules. « Oh, elle m'aime bien parce que tu l'as bien élevé. Mais si elle veut devenir copine, je dis pas non. Surtout si tu approuves mes envies... » Musicale s'entend, hein !? Mouais je ne trompe personne, pas même moi en fait ! Installé sur le canapé à nouveau, je lui sors double-sens sur double-sens putain ! Je crois même l'avoir gêné puisque pendant quelques secondes, Jim ne dit lus rien, il range sa guitare dans son étui avec ce petit air qu'il a lorsque je lui laisse entendre qu'il est canon et ça me fait vriller un peu plus... Me fait pas cette moue, Jim, je ne réponds plus de rien...
Sa position me fait sourire, il m'imite et je trouve ça vraiment attendrissant. On est en miroir et je me mords la lèvre à peine je le vois poser les dents sur son piercing, rêvant de ses lèvres au point d'en être indécente dans mon esprit... Cette voix au fond de moi hurle de ne pas laisser passer le moment, qu'il est temps de faire un pas en avant, que la balle est dans mon camp. Les mots du tatoué finissent d'achever mes résistances, cette permission de pouvoir emprunter ses jouets me parvenant comme une autorisation à aller plus loin avec lui... Tant pis si c'est pas ça ! Ma main est déjà sur son bras de toute façon, je m'en rends compte lorsqu'un courant électrique me traverse. Je vois sa main venir à la rencontre de mon visage, appréciant sa manière de remettre mes cheveux en place tout autant que celle qu'il a de les ébouriffer en permanence. Je n'ai jamais autant aimé que quelqu'un joue avec mes cheveux je crois et je profite de chaque sensation, mon corps se crispant légèrement tandis que les doigts de mon géant effleurent ma joue rosie par l'émotion. Je me rapproche un peu plus en prenant appui sur son bras et je le vois se pencher lui aussi, ce qui me coupe le souffle. Ses yeux brillent de tout l'or qu'ils possèdent et je vis ce moment comme au ralenti...
Nous étions presque au point de non retour, trop proches pour que cela reste innocent, quand un intrus vint rompre la magie, me faisant reculer instantanément pour m'éloigner le plus possible de Jim, le souffle cours et le visage cramoisi. Je crois que là, j'ai atteint la même couleur que sa veste... Le brun aussi d'ailleurs, mais je n'ose plus poser les yeux sur lui, presque au bord des larmes alors que Zeppelin surgit dans le garage. Au moins, par la porte d'où il arrive, il n'a pas pu nous voir presque franchir les limites de la décence... Je pense qu'il se serait plus senti bête qu'autre chose, parce qu'il savait parfaitement que j'ne pinçais pour son meilleur ami depuis des lustres !
Je l'enlace et sens la tension redescendre un peu, ses bras m'ont toujours apaisé, bien qu'il aurait fallut que j'y reste au moins une heure pour que mes émotions s'apaisent. Je n'ai aucune idée de ce qui se trame dans mon dos, bien que je sente le batteur bouger le bras comme pour épeler un mot en secret... Vous me cachez un truc tous les deux...
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Zeppelin affiche un air désolé en enlaçant la petite brune, comprenant d'un simple coup d'œil ce qu'il vient d'interrompre. Leurs visages étaient si rouges qu'il aurait pu y faire cuire un œuf sans problème et Astoria tremble un peu dans ses bras. Les signes que fait le guitariste le font grimacer de plus belle et pour la peine, il vient enlacer Jim à son tour avec une certaine poigne rassurante, avant de vouloir les laisser terminé leur « leçon »... Mais c'est sans compter sur la brunette qui semble angoissée à l'idée de se retrouver à nouveau seule avec Jim.
~ ~ ~
Voir les deux amis sur le canapé me rappelle tous ces moments innocents que nous avions pu passer autrefois, bien que je ne me jette pas au milieu des deux pour des câlins cette fois. Je ne me sentais pas capable d'être aussi proche de Jim, pas après ce qui avait failli se passer... encore une fois... On est maudit ou quoi à la fin ? D'abord Helios et maintenant Zepp, l'univers à envie de nous faire passer un message ? J'essaie de me concentrer fort pour que mes mains ne tremblent pas quand j'explique que nous avions terminé de bosser et mon professeur renchérit me faisant acquiescer. « Ah oui c'est super ça ! J'adore la vibration que ça donne. Tu le verrais faire avec son violon, c'est dingue ! » fait le disquaire et je me sens obligé de reprendre ses paroles en épelant. « V-i-o-l-o-n ? Quoi ? » J'étais un peu perdu et mon regard se tourna enfin vers le tatoué à la recherche de l'information manquante. Je savais qu'à l'époque de la fac, ils avaient tous commencé avec un chemin différent, mais bien que la formation classique de Jim m'ait été rapporté un jour, je ne m'imaginais pas une seule seconde qu'il pouvait jouer du violon. « T'es incroyable... Je... Mais tellement ! » m'exclamais-je en même temps que je signais pour Zepp, mes yeux s'illuminant de curiosité à l'idée de voir ce grand métalleux sur un instrument aussi différent qu'un violon.
Ravi de me faire découvrir quelque chose de nouveau, Jim quitte la pièce. Il me faut une seconde pour connecter tous les ils et je viens m'asseoir près du batteur, à la place de son colocataire. « Ça va ? » me demande-t-il alors que je lui fais une moue triste. Je secoues la tête et il passe son bras dans mon dos, faisant de petits cercles. « T'as pas idée... Bordel, je sais pas si je t'aime ou si je te déteste là... » signais-je en me mordant l'intérieur de la joue. « Jelly... Je crois que j'ai pigé rien qu'en te voyant à dix mètres de Jim rouge comme une pivoine... Il s'est passé quoi ? » s'inquiéta mon ami face à ma mine déconfite. Je tendis l'oreille pour être sûre que notre camarade ne revenait pas et repris mes signes. « Bah rien ! Justement !... P'tain j'étais vraiment à ça de l'embrasser ! Moi ! T'imagines ? J'étais... rah bordel ! » Je lâchais un soupir, incapable d'en dire plus, mon regard suffisant à exprimer toute ma détresse. « Oh princesse... Je suis désolé... Ne désespère pas, d'accord ? » Il en était aussi malade que moi et son soutien me faisait du bien, ça m'empêchait de me mettre à chialer comme une gamine. « Hey, sérieux, ça va le faire... Jamais deux sans trois ! »« Tu parles, je suis maudite ouais ! Je … chut ! »
Je m'interrompis en entendant des pas de l'autre côté du mur, signe que notre géant revenait. Il valait mieux ne pas être pris en pleine conversation et je respirais un bon coup, affichant un sourire entendu à Zepp qui se redressa dans le canapé, comme s'il observait la scène. Nous étions sa série télé j'vous jure ! Je me concentre sur le nouvel instrument et ma mâchoire s'en décroche à moitié. « Haaaan !! Mais il est magnifique ! » m'exclamais-je en regardant mes amis tour à tour comme pour obtenir validation alors que chacun avait l'habitude de voir l’instrument. J'avais vraiment hâte d'entendre quelque chose, n'importe quoi tant qu'il jouait. Branchant le violon, je vis Zeppelin se déplacer pour se mettre plus près de l'ampli, mon regard plus doux que jamais. J'avais toujours été impressionnée par sa capacité a évolué dans le monde des entendants, bien que ça n'ait pas toujours été facile d'après les conversations que nous avions pu avoir. Il se posait près de la source la plus fiable de son pour lui, écoutant à sa manière, avec tout son être plutôt que ses oreilles et i lavait l'air d'un enfant aux pieds de Jim.
