Cause it's fight or frigth in the full moonlight you can run but you can't hide

-feat Astoria Talis

Et c'est encore un super concert que nous finissons ce soir. Plus les jours passent, meilleur on est, ce n'est pas moi qui vous dirai le contraire. On sort de scène, je range ma précieuse guitare dans son étui et range tout mon bordel dans mon van qui est derrière la scène. J'en profite pour me changer, il fait super chaud et la veste sans manche que je portais sur scène est trempée de sueur. Un coup de déo et un débardeur histoire de ne pas être torse nu, et hop, frais comme un gardon le Jim. C'est l'avantage d'avoir un grand van, on met tout un tas de bordel dedans, et c'est bien utile au groupe. Ca m'a même sauvé quelques soirées parce que je peux caler un matelas gonflable dans le coffre une fois les sièges baissés.

Je reviens avec mes acolytes qui veulent aller prendre un verre, comme tous les soirs depuis le début du festival. Et alors que nous allions près du bar le plus proche, une jeune femme s'approche de nous, un peu vite à mon goût. Alors qu'elle entame la conversation avec Kim, Ache, Zepp et Maya filent en douce au bar sans l'avoir remarqué. Elle finit par m'attraper le bar aussi et nous demande si on serait d'accord pour signer un autographe sur un carnet. UN AUTOGRAPHE ! Évidemment qu'on signe, Kim est peut-être un peu plus gêné que moi, mais c'est cool en vrai. La rançon de la gloire, comme dirait l'autre.

Elle nous retient toujours, et nous propose d'aller boire un verre avec elle... alors choupette t'es mignonne, mais j'avais prévu de rejoindre les copains moi à la base... Je cherche où sont passés les autres, c'est pratique de faire une tête de plus que la moyenne mine de rien, mais je ne trouve pas Ache, pourtant lui aussi il est repérable facilement. Mon regard finit par s'arrêter sur une petite tête brune que je ne connais que trop bien. Jellybean est au premier rang tous les jours, évidemment qu'elle est restée ce soir aussi. Je ne connais pas le gars qui est avec elle, mais elle n'a pas l'air dans son assiette.

Me retournant vers un Kim qui me supplie du regard de le sortir de là, j'entends la demoiselle dont je n'ai même pas retenu le nom nous relancer pour un verre. Comment je me barre d'ici, moi... Maya ! Elle est dans mon chant de vision.

- Tiens, si tu veux je vois notre bassiste là-bas. Je lui montre ma colocataire du doigt. Les autres membres sont sûrement avec elle, si tu veux les autographes de tout le monde.

Sans demander son reste, elle court vers Maya et Zeppelin qui n'est pas loin. Désolé les gars, je vous en dois une ! Kim me remercie en prenant congé, il doit aller accomplir son devoir de papa. Je le salue, et me remets à chercher Jellybean que j'ai reconnu tout à l'heure. Ah, ça y est, je la vois ! Elle est proche des toilettes. Je me mets en route pour aller la saluer, après tout c'est notre fan numéro 1.

Plus je m'approche plus elle semble mal à l'aise, elle parle fort et je peux presque l'entendre d'ici. Ca ne me dit rien qui vaille. J'accélère le pas. Une fois à portée de voie, je l'entends hurler à son "ami" « Nate bordel ! Lâche-moi tu m'fais mal ! ». Mon sang ne fait qu'un tour. Je pousse les quelques crétins qui ne s'écartent pas de mon chemin et en arrivant à se hauteur, je pose une main protectrice sur son épaule

- Il me semble qu'elle t'a déjà dit "non", alors lâche là.

Ma voix est très basse, et je lui sers mon regard le plus meurtrier. Il semble hésiter quelques secondes, puis il se reprend. Ce petit con face à moi n'en démord pas et me demande pour qui je me prends... il ne tient pas à la vie lui. Mon regard croise celui d'Astoria qui a les larmes aux yeux. Je passe devant elle, dégage son bras de la poigne du merdeux et le chope cet enfoiré par le col pour le plaquer contre le mur derrière lui.

- Pour celui qui va t'éclater la tronche si tu la touches encore une fois. Je lui hurle presque dessus

Ca y est il se chie dessus, le sentant trembler, je relâche un peu la pression sur son cou et le pousse un peu plus loin pour qu'il parte loin d'ici. Je vais pas commencer à cogner du gamin, ça serais vraiment pas bon pour le groupe.

- C'est ça casse-toi !

Je souffle un bon coup, content qu'il se soit barré, puis me retourne vers la petite brune, plus inquiet qu'autre chose à présent, ma main reprend sa place sur son épaule

- Est-ce que ça va ?

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-feat Astoria Talis

Elle se jette dans mes bras, et je serre contre moi, bon sang, j'ai eu peur. Au moins elle m'assure qu'elle va bien, alors je suis rassuré, je n'aurais pas supporté qu'il ait pu lui faire du mal. A cette pensée, je serre les dents. Je sais pertinemment qu'Astoria sais se défendre, elle est peut-être petite, mais elle a le même mordant que son frère. Et pourtant, ça me rend fou de penser que quelqu'un puisse lui faire du mal. Elle me remercie, elle n'a pas besoin, personne ne touche aux gens que j'aime.

- De rien, c'est normal. Ca sert aussi à ça, les amis.

Je resserre un peu plus mon étreinte dans son dos avant de la relâcher. Elle s'essuie les yeux, se recoiffe et fait de son mieux pour reprendre contenance. Je replace une de ses mèches de cheveux qui refuse d'obtempérer derrière son oreille en souriant.

- Tu as surtout de la chance que je t'ai vue depuis le bar.

Elle enroule ses bras autour de ma taille cette fois-ci alors je passe les miens autour de ses épaules. Je pose ma tête sur la sienne, le nez dans ses cheveux, je frotte son dos doucement avec le plat de ma main et je pose un petit baiser à la limite de son front. Je lui parle tout doucement pour la rassurer.

- C'est fini, ne t'inquiète pas, tu ne crains plus rien, il est parti.

