Sujet: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 23 Oct 2023 - 22:05
❖ I hate myself for the things I've done So hopeless feeling so down again, down again. It's breaking me down again, down again, Take what's left, take me away ❖
❦ I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ❦
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Dernière édition par Zeppelin Newell le Ven 27 Oct 2023 - 19:45, édité 1 fois
Mort, Suicide, Dépression, Évocation de drogues, Crise de manque
La nuit est longue, agitée. Je me suis déjà réveillé trois fois en à peine deux heures, et c'est impossible pour moi de trouver le sommeil de nouveau.. Alors je fais ce que je fais à chaque fois que l'insomnie me prend, je me vide la tête sur ma guitare, à m'en faire saigner les doigts. J'allume mon ampli, branche un casque dessus, ce qui est stupide vu que mon colocataire est sourd, mais ça me donne l'impression de ne déranger personne et je joue... je ne sais pas depuis combien de temps, je ne sais même pas ce que je suis en train de jouer à vrai dire... je crois reconnaître quelque passage de ce morceau que j'ai composé quand ma mère est morte, il y a quatre ans et que je n'ai jamais osé faire écouter à qui que ce soit...
Incapable de me concentrer pleinement je laisse mon esprit vagabonder là où il le voudra... chez Heath, qui me manque bien plus que je ne veux bien l'admettre devant mes amis, gardant la face pour ne pas craquer devant eux, ils en souffrent tout autant, je ne veux pas leur ajouter ma peine en plus. Je sais que Zepp s'en veut tout autant que moi de ne pas avoir réussi à le sortir de là... de ne pas avoir su trouver les mots, de ne pas avoir été là pendant cette soirée-là... j'ai bien appris avec le temps qu'on n'y peut rien, et que s'en vouloir ne sert absolument à rien si ce n'est à se rendre malade de culpabilité. J'aurais aimé avoir eu l'idée d'aller chez Heath, tout comme j'aurais aimé m'être forcé à rentrer chez moi ce 11 janvier il y a 4 ans pour empêcher ma mère d'en finir avec la vie...
Ces images ne quittent jamais ma tête bien longtemps, je la revois encore, sur le carrelage de la salle de bains, dans une mare de sang à moitié sec, livide et froide... Mes cauchemars repassent ce moment s’enchaînent très souvent quand je ne vais pas très bien. Et en ce moment, je ne vais pas bien du tout. Mon ami, mon frère, est mort d'une overdose il y a à peine plus d'un mois, mon autre frère tente de se sevrer, tout seul cet idiot, et il a besoin d'aide même s'il n'ose pas en demander, un peu trop fier pour en parler sans doute. Je le pousse depuis des semaines, depuis qu'il a évoqué l'idée de partir en désintox en fait, je tente de lui donner la petite impulsion qui l'aidera à aller se soigner, pour qu'il nous revienne en pleine forme.
Très égoïstement, je n'ai pas envie qu'il parte. Je voudrais qu'il reste avec moi, qu'il ne me laisse pas seul ici et je me hais de penser comme ça. Je sais bien qu'il en a besoin, c'est vital pour lui à ce niveau-là, et il ne m'abandonne pas, loin de la même... mais une part de moi n'a qu'une peur, c'est que lui non plus ne revienne pas. Mes insécurités parlent pour moi dans ses moments là, cette peur de l'abandon qui me prend au ventre, jouant à la corde à sauter avec mes intestins, je tente de les faire taire d'un revers de main. Zepp ira mieux, il rentrera, et on pourra continuer à avancer tous ensemble, presque comme avant. Je sais qu'on y arrivera, alors c'est à moi d'être fort sur ce coup-là, me battre contre cette dépression dont je crois voir le signe de main familier au loin, de soutenir mon ami du mieux que je le peux et de tenir le coup, seul dans cette grande maison. Je peux y arriver... il faut que je me rentre cette idée dans le crâne. T'es plus fort que ça, Jim, merde !
Je décale légèrement mon casque de mon oreille, j'ai l'impression d'entendre du bruit à côté comme des mouvements forts, ou de légers coups dans les murs. Zeppelin est agité lui aussi. Je n'ose pas aller le voir, peut être que je devrais, mais peut être qu'il dort, et je m'en voudrais de le réveiller. Un hurlement qui retentit. Ok, il ne dort pas. J’éteins rapidement mon ampli et laisse ma guitare sur mon lit, sortant en trombe de ma chambre pour rejoindre la sienne. J'entre en courant dans sa chambre, sentant la détresse de mon ami face à moi. Les rayons clairs de la lune me laissent entrevoir Zepp, assis dans son lit, tremblant de toute part, en sueur... le voir dans cet état me fend le cœur. Je sais qu'il a peur de ce qui va se passer dans quelques heures, mais les crises de manque n'aident pas à se calmer.