Une fois réglé, Jim se mit à jouer et dès la première note, mes yeux s'accrochèrent à son archet pour ne plus le quitter. Moi qui pensais avoir tout vu, je découvrais une nouvelle facette de ce si beau et talentueux jeune homme et mon cœur explosa en mille étoiles que mes yeux libérèrent pour lui, rien que pour lui... Je reconnus quelques accords qui me semblaient bien faire partie du répertoire des Scarlet et j'étais fascinée... Après toutes es émotions que nous venions de vivre en si peu de temps, je me sentis fébrile devant un Jim plus concentré que jamais, comme si plus rien n'existait autour de lui que le son. Comment se peut-il que je retombe amoureuse comme ça ? Une larme roula sur ma joue alors que le morceau s'achevait et je vis Zeppelin sourire de cet air attendri qu'il avait toujours avec moi. J'essuie ma joue alors qu'il se lève pour me tendre la boîte de mouchoirs. « Tiens. » J'attrapais un kleenex et tamponnait mes yeux doucement, sous le regard amusé du batteur tandis que son colocataire semblait plus inquiet. « Je... Waouh ! C'était vraiment sublime... » Je souriais et après un reniflement, j'ajoutais. « Vous en faites pas, le violon ça me fait toujours ça. » me moquais-je de moi-même et Zepp en remis une couche. « Je crois qu'on va t'interdire le violon à vie, mec. On a pas assez de budget mouchoir pour une salle de concert ! »
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 28 Sep 2023 - 0:33
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
Nous voilà donc à discuter make-up dans le canapé de mon garage. Je n'irai peut-être pas dire que je suis ultra calé comme elle le dit... je connais les cache-misères, c'est déjà ça... après mes compétences s'en tiennent à étaler grossièrement du khôl et des phares.
- Je t’arrête tout de suite, je suis un gros tricheur ! Je suis incollable sur le camouflage de bleus, mais un maquillage à proprement parler, je n'arrive pas à grand-chose... il faudra que tu m’apprennes un jour, tes liners sont toujours impeccables ça m'impressionne ! Quant au fait que je sois un mec... déjà, merci de le remarquer. Je ris quelques secondes. Je ne comprends pas que les autres mecs se rendent malades pour si peu... au contraire je trouve que sur homme, c'est vraiment canon !
Bien que j'adore parler pinceaux et poudres avec Jelly, nous sommes là pour travailler, alors faisons sonner les guitares, les présentations entre Sally et Riff faites, je montre à mon élève un enchaînement assez simple en tapping, pour lui faire comprendre la technique de base. Je finis par délaisser ma belle Sally pour aller chercher ma plus vieille amie... Reby.
Comme à notre habitude, nous voilà à partir dans un délire musical ou je ne contrôle plus rien. Les notes s’enchaînent et plus j'avance, plus j'entre dans cette espèce de transe. La musique a toujours eu cet effet sur moi, m'aidant à me vider complètement la tête, je ne pense plus à rien si ce n'est aux battements de mon cœur qui se synchronisent avec la rythmique de la mélodie. Je finis par relever les yeux vers mon public, pour le moment uniquement composé de la femme qui me fait actuellement perdre la tête. Son regard me transperce complètement, elle entre dans ma tête et s'amuse à faire louper des battements à mon cœur. Je trouve pour seule réponse à son regard ce que je fais toujours quand je suis sur scène. Je joue les rock stars, exagérant ma position, dansant avec Reby dans les mains, headbanguant jusqu'à m'en mettre les cheveux dans les yeux... entrant dans un espèce de jeu de séduction basé sur le regard entre Jelly et moi... Il faut que tu arrêtes de me regarder comme ça Jelly... je commence vraiment à regretter de ne pas t'avoir embrassé tout à l'heure contre ma voiture. Plus j'y repense plus j'ai chaud, je mords un de mes piercings à la lèvre en y repensant... et alors ne me demandez absolument pas pourquoi parce que je n'en sais rien, j'ai dû griller les derniers neurones qui me restaient visiblement... je vais jusqu'à faire glisser ma langue le long du manche de Reby, profitant d'une note qui sonne un long moment avant de reprendre le morceau... ça normalement c'est réservé au gros concert si la foule est au rendez-vous et la devant Jelly... ça me donne encore plus d'idées pas très avouables.. Surtout que je n'ai pas réussi à décoller mon regard du sien jusqu'à la fin.
Je finis mon petit numéro, me rendant petit à petit compte de ce que je viens de faire... Zepp avait raison, tu n'es pas sortable Jim... je reprends mon souffle... qu'on ne vienne pas me dire que je ne fais jamais de cardio ! Astoria applaudit comme elle le fait souvent à nos concerts et je fais la boulette de lui dire que ce que je viens de jouer est notre futur morceau... je n'aurais jamais dû en parler... bon au moins elle me promet de ne pas en parler, et j'ai une confiance aveugle en elle. Avec un petit sourire, je m'excuse pour mon craquage scénique.
- Je crois que j'ai un peu craqué... il faut croire que la scène me manque vraiment trop. Je passe ma main dans mes cheveux, les replaçant en arrière. Désolé, c'était peut-être un peu trop...
Je m'installe à côté d'elle et passe un mouchoir sur le manche de Reby histoire de ne pas laisser de bave partout dessus. Je finis par proposer à Astoria de tester à son tour. Ce qu'elle fait de bon cœur, prenant ma place sur notre mini scène. C'est à mon tour de baver littéralement sur elle... Je la vois lâcher prise peu à peu, le pouvoir de la musique, je vous dis. Elle manque encore un peu d'assurance, mais c'est déjà énorme de la voir s'amuser comme elle le fait avec ma guitare... bordel de merde... J'ai bien trop chaud, il va falloir que j'arrête de la désaper des yeux comme ça... je me torture tout seul. Je l'applaudis à mon tour, réellement fiers de ces progrès.
Nous discutons de Reby qui est maintenant rangé dans son étui, et des envies musicales de Jellybean. Sa façon de parler de ma guitare me fait sourire encore plus.
- Tu as de la chance, d'habitude elle ne se laisse pas manipuler par n'importe qui, c'est qu'elle t’apprécie déjà beaucoup. On a toujours été très proches elle et moi, elle me comprend bien cette petite. Je ris quelques secondes avec elle avant de reprendre. C'est peut-être pour ça qu'elle t'aime autant... mais je vais finir par être jaloux si elle continue comme ça.
Je viens vraiment de dire ça là ? Oh mon dieu... je viens d'insinuer que je l'aime… si j'avais voulu le faire express je n'aurais pas réussi... c'est bien la première fois de ma vie que j'arrive à être subtil... Pour cacher ma gêne, je prends deux grandes gorgées de soda, finissant complètement ma canette. Je me gifle une nouvelle fois mentalement... et m'installe face l'objet de mes pensées, mimant sa position, bien que je la toise d'une bonne tête. Évidement, j'en rajoute une couche en lui sortant, un commentaire plus que tendancieux en réponse à sa phrase tout aussi tendancieuse... on ne va jamais s'en sortir, je crois.
Elle se rapproche de moi, comme si elle cherchait mon contact autant moi le sien. Sa main sur mon bras m'électrise instantanément. Je ne peux d’ailleurs pas m'empêcher de venir la toucher à mon tour, tout du moins ses cheveux et se joue. Je ne m'autorise rien d'autre pour le moment... pas sans être certain qu'elle le souhaiterait elle aussi. Je me penche un peu plus vers elle pour lui faire comprendre qu'elle peut y aller, que je ne la repousserai pas, que je n'attends que ça... J’allais d’ailleurs initier un contact moi aussi, hésitant à poser ma main libre sur sa hanche pour l'inciter à se coller un peu plus à moi pendant que ma main gauche irait se perdre dans ses cheveux... oui je vous décris mes rêves les plus fous... et visiblement ça restera mes rêves pour le moment.
Zepp fait une entrée fracassante nous interrompant... Nous nous séparons, à contre cœur pour ma part en tout cas... mais nous sommes aussi rouges l'un que l'autre. Nos regards se fuient et une immense gêne se mêle à la tension sexuelle qui est bien trop palpable à mon goût dans ces salles.