Nous restons quelques instants comme ça, certaines personnes nous regardent bizarrement, et très sincèrement je n'en ai absolument rien à battre. J'adore l'avoir dans mes bras comme ça, je ne saurais pas vous dire pourquoi. J'ai l'impression d'avoir toujours ce besoin de contact, peut-être que j'en ai trop manqué dans mon enfance. Mais le fait est qu'elle est tout aussi tactile que moi, et que quand nous sommes comme ça, je me sens bien.

Elle finit par se détacher de moi, en me demandant si je suis avec les autres. Je regarde en direction du bar, je ne vois aucun de mes acolytes, il y a trop de monde, je remarque son regard de nouveau inquiet et sa main qui se resserre sur mon bras. Ha oui, Ache.

- Non ils sont partis boire un verre, je suis resté parler un peu avec Kim qui a dû partir, super Papa devais reprendre du service, et je t'ai vu au loin. Ne t'en fais pas ton frère n'est pas au courant, et je ne lui dirai rien.

J'ai un peu la flemme de batailler entre les gens pour les rejoindre, je l'avoue, et je n'ai surtout pas envie de laisser Jellybean seule. De plus, je ne suis pas sûr qu'un bain de foule soit ce qu'il lui faut tout de suite.

- Oui on peut aller prendre un verre si tu veux, après tout on a un nouveau concert à fêter non ? Par contre, n'y pense même pas, c'est moi qui t'invites. Je ne laisserai jamais notre Fan numéro 1 Payer non, mais !

Tout en parlant, nous nous dirigeons vers un autre bar un peu plus loin, moins peuplé.

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-feat Astoria Talis

- Ouai, enfin bourré où pas c'est vraiment une excuse valable, ce n'est pas parce qu'il se retient en étant sobre qu'il n'en pense pas moins, il est vraiment louche ce mec.

Je suis peut être un peu dur, c'est vrai, mais ce genre de type ont tout pour devenir des violeurs en puissance. Du genre à se justifier en disant "oh je n'avais pas compris, j'étais bourré, mais bon, elle l'a cherché". Un pignouf de la pire espèce. Et alors s'il avait osé la toucher... ailleurs que sur son bras... ouais non, il faut mieux ne pas y penser, sinon je vais le retrouver et l'effacer de la surface du globe.

Pour changer de sujet, je l'entraîne à ma suite à la recherche d'un bar un peu plus loin. Nous discutons de ce concert que nous avons fini il y a quelque temps. Je suis trop content qu'elle ait aimé, bon elle nous connaît bien donc elle n'est peut-être pas tout à fait objective, mais d'un autre côté, si on faisait de la merde, elle nous le dirait sans aucune gêne.

- Nan mais clairement pour mettre le pied à l'étrier, c'est top de faire des petites scènes comme ça, et surtout de les enchaîner. On ne peut que s'améliorer. Reviens nous voir demain, on sera encore meilleurs !

Je ris de bon cœur avec elle. Et je sur-valide son idée de prendre un peu de sucre. J'ai faim ! Et bon, une fête foraine, c'est l'endroit parfait pour des sucreries en tout genre.  Hum, qu'est-ce qui me fait envie et qui pourrait lui plaire... Tout en y pensant, je sens une odeur de friture qui m'ouvre l'appétit et fait gronder mon estomac. Oh, j'ai trouver !

- Est-ce que ça te tente des churros ? Sucre et cannelle ? Ca me fait beaucoup trop envie ! Ou autre chose si tu préfères.

Nous continuons d'avancer, mais je nous fais dévier vers un stand de nourriture avec de nous approcher du bar. Elle se rapproche de moi pendant que nous continuons de discuter, tout sourire. Elle a l'air d'aller bien mieux, ça me soulage tellement, vous n'imaginez pas. Il commence à y avoir beaucoup de monde, pour ne pas risquer de perdre ma petite brune dans la foule, je lui prends la main, un peu comme le feraient deux enfants dans un rang à l'école et l'attire un peu plus près de moi. Je finis par passer mon bras autour de ses épaules, plus confortable pour moi et au moins personne ne peut l'embarquer ou l'embêter. Je la regarde dans les yeux.

- Comme ça, je ne te perds pas dans la foule.

Ouais, je la taquine, et alors ? Ça aide à détendre l'atmosphère.

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-feat Astoria Talis

J'ai un sourire débile collé aux lèvres à l'idée que la brunette vienne nous voir demain encore. Ca me touche tout particulièrement de la savoir à nous supporter dans la foule (souvent au premier rang d'ailleurs), alors qu'elle supporte déjà la plupart de nos sessions répètes et nos engueulades sur tel ou tel morceau.

Emballés par l'enthousiasme de ma cadette, nous nous plaçons dans la file d'attente pour notre commande. Elle finit une nouvelle fois par m'enlacer, ce qui me fait rire de plus belle, je réponds à son étreinte. Notre relation peut paraître extrêmement étrange aux yeux des autres, mais pour rien au monde, je ne voudrais briser ça. Je ne serais pas trop comment nous définir à vrai dire, mais son grand sourire me fait un peu craquer je dois bien l'avouer.

- Rah tu sais que je t'adore, toi !

J'ébouriffe ses cheveux et relève la tête vers le vendeur qui attend notre commande, je prends donc des Churros, une grande portion, j'ai la dalle et une bière pour moi, Jellybean prend sa boisson. Je sors ma carte pour payer, et le vendeur me fait une ristourne en disant qu'il nous a vu sur scène avec les Scarlet et que c'était très cool. Touché, je le remercie, il nous souhaite une très bonne soirée avec une espèce de clin d'œil plein de sous-entendu. Je n'ai pas compris.

- Chelou, le type. Je chuchote à Jellybean en partant chercher un coin où nous poser.

Et nous trouvons un peu à l'écart, sous un arbre, un coin d'herbe assez grand pour nous deux. On s'assoit au sol et entamons notre petit goûter improvisé. Elle me remercie en m'appelant son "héros", ça me fait rougir un peu.

- Bah, j'ai pas fait grand chose. Je passe ma main sur ma nuque et ma langue sur mes lèvres, de gêne. Je suis certain que tu lui aurais éclaté la tronche si je n'étais pas intervenu, dans un sens, c'est peut-être à lui que j'ai sauvé la vie en fait.