Je m'approche de son lit, tentant de rester le plus calme possible face à sa détresse. Je m'assois près de lui, sentant ses mains m'agripper le bras de toute sa force, je glisse une de mes mains contre sa joue, pour le regarder dans les yeux, lui faire comprendre que tout va bien, que je suis là, tout en cherchant l'interrupteur de l'autre. Il ne respire plus, merde. Une fois la lumière allumée je signe, sans quitter ses yeux du regard.
- Calme-toi Zepp, tout va bien, respire. Je suis là, tout va bien se passer je te le promets.
Je prends une très grande inspiration, collant la main de mon frère contre ma poitrine pour lui montrer comment faire pour se calmer, il se met à m'imiter. Je bloque ma respiration quelques secondes avant de souffler lentement, et de recommencer.
Mon ami semble se calmer petit à petit. Je le prends dans mes bras, le serrant aussi fort que je le peux sans pour autant l'étouffer. Ces tremblements semblent s'adoucir un peu, je frotte un peu son dos et lui fais un bisou sur la tempe, avant de le libérer. Je reste néanmoins très inquiet pour mon frère.
- Est-ce que ça va aller ? Je peux faire quelque chose pour toi ? Tu veux boire quelque chose ? Aller prendre l'air ?
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Ven 27 Oct 2023 - 21:32
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Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu le rouquin aussi mal en point, et je ne parle pas ses crises de manque. Elles sont assez régulières et même s'il essaie de les cacher du mieux qu'il peut, il n'y arrive pas toujours, il faut dire que j'ai toujours un œil sur lui, prêt à intervenir s'il le faut. Donc bien évidemment que je ne reste pas très loin de lui, prenant soin de lui dès qu'il demande un peu d'aide, ce qui est rare. Je ne peux pas m'empêcher de me faire du souci pour lui, même si j'essaie de ne pas trop en faire, je sais qu'il ne veut pas se reposer sur moi, et pourtant, je suis là pour lui, tout comme il est là pour moi.
Pour passer ses nerfs, la musique est un bon stimulant, nous passons donc certaines soirées dans le garage ou il peut plus aisément passer faire le vide... Ceci dit, c'est dangereux pour sa batterie. Je ne compte plus le nombre de peaux que j'ai dû commander pour la réparer, il s’énerve tellement dessus qu'il perce les caisses à chaque fois. Je travaille actuellement dans un petit magasin de musique en dehors de la ville, c'est une chance, je peux commander un gros lot de peau et avoir un rabais dessus, mais mon bosse va finir par croire qu'on les mange à force !
Ce soir, ce n'est pas juste du manque... Non, là ce qui se joue est plus complexe. Je reconnais les tremblements qui l'animent, pour les avoir vus maintes fois ces derniers mois, ceux qui le font s’éveiller en sueur, son corps hurlant pour avoir sa dose, mais la panique dans ses yeux à ce moment-là relève bien plus de la crise de panique que du manque. Je n'ai rien sous la main pour lui montrer qu'il respire... on va devoir improviser.
Je ne perds pas plus de temps et me précipite à ses côtés, faisant de mon mieux pour l'aider à respirer. Il agrippe avec force à mes bras, tremblant de tout son corps. Une fois la lumière allumée, mes signes se veulent réconfortants, je tente de le rassurer, de lui dire que tout ira bien, mais je vois bien dans ses yeux que la panique est plus forte que lui. Alors une main posée sur sa joue pour fixer son regard dans le mien et l'autre bloquant la sienne sur ma poitrine, je lui impose mon rythme de respiration, comptant sur mon calme apparent pour le forcer à se concentrer sur moi. C'est bien, il se met à m'imiter, et au bout de quelques minutes, le sens se calmer. Ses mains se relâchent un peu sur moi et ses yeux semblent enfin se fixer.
Je finis par le prendre dans mes bras, trop heureux qu'il aille mieux, même si je sais bien que dans le fond, c'est encore bien trop tôt pour crier victoire. Je le sers fortement contre moi, une main frottant son dos pour lui faire comprendre que je suis là. Je le serai toujours. Nous sommes restés un bon moment comme ça, sans un mot, de toute façon, nous n'en avons pas besoin. Cette étreinte, nous a fait du bien, à moi autant qu'à lui. Ses tremblements se calment, alors je me détache un peu de ses bras, lui demandant s'il se sent mieux, et si je peux l'aider pour quelque chose. Je me lève du lit et ouvre la voie pour aller dans le salon quand il me dit ne pas vouloir rester dans sa chambre.
- Allez vient, je vais nous faire du thé, ça nous fera du bien.
Une fois arrivé en bas, Zepp s’installe dans le canapé pendant que je vais faire chauffer de l'eau et que je ramène de quoi nous faire deux boissons bien sucrées, on en a besoin cette nuit je pense. Alors que je reviens au salon avec l'eau, mon fer me signe quelques mots auquel je réponds très vite.
- Ouai, la maison va être vide sans toi... mais non, tu ne me laisses pas ! Je ne peux pas te laisser penser ça, tu vas simplement aller prendre soin de toi, et c'est tout ce qui compte.
