Sujet: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 25 Aoû 2023 - 22:26
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » On était jeudi et j'avais un peu chaud avec mon blouson de cuir sur le dos, mais je le portais fièrement bien que je cache toute cette histoire à mes proches et que c'était dangereux de traîner sur Atlantic Avenue comme ça. Mais il était quinze heures, le soleil était haut dans le ciel, je ne craignais rien. Surtout que j'étais armée, il valait mieux quand on sortait comme ça. Je devais être accompagnée normalement, mais la personne avait eu quelques déboires et se retrouvait au poste, alors je m'y collais seule, je savais que j'en étais capable et j'attends que ça à vrai dire, de pouvoir voler de mes propres ailes, de pouvoir gérer ce genre de transaction sans chaperon. Les autres n'avaient besoin de personne, c'était juste un gars dans une ruelle, deux c'était quand il y avait vraiment un risque de se faire buter !
Je me rendais au lieu de rendez-vous, tenant mon sac à dos plus fermement que jamais, afin d'éviter tout dérapage sur la voie publique. J'arrivais bien rapidement dans cette ruelle déserter Elle me disait quelque chose mais je ne me rappelais pas trop pourquoi et j'avais autre chose en tête de toute façon. Les deux types étaient déjà là, plus grand que moi forcément, mais pas non plus des géants et j'en connaissais un paquet sur cette espèce avec mes proches ! Ceux-là, ils avaient du muscle mais ça se voyait que le cerveau n'irriguait plus... « Bouge de là fillette, c'est pas un endroit pour toi. » me héla le plus maigre des deux et le coin droit de ma bouche se releva dans un rictus amusé. « On me la fait dix fois par jour, faut se renouveler les mecs, sérieux ! » fis-je en avançant, sûre de moi en cet instant. « Vous êtes sûre que vous êtes de taille ? Ton pote à l'air de se chier d'ssus d'être là. » fis-je en souriant toujours.
Le maigrichon me toisait mais son pote avait l'air de me craindre, intimant à l'autre de ne pas jouer avec les Serpents, nous n'avions pas pour réputation de faire dans la dentelle. Je demandais où était le cash et je ne sortis l'arme de mon sac que lorsqu'ils me le montraient. Je récapitulais leur commande afin d'être certaine que tout était clair entre nous, les gardant à l'œil.ça semblait ok et nous procédons à l'échange sans embûches. Enfin... ça c'était avant que celui à la musculature la plus large pointe le flingue sous mon nez. Il pensait me faire peur, mais j'étais sereine, sortant mon propre flingue de l'arrière de ma ceinture. « Tu cherches à faire quoi là ? Bouge pas le cure-dent ! » intimais-je à l'autre. Son pote tremblait et je passais la main dans la poche de mon sac. « Ce serait pas plus pratique si t'avais le chargeur, du gland ? » fis-je remarquer en riant cyniquement.
Les deux étaient en train de se décomposer, mais le maigrichon reprit la confiance et attrapa une planche qui traînait près d'une poubelle pour m'attaquer. Le coup m'atteint à la temps, sifflant près de mon oreille et je sentis une douleur me prendre. Je ne flanchais pas pourtant et retirais la sécurité de mon arme sous leurs yeux ébahis. « Enfoirés ! » grognais-je en reprenant équilibre sur le mur près de moi, me redressant pour les pointer directement. Je pensais sincèrement leur avoir flanqué la frousse à cet instant, mais n'avait pas réalisé que quelqu'un avait ouvert une porte dans mon dos. Mon doigt n'était pas posé sur la gâchette heureusement, sinon ce serait parti tout seul. La voix de la personne derrière moi retentit et je me figeais comme les deux autres. Mon souffle se coupa et je réalisais alors que si cette ruelle me disait quelque chose plus tôt, c'est parce que c'était celle située derrière le Make it loud. Bordel ! J'étais dans la merde. Les deux gars déguerpirent et je baissais les bras, tremblant légèrement, non pas à cause du choc de m'être pris une planche dans la tronche et d'avoir l'arcade en sang, mais bien parce que je savais que c'était la fin pour moi. Je fermais les yeux très fort comme si je pouvais faire disparaître Jim de la ruelle, moi qui avais toujours tendance à prier pour sa présence... Fuck !
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 26 Aoû 2023 - 1:04
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
J'ai enfin 5 minutes de pause, on est jeudi et la boutique n'a pas désempli, ça change de la semaine dernière, il faut dire qu'il fait un peu moins chaud, donc les gens sortent peut-être plus facilement cette semaine. J'ai passé quelques commandes et vendu quelques accessoires, dont une guitare à un crâneur qui n'y connaît rien, mais veut visiblement juste aller pécho sur la plage... Bon courage mon gars, je ne suis pas sûr que ça fonctionne.
La grosse vague de gens semble s'être dissipée, je vais pouvoir prendre une petite pause, je n'ai pas pu fermer à midi, je ferme donc la porte d'entrée et tourne le petit panneau " Parti en pause, je reviens vite !" Puis je me dirige vers la porte de derrière, j'attrape une tasse de café et une clope puis je sors par la porte de derrière. J'allume ma cigarette et remarque qu'il y a des gens dans l'allée. C'est assez rare, en général personne ne vient ici. J'entends des éclats de voix, et je crois bien reconnaître la voix de la jeune femme dos à moi, on dirait Astoria, mais qu'est-ce qu'elle ferait ici ? Ça n'a aucun sens, et puis surtout, c'est qui les deux gars bizarres avec elle ? Attends, c'est moi ou y en a un qui tient une arme là ?
Je ne suis pas très loin, je pose mon café sur le bord de la fenêtre et décide de m'approcher. Bordel, c'est vraiment Jellybean ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là ! Et putain, pourquoi elle porte un blouson à l'effigie des serpents ? Je ne pige plus rien !
Je reviens très vite à la réalité quand je vois un des deux connards prendre une planche en bois au sol et en décoller un coup violent dans la tête de la jeune femme. Je jette ma cigarette au sol et me mets à courir pour réduire l'espace qui nous sépare. Les deux tocards semblent m'avoir vu, je leur hurle dessus.
- Hé les deux connards ! Cassez-vous d'ici, bordel ! Je me place devant Jellybean, ils sont toujours armés, ça craint putain. J'ai déjà appelé les flics, ils ne vont pas tarder.
C'est complètement du bluff, croisons les doigts que ça marche. Je me chie un peu dessus, mais je garde la face, prêt à leur sauter dessus s'il y a besoin, s'ils n'avaient pas cette arme à feu dans les mains, ils se seraient déjà mangés deux ou trois coups dans la tronche, croyez-moi. J'ai envie de les démolir... allez-y lâchez le vôtre flingue qu'on rigole un peu bande de bâtards !
Le plus frêle des deux recule et attrape le t-shirt de son pote pour l'entraîner avec lui, quand une sirène retentit plus loin dans la rue. Ils détalent en courant avant même que j'ai pu comprendre ce qu'il se passe. Putain c'est sans doute une ambulance, ce timing est incroyable. Le son du véhicule de secours s'éloigne aussi vite qu'il est arrivé
Je me tourne vers Astoria, complètement paniqué. Merde, elle saigne bien et se tient au mur. Et putain, elle aussi, , elle a une arme dans la main. Je pige que d'al là. Bon, on se calme un problème à la fois.
- Astoria ? Est-ce que ça va ? Tu veux bien lâcher ça, s'il te plaît ?
J'approche très lentement ma main de la sienne pour lui faire lâcher l'arme à feu. J'arrive à la faire lâcher, et je pose l'arme au sol, elle fuit mon regard en tremblant.
- Jellybean, dis moi que tu vas bien, s'il te plaît, regarde-moi.
J'approche une main de son visage, pour regarder la plaie qui saigne abondamment. Elle plonge enfin ses grands yeux bleus dans les miens. Elle me fait signe que ça va. Je place mon index et mon majeur en V devant elle.
- Combiens j'ai de doigts ? Elle me répond deux. Ok, tu peux marcher ? Viens avec moi, on va voir ce que je peux faire pour cette arcade.
Et on va discuter un peu parce que là, je pense que tu me dois une explication. Je l'entraîne avec moi dans l'arrière-boutique. Elle ramasse son arme, et je récupère ma tasse de café. Je ferme la porte derrière nous en vérifiant, bien que plus personne n'est là.
Je soulève la petite brune du sol et l'assoie sur une caisse de transport, elle est à peu près à ma hauteur comme ça je verrai mieux ce que je fais. J'allume la lumière et prends la trousse de secours que j'ai toujours sur place. Le plus délicatement du monde, je viens enlever les cheveux qui se sont collés avec le sang, les plaçant en arrière. J'observe la plaie.
- Bon tu as de la chance, ça n'a pas l'air très profond. Mais ca risque de piquer un peu.
J'applique un peu de désinfectant sur une compresse et viens tapoter tout doucement pour nettoyer et enlever un maximum de sang. Je prends une boîte de strippes pour tenter de refermer du mieux possible la blessure, ça laissera toujours moins de marques que des points de suture. Je fais le maximum pour être délicats et ne pas lui faire plus mal. Trois petites bandes collantes suffisent à stopper le saignement, c'est bon signe. Je lui nettoie les traces de sang du visage avec une autre compresse et de l'eau.
Elle semble avoir repris des couleurs, je souffle de soulagement... J'ai eu tellement peur qu'il puisse lui arriver quelque chose. Je la regarde dans les yeux, elle soutient enfin mon regard.
- Tu veux bien m'expliquer ce qu'il vient de se passer s'il te plaît ? Je suis largué.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 26 Aoû 2023 - 13:43
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » La voix de Jim m'avait fait un plus gros choc que la planche, pour l'instant, et je n'osais plus bouger. Je savais que j'étais fichue. Il dit qu'il à appelé la police et ma respiration s'accélère, la tête me tourne légèrement. S'ils débarquaient et me trouvait là, j'allais mettre en danger mes camarades, il ne fallait pas que ça se sache. Les deux débiles partent en courant et lorsque j'entends une sirène dans la rue, je sursaute et fais un pas en arrière, me rattrapant au mur. Je commençais à paniquer pour de vrai, moi qui avais toujours su m'en sortir jusqu'ici, voilà que pour une connerie de trafic dans la mauvaise ruelle, j'allais avoir des emmerdes. Non pas avec les flics, mais avec mon géant, avec Achilles, avec mes parents. Mon Dieu c'était la fin...
La voix de Jim me parvient et je ne connecte pas tout de suite. Sans relever les yeux, j'acquiesce et je le vois tendre la main pour dégager l'arme que je tiens de mes doigts. Il est aussi largué que moi et je garde les yeux rivés sur le sol en serrant les dents. Je ne peux pas affronter son regard, j'ai peur d'y trouver tout l'inverse de ce que j'y vois depuis des mois... Il allait être inquiet, flippé peut-être, dégoûté de moi à coup sûr... Je ne pouvais pas voir ça, ça me briserait le cœur. Regarde-moi... Je ne bronchais même pas quand il regarda mon arcade dont je sentais un liquide chaud et épais couler, je ne sentais pas la douleur, c'était bon ou mauvais signe ? Après avoir fermé les yeux et pris une inspiration, je relevais la tête pour rassurer mon ami, les lèvres tremblantes comme mes mains. Mon Dieu, ce regard... Son inquiétude était perceptible, touchante mais j'aurais pu l'éviter... « Hein ? Euh deux. » répondis-je en prenant conscience de mon corps dans l'espace peu à peu.
La ruelle réapparaît dans mon champ de vision et je me baisse pour ramasser mon flingue, hors de question de le laisser là, trop de preuves... Je remets la sécurité, retire le chargeur et range le tout dans mon sac dans des gestes robotiques, calculés, étant habituée à le faire. Bien trop aux yeux de Jim je pense... Il savait que j'avais fait du tir en club, mais c'était autre chose de voir une véritable arme à feu capable de tuer autre chose que des cibles en carton. Je serre mon sac contre moi en me laissant escorter à l'intérieur, dans la réserve où il m'attrapa la taille, pour m'asseoir sur une caisse bien trop haute pour que mes pieds touchent le sol. Je n'ai pas décroché un mot, encore oins formé une phrase et c'est très inhabituel pour moi, mais je ne sais pas quoi lui dire, aucune remarque sarcastique ne me vient en tête. J'ai mal d'ailleurs à la tempe et me la masse , étalant du sang sans faire attention. J'ai chaud, je retire mon cuir et me sens tout de suite mieux les bras nus. Il fait chaud dans cette pièce que j'observe pendant que Jim rapporte une boîte remplie de bandages et autres ustensiles pour les premiers secours.
Cette fois, quand il s'approche pour regarder la plaie, je grimace, mes sensations sont revenues alors que j'avais remis mon corps en marche pour rentrer. Ce n'était pas profond disait-il. Je hochais la tête en regardant son torse devant moi. Ne craque pas, Jelly, ne craque pas !! m'ordonnais-je. Je fermais les yeux quand la compresse arriva sur mon visage, sursautant sous l'effet du désinfectant qui brûlait un peu. En rouvrant les yeux, je vis son visage concentré sur ses gestes et je le détaillais. Ses traits étaient légèrement tendus, ses yeux rivés sur mon arcade sanglante, ses lèvres pincées. Il était d'un sérieux qu'on voyait rarement, tant il était toujours souriant et blagueur, mais je trouvais ça rassurant de le voir aussi concerné en s'occupant de moi. Bien sûr qu'il se sentait concerné, c'était moi qui étais en galère et pas une étrangère. Jim avait le cœur sur la main et mon corps se détendit à mesure que je me sentais en sécurité près de lui. « Me... Merci... » soufflais-je quand il eut terminé de nettoyer ma joue. Comment j'allais expliqué ça moi ? Porte dans le chemin ? L'excuse bidon qui pouvait pourtant marcher si Jim ne me trahissait pas... Helios allait me tuer quand il saurait... Je savais d'avance qu'il allait me demander la véritable raison de ma blessure et que je serais incapable de lui mentir parce qu'on s'était promis de ne jamais le faire depuis tout gamin. Ça allait réveiller ses traumatismes...
