Sujet: Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago. Feat. Ache♥ Ven 5 Juil 2024 - 1:00
Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago feat. @Achilles Hightower
Je suis sortie de chez Tyler comme une balle, encore un peu rouge de ce qui vient de se passer. Je ne suis pas vraiment du genre tactile, et je ne sais absolument pas ce qui a bien pu passer par ma petite caboche. Bon que je sois allé lui parler de ce qui me ronge depuis des mois maintenant, ça me paraît normal, on s'est pas mal rapprochés ces dernières semaines, il est un de mes seuls amis. Alors forcément, quand j'en ai eu ras le bol de ressasser le passé et de regarder cette foutue enveloppe sans oser l'ouvrir... C'est chez lui que je me suis dirigé. Et il a été d’un grand soutien... je lui ai tout déballé. Le peu que je sais que mes origines, mes peurs... mes espoirs peut être aussi, bien qu'ils soient faibles. J'avais besoin d'un coup de pied au cul pour connaître la vérité et même si ça me terrifie, il faut que j'avance.
Mais alors une fois la réponse entre mes mains... pourquoi est-ce qu'il a fallut que je l'enlace d'un coup sans prévenir ? Et PIRE encore ! Je lui ai fait un bisou sur la joue... SUR LA JOUE ! Comme une enfant ! Ça y est, c'est mort, il va me prendre pour une folle, déjà que je ne devais pas lui paraître très nette, encore moins après avoir su pour le bordel qu'est ma « famille »... Alors j'ai pris la fuite et j'ai couru prendre le premier bus que j'ai trouvé. Collée contre la vitre du véhicule, enfoncée dans mon siège, je relis en boucle l'adresse qui se trouvait sous scellé il y a encore quelques minutes...
Il n'y a pas beaucoup d'informations dessus, une adresse, le nom complet de celle qui m'a abandonné aux mains de mon connard de géniteur, un numéro de téléphone, sa profession et une photo récente... mais juste ça, c'est déjà un énorme chamboulement dans ma vie. Elle habite toujours ici, pas si loin de chez moi… peut-être même que je l'ai déjà croisé en ville qui sait. Je sais que c'est le moment ou jamais, il FAUT que je me rende à cette adresse maintenant, sinon je ne le ferai jamais. Il est encore tôt, à peine seize heures vingt, ce n'est pas vraiment une heure à laquelle je risque de déranger, enfin, s'il y a un bon moment pour ce genre de choses ? J'en doute.
Le trajet passe vraiment lentement, trop lentement. J'ai le temps de me faire bien des scénario dans ma tête. Et si elle ne veut absolument pas entendre parler de moi ? Si elle me rejette comme elle l'a fait il y a plus de trente ans ? Si elle me claque tout simplement la porte au nez ? Après tout, elle ne voulait visiblement pas de moi, pourquoi est ce que ça changerait aujourd'hui... Comment est-ce que je vais réagir face à ça ? Et surtout, qu'est-ce que je ferais ensuite ? J'en sais rien... et puis, si ça se trouve elle va être heureuse de me voir ? Je ne sais pas, je n'ai aucune piste... Ça me rend folle de stress.
Le bus finit par s'arrêter à quelques pâtés de maisons de l'adresse, je descends et prends une très grande inspiration. Je secoue ma tête de gauche à droite et serre ce courrier ainsi que cette photo qui a tout déclenché il y a quelques années entre mes mains et m'approche presque à reculons de la porte. C'est une très belle maison, grande, propre, avec un jardin parfait et un immense garage. Il y a quelques jeux d'enfants dehors... je crois qu'une petite part de mon cœur se brise à ce moment-là... elle a eu d'autres enfants alors... j'ai de plus en plus peur de ce que je vais découvrir ici. Et-ce qu'eux ont eu une enfance heureuse ? Alors pourquoi est-ce qu'on m'a refusé ce droit ? Tut se met à tourner bien trop vite devant mes yeux, je sens que les larmes me montent et je me retiens au mur pour ne pas flancher. Putain, je ne vais quand même pas me mettre à chialer maintenant !