Nous rigolons tous les deux et attaquons les Churros, c'est chaud, mais terriblement bon. Je fais le plus attention possible pour ne pas me tâcher encore une fois, la cannelle j'ai déjà donné ! En souvenir de cette soirée, je souris de plus belle. Astoria semble le remarquer puisqu'elle semble prête à éclater de rire. Je pouffe dans mon coin et fais s'envoler un petit nuage de cannelle qui retombe... bah oui... forcement... sur moi. Et voilà, mon haut est de nouveau taché.

- Ahhhhhh, mais non ! Je faisais attention là, en plus ! Je peste contre moi-même, je suis définitivement une cause perdue.

S'en est sans doute trop pour la demoiselle face à moi qui éclate de rire de bon cœur, ah d'accord ça se moque de moi... j'attrape un deuxième churro et le place devant ma bouche prêt à mordre dedans

-  Ah, tu veux jouer ? vengeance !

Je fais semblant d'éternuer, soufflant allègrement sur la petite poudre brunâtre qui vient délicatement se poser dans les cheveux de mon amie. Je sais, ce n'est pas bien de jouer avec la nourriture, mais c'était bien trop tentant !

Je ris en me laissant tomber en arrière, sur le dos beaucoup trop fier de ma connerie.

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-feat Astoria Talis

- Justement, j'attends de voir ça ! Je lui lançais avec un air de défi collé au visage.

C'est à ce moment qu'elle essayait de le faire engloutir un autre churros, alors en soit, j'aurais pu attendre bien sagement et manger, parce que je ne vois pas vraiment en quoi c'est une attaque. Ah j'ai rien dit, elle essaie en fait de me salir avec les mélanges de sucre et de cannelle.

- Mais enfin, pas besoin de me salir en plus, je suis déjà bien assez doué pour le faire tout seul !

Elle a réussi à me repeindre la joue droite, je me débats pour essayer d'échapper à un nouvel assaut, mais elle est déterminée la sale bête ! J'essaie de la repousser un peu, sans lui faire mal bien-sûr, ce n'est pas le but. Mais elle revient à la charge. Okay, tu vas voir. Sans la prévenir, je l'attrape au niveau des côtes et commence à la chatouiller. Je sais qu'elle craint ça. Elle couine, et, c'est beaucoup trop mignon pour que j'arrête. Alors je continue de plus belle.

- Si, c'est tout à fait juste ! Je ne m'arrêterai que si tu rends les armes !

Elle finit par lâcher ce pauvre churro qui n'avait rien demandé, tout en s'effondrant sur moi, nous sommes donc tous les deux allongés sur l'herbe,  morts de rires, collant de sucre et de cannelle. Plus elle couine, plus je ris, jusqu'à presque m'en étouffer. J'arrête enfin ma torture pour qu'on puisse tous les deux reprendre notre souffle, quand elle renverse sa bière. Je repart dans un fou-rire. Elle me tape le torse pour que j'arrête de me moquer d'elle, et en plus elle a le culot de me dire qu'elle a gagné.

- Ah non, je ne crois pas ! Tu m'a supplié d'arrêter ! Et en plus tu gâches ta bière. Je suis vainqueur !

Je me redresse sur le coude gauche pour rencontrer son regard. Elle n'a pas bougé, toujours à moitié sur moi, une main sur mon torse, et je m'aperçois que j'ai laissé ma main droite sur sa taille. On a l'air fin comme ça, tiens. Deux sales gosses qui vont très certainement se faire engueuler en rentrant d'ailleurs. Je la décale légèrement de sûr moi pour pouvoir m'assoir de nouveau. En regardant mon débardeur, j'ai comme une sensation de déjà vu… Il y a la marque de ses mains en plein milieu.

- Ha bah, bravo ! Je vais finir par croire que tu ne veux pas que je mette de haut en fait si tu me le salis à chaque fois ! J'explose de rire quand elle devient rouge.

Je tente de secouer mon vêtement pour au moins faire disparaître les traces de main. Les gars ont l'habitude que je me salisse, mais là ils vont me demander avec qui j'étais si je reviens comme ça. Je vais quand même prendre le temps de me re-changer avant de rentrer, sinon Zep ne va jamais me lâcher avec cette histoire. Je tente également d'enlever le sucre de ma joue, ça colle, ça ne part pas si bien que ça... Et c'est qu'elle se moque encore de moi ! Elle l'aura recherché ! Je la bloque en lui tenant la taille et la joue gauche et je frotte ma joue droite à la sienne.

- Voilà ! Là, on est quittes !

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-feat Astoria Talis

Je la regarde outré. Mais enfin, non ! Je ne suis pas un tricheur moi, jamais

- Non, c'est pas de la triche ! J'utilise juste les faiblesses de mes opposants, ça n'a rien à voir !

J'allais continuer à protester, mais on se fige, l'un comme l'autre. On a sans aucun doute l'air encore plus con maintenant... moi presque allongé, me retenant sur un coude pour me redresser, elle a moitié sur moi, se retenant sur mon torse pour ne pas se vautrer encore plus... Nos regards sont plantés dans celui de l'autre, le temps semble se figer un peu. On se sourit, bêtement, tout en se rapprochant un peu, inconsciemment, je commence à avoir un peu chaud là. Mes yeux glissent doucement sur ses lèvres. NON ! Je cligne des yeux et me redresse un peu plus. Putain, c'était quoi ça ?Mon cœur s'emballe, bien plus fort que je ne l'aurais voulu. Je suis sans doute un peu rouge à ce moment-là, je choisis donc de me tourner un peu et d'utiliser ma botte secrète si je ne sais plus comment réagir... l'humour !

Tout en me tournant dos à elle, je lui fais une remarque sur mon t-shirt. Et elle me répond en plus ! Je ne sais plus si je dois rougir ou juste me terrer dans un coins. Je ne comprends absolument pas ma réaction. Apres tout, on est juste amis hein, j'admets qu'on est quand même assez proches tous les deux... mais pas à ce point-là ? Si ? Nan Jim, arrête de te faire des idées... respire un bon coup ça va passer. Je reprends mon ton humoristique d'un peu plus tôt.