Le grand brun posté devant moi me demanda une explication et tout ce que je trouvais à faire, c'était de me pencher en avant sur la caisse pour pouvoir passer mes bras autour de son cou. Je le serrais très fort en retenant mes larmes tant j'avais peur de lui avouer la vérité. Je crois qu'à côté, lui dire que je l'aimais depuis des années ne me faisait plus aussi peur ! Je le sentis passer ses bras autour de moi en se rapprochant un peu plus pour pouvoir m'entourer de toute sa personne. Respirer son odeur me redonnait le moral, m'aidait à me sentir en sécurité et ses bras tout tatoués qui me plaquait contre lui me faisait réellement du bien.
Je me détachais de lui en reniflant, essuyant mes yeux brillants comme pour espérer chasser les larmes qui perlaient. « Jim... Je... Je suis désolée. » Bon tant pis pour les apparences, je ne pouvais pas retenir l'eau qui coula le long de mes joues. J'en avais marre d'être là, j'allais tout perdre, j'allais le perdre lui pour de bon... « Je t'en supplie, ne dis rien à Ache... Il me tuerait s'il savait... » Mes yeux humides vinrent à nouveau soutenir son regard oins mordoré que d'habitude, son expression inquiète m'incitant à poursuivre. « Je savais pas qu'on était derrière la boutique, je suis pas arrivé par le même chemin que d'habitude... Ça devait pas se passer comme ça, on pensait qu'ils étaient réglo ces enfoirés, Zander m'a laissé venir seule parce que j'ai insisté. » Je savais bien qu'il ne comprenait rien à ce que je racontais.
J'attrapais mon blouson derrière moi, les mains tremblantes. Aller, courage Astoria ! Il l'a vu de toute façon, nier serait débile. Je pose le cuir sur mes genoux, l'insigne des Southeside Serpents face à lui. « Je fais partie du gang... » J'avais très peur à cet instant, j'attendais de voir son regard, craignant qu'il ne s'éloigne de moi par peur, qu'il me juge sans savoir. Il allait me détester, tous es rapprochements de l'été étaient terminés, je le savais. Il m'avait dit qu'il tenait à moi, lundi dernier, quand il m'avait mise au lit. Je l'avais entendu, ses mots avaient pris un sens nouveau pour moi ce soir-là, quand j'avais réalisé l'intensité de sa voix chuchotant ça. Mais maintenant, tout allait être perdu...
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 26 Aoû 2023 - 20:57
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
En nettoyant son visage du sang qui a coulé un peu partout, je repense à ce qu'il s'est passé dehors. Les deux connards armés, le coup de planche dans la tête de Jellybean, sa réaction quand j'ai passé mes doigts sur son arme pour la lui faire lâcher. Je savais qu'elle avait pris des cours de tir en salle, son père était d'ailleurs très fière de ses résultats, mais je ne savais pas qu'elle possédait une véritable arme à feu.
Je me reconcentre sur sa peau, qui a repris une teinte plus naturelle, sauf autour de la blessure. A cet endroit la peau s'assombrit, elle va avoir un beau bleu en plus de la cicatrice. Elle me remercie, je lui souris avec toute la douceur donc je suis capable.
- Ce n'est rien Astoria, tu n’as pas à me remercier.
Elle semble complètement paniquée. En temps normal, je l'aurais serré très fort dans mes bras, mais la situation fait que je n'ose pas la toucher. Elle a l'air complètement perdu et je ne sais pas comment elle va réagir, et je ne sais pas non plus si elle a mal autre part. Je préfère lui laisser un peu d'air.
Je lui demande de m'expliquer ce qui s'est passé. J'ai besoin de savoir, je pense que je ne serais pas capable de faire comme si de rien n'était. La voir menacée par une arme à feu m'a pas mal retourné. Et comprendre qu'elle allait potentiellement se défendre par le même moyen, encore plus. Je lui laisse le temps de répondre, attendant patiemment sa réponse, quand je la vois s'approche de moi pour glisser ses bras autour de mon cou. Elle a les larmes aux yeux.
Finalement, ma première intuition aurait été la bonne. Je me rapproche d'elle et glisse mes bras autour de sa taille, je la serre fort contre moi, comme pour engloutir toute sa peine. Elle pleure à chaudes larmes sur mon épaule. Je caresse ses cheveux, doucement et dépose un baiser sur sa tempe, sur le côté opposé à sa blessure. Je lui chuchote à l'oreille pour essayer de la calmer.
- Tout va bien, c'est terminé. Je suis là, tu ne crains plus rien. Je te promets que tout va bien aller.
Je ne suis clairement pas le plus doué pour consoler les gens, les câlins, je gères, mais les mots... c'est moins facile. Ca semble avoir un petit effet tout de même, elle renifle un bon coup et se détache doucement de moi. Elle s'essuie les yeux et s'excuse encore, je lui fais un signe de tête pour lui dire que ce n'est rien, et elle re-fond en larmes. Elle arrive à me demander de ne rien dire à Ache, qu'il la tuerais. Ca ne m'avance pas plus, mais ça me fend le cœur de la voir dans cet état. Je ne cherche pas plus loin, il faut juste qu'elle vide son sac pour le moment, pour l'encourager je pose ma main sur sa joue et pousse quelques larmes avec mon pouce.
- Calme toi ma jolie, je te promet de rien dire à personne d'accord, tout vas bien. Tu sais que tu peux me faire confiance non ?
Elle repart dans des explications que je ne comprends pas, comment ça elle n'est pas arrivée par le même chemin ? Depuis quand c'est une habitude ? C'est qui, ce Zander ? Et pour quelle putain de raison il a laissée venir seule, alors les gars étaient "censés" être réglo. Elle se perd dans ses explications, comme sous le choc. Je la coupe en posant mes deux mains sur ses épaules pour la forcer à me regarder.
- Et Astoria, respire. Je prends une grande inspiration comme pour lui montrer la marche à suivre. Elle m'imite, semble redescendre un peu de son pic d'adrénaline. Voilà, tout va bien, on est seuls ici, et personne ne saura ce qui s'est passé d'accord ?
Nos regards se croisent, et je suis content d'y retrouver ma petite brune préférée, elle semble se reprendre doucement. Elle se retourne un peu pour attraper la veste qu'elle a posée tout à l'heure. Elle la met sur ses genoux et place le logo des Southside Serpents bien en évidence. J'ai bien peur de comprendre ce qu'elle a du mal à me dire.
Et voilà elle a lâché la bombe, ouais, de but en blanc comme ça, ça fait un choc. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle puisse traîner dans des affaires comme ça. J'ai des tonnes de questions qui me passent par la tête. Depuis quand ? Pourquoi ? Comment ? Est-ce que tu te mets en danger comme ça régulièrement ? Et surtout putain, c'est qui Zander, que j'aille lui refaire la face !
Mais ce n'est pas le moment. Pour le moment elle a besoin d'être rassurée, son regard cherche le mien, un peu comme si elle avait peur que je m'enfuis en courant, désolé ma belle, il en faudra plus que ça pour que je t'abandonne, il va falloir me supporter encore un moment.
Je la prends dans mes bras de nouveau, sa tête contre mon torse, ma main vient de nouveau caresser ses cheveux. Ma mère me faisait ça quand j'étais petit, ça m'a toujours beaucoup apaisée, j'espère que ça l'aide aussi. Je tente de dédramatiser la situation.
- Je suis content que tu m'en aies parlé. Bon je ne te cache pas que j'aurais préféré apprendre ça autrement, tu m'as fichu la trouille de ma vie. J'ai bien cru qu'ils allaient te descendre.
Je la serre encore plus fort contre moi à cette pensée. Je fais au mieux pour cacher le tremblement de mes mains.
- Y' a une part de moi qui a fortement envie d'aller les retrouver et de les buter pour ça... ces deux connards... et si j'ai compris ce que tu m'as dit, l'autre là aussi, celui qui t'a laissé y aller toute seule... c'est quoi son nom ? Zander, c'est ça ? Attention, je ne doute pas que tu en sois capable hein, mais bon, si vous ne connaissez pas les gars en face, c'est un peu chaud non ?
Je garde mes autres questions pour plus tard. Elle m'en parlera si elle le souhaite.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 26 Aoû 2023 - 22:12
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Cette situation compromet sérieusement ma couverture et maintenant, Jim ne me croirait plus quand je lui dirais que j'ai yoga le jeudi soir ou d'autres conneries du genre, il saurait... Je me laisse aller dans ses bras, le seul endroit où je me sente en paix ces derniers temps, ce qui était un peu paradoxal vu que j'étais aussi en permanence stressée par tout ce qui se passait dans ma tête et dans mon cœur le concernant. Quand il ne me faisait pas fantasmer par ses attitudes et blagues douteuses, il me faisait fondre avec toute la tendresse dont il était capable et je m'en voulais de l'inquiéter autant, de briser l'image qu'il avait de moi.
Ok, il allait faire le rapprochement avec bien des choses de ma vie, le pourquoi du comment de ces changements en moi, de cette confiance que j'avais parfois, juste une minute avant qu'il ne me fasse complètement craquer, me déstabilisant par ses propos, ses gestes, ses presque embrassades... J'espérais ne pas avoir tout détruit c'était cette peur qui me faisait pleurer comme une idiote plus que le reste. Jim me rassurait, tentait de m'apaiser au mieux et ce n'est que lorsqu'il me promit une première fois que cette histoire ne sortirait pas d'ici que je commençais à me calmer. Oui, je pouvais lui faire confiance, je lui confierai ma vie même s'il était assez maladroit pour nous attirer des ennuis, tant que je serais avec lui, je pouvais m'en sortir. « J'ai confiance en toi... » soufflais-je entre deux sanglots.
Je prenais de longues inspirations avant de pouvoir lui avouer la vérité sur mes activités secrètes. Et illégales... Comme un pansement que je retirais d'un coup sec, je lui balançais que je faisais partie des Southside Serpents, cette organisation criminelle bien trop discrète et maligne pour se faire choper et dont la longévité était extraordinaire. Je les avais trouvé, ou plutôt ils m'avaient trouvé, dans mon élément, au stand de tir et mes prouesses les ont fait me considérer. J'ai passé toutes les étapes pour entrer dans leurs rangs, sans broncher. Zander m'aide à m'endurcir et quand je me sens flanché, c'est Tess qui prend le relais pour me réconforter. Je ne sais pas duquel des deux j'aurais besoin une fois que je retournerais au Groov pour leur expliquer pourquoi j'ai la gueule en vrac. Mon géant semble sonné à première vue, mais ses bras viennent à nouveau m'enlacer et une fois la surprise passée, je glisse mes mains sous ses bras pour pouvoir l'enlacer fermement moi aussi., tournant bien la tête du côté où je n'avais pas mal pour entendre son cœur battre. J'ai du mal à croire qu'il est soulagé que je lui ai annoncé ça, et je sens dans sa voix toute la peur qu'il évoque à mon égard et je me coller un peu plus à lui comme pour lui demander pardon. « Ils n'auraient pas pu, ils n'avaient pas de balles. J'suis pas si bête. » tentais-j de le rassurer alors que j'avais un peu de mal à respirer tant il me serrait fort.
Mais j'aimais ça, j'adorais ce genre d'étreinte. Dommage qu'elle doive se terminer et je le sens se détacher de moi pour mieux m'observer. Avant qu'il ne puisse reculer de trop, mes doigts s'enroulent autour des siens comme pour se raccrocher à notre bulle, pour ne pas la faire éclater complètement. Jim me pose tout un tas de questions, une lueur douce et furibonde dans le regard. « Ne t'inquiète pas pour les deux types, ils auront ce qu'ils méritent. » dis-je en serrant ses doigts. Oh oui, ils allaient morfler Laurel et Hardy, on ne touche pas à un Serpent sans le regretter... Bon, je n'irai pas lui expliquer la procédure mais autant dire que les deux glands ne viendraient plus de si tôt nous chercher... « non, c'est pas la faute de Zander ! C'est moi qui ai insisté, c'est ma faute à moi ! Si ça avait pas été pour nous arnaque,r ça se passe bien généralement. Zander m'a fait confiance et j'ai merdé... »
Oui, j'étais en train de me flageller toute seule en défendant mon camarade que j'entendais grogner d'ici ! « C'est pas rare qu'on se fasse contacter par des inconnus, mais leur background check était clean, ça aurait dû bien se passer. Je te jure que les autres fois, j'ai eu aucun souci ! » ajoutais-je en posant mon autre main sur la sienne, caressant sa peau tatouée d'un mot plein de sens « Haloween ». j'étais en train de tenter d'apaiser ses craintes concernant le gang alors que ça n'avait aucun sens ! En plus je lui laissais sous-entendre que ce n'était pas la première fois que je participais à ce genre de transaction. Mouais, pas bien joué là, Jelly.
« T'es fâché ? » demandais-je alors, ne parvenant pas à déchiffrer son expression. « S'il te plaît, m'en veux pas, je te promets de faire plus attention la prochaine fois. » Quoi ? Il y aurait d'autres fois, c'était obligé dans mon domaine, bien que je préférerais éviter de me retrouver en-dehors du Southside pour ce genre de traitement à l'avenir, pour ne pas tomer sur Achilles ou je n'sais qui ! Je ne sais pas si je pourrais assumer un jour devant mon grand frère, lui qui avait une si piètre opinion de ce genre d'activité. Je savais parfaitement que les Serpents trempaient dans des affaires de drogues et je ne m'en approchais pas, pas après ce qui était arrivé à Heath... Si ça ne tenait qu'à moi, je ferais cesser cette merde, mais ça rapportait gros au gang et jamais ça ne s'arrêterait, j'étais pas si con pour y croire. Mais je faisais ma part en restant éloignée des gens en charge de cette partie, préférant largement les murs débordant d'armes en tout genre. J'apprenais à m'en servir, à les bichonner et ça m'éclatait vraiment, l'adrénaline était incroyable !
J'avais cherché les responsables et mes camarades m'avaient orienté sur le gang rival, ces enfoirés... J'en faisais une affaire personnelle et je sais qu'un jour, je ferais tomber celui qui leur a filer la dose de trop, à Zepp et Heath. Celle qui avait fait s'envoler notre petit ange... Bon, ça foutait la merde un peu, mais on s'en sortait et je devais au moins reconnaître à mon ex de m'avoir bien aidé dans ma quête... Je me sentais si puissante quand j'étais avec les Serpents, c'était inexplicable à quel point je prenais mon pied ! Zander me faisait la misère tous les jours mais on s'aimait bien tous les deux il savait prendre soin de moi quand j'en avais besoin. Et ce con aussi avait son avis sur la question de mon « problème » avec Jim, ce qui me faisait rire. J'avais un drôle de confident avec une vision particulière des choses, qui changeait tellement de de mes deux Newell favoris.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Dim 27 Aoû 2023 - 17:54
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Tout ce qu'elle a pu me dire jusque-là me rassure autant que ça me met les nerfs en boule, bon ok, je flippe complètement savoir qu'elle traîne dans ce genre de combines. Les gangs... j'en connais un. Et je pense pouvoir affirmer que je donnerais tout pour ne jamais avoir fait cette erreur.