Nous accueillons Zepp à nos côtés, lui disant que nous avions de toute façon terminé notre cour. Notre discutions en revient donc à la musique, celle qui nous a tous liés en premier lieu. Zepp me touche beaucoup, je sais qu'il aime ressentir à musique par les vibrations, d’ailleurs je fais souvent exprès d'augmenter la réverbération sur mes amplis, ça les fait vibrer plus fort, le fait qu'il dise à Jelly qu'elle devrait me voir avec mon violon, je sais que c'est parce qu'il adore ça, mais je sais aussi que c'est parce qu'il sait que Jelly ne sait pas que je joue du violon. Petit cachottier. Mais il a raison, j'adore le violon, même si ça tranche complètement avec mon look habituel. C'est un autre univers, mais il est tout aussi important à mes yeux.
- Oui Jelly, je joue du violon... J'ai commencé quand j'avais quoi, quinze ans ? Sur un violon classique, et j'ai investi dans un électrique il y a quelques années maintenant. Tu n'avais jamais fait attention ? J'ai déjà pu en enregistrer quelques pistes pour les Scarlet Zombies, et j'aimerais beaucoup réussir à en incorporer plus, qui sait, peut être même finir par en jouer sur scène sans avoir besoin de laisser tourner la piste sur ordi.
Je lui propose donc de lui montrer ce que ça peut donner... sans grande surprise, c'est un grand oui. Je m'excuse donc auprès de mes amis les quelques minutes le temps d'aller chercher mon autre bébé dans ma chambre. Ca permettra à Jelly de débriefer un peu avec Zepp aussi, je sais que ça lui fera du bien de vider un peu les vannes émotionnelles... Mon Pauvre Zeppelin... j'espère que tu l'aimes ta saga télé-réalité de l'été-automne 2023... parce que tu viens littéralement de relancer une saison. Tu vas en entendre parler un bon moment.
Je reviens dans le garage et présente mon magnifique violon à Jelly. Je l'aime cet instrument. Il est de facture assez simple, mais avec de bonnes cordes il sonne divinement bien.
- Je suis d'accord avec toi Jelly, je suis bien trop content de l'avoir pris, je suis fan de son look.
Je me branche à l'ampli tout en veillant bien à régler correctement le son pour qu'il sonne le mieux possible. Et en augmentant le volume pour Zepp que je vois s’installer tout près de mes jambes. Je lui ébouriffe les cheveux tandis qu'il se colle à l'ampli. J'ai toujours trouvé sa super impression, sa façon de ressentir la musique, comme s'il venait qu'une autre dimension, parfois il vient même se coller à nous en répétition, pour mieux sentir la voie d'Ache ou mes chœurs... c'était très perturbant au début, surtout pour Ache qui a plus de mal avec les contacts physiques, mais Zepp en a besoin pour mieux comprendre notre musique, alors on ne lui refusera jamais se contact. Je prends place face au canapé et finis de régler mon violon qui s'était un peu désaccordé depuis la dernière fois que je l'ai utilisé.
Je commence à jouer. Montre d'abord la technique du jour à Astoria sous le regard approbateur de Zeppelin qui hoche la tête en rythmes. Puis je saisis mon archet et commence à jouer. Me laissant une fois de plus emporter. Je ferme les yeux pour me concentrer sur ce que je joue, ressentant pleinement ma posture et ne faisant plus qu'un avec mon instrument. Ça me permet également de ne pas croiser le regard de Jelly que je sens bien trop présent sur moi qui me ferais très certainement bien trop perdre pied. Je termine mon morceau et reprends contact avec la réalité. C'est un petit choc pour moi quand je vois Zepp tendre un mouchoir à Jelly, elle pleure ? Mais pourquoi ? C'est ma faute ?? Elle tente de me rassurer visiblement puisqu'elle dit que le violon lui fait toujours cet effet. Je rougis bien fort devant son compliment.
- Heu... merci Jelly...
Zepp en remet une couche en disant qu'ils vont m'interdire de jouer du violon pour cause de budget mouchoir. Ce n'est pas juste ça !
- Je refuse ! J'aime bien trop jouer du violon, vous ne m'en empêcherez jamais !
Comme pour embêter Zepp, je remets mon violon sur mon épaule et reprends un autre morceau que je travaille depuis un petit moment, je l'aime beaucoup. Zepp rentre dans mon jeu et danse à moitié face à moi tandis que je le suis tout en jouant je danse beaucoup moins bien que l'interprète original du ce morceau, mais on fait avec ce qu'on a !
Je m’arrête cependant bien vite en entendant renifler à côté de moi. Jelly pleure vraiment cette fois-ci. Bah merde, ce morceau là est pourtant bien moins triste et ne donne pas trop dans les sentiments... Je pose mon violon au sol et manque de me prendre les pieds dans mon câble en venant m'accroupir devant Jelly. Je passe une main sur sa joue pour en chasser deux larmes cherchant son regard du mien.
- Eh Jellybean ça va ? Mais ne pleure pas, ma belle...
C'en est trop pour mon petit cœur... je ne lui demande pas son avis et la prends dans mes bras, posant ma tête sur son épaule tandis qu'elle fait de même. Je sens Zepp qui vient s'ajouter à notre câlin improvisé. J'aurais aimé qu'il reste composé uniquement de nous deux, mais je me doute que pour le moment ma petite brune format doudou préférée ait besoin de Zepp en plus, avec ce qui s'est passé avant... c'est peut-être un peu gênant pour elle de se retrouver seule dans mes bras. Même si bordel que j'aimerais qu'elle y reste à tout jamais. Ce cours aura été vraiment mouvementé.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 28 Sep 2023 - 3:46
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Je ris des paroles du guitariste, qui n'en finira jamais de me surprendre par l'étendue de sa maladresse et le budget qu'il peut mettre dans les pommades anti-choc et le maquillage. Cette poisse qui le suit est presque inquiétante mais tant qu'il ne lui arrive rien de grave, on peut en rire avec lui, non ? Il me fume avec sa remarque sur le fait que j'ai remarqué qu'il était un homme. Oh ça oui, Jim, je sais bien... « Ah merci ! Je te montrerai, j'te dois bien ça pour les cours de guitare ! » fis-je en souriant, touchée de ce joli compliment que l'on entend peu d'hommes faire, parce qu'ils s'en foutent en général ! Ils remarquent mes yeux par ce biais, mais c'est bien tout ce qui les intéressent. Moi, je complimente toujours Achilles lorsqu'il met en valeur son regard par un trait parfait d'eye liner, parce que c'est technique quand même ! « Je suis bien d'accord, c'est ultra sexy sur un mec ! Mais certains pensent que se maquiller c'est pas viril ou des conneries... Clairement, ils vous ont pas vu ! » Alors que moi par contre... J'avais bien remarqué le beau brun...
Ouais breeeeff !! On a un cours à faire ! Et c'est génial, j'apprenais tellement de choses depuis ces quelques semaines, ça me permettait d'envisager plus de choses musicalement parlant, surtout si je voulais faire une carrière dans le monde du spectacle, autant connaître le maximum de choses. Le piano resterait je pense mon instrument favori, il était mon premier amour après tout, lui qui m'avait permis de me rapproche de mon frère dès mon plus jeune âge. Si je n'avais pas eu cette curiosité, peut-être que nous n'aurions pas la relation que nous avons aujourd'hui, peut-être que je serais seulement sa « demi-sœur », ce mot que je détestais par-dessus tout entendre dans la bouche des gens. Achilles était mon frère tout entier, je l'aimais autant que Helios ou Arianne, ma famille n'était pas comptabilisée en moitié, nous avions toujours vécu ensemble et même si mon père n'est pas le sien, il lui a donné tout son amour sans jamais en douter.
Mais la guitare, c'était une autre histoire, encore une d’entièreté si l'on considère ma relation avec Jim dont je ne peux définitivement plus me passer... Au départ, je voulais me rapprocher de lui par ce biais, cherchant depuis des années de contact avec lui, sans pouvoir l'expliquer tant c'était chimique. Gamine déjà, je m'étais entichée de ce grand type que ramenait Ache pour faire de la musique. Sa gentillesse et ses attention pour moi – et mon jumeau – faisait sourire mon cœur d'enfant et ce jeu de bonbons est rapidement devenu notre mode de fonctionnement. J'étais peut-être devenu accroc au sucre à cause de ça en fait... Il venait bien trop souvent répéter avec le groupe et j'adorais resté ans leurs basques... Depuis ces premiers temps, j'ai grandi et mon cœur a évolué, ne se détachant jamais véritablement de Jim, qui était celui vers qui je revenais toujours en cas de problème... Si Zepp savait généralement me consoler et me donner de bons conseils, les étreintes de son colocataire n'avaient pas d'égales et sa douceur faisait fondre mon cœur au point que ce dernier avait fini par dire « merde ». Ouais un gros coup derrière la nuque pour me faire ouvrir les yeux et réaliser qu'en fait, c'était lui depuis le début...