Je regrette d'avoir fait la route, j'ai envie de rentrer chez moi, de me rouler en boule sous ma couette et d'oublier le monde autour de moi... J'allais faire demi-tours, prendre la fuite une fois de plus, mais j'ai entendu du bruit à l’intérieur. Comme si quelqu'un avait claqué une porte. Je fais volt face et me ressaisi, je fixe cette foutue sonnette comme si j'allais réussir à l'activer par la pensée. Allez ma vieille, t'es plus forte que ça, t'as pas enchaîné les galères pour te dégonfler maintenant ! C'est donc d'une main tremblante que je viens appuyer une première fois sur la sonnette. Et j'attends, comme une idiote, les yeux dans le vide comme pour me protéger de ce que je verrai quand la porte s’ouvrirait.
Je crois qu'elle n'a pas dû entendre, parce que personne ne se présente. Alors je viens appuyer de nouveau dans le doute, cette fois, elle entendra peut-être. J'entends des pas qui s'approchent rapidement et je crois que mon cœur est aux bords de la rupture quand je vois la poignée s'actionner. Je retiens mon souffle et mets une petite seconde avant d'oser lever les yeux vers mon interlocuteur. Heu... ce n'est pas une Joséphine, ça. Non ça, c'est quelqu'un que je connais, et qui a l'air tout aussi surpris de me trouver sur le pas de sa porte.
- Hightower ? Mais ? Attends, quoi ?
Je relis le papier à toute vitesse, lève les yeux vers le numéro sur le mur encore et encore, comme si une erreur allait me sauter aux yeux... mais non, j'ai bien la bonne adresse... mais alors, pourquoi diable est-ce que c'est mon collègue qui m’ouvre la porte ? Je hausse un sourcil en cherchant une excuse possible à cette évidente erreur de parcours.
- Désolé, on m'a peut-être donné la mauvaise adresse... ou alors elle aurait déménagé...
A cette idée mon cœur se serre un peu plus... Est-ce que j'aurais fait tout ça pour rien ? Je vais encore devoir tout recommencer de Zéro ? Putain, fais chier... Je relève la tête vers mon interlocuteur avec une petite moue gênée, mais surtout déçue.
-Bon bah, mauvaise pioche visiblement... à tout hasard, tu ne saurais pas où est-ce que je pourrais trouver une certaine Joséphine Talis ?
Lui aussi va me prendre pour une folle maintenant... Bravo Hécate.
Sujet: Re: Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago. Feat. Ache♥ Mer 18 Sep 2024 - 14:23
Hello sunshine, where'd you go?I looked for you long ago
feat. Hécate
C’est bien Joséphine ça. Elle me dit de passer quand je veux dans la journée et quand j’arrive elle est pas là. Heureusement que j’ai les clefs de la maison. En plus c’est pas comme si elle avait un imprévu de dernière minute ! Non ! Elle est au boulot ! Et Terrence mais il va voir un match ce soir et de ce que j’ai compris Ariane va dormir chez une copine. C’est la fête le week-end chez les Talis. J’en viendrais presque à regretter que les jumeaux vivent plus ici. Mais penser à Astoria me laisse un goût amer sur la langue. Je n’ai pas reparlé à ma soeur depuis la soirée avec Jim. C’est pour ça aussi que je voulais voir maman. Je voulais lui parler de tout ça. J’en ai déjà parler avec Red, mais c’est pas pareil. Ma mère, c’est aussi ma meilleure amie, elle a toujours été là quand j’avais besoin de quelqu’un pour m’écouter.