Je lui souris, je suis sincère. Je voudrais le rassurer, mais je n'aime pas mentir, et je sais que ça va être compliqué pour moi le temps où il sera absent, mais tant pis, il est hors de question qu'il reste ici, ça serait encore pire pour tout le monde et surtout pour lui. Je marque une courte pause dans les gestes, prenant le temps de peser mes mots pour la suite.
- Je vais être honnête... je n'ai pas envie que tu t'en ailles moi non plus... mais là, tout de suite, on s'en fout de moi. Ce qui compte, c'est que tu ailles mieux, que tu reviennes ici en pleine forme avec tous les jeux de mots pourris du monde en stock. Nous rions un peu puis je reprends, un peu plus sérieux. Ça ne va pas être facile de me retrouver tout seul ici, c'est clair, mais je vais tenir le coup OK. Je te promets de faire attention à ne pas foutre le feu à la braque et que tu retrouveras tout en ordre quand tu reviendras, alors en attendant concentre toi sur toi, je sais que tu peux le faire !
On est resté là quelques minutes, à regarder par la baie vitrée sans plus rien dire, admirant le monde extérieur. La lune est vraiment belle ce soir, j'en viens presque à être content qu'on n'ait pas réussi à dormir ce soir, nous laissant une dernière nuit à discuter avant le départ de mon batteur favori. Mon frère me sort de mes pensées m'invitant à sortir avec lui pour aller fumer. Lui, il ne fume pas non, et il est hors de question que je le laisse toucher à ça, il a déjà bien assez à gérer avec ses propres addictions.
- Bah bravo, voilà que tu m'incites à entretenir mon cancer maintenant.
Avec un sourire un peu moqueur sur le visage, je vais chercher mon hoodie qui est dans l'entrée et sort mon tabac à rouler de la poche ventrale. Puis je suis mon colocataire sur la terrasse. Je m'assois dans le canapé, repliant mes jambes en tailleur pour pivoter face à mon ami et me roule ma clope que j'allume bien vite. On reste là encore un petit moment, notre thé bien chaud dans la main. Je prends quelques gorgées, pose ma tasse sur la table basse et signe de ma main libre. Je tente un trait d'humour pour rassurer Zeppelin, après tout, c'est un peu ma signature.
- Il faut voir le bon côté des choses, je vais enfin pouvoir retrouver un vrai cycle de sommeil puisque tu n'iras pas massacrer cette pauvre batterie juste en dessous de ma chambre.
Il me regarde faussement outré et me tape le bras doucement avant de faire semblant de bouder. Je lui donne un petit coup d'épaule tout en faisant attention à ne pas l'enfumer, même s'il est habitué à l'odeur de la cigarette vu qu'il m'accompagne très régulièrement, il n'a pas forcément envie d'en respirer à pleins poumons.
- Ça va aller hein, tu le sais ? On va se serrer les coudes, et on va s'en sortir, tous ensemble comme toujours. Heath nous manque terriblement, à tous, mais c'est pour lui qu'on va se battre et qu'on va finir par dominer le monde. Et ce plan machiavélique commence par te sortir de ta dépendance, alors tu vas aller lui botter le cul fissa et on organisera une méga teuf à ton retour.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 15 Avr 2024 - 17:45
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Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Mer 17 Avr 2024 - 23:40
{Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me. feat. @Zeppelin Newell
Quelques rires résonnent dans la maison à l'évocation de nos sempiternels jeux de mots et blagues pourries. C'est peut-être ce qui va le plus me manquer pendant ces semaines où il ne sera pas ici avec moi. L'humour, c'est mon premier moyen de défense, c'est ce qui m'aide à tenir le coup quand je me laisse submerger... Je crois que je n'ai jamais utilisé autant d'autodérision que quand j'ai commencé à me relever doucement du décès de ma mère. Une fois l'étape de la loque humaine dépassée, ça m'aura pris quelques semaines, j'ai doucement commencé à sortir de cette chambre gentiment prêtée par la famille de Zepp pour venir faire le mariol devant les plus jeunes. Ça m'a énormément aidé à penser à autre chose et à garder la tête hors de l'eau.
Aujourd'hui encore ça m'aide, ça nous aide en-fait, puisque me voir faire le con arrive à arracher un sourire à mes proches, alors même si ce n'est pas facile, je continuerai. Je veux prendre soin de Zepp, il en a besoin, et même si je n'ai pas les clefs pour l'aider à se sevrer complètement, je peux toujours lui apporter mon soutien en attendant. Dans quelques heures ce moment sera arrivé, et il partira pour revenir bien plus fort, à moi d'assurer de mon côté pour que tout soit comme avant quand il reviendra.
Alors je le rassure comme je le peux, lui exprime mon inquiétude quant à son absence à mes côtés, mais lui promet de réussir à gérer, tout comme lui réussira à surpasser cette addiction qui le déchire. Je continue en promettant de ne pas tout cramer pour qu'il ait toujours un toit sous lequel vivre quand il reviendra. Il saisit l'occasion de se moquer un peu de ma maladresse, revenir vite pour sauver les autres de ma pyromanie.