- Bof tu sais... la subtilité et moi, on n'est pas vraiment copain. Je ris et elle a surenchéri en ajoutant que je le fais sans doute exprès. Si seulement je le faisais exprès...   je passe ma main dans les cheveux pour en enlever le sucre.

Là je pense ce t-shirt est foutu alors bon... je vais pouvoir aller me changer, sinon je vais encore un foutre partout.

Je vois à son sourire qu'elle se moque de moi, alors comme pour lui faire payer, je frotte ma joue à la sienne. Elle m'a sali, et elle en paie les conséquences. Elle me jette le l'herbe au visage et rien. C'est dingue, plus je passe de temps avec elle, plus ce son me fait du bien. Ce n'est pas bon Jim, être que tu t'attaches un peu trop en fait. Je sors rapidement de mes pensées quand elle me vole ma bière pour en boire une gorgée avec un regard provocateur. Je lui reprends rapidement mon verre des mains avec un regard qui en dit long, et en bois quelques gorgées rapidement, on déconne pas avec mes boissons, je ne suis pas d'accord. Je la vois rougir un peu et elle sort son téléphone.

- Tu veux garder un souvenir de cette baille sanglante ?   je ris en me rapprochant d'elle.

Je me retrouve donc assis derrière elle, le menton presque sur sa tête, en faisant mes plus belles belles grimaces.Tout comme elle, d'ailleurs. Nous rions comme des enfants.

- Et encore, 8 ans, tu es gentille. On est pire que des gamins. Je lui souris. Oui, ça serait bête de risquer d'abîmer nos guitares.  

Je me lève et lui tends ma main.

- Aller vient. Je l'aide à se lever.Je te propose de passer rapidement aux toilettes pour se nettoyer un peu le visage et on pourra voir si j'ai quelques fringues de rechange dans mon van.

Et, c'est ce que nous faisons. Une fois débarbouillé chacun de son côté, nous allons en direction de ma fidèle voiture. Je regarde ce que j'ai de dispo, une veste à Zepp et un t-shirt à l'effigie de notre groupe qui est à moi. Je décide d'enlever mon débardeur et de remettre la veste que je porte habituellement sur scène. Elle a eu le temps d'aérer un peu et ne sent plus trop la sueur. Je laisse le loisir à la brunette de prendre mon t-shirt propre si elle préfère, moi je peux bien me balader torse nu, je m'en fiche. Je sors de l'arrière de mon van sous les yeux d'une Jellybean en pleine réflexion.

- Je t'ai laissé un t-shirt à moi sur la baquette. Tu peux te changer si tu préfères. Promis, je ne regarde pas. Je ris avec elle.

Elle monte et ferme la porte pour avoir un peu d'intimité. Je me cale dos à la porte pour ne pas la gêner et continue de parler avec elle. J'en profite pour regarder mon téléphone. Je dis à la conversation de notre coloc' de ne pas m'attendre, que j'ai croisé quelqu'un que je connais et que je rentrerai plus tard. Je vois aussi que Jellybean m'a envoyé les photos qu'elle a pris de nous plus tôt. Ma préférée est sans doute celle ou nous rions tous les deux des précédentes photos, j'ai peut-être un air idiot collé au visage, mais elle est solaire dessus. Celle-ci va finir accrochée sur le mur de ma chambre, vous pouvez en être certain. Elle finit par sortir. Et je ne vous cache pas que je suis un peu surpris. Elle est sublime dans mon t-shirt. J'ai envie de me foutre une baffe à penser comme ça. Putain, il m'arrive quoi, là ?

Comme pour changer mes pensées, je lui propose.

- Est-ce que tu as envie de faire quelque chose en particulier ? Ou tu préfères que je te ramène chez toi ?

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-feat Astoria Talis

Elle descend de mon van avec mon t-shirt sur le dos. Et je suis presque jaloux, parce qu'il lui va même mieux qu'à moi. Enfin je ne sais pas si on peut encore parler d'un t-shirt, sur elle ça devient instantanément une robe. On devrait proposer des t-shirts oversize les prochaines fois qu'on ne commande, l'idée est cool, et je suis certain que ça toucherait notre public féminin. En parlant de public féminin, la petite brune m'interpelle. Je la regarde de la tête au pied, comme elle peut penser être ridicule ? Elle est sublime, à la limite même du sexy, mais ça, c'est peut-être parce que c'est mon t-shirt qu'elle porte... ou alors parce qu'il est à l'effigie de mon groupe ? Dans tous les cas, je vais garder cette remarque pour moi.

- Tu veux rire ? Il te va super bien, j'en suis presque jaloux !  Elle me demande si on a d'autre, l'idée d'avoir une robe scarlet zombie lui plaît. Bah, tu sais quoi ? Tu n'as qu'à garder celui-là, je te le donne.  Je lui souris. J'en avais pris quatre pour moi histoire d'en avoir de rechange en cas de bourde de ma part. Donc ça ne me gêne pas du tout de t'en céder un. 

Elle rougit un peu avant de sourire. Je le recoiffe dans le reflet de la vitre, plaquant mes cheveux en arrière, ça fera toujours moins sale, une bonne douche ne sera pas de trop ce soir. Je lui propose d'aller faire quelque chose à la fête foraine. Elle m'attrape la main et m'entraîne à sa suite vers le stand de rires à la carabine.

- Ouais, carrément ! Je ne suis pas sûr de m'en sortir au tir, mais j'ai bien envie d'essayer ! Ho j'ai vu quelques machines à pinces aussi, on pourra essayer d'attraper des peluches ! 

On avance tous les deux main dans la main, parlant de tout et de rien. Je la sent s'approcher plus de moi, alors comme tout à l'heure, je passe mon bras sur ses épaules pour la garder près de moi. Je la sent glisser son bras autour de ma taille, sa main glissant sous ma veste à patch vu qu'elle est ouverte, je ne la ferme jamais, les boutons sont à moitié morts. Je rougis sans doute un peu à son contact, mais je me sens si bien.

Après quelques mètres, je sens comme son regard sur moi, je tourne la tête vers elle et la trouve en admiration devant mes tatouages. Elle se défend automatiquement en le disant qu'elle ne matait pas. Mais elle me laisse sous-entendre qu'un peu quand même… Je rougis , rigolant un peu plus de la situation. Je me décide à la taquiner un peu plus.