Toutes ces aventures entre nous depuis ces années, depuis le début de l'été que nous passions toutes les semaines ensemble, ça m'avait bien montré à quel point j'étais amoureuse de Jim et que ça n'était pas près de passer... Et je comprends de plus en plus pourquoi notre mai commun n'a cessé de me conseiller de suivre mon cœur, en particulier depuis quelques semaines, les messages échangés avec le guitariste ayant fini de faire tomber les protections de mon cœur. Il se passait quelque chose entre nous, d'assez important pour être abordé, bien que je sois terroriser à l'idée de surinterpréter tout ce que fait et dit mon ami... J'ai beau avoir confiance en mon jugement, j'ai tout de même peur que quelque chose vienne briser la magie, nous faire reculer... Je me prenais trop la tête et décidais de lâcher prise, mon cerveau ayant quitter le navire depuis que je me suis retrouvé plaqué contre la porte du van. Je ne m'en remettrais jamais de cette occasion manquée de lui envoyer le signal de départ, de l’agripper pour qu'il me fasse prisonnière de ses désirs... Et c'est qu'il semblait en avoir, le bougre !
Le cours prend une autre tournure et mon ami me fait découvrir Reby pour me faire une démonstration de tapping et me jouer u morceau bien entraînant. Je suis littéralement subjugué par Jim, détaillant chaque parcelle de son être qui m'enflamme à mesure que mes pensées divaguent... Le voir aussi heureux de jouer réchauffe mon cœur et nos regards ne cessent de se croiser. Je suis déjà bien rouge de tant de beauté face à moi, mais je crois que je me liquéfie dès que Jim se prend trop au jeu et se met à lécher le manche de sa guitare. Ma salive en est resté coincé dans ma gorge et c'est comme si j'avais pris un coup de poing dans l'estomac, tout mon corps prenant feu. Quand il le faisait en concert, c'était ultra badass, j'avais déjà eu la chance d'assister à ce petit numéro de loin, mais là ! Tous les deux dans le garage... Faut pas s'étonner si ça part en live bordel ! J'ai du mal à me remettre de mes émotions et me retrouve comme plus tôt contre le van, en bug complet, la respiration bloquée par l'effet de surprise. Un léger tournis me fait reprendre mon souffle un peu bruyamment et je passe ma main dans mes cheveux pour les changer de côté comme à mon habitude quand je suis perturbée. Même Jim se rend compte de ce qu'il vient de faire et s'excuse de son geste, ses doigts glissant sur son crâne pour remettre ses cheveux en place. « Je... pas de problème... » C'est tout ce que je trouve à dire sur le coup, tant je revois ce moment dans mon esprit, aux premières loges.
Lorsqu'il me tend l'instrument, je dois bien avouer que je suis plus intimidée que jamais à l'idée de jouer et je pense que retirer ma chemise était une bonne idée, bien que ça ne suffise pas. Mon buste doit être aussi coloré que mes joues et je tente de me concentrer sur le tapping pour ne pas tout lâcher et lui sauter dessus pour bouffer ses lèvres avec avidité... Arrête Jelly ! Tapping ! Maintenant ! Il me faut quelques secondes pour me remettre dedans, avant de me prendre au jeu. Je ne regarde pas Jim sous peine de me transformer en flaque d'eau et bouge en rythme avec Reby qui semble presque faite pour moi. Elle rendrait tellement bien dans une de nos productions, le souvenir de notre ébauche d'opéra rock me revenant en tête. Sans ajouter plus de cérémonie – ni de bave – je rends l'objet de toutes les tentations à son propriétaire pour me désaltérer, le pic glycémique commençant à redescendre. Quand je dis que c'est sa faute si je consomme autant de sucre ! Je me pose sur le canapé et nous échangeons au sujet de Reby qui est en train de devenir une bonne camarade et écouter le tatoué me parler de sa guitare comme d'un être vivant me fait sourire. Il me dit qu'ils se comprennent sur le choix des personnes capables de les toucher et qu'elle m'aime à le rendre jaloux. Comment ça jaloux ? Un coin de ma lèvre s'étire de façon séduisante et je ne peux me retenir de lui dire. « Elle a eu un coup de foudre pour moi, mais je suis certaine qu'elle sera d'accord de te partager... »
Je me mords le lèvre inférieure à cette idée et tout commence à partir en sucette... J'ai peut-être pris un peu trop au pied de la lettre ce semblant d'invitation, mais il fallait que je tente quelque chose... Ma main sur son bras, ses doigts dans mes cheveux, ce rapprochement qui s'esquisse... Mes yeux l'implorent presque de m'offrir la délivrance de cette tentation qu'il représente pour moi, débordant d'une envie puissante de me jeter sur lui... Nous étions à nous rapprocher de plus en plus, comme ce dernier jeudi où il m'avait ramené chez moi, si proche quand un intrus était entré et ce fut encore le cas. J'avais fait de gros efforts pour ne pas jurer à voix haute et pester contre Zeppelin pour ne pas passer pour une folle auprès de mon géant, mais j'étais clairement dans un état de grande confusion... Je lui en veux un peu d'être rentré et de briser un moment magique, surtout quand il sait qu'Helios a déjà détruit notre bulle une fois, mais j'accueille tout de même son étreinte avec bonheur parce que j'ai besoin de réconfort, de bras solides pour ne pas tomber et je suis incapable de me tourner pour regarder Jim à et instant.
Il me faut quelques minutes pour me reprendre et quand le batteur s'installe sur le canapé, j'avale cul sec le reste de ma canette, m'essuyant la lèvre d'un revers de main. La leçon fascine Zepp qui adore la musique à un point presque mystique tant son rapport au monde était différent de celui des autres. Il n'avait pas conscience des sons qui l'entouraient, ayant grandi dans le silence le plus total et l'indifférence de ses parents biologiques. Son histoire m'avait touché et j'avais voulu apprendre à communiquer avec lui très tôt, entrant dans une culture si particulière et si chère à mon cœur que même Zepp oubliait parfois que je n'étais pas sourde. On s'entendait bien et je prenais tout ce qu'il avait à m'offrir dans la vie, ses conseils, sa vision de la vie, sa culture... Il m'apprenait toujours des trucs et l'entendre – et le voir – parler de violon me fit légèrement vriller. Je me tournais vers Jim qui expliqua son rapport avec cet instrument et je n'avais en effet jamais vraiment capter qu'il était celui jouait sur les premiers enregistrements des Scartlet. Inconsciemment, j'aurais plus vu Heath ou Kim pratiquer le violon, sans préjugé aucun sur mon beau tatoué... « Je... J'avoue être passé à côté, j'ai toujours cru que c'était Heath qui en jouait tellement il était... d'une délicatesse particulière. Non pas que tu sois une brute, hein ! Je te visualisais pas... » C'était difficile à expliquer mais j'étais certaine que mes deux amis me comprendraient, parce que Jim et Heath avaient deux auras très différentes et l'un des deux ne se prenaient pas les pieds dans le tapis dix fois par jour...
