Sujet: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 23 Oct 2023 - 22:05
❖ I hate myself for the things I've done So hopeless feeling so down again, down again. It's breaking me down again, down again, Take what's left, take me away ❖
❦ I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ❦
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Dernière édition par Zeppelin Newell le Ven 27 Oct 2023 - 19:45, édité 1 fois
Mort, Suicide, Dépression, Évocation de drogues, Crise de manque
La nuit est longue, agitée. Je me suis déjà réveillé trois fois en à peine deux heures, et c'est impossible pour moi de trouver le sommeil de nouveau.. Alors je fais ce que je fais à chaque fois que l'insomnie me prend, je me vide la tête sur ma guitare, à m'en faire saigner les doigts. J'allume mon ampli, branche un casque dessus, ce qui est stupide vu que mon colocataire est sourd, mais ça me donne l'impression de ne déranger personne et je joue... je ne sais pas depuis combien de temps, je ne sais même pas ce que je suis en train de jouer à vrai dire... je crois reconnaître quelque passage de ce morceau que j'ai composé quand ma mère est morte, il y a quatre ans et que je n'ai jamais osé faire écouter à qui que ce soit...
Incapable de me concentrer pleinement je laisse mon esprit vagabonder là où il le voudra... chez Heath, qui me manque bien plus que je ne veux bien l'admettre devant mes amis, gardant la face pour ne pas craquer devant eux, ils en souffrent tout autant, je ne veux pas leur ajouter ma peine en plus. Je sais que Zepp s'en veut tout autant que moi de ne pas avoir réussi à le sortir de là... de ne pas avoir su trouver les mots, de ne pas avoir été là pendant cette soirée-là... j'ai bien appris avec le temps qu'on n'y peut rien, et que s'en vouloir ne sert absolument à rien si ce n'est à se rendre malade de culpabilité. J'aurais aimé avoir eu l'idée d'aller chez Heath, tout comme j'aurais aimé m'être forcé à rentrer chez moi ce 11 janvier il y a 4 ans pour empêcher ma mère d'en finir avec la vie...
Ces images ne quittent jamais ma tête bien longtemps, je la revois encore, sur le carrelage de la salle de bains, dans une mare de sang à moitié sec, livide et froide... Mes cauchemars repassent ce moment s’enchaînent très souvent quand je ne vais pas très bien. Et en ce moment, je ne vais pas bien du tout. Mon ami, mon frère, est mort d'une overdose il y a à peine plus d'un mois, mon autre frère tente de se sevrer, tout seul cet idiot, et il a besoin d'aide même s'il n'ose pas en demander, un peu trop fier pour en parler sans doute. Je le pousse depuis des semaines, depuis qu'il a évoqué l'idée de partir en désintox en fait, je tente de lui donner la petite impulsion qui l'aidera à aller se soigner, pour qu'il nous revienne en pleine forme.
Très égoïstement, je n'ai pas envie qu'il parte. Je voudrais qu'il reste avec moi, qu'il ne me laisse pas seul ici et je me hais de penser comme ça. Je sais bien qu'il en a besoin, c'est vital pour lui à ce niveau-là, et il ne m'abandonne pas, loin de la même... mais une part de moi n'a qu'une peur, c'est que lui non plus ne revienne pas. Mes insécurités parlent pour moi dans ses moments là, cette peur de l'abandon qui me prend au ventre, jouant à la corde à sauter avec mes intestins, je tente de les faire taire d'un revers de main. Zepp ira mieux, il rentrera, et on pourra continuer à avancer tous ensemble, presque comme avant. Je sais qu'on y arrivera, alors c'est à moi d'être fort sur ce coup-là, me battre contre cette dépression dont je crois voir le signe de main familier au loin, de soutenir mon ami du mieux que je le peux et de tenir le coup, seul dans cette grande maison. Je peux y arriver... il faut que je me rentre cette idée dans le crâne. T'es plus fort que ça, Jim, merde !
