Sujet: Line it up for me, Steal away my dreams ¤ ft. Jim Lun 7 Oct 2024 - 0:37
❖ Living like my parents is my worst fear, They had some kids And got lost in the suburbs, Working jobs they hated made them suffer I'd rather die Than live my father's life And pretend like I'm satisfied ❖
Je me redresse d'un coup dans mon lit, c'était quoi ce bruit ? Y'a un tremblement de terre ? Je cligne des yeux pour tenter de m'habituer à l'obscurité, je tâtonne à mes côtés... Ok, je remets les choses à leur place, je suis dans ma chambre, seul, et le bruit était sans doute Zepp... oh merde, j'espère qu'il ne s'est pas fait mal. J'attrape mon téléphone pour lui envoyer un SMS... s'il est avec Maya, je ne veux pas prendre le risque de rentrer dans sa chambre comme ça Ça va, bro ? T'as prévu de démonter la barque ? Plus sérieusement, j'ai entendu un gros boom, tu t'es fait mal ?"
Pas de réponse, ok. Soit il s'est assommé bien comme il faut, soit il est occupé. Je me lève, j'enfile un jean qui traîne au bord de mon lit et je sors de ma chambre, bon sang j'ai la tête dans le cul, c'est un enfer... on s'est couché super tard hier soir, on a enchaîné les épisodes d'une série qui nous a passionnés tous les trois... j'aurais bien aimé que Jelly soit là D'ailleurs, je pense que ça lui aurait plu. Je passe ma main sur mes yeux pour tenter de me réveiller un peu mieux et je m'approche de la chambre de Zepp. La porte est fermée, mais je n'entends aucun bruit à son approche... c'est bizarre.
Je suis bien vite rassuré par le bruit de la batterie que j'entends en dessous de nous. Ok donc y'a un souci. Je connais suffisamment mon ami pour comprendre qu'il va mal, qu'il a dû claquer la porte et qu'il est allé se défouler... merde... je descends rapidement l'escalier en faisant attention de ne pas le ramasser la tronche, ça serait con de se ramasser la gueule en voulant aller aider Zepp... quoi que, Ça le ferait peut-être un peu rire.
J'arrive devant la porte du garage et je l'ouvre doucement, pour essayer de ne pas effrayer le rouquin que j'entends taper de plus en plus fort sur la grosse caisse. Il va réussir à y faire un trou s'il continue à ce rythme-là... Il ne me voit pas... pas du tout même. Il a les yeux fermés, comme en transe. Je viens me placer face à la batterie mais je n'ose pas le toucher... déjà j'aurais bien peur de me prendre une baffe sous l'effet de surprise, et aussi... j'essaie de comprendre ce qui peut ne pas aller... De toute évidence, ce n'est pas une douleur physique, il ne jouerait pas aussi fort dans le cas contraire. Il a l'air contrarié, en colère... presque au bord des larmes. Je n'aime pas le voir comme ça... La dernière fois, c'était vraiment pas bon.
Il finit par ouvrir les yeux et a un joli mouvement de recul, merde je lui ai fait peur... faut dire que j'ai presque pas dormi et que je suis sacrément inquiet... je dois avoir une sale tronche. Il crie et me jette une baguette à la tronche, baguette que je n'ai pas le temps d'esquiver et qui m'atterrit en plein dans l'œil. Ha le con. Je me laisse tombé sur les fesses au sol, la main sur l'œil... ok, c'est pas agréable mais je sais déjà que ce n'est rien de grave, mais je passe trop de temps avec ma copine et je suis en train de devenir une belle dramaqueen. Je signe d'une main pour mon sourd préféré en riant comme un gamin.
- AHHHH C'est toi qui es con ! ça fait mal ! J'vais finir borgne haaaaaaaa... Quand je te dis que tu m'as tapé dans l'œil, ce n'est pas au sens littéral qu'il faut le prendre.
Je me redresse et essuie les quelques larmes qui coulent sur ma joue... on va croiser les doigts que ça ne soit pas trop irrité. Je viens me placer à côté de mon meilleur ami, il n'a pas bonne mine, décidément il n'est vraiment pas bien. Il s'éponge le front et s'excuse de m'avoir réveillé.
- Nan t'inquiète, c'est rien, je ne dormais pas vraiment de toutes façons.