- Putain Astoria, dans quel genre de merde est-ce que tu t'es mise... Je souffle contre sa tempe.
Je ne sais pas comment ça se passe chez les serpents, mais ils ne me feront pas croire qu'il ne s'occupe que des armes à feu. Tout ce que j'espère, c'est qu'Astoria ne touche pas à toutes ces merdes. Non, non, c'est évident qu'elle n'y touche pas, j'en suis certain. Elle n'a que bien trop vu notre descente aux enfers pour avoir l'idée d'y plonger à son tour, ça nous a tellement coûté toute cette merde... Bon, je ne dis pas que les armes, c'est mieux, hein ! Loin de là.
Comme elle me l'a dit un peu plus tôt, elle me fait confiance, et c'est complètement réciproque. Je mets de côté mes vieux souvenirs et me recentre sur l'instant présent. Elle s'est enfin calmée, c'est bien, je vais pouvoir tenter d'y voir plus clair. Elle me parle des deux débiles, apparemment leur arme n'était pas chargée. Pas si bête la Jellybean.
- Attends, donc j'aurais pu leur casser la gueule du coup ! Et merde ! J'ai laissé passer l'occasion de leur faire bouffer leurs dents.
Je la relâche et m'éloigne un peu, mais pas trop, ses doigts se mêlent aux miens, me retenant au près d'elle. Elle m'aidait à rester calme en cet instant et à faire le tri dans mes pensées, ce genre de contacts devient habituel entre nous, pour mon plus grand plaisir.
- Je me doute bien qu'ils vont passer un sale quart d'heure... Je devine comment ça se passe dans ce genre de cas, mais ils ont osé lever la main sur toi... et ça me rend barge. J'aurais voulu leur faire passer l'envie de recommencer moi-même.
Mes doigts se resserrent sur les siens, elle serre ma main également. En un sens, notre étreinte se prolonge de cette façon. Elle me parle de nouveau de ce Zander, elle le défend et je ne suis pas vraiment de cet avis. Bon en vrai, c'est peut-être très con, si ça se trouve le mec est cool, mais là comme ça, je ne le sens pas. Peut-être qu'il y a un peu de jalousie derrière tout ça.
Elle enchaîne en me disant qu'ils avait étudié leur cas et que ça semblait safe, que les "autres fois" elle n'avait pas eu de soucis... ça confirme une partie de mes craintes, ça ne date pas d'hier. Je la sens caresser le tatouage qui est sur ma main du bout de son pouce. Un peu par réflexe, j'attrape son autre main. Je veux lui faire comprendre que même s'il va sans doute me falloir un peu de temps pour me calmer et assimiler tout ça, je ne la laisserai pas tomber.
Elle plonge ses grands yeux bleus dans les miens et me demande si je suis fâché. Au fond de moi je bouillonne, vraiment. J'ai peur pour elle, je m'inquiète, j'ai envie d'aller éclater la gueule des gens qui sont responsables de son entrée chez les Serpents. Mais le pire dans tout ça, je suis en colère contre moi-même, pour n'avoir rien remarqué, pour être au courant maintenant et ne pas savoir comment agir là tout de suite. Je suis peut être un peu en colère contre elle aussi, pour nous avoir menti, à nous tous, à moi... mais cette colère s'efface à peine ses yeux se posent sur moi, je suis parfaitement incapable de lui en vouloir.
- Oui, je suis en colère Astoria, enfin à quoi tu pensais en entrant dans ce gang ? Je n'ai rien vu venir et je tombe de haut à cet instant. Je ne suis même pas capable de comprendre ce qui me met le plus en rage, le fait que tu te mettes en danger toute seule, le fait que tu m'aies caché ça, ou que tu deal... Je serre ses mains et caresse ses paumes de mes pouces, je refuse de hausser la voix sur elle. Il va peut-être me falloir un peu de temps pour tirer tout ça au clair et me faire à l'idée que ma petite brune préférée est en fait une gangster. Un petit blanc s'installe, je vois qu'elle a les larmes aux yeux. Au final je pense que tout ça me fait surtout peur, tu sais bien comment ça s'est fini la dernière fois que j'ai côtoyé des gens d'un gang. Je refuse catégoriquement que ça recommence.
Je saute sur la caisse pour m'asseoir à côté d'elle, et je place mon bras autour de ses épaules, rattrapant ses mains dans les miennes. Je me penche un peu et lui chuchote à l'oreille
- Encore moins avec toi.
Je laisse planer quelques secondes avant de continuer. Je sens ses mains lâcher les miennes et ses bras se glisser autour de moi.
- Je suppose que je parlerai dans le vide si j'essayais de t'empêcher de continuer ?Je soupire. Je m'en doutais, alors s'il te plaît, promets-moi d'être la plus prudente possible, et surtout, par pitié, s'il y a le moindre problème un jour, appelle les secours... Appelle moi même si tu veux, je débarquerai aussi vite que je le peux. Fais attention à toi.
Nous restons un moment comme ça, dans les bras l'un de l'autre. Je sors de mes pensées quand j'entends son estomac qui gargouille. Elle se cache un peu contre mon torse, et je lâche un petit rire. Ca ne m'étonne pas, si ça se trouve elle non plus n'a pas eu le temps de manger à midi. Et ce trop plein d'émotions donne faim.
- Aller vient, on met ça de côté pour le moment on en reparlera plus tard. Il faut aller remplir cet estomac d'abord. Je ferme la boutique exceptionnellement et on va aller se poser au Starbucks, je t'invite.
Je l'aide à descendre de notre banc improvisé et nous nous dirigeons vers la porte. Je ferme la boutique et colle un papier "fermeture exceptionnelle" sur le rideau, je repasserai ce soir pour faire la clôture en bonne et due forme. Je poste également un message sur les réseaux de la boutique pour que personne ne soit surpris.
J'emboîte le pas a ma petite brune attendez... je ne l'ai pas appelée comme ça à voix haute tout a l'heure quand même ? Oh, putain, si ! Je l'ai fait ! Et bah voilà Jim, dès que t'as plus de deux émotions à gérer en même temps tu fais n'importe quoi !
Je l'entraîne avec moi vers le café et pose une question pour me sortir cette gêne de la tête.
- Sinon, c'est qui ce Zander ? Je l'ai déjà vu ? T'en parles comme si vous étiez assez proche.
Ouais, il y avait sans doute mieux comme question, je vous l'accorde.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Dim 27 Aoû 2023 - 20:11
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Je savais bien que je me mettais dans la merde, mais l'entendre de sa bouche me faisait plus mal que je le pensais. Je ne savais pas vraiment quoi dire ou faire mais il fallait parler, lui expliquer. Je ne sortirais pas d'ici sans que Jim ait le fin mot de l'histoire, il ne le permettrait pas, il avait eu peur. Et moi aussi quand j'avais vu la planche arrivée ! Sans elle, j'aurais pu m'en sortir à vrai dire, parce que j'avais une arme chargée, j'avais le pouvoir sur la situation et je le confiais à mon ami afin qu'il comprenne que tout allait bien, que je ne craignais rien. Ça eut pour effet de le surprendre dans le bon sens du terme et je me pris même à sourire en l'entendant dire qu'il voulait leur casser la gueule. Je me contentais d'acquiescer, mon cœur se réchauffant un peu de le voir aussi protecteur.
Non pas que j'en doute, Jim avait toujours été à mes petits soins depuis l'enfance, du truc le plus débile comme sauver mon estomac du contact de bonbons orange, ou me consoler d'un chagrin d'amour, en passant par ses encouragements permanents. Le voir montrer les crocs une nouvelle fois pour moi me faisait du bien, me permettait de m'apaiser, de compter sur lui. Je voyais bien que ça le bouffait de l'intérieur toute cette histoire et je caressais sa main doucement en faisant de petits cercles comme pour entourer le mot inscrit dessus. Je m'explique un peu plus pour qu'il n'en veuille pas à Zander plus que de raison, car je ne lui en tenais absolument pas rigueur moi-même, c'était ma décision et bien qu'il fasse cinq têtes de plus que moi, je ne m'étais pas démonté pour lui grogner de me faire confiance. C'était en ces deux débiles qu'on ne pouvait pas croire et il faudrait que les gars fassent de meilleures recherches avant qu'on ne se fasse buter pour de bon en marché ! C'était surtout ça que je retenais, parce qu'on allait me demander ce qu'il se passait à un moment...
Mes yeux relevés vers mon géant, je lui demandais s'il m'en voulait et sa vive réaction me fit sursauter légèrement. L'entendre me disputer comme une enfant me nouait l'estomac et plus il parlait, plus je sentais les larmes me monter au coin des yeux, me brouillant un peu la vue alors qu'elles ne tombaient pas. Bien qu'il ne crie pas comme l'avait fait Helios en se retrouvant confronter à mes activités, ça me faisait le même effet et mes mains se mirent à trembler. Je contenais bien trop de choses en moi et mon corps ne savait plus comment exprimer mon désarroi. Je ne sais même pas comment je faisais pour soutenir le regard de Jim alors que je me sentais si honteuse face à ses reproches, cette sensation de l'avoir trahis me filant la nausée alors que je lui avais promis de ne jamais le faire. « Jim je... je voulais pas vous mettre en danger... » Il fallait qu'il le sache que je leurs avait menti à tous pour les protéger, lui comme le reste de ma famille, ce n'était en rien personnel et au vu de ses paroles, c'était comme si je l'avais trompé, ce qui me rendait malade !
Le tatoué disait avoir besoin de temps pour digérer tout ça, serrant mes mains auxquelles je m'accrochais fermement comme pour ne pas perdre l'équilibre. Il était mon ancre, j'avais besoin qu'il reste avec moi, qu'il ne m'abandonne pas malgré ma double vie. Ça lui faisait peur, comme à beaucoup, comme à Helios qui détestait me voir sortir avec mon cuir sur le dos, à en faire des cauchemars parfois... Jim me lâche et je panique parce qu'il dit qu'il ne veut pas que ça recommence, et je sais très bien de quoi et de qui il parle, mais mon cœur s'accélère en ne sentant plus la pression de ses doigts sur mes mains, les tremblements repartent de plus belle, pour se caler dès que je le vois grimper sur la caisse pour m'enlacer à nouveau. Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un énorme soupire de soulagement en m'agrippant de nouveau à ses lui. Je passe mes bras autour de lui et enserre sa taille avec toute ma petite force pour lui transmettre tout ce que je ressentais pour lui. « Je te jure de faire attention. Ça n'en arrivera pas jusque-là... J'donne pas dans ces trucs-là, je te promets sur ma vie et celle d'Helios. »
Il était hors de question que je trempe dans les histoires de drogue des Serpents, j'étais catégorique là-dessus, ne supportant pas ce trafic-là malgré le fait que tous les gangs de la ville y participent. Je me contentais de rester loin d'eux, dans ma pièce remplie d'armes où je les comptais, les nettoyait pour les revendre au plus désespéré. Le reste, c'était pas pour moi et j'étais prête à tout pour qu'il le sache, jurer sur nos vies, à mon jumeau et moi, c'était un truc que je ne faisais pas si je n'étais pas sérieuse, parce que je croyais réellement qu'il pouvait m'arriver un truc si je mentais et ne souhaitais pas voir arriver quelque chose à mon frère. Je ne trahissais jamais ce genre de promesse, encore moins quand il s'agissait d'en faire une à Jim, mon bonheur dépendait de ce que je pouvais lire dans ses yeux et si ça changeait, s'il s'éloignait de moi, j'en mourrais. Oui je fais dans le mélodrame et alors ? Je pense de plus en plus que je suis comme Ophélie, je deviens folle de courir après mon Hamlet tatoué. Quoi que, contrairement à la pièce, Jim me considérait comme sa « petite brune préférée » ce qui me rassurait quand même un peu...
Mon nez contre son torse, mon visage est à peine visible dans cette étreinte dont je profite en priant le ciel que rien ne foire entre lui et moi, même si on devait être juste de bons amis, je ne voulais pas qu'il me regarde comme si j'étais une dangereuse criminelle. Je voulais rester cette petite Jellybean qu'il adorait, que tout le monde adorait, c'était pour ça que je me cachais de mes proches, j'aimais jouer les deux rôles. Non, il ne pourrait pas me faire arrêter, je n'en avais pas vraiment envie, malgré la déconfiture de tout à l'heure, je voulais continuer de les aider, je ne pouvais pas trahir le gang et mes amis. Et je secouais la tête en signe négatif, toujours le visage dans son T-shirt... Le guitariste me demande alors de faire preuve de prudence, de ne pas me laisser embarquer dans des trucs trop galères comme aujourd'hui, de l'appeler au besoin. « Je te promets de faire attention. J'irais accompagner si on me laisse sortir de mon labo. » Ouais parce que je sentais bien que Tess allait me coller de la paperasse pour ne pas me faire sortir toute seul en transaction. Je devrais me coltiner un chaperon et si c'était Zander en charge, j'étais pas prête d'avancer moi...
Je me rapproche un peu plus de lui sur la caisse, mon corps se détend peu à peu dans ses bras et j'espère toujours ne rien avoir brisé entre nous. Je respire son odeur à plein poumons et me fiche bien de l'image que ça peut lui renvoyer, j'ai besoin de ça, de lui... Mon traître d'estomac rompt la plénitude de ce moment et je grimace lorsque je sens le corps de mon géant bouger alors qu'il se met à rire, les sursauts de son corps perturbant ce moment. Oui j'ai faim, mes batteries sont vidées après toute cette histoire et j'ai un peu mal à la tête. Un petit doliprane en mangeant me ferait du bien. Mais pas autant qu'un câlin de Jim... ça non. Ça restait le meilleur remède du monde ! « Haha... Oui, je crois qu'il va falloir. » fis-je en souriant, en me redressant. « Oh Startbucks ! » Comme pour approuver ce choix, mon ventre émet un nouveau gargouillis et ça me fait rire autant que lui.