Jim nous laissa quelques minutes, le temps de monter chercher ledit violon et j'en profitais pour faire un récit ultra rapide et résumé de ce qui s'était passé juste avant son arrivée. Son air désolé m'attendrit, je ne pouvais pas lui en vouloir d'être rentré chez lui de toute façon ! Sa façon de me caresser le dos m'aidait à m'apaiser de je pouvais prendre de vraies inspirations pendant l'absence de notre camarade, parce que j'étais un peu en apnée depuis mon arrivée avec toutes ces émotions. Tout était bien plus réel que par message et je commençais à vriller complètement ! Les paroles de Zeppelin me rassurèrent bien que je me pense maudite de toujours louper le coche et nous cessons de signer dès que j'entends les pas du géant approcher avec son violon en main. C'était pas des conneries ! Tous ses instruments sont magnifiques c'est indécent ! Je jette un œil au roux alors qu'il change de place et je lui souris largement. Il est fascinant cet homme, à se poser comme ça près de Jim pour mieux sentir la musique alors que le volume est déjà bien fort. Je suis témoin de leur complicité et suis presque jalouse de voir les doigts de mon géant passer dans les cheveux de son ami, tant cela semble si innocent. A-t-il le même genre de geste avec moi ou bien sa main se perd-elle un peu plus dans mes boucles...
L'archet glisse sur les cordes, l'atmosphère change instantanément et je me fige, bouche bée. « Sérieux ? » signais-je à Zepp discrètement, abasourdie. Ce dernier me sourit en hochant la tête et mon regard s'accroche au visage de l'homme qui hante mes rêves depuis des années... Il à l'air si concentré que j'ai l'impression d'avoir un autre homme en face de moi, comme lorsque le vilain petit canard se transforme en un cygne majestueux, la maladresse laissant place à une assurance incroyablement attirante. Quelques larmes coulent à mesure que l'archet glisse le long du violon et lorsque ce petit mix de morceaux prend fin, je me sens fébrile. Si j'avais dû me lever, là tout de suite, j'en aurais été incapable tant mes jambes ne répondaient plus, tel du coton frissonnant. Zeppelin vient à ma rescousse comme souvent et me tend la boîte de mouchoirs alors que je tente de rassurer les deux hommes, mes signes moins assurés. Je suis sonné, c'est le mot juste j'ai la même sensation de confusion que lorsque je m'étais fait frapper par les deux débiles et leur planche pourrie. Complimenter Jim n'était pas difficile et j'osais croiser son regard en souriant timidement.
Zepp se moque de nous en voulant interdire l'instrument sur scène et je les observe se « disputer » comme des enfants. Ils sont si drôles, si gamins parfois que j'en oublierais presque qu'ils ont plus de dix ans de plus que moi ! Il n'y a que mon jumeau pour me rappeler constamment l'âge du guitariste afin de mettre fin à mon crush qui n'a aucun sens. Il a raison, ça n'avait pas de sens, rien n'en avait plus dès lors que Jim était présent dans une pièce... Son âge m'importait peu, il était bien plus qu'une date de naissance pour moi et bien que ça semble déplacé de l'aimer, je ne me gênerait pas ! Je ne m'en ferais plus pour les ragots, je voulais passer ma vie dans ses bras...
Pour embêter Zepp, le grand brun remet son violon contre son menton et ignore royalement son colocataire qui lui tire la langue. Nous rions mais tout s'arrête bien rapidement et la musique nous emporte. Ce morceau est plus pêchu, un peu plus dansant et je les vois tous les deux se prendre au jeu. Les pas de danse du batteur sont superbes, il maîtrise aussi bien que n'importe quel entendant, emporté par les basses. La scène est magique et je n'ai d'yeux que pour l'homme de ma vie et son sourire envoûtant alors qu'il ondule en rythme. Au-delà du son, c'est vraiment l'image qui me captive au plus haut point, qui me fait ressentir tellement d'émotions. Tout mon corps frissonnait à m'en donner le tournis et je repensais à ce moment volé, à ses doigts dans mes cheveux, son regard avide de ma personne, tout autant que je sentais encore la chaleur de sa peau sous mes doigts, mon souffle se couper à mesure que je m'approchais pour l'embrasser. Tout ça ricocha e moi et les larmes coulèrent à nouveau, un peu plus nombreuses.
J’étouffais un sanglot en reniflant bruyamment et quelques secondes plus tard, le son du violon cessa de résonner dans le garage, Zepp réalisant en décalage ce qui se passait. Je le vis se figer en me voyant, son regard compatissant ne m'aidant pas à arrêter. C'est Jim qui fut le plus rapide cependant, lâchant tout pour venir s'agenouiller devant moi, une panique certaine dans les yeux. Sa main sur ma joue, je fermais les yeux pour respirer en hochant la tête à sa question. Oui, dans l'ensemble ça allait, mais en fait, pas vraiment. Pourtant, j'avais dit oui d'un mouvement de tête, ce qui ne sembla convaincre personne. Je sentis les bras du tatoué m'entourer et je m'agrippais à sa nuque en laissant mes larmes couler. Cachée dans son épaule, je tremblais légèrement et mes pensées ne cessaient de lui dire « je t'aime » d'un air plaintif. Face à cette scène, d'autres bras virent s'enrouler autour de moi et la présence de Zepp me fit du bien, celle du brun me perturbant d'avantage après tous ces moments ensemble.
« Je suis désolée... » couinais-je d'une voix étouffée par ma position, paroles que seul Jim pouvait entendre. J'avais l'impression étrange d'avoir déjà vécu cette scène auparavant, dans un tout autre contexte que celui-ci, mon trouble causé cette fois par l'ami qui me console. Il me faut quelques minutes avant que mes muscles se détendent et je reconnais les doigts de Zeppelin dans les cheveux. « J'avais bien dit que le violon devait être interdit ! » lâcha le batteur en s'éloignant pour mieux s'installer sur le canapé. Sa phrase me fit rire et je finis par me détacher de Jim, à contre cœur tant son odeur m’enivrait. Je répondit à la provocation de mon ami en signant d'une main, l'autre occupé à tamponner mon visage. « Dis pas ça, il va recommencer! » Je reposais ma main le long de mon corps après avoir essuyer les dégâts sans trop faire couler mon mascara. « Fiouu !! Va falloir arrêter les ascenseurs émotionnels hein ! En plus, c'était vraiment merveilleux, Jim. » Mon regard croisa le sien, à la bonne hauteur alors qu'il était toujours sur le sol comme s'il s'attendait à une nouvelle salve. « Il vous reste des soda ? » balbutiais-je comme une enfant, ma main tremblant en épelant le mot pour Zepp.
Nos rires résonnèrent ans le garage et le batteur se leva rapidement pour attraper des boissons dans le réfrigérateur. « Tu veux aller prendre l'air ? Ça te fera du bien. » J'acquiesçais volontiers et sentais que Jim avait besoin d'une clope, à la manière dont sa mâchoire se crispait. Nous nous levons alors, Zepp en tête de file pour nous escorter jusqu'au jardin. Je passais devant mon géant, ma main venant de poser à nouveau sur son bras, plus chastement. Je relevais les yeux vers lui en souriant. « Le carton a bien été envoyé... » soufflais-je en rougissant légèrement, terminant de passer devant lui pour rejoindre Zeppelin au pus vite. Je ne me retournais pas, j'avais bien trop peur de voir le visage du tatoué et espérais que le message passerait. Il avait demandé une invitation dans ces messages à peine détournés, elle venait de lui parvenir...
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 28 Sep 2023 - 18:36
For every step that I take, I take two steps back – Feat. Astoria Talis
Nous sommes visiblement d'accord sur le fait que le maquillage sur homme est vraiment sexy... D'ailleurs elle a raison, il y a bien des façons d'être viril et le maquillage n'y est certainement pas un frein. Tout est dans l'attitude, dans l'assurance et dans la confiance en soi. Parce que dans le fond, c'est ça qui est vraiment sexy. Attends... je viens de faire une connexion... on parlait du fait que JE me maquille... Elle trouve ça sexy sur moi aussi, alors ? Oh, bordel... bon, je vais laisser couler, sinon on sera encore plus rouge qu'auparavant. Ceci dit, j'ai hâte qu'elle m'apprenne à faire les mêmes liner qu'elle.