C'est faux, mais je ne veux pas le faire culpabiliser, il a l'air bien assez tourmenté pour que j'ai envie d'en rajouter. Je viens m'asseoir sur mon ampli que j'ai rangé contre le mur à côté de son tabouret, et je viens poser ma main sur son épaule, je n'aime vraiment pas le voir dans cet état. Je laisse un petit blanc... Va-t-il me dire ce qui ne va pas ? Où est-ce qu'il va falloir que je lui tire les vers du nez ? Visiblement, il n'est pas très loquace ce matin... ces derniers temps aussi en fait. Ou c'est peut-être moi qui me suis un peu mis à l'écart... J'ai eu beaucoup de choses à gérer, la boutique qui est en plein essor depuis que propose officiellement de faire un peu de lutherie et des réparations plus conséquentes, Declan que j'ai passé pas mal de temps à former et qui m'aide énormément maintenant, sans oublier Astoria, parce que j'ai envie de passer un maximum de temps possible avec elle... ouais... peut-être que j'ai merdé. Je prends une inspiration et me lance.
- Bon... J'te connais Zepp, je vois bien que ça ne va pas... Tu veux en parler ? Je suis là, tu sais, hein ? Je suis désolé si j'ai pu te laisser penser le contraire dernièrement, mais tu comptes énormément pour moi et je ne te laisserai pas tomber. Tu peux compter sur moi. Aller, raconte tout à tonton Jim !
Sujet: Re: Line it up for me, Steal away my dreams ¤ ft. Jim Lun 7 Oct 2024 - 23:41
❖ Living like my parents is my worst fear, They had some kids And got lost in the suburbs, Working jobs they hated made them suffer I'd rather die Than live my father's life And pretend like I'm satisfied ❖
J'ai absolument aucune idée de ce qu'il se trame dans la tête du rouquin, mais je déteste le voir comme ça. Lui qui est d'habitude si solaire, si doux. Toujours le mot pour rire, le signe pour blaguer, très bon public en plus de ça... bah là il esquisse à peine un petit sourire à cette vanne vaseuse à laquelle il aurait en temps normal ri avant de me répliquer quelque chose de tout aussi tendancieux. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Je ne déchiffre qu'un mélange de tristesse et de rage... il a l'air perdu. Qu'est-ce qu'il se passe... Visiblement, il n'a pas trop envie de s'étaler sur le sujet, préférant se concentrer sur notre colocataire qui n'a toujours pas quitté sa chambre ?
- T'inquiète pas, elle dort comme un bébé, enfin... un bébé qui ronfle plus fort que ta moto... mais un bébé quand même.
Il faut dire que je ne comprends pas comment Maya fait pour ne pas se faire réveiller à chaque fois que l'un de nous deux a le droit à une de ses belles crises... elle a un sommeil de plomb cette fille, c'est incroyable, et un peu une bénédiction parce qu'on ne peut pas vraiment dire que le batteur et Moi sommes les hommes les plus discrets du quartier. Quoi que... elle peut parler de nous, mais elle aussi est du genre bruyante quand elle veut, et visiblement en ce moment ils ont décidé de recommencer à s'amuser à mon rouquin préféré...
Très loin de moi l'idée de les juger, déjà je serais bien mal placé et en plus ils sont adultes, ils font ce qu'ils veulent... cependant je m'inquiète pour Zeppelin... même s'il me dit le contraire, et que je ne l'appréciais pas plus que ça, sa rupture avec Béatriz a fait des dégâts et j'ai peur qu'il cherche simplement à combler vide dans le lit de notre bassiste. Sur ce sujet-là je pourrais vous faire une dissertation complète, sur le moment ça semble être une idée parfaite, se vautrer dans des bras connus pour oublier la douleur, puis ça tourne à l'addiction, au besoin vital de combler ce vide... c'est plus destructeur qu'autre chose. J'espère que mon cas n'est pas une généralité et qu'ils sauront gérer.