Jim saut comme un chat de la caisse et je le remercie de m'aider parce que pour moi, c'était un peu haut, surtout avec la tête qui me lance, j'allais me ramasser. Je tiens debout, ça va, tout ira bien. Je récupère mes affaires et plie ma veste en cuire pour la ranger dans mon sac afin de ne pas attirer trop l'attention et je le suis mon ami qui ferme tout et met ne pancarte sur la porte. Je m'en veux un peu en le voyant faire... « Tu... T'es sûr que ça t'embête pas de fermer je voudrais pas que tu loupes des ventes à cause de moi... » J'en avais bien assez fait pour la journée ! Il me fait comprendre que sa matinée à été bien assez remplie pour se permettre de faire une pause et qu'il a faim lui aussi. Je ne bronche pas et le suis restant tout près de lui bien que je n'ose pas me coller à lui pour ne pas le forcer à me toucher. Il a besoin de réfléchir, d'espace même si moi je rêve de mettre tout ça de côté comme il l'a dit. Mais ce n'est pas vraiment le cas puisque le tatoué me demande qui est Zander et je me sens rougir un peu. Je ne sais même pas pourquoi en fait, parce qu'il n'y a rien et je me sens obligé de me défendre. « Zander ? C'est juste un pote ! » C'est tout ce qui m'était venu sur le coup comme réaction. « Je pense pas que tu l'aie déjà croisé non. Il traîne toujours au Groov et on a du se voir qu'une ou deux fois en-dehors du boulot. » Ouais, parce que c'était comme un job les Serpents, en plus d'être une famille soudée dont tous les membres sont loyaux. « Mais oui, on peut dire qu'on est proche. Il fait un peu peur avec ses gros bras tatoués, mais il est cool quand on sait le prendre. » ajoutais-je en souriant rien qu'en pensant à mon camarade. C'était quand même le fils du patron, ce gros balaise qui me fichait parfois un peu la frousse, mais j'étais passé à travers sa carapace et nous étions bons potes. « Je passe pas mal de temps avec lui, mais je croyais qu'on en parlait plus pour l'instant de tout ça ? »
C'était tellement perturbant de parler de Zander avec mon géant, tout comme ça avait été ultra gênant d'évoquer mon crush pour Jim avec mon camarade ! Mes deux mondes s'entrechoquaient d'une manière qui ne me plaisait pas beaucoup et tout était toujours centré autour de Jim, ma parole ! Et après on va me faire croire qu'il n'est pas le centre de l'univers... Il faudra que je dise à Helios qu'il trompe pour le coup, parce que c'est pas l'image que j'ai vu d'ici ! J'accélère un peu le pas quand je vois le Starbucks entré dans mon champ de vision, comme si un aimant géant fait de sucre m'appelait. J'avais déjà l'habitude de marcher vite pour rester à la hauteur de mes proches, les Scarlets faisant tous deux mètre douze, fallait que mes petits jambes se bougent et c'était peut-être pour ça que je restais mince malgré les quantités de bouffe engloutis ! Je faisais vachement d'exercice en vrai avec eux ! Je savais bien qu'ils ralentissaient pour moi, mais je pouvais aller vite, ça me prenait juste plus de pas qu'eux...
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Lun 28 Aoû 2023 - 23:29
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Elle me jure qu'elle ne touche pas aux drogues et le fait qu'elle le fasse sur la tête de son frère en plus de la sienne, me confirme qu'elle ne le fera jamais de son plein gré. Ca me rassure considérablement, il ne faut pas qu'elle tombe dans cette merde, c'est bien trop dur de s'en sortir. J'ai eu la chance d'arriver à arrêter seul, et de ne pas être tenté outre mesure d'en consommer de nouveaux. Heath lui n'a pas eu cette chance... Cette saloperie m'a enlevé mon frère... et elle a bien failli me prendre Zeppelin aussi, heureusement qu'on a réussi à le tirer de là. Ca a été long et compliqué, mais il y est arrivé. Aujourd'hui encore l'ombre de l'addiction plane sur lui, alors je veille au grain.
Je la serre un peu plus dans mes bras, profitant de ce contact. Je m'en veux un peu d'avoir réagi comme ça et j'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop. Ca me briserait de la perdre à cause de ça. Je n'en ai vraiment pas envie, elle compte tellement à mes yeux... Je l'implore de faire attention à elle et elle me promet de le faire et de ne sortir qu'à condition d'être accompagnés. Ce n'est pas le plus rassurant de mon point de vue, mais Astoria n'est plus une enfant depuis longtemps, et je lui fais confiance. Elle sait ce qu'elle fait... j'espère.
- Ok, je te fais confiance Astoria, je te jure que j'ai totalement confiance en toi, et je sais que tu ne ferra rien de complètement débile. Bon, je te cache pas que je ne comprends pas ce que tu fais avec eux... mais tu as sans doute tes raisons.
Même si je meurs d'envie de savoir, de comprendre je laisse couler mes questions pour le moment, préférant reporter mon attention sur notre étreinte. Sans m'en rendre compte, ma main a commencé à dessiner de petits cercles sur son bras. Le bruit de son estomac me ramène à la réalité.
Ma proposition lui plaît je pense. Elle me sourit et je retrouve enfin ma petite Jellybean, ouais en même temps je viens de lui proposer du sucre, c'était évident. Comme pour approuver, son ventre fait encore plus de bruit. Nous éclatons de rire tous les deux ce qui a pour effet de faire quitter les derniers morceaux de colère de ma tête. Je me sens déjà bien plus léger.
Nous nous dirigeons vers la sortie de la boutique après que j'ai fait le nécessaire pour prévenir de ma fermeture impromptue. Elle s'inquiète de l'économie de ma boutique si je ferme pour la fin de la journée.
- Ne t'en fais pas, j'ai eu beaucoup de monde depuis ce matin et je n'ai pas pu prendre de pause à midi. Du coup moi aussi, j'ai faim. Puis bon, il faut quand même avoir quelques avantages à être le patron non ?
Je ferme la grille et nous nous mettons en route. Je garde un peu mes distances au début, ne sachant pas trop comment agir après ce qu'il vient de se passer. Puis, je la vois qui s'approche de plus en plus, sans pour autant oser aller jusqu'au contact. Je brise finalement cet écart en passant mon bar autour de ses épaules, comme j'ai l'habitude de le faire. Après tout, même si je la vois sous un nouveau jour, elle reste Jellybean, ma petite brune préférée, et ça, rien ne pourra le changer.
J'espère bien qu'elle ne me tiendra pas à l'écart de sa vie, peu importe comment elle s'organise, je pense que ça me rendrait fou d'inquiétude de ne pas savoir. Je fais l'effort de m'intéresser à ce qu'elle fait, après tout, peut être que je pourrais l'aider à se sortir de ça elle aussi ? Et tout au moins, je serais rassuré de savoir ce qu'elle fait au sein de l'organisation. Pouvoir veiller de loin à ce que rien ne parte trop loin.
Je me décide donc à lui poser une question sur ce fameux Zander, et sa réaction me fait tiquer. Pourquoi elle rougit comme ça ? Elle bafouille que c'est "juste un pote" mouais, je ne suis pas convaincu... Elle me le décrit et me dit qu'ils sont assez proches. Ouais, je ne pensais pas que ça me ferait aussi mal d'entendre ça...
- Il a intérêt à être sympa, s'il te fait du mal, je te jure que je lui casse les genoux, gros bras tatoués où pas.
La jalousie est un très vilain défaut, comme le disait ma mère, mais je n'arrive pas à faire taire cette petite voix dans ma tête qui me hurle que je suis trop con et que c'est évident qu'elle est intéressée pas ce mec. Je ne suis sans doute rien de plus qu'un autre grand frère à ses yeux et cette pensée me donne envie de me mettre des baffes à moi-même. Stop Jim, déjà ce n'est pas le moment, et on avait dit qu'on laissait les choses se faire pour voir s'il y avait quelque chose où non. Pas la peine de se torturer comme ça.
Elle essaie de changer de sujet en me disant qu'on avait dit qu'on en parlait plus. Ouais je sais, c'est moi qui ai dit ça, et c'est un peu con parce que j'ai bien trop de choses que j'aimerais lui demander.
- Ouais je sais ce que j'ai dit, mais ne t'en fais, on en reparlera. Je compte bien en apprendre un maximum sur ton univers.
On se regarde en souriant. Et je la vois accélérer le pas à l'approche du Starbucks. Je fais de plus grands pas pour la suivre, reprenant un rythme de marche plus naturel pour moi. J'ai pris l'habitude avec le temps de marcher moins vite quand je suis avec elle, c'est qu'elle a de petites jambes. Par contre, quand il s'agit de bouffe, il n'y 'a plus de problème, elle court !
Je pousse la porte du Starbucks et la laisse entrer en première. Nous passons notre commande, qui comporte plusieurs pâtisseries, j'ai les crocs, et je crois bien qu'Astoria aussi. Une fois notre commande arrivée nous nous installons sur une banquette confortable dans un coin du café, j'éclate de rire quand je remarque qu'ils ont écrit "Gym" sur mon café frappé... Purée, on ne me l'avait encore jamais fait celle-là ! Je le montre à Jellybean.
- Purée, les boulets ! Ils sont sérieux ? C'est même pas un prénom, ça ! Rassure moi, je n'ai pas la gueule de tous ces mecs qui vont pousser à la salle 4 fois par semaine ?
Rien qu'à cette idée, je me sens fatigué ! Ouai je suis déjà allé à la salle de sport quelques fois pour accompagner Ache, quand il trouvait que je ne faisais vraiment aucun effort, et que le cardio c'est important pour être efficace sur scène. Mais clairement, rien que le mot sport... j'ai la flemme.
C'est sur ce rire que nous mordons tous les deux dans les parts de gâteaux que nous avons choisi. Ca fait un bien de fou !
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Mar 29 Aoû 2023 - 1:00
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Cette journée n'avait ni queue ni tête, tout aurait dû se passer sans accroc et voilà que mes deux mondes s'entrechoquaient avec la force d'un bulldozer et je ne savais plus quoi faire. Je ne m'étais jamais imaginé parler à Jim de mes activités, encore moins qu'il me surprenne dans une position aussi inconfortable, en danger même ! Sans lui, je ne sais pas trop ce qui aurait pu se passer, bien que je risque juste des bleus puisque contrairement aux deux débiles qui ne s'étaient même pas rendu compte qu'ils n'avaient pas de balles. J'aurais pu leur en coller une, j'aurais gagné je le savais. J'aurais peut-être pissé le sang jusqu'à en perdre connaissance si mon sauveur attitré n'était pas apparut. C'était déjà le deuxième fois cet été, qu'il volait à mon secours, il allait penser que j'étais une nana à problèmes à force !
Cette idée me faisait peur et je tentais de lui promettre tout ce que je pouvais pour qu'il me croie quand je lui disais que je savais me mettre en sécurité, que je ne touchais pas aux drogues, que je ne sortirais plus seule en marché. Tout pour qu'il ne me regarde plus comme plus tôt, avec cette panique dans le regard qui me brisait le cœur. Sa voix qui exprimait sa confusion aussi n'aidait en rien mon cas et je me contentais de le serrer plus fort en serrant les mâchoires. J'avais mes raisons, en effet, de fréquenter les Serpents, mais je ne savais comment les formuler à l'heure actuelle et préférait me taire.
Mon estomac avait rompu ce moment, qui était plus gênant encore que tous les sous-entendus que l'on s'envoyait, du moins à mes yeux ça l'était, parce qu'au moins, à part mettre mon cœur à rude épreuve et chauffer chaque parcelle de mon être, ça ne faisait pas de mal à proprement parler... Monsieur le patron m'escorta au-dehors et je fus rassurée d'apprendre que sa matinée avait été prolifique. « Oui, je reconnais que tu mérites une pause. Sauter un repas, j'pourrais pas perso ! » Cette réputation de ventre sur pattes allait me poursuivre toute ma vie mais je n'y pouvais rien, moi ! Mon métabolisme était ultra rapide et je brûlais les calories autant lui les clopes en soirée !
Le Starbucks n'est pas loin, on s'y rend à pied et je sens la tension qui diminue à mesure que nous avançons. J'esquisse un mouvement vers lui, mon corps toujours attiré comme un foutu aimant, c'était pathétique p'tain meuf ! Quoi que... Lorsque son bras se posa sur mes épaules, je me sentis me coller contre son flanc, l'attraction devait se faire dans les deux sens apparemment, ce qui me rassura. Je commençais à prendre goût à ces marques d'affection et ça n'aidait pas mon pauvre petit cœur à y voir clair. Je m'en fichais, je n'avais pas envie d'être raisonnable, Jim comptait trop à mes yeux pour garder mes distances, je n'y arrivait plus, j'avais envie de lui montrer à quel point je tenais à lui, à quel point je l'aimais, bien que j'ai trop peur pour lui dire. En plus, quand il me parlait de Zander je paniquais comme une idiote en balbutiant- qu'il n'était qu'un ami, ce qui était totalement vrai pour le coup ! Bien qu'il soit grand, brun, tatoué et pas dégueulasse à regarder – soit tout à fait mon type de mec – je n'avais aucune attirance sexuelle pour lui. Sa personnalité déjà faisait que je me méfiais de lui tout de même, sans parler que le seul homme qui occupait toutes mes pensées étaient juste à côté de moi... Si seulement il pouvait me voir comme je le voyais, ressentir la même chose que moi...
« Je suis sûre que tu pourrais l'étaler sans problème au besoin. Il a les muscles, mais tu as l'avantage de la surprise. » Je ris, ne sachant pas sur qui je parierais en réalité. Jim était bien bâti, j'en avais plus que la preuve au vue de sa manière de me soulever de terre sans mal, de son dos large dont les muscles ne faisaient aucun doute sous ces tatouages, pour les avoir palpé de longues minutes... S'il frappait le premier, j'étais certaine qu'il ferait des dégâts à la belle gueule de mon camarade. Encore fallait -il qu'il soit le premier à cogner, sinon il était mort, Zander ne faisait pas dans la dentelle... note à moi-même, ne jamais les faire se croiser en cas d'emmerdes...