- Ro tout ça parce qu'une fois, une seule, j'ai foutu le feu à une casserole... je sais même pas comment j'ai pu faire en plus... je ris avec mon ami, en continuant de signer. Mais promis, je ferai le plus attention du monde. Et puis je sais bien que je ne serai pas vraiment seul, je ne serai pas sans voir les gars après tout, et puis je compte bien te faire une visio dès que tu en auras l'occasion et passer te voir quand tu te sentiras prêt à avoir de la visite. Ouais je suis certain que ça va passer vite, alors ne t'inquiète pas pour moi d'accord. Concentre-toi sur ton rétablissement.
Je lui fais confiance, il va réussir a s'en sortir, même s'il n'arrive pas forcément a le voir, il est fort, bien plus que n'importe lequel d'entre nous je pense. C'est n'est qu'une question de temps avant qu'il ne rentre à la maison et qu'on continue de se reconstruire tous ensemble. Notre conversation dérive vers quelque chose de plus léger quand je vais chercher de quoi me rouler un clope. Il a pas tort le rouquin, ça va me faire du bien. Et j'éclate de rire en lisant ses signes sur le réveil qui m'aurait le moins dérangé...
- Là-dessus t'as pas tort, j'aurais largement préféré me faire réveiller par un joli petit cul contre moi... mais comme le tien n'est pas mal non plus on va dire que je te pardonne.
Je lui sers un clin d'œil en ouvrant la porte et ris quand nous sortons tous les deux dans le jardin. Rapidement j'allume ma cigarette et tire une longue taffe dessus, me détendant instantanément quand la nicotine atteint mon système nerveux. J'ai quand même envie de rassurer mon ami, il ne m'a pas réveillé, il serait capable de s'en vouloir.
- M'enfin ce n'est rien hein, pour tout te dire, je ne dormais pas, j’étais sur ma guitare, une envie de jouer un peu, et comme je n'arrivais pas à pioncer, autant être productif non ?
Il écoute ce que je dis et je continue à essayer de détendre l'ambiance. J'ajoute donc une pitrerie sur le fait que je pourrais retrouver un vrai sommeil parce qu'au moins je ne l'entendrai plus taper comme un bourrin sur cette pauvre batterie. Sa répartie me fait sourire, et je ne peux que rendre les armes. C'est vrai que j'ai plus ou moins imposé mon choix sur cette chambre la... mais j'ai mes raisons hein. C'est la pièce la plus fraîche de la maison, et moi je meurs toujours de chaud, alors c'est parfait pour moi, et puis... c'est moi qui vais le plus souvent dans le garage la nuit.
- Ha, mais je ne regrette absolument pas mon choix, je te rappelle que c'est moi l'insomniaque ici ! Il valait mieux que ce soit moi plutôt que toi ou notre futur coloc... imagine si on ramasse quelqu'un qui ne kiffe pas notre musique... heureusement qu'il ou elle aura la chambre la plus éloignée.
Il boit son thé en levant son petit doigt et je l'imite joyeusement et nous restons là, à rire et nous remémorer le passé quelque temps. Puis je vois que son regard s'assombrit... je sens bien qu'il n'est pas si à l'aise qu'il voudrait le faire croire, alors je redeviens tout aussi sérieux que lui pour l'encourager, lui dire que tout va bien se passer, qu'on sera toujours là quoi qu'il arrive. Il faut qu'il le comprenne, il est entouré de tout un tas de gens qui l'aiment et qui le soutiennent à cent pourcents. Je ne suis pas certain de l'effet de mon discours alors je tente de le motiver en lui promenant une belle fête pour son retour à la maison. C'est sa réponse qui me brise le cœur.
- Dis pas ça Zepp, c'est pas vrai, t'as rien foutu en l'air et tu vas y arriver ! On est tous avec toi d'accord, tous ! Ne pense pas ça, ils ne te détestent pas, loin de là.
Sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit je le prends dans mes bras une nouvelle fois. Une étreinte de quelques instants pour lui faire comprendre que quoi qu'il arrive, je suis là. Je finis par me défaire de ses bras et me roule une autre cigarette que j'allume dans la foulée. Il va me falloir au moins ça, je pense.
- Tu sais... je pense qu'il faut juste laisser le temps à Achilles de digérer ce qui s'est passé... Ce n'est pas évident à intérioriser de perdre un proche, je n'ose même pas imaginer la douleur de perdre celui qu'on aime... mais je sais ce que ça fait que de se trouver face un corps sans vie... rappelle-toi, les premières semaines moi non plus je ne parlais à personne, je refusais de sortir de mon lit, je ne voulais même pas manger, encore moins voir du monde... alors laisse lui le temps.
J'inspire quelques fois à travers mon tabac, chassant les quelques images qui viennent nouveau parasiter mon cerveau alors que je voudrais les voir disparaître pour de bon. Puis je reprends.