- Tu es donc parvenu à tes fins en fait ! Tu sais ce n'était pas la peine de tâche mon haut, il suffisait de demander si tu voulais que je mette torse nu.  Je lui lance un clin d'œil en riant. Tu feras gaffe, t'as encore un peu de bave, là.  Je touche sa joue juste sous sa lèvre et fait semblant de l'essuyer.

Elle semble un peu gênée et je la sens s'agripper à mes côtés un peu plus fort. Une chance que je sois bien moins chatouilleux que mon amie, j'aurais sans doute crié comme un enfant. Elle tente de changer de sujet en le parlant de tatouages. Ce qui m'arrange un peu, je dois bien l'avouer. Je commençais à avoir un peu chaud.

- Pour la nuque, je n'ai pas souvenir d'avoir eu mal. Enfin tout est relatif, mais c'est moins d'être la pire zone, le crâne, les côtés ou les coudes, ça, c'est chiant !  Je lui montre lesdites pièces qui m'ont fait bien mal. Si son travail te plaît je peux te présenter mon tatoueur, il est très sympa. Justement je vais chez lui la semaine prochaine pour nouvelle pièce, j'ai hâte ! On va enfin faire les retouches de ma gorge et combler le trou dans mon dos. 

Je suis toujours super enthousiaste de passer sous les aiguilles… Ça fait de plus mal avec le temps, mais bordel c'est addictif ! Tout en parlant d'encre, nous nous rapprochons du stand de tir. Je ne suis peut-être pas très assuré avec une arme à feu dans les mains, mais je paie quand même pour deux parties. Jellybean me laissant commencer. Et ce n'est pas glorieux. Je loupe complètement mon premier tir, il atterrit à côté de la cible. Le deuxième tir est dans la cible, mais ne touche pas de ballons qui bougent un peu trop à mon goût. Sur un ennooooooorme coup de chance, j'arrive à éclater deux ballons sur mon troisième tir ! Je lance un immense sourire à Jellybean .

- Ouah ! T'as vu ça ! !! ! J'ai aucune idée de comment j'ai fait ! 

Nous rions tous les deux et je continues. Il m'aura fallu 2 tirs de plus pour éclater le dernier ballon. Je ne suis vraiment pas doué, mais c'était marrant, je prends les petits tickets que le gérant me donne, et je laisse la place à Astoria. Elle est vraiment impressionnante, ce n'est plus la même femme en face de moi. Elle dégomme les ballons avec une rapidité de fou. Je reste bouche bée devant elle.

- Bah merde alors, rappelle-moi de ne jamais t'énerver si tu as des armes à porter de main. 

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-feat Astoria Talis

Notre discussion se concentre sur le tatouage, et ça me plaît bien. C'est très con, mais c'est une part importante de ma vie, quelque chose qui a beaucoup de sens pour moi, et ça me touche toujours de pouvoir partager ça avec mes proches.

- Ouais, carrément ! C'est une idée cool, j'en parlerai à Kaleb, s'il est ok pour que tu sois présente moi ça ne me le gêne pas.

Je souris à son évocation de se faire potentiellement tatouer les côtes. C'est vrai que je lui donne bien peu de temps à tenir, rien que la pose du stencil risque d'être folklorique.

- Si tu bouges trop de toute façon, il te visse au fauteuil avec du cellophane. Au moins, là tu ne bougeras pas.

Nous rillons tous les deux et elle glisse de nouveau sa main contre mes côtes. A son contact un léger frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Je garde contenance à côté d'elle et lui souris gentiment. Il va falloir que je tire tout ça au clair de mon côté, mon corps réagit très étrangement aujourd'hui. Je suis largué. Elle me sort de mes pensées en me demandant ce que je vais marquer sur ma peau cette fois-ci.

- Déjà on va faire les quelques retouches de ma gorge, il manque un peu de couleur par là. Je lève la tête et lui montre du doigt les quelques zones où ça n'a pas bien tenues.
Et ensuite, pour le dos, ça sera un scorpion qui sort de ma peau comme si elle était déchirée et qui était en dessous. Ca sera peut-être en plusieurs séances puisqu'il va prendre une bonne partie de mon dos.

Ca sera long et douloureux, mais j'ai beaucoup trop hâte d'y être !

- Si ça ne te rebute pas de venir m'entendre râler sous la douleur, ça sera avec plaisir.

Nous continuons d'avancer collés l'un à l'autre, mon bras toujours sur ses épaules et son bras plaqué à ma taille. Nous arrivons plus au stand de tir, et nous séparons pour prendre les armes. Elle se moque un peu de mon passage incroyablement pathétique. Elle me dit qu'elle va me montrer comment ça marche. Je la vois s'installer, elle se penche en avant pour s'accouder au bar, et je détourne un peu le regard en rougissant, quand je m'aperçois que mes yeux ont tout naturellement glissé sur ses fesses. Une partie de mon cerveau se demande si elle n'en fait pas un peu exprès, comme pour jouer les James Bond Girls. Mais non, y' a aucune raison pour qu'elle se comporte comme ça avec moi.

Je me reconcentre sur elle, et je suis plus qu'impressionné. Elle est bluffante d'adresse et de précision, visant dans le mille à chaque pression sur la gâchette. Je reste bouche bée, sans doute un peu idiote. Sans m'en rendre compte, je laisse échapper mon admiration et en même temps un peu ma peur de me prendre une balle si, par malheur, je venais à la mettre en colère.

Elle rit tout en se tournant vers moi, dans une position quelque peu aguicheuse... Je me fais un film ou... non, elle rigole. Ca ne peut pas en être autrement. Elle me sort qu'elle ne tirerait pas sur "les beaux tatoués qui enlèvent leur t-shirt" pour elle... Je plante quelques secondes. Ok, la elle me cherche. Je vire au rouge, heureusement qu'il fait nuit. Je rentre dans son jeu, m'approche d'elle, m'accoude à mon tour au comptoir.

- Ha parce que tu me trouves beau ? Je la détaille de haut en bas. Je dois avouer que tu n'es pas mal non plus.