Bon, trêve de digressions. Là, tout de suite, Zepp est dans le mal et je compte bien le faire parler. Assis à ses côtés, j'attire son regard pour pouvoir lui signer quelques mots. Je sais qu'il n'aime pas forcément se confier sur ce qui le ronge, mais là je vois qu'il en a besoin, alors je force un peu, n'hésitant pas à m'excuser d'avoir été moins présent ces derniers temps. J'acquiesce quand il me dit que ça n'a rien à voir avec moi, et blêmis un peu quand il commence à me parler de ses parents. Les Newell ont des soucis ? Oh non, j'espère que ce n'est pas trop grave... Enfin, tout un tas de films défilent dans ma tête à une vitesse ahurissante, passant par un accident ou encore une maladie grave... quoi que ce soit qui explique l'état de mon meilleur ami.
Il avorte ses idées en quelques signes. Je soupire de soulagement en lisant qu'ils vont bien, ces gens ont tant fait pour moi, je suis heureux qu'ils aillent bien. Mais la suite de ses mots me fait me poser encore plus de questions. Comment ça, ses parents biologiques ? Je ne savais pas qu'il avait cherché à les contacter... ou alors c'est eux qui ont fait le premier pas ? Je ne sais pas trop comment prendre cette nouvelle... Est-elle tout simplement mauvaise ou, avec du recul, est-elle annonciatrice d'un renouveau ? Le roux finit par me tendre son téléphone ouvert sur sa boîte mail, visiblement les mots lui manquent pour m'expliquer ce qu'il s'est produit.
- Elle est sérieuse celle-là ?
Les mots sont sortis tout seuls à la lecture de ce mail. Les nerfs me montent, elle ne manque pas de culot. D'où se permet-elle de le contacter comme ça, après l'avoir lâchement abandonné et ne plus avoir donné signe de vie pendant plus de trente ans... et surtout d'où elle pense avoir le droit de l'appeler "Mon chéri" ? Pardon ? Sous quel prétexte ? On est connus maintenant ? Ils veulent de la fric ? Ah non, pardon, son géniteur est malade ? La bonne blague, ils étaient où eux dans toutes les galères que Zepp a traversées ? Ils n'étaient pas là parce qu'ils n'en avaient rien à foutre de lui. C'est officiel, je ne les aimais pas, maintenant je les déteste. Je crois que si demain mon trou du cul de daron m'envoie un mail du genre, je péterais les plombs.
Je relève les yeux vers mon ami, les siens sont encore dans le vague... Putain Zepp... Je ne réfléchis pas plus longtemps, je pose son portable sur la grosse caisse de sa batterie et viens le prendre dans mes bras. Je ne sais pas quoi dire, cette nouvelle est bouleversante et je comprends ce qu'il doit ressentir... si mon premier réflexe irait vers la colère, ça reste très désorientant... c'est toute sa vie qu'il doit être en train de remettre en question. Je le serre fort contre moi et le berce doucement, frottant son dos du plat de ma main. Il se laisse aller à cette étreinte, j'espère que ça l'aide à se calmer un peu... ça va être une sacrée épreuve à surmonter. On finit par se détacher un peu l'un de l'autre ?
- On peut dire qu'elle ne manque pas d'air, celle-là... comment... comment tu prends la nouvelle ?
Zepp a l'air largué, et ma question est complètement con... comment veux-tu qu'il prenne ce mail, espèce d'andouille. Devant ses yeux dans le vide, je pose ma main sur son épaule.
- Eh, Zepp. Ça va aller, je te promets. T'es même pas obligé de lui répondre. Et tu sais, ça ne changera rien au fait que même s'ils sont tes géniteurs, tes vrais parents ce sont les Newell. Ils t'aiment et te soutiendront toujours, c'est la seule chose qui compte.
Sujet: Re: Line it up for me, Steal away my dreams ¤ ft. Jim Jeu 24 Oct 2024 - 9:05
❖ Living like my parents is my worst fear, They had some kids And got lost in the suburbs, Working jobs they hated made them suffer I'd rather die Than live my father's life And pretend like I'm satisfied ❖
Putain, ça me fout les nerfs tellement fort... Comment est-ce que cette connasse a pu se dire que c'était une bonne idée de contacter quelqu'un, SON ENFANT, dont elle n'a jamais daigner s'occuper avant ce jour... Avec juste un putain de mail. Parce qu'en plus, elle ne prend même pas la peine de chercher à le voir, de le rencontrer... même pas, elle se bouge le cul cette conne. Le pire, c'est qu'elle ne cache même pas la raison de cette prise de contact, elle veut juste du pognon, mdr, comme si on roulait sur l'or... Ok, on s'en sort mieux depuis qu'on a repris la scène, mais on est encore loin d'être de grosses stars internationales pétées de thunes.