- Il ne t'en veut pas Zeppelin, parce que tu n'y es pour rien. Je peux même te dire que c'est à lui-même qu'il en veut le plus. Kim passe pas mal de temps avec lui, et j'ai des nouvelles par sa mère ou les jumeaux... il refuse de voir qui que ce soit. Ce n'est pas contre toi... il a juste besoin de temps pour faire son deuil. Ne te flagelle pas pour ça, tu n'y es vraiment pour rien. Et évidemment qu'il sera là pour ton retour, parce que même si le décès de Heath planera toujours quelque part au-dessus de nous, il sera heureux de te voir de retour, plus fort qu'avant. On le sera tous !
Je suis le plus sincère du monde, plantant mes yeux dans les siens pour lui faire comprendre que je ne dis pas ça à la légère. Achilles à un sacré caractère, et peu importe ce qu'il a pu dire ou faire, je le connais suffisamment pour savoir que ses mots dépassent largement sa pensée sous le coup d'une émotion forte et qu'il finit toujours par se sentir mal d'avoir causé des soucis à ses proches. C'est un petit con, mais pas un mauvais bougre. C'est un mec bien. Je refuse de croire qu'à tête reposée il puisse en vouloir à Zepp. C'est impossible.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Lun 22 Avr 2024 - 17:13
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Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Ven 10 Mai 2024 - 23:06
{Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me. feat. @Zeppelin Newell
On a passé un bon moment assis tous les deux sur le grand canapé de la terrasse, comme à notre habitude pendant nos soirées d'insomnie. On a parlé bien souvent de tout et surtout de rien, préférant rire et raconter des conneries que se concentrer sur le négatif. Et d'une certaine façon, c'est ce qu'on essaie de faire cette nuit encore, même si on ne va pas avoir trop le choix que d'aborder le sujet qui fait mal cette fois-ci. Même si Zepp trouve toujours le mot pour rire et dédramatiser une situation, ce soir même sa petite boutade sur le genre de réveil que j'aurais préféré et nos dérivations sur un potentiel colocataire ne suffiront pas. Non, ce qui se joue ici est bien trop important pour qu'on arrive à en rigoler.
Mon meilleur ami, mon frère, ne va pas bien. Il a besoin d'aide et cette aide, je ne peux pas la lui donner, du moins pas à cent pourcents. Bien évidemment que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour lui, que je donnerai tout ce que j'ai pour lui venir en aide, et aujourd'hui cette aide dont il a besoin , c'est celle de médecin. Je sais à quel point ça lui fait peur de partir dans ce centre, loin de tout ce qu'il connaît, un peu comme s'il se retrouvait de nouveau seul. Sauf qu'il ne le sera pas. On ne le laissera pas tomber... je ne le laisserai pas tomber. Quoi qu'il arrive nous deux, c'est à la vie, à la mort et pour rien au monde je n’abandonnerai mon frère. C'est bien pour ça que je l'ai épaulé dès qu'il m'a parlé de sa démarche, et je le soutiendrai aussi longtemps qu'il en aura besoin.
Je sais bien qu'il a une peur bleue de se retrouver seul là-bas, alors il peut compter sur moi pour faire tous les allers retours dont il aura besoin pour venir le voir et lui amener des nouvelles de tout le monde. Et si je ne peux pas aller le voir tout de suite, bah tant pis, on se contentera d'appels en visio, ils ne peuvent pas refuser ça à un sourd qui ne peut pas passer de coup de fil classique quand même ?
Notre conversation reprend finalement quand il me confie sa peur d'avoir déçu les membres du groupe. Bien évidemment je réfute totalement son idée, il n'y est pour absolument rien, au contraire lui aussi est une victime même s'il ne le voit pas de cet œil. Je continue en essayant de le rassurer concernant notre chanteur. Je sais combien Ache peut se montrer froid et distant quand quelque chose ne va pas, et autant vous dire que là, il ne va pas bien du tout. Il va lui falloir du temps et du soutien pour accepter et digérer ce qui s'est passé avec Heath.
Je ne connais que trop bien cette sensation, celle de repasser en boucle dans notre tête ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, et surtout ce qu'on n'a pas fait. Ce moment ou on comprend qu'on arrive trop tard et qu'on ne pourra rien faire, l'autre moment ou on réalise tout ce qu'on a perdu. Ce sentiment d'impuissance totale qui nous prend les tripes. Ces images qui reviennent nous hanter dès qu'on ferme les yeux comme si elles s'étaient simplement gravées dans nos rétines et les cauchemars qui ne nous quittent jamais. Tout ça, je le connais bien. Et Ache se trouve maintenant confronté à tout ça, refusant toute approche de notre part pour le moment. Et il faut qu'on respecte ça pour le moment... même si on a envie de lui prouver qu'on est là, de le soutenir, son caractère fait qu'il se renferme et a besoin de rester seul un peu plus longtemps.