Mais je ne souhaitais pas parler du gang, il m'avait dit laisser ce sujet tomber pour l'instant et je voulais oublier tout ça pour l'instant, retrouver mon géant à moi, celui qui m'apprend la guitare et me fait rire tout en rougissant face à ses compliments tendancieux. Ce qu'il fit en promettant que la conversation reviendrait une autre fois, souhaitant tout de même tout savoir sur mes agissements. « Je... D'accord... Je ne te cacherai plus rien. » J'accompagnais cette promesse d'un geste, passant enfin mon bras autour de sa taille, me serrant un peu plus comme un câlin mobile. Ça allait être dangereux pour lui, je le savais, ça l'avait été pour Helios et je flippais pour lui en permanence. Mais ça me permettait de comprendre ce que ressentait mon guitariste favori, nous étions dans le même bateau. Je lui parlerais peut-être de ce qui était arrivé à mon jumeau un jour. Peut-être...
Mais la vue du coffee shop me fit occulter toutes ces mésaventures et je pressais le pas, suivit par le tatoué qui n'avait aucun problème à me suivre de toute façon. C'est l'heure du goûter et je me laisse tenté par le plus gros muffin au chocolat de la vitrine, accompagné d'un chaï latte glacé. Quand le plateau arrive enfin, je suis Jim jusqu'à une table, profitant du passage près des dosettes de sucre pour en attraper quelques unes, pur nous deux bien sûr hein, je jure que les cinq ou six sachets ne sont pas que pour moi.... Posés sur la banquette, j'entends mon ami râlé et sous mon regard interrogatif, il me montre son gobelet. « C'est pas possible ! Ils le font exprès ou quoi ! » m'exclamais-je en éclatant de rire. Il n'y avait pas d'autre explication, les employés étaient be let bien payer pour écrire des conneries ! Et je me devais de rassurer « Gym » sur son apparence physique. « Fais voir. » dis-je en venant tâter son biceps. « Hum... Nan ça va, c'est raisonnablement musclé. Ça me convient bien. » Ma fille... Tu peux être plus obvious que ça ou bien ? Faut t'écouter parler des fois ! Vite, ajoute un truc ! « Si tu faisais de la gonflette, je mourrais étouffé dans tes bras ! » Mouais, c'est pas pour arranger ton cas mais au moins ça le fait rire !
Je piochais rapidement un bout de muffin avant de sortir encore une connerie et inspectait mon gobelet à mon tour. « Regarde le mien, c'est pas mieux ! » Je donnais toujours mon surnom quand j'allais au Starbucks, parce que personne ne semblait comprendre « Astoria » alors j'avais pris l'habitude de donner Jelly comme nom. Cinq lettres à la con et je me retrouvais avec « Gabby » à la place. « Tu m'expliques où ils entendent un B sérieux ? C'est un complot. » C'était très drôle et je me demandais ce qui leur passait par la tête pour déformer autant nos noms, c'était partout pareil. On parle un pu de tout et de rien pendant que je mets mes doses de sucre dans mon chaï sous son regard intrigué, qui compte le nombre de paquets que j'ouvre. Ça me fait rougir, généralement j'arrive à passer inaperçu, mais là, je sais que Jim épie le moindre de mes gestes pour s'assurer que tout va bien. « Quoi ? J'ai besoin de recharger, la soirée va être longue. » J'avais trop de choses à faire avec la rentrée qui approchait, en plus de mon rapport au gang. « Arrête de m'regarder comme çaaaa ! » JE riais en lui envoyant une dosette non ouverte sur le nez, faisant passer mes cheveux de l'autre côté de ma tête, mais pour qu'il puisse voir mon sourire plutôt que de me cacher cette fois, malgré l'effet qu'il produisait à me fixer comme ça.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Jeu 31 Aoû 2023 - 1:08
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
L'accroc au sucre présente à mes côtés me fait rire en me disant qu'en cas de bagarre, j'aurai l'avantage de la surprise sur son ami. Ca me surprend un peu, elle ne m'a jamais vu me battre, sauf peut-être une fois avec son frère, mais ce n'était pas sérieux... Ah, si ! J'ai failli péter la figure de son pote de théâtre au festival. Oui bon, je ne suis pas super fier de cette partie-là de ma personnalité et pourtant je me suis bien calmé depuis le collège. Mais que voulez-vous, je prends sur moi, j'intériorise et y' a un moment où ça pète. Manque de bol pour celui ou celle qui fera sauter le bouchon, je frappe et je réfléchis après. Donc je comprends mieux ce qu'elle dit, ça surprend, mais je ne tape pas si fort que ça, en tout cas sans doute moins qu'un membre de gang avec des muscles. Elle me surestime peut-être un peu.
- Je ne suis pas certain de ça, mais on va faire comme si. Je lui souris. On va quand même éviter d'en arriver au moment où je n'aurai plus le choix que d'aller lui casser la gueule hein.
Nous rions ensemble et elle me promet de ne plus rien me cacher. Ca me réchauffe le cœur de l'entendre dire ces mots, encore plus quand je sens son bras se glisser autour de ma taille. Puis nous nous engouffrons dans le Starbucks qui se trouve à quelques rues de ma boutique. Il est grand temps de remplir nos estomacs, je pense qu'on en a tous les deux besoin. Je garde un œil sur Jellybean le temps que nous commandons. Même si sa blessure reste superficielle, c'est toujours impressionnant à la tête, je ne suis pas entièrement rassuré. Je sais très bien qu'elle refusera d'aller voir un médecin pour le moment donc je surveille quand même. Je n'aimerais pas qu'elle perde connaissance. Je récupère notre commande et nous dégote une banquette près d'une table dans un coin au calme.
Astoria éclate de rire en lisant mon gobelet, bon ok, c'est super drôle, les mecs sont très forts ! Où alors très con, à voir. A mon allusion au sport, elle se rapproche de moi et commence à me tâter le bras, me faisant rougir un peu lorsqu'elle sous-entend qu'elle me trouve musclé à son goût. Elle enchaîne tout de suite en disant que si je faisais de la gonflette, je l'étoufferais dans mes bras. Je ne peux pas m'empêcher de d'exploser rires, faisant se retourner plusieurs personnes qui nous jetaient déjà des regards étranges quand nous sommes entrés. L'image me vient en tête et c'est tordant, une version de moi bodybuildée, absolument ridicule, qui étrangle à moitié Astoria entre mes bras alors qu'elle se débat. Je suis une larme de rire du coin de mon œil et lui lance.
- Mouais, mes petits muscles me conviennent très bien comme ils sont, je n'ai pas besoin de plus et j'ai la flemme. Et puis, on va éviter d'aller jusqu'à ta mort hein, je préfère quand même te garder vivante, et je n'ai pas envie d'être privé de câlins.
Je mords dans mon gâteau à l'Oreo, qui est super bon en passant et ris de plus belle quand Jellybean me montre sur gobelet à son tour. Gabby ? Mon Dieu, c'est vraiment n'importe quoi !
- Non, mais arrivé à ce niveau là, c'est ridicule ! Je suis sûr que tu te fais embaucher d'office si tu dis que tu adores te tromper dans les prénoms des gens. Sans doute un coup marketing, ça ! Le plus gros complot que notre monde ait pu créer.
Je prends mon café et en bois une gorgée, quand je remarque que la petite brune ouvre un maximum de dosettes de sucre pour les ajouter dans son Chaï... une, deux, trois... mais elle va en mettre combien ? Elle remarque mon regard insistant et se défend en disant qu'elle a besoin de recharger et que la soirée va être longue. Pour le premier point, je suis d'accord, un peu de sucre l'aidera à se remettre de sa frayeur. Je sais qu'elle adore ça et moi j'adore l'embêter encore plus.
- Tu ne veux pas un peu de Chaï avec ton sucre ?
Pour toute réponse, je reçois un sachet en pleine figure, heureusement pour moi il est fermé, j'aurais eu l'air fin dans le cas contraire. Je pousse un gémissement théâtral au contact du projectile et me laisse tomber dans le canapé comme mort, une prestation digne de Marion Cotillard dans Dark Knight Rises. Elle se moque de moi en me tapant le bras.
Je me redresse en riant avec elle et prends le temps de la regarder. Elle a sincèrement l'air d'aller bien, et ça me rassure beaucoup. Elle change ses cheveux de côté et je peux encore mieux profiter de son grand sourire communicatif. Je détaille son visage, c'est dingue, même avec cette blessure, elle est sublime.
En parlant de cette blessure, je m'approche un peu pour vérifier que rien n'a bougé. Les petites bandes qui remplacent les points de suture ont l'air de bien tenir, et ça n'a pas l'air d'avoir saigné plus que ça. Je suis assez satisfait du rendu, c'est relativement propre et ça évitera une infection. Bon le bleu se fait de plus en plus pressant, mais ça on n'y peut pas grand-chose, mais du reste elle n'en gardera peut-être pas une si grosse cicatrice que ça. j'approche doucement ma main pour dégager quelques cheveux qui étaient venus se coincer dans les petits pansements.
- Ca vas ? Ça ne te fait pas trop mal ?
Je bois un peu plus de mon café et repense à ce qu'elle disait tout à l'heure.
- Tout à l'heure, tu as dit que la soirée allait être longue... Tu as des choses de prévues ? Et tu vas dire quoi à ton frère ? Il est au courant de... tes activités ?
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Jeu 31 Aoû 2023 - 8:43
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » On est tous les deux d'accord sur le fait qu'il vaille mieux éviter d'aller provoquer Zander, il était cool par moment, mais même moi j'avais parfois un peu peur de ses réactions, donc autant ne pas aller le chercher de trop. Et de toute façon, je savais que je pouvais compter sur ce gros balaise, il ne me ferait pas de mal, ne me mettrait pas en danger intentionnellement, c'était juste le boulot qui faisait qu'on pouvait avoir des galères comme celle que je venais de vivre ! Et il était grand temps d'aller de se remettre de nos émotions ! Alors, comme à notre habitude, nous marchons bras-dessus bras-dessous, pour mon plus grand plaisir. Quand il s'est rapproché de moi, j'ai vraiment senti que tout allait bien entre nous. C'est bête, mais je crois que si Jim avait gardé ses distances avec moi, je n'en aurai pas dormi pendant le reste de la semaine !
Nos commandes en main, mon sauveur nous trouve une table un peu plus loin et je sens déjà que je m'apaise, bien que mon crâne me lance un peu. Je n'ose pas toucher ma temps de peur de réveiller la douleur et dès qu'on est assis, j'ouvre la petite poche de mon sac pour y trouver mes cachets. J'ai toute une pharmacie là-dedans, c'est bien un sac de meuf ! Je prends ce qu'il me faut pendant que « Gym » râle sur son gobelet. C'est incroyable la façon dont ils ont pu écrire trois pauvres lettres. « Ah mais je suis d'accord ! Hors de question de ne pas avoir ma dose de câlins ! » renchéris-je en souriant, levant le regard vers mon ami. Cette image d'un Jim bodybuildeur nous faisait rire et même si j’appréciais l'idée de mourir étouffer par ses étreintes, je préférais tout de même vivre le plus longtemps possible dans ses bras. Et comme pour me punir d'avoir ce genre de penser, ma tempe me lança et je grimaçais légèrement en détournant les yeux. Nous sommes dépités de voir que nos noms ont été déformés par le lobby Starbucks et la théorie semble correcte sur le fait qu'ils le font exprès. « J'vais aller choper leurs noms et les déformer moi aussi, tu vas voir ! » fis-je en me tournant vers le comptoir comme pour repérer ma victime. « Joshua va devenir...Quechua. Bien fait ! » ajoutais-je en prenant un air théâtral digne d'un soir de première.
On rit encore un peu et j'ouvre mes paquets de sucre, devant Jim qui doit me prendre pour une tarée. Je sens son regard sur moi et ça me perturbe un peu je dois dire. D'ordinaire, c'est mon jumeau qui est témoin de mes excentricités, car si je suis avec d'autres personnes, j'essaie de rester à la table des suppléments pour faire ma tambouille avant de rejoindre mes amis, histoire de ne pas passer pour l'hyperactive du coin. Peut-être que je me sens assez bien avec le géant pour ne pas cacher me surconsommation. Non, même pas « peut-être » c'est plus que certain que je sois bien à ses côtés. On s'est beaucoup rapprochés cet été, plus que je ne l'aurais jamais imaginé et j'aime que l'on se découvre ainsi, bien que je ne sache pas où ça nous mène toute cette affaire ! Je lui jette un sucre au visage bien que sa remarque me fasse hurler littéralement de rire et que les gens de l'autre côté du café se mettent à nous regarder bizarrement. Ok, entre le gant tatoué et la minimoy amochée, nous formons un drôle de duo et si mamie Geignarde était présente, elle appellerait sûrement la police pour faire enfermer le démon à mes côtés, il était coupable d'avance pour elle.
J'entame mon muffin et avale une bonne gorgée de chaï, enfournant deux cachets avec par la même occasion. Vivement que ça fasse effet, parce que j'ai une drôle de sensation dans la tête lorsque je replace mes cheveux. Je comprends que c'est en partie ma faute, lorsque les doigts de Jim s'approchent de mon visage. Je ne recule pas, je sais qu'il tend la main vers ma blessure et que je risque de le sentir passer, mais je ne peux pas éviter ce contact, j'aurais presque envie de me jeter sur sa main même. Est-ce que j'étais pas un peu maso ? Remarque... Je n'arrêtais pas de faire en sorte de me rapprocher de mon géant, de tenter de lui envoyer des signaux bien que cela me fasse beaucoup de mal de ne pas trouver de réciproque, ou pas pleinement... Je ne sais pas ce qu'il se passe entre nous et ça me torture l'esprit, mais je ne peux pas m'empêcher de continuer, parce que j'ai l'impression que parfois, une infime partie de lui cherche ça aussi. Cette proximité, cette affection. Je sais qu'il en a été privé depuis qu'il s'est retrouvé seul et que même la présence de Zeppelin ne remplace pas celle d'un parent, bien que nous l'ayons tous entouré. Mais je sais pas... Il tient à moi, il me l'a dit, du moins je pense que je n'étais pas en train de rêver...