Et elle, elle qui n'a jamais rien fait pour celui qu'elle ose nommer son fils, elle se pointe comme une fleur, comme s'il allait sauter de joie et lui donner tout ce qu'il a. Je comprends sans souci son état... je crois que si mon enfoiré de géniteur me faisait le même coup... je lui enverrais seulement une photo de mon majeur bien levé. Putain Zepp... Je ne tiens plus et viens le serrer fort dans mes bras pour tenter de le soulager. Il m'a toujours dit qu'il aimait bien mes éteintes, c'est le moment de vérifier ça... Si seulement je pouvais réellement le soulager d'une partie de sa peine en faisant ça... c'est ce que j'essaie de faire en tout cas en frottant son dos, je cherche à le rassurer le plus possible, lui n'a rien fait, il n'a jamais été fautif de quoi que ce soit, c'est elle qui n'a aucune gêne et qui s'incruste là où jamais elle n'aurait dû avoir le culot de s'imposer.
Je finis par me détacher de lui doucement, de mon frère de cœur, pour jauger de son état... il est perdu, ça se voit. Et moi, je suis visiblement pas foutu de poser une question intelligente... J'instaure un autre contact physique avec lui. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ça aide à garder un lien avec la réalité... Je continue de lui parler avec des mots calmes, en soi je pense que je n'ai pas tort. Même si ça secoue carrément, ça ne change rien, ils ne sont personnes. Zepp est en colère, il signe vite et déverse toute sa haine envers ses gens dans ses propos... étrangement, il a l'air d'en savoir bien plus que ce que je pensais...
Je n'ose même pas finir ma phrase... à vrai dire je n'ai pas les mots. Je sais bien que mon ami ne supporte pas le mensonge, encore moins si c'est par pur malhonnêteté. Et cette femme est plus que malhonnête, visiblement. Le rouquin tourne au milieu de la pièce, un lion en cage qui n'arrive pas à se débarrasser de sa rage. Il a l'air de chercher ses mots alors je ne dis plus rien. De toutes façons, même si j'essayais de signer, il n'arriverait pas à me lire, il ne me regarde pas, alors j'attends. J'ai conscience qu'il a besoin de temps pour tout ranger dans sa tête, ça doit être un sacré bordel. Il finit par prendre une grande inspiration et se tourne enfin vers moi et lâche tout ce qu'il a. On non Zepp...
Je me lève quand il se laisse tomber sur le canapé, pour venir m'installer à côté de lui. J'en reviens pas, pourquoi ne nous a-t-il rien dit sur cette visite ? On aurait pu le soutenir, même si je comprends qu'il ait eu envie de faire ça seul... Ça a dû être tellement dur d'affronter ça... Quand est-ce qu'il a bien pu y aller ? Je ne me suis douté de rien. Je fais vraiment un piètre colocataire, ou alors il est très bon comédien. Il prend sa tête dans ses mains et se met à hurler à plein poumons. Je ressens sa peine, sa douleur... ça fait tellement mal... et putain, ça me fout encore plus la haine... j'ai horreur de le voir comme ça et c'est encore pire de savoir que la cause n'est qu'un groupe de sombres connards. Je viens poser ma main sur son dos comme tout à l'heure et le frotte doucement. Je signe d'une main quand il pose ses yeux sur moi.
- Les bâtards... si t'as leur adresse j'irais bien leur expliquer un peu ma façon de penser... Putain Zepp, je suis désolé que tu aies eu à subir ça... pourquoi tu ne m'as rien dit... Ne t'occupe pas d'eux, ces gens sont juste des connards finis... bon les gamins y sont sans doute pour rien, mais cette conne la ? Elle ne te mérite tellement pas.
C'est hyper maladroit, j'en ai conscience, mais bordel, vous voulez que je réponde quoi à tout ça ? Il pourrait bien y avoir un slogan qui dit "notre batteur, c'est le meilleur", il ne correspondrait qu'à nous parce que c'est le cas. Je n’ai jamais rencontré un mec aussi génial que Zepp. Même si la vie ne lui a pas fait de cadeaux, il est toujours là pour les autres, toujours à soutenir ses proches contre vents et marrées... une force de la nature ce mec. Alors aujourd'hui, il est hors de question que je le laisse tomber, même si je ne sais pas vraiment comment choisir mes mots. Il finit par ajouter quelques mots, les yeux emplis d'une énergie nouvelle. Je lui souris, il a raison, faut pas se laisser abattre !