Et même si on ne peut pas lui jeter la pierre, ça me fait mal de voir que Zeppelin se flagelle autant de la situation. Je sais bien que d'après son médecin, c'est son addiction qui parle, mais ça me rend dingue qu'il se fasse du mal comme ça, alors je le serre dans mes bras, parce que je n'ai pas les mots, parce que je ne sais absolument plus comment lui exprimer le fait que rien n'a changé entre nous et que rien ne changera... c'est, je pense, la meilleure façon que j'ai maintenant pour lui exprimer mon soutien. Il me rend mon étreinte avant de reprendre plus calmement, je reprends une bouffée de tabac avant de continuer notre conversation.
- Je sais à quel point c'est dur de ne pas se sentir coupable, mais tu ne l'es pas Zepp... tu n'y es vraiment pour rien. Je suis certain qu'Ache ne te déteste pas, et encore plus qu'il te laissera venir à lui quand il se sentira capable de communiquer de nouveau. Fais confiance aux jumeaux, je sais que Jellybean nous préviendra quand elle sentira qu'il sera possible d'approcher son frère sans se faire mordre.
J'aurais envie de lui hurler de ne pas être désolé, de ne pas porter le poids de ce qui est arrivé sur ses épaules parce que ce n'est absolument pas sa faute, mais je le comprends, je le comprends parce que moi-même je continue de me flageller depuis plus de quatre ans maintenant je continue de me reprocher le décès de ma mère... c'est quelque chose qui ne nous quitte pas même si on sait qu'on n'aurait rien pu y faire. C'est sans doute en partie ce qui fait que j'ai du mal à accuser le coup pour Heath... une partie de moi semble rester dans le déni du décès de mon autre frère... je sais qu'il n'est plus là... mais je pense que je n'ai pas encore entamé ce nouveau deuil. Je n'ai pas envie de replonger là-dedans. J'aurais tout le temps de le faire dans les semaines à venir... Mon colocataire me tire de mes pensées en reprenant la parole.
- Tu ne nous perdras pas Zepp, je te le promets. Et si y en a un seul dans le groupe qui peut ne serait-ce qu'avoir un micro soupçon de cette idée, crois-moi qu'il va manger mes pompes au cul. Nous tous, sans toi, ça perdrait son sens. Je lui souris, certains de moi, les Scarlet seront là quoi qu'il arrive. Je reprends. Pour tes parents... ils t'aiment sincèrement, tu sais ? Peut-être ont-ils pu se sentir un peu tristes en apprenant pour... tout ce merdier. Mais tu peux être certain qu'ils seront les plus fiers du monde de savoir que leur fils s'est battu bec et ongles pour se sortir de son addiction. Ils te soutiendront toujours Zepp, ils seront toujours là pour toi.
Le chemin va être long à parcourir, mais on ne le laissera pas tomber, autant les Newell que nous. Le stress du rouquin est palpable et s'il refuse catégoriquement d'en faire part à sa famille, il n'empêche que je compte bien tout donner pour le rassurer et faire en sorte qu'on passe finalement une bonne soirée, avant qu'on ne puisse faire la prochaine. Ouais, c'est un bon plan ! Je viens poser une main sur l'épaule de mon ami, signant de l'autre avec un sourire chaleureux.
- Je suis certain que ça va bien se passer. L'équipe avait l'air adorable au téléphone et ils ont dit qu'ils mettraient tout en œuvre pour t'aider dans les meilleures conditions. D'habitude je ne suis pas trop fan des médecins, mais eux j'ai envie de leur faire confiance pour bien prendre soin de toi. Je marque une petite pause avec un air songeur avant de continuer. Et puis si c'est trop la merde... tu n'as besoin que d'un signe pour que je rapplique, que ça soit pour te faire passer tes baguettes en douce ou pour te tirer de là ! Ne t'en fais pas, je serai là pour toi, quoi qu'il se passe.
Nous avons ri quelques instants avant de nous murer dans le silence, profitant de la brise de la nuit et du reflet de la lune sur les arbres qui bordent le jardin. Silence uniquement brisé par le bruit de l'eau qui bouge au gré du vent dans la piscine, de ma respiration quand je recrache la fumée de ma clope ou de Zepp qui boit son thé. Ce moment de calme fait du bien, beaucoup de bien. Il fait retomber toute cette peur et nous détend. C'est Zeppelin qui vient le rompre en m'annonçant qu'il voudrait aller se mettre devant la TV, et je dois bien avouer que je serais assez enclin à l'accompagner pour profiter de ce moment ensemble... de toutes façons, je me connais, je n'arriverai pas à dormir.
- Est-ce que... ça te gêne si je viens avec toi ? Je crois bien que je n'arriverai pas vraiment à dormir, alors autant comater devant un film en bonne compagnie non ? Je réfléchis deux secondes avec d'ajouter en riant. En tout bien tout honneur, hein ? J'ai bien compris que je n'aurais jamais ton p'tit cul.