Notre cours commence et se déroule sans encombre. Nous jouons et rions ensemble, profitant de ces moments rien qu'à nous, comme tous nos lundis. Nous n'en avons loupé qu'un, et j'ai l'impression que mon monde s'est arrêté de tourner cette semaine-là. Ça devient grave d'en arriver là pour seulement quelques heures sans se voir. Surtout qu'on ne s'était plus vu la semaine d'avant. Bon j'aurais préféré dans d'autres circonstances, c'est sûr, ce n'est pas tous les jours que tu apprends que la femme de tes rêves fait partie d'un gang, ou que tu penses qu'elle va se faire tabasser sous tes yeux à coups d'armes à feu, ou de planches en bois dans le cas présent. C'est fou je le sais bien, mais je crois que ça nous a encore plus rapprochés, elle m'a fait confiance, assez pour me confier son secret, je pense que je commence à accepter cette part d'elle... Ça détonne complètement avec sa façon d'être que nous connaissons habituellement, mais plus j'y pense, plus je vois de liens avec des attitudes ou des mots qu'elle ait pu prononcer face à moi. Nous nous sommes jurés de ne plus avoir de secrets l'un pour l'autre. Et pourtant j'ai déjà foutu cette promesse en l'air en taisant mes sentiments...
Les minutes passent et les progrès de mon élève se font ressentir, elle maîtrise déjà très bien Riff, elle avait raison ce jour-là quand elle a franchi les portes du Make It Loud pour s'enticher de cette belle guitare et en faire l’acquisition. J'aime à penser que les instruments ont une âme et qu'ils choisissent leurs musiciens. Dans leur cas, c'était une évidence. Je finis par lui présenter ma toute première guitare, Reby, et c'est là que ça part un peu en vrille dans ma tête...
Mais pourquoi j'ai fait ça, bordel de merde ? Bon, ce n'est pas la première fois qu'elle me voit lécher le manche de ma guitare comme ça, mais pas en solo dans le garage en répète... en encore moins en la bouffant des yeux comme ça. Pendant un quart de seconde, j'ai même presque prié pour qu'elle comprenne tout l’effet qu'elle me fait... peut être même que j'aurais aimé qu’elle devienne ma guitare pour quelques instants... Putain Jim, ferme-la ! Je détourne un peu les yeux encore plus rouges que Reby... Je viens de me foutre la honte toute seule devant elle, elle va me prendre pour un fou, même si c'est étonnant qu'elle ne s'en soit pas déjà rendu compte d'ailleurs...
Ce geste... un peu provocateur j'en ai tout à fait conscience, c'est un truc que je fais sur scène à la base pour faire rire mes amis, et surtout pour embêter Ache, ça le dépite de me voir faire le con à chaque fois comme ça... Et je sais que ça fait hurler Zepp de rire, le plus drôle, c'était quand Heath venait se mettre dos à moi au même moment pour m'imiter avec sa base... Je vous avais dit qu'on faisait que des conneries tous les deux ensemble... du coup ça m'est resté, et même si je me retrouve seul à le faire aujourd'hui, je continuerai de la faire sur scène, c'est un peu devenu ma marque de fabrique au fil du temps. Ça et le fait que je me prends très souvent les pieds dans tous les câbles qui peuvent traîner sur scène.
Elle répond à mes excuses en me disant que ce n'est pas grave... ça me fait un peu rire tout de même, me rappelant nos messages de vendredi dernier, ou je l'imagine aussi rouge qu'elle l'est actuellement quand elle me traitait de dépravé...
- Désolé quand même... Tu vois tu avais raison, c'est bien moi le plus dépravé de tout Fall River...
Visiblement, mon trait d'humour arrive à briser suffisamment la glace pour nous faire rire tous les deux. Je finis par lui confier Reby pour qu'elle puisse essayer à son tour. Me guitare lui va bien, vraiment, je ne me séparerai jamais d'elle parce qu'elle a une bien trop grande valeur sentimentale à mes yeux... par-contre Jelly peut me l'emprunter quand elle veut... je la lui prêterai avec plaisir.
Elle s'amuse, je le vois, et je dois prendre tout autant de plaisir qu'elle a la regarder jouer. C'est malgré tout un peu trop court à mon goût puisque la voilà de nouveau assise à côté de moi, en me rendant Reby, et me lâchant d'autres dingueries qui seraient capables de me faire exploser le cerveau si les quelques neurones qui y résidaient étaient capables de la moindre connexion.
Ils auraient encore plus grillé en l'entendant me dire qu'elle veut maintenant que ma guitare me partage avec elle... bon, on est déjà dans ces espèces de jeux depuis un bon moment alors quitte à tendre une perche au risque de passer pour un crétin autant y aller à fond.
- Oh, tu sais... elle est bien moins jalouse que moi...
Et voilà... c'est encore une fois loupé. Cette fois si j'y ai vraiment cru pourtant... mais même si c'est un loupé, je me sens en partie rassuré, déjà parce qu'au moins je suis complètement fixé, elle aussi elle en a envie, on a juste un abonnement au mauvais timings visiblement. Et ensuite, si Zepp était rentré seulement quelques minutes plus tard… je suis certain qu'il se serait foutu de ma gueule pendant des mois... il attend que ça lui aussi qu'on se jette à l'eau. Nous sommes sa télénovela de l'été.
Zepp nous sort de ce moment de gêne, c'est la moindre des choses qu'il pouvait faire pour nous après nous avoir allègrement interrompues. Il se met à parler de mon autre instrument de musique favori, le violon. J'explique donc à Jelly comment j'ai commencé cette grande histoire avec ce magnifique instrument, je souligne également que les quelques fois ou du violon retentit sur nos morceaux, c'est moi qui suis derrière les enregistrements. Je joue les choqués quand elle me dit qu'elle pensait que c'était Heath qui jouait du violon à ma place, plaçant mes deux mains sur mon cœur et faisant semblant de m’évanouir.
- Outré, parfaitement outré ! Je sais que je suis une catastrophe ambulante, mais quand même je sais être un minimum délicat aussi. Je souris pour lui montrer que je ne suis pas sérieux, je sais bien que je suis un grand machin pas doué et bien peu délicat par rapport à la douceur dont pouvait faire preuve notre ami. Je me sens trahi ! Pour une fois que je suis super fier d'une idée pour agrémenter nos morceaux... il faut que notre fan numéro 1 ne s'en aperçoive pas... fais attention à toi tu vas perdre ta place...
Bien-sûr que non elle ne va pas la perdre. En tout cas dans mon cœur, et sans doute aussi dans celui de mes camarades, elle restera la numéro 1 à vie. Pour en revenir à la musique, je vis donc chercher mon violon parce qu'une démonstration s'impose visiblement. Je reviens dans le salon en priant pour ne pas interrompre leur conversation. Je connais suffisamment la jeune femme pour savoir qu'elle s’épanche régulièrement de ce qui se passe dans sa vie auprès de Zepp... et ce dernier m'a confié qu'elle le fait d'autant plus quand il s'agit de moi... Bon, visiblement, tout va bien dans le garage. Je reprends donc place et commence à jouer, me laissant une fois de plus emporté par la musique. Mon attitude est bien moins extravagante qu'avec une guitare en même temps, ça me demande un peu plus de concentration, et je ne sais pas, pour moi les deux univers sont bien différents, je pourrais faire le crétin tout en jouant, mais intensité de ce morceau ne me donne pas envie d'en faire des caisses.
Mon interprétation se finit et je me reconnecte à la réalité, mon colocataire tend un mouchoir à ma petite brune préférée. Elle est toujours très émotive, je trouve ça très touchant. Puis mon ami se met à le taquiner, alors forcement, je rentre dans son jeu. Et nous voilà repartis dans un autre morceau. Ce morceau est déjà un peu plus pêchus, et me donne envie de bouger en rythmes, je défie donc mon ami du regard comme pour l'inviter à danser pour rigoler. Il me suit bien vite et je suis presque jaloux des talents de danseur de mon ami, il se débrouille bien mieux que moi avec mes deux pieds gauches. Je bouge un peu comme je peux tout en faisant attention aux fausses notes et à ne pas tomber comme une merde.