J’avais un peu peur d’ailleurs de sa réaction. Je sais qu’elle est courant pour Jim et Astoria. Elle est toujours au courant de tout avant tout le monde. Je sais pas trop par quelle magie. Elle aurait mérité le nom de Circé. Et je veux savoir si elle a des nouvelles des jumeaux justement. J’ai pas osé parlé à Helios non plus depuis. Je sais qu’il prendra toujours le parti d’Astoria. Et j’ai pas envie de m’embrouiller avec lui aussi. Alors que je sais qu’avec ma mère on peut avoir une conversation tranquille. Elle sait comment me faire redescendre si je commence à m’énerver. Il faut dire, ouais, c’est elle qui m’a fait, elle me connait par coeur.
Bon, j’ai pas envie de me taper l’aller-retour et si c’est pour rien foutre chez moi, autant rien foutre ici. Je vais dans la cuisine et me fais un thé à la menthe. Pendant que l’eau chauffe, je fais un tour des lieux, je joue avec le chat. Je scroll sur instagram pendant un temps indéfini. J’envoi un message à Red, mais il me répond pas. Il doit être occupé. De ce que j’ai cru comprendre, son enquête sur Stacy avance enfin. C’est cool pour lui, depuis le temps que cette gamine lui prend la tête. Mais à ce stade, je pense, comme Red, qu’elle ne rentrera jamais chez ses parents malheureusement. Quand j’ai fini ma tasse, je la laisse sur la table et j’entreprends de taper ma meilleure sieste en compagnie du chat qui ronfle déjà mais qui se prive pas pour venir se coucher sur moi dès que je me suis allongé sur le canapé.
J’ai l’impression que je venais de glisser dans les bras de Morphée quand j’entends la sonnette retentir dans toute la maison. Par contre, je suis bien sûr d’avoir senti les griffes de Morphée se planter dans mon ventre. Ce pleutre de chat est parti se cacher derrière un meuble, j’ai même pas le temps de lui râler dessus. Je me lève en ronchonnant. J’ai bien envisagé de faire comme s’il n’y avait personne. Mais à tous les coups c’était un livreur et si je réceptionne pas le colis ma mère va me faire la morale. C’est peut-être pour ça qu’elle m’a dit de passer quand je voulais. Elle se doutait sûrement que je viendrais plus tôt que prévu et donc que je pourrais récupérer son colis pour elle. Si c’est ça. Elle abuse.
Je passe une main dans mes cheveux pour les remettre en place. J’espère que j’ai pas trop une sale tête. Visiblement j’ai pas été assez rapide ça sonne une deuxième fois. J’ai envie de gueuler un “c’est bon j’arrive putain !”. Mais je veux pas faire fuir le livreur non plus. J’ouvre quand même la porte d’un geste nonchalant, je prend même pas la peine d’afficher un sourire commercial. Et tout de suite, je reconnais bien que le livreur n’en est pas un. A moins de Moore ne se soit trouvé un deuxième taff.
- Moore ?
J’ai envie de lui demander ce qu’elle fout là. Elle a l’air tout aussi perturbée. Elle relit un papier. Sans doute avec une adresse dessus. Putain, je crois pas au karma, mais là, il force. J’suis encore trop dans le coltar pour faire la moindre réflexion. Pourtant c’est pas les questions qui manquent. Bon, ça arrive de se paumer j’imagine. Peut-être que Moore a acheté un truc sur Le bon coin à quelqu’un du quartier, ou qu’elle a un date Tinder dans le coin, qui sait. C’est pas mes affaires. Je me réjouis déjà à l’idée de retourner à ma sieste quand elle se décide à me demander la personne qu’elle cherche. Joséphine Talis ? Mais… Pourquoi ? Je suis presque sûr que ma mère est pas sur Tinder. Ou alors elle cache bien son jeu.
- Hm. Oui. A cette heure-là, elle est à l’université. Elle devrait rentrer d’ici quelques heures…
Dans d'autres circonstances, j’aurais peut-être envoyé chier la personne. Mais je connais Moore. Enfin, on est collègue et je l’apprécie assez pour pas lui claquer la porte au nez. Je dois bien avouer qu’elle m’intrigue son histoire. Qu’est-ce qu’elle peut bien à voir à faire avec ma mère ?