Je me rapproche encore un peu d'elle, un petit sourire en coin de lèvres, je passe par réflexe ma langue sur ma lèvre, et la regarde dans les yeux, elle rougit un peu. Je m'approche encore un peu, puis mon visage se fend d'un grand sourire et je recommence à lui chatouiller les côtes. Ah, elle ne s'y attendait pas à celle-là ! Elle essaie de garder contenance et commence à me pousser, mais elle craque bien vite et éclate de rire.

Pour ne pas déranger le stand plus que nous le faisons déjà, je la mets sur mon épaule en sac à patates, la tenant par les jambes et me décalant en remerciant le forain.

- Aller hop direction, les machines à pinces ! J'en ai vu des cools tout à l'heure.

Et nous partons comme ça, elle se débat un peu avant de rire et de se laisser faire. D'un côté ça m'arrange, dans cette position elle ne peut pas voir mes joues rougis par l'interaction que nous venons d'avoir. J'ai failli déraper. J'ai bien cru que j'allais l'embrasser.

Je me mets une énorme gifle mentale. Putain, Jim, arrête ta merde là ! J'ai failli tout foutre en l'air. C'est évident qu'elle plaisante, nous sommes amis, juste amis, rien qu'amis. Et puis c'est la petite sœur d'Ache, par extension, c'est un peu comme ma petite sœur à moi non ? Bah je suis dans la merde, vraiment... je crois... ouais, je crois qu'en fait elle me plaît. Va falloir se calmer mon gars, c'est impossible, alors on fait taire tout ça et on passe à autre chose.

Cause it's fight or frigth in the full moonlight you can run but you can't hide

-feat Astoria Talis

Je continue le chemin en silence, toujours un peu perdu dans les pensées, mais en faisant en sorte que ça ne se voit pas trop, Je crois qu'il me faudra un discussion avec Zep si je n'arrive pas à me sortir ça de la tête. Il n'est pas psy, mais il est toujours de bon conseil. C'est lui qui m'a aidé à remonter la pente quand ça s'est mal passé avec mes ex. Bon y' en a pas eu des masses non plus avec qui c'était sérieux, j'ai pas mal papillonné. Mais à chaque fois que je tombe réellement amoureux, je finis un peu plus cassé qu'avant. La dernière fois, c'était il y a 2 ans maintenant, il m'a vraiment ramassé à la petite cuillère, je sortais avec cet homme magnifique, Alex, depuis presque un an, j'arrivais vraiment à me projeter avec lui, et du jour au lendemain, ce fut le silence radio. Il m'avait bloqué de tous les réseaux et me ghostait complètement. Ce n'est qu'en le croisant au bras d'une jeune femme que j'ai compris que c'était bel et bien fini. J'ai jamais vraiment su ce qu'il s'était passer, mais ca a détruit encore un peu plus mon estime de moi-même qu'il n'était déjà pas bien haute. Je ne comprends vraiment pas ce que j'ai fait, je suis peut-être trop possessif, ou trop collant ? Ou juste trop con, c'est possible aussi ça.

Le fait est que je ne veux plus vraiment croire à tout ça. Depuis cette histoire-là, je n'ai fait qu'enchaîner les plans cul. Plus rien de sérieux, et il n'est certainement pas question que je fasse tout capoter avec quelqu'un à qui je tiens tout particulièrement. Et puis, on ne va pas se mentir, je ne la mérite pas.

Elle est incroyable, belle, douce, drôle, gentille... et moi je suis juste... un crétin maladroit et ingérable. C'est un peu comme ça que je me qualifierais. Rassurez-vous je le vis bien, j'ai appris a vivre avec, et de mon grand age, je me suis fait a l'idée que la vie de couple n'était pas forcément pour moi. Ca ne m'empêche pas de m'amuser quand j'en ai envie. Alors je vais bien garder tout ça dans un coin et continuer exactement comme avant. J'espère juste que je n'ai pas déjà trop merdé, la situation est gênante, je n'ose même pas la regarder. Y' a vraiment aucune chance que je lui plaise.

En déposant la petite brune au sol, sa voix me fait redescendre sur terre. Je chasse rapidement mes pensées pas très joyeuses et reprends mon attitude habituelle, un grand sourire un peu stupide, mais toujours sincère.

- Tout le plaisir est pour moi, ma jolie !

Je lui fais une petite révérence ridicule pour la faire rire et m'offusque un peu, en prenant une pause ridicule avec ma main devant ma bouche, de son manque de confiance en moi sur ce jeu auquel je gagne assez régulièrement.

- QUOI ? comment oses-tu ? Chacun son talent Jellybean ! Visiblement toi, c'est le tir, moi je gère mieux les pinces.

Nous nous installons à deux machines côte à côte. Et je ne peux pas m'empêcher de rire en la voyant s'énerver devant la pince qui refuse de coopérer. De mon côté, en deux coups, j'ai retourné et rapproché cette très jolie petite peluche en forme de fantôme bleu clair. Au troisième coup de pince,  je la pousse et elle tombe dans la boîte. Je souris de toutes mes dents en la montrant à Astoria qui commence à vraiment rager contre la machine. Elle menace d'aller chercher des armes pour détruire la pauvre attraction.

- Ohla doucement, ça sert à rien de tout casser. Tu veux aller trop vite, c'est pour ça. Attends laisse-moi te montrer, tu vas voir, tout n'est qu'une question de doigté ! Je rougis et pouffe légèrement quand je me rends compte du double sens de ma phrase. Enfin la machine hein, il faut du doigté pour la machine, enfin pas qu'il n'en faille pas pour d'autres choses, mais ce n'est pas le sujet... ouais je vais arrêter là je m'enfonce.

Je me place à côté d'elle et regarde comment sont placés les lots. Elle me désigne celle qu'elle veut et l'aider à bien placer le crochet. En cinq coups, sa peluche tombe à son tour dans le bac. Nos regards se recroisent enfin depuis tout à l'heure, elle semble perdue, entre la rage et la joie. Je lui tends sa peluche et lui fais également cadeaux de ce petit fantôme trop mignon.

- Tiens, j'en ai déjà beaucoup à la maison, et celle-là est tout aussi mignonne que toi.