Toute fois, je repose très vite mon instrument, accourant près de Jelly qui renifle un peu plus fort dans le canapé. Je m’accroupis face à elle pour chercher ce qui ne va pas, cherchant à chasser ses larmes de ses beaux yeux bleus... Je finis par m'agenouiller devant elle et la serrer dans mes bras. Je déteste la voir pleurer... j'ai toujours peur que ça soit ma faute... c'est ridicule je sais, je ne suis pas le centre du monde, mais je m'en voudrais à en crever si je devais être la cause de la fêlure dans son sourire. Elle s'excuse dans mes bras, je sais que seul moi l'entend... Je lui réponds tout près de son oreille.
- Ne t'excuse pas d'être émotive, jamais. Je serai toujours là pour te consoler en cas de besoin, tu sais.
Notre ami détend la situation en balançant qu'on va réellement m’interdire le violon. La brunette se décolle de mes bras, signant pour nous d'une main pendant qu'elle essuie ses yeux encore humides. Elle en rajoute une couche en plus ! Je m’assois sur mes pieds, toujours à genoux au sol et je croise mes bras sur mon torse d'un geste boudeur, les défiant tous les deux du regard. Je finis par rire un peu et leur signe
- Je vous vois, hein... et je le prends très mal ! Mais oui Zepp a raison, plus de violon pour aujourd'hui. On verra plus tard.
Jelly plante son regard dans le mien, enfin, j'avais qu'une peur, c'était qu'elle finisse par me fuir, alors je suis réellement soulagée de voir que tout semble reprendre son cours normal. Je lui souris tendrement quand elle m'annonce qu'elle a aimé ma démonstration et qu'il faut qu'on arrête les ascenseurs émotionnels aujourd'hui. Zepp se lève pour aller lui chercher un soda à sa demande, et moi je ne bouge pas, me noie dans ses yeux.La mâchoire un peu crispée en repassant dans ma tête tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Elle a raison, c'est bien ça le pire, bien trop d'émotions en très peu de temps... mon cœur va finir par me lâcher. Pourquoi est-ce qu'il faut toujours qu'on se fasse interrompre... quand je pense qu'on se serait embrassé à cette heure si zepp n'avait pas débarqué... J'en ai tellement rêvé que je pense que j'aurais bien du mal à réaliser ce qu'il se passerait si je pouvais réellement coller mes lèvres sur les siennes...
Zepp me sort de ma contemplation en nous proposant d'aller prendre l'air. Mec, je t'aime, je me lève et me roule rapidement une cigarette avec le tabac qui est dans ma poche. Alors que j'allais suivre mes amis, Astoria semble me retenir quelques secondes, en plaçant de nouveau sa main sur mon bras. Ses yeux me transpercent tandis que ses mots m'atteignent en plein cœur. Mon cerveau carbure à toute vitesse cherchant à quoi elle fait référence pendant quelque dixième de seconde... Merde, un carton... un carton d'invitation ! Elle y avait fait référence pendant nos échanges de messages l'autre jour... J'ai planté, merde ! Réagit Jim, putain !
Sa main glisse le long de mon bras alors qu'elle se dirige vers la sortie du garage pour rejoindre Zeppelin. J'attrape sa main dans la mienne alors qu'elle allait rompre ce contact pour de bon. Non, ne part pas, Jelly. Elle reste dos à moi comme si elle n'osait pas me regarder, ce qui me fait sourire de plus belle... je m'approche d'elle et dégage des cheveux de son oreille pour lui parler tout bas.
- Et l'invitation a bien été reçue... merci, Jelly
Je laisse glisser ma main le long de son dos, doucement, puis la laisse remonter jusqu'à ses cheveux... je ne sais pas pourquoi, mais j'adore ce contact. Je me rapproche encore un peu d'elle, me plaçant sur son côté, effleurant sa mâchoire de mon autre main, comme pour demander la permission de l'embrasser. Ce très court instant semble être extrêmement long et je pense mourir de stress dans l'attente d'un geste de sa part. Geste qui n'arrivera pas ce soir. Deux autres voix se font entendre à l’extérieur... Maia et Hélios qui viennent d'arriver. Je lâche un « putain » légèrement sonore et recule un peu, une fois de plus. Jelly se dirige vers la sortie et une fois qu'elle est hors de mon champ de vision je prends ma tête dans mes mains... J'éclate de rire tout seul, tant la situation frôle le ridicule.
- Nan, mais on est maudit à ce niveau-là...
J'ai compris le karma... j'ai compris... ce n'est pas pour ce soir... ce n'est pas faute d'avoir provoqué la chance cette fois-ci... Je sors à mon tour et salue mes deux autres amis tout allumant ma cigarette. Maia a ramener des grillades, je vais pouvoir aller allumer le barbecue dans ce cas.
Sujet: Re: For every step that I take, I take two steps back ¤ ft. Jim Jeu 28 Sep 2023 - 23:14
Us SWSclickJim & Astoria xxx« For every step that I take, I take two steps back » Il se passe bien trop de choses ce soir et je ne suis pas sûre de tenir toute une soirée auprès de Jim si ça continue ! Rien que le fait de le voir jouer de la guitare me met dans un état d'excitation incroyable ! Il est plus qu'attirant dans cette position de rockstar et je ne peux que me souvenir à chaque fois de ce qui m'a fait le plus craquer au premier abord... Son image de bad boy était tout à fait à mon goût et je m'étais forgé cette image que devait avoir un homme dans ma vie. Mon premier copain avait été le gars le plus cool et rebelle de ma classe, pas bien futé mais entendre mes copines me dire que j'avais de la chance qu'il s'intéresse à moi m'avait donné la confiance. Je crois que par la suite, j'ai oscillé entre les gentils gendres idéaux de la chorale et les types chelou à tendance gothiques du bahut... Et je préférais largement cette deuxième catégorie, parce qu'en fait, j'ai toujours eu un faible pour le danger que ça représentait... On va s'étonner que je fasse parti d'un gang après ça ! Repousser les limites était un sport que je pratiquais...
Et puis, avec la culture musicale apportée par Achilles, j'avais baigné dans ce monde rock-métal où tout le monde arbore de nombreux tatouages, où les mecs se maquillent et dans tout ça, Jim était l'exemple le plus parlant de tentation en ce monde... Mes hormones ne s'étaient jamais remises depuis les premières fois où je l'avais vu et j'avais neuf ans à l'époque ! Plus il avançait dans l'âge et lus il me faisait péter les plombs ! Si on ajoute à son apparence le fait qu'il soit un homme doux, attentionné, drôle et câlin, j'avais gagné le gros lot ! Enfin... Faudrait-il encore que je puisse vraiment gagner son cœur pour ça... Pour le moment, j'en étais encore au stade de la confusion totale, entre rires et flirts constants qui ne m'aidait pas depuis le début de l'été... je pense que nous avons avancé et que nos échanges sont de plus en plus intenses, plus profonds et il réalise enfin l'attachement que j'ai pour lui...
Les mots et les actes du géant me font fond à chaque fois, mettant mon cerveau en error404 la plupart du temps, oui, mais c'était au moins un message clair ! Ne pas le comprendre serait trop gros... Peut-être que nous cherchions ce fameux moment charnière, le timing parfait pour se retrouver seuls et discuter de tout ça, pour comprendre et agir en conséquence... J'en rêvais mais rien ne semblait tourner en notre faveur... Déjà ce début de soirée après mon altercation, où Heliso était entré au pire moment, je crois... Après, voilà que le guitariste me fait une journée de messages digne des plus accrocs des collégiens à leurs portables ! Là je remercie mon jumeau d'avoir été là pour ne pas agresser Jim lors de son passage express. Mais là....