C'est sur ces mots que nous sommes allés nous vautrer chacun dans un canapé avec des couvertures pour faire passer le temps jusqu’au moment fatidique.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Ven 31 Mai 2024 - 0:40
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Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Mer 19 Juin 2024 - 23:25
{Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me. feat. @Zeppelin Newell
- On veillera les uns sur les autres ne t'en fais pas, je serai là pour les twins et aussi pour Ache quand il s'en sortira le cœur, sans oublier pour toi, je te donnerai des nouvelles de tout ce petit monde.
Devoir garder un œil sur les jumeaux me forcera au moins à me lever de mon lit. Je me connais suffisamment pour savoir qu'une fois seul dans cette grande maison, je risque fortement d'avoir des difficultés à m'occuper de moi. Je sais comment je fonctionne et si je n'avais pas eu Zepp, Ache et Heath pour me bouger le cul il y a quelques années, je ne serais pas là aujourd'hui pour vous en parler. Alors maintenant que ce dernier n'est plus là lui non plus, qu'Ache refuse de voir du monde pour le moment et que Zepp doit aller se soigner... j'ai bien peur de me retrouver seul avec mes démons. Je ne dois pas me laisser aller, je dois tout faire pour rester en haut de la pente, mais si le terrain est glissant. Avoir les jumeaux avec moi me fera le plus grand bien et je pense qu'à eux aussi. Je sais aussi que je peux contacter Tyler en cas de besoin, même si c'est juste pour discuter...
Comme le dit si bien mon colocataire, il est très proche des jumeaux, en fait on est tous un peu devenus une grande famille avec le temps. On a toujours plus ou moins fonctionné comme ça ensemble, avec les hauts et les bas des uns et des autres et ce n'est pas aujourd'hui qu'on va arrêter ! Je tente de rassurer mon ami du mieux que je le peux, je ne veux pas qu'il parte en cure de désintox avec l'idée qu'on lui en veut ou qu'il nous déçoit. On a tous merdé dans cette histoire, et finalement ce n'est la faute de personne. Je suis plus que certain que personne ne lui en veut, ce n'est pas sa faute, encore moins ses parents. Ils l'aiment sincèrement et je sais qu'il se font beaucoup de soucis pour lui, mais jamais ils pourront le renier, encore moins alors qu'il a besoin d'eux.
- Évidemment qu'elle sera fière de toi. Je crois même qu'elle l'est déjà, tu sais ? Regarde, tu fais ce qu'il faut pour te reprendre en main, pour te sevrer... combien n'aurait même pas pris la peine de poser les yeux sur un prospectus ? Il faut que tu aies confiance en elle autant qu'elle a confiance en toi, elle sera là tout le long et t'attendra de pieds fermes à ta sortie. Je sais que tu ne veux pas que tes parents viennent te voir sur place, mais si tu me l'autorises, j'irai leur donner de tes nouvelles quand j'en aurai, ça les rassurera.
Je continue en le rassurant sur le centre qu'il a choisi, il m'a tout de suite paru bien. C'est grand, les chambres sont assez spacieuses et ils ont l'air de proposer pas mal d’activités, autant pour des effets thérapeutiques que pour garder un semblant de lien social. J'ai pu parler avec quelques médecins par téléphone qui ont su me rassurer sur le fait qu'on n'allait pas catapulter Zeppelin dans un mouroir et en prime, ce sont eux qui ont proposé de passer en vision quand ils ont appris que le rouquin est sourd, pour pouvoir parler directement avec lui. Un très gros point positif ! Habituellement je n'aime pas les médecins, les hôpitaux... les trucs comme ça me donne la nausée. Mais là... je ne sais pas, je les sens bien. Ils m'ont rapidement mis à l'aise et j'ai envie de leur faire confiance. Je ris un peu quand il me dit de ne pas rester très loin quand même.
- Tu sais bien que si y' a le moindre souci je viendrai te chercher hein ! Je ne me suis pas fait tatouer ta bouche sur le cul pour rien !
C'est quand nos rires se sont évanouis que nous avons finalement pris connaissance de l'heure qu'il était et décidé qu'il était grand temps de rentrer à l'intérieur. Bien plus enthousiaste à l'idée de squatter dans le canapé devant la télévision plutôt que de remonter seul dans ma chambre, je ne peux être que ravi quand mon ami accepte ma demande de rester avec lui dans le salon. Je ris de plus belle quand il souligne qu'effectivement, c'est chacun son canapé, et que pour ponctuer sa phrase, il vient me claquer le cul rapidement. J'en rajoute une couche, impossible de laisser passer ça.
- Tu vois, tu me dis non, et juste après tu m'aguiches, coquin va !