Oh le con... pourquoi j'ai dit ça... c'est gênant, j'ai remis les pieds dans le plat. Vite changeons de sujet. Je me concentre sur d'autres machines pas loin et vais à celle qui se trouve quatre bornes plus loin. Elle contient tout un tas de menottes multicolores. Oui c'est chelou vous me direz, mais y' a une petite histoire derrière tout ça.

Un jour, j'avais ramené un partenaire à la maison, je ne vous fais pas de dessin de pourquoi faire, et il avait quelques fantasmes que je lui avais promis de réaliser, alors je l'ai laissé faire. Il m'a attaché un poignet à mon radiateur et on a fait notre affaire. Sauf que ce petit con là... bah il a perdu la clef de ses menottes... il a pris peur et s'est barré, en me laissant comme un con. J'ai juste pu renfiler mon jean et j'ai dû appeler Zep pour qu'il trouve un moyen de me détacher. Il était avec Ache à ce moment-là. Je ne vous raconte pas à quels points ils se sont foutus de ma gueule.

Depuis, à chaque fête foraine, ils essaient de m'attraper une paire de menottes. C'est devenu un running gag entre nous, et j'en ai entamé une collection qui est suspendue à ma tringle à rideaux dans ma chambre. Ca me fait toujours rire même si sur le moment, c'était très gênant. Et puis... ça peut toujours être utile, non ?

- Oh Jellybean ! Viens voir, elles sont super belles ces menottes là !

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-feat Astoria Talis

- Oui, des menottes ! Elles sont belles ! Je trouve ça très drôle. Elle surenchérit avec un regard un peu suspicieux, je continue, quitte à m'enfoncer m'enfoncer tout seul, autant y aller jusqu'au bout. Hoooo mais si tu veux, je pourrais te montrer, un jour.

Je lui lance un clin d'œil avec un sourire séducteur. Et je dois me retenir de rire bien trop fort ! Elle rougit jusqu'aux oreilles avant de me dire que les rouges rendraient super bien dans mon van.

Je tente de garder contenance quand une petite voix dans ma tête me dit que les menottes, au lit, c'est assez fun, et encore plus quand je pense que le rouge lui va bien... non, stop Jim ! Les menottes rouges sont belles, point final. J'approuve l'idée qu'elles iraient bien dans mon van avant d'éclater de rire. Jellybean me regarde sans trop comprendre.

- Imagine la tête de ta voisine chiante quand je vais débarquer chez toi, ma super musique de "sataniste", comme elle le dit, à fond et avec les menottes accrochées au rétroviseur !

Elle me rejoint dans mon rire et j'insère quelques pièces dans la machine. Je me concentre du mieux que je peux pour les attraper. Un essai, un deuxième… Au septième coup elles se coincent dans la pince et elles tombent dans la boîte en dessous, je sautille de joie en prenant ces magnifiques menottes avec leurs revêtements en velours rouge. Elles sont du plus bel effet, j'adore !

Elle me regarde admiratif, nous avons échangé les places de tout à l'heure. Je ris et lui réponds.

- Ça fait au moins un domaine où je suis bon.

Ça y est, j'ai l'impression que la tension de tout à l'heure est retombée. Nous revoilà comme au début de cette soirée, à essayer de gagner un maximum de lots. Après une bonne demi-heure passer devant les pinces où nous avons réussi à attraper 2 peluches de plus remarque que la petite brune fatigue.

- Oui, on peut rentrer si tu veux. Et ne t'inquiète pas, j'allais proposer de te ramener. Je ne vais pas te laisser toute seule et je n'ai vraiment pas confiance en les Uber, on sait jamais ce qu'il pourrait se passer.

Et il est strictement hors de question que je la laisse rentrer en taxi seule dans cette tenue-là. Peut-être qu'il n'y a qu'à moi qu'elle fait de l'effet habillé comme ça. Mais je refuse de prendre le risque ! Je pose ma main sur son téléphone pour lui indiquer que ça ne sert à rien d'essayer d'appeler, je la ramène chez elle et puis c'est tout !

- En plus comme ça, tu vas pouvoir m'aider à accrocher les menottes au rétroviseur !

Avant de nous mettre en route, je me roule une cigarette et l'allume. Ne me regardez pas comme ça, c'est ma première de la journée ! Je pense que je l'ai mérité, d'autant que ça m'aide vachement à me calmer en général. Je lui emboîte le pas vers ma voiture, en replaçant mon bras par-dessus ses épaules, il commence à faire vraiment sombre, je ne voudrais pas la perdre maintenant. Nous avançons tranquillement en parlant de tout et de rien. Je fais bien attention à ne pas lui cracher la fumée dans la figure. Déjà parce que je ne crois pas qu'elle fume, et en plus, c'est sacrément connoté de faire ça volontairement.

Nous arrivons à mon van. Je lui ouvre la portière passager pour qu'elle puisse s'installer, je finis ma cigarette et vérifie que tout le matériel est bien accroché à l'arrière pour que rien ne tombe et je monte au volant.

- Tiens, tu m'aides à les installer ? Demandais-je en sortant les menottes de ma poche arrière.

On se penche tous les deux pour voir comment les passer autour du rétro central, Astoria a de plus petites mains que moi donc elle peut plus facilement passer derrière pour bien la refermer.

- Tu as eu une idée de génie ! Elles rendent trop bien !

Je suis sincèrement content, je lui offre donc mon plus grand sourire et mets le contact. Avant de prendre la route, je lui tends les quelques tickets que j'ai récupéré au tir à la carabine.

- Tiens prends les, ça participera un peu au cadeau pour Helios, ou alors tu pourras te prendre un petit quelque chose pour toi. Je n'en aurai pas l'utilité. Je tousse un peu. Je ne suis pas certain d'y retourner seul, le tir, c'est pas vraiment mon truc si tu n'avais pas remarqué. C'était plus pour le plaisir de passer un bon moment avec toi.

Heureusement qu'il fait nuit putain, je me sens rougir. Mais Jim bordel de merde arrête, contrôle-toi à la fin ! Je passe la première et nous partons, je mets un peu de musique pour masquer ma gêne.

- J'espère que tu as passé une bonne soirée. Moi en tout cas j'ai adoré, je ne m'étais pas autant amusé depuis longtemps.