Là, c'est Zeppelin qui nous interrompt alors que je me sentais prête à faire un pas en avant. Les mots de mon beau tatoué sur sa guitare, sa façon de me coller à la portière de son van, il fallait que j'initie quelque chose pour ne pas passer pour une idiote et au moment où je trouve une ouverture, posant ma main sur son bras, il faut qu'un intrus arrive et fasse éclater notre bulle. Note à moi-même, fermer ces putains de portes à clés en la laissant dans la serrure ! Bon, une fois que la tension est retombée, je ne peux qu'être soulagé que ce soit celui que je considère comme un de mes meilleurs amis qui soit présent, parce qu'il sait me réconforter. Sa façon de s'incruster apaise l'atmosphère qu'il doit sentir lourde, surtout quand on voit nos gueules à Jim et moi ! Je n'en mène pas large mais cette petite discussion sur les talents de violonistes de Jim me fait du bien. Je lui avoue ne jamais avoir pensé une seconde qu'il était celui qui enregistrait ces pistes et je le vois s'offusquer de mes paroles. Ça ne lui va pas aussi bien qu'à Ache de jouer les drama queen, mais c'est très drôle à voir et nous sommes deux à se moquer de lui. « La délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, ouais ! » lance Zepp et je me mets à rire franchement, ce qui a le don d'accentuer la – fausse – colère de Jim qui veut me détrôner de ma place de fan numéro un. « Hey ! Nan ! Ça t'as pas le droit ! » le menaçais-je, le pointant du doigt à la fin de ma phrase, l'air vraiment outré. « Fallait pas cacher des trucs, hein. On l'a dit... alors pour rétablir cette confusion, il faut que je te vois de mes yeux jouer. » Je lui souris fièrement à présent que j'ai fais mon petit, je crois même que Zepp y a crut une seconde que je puisse râler pour de vrai. J'adore faire ça, mettre les gens le cul entre deux chaises. Je ferais mieux de pas trop rire moi, parce que je vais mal finir... « Aller, Jimmy, pour notre fan numéro un, t'es obligé ! Surtout si tu veux qu'elle reste ta fans préférée. » On lui sert nos plus beaux sourires pour se faire pardonner d'avoir rit et ça marche puisqu'il quitte la pièce.
Je souris un peu moins une fois qu'il entame son premier morceau, les mélodies qu'il entremêle me frappant en plein cœur à mesure que je les reconnais. C'est tellement beau... Comment avais-je pu douter une seule seconde de Jim... Son visage était concentré comme jamais, ses doigts bougeaient sur les cordes et j'observais jusqu'à son bras qui oscillait en rythme. Son look détonnait complètement avec la musique qu'il jouait et pourtant, il fallait admettre que l'ensemble était parfaitement naturel... Découvrir cette nouvelle facette ce sa personnalité mettait mon cœur à rude épreuve et heureusement que Zeppelin me tendit une boîte de mouchoirs. J'aurais adoré que le tatoué continue son morceau indéfiniment, rêvant de l'enregistrer pour m'endormir le soir...
Pour mon plus grand plaisir – et aussi mon plus beau craquage – il entame un second morceau, sous les provocations de son colocataire qui détend une fois de plus l'atmosphère. Je sais qu'il sait... Il ne doute pas un seul instant de ce qui me travers l'esprit, mes yeux sont bien trop expressifs à cet instant et brillent plus que jamais face à cet être exceptionnel. Je me retrouve en larmes pour de bon, coupant court à toute musique pour ce soir alors que on géant se précipite sur moi, suivant quelques secondes après par Zepp. Mes bras sont crispés autour de la nuque de Jim et je m'excuse. Je me sens bête de pleurer comme ça, de les inquiéter alors que ce que j'avais envie de dire c'était que le violon était magnifique, que lui était paraît, que je l'aimais et voulais qu'on échange nos bonbons orange et violet pour le restant de mes jours... C'était vraiment pas sorti comme ça et la petite voix dans un coin de ma tête me facepalm bien fort pour me faire bouger quand Jim me dit qu'il sera toujours là pour moi. Le batteur me caresse une nouvelle fois le dos après m'avoir fait un petit clin d'œil en interdisant à son ami de toucher ce violon à nouveau ce soir. Ce que je peux aimer Zepp je vous jure...
Nos rires éclatent face aux paroles de notre grand maladroit et j'ai l'impression de retrouver ma complicité d'enfant avec les deux, profitant d'une bonne gorgée de ce soda que me tend le disquaire. Il est temps d'en finir avec le garage et de rejoindre le jardin, afin de commencer notre deuxième partie de soirée. Normalement, nous devions dîner tous ensemble, avec Maia et Helios qui ne devaient plus être loin maintenant. J'en avais presque oublié cette idée de barbecue, mon estomac était de toute façon bien trop noué pour ça...
J'emboîte le pas de mon meilleur ami, passant tout près de Jim, le retenant une seconde sans que l'on puisse nous entendre. Il faut que je lui dise que ce n'est que partie remise, que je suis là et ne fuirais pas. Non, je n'irais plus nulle part, mon cœur était entre ses mains, à lui de le garder ou de le balancer, mais il ne m'appartenait plus désormais et je me fichais bien des conséquences... Je commence à m'éloigner lorsque je sens sa main enfermée la mienne, mon souffle se coupant instantanément. Je tente de toutes mes forces de ne pas trembler, me rappelant de respirer aussi calmement que possible. Tant que je ne le regardais pas, je serais sauve ! C'était sans compter sur mon géant qui passe ses doigts dans mes cheveux pour dégager mon visage rosit par l'émotion. Il me souffle sa réponse presque collée à mon oreille et je sens ses mains sur moi. Bordel ! Je ne retiens même plus le frisson qui me parcours tout le corps à mesure que ses doigts remontent jusqu'à ma nuque, plongeant mon regard dans le sien quand il effleure ma joue. Respire Astoria ! Je vis comme dans un film, au ralenti, et tout se fait noir autour de lui. Pourquoi est-ce que je me retrouve figée comme ça chaque fois qu'il me regarde !? J'ai envie de me baffer de ne pas pouvoir bouger, comme si j'étais paralysée à l'idée qu'une créature prenne vie, créant un conflit et une frayeur en moi. Je ne peux plus fuir, je ne peux plus me cacher...
Mais c'est encore une fois une mission avortée par des voix de l'autre côté de la porte ouverte. Je serre les mâchoires en me détournant de Jim alors que je l'entends jurer. On est foutu bordel ! Je ne dis rien, je ne peux plus le regarder, pas après que le destin semble vouloir nous éloigner à tout prix ! Helios, as-tu passer un pacte avec le diable pour m'empêcher de me vautrer dans le stupre avec celui que j'aime... « Astiii, viens m'aider ! » Je ne résiste pas à l'appel de mon jumeau et disparais en reprenant ma respiration. Maia est là elle aussi et je viens l'enlacer avec entrain, me jetant presque sur elle, ce que j'aurais adoré faire avec le guitariste. Ce que j'aurais dû faire...
Je suis foutue, je suis bel et bien Ophelie, devenue folle pour un homme qu'elle ne semble pas pouvoir avoir... J'irai me noyer dans ma baignoire, juste le temps d'un bon bain glacé qui remettrait mes idées en place. J'essaie de rester positive, de sourire et de rire avec mes amis ce soir, mais je tâche de rester aussi loin que possible de l'homme qui occupe toutes mes pensées. Je ne le regarde que lorsqu'il fait autre chose, incapable d'affronter ses yeux dorés sans me mettre à hurler, à pleurer. Je ne dis pas grand-chose dans la voiture du retour, ce qui inquiète carrément mon jumeau ! Je n'ai pas beaucoup mangé, mais je me suis vengé sur la bière et maintenant j'ai mal au crâne. On se sépare pour aller passer nos pyjamas, je me démaquille et quand je retourne dans ma chambre, je trouve Helios dans mon lit. Je lui souris timidement, parce que j'ai bien compris qu'il ne me lâchera pas. Nous sommes connectés tous les deux, il ressent ma confusion et sait que je ne parviendrais pas à m'endormir ce soir. Alors je me blottis contre lui et ouvre les vannes. Je crois que c'est au bout de vingt minutes que j'ai fini par sangloter un « Je l'aime... » Il resserre son emprise sur moi et embrasser mon front pour me consoler. Il ne dit rien pour une fois, comprenant qu'aller contre mes sentiments pour Jim ne servait à rien, bien qu'il doive bouillonner de savoir ce qui a bien pu se passer ce soir pour me mettre dans cet état ce soir. Je viens de lui dire que j'aime Jim et je n'ai pas de grognement désapprobateur et j'en suis énormément reconnaissante.
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