Non, je n'ai pas mal quand il dégage mes cheveux. J'ai fermé les yeux au cas où, mais le tiraillement sur les strips ne me gêne pas plus que ça. C'est juste ce bleu que je vais avoir qui me lance à vrai dire, mais il est très délicat, donc ça va. Et si j'ouvrais la bouche pour le rassurer en fait ? « Je... Non ça va. Ça me lance un peu où j'ai pris le coup, mais ça va. Je vais avoir un sacré bleu pour la rentrée, ça va être moche. » Je souriais, me moquant un peu de moi, mis n'empêche que ça allait être sympa ! Heureusement que les premiers jours, on ne faisait pas grand-chose. Je n'aurais pas besoin de refaire ma carte étudiante avec un peu de chance, ça m'éviterait une tête de boxeur.
Je sortis mon téléphone juste pour regarder dans l'appareil photo la tête que ça me faisait et voir la couleur de ma peau virée au vert me fit grimacer. Je posais mon portable sur la table avant de reprendre mon chaï en main, avalant une autre gorgée bien chaude. J'adorais cette sensation même l'été, combattre le mal par le mal, oui, mais c'était vraiment bon ! J'étais perdu dans mes pensées, picorant mon muffin avec appétit, jetant des coups d'œil à mon voisin de table en souriant. Sa manière de s'inquiéter pour moi me rendait toute chose et m'en faisais oublier que j'avais un norme bleu en train de se former sur la moitié de la gueule.ça allait pas être super sexy tout ça...
« Oui, j'ai quelques trucs à préparer pour la rentrée. On a reçu les plannings et il faut que je check si tout est correct pour les répétitions. On doit choisir nos jours de disponibilités avec la troupe. Et je vais devoir faire un rapport au... enfin tu vois quoi... Il faut qu'ils agissent vite pour retrouver les deux débiles, parce qu'ils sont pas de Fall River. » Cette remarque eut pour effet de faire tiquer Jim, qui me demanda ce que j'allais dire à Helios. Mon Dieu ! Je réalisais alors que ça allait être une encore plus longue soirée que je l'avais envisagé. « Hum... Helios est au courant oui... Il va pas apprécier que je me sois fait défoncer, mais je dois pouvoir le gérer... » Je réfléchissais, connaissant mon jumeau, il allait paniquer pour moi. Il n'aimait pas ce que je faisais depuis qu'il avait eu affaire à quelques ennuis lui-même, par ma faute. Je devrais, je pense, le rassurer encore plus que je l'avais fait avec Jim et pour me donner du courage, je venais attraper la main de ce dernier.
Ok, c'était un peu bizarre de faire ça, mais j'avais besoin de me rapprocher de lui, de son contact rassurant. « Je te tiendrai au courant quand je rentrerai. Ça va aller, tout se passera bien. » Je ne savais pas trop si j’essayais de l'apaiser lu ou bien moi, de par mes paroles et mes gestes. Mon regard était figé sur mon sauveur et je mourrais d'envie de ne jamais m'éloigner de lui, de prolonger cet échange et me rapprocher un peu plus. Mais après quelques trop longues secondes, je me détournais, attrapant mon gobelet à deux mains pour plonger le nez dedans et faire en sorte que la rougeur de mon visage disparaisse. Le sang affluent dans mes joues avait pour effet d’envoyer des signaux à ma tempe et je sentais bien que j'allais passer une sale nuit. « Oh ! Comment je vais faire pour dormir ? Je dors toujours sur ce côté... » fis-je en touchant mon arcade droite en faisant la moue. J'avais dit ça un peu plus pour moi-même que pour Jim, qui devait bien s'en ficher de quel côté je dormais. Ça me rassurait d'être sur le côté droit, surtout quand je dormais avec quelqu'un, parce que je pouvais coller mon oreille sur le cœur de la personne, comme je l'avais fait bien des fois avec mon guitariste. Comme je le faisais avec Helios dès que nous dormions ensemble, comme les nuits d'orage où je flippais trop pour rester seule.
« J'espère que ça ne va pas me faire perdre des neurones... Imagine si je n'arrive plus à jouer de musique ou retenir mes lignes ! » Ce serait la plus grosse perte et je levais mes yeux brillants d'inquiétude vers le tatoué. « Tu crois qu'on pourra vérifier ça après ? Juste pour être sûr que tous tes cours restent gravés à tout jamais ? » Moi, dramatique ? Je vois pas de quoi vous voulez parler... Ok je tiens grave de mon aîné pour ça, on a été élevé ensemble, duo de drama queen quand il faut ! J'avais même accompagné ma question de mes deux mains qui s'était posé sur son genou sans vraiment y faire attention, pris dans le feu de l'action, comme pour déclamer cette tirade tragique. J'avais un grain en fait ! Au moins, cette fois, c'était décent comme position, je n'étais pas à moitié à quatre pattes pour chercher des cartes avec ma main trop près de... Mon Dieu rien que d'y reprenser... Aaah Jelly arrête de partir en live, Helios va encore dire que ça sert à rien d'espérer.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 1 Sep 2023 - 1:23
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
- On est d'accord là dessus du coup, pas de morts, et plus de câlins !
Nous rions tous les deux, nous moquant de leurs fautes sur nos gobelets qu'elles soient intentionnelles ou non. Il n'empêche que c'est très certainement le plus gros coup marketing du monde. Tout le monde connaît cette enseigne pour leurs traditionnelles coquilles dans les prénoms des clients, et je ne serais même pas surpris que certains y aillent juste pour découvrir de quelle façon ils vont massacrer leur patronyme. La petite brune à mes côtés monte un super plan pour se venger, le coup Joshua qui deviendra Quechua, incroyable !
- C'est du génie. Franchement postule ici, tu feras un carton ! Pis comme ça, je pourrais venir gratter des cafés gratuits !
Je lui tire la langue comme un gamin et bois mon café frappé tout en reportant mon attention sur elle. Je bloque complètement sur la dose de sucre qu'elle met dans sa boisson... Mais comment elle fait ? Où est-ce qu'elle range tout ce sucre ? Je lui lance une petite pique sur son sucre au Chaï à ce niveau-là. Je mime une mort ridicule en riant peut-être un peu trop fort, mais on s'en fout, les gens on les emmerde.
Elle prend deux cachets de paracétamol, elle a mal à la tête. Ce n'est pas si étonnant vu la violence du coup qu'elle a pris, je suis même surpris qu'elle ne se soit pas évanouie. Je déplace les cheveux qui se sont coincés dans son pansement. Même si elle me dit que ça va, j'ai du mal à la croire, je vois bien que quelque chose ne va pas. Un peu par réflexe, je pose la paume de ma main sur son front juste afin de vérifier qu'elle n'ait pas de fièvre, bon, elle est un peu chaude, mais ça a l'air d'aller, avec les médicaments ça devrait passer, je vais la surveiller pour être certain qu'elle n'aura pas d'autres soucis. Je tente de la rassurer.
- Ne t'en fais pas, ça va vite partir. Je suis certain que personne le remarquera, t'es tellement belle qu'on n'y prête pas attention.
Ouaiiiiiii t'es trop fort Jim en fait, niveau malaise ça se pose là. Je dois être aussi rouge qu'elle à cet instant, je ponctue la phrase d'un petit clin d'œil histoire de faire passer la pilule avec moins de gêne, mais je n'en pense pas moins.
- Au pire, les gens penseront que tu t'es battu et personne ne t'emmerdera de l'année.
Nous mangeons en retrouvant notre calme et je me permets de demander à la jeune gangster quels étaient ses plans pour la soirée, et si son jumeau était au courant. Elle me parle de la préparation qu'elle doit faire pour sa troupe, avec des étoiles dans les yeux, elle vit pour le théâtre et les comédies musicale, elle est extrêmement touchante comme ça. Je la regarde avec une certaine tendresse dans le regard, tendresse qui se voile un peu quand elle aborde le rapport qu'elle va devoir faire aux Serpents. Je ne suis pas forcément chaud de la laisser y aller seule... Déjà parce que... bah merde quoi, les Serpents ! Ils ont vraiment pas bonne réputation... Elle enchaîne en réalisant qu'il va falloir qu'elle explique à son jumeau ce qui s'est passé cet après-midi.
- Bon au moins ton frère est au courant, je sais que je ne ferai pas de gaffe comme ça. Quand tu dis que tu dois aller faire ton rapport, tu dois y aller en physique ou tu peux envoyer des textos ?
Je laisse planer un petit blanc pendant lequel je termine mon gâteau. Comme pour se rassurer, je la sens attraper ma main et la serrer entre ses doigts. Je les caresse de mon pouce. Elle me dit qu'elle me tiendra au courant quand elle sera rentrée chez elle... Oh non ma belle il est hors de question que tu repartes seul, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver. Elle finit par me lâcher pour se plonger dans sa boisson chaude.
- Je ne compte pas te laisser rentrer seul, on ne sait jamais, le coup a été violent, je n'ai pas envie que tu fasses un malaise sur la route. Donc si tu as besoin d'aller poser ton rapport, je t'accompagne, je t'attendrai dans la voiture si besoin, mais je ne serai rassuré que lorsque je t'aurai déposé le cul dans ton canapé. Je ne te cache pas que ça ne me plaît pas te t'emmener chez les serpents, mais je préfère largement faire le déplacement à tes côtés que de te laisser seule.
Ma décision était prise, et je ne reviendrais pas dessus. Je ne la lâcherai que quand son frère sera avec elle. Ca ne serait vraiment pas sérieux de la laisser. Je psychote peut être, mais une hémorragie cérébrale ou autre, ça ne pardonne pas.
Elle finit par changer de sujet en se demandant comment elle va faire pour dormir cette nuit, parce que c'est pile sur le côté où elle dort. C'est mignon.
- Tu ne vas peut-être pas pouvoir dormir comme tu veux pendant deux ou trois jours, mais ça ira vite mieux. Au pire, prends un antidouleurs avant d'aller au lit, ça t'aidera peut-être pendant la nuit. Je lui souris. Et au pire, tu iras embêter Hélios !
Ma réponse lui donne le sourire de nouveau, elle touche son arcade et grimace un peu. Je souris dépité, forcément si tu touches ça fait mal ! Et après, c'est moi qui suis pas doué, hein.
- Ne touche pas, ça va finir par passer.
Elle finit par s'inquiéter de l'état de sa mémoire. Elle joue d'un air dramatique et lève ses grands yeux pleins d'étoiles vers moi. Me demandant de vérifier avec elle que tout lui reste en tête. Les deux mains posées sur mon genou, surjouant complètement. Elle me fait beaucoup penser à Achilles dans ces moments-là.
- Une fois que tu te seras reposé, on fera tout ce que tu voudras.
Je finis mon encas et attends qu'elle finisse le sien. Une fois fait je me lève, vais ranger les plateaux et reviens vers Jellybean, je lui tends la main et lui lance.
- Allez ma jolie, il est l'heure de mettre les voiles.
Nous sortons dans la rue, il est trop tard pour que je songe à rouvrir la boutique de toute façon, je m'occuperai donc de la caisse demain matin à la première heure. Nous allons vers mon fidèle van, qui m'attend bien sagement dans la rue où je l'ai garé ce matin. Sur le trajet, nous restons proches à parler de tout et de rien, un peu comme si nous voulions tous les deux laisser derrière nous les événements de cet après-midi. Comme à chaque fois, j'ouvre la porte passager à ma petite brune préférée.
- En selle, mini gangsta ! Je te dépose où, du coup ?
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 1 Sep 2023 - 12:05
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Pas de morts et plus de câlins... Oui, ça m'allait parfaitement comme credo de vie, en particulier les siens, parce qu'il avait cette manière de me prendre dans ses bras qui n’appartenaient qu'à lui, cette force tranquille dont émanait toute l'affection qu'il portait à ses proches, à moi... Je divague peut-être, mais j'aime ses étreintes autant que celle de mon jumeau avec qui je passe mon existence, c'est dire à quel point je porte Jim dans mon cœur ! Je pense que c'est pour ça que ça ne pouvait pas marcher avec mes exs, ils n'étaient pas Jim, je m'étais voilé la face trop longtemps alors que je l'aimais lui et que ça n'était jamais vraiment parti.
Nous rions ensemble à chaque fois, même lorsque la situation est périlleuse, triste, gênante, on parvient toujours à trouver du positif pour nous sortir de cet état, que ça vienne de lui ou de moi, comme avec ce pauvre barista qui en prenait pour son grade après avoir déformé nos prénoms. Et puis la discussion redevient plus sérieuse, mon sauveur me demande si je vais bien et je sens son inquiétude tant dans sa voix que dans ses yeux et je me sens coupable. Coupable qu'il ait été témoin de cet incident, de ma double-vie, mais sans lui, Dieu seul sait ce qui me serait arrivé dans cette ruelle... Je me concentre sur ses gestes, craignant de ne pas avoir l'image que je vouais avoir pour la rentrée auprès de mes camarades à qui je cachais tout également. « T'es tellement belle » Mon cœur s'envola et tout disparut autour de nous. Bien que j'ai pas vraiment de complexe avec mon physique, appréciant mes yeux par-dessus tout, entendre des compliments aussi doux dans la bouche de Jim me collait un énorme sourire sur le visage. Je dois bien admettre que j'en avais les larmes aux yeux. Il me trouvait belle et ce n'était pas la première fois qu'il le disait. C'était peut-être juste pour me rassurer, mais non, son visage rosissant ne pouvait pas laisser de doute sur ce qu'il ressentait, ce qui me fit rougir aussi à l'idée qu'il puisse sincèrement me voir comme une femme adulte et potentiellement attirante, plutôt que la toute petite sœur collante de Ache.
Nos yeux se détournent et il ajoute que je peux dire que je me suis battu. « Oh oui ! Pour virer vos groupies ! Et je pourrais dire « et encore t'as pas vu l'autre gars ! » comme dans les films ! Super idée, je note ! » rétorquais-je en imitant une voix plus grave et plus éraillée pour faire un peu bonhomme, avant de rire. Vous voyez ! Encore une fois nos cœurs s'allègent grâce à ce son et croyez moi que le rire de Jim est communicatif. Bon pas pour les autres clients qui doivent en avoir marre de nous à force, mais tant pis pour eux ! Le café est grand, ils se poussent tous loin, tant parce que mon ami est un géant souvent qualifié de flippant, que par nos délires qui les gênent eux aussi. Certains ont souri, mais les plus vieux se pressent dehors.