- Voilà, ça c'est mon Zepp ! Tu sais quoi ? T'as carrément raison ! En fait, c'est eux qui ont le plus perdu dans tout ça, parce qu'ils ne sauront jamais à quel point tu es quelqu'un de génial, ils ne mériteront jamais ton amour et rien que pour ça, ils vont s'en mordre les doigts.
On prend une petite pause pour souffler, sans un mot, on n'en a pas besoin... nos yeux parlent pour nous. Quoi qu'il arrive, je serai là pour lui, rien n'empêchera ça. Et puis, je sens que c'est le moment de détendre un peu cette atmosphère, une simple étincelle mettrait le feu à la pièce et ce n'est pas le moment.
- Tu disais tout à l'heure qu'eux n'étaient pas handicapés, mais tu te goures. Déjà j'aime pas que tu parles de toi comme ça... je t'ai déjà dit, ce n'est pas un handicap de ne pas avoir été colorié jusqu'au bord, et encore tu l'es déjà plus que moi ! Je ris de ma connerie avant de reprendre un peu plus sérieusement. Mais tu sais, à mes yeux c'est eux qui le sont... et c'est bien plus grave pour eux, parce que là où toi tu t'es toujours démené pour te sortir de tout sans avoir besoin de leur aide... eux sont tombés tellement bas qu'ils vont jusqu'à implorer quelqu'un qu'ils ont choisi d'ignorer parce que c'est la facilité. C'est eux qui sont handicapés, avoir un tel manque de sentiment, ce n'est pas normal. Tu vaux tellement mieux qu'eux. Je ne remerciais jamais assez les Newell pour tout ce qu'ils t'ont apporté... eux t'ont appris à être vrai et entier... Même avec ta surdité, tu restes un humain dix mille fois plus valeureux qu'eux tous réunis.
J'ai toujours la main dans le dos de mon ami, je n'ai aucune idée de si oui ou non mes mots ont un impact positif sur lui, mais je le souhaite... il mérite tellement mieux... il mérite tout l'amour de ce foutu monde.
Sujet: Re: Line it up for me, Steal away my dreams ¤ ft. Jim Jeu 31 Oct 2024 - 0:04
❖ Living like my parents is my worst fear, They had some kids And got lost in the suburbs, Working jobs they hated made them suffer I'd rather die Than live my father's life And pretend like I'm satisfied ❖
Je déteste voir les gens que j'aime souffrir autant, encore plus quand je sais que je suis totalement impuissant face à ça. Et là malheureusement je ne peux pas faire grand-chose pour aider mon meilleur ami. Mis à part le soutenir, le rassurer, et même aller pourrir la gueule des connards qui lui ont fait subir tant de souffrance... ça, je dois vous avouer que plus je le vois signer, plus ça me donne envie d'aller les trouver pour leur expliquer un peu le sens de la vie. Qui fait ça sans déconner ? Qui met au monde un bébé pour le rejeter juste parce qu'on a la flemme d'essayer de le comprendre ? Ce genre de gens me révulse totalement... je sais que j'ai un rapport à la parentalité qui est assez particulier, enfin à vrai dire, je ne veux pas vraiment de rapport avec la parentalité, mais croyez-moi que si un jour je me retrouve un enfant... il est hors de question qu'il subisse le même sort.
Le rouquin se laisse aller et je fais de mon mieux pour l'épauler, cherchant à lui remémorer que ces gens ne sont absolument rien, qu'ils ne sont pas importants et que ce qui compte c'est sa vraie famille, les Newells, nous... rien d'autre ne doit l'atteindre. Il me fait encore plus mal au cœur quand il s'excuse une fois de plus...
- Non Zepp, t'excuse pas, je comprends que tu n'as rien dit et ce n'est pas un reproche. T'as absolument rien fait de mal, bien au contraire.