- Pourquoi tu la cherches, au juste ?
Autant aller droit au but. C’est pas Moore qui m’en voudrait là-dessus. Si ya bien une personne au Conservatoire à qui je peux parler sans détour, c’est elle. Bon ok, je prends des pincettes avec personne. Mais j’ai pu remarquer qu’elle non plus. Donc elle va pas se vexer que je lui demande.
Sujet: Re: Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago. Feat. Ache♥ Sam 28 Sep 2024 - 19:43
Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago feat. @Achilles Hightower
Je plante totalement de me trouver face à mon collègue dans cette grande maison. Ho non mais la poisse en ce moment, c'est pas possible ? Il a fallu qu'en plus de me tromper d'adresse je sonne chez Hightower... non pas que je ne l'apprécie pas, c'est bien un de mes rares collègues qui ne me sort pas par les yeux. Alors ça me gêne de la déranger, si je peux garder au moins une bonne relation dans ce taf de merde, ça m'arrange. Je vérifie plusieurs fois le papier qu'on m'a donné, le numéro affiché sur le mur, pas loin de la porte... non, c'est pourtant bien là...
Un peu gênée, je balbutie rapidement une excuse, même si c'est bien la bonne adresse, peut-être qu'elle n'habite plus ici ? Ça m'apprendra à avoir eu aussi peur, à trembler à l'idée de découvrir la vérité... rencontrer ma mère m'angoissait beaucoup trop pour que j'arrive à me décider. Tyler m'a beaucoup soutenu et c'est grâce à lui que j'ai réussi à vaincre cette crainte, ce qui explique ma présence ici. Mais ce n'est peut-être plus d'actualité. Merde. Par acquis de conscience, je tente quand même de lui demander s'il sait où je pourrais trouver cette femme... Peut-être connaît-il l'ancienne propriétaire ?
J'ouvre les yeux en grand devant sa réponse... Alors, il la connaît ? Elle habite bien ici ? Mais qu'est-ce qu'il fait chez elle alors ? C'est quand même pas son mec ? Nan ça serait super chelou, il doit avoir quoi, mon âge ? Un ou deux ans d'écart à tout péter... ou alors... OH MON DIEU... dites-moi que je me trompe... c'est pas possible... ça serait lui "A" ? ATTENDS, C'EST LUI MON JUMEAU ?????? Mais du coup... Oh bordel de merde, l'autre connard d'Alex avait raison ? NON... il ne peut pas avoir raison, ce n'est pas possible, il est trop con pour ça. Hightower me demande ce que je lui veux à joséphine... je suis perdu...
C'est vrai... je lui dis quoi ? Bah en fait c'est ma mère et je voudrais savoir pourquoi elle m'a abandonné "... c'est nul... " Tu vas rire, je crois que je suis ta sœur ? " Non, c'est pire encore, et puis si ça se trouve, ce n'est pas mon frère... Les secondes passent et je vois qu'il commence à s'impatienter, mais je suis largué... ça commence à faire beaucoup pour moi. Je souffle longuement, pour tenter de reprendre mes esprits. Aller Hécate, t'y es maintenant, tu ne vas pas te dégonfler tout de suite.
- Heu, ok je vois... je... c'est un peu délicat... et c'est très personnel... est-ce que tu crois que je peux l'attendre ici ? Je vais me faire toute petite, t'inquiète pas. Si je ne le fais pas aujourd'hui, je ne vais jamais réussir à revenir. Et il faut que je la vois... c'est vraiment important... j'ai besoin de la rencontrer pour avancer... j'ai besoin de comprendre. Promis, après ça, je fouts le camp... selon sa réponse... peut-être définitivement.