Je passe mon bras sur ses épaules pour le taquiner quand nous entrons et nous nous dirigeons vers les canapés. Je prends quelques plaides dans le placard et en tend à mon colocataire, nous voilà chacun dans son canapé, la télé allumée avec une émission à la con pour passer le temps. On a raconté quelques conneries pour rebondir sur les conneries qui passaient à l’écran, jusqu'au moment où mon ami m'a fait comprendre qu'il sombrait. Ce n'est pas plus mal, il aura au moins quelques heures de sommeil. C'est mieux avec ce qui l'attend demain. Bon je me doute bien qu'ils ont l'habitude de voir des gens qui n'ont pas des masses de sommeil, que ça soit à cause du stress ou des addictions, mais c'est toujours mieux d'avoir dormi un peu la veille dans ce genre de cas je suppose.
Je suis resté un moment de plus à tourner en rond, je me suis même relevé pour aller fumer une autre clope sur la terrasse. Je n'y suis pas resté bien longtemps parce qu'il commençait vraiment à cailler dehors. En revenant dans le salon, je me suis laissé retomber sur mon canapé, me cognant la tête contre l'accoudoir au passage. Ça m'a fait rire, y' a vraiment que moi pour faire des conneries comme ça. Comment je vais faire pendant qu'il ne sera plus là ? Si je m'éclate la gueule dans l’escalier il faudra que je me débrouille pour me relever tout seul maintenant. J'ai regardé Zepp un petit moment, ouais je sais, c'est flippant comme ça, mais il va vraiment me manquer ce p'tit con. Il a intérêt à aller mieux, je ne le lâcherai pas tant que ça ne sera pas le cas. Aller, Jim, tu peux le faire ! Survivre le temps qu'il faudra pour qu'il aille mieux, et après tout sera comme avant. Presque tout.
Je ne sais pas à quel moment j'ai fini par sombrer totalement, et visiblement c'était un sommeil bien lourd pour une fois parce que c’est la sensation d'un objet mou s'écrasant sur mon visage qui me réveille d'un coup. Je sursaute un peu puis me calme en remettant les pièces du puzzle dans l'ordre. J'ai dormi dans le canapé du salon, et Zepp râle parce qu'il a galéré à me réveiller. Je grogne en enfonçant de nouveau ma tête dans le coussin après lui avoir signé que j'étais réveillé. Il part prendre une douche et je suis d'accord avec lui, on va avoir besoin de café, de beaucoup de café ! Je me traîne jusque dans la cuisine et blinde la cafetière pour pouvoir remplir un thermos pour la route.
Je prépare de quoi grignoter aussi en attendant que mon coloc ne revienne au rez-de-chaussé. Je n'ai absolument pas faim, j'ai l'estomac noué, mais Zepp aura peut-être faim ? Et puis non, il faut que je mange en plus. Je ne peux pas commencer comme ça dès le premier jour ! Je tente de me donner envie en préparant quelques pancakes. Mon colocataire finit par me rejoindre après avoir déposé sa valise dans l'entrée. Ça me fait de plus en plus bizarre de me dire que c'est réel. Plus on s'approche du moment où il partira pour je ne sais combien de temps, plus le stress me gagne. Mais je ne dois pas lui montrer, pas cette fois, il n'a pas besoin de ça en plus. Le plus important pour le moment, c'est lui et sa santé, alors mes états d'âme, je les garde pour moi.
- Ouais je pense, mais je ne suis pas capable de te dire à quelle heure j'ai sombré... par contre tu as dormi c'est certain. Je ne t'ai pas entendu te réveiller.
Je sers deux assiettes de pancakes et deux grands mugs de café pour mon ami et moi-même, plutôt content parce qu'ils ont l'air réussis, à défaut d'avoir vraiment faim, disons que ça fait suffisamment envie pour que la gourmandise prenne le dessus.
- Aller, il paraît qu'il faut manger pour fonctionner comme il faut. Profites-en, ce n'est pas tous les jours que je fais le petit déj et qu'en plus c'est réussi !
J'ai tenté de faire quelques blagues nulles, comme à mon habitude pour que tout semble le plus normal du monde. Je suis finalement allé prendre une douche très rapide à mon tour pendant que le batteur rangeait la cuisine. J'ai battu des records de vitesse, n'ayant pas envie de m’éterniser sous l'eau avec mes idées noires. Je suis rapidement revenu dans le salon, habillé très simplement. Je n'avais pas envie de trop en faire aujourd'hui, le but n'est pas d’effrayer le personnel médical, surtout que je dénote pas mal à côté de mon colocataire. Il est bientôt l'heure d'y aller... J'attrape le grand thermos de café que Zepp à préparer et lui fait signe qu'il est temps de mettre les voiles.
- On va devoir y aller... tu as bien pris toutes tes affaires ?
Je bénis la langue des signes, parce que même si mes mains sont un peu tremblantes elles le sont bien moins que ne le serait ma voix au même moment.
Sujet: Re: {Flashback} I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ¤ ft. Jim Sam 27 Juil 2024 - 23:59
❖ I hate myself for the things I've done So hopeless feeling so down again, down again. It's breaking me down again, down again, Take what's left, take me away ❖
❦ I'm hanging on to the other side, I won't give up 'til the end of me ❦