Je continue de remonter son moral au plus haut et je ne lésine pas sur les compliments, il en a besoin. Il est juste parfait, notre batteur. Il mérite le monde et jamais je ne pourrais assez remercier les Newells de lui avoir offert tout ce qu'ils avaient. Ils ont rendu sa vie tellement plus douce, lui faisant connaître l'amour et la reconnaissance. Il vient poser sa main sur mon genou, je crois que ça lui fait du bien. Je lui souris avec tendresse, il compte vraiment beaucoup pour moi et je suis content de pouvoir l'aider même si ce n'est pas grand-chose.
Je reprends en lui disant que dans toute cette histoire, ce n'est pas lui le plus à peindre au final. C'est eux qui passent à côté de quelqu'un d'absolument incroyable et qui n'auront juste jamais la chance de connaître toute la profondeur du cœur de cet enfant dont ils n'ont pas voulu. Ils ne le méritent pas et ne l'ont même jamais mérité, tant pis pour eux. Quand on est handicapés des sentiments, y'a pas de remèdes miracles. Je continue de frotter doucement le dos du batteur, je sais d'expérience que ça fait du bien. Je le sens se détendre petit à petit. Tout comme Zepp a toujours été là pour moi depuis qu'on se connaît, pour faire passer mes crises de nerf, mes terreurs nocturnes qu'il devine quasiment à chaque fois, sous sixième sens de sourd ça, même mes excès de colère il m'a aidé à les faire passer... Alors oui, ça me tient à cœur de lui rendre le pareil, et d'essayer à mon tour de rendre son univers un peu meilleur... de le protéger de ce qui lui ferait trop mal.
Ses signes me font sourire, la colère semble calmer et je le sens bien plus confiant que tout à l'heure, plus stable. Stable, ce mot allume une petite lumière dans mon esprit... c'est vrai qu'en ce moment je trouve qu'il est parfois un peu plus distant... je vois bien qu'il fait tout pour paraître le plus normal possible, mais j'ai l'impression qu'il cache quelque chose d'un peu plus profond que ça. Une part de moi pense qu'il doit s'agir de sa rupture avec Beatriz... Je ne vais pas vous le cacher, elle aussi j'ai bien eu envie d'aller lui dire ses quatre vérités.
C'est un secret pour personne, je n’ai jamais pu la supporter. Ouais je sais, c'est pas juste, en soi elle avait rien de mal... j'ai même failli commencer à l'apprécier, parce que même si elle représentait un danger à mes yeux, une tentation pour Zepp qui aurait pu replonger dans les merdes qui auraient pu lui coûter la vie par sa faute... bah il était heureux avec elle. Je le voyais rire et sourire comme je l'avais rarement vu. Alors même s'il est resté assez secret sur leur rupture... autant vous dire qu'elle est tombée au plus bas de mon estime. Et depuis ce jour-là... Je ne sais pas trop ce qu'il se passe, mais j'ai l'impression qu'il a beaucoup de mal à remonter la pente. Je ne suis pas encore certain de ce qu'il se passe, mais je vais garder un œil sur lui.
Je me fais sortir de mes pensées d'un coup, par un son que j'aurais pu croire tout droit sorti des enfers, attends, c'est son estomac ça ? Je le regarde avec les yeux écarquillés, pendant qu'il rit en séchant ses larmes. Il plaisante un peu en me parlant de pancake et je comprends donc que ce que je viens d'entendre était bel et bien ce que je pensais. Je pointe son ventre d'un doigt et reprends.
- Attend, c'était ton bide ça ? Mais vous êtes combien là-dedans ? Je te jure que même le growl d'Achilles n'est pas aussi fort que ce que je viens d'entendre !
Nous éclatons de rire, bien sûr que j'exagère, mais on a tous les deux besoin de penser à autre chose et je ne connais rien de mieux que le rire pour ça. Je me redresse et lui tends la main pour l'aider à me suivre vers la cuisine.
- Mais tu as raison, il est temps de nourrir ce monstre. Bon, je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée de me laisser me charger de faire cuire des pancakes, mais à deux on devrait s'en sortir non ? Maya sera sans doute ravie si on évite de foutre le feu.
On continue de rire, se chamaillant un peu plus à chaque seconde. Heureux de retrouver notre bonne humeur et notre complicité. Il a toujours raison Zepp, et cette fois ne fait pas exception, rien de mieux que de remplir l'estomac avec un vrai petit déjeuner pour chasser les mauvais moments pour de bons.