Je décale légèrement mon casque de mon oreille, j'ai l'impression d'entendre du bruit à côté comme des mouvements forts, ou de légers coups dans les murs. Zeppelin est agité lui aussi. Je n'ose pas aller le voir, peut être que je devrais, mais peut être qu'il dort, et je m'en voudrais de le réveiller. Un hurlement qui retentit. Ok, il ne dort pas. J’éteins rapidement mon ampli et laisse ma guitare sur mon lit, sortant en trombe de ma chambre pour rejoindre la sienne. J'entre en courant dans sa chambre, sentant la détresse de mon ami face à moi. Les rayons clairs de la lune me laissent entrevoir Zepp, assis dans son lit, tremblant de toute part, en sueur... le voir dans cet état me fend le cœur. Je sais qu'il a peur de ce qui va se passer dans quelques heures, mais les crises de manque n'aident pas à se calmer.
Je m'approche de son lit, tentant de rester le plus calme possible face à sa détresse. Je m'assois près de lui, sentant ses mains m'agripper le bras de toute sa force, je glisse une de mes mains contre sa joue, pour le regarder dans les yeux, lui faire comprendre que tout va bien, que je suis là, tout en cherchant l'interrupteur de l'autre. Il ne respire plus, merde. Une fois la lumière allumée je signe, sans quitter ses yeux du regard.
- Calme-toi Zepp, tout va bien, respire. Je suis là, tout va bien se passer je te le promets.
Je prends une très grande inspiration, collant la main de mon frère contre ma poitrine pour lui montrer comment faire pour se calmer, il se met à m'imiter. Je bloque ma respiration quelques secondes avant de souffler lentement, et de recommencer.
Mon ami semble se calmer petit à petit. Je le prends dans mes bras, le serrant aussi fort que je le peux sans pour autant l'étouffer. Ces tremblements semblent s'adoucir un peu, je frotte un peu son dos et lui fais un bisou sur la tempe, avant de le libérer. Je reste néanmoins très inquiet pour mon frère.
- Est-ce que ça va aller ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Tu veux boire quelque chose ? Aller prendre l'air ?
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Ven 27 Oct 2023 - 21:32
❖ I hate myself for the things I've done So hopeless feeling so down again, down again. It's breaking me down again, down again, Take what's left, take me away ❖
❦ I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ❦
Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu le rouquin aussi mal en point, et je ne parle pas ses crises de manque. Elles sont assez régulières et même s'il essaie de les cacher du mieux qu'il peut, il n'y arrive pas toujours, il faut dire que j'ai toujours un œil sur lui, prêt à intervenir s'il le faut. Donc bien évidemment que je ne reste pas très loin de lui, prenant soin de lui dès qu'il demande un peu d'aide, ce qui est rare. Je ne peux pas m'empêcher de me faire du souci pour lui, même si j'essaie de ne pas trop en faire, je sais qu'il ne veut pas se reposer sur moi, et pourtant, je suis là pour lui, tout comme il est là pour moi.
Pour passer ses nerfs, la musique est un bon stimulant, nous passons donc certaines soirées dans le garage ou il peut plus aisément passer faire le vide... Ceci dit, c'est dangereux pour sa batterie. Je ne compte plus le nombre de peaux que j'ai dû commander pour la réparer, il s’énerve tellement dessus qu'il perce les caisses à chaque fois. Je travaille actuellement dans un petit magasin de musique en dehors de la ville, c'est une chance, je peux commander un gros lot de peau et avoir un rabais dessus, mais mon bosse va finir par croire qu'on les mange à force !
Ce soir, ce n'est pas juste du manque... Non, là ce qui se joue est plus complexe. Je reconnais les tremblements qui l'animent, pour les avoir vus maintes fois ces derniers mois, ceux qui le font s’éveiller en sueur, son corps hurlant pour avoir sa dose, mais la panique dans ses yeux à ce moment-là relève bien plus de la crise de panique que du manque. Je n'ai rien sous la main pour lui montrer qu'il respire... on va devoir improviser.
Je ne perds pas plus de temps et me précipite à ses côtés, faisant de mon mieux pour l'aider à respirer. Il agrippe avec force à mes bras, tremblant de tout son corps. Une fois la lumière allumée, mes signes se veulent réconfortants, je tente de le rassurer, de lui dire que tout ira bien, mais je vois bien dans ses yeux que la panique est plus forte que lui. Alors une main posée sur sa joue pour fixer son regard dans le mien et l'autre bloquant la sienne sur ma poitrine, je lui impose mon rythme de respiration, comptant sur mon calme apparent pour le forcer à se concentrer sur moi. C'est bien, il se met à m'imiter, et au bout de quelques minutes, le sens se calmer. Ses mains se relâchent un peu sur moi et ses yeux semblent enfin se fixer.