Si elle me rejette, mon premier plan était de quitter cette ville, partir loin, très loin même, à l'étranger pourquoi pas ? Là où personne ne me connaîtra et où je pourrais réellement reprendre ma vie à zéro. Aujourd'hui ça a un peu changé, je pense juste à changer de ville, au pire de quartier... de boulot aussi... Je n'ai pas envie de partir parce que j'ai rencontré des gens qui semblent réellement tenir à moi. On peut dire que j'évolue... au moins je reconnais que ce manque m'a toujours empêché de vivre pleinement. J'ai constamment peur que le problème ait pu venir de moi, qu'elle ne voulait pas de moi parce que j'étais un problème. Ce qui est stupide, j'étais qu'un bébé, mais ça a suffi à ruiner ma confiance en moi. J'ai sans arrêt la trouille à l'idée qu'on me rejette, de ne pas être acceptée pour ce que je suis, j'ai peur qu'on m'abandonne encore et encore... n'ayant jamais été désirée nulle part, ce n'est pas si étonnant. C'est pour ça que je ne mêle pas aux autres, si je ne les approche pas, au moins je ne serais pas déçu. Mais aujourd'hui... aujourd'hui j'ai besoin d'avancer, de comprendre... j'ai besoin de réponses.
Je ne sais pas si le pianiste est saoulé ou juste énervé... Mais j'ai du mal à soutenir son regard. En temps normal je lui aurais sans doute dit que ça ne le regarde pas, et qu'il devrait redescendre d'un cran... mais j'y arrive pas. C'est pas mon genre d'être stressée ou angoissée, mais là, à ce moment précis, j'ai l'impression que tout se met à tourner très vite autour de moi... je me sens vraiment mal. Avec tout ce qu'il se passe en ce moment... Courtney qui fout la merde, Travis qui revient me menacer... mon rapprochement avec Tyler... c'est trop, bien trop, j'ai pas l'habitude. J'ai chaud, et j'ai l'impression d'avoir du mal à respirer... Je secoue la tête pour essayer de reprendre mes esprits.
J'ai la gorge sèche et l'estomac totalement noué que je pourrais aisément le ranger dans un dés à coudre. J'ai rien avalé depuis hier soir... trop stressée pour avoir la moindre sensation de faim. Je finis par relever les yeux vers le grand brun... enfin pas que les yeux, la tête entière. Y'a pas à être aussi grand... lui non plus n'a pas l'air de comprendre... mais il ne semble pas me chasser non plus.
- Est que je peux te demander un verre d'eau s'il te plaît ? Je t'avoue que je ne me sens pas très bien.
Je ne sais pas s'il se décide à être sympa aujourd'hui, ou s'il a pitié de moi, mais il me dit de le suivre jusqu'à la cuisine. Il me tend un verre d'eau que j'avale d'une traite et me propose d'attendre celle qui m'a donné la vie sur le canapé. Il me regarde avec insistance, cherchant des réponses... il m'a laissé entrer alors...
- Bon, je sais que ça va te paraître bizarre, mais il faut que je sache... Qui est Joséphine pour toi ? Je ne sais pas si j'ai le droit de te dire ou pas pourquoi je suis là.
Et pourtant... au fond de moi je connais déjà la vérité. Il est mon frère jumeau. Je sais parce que je lis les mêmes questions dans ses yeux que celles que je me pose, parce qu'on a justement les mêmes yeux aussi... parce que nos caractères sont similaires, nos passions aussi... on se ressemble bien plus que j'ai bien voulu le voir.