Je suis sincère, c'était parfait.

Mais vous commencez à me connaître... il faut forcément que je bourde une fois... et bien cette bourde arrive... maintenant... en approchant ma main du levier de vitesse, je me loupe et lui attrape la cuisse. Ce contact m'électrise la main, je l'enlève rapidement.

- Oups, désolé ! Promis je visais le levier de vitesse !

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-feat Astoria Talis

- Au grand jamais je n'oserais remettre en cause votre intelligence mademoiselle Talis !

J'accompagne son rire du mien avant de lui tendre les quelques tickets difficilement gagnés tout à l'heure. Son regard s'allume de milliers de petites étoiles et elle me remercie. En utilisant cette petite voix adorable, qui me fait un peu craquer je dois bien me l'avouer. J'adore entendre mon surnom de sa bouche, je trouve qu'il y sonne très bien, je me dis que je pourrais peut-être même apprécier mon vrai prénom si c'est elle qui m'appelait comme ça.

- Ce n'est rien, Hélios mérite bien une petite participation de ma part, on l'embête tous les lundis.

Quand elle me parle de m'offrir un petit quelque chose avec ce qu'il restera.

- Ho ne t'en fais pas, c'est beaucoup trop mignon de ta part, mais tu sais, garde de quoi te faire plaisir aussi, ces moments-là me suffisent amplement.

Je vérifie que tout est ok dans la voiture et lui dis en même temps je la remercie pour soirée qui était vraiment top avec elle. Elle me dit s'être amusée et ça me fait plaisir, je suis heureux qu'on se soit amusé ensemble, un peu comme quand elle était petite, sauf que nous sommes maintenant deux adultes qui ont su garder leur âme d'enfant. Elle finit par me parler d'une douche, je ne vais pas vous le cacher, j'en rêve !

- Une douche ! Ne m'en parle pas, j'en rêve ! Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir non plus à virer tout ça. Je lui montre les dégâts encore présents sur mes cheveux et sur mon pantalon.

Je la vois du coin de l'œil tenté de retirer un nœud de ses cheveux, ce qui semble plus facile à dire qu'à faire. Je mets le contact et ma main droite vient de poser là, bien au milieu de sa cuisse gauche, nue étant donné qu'elle est en short. Je plante pendant un quart de seconde en réalisant que ce n'est pas le levier de vitesse que je touche, avant d'enlever rapidement ma main. Ce simple contact m'a donné des frissons, comme une décharge électrique qui aurait traversé mon corps de parts en parts. Elle me fait une blague sur le fait que ses cuisses sont plus canons que l'objet que je visais originellement. Je rougis en posant mes yeux sur ses cuisses d'un regard insistant avant de la regarder dans les yeux… Si elle savait…

- Évidement qu'elles sont plus sexy ! Bien plus agréables à avoir sous la main aussi.

J'ai baissé le son de ma voix au fur et à mesure que les mots sortaient, me rendant compte de ce que je venais de dire. Je détournais le regard de gêne et prenais la route correctement. Astoria essaya de de dédramatiser la situation en faisant une blague sur les Uber.

- Encore heureux ! J'aurais dû aller crever quelques pneus et plus si affinités ! Tu comprends peut-être pourquoi je ne me suis pas lancé en tant que taxi.

Ça eut l'air de fonctionner puisque nous avons tous les deux ri, jusqu'au moment où elle me dit ne pas être si prude, et qu'elle se décide à poser à son tour, sa main sur ma cuisse. Heureusement que je n'avais pas enlevé le frein à main, j'aurais envoyé la voiture dans le décor tant mon cœur a loupé de battement. Ce n'est plus un frisson qui m'a parcouru, c'est un tremblement de terre.

Remarquant que mon jean était tout collant de sucre, elle finit par retirer sa main. Ce qui me permet de réoxygéner mon cerveau. J'en fais qu'aller la voiture et me mets de rire avec elle de la situation.

Je finis par réussir à partir cette fois ci et la route se passe bien. Nous chantons nos morceaux préférés et discutons un peu de tout. J'aurais aimé que ce moment dure encore, mais je vois déjà au loin le loft des jumeaux. Je ralentis devant le bâtiment et m'arrête. Oh non, l'autre vieille peau est encore là, ce n'est pas possible, elle ne bouge jamais ?

- Regarde, Mamie Geignarde est encore à sa fenêtre elle y passe sa vie ou quoi ? Je réfléchis trente secondes avant d'avoir une idée. Viens, on va lui donner de quoi occuper sa soirée !

Je me roule une autre cigarette, la coince entre mes lèvres et sort de la voiture pour aller ouvrir à Jellybean. Elle sort et se rapproche de moi, je glisse mon bras de nouveau sur ses épaules alors que nous nous sommes appuyés sur le capot de la voiture. Je prends mon briquet pour allumer mon tabac, mais il refuse d'obtempérer... je peste

- Tu n'aurais pas du feu à tout hasard ? Il faut croire qu'il m'a lâché. Je pense à cette boîte d'allumettes qui traîne dans le coffre. Ah non, attends, j'ai ce qu'il faut. c'est pas l'idéale, mais ça fera l'affaire.

J'attrape lesdites allumettes, et peux enfin profiter de cette cigarette qui me fera le plus grand bien. Je reprends ma position initiale, et tout en faisant très attention à ne pas lui mettre de cendres en plus dans les cheveux je me permets de déposer un baiser sur le front d'Astoria, sans oublier de regarder de travers la vieille peau en face de nous. Je sens le bras de Jellybean de glisser de nouveau sous ma veste et elle m'enlace le torse. Nous discutons sans nous lâcher, juste pour faire râler la voisine... bon peut être que j'en profite un peu. Une fois ma cigarette finie, je me décale pour lui faire comme une révérence. Je m'approche de son visage et  finit part attraper sa main  pour en porter le dos à mes lèvres, dans un baise-main venu d'un autre temps. Mamie geignarde n'en rate pas une miette ! Ce qui me fait sourire contre sa main.

- A lundi ma jolie.

Je finis par laisser ma petite brunette partir et décide de me mettre en route également pour aller prendre un super douche chez moi. Et vu comme j'ai chaud là tout de suite.. Elle sera froide.