Je finis par le prendre dans mes bras, trop heureux qu'il aille mieux, même si je sais bien que dans le fond, c'est encore bien trop tôt pour crier victoire. Je le sers fortement contre moi, une main frottant son dos pour lui faire comprendre que je suis là. Je le serai toujours. Nous sommes restés un bon moment comme ça, sans un mot, de toute façon, nous n'en avons pas besoin. Cette étreinte, nous a fait du bien, à moi autant qu'à lui. Ses tremblements se calment, alors je me détache un peu de ses bras, lui demandant s'il se sent mieux, et si je peux l'aider pour quelque chose. Je me lève du lit et ouvre la voie pour aller dans le salon quand il me dit ne pas vouloir rester dans sa chambre.
- Allez vient, je vais nous faire du thé, ça nous fera du bien.
Une fois arrivé en bas, Zepp s’installe dans le canapé pendant que je vais faire chauffer de l'eau et que je ramène de quoi nous faire deux boissons bien sucrées, on en a besoin cette nuit je pense. Alors que je reviens au salon avec l'eau, mon fer me signe quelques mots auquel je réponds très vite.
- Ouai, la maison va être vide sans toi... mais non, tu ne me laisses pas ! Je ne peux pas te laisser penser ça, tu vas simplement aller prendre soin de toi, et c'est tout ce qui compte.
Je lui souris, je suis sincère. Je voudrais le rassurer, mais je n'aime pas mentir, et je sais que ça va être compliqué pour moi le temps où il sera absent, mais tant pis, il est hors de question qu'il reste ici, ça serait encore pire pour tout le monde et surtout pour lui. Je marque une courte pause dans les gestes, prenant le temps de peser mes mots pour la suite.
- Je vais être honnête... je n'ai pas envie que tu t'en ailles moi non plus... mais là, tout de suite, on s'en fout de moi. Ce qui compte, c'est que tu ailles mieux, que tu reviennes ici en pleine forme avec tous les jeux de mots pourris du monde en stock. Nous rions un peu puis je reprends, un peu plus sérieux. Ça ne va pas être facile de me retrouver tout seul ici, c'est clair, mais je vais tenir le coup OK. Je te promets de faire attention à ne pas foutre le feu à la braque et que tu retrouveras tout en ordre quand tu reviendras, alors en attendant concentre toi sur toi, je sais que tu peux le faire !
On est resté là quelques minutes, à regarder par la baie vitrée sans plus rien dire, admirant le monde extérieur. La lune est vraiment belle ce soir, j'en viens presque à être content qu'on n'ait pas réussi à dormir ce soir, nous laissant une dernière nuit à discuter avant le départ de mon batteur favori. Mon frère me sort de mes pensées m'invitant à sortir avec lui pour aller fumer. Lui, il ne fume pas non, et il est hors de question que je le laisse toucher à ça, il a déjà bien assez à gérer avec ses propres addictions.
- Bah bravo, voilà que tu m'incites à entretenir mon cancer maintenant.
Avec un sourire un peu moqueur sur le visage, je vais chercher mon hoodie qui est dans l'entrée et sort mon tabac à rouler de la poche ventrale. Puis je suis mon colocataire sur la terrasse. Je m'assois dans le canapé, repliant mes jambes en tailleur pour pivoter face à mon ami et me roule ma clope que j'allume bien vite. On reste là encore un petit moment, notre thé bien chaud dans la main. Je prends quelques gorgées, pose ma tasse sur la table basse et signe de ma main libre. Je tente un trait d'humour pour rassurer Zeppelin, après tout, c'est un peu ma signature.
- Il faut voir le bon côté des choses, je vais enfin pouvoir retrouver un vrai cycle de sommeil puisque tu n'iras pas massacrer cette pauvre batterie juste en dessous de ma chambre.
Il me regarde faussement outré et me tape le bras doucement avant de faire semblant de bouder. Je lui donne un petit coup d'épaule tout en faisant attention à ne pas l'enfumer, même s'il est habitué à l'odeur de la cigarette vu qu'il m'accompagne très régulièrement, il n'a pas forcément envie d'en respirer à pleins poumons.