Sujet: Re: Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago. Feat. Ache♥ Lun 4 Nov 2024 - 11:35
Hello sunshine, where'd you go?I looked for you long ago
feat. Hécate
Je suis dubitatif, mais je laisse Moore rentrer. J’espère qu’elle se rend bien compte de l’honneur que je lui fait, c’est bien parce que je la connais et que je l’apprécie un peu que je fais ça. Sinon elle serait restée dehors et tant pis si elle se pèle les miches ! Bon, ok il fait pas si froid que ça. Puis on va pas se le cacher, je suis curieux de savoir ce qu’elle veut à ma mère. J’ai trop de fierté pour lui poser à nouveau ma question alors, je me contente de me pousser et de lui faire signe de rentrer. Ça reste quand même super bizarre de la voir là. Je veux dire, en dehors du Conservatoire et d’autant plus dans mon milieu familial. Je laisse pas n’importe qui approcher ma famille. Même mes amis le savent. Jim le savait très bien.
Je serre les dents et pendant un instant j’ai envie de tout envoyer en l’air mais chaque chose en son temps. D’abord Moore. Puis ça me servirait à rien de casser tous les vases de maman, sur un coup de colère qui n’a rien à voir avec elle. Je dis rien et Moore non plus. Le silence est pesant et gênant. Mais j’ai pas envie d’être le premier à le briser. Par fierté je pense. Parce que j’espère que ma collègue me dise enfin clairement ce qu’elle fout là. J’ai comme l’impression qu’elle sait un truc que je devrais savoir et j’aime pas ça. Pourquoi elle partage des secrets avec ma mère ? C’est ma mère putain ! Je la connais par coeur ! Elle oserait pas me cacher quelque chose d’important, si ?
Je fixe Moore du regard comme si j’allais réussir à la percer en faisant ça. Putain, j’aimerais bien être télépathe là. Elle a pas l’air dans son assiette, ma collègue. Plus je la regarde, plus elle me paraît stressée. Je me doutais déjà qu’elle était pas super à l’aise d’être là, mais pas à ce point. Je sais pas si j’ai gagné notre bataille de silence, c’est elle qui parle et me demande un verre d’eau et avoue qu’elle se sent pas bien, je hoche la tête.
- Ouais, tu peux. J’peux même te trouver un médoc si ça va pas.
Je sais pas pourquoi je lui propose ça. Clairement, je pense pas que ce soit chez ma mère qu’on trouve des anxio. Je lui sers un verre d’eau. Par contre chez ma mère on trouve pas mal de plante. J’aurais peut-être pu lui proposer un truc calmant, genre, une camomille. C’est pas très rock de proposer une camomille. Mais bon, j’ai déjà réclamé une verveine en larme à Red, ma fierté devrait plus être à ça près. Je fais quand même chauffer de l’eau. D’y penser, ça m’a donné envie d’un thé. Et il y a encore ce silence pesant qui reprend sa place entre nous. En même temps, on a pas grand chose à se dire avec Moore. Aucun de nous deux n’est du genre à apprécier le small talk. Quand on se retrouve ensemble en salle de pause, il faut vraiment qu’il y ait un problème avec la cafetière pour qu’on s’adresse la parole. Ou un Alex un peu trop relou dans les parages.
Quand Moore reprend la parole, je m’attends presque à ce qu’elle me demande un truc à la con, genre du sucre ou des cookies. Clairement j’étais pas prêt à ce qu’elle me balance un truc pareil, alors que je mets mon sachet de Earl Grey dans mon eau chaude. Mon premier réflexe c’est de lui jeter un regard noir. J’ai envie de lui dire “qu’est ce que ça peut te faire de savoir qui elle est pour moi ?”. Puis j’ai envie de la faire chier un peu à lui inventer un bobard de fou. Je sais pas si j’ai pitié de son mal-être ou si juste je suis trop curieux de ce qu’elle veut me dire, du coup, je répond franchement :
- T’es du FBI Moore ? Joséphine, c’est ma mère. Vraiment il va falloir que tu finisses par cracher ce que t’as à l’esprit, parce que je commence à pas aimer ça du tout. Si t’as un problème avec ma mère Moore, t’as un problème avec moi. C’est clair ?