Je mange encore un bout de mon muffin avec délice, le sucre me redonne des couleurs et de l'énergie, et je raconte ma future soirée de ce soir à mon beau guitariste. Helios va finir de me refaire le portrait en me voyant rentrer défiguré, mais ce ne serait que justice. J'avais merdé et j'en assumerai les conséquences. « Oui. Helios n'aime pas trop ça, mais il ne me juge pas au moins. » acquiesçais-je d'un sourire tendre en pensant à mon double. « Hum... bonne question. Faut que je vois si un message suffit.. » Je fouillais mon sac à la recherche de mon téléphone. Le deuxième, celui qui ne servait que pour les Serpents afin d'éviter de mélanger mes deux vies. J'avais déjà envoyé un message à Jim au lieu de Liv une fois et c'était déjà bien embarrassant, alors imaginez si je faisais pareil avec mes petits criminels ! Ok Zander se serait foutu de ma gueule, mais ça aurait fait tout le tour du Groov ça !
Je pianotais rapidement sur le téléphone pour prévenir que j'avais eu un incident lors de la transaction, que j'étais saine et sauve mais qu'il fallait retrouver les deux arnaqueurs au plus vite. Ensuite, je rangeais ce téléphone dans la poche de mon sac et non sur la table avec l'autre. C'était pas le moment de déconner, j'étais assez prudente, bien que je ne me cache pas de mon géant pour le faire à présent. Je le rassure ensuite, affirmant que tout irait bien et que je le tiendrai au courant, mais c'était sans compter son âme de chevalier servant. Ça m'embêtait de lui gâcher sa fin de journée, bien que cela me rassure un peu également car lorsqu'il parla de malaise en pleine rue, je ne me sentais plus si sereine... « On t'as déjà dit que t'étais parfait comme mec ? » fis-je en souriant, plongeant le nez dans mon chaï pour en boire une longue gorgée, sous son regard perplexe. « Non, j'te jure. Je me sens trop mal de t'embarquer dans toutes ces histoires et toi, malgré le fait que tu sois fâché, tu es prêt à planter le reste de ta journée pour moi. Merci, Jim, vraiment. »
J'entends déjà la petite voix d'Helios me dire que ce n'était pas juste pour moi, que c'était l'action d'un bon samaritain peu importe qu'il soit grand, beau, tatoué partout, avec ce regard qui m'enflamme. Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui ! Helios m'aurait dit de ne pas trop m'emballer, mais je ne pensais pas qu'il avait raison, c'était la deuxième fois que la grand brun me venait en aide et lâchait ce qu'il avait prévu pour me soutenir, me détendre afin que je puisse rentrer sereine chez moi... Si c'était pas un signe bordel ! Après on s'étonne que j'ai toujours envie de me coller à lui, que je rêve de lui bien trop de fois pour que l'avouer soit décent et que je ne parvienne pas à décrocher ! Il ne m'aide pas en fait...
Il compatit même à mon idiotie de côté pour dormir alors que je sais moi-même que c'est débile ! Je bougeais la nuit, je le savais par témoignage de mon jumeau, mais comme je me réveillais dans la même position dans laquelle je m'étais endormie, je considérais comme inconcevable l'idée de ne pas poser ma tête sur l'oreiller de la même façon. J'étais peut-être un peu une créature d'habitude, sans que cela ne vire à l’obsession. Quoi que... J'avais certains rituels qui me permettaient de commencer ou terminer une journée dans de bonnes conditions, bien que je ne sois pas traumatisée de ne pas les faire dans un ordre particulier ou de les zapper. Tant que je me sentais en paix le soir pour dormir, j'allais bien. Ou que j'embêtais Helios, en effet. J'affichais un sourire triomphal. « Ah bah ça ! Si j'arrive pas à dormir, il va le sentir passer, c'est clair ! » Mon pauvre amour... Je lui en faisais voir de toutes les couleurs. Mais lui aussi hein, donc on est quitte !
Je fais la moue en touchant ma tempe et le petite remontrance de mon ami me fait sourire d'un air désolé. Oups ! Je m'inquiétais des conséquences de ce coup porté à la tête et craignais de perdre quelques neurones, ce qui aurait été réellement embêtant dans ma vie de tous les jours, de ne plus retenir mes lignes de dialogue, n’emmêler les pinceaux dans mes signes devant Zepp, oublier ces cours de guitare qui me donnaient des rêves bien trop intenses le soir... Surjouer ? Jamais voyons ! Puisque Jim souhaitait rester avec moi jusqu'à ce que je sois en sécurité, il allait passer par la case musique, mais je savais que ça ne le dérangerait pas plus que ça. « Tu vois ! P-A-R-F-A-I-T j'te dis! » articulais-je à sa confirmation, me soulevant de mon siège en m'aidant de mes mains sur son genou, pour venir embrasser sa joue en souriant. J'en avais de la chance mon Dieu ! Si seulement il pouvait faire TOUT ce que je désirais... Ok stop Jelly ! On va pas se laisser envahir de pensées salaces maintenant, y'a des gens autour, on se calme ! Je respire et retourne à ma pâtisserie, que je termine bien rapidement, tout autant que mon chaï.
Et il fut temps de prendre le large, il y avait beaucoup à faire et en effet, j'avais besoin d'un peu de calme et de repos. Je me lève doucement et récupère mes affaires pendant que « Gym » efface les traces de cet affront en jetant les gobelets à la poubelle. Vivement la prochaine fois que l'on voit comment Quechua déforme ces trois petites lettres chères à mon cœur. Sur le chemin menant au van de mon tatoué, je me colle à nouveau contre lui, aimantée comme toujours et nous parlons normalement, de tout et de rien, commentant ce que l'on voit sans se prendre la tête. Je fais une petite révérence lorsque la porte s'ouvre et me hisse à l'intérieur sous les rires de Jim. Le miens se déclenche bientôt quand je l'entends m'appeler mini gangsta et je chercher mon téléphone secret pour vérifier. « Ah... Ils veulent que je passe au Grrov. Ça t'embête pas ? Comme ça c'est fait et on rentre pour s'enfiler un pot de glace !? »
Ok ça fait peut-être un peu tôt pour remanger, mais bon hein... Zut quoi ! Quand j'ai l'approbation de mon ami, je confirme mon arrivée à ma camarade et nous faisons la route en écoutant de la musique. Je ne parle pas beaucoup, tentant de mettre de l'ordre dans mes idées pour expliquer la situation. Jim se gare à l'autre bout du parking et je lui promets qu'il n'y a rien à craindre, ce bar, c'est la maison, un endroit sûr pour moi. La preuve, j'entre en saluant ceux qui sortent, puis tourne regard à droite et tombe bien évidemment sur Zander qui passe sa vie dans ce rade ! Je parle avec lui, Eiza qui est sortie de derrière le bar et un autre type de la tech, devant la fenêtre. Le gros balaise n'est pas ravi et me sermonne un peu quand je tente de me défendre, puis il s'approche et vient poser sa main contre ma joue pour examiner la blessure. Je lui dis que Jim, l'homme qu'il me dit de me taper rapidement, et il me sourit de son air de défis, me disant que j'avais trouvé une technique de drague un peu dangereuse quand même pour me faire tripoter. Je lui donne un coup sur le bras en rigolant et ne me doute pas que de loin, n'importe qui peut voir la scène et l'interpréter différemment.
Ils me disent de rentrer et je sors du Groov sous le regard protecteur de Zander et Eiza qui vont sûrement en parler un moment, avant d'aller chercher à buter les deux arnaqueurs. Je ne vois pas le gros balaise dans mon dos qui check le van, ou bien Jim, et je m'installe à ses côtés, un peu rincée. « Rentrons... » dis-je en mettant ma ceinture. Mon sauveur me demande comment ça s'est passé alors que je jette un dernier coup d'œil vers le bar. « Hum... ça va. J'me suis fait remonter les bretelles d'en avoir fait qu'à ma tête, je suis de corvée d'inventaire et de nettoyage des armes toute la semaine. Comme si c'était une corvée, j'adore ça ! » Je souriais , me disant que Zander avait voulu certes me coller au sous-sol pour un moment avant de me laisser le raccompagner en transaction, mais j'adorais vraiment être dans cette immense pièce pour bichonner le matériel et tout mettre en ordre, aligné et propre. Ah bah si, j'avais un peu une obsession en fait... Je n'en revenais pas d'avoir parlé d'arme à voix haute devant quelqu'un d'autre que les Serpents ou Helios, ça me faisait bizarre. Au moins, on vouait rentrer maintenant !
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 1 Sep 2023 - 16:41
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Elle rebondit sur cette phrase échappée de ma bouche par inadvertance, la traîtresse ! Et pourtant elle ne reflète que la pure vérité, tout du moins, la mienne. Et elle me fait rire en disant qu'elle s'en servira pour nous défendre de nos groupies en prenant une voix de vieux cow-boy à la retraite je donnerai cher pour voir leur tête. Déjà la dernière fois, elle avait mis le paquet pour dégager l'autre blondasse insupportable, c'était incroyable, bon, j'avais bien failli ne pas m'en remettre, mais la tête de Laura a cet instant valait tout l'or du monde. Alors la voir jouer les gros bras pour nous défendre... nous qui faisons tous au moins une tête de plus qu'elle, l'idée est tordante ! Surtout qu'elle en serait parfaitement capable.
- Je veux absolument voir ça !
Nous éclatons de rire, quitte à faire chier les autres clients, autant le faire jusqu'au bout. Certains sont même déjà sortis, et « Quechua » de son joli petit surnom, nous lance un regard fortement désapprobateur... Je lui lance un regard noir, fou nous la paix mon gars, on a payé on a le droit de rester consommé sur place, pis ça va, on rigole, on ne fait rien de mal. Il se remet derrière son bar et nous lâche les baskets. Mouais courageux, mais pas téméraire le petit.
La jeune gangster à mes côtés m’explique son planning et me confie qu'Hélios non plus n'aime pas ses activités, le contraire m'aurait étonné. Elle me dit qu'au moins elle n'est pas jugée par son jumeau, Hélios est intelligent, peut être pas autant que Jellybean, mais il l'est, donc j'en déduis que s'il la laisse faire sans broncher, c'est que je ne fais qu'entre-apercevoir le bout du haut de l'iceberg... Et ce n'est pas pour me rassurer, que me caches-tu d'autre ma jolie ?
Je la vois fouiller dans son sac pour en sortir un autre téléphone que je n'avais encore jamais vu jusque-là, elle pianote dessus et envoie un SMS rapide avant de ranger l’appareil dans le fond de son sac. Elle revient à notre conversation disant qu'elle me tiendra au courant de sa fin de journée... je lui rétorque qu'il est hors de question que je la laisse rentrer seule. Peut-être bien que je suis trop protecteur, après tout je ne suis ni son mec, ni son frère et encore moins son père, mais mon côté possessif prend le dessus et je refuse de lui faire courir le moindre danger de plus.
Elle me fait fortement rougir en me disant que je suis un mec parfait, avant de reprendre quelques gorgées de son Chaï. Je la regarde, perplexe, je suis bien loin d'être parfait si tu savais. Elle continue en disant qu'elle s'en veut de m'embarquer la dedans et elle remercie de rester avec elle le restant de ma journée malgré le fait que je sois fâché. Et c'est bien ça le plus dur, une trop grande part de moi-même se flagelle intérieurement rien qu'à l'idée de lui en vouloir.
- Si je te propose de rester avec toi, c'est que ça ne me gêne absolument pas. De plus je pense qu'après ce qu'il s'est passé, je n'aurais pas été foutu d'être productif jusqu'à la fermeture. Donc je préfère largement veiller sur toi jusqu'à ce que ton frère puisse prendre le relais.
Une fois entendu qu'elle allait devoir me supporter jusqu'à ce soir, nous revenons à un sujet plus léger, elle s'inquiète de son sommeil. Je tente de la rassurer en lui disant que ça va vite passer et que bientôt ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Et que dans le pire des cas, elle pourra toujours aller embêter son jumeau. Au vu de sa réponse, le pauvre aurait des raisons de s'inquiéter, c'est lui qui ne va pas beaucoup dormir prochainement. La conversation dévie sur sa mémoire, bien que je sois quasiment certain que de ce côté-là il n'y aura pas de soucis. Elle recommence en disant qu'elle me trouve « Parfait », tout en s'appuyant de nouveau sur mon genou et en venant plaquer ses lèvres sur ma joue, je lui souris en rougissant. C'est moi où il commence à faire un peu chaud là ? Trouve un truc à dire Jim, aller hop hop hop plus vite que ça !
- Je... heu... Ouai nan, je ne sais pas quoi dire, en fait ! Mais je suis bien loin d'être parfait tu sais, ça serait bien trop chiant. Je viens à mon tour lui déposer un baiser sur la tempe cette fois-ci. Si tu veux qu'on fasse un peu de musique, je passerai chez moi récupérer ma guitare, comme ça on pourra jouer ensemble cette fois.
Je vide nos plateaux et nous sortons du café en direction de mon carrosse. Ça semble devenir une habitude pour nous de marcher presque collé l'un à l'autre, son bras autour de ma taille, le mien sur ses épaules. Ce n'est peut-être pas très conventionnel pour des amis, mais c'est naturel, pour moi en tout cas, et je me moque bien de ce à quoi on doit ressembler de l’extérieur. Je lui ouvre la porte et l'invite à grimper. Alors que je monte au volant, elle reçoit un message sur son second téléphone. Zut, j'ai prié intérieurement pour qu'un SMS suffise, mais il faut croire que c'était un peu trop demandé.
- Le Groov c'est ça ? C'est là-bas, votre QG ? Je n'aurais pas pensé. Ils cachent bien leur jeu, d'un côté, c'est rassurant, mais de l'autre, c'est complètement flippant. Non je t’emmène ne t'en fais pas, je t'ai promis d'être ton garde du corps de la soirée. Et va pour un pot de glace !
Je mets le contact et nous nous mettons en route pour le Groov, la musique criant par les hauts parleurs, les fenêtres grand ouvertes. Nous parlons peu, sans doute tous les deux un peu stressés par la situation, mais nous bougeons nos têtes en rythme sur la musique et chantons un peu ensemble.
J'arrive sur le parking, je me gare relativement loin de l'entrée, je ne veux pas lui porter préjudice, mais je reste assez proche tout de même pour garder un œil sur elle de loin. Elle a beau me promettre qu'ici elle ne craint rien, que c'est sa deuxième maison, je ne peux pas m'empêcher de garder cette part de méfiance au fond de moi.