- Ça va aller hein, tu le sais ? On va se serrer les coudes, et on va s'en sortir, tous ensemble comme toujours. Heath nous manque terriblement, à tous, mais c'est pour lui qu'on va se battre et qu'on va finir par dominer le monde. Et ce plan machiavélique commence par te sortir de ta dépendance, alors tu vas aller lui botter le cul fissa et on organisera une méga teuf à ton retour.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 15 Avr 2024 - 17:45
❖ I hate myself for the things I've done So hopeless feeling so down again, down again. It's breaking me down again, down again, Take what's left, take me away ❖
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Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Mer 17 Avr 2024 - 23:40
{Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me. feat. @Zeppelin Newell
Quelques rires résonnent dans la maison à l'évocation de nos sempiternels jeux de mots et blagues pourries. C'est peut-être ce qui va le plus me manquer pendant ces semaines où il ne sera pas ici avec moi. L'humour, c'est mon premier moyen de défense, c'est ce qui m'aide à tenir le coup quand je me laisse submerger... Je crois que je n'ai jamais utilisé autant d'autodérision que quand j'ai commencé à me relever doucement du décès de ma mère. Une fois l'étape de la loque humaine dépassée, ça m'aura pris quelques semaines, j'ai doucement commencé à sortir de cette chambre gentiment prêtée par la famille de Zepp pour venir faire le mariol devant les plus jeunes. Ça m'a énormément aidé à penser à autre chose et à garder la tête hors de l'eau.
Aujourd'hui encore ça m'aide, ça nous aide en-fait, puisque me voir faire le con arrive à arracher un sourire à mes proches, alors même si ce n'est pas facile, je continuerai. Je veux prendre soin de Zepp, il en a besoin, et même si je n'ai pas les clefs pour l'aider à se sevrer complètement, je peux toujours lui apporter mon soutien en attendant. Dans quelques heures ce moment sera arrivé, et il partira pour revenir bien plus fort, à moi d'assurer de mon côté pour que tout soit comme avant quand il reviendra.
Alors je le rassure comme je le peux, lui exprime mon inquiétude quant à son absence à mes côtés, mais lui promet de réussir à gérer, tout comme lui réussira à surpasser cette addiction qui le déchire. Je continue en promettant de ne pas tout cramer pour qu'il ait toujours un toit sous lequel vivre quand il reviendra. Il saisit l'occasion de se moquer un peu de ma maladresse, revenir vite pour sauver les autres de ma pyromanie.
- Ro tout ça parce qu'une fois, une seule, j'ai foutu le feu à une casserole... je sais même pas comment j'ai pu faire en plus... je ris avec mon ami, en continuant de signer. Mais promis, je ferai le plus attention du monde. Et puis je sais bien que je ne serai pas vraiment seul, je ne serai pas sans voir les gars après tout, et puis je compte bien te faire une visio dès que tu en auras l'occasion et passer te voir quand tu te sentiras prêt à avoir de la visite. Ouais je suis certain que ça va passer vite, alors ne t'inquiète pas pour moi d'accord. Concentre-toi sur ton rétablissement.
Je lui fais confiance, il va réussir a s'en sortir, même s'il n'arrive pas forcément a le voir, il est fort, bien plus que n'importe lequel d'entre nous je pense. C'est n'est qu'une question de temps avant qu'il ne rentre à la maison et qu'on continue de se reconstruire tous ensemble. Notre conversation dérive vers quelque chose de plus léger quand je vais chercher de quoi me rouler un clope. Il a pas tort le rouquin, ça va me faire du bien. Et j'éclate de rire en lisant ses signes sur le réveil qui m'aurait le moins dérangé...
- Là-dessus t'as pas tort, j'aurais largement préféré me faire réveiller par un joli petit cul contre moi... mais comme le tien n'est pas mal non plus on va dire que je te pardonne.
Je lui sers un clin d'œil en ouvrant la porte et ris quand nous sortons tous les deux dans le jardin. Rapidement j'allume ma cigarette et tire une longue taffe dessus, me détendant instantanément quand la nicotine atteint mon système nerveux. J'ai quand même envie de rassurer mon ami, il ne m'a pas réveillé, il serait capable de s'en vouloir.