tout de suite sur la défensive. On s’en prend pas à ma mère. C’est difficile de vous décrire notre lien à nous deux. Ma mère, c’est sûrement le pilier le plus solide de ma vie. Je serais clairement plus là sans son soutien et son amour. Alors il est hors de question que je laisse qui que ce soit s’en prendre à elle. Même si Moore a pas une carrure de catcher, je reste méfiant. Peut-être que j’aurais du check à l’entrée qu'elle n'était pas armée. Au pire, je peux encore lui lancer mon eau bouillante à la gueule. A priori, j’ai encore de bon réflexes. Sur mes gardes, je commence à stresser d’entendre sa réponse. Je sais vraiment pas à quoi m’attendre. Putain, j’aime pas ça.
Sujet: Re: Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago. Feat. Ache♥ Mar 5 Nov 2024 - 17:48
Hello sunshine, where'd you go? I looked for you long ago feat. @Achilles Hightower
J'ai avalé bien vite mon verre d'eau et je dois dire que ça me fait beaucoup de bien. Assise dans ce canapé, j'en profite pour regarder un peu la déco. L'ambiance ici est douce, chaleureuse... cette maison respire le bonheur et l'amour... tout ce que j'ai pu rêver de connaître enfant, et qu'on m'a refusé. Je lui fais un petit signe de tête quand il me propose un médicament si j'ai besoin.
- Non merci, c'est gentil, ça suffira.
Je reste prostrée dans le cuir, il est super confortable ce truc... mais je sens que le silence est lourd et je vois bien que le gothique me regarde du coin de l'œil, un peu intrigué peut-être, mais je sens une pointe de menace derrière tout ça. Il se méfie et il a raison, moi-même je crois que je ne me ferais pas confiance. Une quasi-inconnue qu'on ne connaît que du boulot qui déboule, demande à parler à quelqu'un d'absent ? C'est déjà un miracle qu'il m'ait laissé entrer. Peut-être que c'est grâce à Alex au final. Elle était vraiment salvatrice, cette baffe.
Je me décide alors à lui demander, qui est vraiment Joséphine pour lui. Au fond de moi, je connais la réponse, je l'ai su dès que je l'ai vue dans l'encadrement de la porte. Sa réponse me donne un petit sourire en coin. C'était évident, il est mon jumeau... et je n'arrive pas à savoir ce que ça me fait de le comprendre... j'aurais cru que ça me donnerait envie de pleurer ou au moins le sentiment de ne plus être seule au monde... mais non, rien... Je prends cette nouvelle comme je prendrais le bulletin météo. Et puis... je percute un truc... j'éclate d'un rire plus que jaune, c'est certain, il va me prendre pour une folle maintenant.
- Je m'en doutais... Tu veux savoir ce qui est le plus drôle ? C'est que ça me fait sacrément mal au cul de l'avouer... mais cette espèce d'hipster au rabais avait raison...
Je sors de la poche de ma veste la photo que j'avais prise avec moi... celle où on nous voit tous les deux, bébés, dans les bras de notre mère. NOTRE mère... ça me fait vraiment bizarre de penser ça... je relève les yeux avec Hightower, ça aussi, c'est bizarre... de se dire qu'il a pu être ce poupon à l'air si calme sur cette photo, lorsqu'il est littéralement en train de me fusiller du regard. Il a l'air vraiment proche de sa mère... Je finis par lui tendre cette photo.
- On se calme le Pitbull, non je ne suis pas du FBI... mais j'ai fait appel à un détective il y a quelques années... parce que j'ai besoin de savoir certaines choses. Et il a découvert que je suis très probablement ta sœur...
Je marque une pause, le temps de le laisser intégrer l'information. Et le temps de réaliser que les mots sont enfin sortis de ma bouche. Il regarde la photo et je vois bien qu'il y reconnaît sa mère, qu'il s'y reconnaît lui aussi... tout comme j'ai pu me reconnaître moi. Je pensais me sentir plus légère après l'avoir dit, c'est tout le contraire. Je me sens encore plus angoissée qu'avant. Et pour couronner le tout, voilà que je m'entends reprendre sèchement. Chassez le naturel, il revient au galop, je me sens acculée par ses mots et son regard. C'est sorti tout seul.