- M'enfin ce n'est rien hein, pour tout te dire, je ne dormais pas, j’étais sur ma guitare, une envie de jouer un peu, et comme je n'arrivais pas à pioncer, autant être productif non ?
Il écoute ce que je dis et je continue à essayer de détendre l'ambiance. J'ajoute donc une pitrerie sur le fait que je pourrais retrouver un vrai sommeil parce qu'au moins je ne l'entendrai plus taper comme un bourrin sur cette pauvre batterie. Sa répartie me fait sourire, et je ne peux que rendre les armes. C'est vrai que j'ai plus ou moins imposé mon choix sur cette chambre la... mais j'ai mes raisons hein. C'est la pièce la plus fraîche de la maison, et moi je meurs toujours de chaud, alors c'est parfait pour moi, et puis... c'est moi qui vais le plus souvent dans le garage la nuit.
- Ha, mais je ne regrette absolument pas mon choix, je te rappelle que c'est moi l'insomniaque ici ! Il valait mieux que ce soit moi plutôt que toi ou notre futur coloc... imagine si on ramasse quelqu'un qui ne kiffe pas notre musique... heureusement qu'il ou elle aura la chambre la plus éloignée.
Il boit son thé en levant son petit doigt et je l'imite joyeusement et nous restons là, à rire et nous remémorer le passé quelque temps. Puis je vois que son regard s'assombrit... je sens bien qu'il n'est pas si à l'aise qu'il voudrait le faire croire, alors je redeviens tout aussi sérieux que lui pour l'encourager, lui dire que tout va bien se passer, qu'on sera toujours là quoi qu'il arrive. Il faut qu'il le comprenne, il est entouré de tout un tas de gens qui l'aiment et qui le soutiennent à cent pourcents. Je ne suis pas certain de l'effet de mon discours alors je tente de le motiver en lui promenant une belle fête pour son retour à la maison. C'est sa réponse qui me brise le cœur.
- Dis pas ça Zepp, c'est pas vrai, t'as rien foutu en l'air et tu vas y arriver ! On est tous avec toi d'accord, tous ! Ne pense pas ça, ils ne te détestent pas, loin de là.
Sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit je le prends dans mes bras une nouvelle fois. Une étreinte de quelques instants pour lui faire comprendre que quoi qu'il arrive, je suis là. Je finis par me défaire de ses bras et me roule une autre cigarette que j'allume dans la foulée. Il va me falloir au moins ça, je pense.
- Tu sais... je pense qu'il faut juste laisser le temps à Achilles de digérer ce qui s'est passé... Ce n'est pas évident à intérioriser de perdre un proche, je n'ose même pas imaginer la douleur de perdre celui qu'on aime... mais je sais ce que ça fait que de se trouver face un corps sans vie... rappelle-toi, les premières semaines moi non plus je ne parlais à personne, je refusais de sortir de mon lit, je ne voulais même pas manger, encore moins voir du monde... alors laisse lui le temps.
J'inspire quelques fois à travers mon tabac, chassant les quelques images qui viennent nouveau parasiter mon cerveau alors que je voudrais les voir disparaître pour de bon. Puis je reprends.
- Il ne t'en veut pas Zeppelin, parce que tu n'y es pour rien. Je peux même te dire que c'est à lui-même qu'il en veut le plus. Kim passe pas mal de temps avec lui, et j'ai des nouvelles par sa mère ou les jumeaux... il refuse de voir qui que ce soit. Ce n'est pas contre toi... il a juste besoin de temps pour faire son deuil. Ne te flagelle pas pour ça, tu n'y es vraiment pour rien. Et évidemment qu'il sera là pour ton retour, parce que même si le décès de Heath planera toujours quelque part au-dessus de nous, il sera heureux de te voir de retour, plus fort qu'avant. On le sera tous !
Je suis le plus sincère du monde, plantant mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que je ne dis pas ça à la légère. Achilles à un sacré caractère, et peu importe ce qu'il a pu dire ou faire, je le connais suffisamment pour savoir que ses mots dépassent largement sa pensée sous le coup d'une émotion forte et qu'il finit toujours par se sentir mal d'avoir causé des soucis à ses proches. C'est un petit con, mais pas un mauvais bougre. C'est un mec bien. Je refuse de croire qu'à tête reposée il puisse en vouloir à Zepp. C'est impossible.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 22 Avr 2024 - 17:13
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