- Alors, est-ce que j'ai un problème avec elle ? Je pense, peut être... J'en sais rien... Tout dépendra de pourquoi est-ce qu'elle m'a abandonnée là-bas... avec ce connard.
Je me mets à triturer nerveusement une mèche de mes cheveux, la faisant glisser entre mes doigts. J'ai peur de sa réaction... j'aimerais me dire que je m'en moque... mais je n'y arrive pas... et si eux aussi me rejetaient au final ? Si elle m'avait vraiment laissé parce qu'elle ne voulait pas de moi ? Et est-ce que j'ai seulement envie qu'ils m'acceptent ? J'en sais rien, tout est flou... Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais après tout. Mais qu'est-ce que ça signifierait pour moi ? Pour lui ? Pour nous ? Est-ce qu'on arriverait à travailler ensemble après ça ? Est-ce que j'arriverais à rester vivre dans une ville où je sais que les personnes qui devraient m'être chères ne veulent pas de moi ? Oui, j'y arriverai je pense... aujourd'hui je ne suis plus seule. J'ai Tyler, Josh, Robin, Amélia... même la petite Megh m'aime bien, c'est vous dire... alors ouais... peu importe combien ça fera mal, je tiendrais.
- T'inquiète pas... je ne compte pas m'imposer... je dois juste savoir ce qu'il s'est passé... Je sais que ça fait un grand chamboulement mais une fois que j'aurai pu lui parler, si c'est votre souhait, vous ne me verrez plus.
Ma gorge se serre un peu en prononçant ces mots, ils me font bien plus mal que ce que je pensais. L'idée d'être une fois de plus abandonnée me donne la nausée, encore. D'autant que j'aurais tellement de questions à lui poser... comme elle est ? Ça fait quoi de vivre ici ? Est-ce qu'elle t'a aimé dès le début ? Est-ce que tu savais que j'existais ? Mais rien de plus ne sort de ma bouche, je n'y arrive pas. Je commence à scruter le mur face à moi, cherchant quelque chose sur quoi me concentrer pour ne pas totalement péter les plombs.
Mes yeux s'arrêtent sur des photos qui y sont accrochées... je crois bien y reconnaître Joséphine, elle a un peu vieilli par rapport à la photo que j'ai... en même temps elle date d'il y a plus de trente ans maintenant, c'est normal... sur certaines, elle est aux côtés d'un autre homme, elle a l'air heureuse avec lui. Son sourire en dit long, son regard aussi. Au moins elle a pu refaire sa vie au mieux... s'il y a bien quelque chose que je comprends dans sa fuite, c'est que le trou du cul qui me sert de père n'aurait jamais pu la rendre heureuse.
Il y a des photos où je reconnais mon collègue, c'est marrant de le voir sourire, d'autres avec des enfants que je ne connais pas. Tout se met à tourner dans ma tête. Elle a eu d'autres enfants alors ? Mais alors pourquoi ? Pourquoi n'avoir gardé à ses côtés qu'un seul de nos deux ? Pourquoi m'avoir rejeté si c'était pour fonder une plus grande famille ailleurs... est-ce que j'étais si insupportable que ça comme bébé ? Sans arrêter de tirer sur ma longue mèche brune, seul point d'ancrage que j'ai avec la réalité en ce moment, je me lève et m'approche des cadres. Il y a deux autres filles et un garçon... on se ressemble tous un peu, c'est perturbant. J'essuie très vite une larme qui a commencé à me monter aux yeux. Il est hors de question que je chiale devant lui.
- Tu as des frères et sœurs alors... Est-ce que... est-ce qu'elle vous a déjà parlé de moi ? Vous êtes proches ?