Elle quitte le van, et s'engouffre dans le bar, en saluant les quelques personnes qui en sortent. Je coupe le contact, mais laisse la musique tourner, histoire de me focus sur autre chose. Ça a marché quelques instants tout du moins, puis, mes yeux se sont fixés sur une des fenêtres du bar par laquelle je peux voir ma petite brune favorite s'approcher de deux inconnus, dont un grand gars fortement tatoué. Ils ont l'air de lui passer un savon et ce n'est pas forcément pour me déplaire. Ils ont l'air de s'être inquiétés pour elle, c'est déjà ça. Par contre... Quand le type face à elle pose sa main sur son visage... je serre un peu les dents.
Ça doit être lui Zander, c'est évident, et vu les regards et les rires qu'ils s'échangent... Ouai, mon intuition était sans doute la bonne, je n'ai aucune chance. Il est grand temps de fermer la bouche à toutes ces voies dans ma tête qui me disent de sauter le pas et de tirer un trait sur cette idée. Qui de toute façon, je le savais très bien, m'aurait sans doute conduit à ma perte. Je resterai son grand frère par procuration, et tant que ça ne nous enlève pas nos moments de complicité ça me va.
Elle sort du bar et se dirige vers moi, un grand sourire aux lèvres, au moins ça s'est bien passé. Je lui fais un signe de la main en répondant à son sourire, puis je jette un dernier coup d’œil vers la porte d'entrée. Le présumé Zander me fixe, avec comme un air de défi dans le regard. Je soutiens son regard, j'ai un message à lui faire passer, du genre, mec si tu lui fais du mal, par quelque moyen que ce soit, tu es mort. Membre de gang ou non, je n’hésiterai pas. Je reporte mon attention sur la brunette qui s'installe à côté de moi, et remets le contact.
- Alors comment ça s'est passé ? Ils vont chercher les deux connards ?
Elle m'explique ce qui s'est passé et je pouffe un peu de rire quand elle me dit qu'elle va être d'inventaire et de nettoyage d'armes à feu. La vision d'Astoria, des étoiles dans les yeux en train de nettoyer et démonter des armes, c'est tellement un décalage avec l’image que nous avons tous d'elle que ça me sort complètement de mes pensées peu joyeuses de tout à l'heure.
- Nettoyer des armes à feu, carrément ? Ça explique pas mal tes résultats à la foire, et en stand de tir, tu me diras. Ils sont un peu fous de te laisser avec autant d'armes à disposition, le jour ou tu pètes les plombs, ils sont foutus !
Je ris à ma propre blague et sort du parking. Nous nous mettons en route vers chez moi, je compte bien passer chercher ma guitare avant d'aller chez elle. Sur le chemin, je décide de la taquiner un peu, ça me permettra de tirer un trait sur cette histoire une bonne fois pour toutes.
- Et du coup, c'est lui Zander ? Le grand baraqué tout tatoué ? Effectivement, sacré bras, ça ne donne pas envie d'en prendre une. Je lui souris tout en restant concentré sur la route. T'es certaine que c'est juste un ami ? Disons qu'il m'a lancé un regard qui ne trompe pas
Pour soutenir ce que je viens de dire, je lui donne un petit coup de coude amical dans le bras. Une fois devant chez moi, je lui demande de m'attendre dans la voiture, j'ouvre la porte latérale du van et fonce dans ma chambre pour prendre un de mes bébés. Je décide de prendre celle qui m'accompagne le plus souvent sur scène, ma magnifique Schecter hellraiser Hybrid C 7 ! Elle est si belle, noire avec ses reflets... Et merde les 7 cordes, j'adore ! Je la mets dans sa housse, prends tous les câbles qu'il me faut et embarque l'ampli qui va avec.
Je ressors de chez moi, pose mes affaires sur la banquette arrière et reprend la route vers le logement des twins.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 1 Sep 2023 - 21:35
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Il est parfait. Parfait pour moi, avec ses maladresses, son humour douteux, son rire contagieux, sa passion pour la musique, ses câlins, ses baisers sur ma tempe, son amour de l'autre et sa dévotion pour ses proches en général. Même avec son air fâché et inquiet, je ne peux pas penser autrement. Je me sens coupable de le mettre dans une position inconfortable, devant à présent mentir à notre famille pour les protéger. Au moins, nous n'étions pas seuls contre le monde, Helios était avec nous et ça faisait du bien de pouvoir parler à quelqu'un de temps à autre. J'avais Tess pour exprimer mes doutes, elle était très maternelle et je l'aimais beaucoup, tout autant que cette espèce de frangin baraqué qu'était Zander avec ses piques dignes d'Achilles. Il était même drôle à ses heures perdues ! Mais dans la vie de tous les jours, c'était difficile. J'avais mis la vie de mon jumeau en danger et je craignais à présent que Jim ne souffre à son tour, qu'il finisse par me détester d'avoir des ennuis. Il faudrait que j'aborde ce point avec les Serpents pour être certaine qu'il ne lui arriverait pas de mal, comme à mon frère...
J'étais touchée de le savoir près de moi pour le reste de la journée, bien que je sache qu'il lui faudrait du temps pour digérer l'info. Au moins, au vu de son attitude à l'instant T, j'étais rassurée, il ne s'éloignerait pas trop de moi, il ne m'abandonnerait pas, comme il l'avait promis ce fameux soir d'orage quelques jours plus tôt. Parfait j'vous dit ! Lui ne se considère pas comme tel mais je crois bien que sa vision de sa personne est erronée parce qu'il rougit de recevoir ce genre de compliment en permanence. Comme lorsque j'avais laissé échapper qu'il était sexy sur le shooting des Scarlet Zombies. Ces photos qui d'ailleurs étaient imprimées et accrochées au-dessus de mon bureau, mon regard pouvant croiser celui d'un Jim ultra canon dès que mes cours me prendraient trop la tête.
Je souris à l'idée de faire un peu de musique avec lui en rentrant, mais ça devrait attendre un peu, parce que forcément, je me devais d'aller au Groov pour m'expliquer de vive moi. Ça me faisait froncer le nez mais il valait mieux y passer maintenant, plutôt que d'attendre ma sentence. « Ouais, le Groov... Je pense que des gens soupçonnent mais comme les flics ont pas de preuves, on craint pas grand-chose.. » Ok, je dénigrais un peu les capacités de la police du coin, mais mon père n'avait jusque-là aucune idée du fait que je faisais partie d'un gang, alors trouver notre QG, il était pas prêt ! « Je croyais que je devais être ton garde du corps ? C'est garde partagée ? » ajoutais-je en riant. On ne savait plus qui devait protéger qui maintenant, mais cet aspect de notre relation me plaisait. Je l'aidais contre les groupies et lui me soutenait face aux criminels. Bon deal... Tant qu'il y avait de la bouffe sucrée nous serions toujours ensemble.
Je pensais à ça tout le long du trajet, mourant d'envie de rester dans cette bulle qu'était la nôtre pour le restant de mon existence. Si nous n'avions pas treize ans d'écart, est-ce que nous aurions la même amitié ? Est-ce qu'il aurait été plus facile de faire un pas en avant pour le faire mien pour de bon ? Je ne comprenais pas ce qui nous empêchait de sortir ensemble, on se comportait déjà bizarrement à flirter sans arrêt, à nous prendre dans les bras, marcher collés l'un à l'autre. J'étais putain de perdu, à m'en arracher les cheveux, ce que je me retenais de faire parce que j'aimais trop ma tignasse... Le passage au Groov est express mais suffit à me faire ressentir des émotions contraires. La culpabilité face aux remontrances de Zander et Eiza, le soulagement qu'ils puissent retrouver les deux nazes pour leur faire payer cette attaque, la joie de plaisanter avec le gros balaise, la gêne de l'entendre une énième fois me dire d'aller lui sauter dessus une bonne fois pour toutes, surtout maintenant qu'il faisait partie de la boucle, ce serait plus facile selon lui. Mouais, bon il en oubliait pas mal de détail le type, mais bon...
Tout se mélangeait dans ma tête, mais l'idée d'être punie comme je l'étais me convenait bien et je l'expliquais à Jim dès que je grimpais dans le van. Le géant semble raccorder tous les petits bouts de ma vie comme un puzzle et comprend enfin comment je peux être aussi douée au tir ce qui me fait sourire encore plus. « C'est ça. J'ai de l’entraînement de toute part ! Oh si je pète les plombs t'en fait pas que le fait qu'ils fassent tous trois têtes de plus que moi va pas m'aider, une fois l'effet de surprise passé... » J'étais un moucheron pour eux. Mais je me devais d'ajouter : « Mais tu sais ça n'arrivera pas. Ce sont des gens loyaux, on ne prête pas serment si ce n'est pas pour confier sa vie à nos camarades. » Ok c'était pas franchement la meilleure phrase de l'univers, mais c'était la vérité. Nous étions un clan soudé, on se battait et on mourrait pour les nôtres au besoin. J'espérais ne pas en arriver jusque-là mais bon, j'étais prête pou les Serpents autant que je me jetterais devant ma famille et mes amis en cas de pépin.
Sur la route, le grand tatoué me sort de mes pensées en me parlant de Zander une nouvelle fois. « Ouais, c'était lui. T'as vu je t'ai pas menti ! Il a des bras plus gros que ma tête ! » Enfin j'allais avoir quelqu'un pour me moquer du balaise de loin, histoire de pas prendre une patate, bien que je ne me gêne pas toujours pour lui balancer des vacheries. Il commençait toujours les hostilités de toute manière... Et puis, la question suivant me fit tiquer et je lance un drôle de regard à Jim qui m'observe une seconde avant de se concentrer sur la route. « Quoi ? Comment ça ? Il t'a mal regardé ? J'vais lui péter les genoux à ce con.. » Je voyais très bien le genre de regard qu'il avait pu lui lancer et j'avais envie de mourir ! Zander me mettait dans une position bien inconfortable, cherchant à me forcer la main pour avouer mes sentiments au guitariste. J'allais le tuer ! « T'inquiète, c'est pas contre toi, c'est juste pour me faire chier, comme d'hab. Il adore me foutre dans la merde dès qu'un garçon m'approche. On dirait Ache par moment. » Je riais de bon cœur à cette pensée, parce qu'il est vrai que les deux avaient quelques ressemblances et une certaine capacité à m'embêter pour des trucs débiles. C'est bien des frangins ça !
J'avais envie de lui en dire plus, d'exprimer mon avis vis-à-vis du gros balaise, mais nous arrivions déjà à la coloc et Jim sort pour aller chercher ses affaires. Je reste dans le van, la musique comme compagne et j'observe cette maison en souriant. On y passait de bons moments tous ensemble, entre les répétitions et les soirées, c'était un chouette endroit, une demeure où je me sentais en sécurité, avec des gens que j'aimais par-dessus tout. Les Scarlets s'étaient relevées et le garage résonnait à nouveau de gros sons, se préparant pur le public, tout redevenait presque normal, Maia en plus dans l'équation, enfin une fille dans notre bande ! Que c'était bon de ne plus être la seule nana dans cet univers. J'étais cependant toujours la petite princesse puisque la jolie bassiste était un peu plus leur « bro » ce qui était drôle à voir.
Le beau tatoué revint les bras chargés et se remit en route pour le loft. Je décidais de reprendre la parole sur le gang. « Tu sais, pour en revenir à Zander... Il t'approchera pas t'inquiète. Il doit juste essayer de faire son macho mais il est cool. Et puis... il a été là l'an dernier, il m'a aidé à me débarrasser de mon ex. » Aller, dis lui ! « Declan faisait parti des Serpents, lu aussi... C'est là-bas que je l'ai rencontré à la base. » Bordel que ça faisait du bien de le dire ! « Un mec de gang, ça va cinq minutes, mais ce sera jamais l'amour de ta vie ! Trop d'emmerdes... Pis, quitte à être armé, autant qu'il le soit dune gratte, c'est plus sexy ! » Mais vas-y, dis lui carrément que tu le kiffes et arrête le van sur le bas-côté pour te le taper tant que t'y est !! Quelle idiote je faisais sérieux... Mon Dieu... J'espérais qu'il ne relèverait pas le sous-entendu pas sous-entendu du tout. Il n'y voyait rien depuis dix ans, peut-être que ça passerait si je riais plus fort ? Ou je me mets à changer. Oui voilà, le morceau est cool alors je monte le son en tournant la tête vers la fenêtre pour chanter sans le regarder, tout mon visage couleur tomate mûre et ma tempe me faisant mal. Bien fait, tu mérites d'avoir mal...
Bref ! Ambiance un peu plombée pour arriver jusque chez moi, mais tant pis. Au moins, mon géant connaissait enfin toute l'histoire à présent, ce qui me soulageait fortement, car il comprendrait mieux toutes les émotions par lesquelles j'étais passée, avec un peu de chance. « Tiens, passe les câbles, tu vas pas tout porter. » demandais-je en faisant le tour du van pour récupérer quelques trucs. Tout pur me faire pardonner au maximum et faire oublier cette boulette bien que ma peau virant au violet n'allait pas aider à effacer cet incident de sa mémoire. J'espérais avoir encore un peu de maquillage de scène pour camoufler tout ça et ne pas inquiéter trop mes parents au repas du dimanche...
On grimpe sans avoir vu mamie Geignarde qui doit jouer au bingo à cette heure-ci et je laisse Jim s'installer dans le salon pendant que je vais poser mon sac dans ma chambre et, surtout, ranger mon arme dans le petit coffre-fort au bas de mon armoire. Je faisais vraiment attention à ce qu'aucun accident ne se produise. Croisant mon reflet dans le miroir de ma porte, je grimaçais une nouvelle fois. Ma moue inquiéta Jim qui venait de s'asseoir. « Ce violet n'est pas des plus assortis à mes yeux... » me plaignis-je en venant m'asseoir, posant ma guitare contre le canapé. J'étais à sa droite, il avait une vue bien trop dégagée sur ma blessure et je tentais de me tourner au maximum pour qu'il ne se rende pas trop compte au fil des heures que j'étais en train de changer de couleur de peau.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 2 Sep 2023 - 0:53
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Tout prenait sens pour moi, la dextérité de la petite brune, son assurance quand elle a une arme dans les mains au stand de tir, ce côté un peu bad-bitch qu'elle laisse ressortir parfois et qui du coup n'est pas forcément lié qu'au théâtre. Si elle ne se mettait pas en danger comme ça à cause de ses activités, j'irais presque jusqu'à dire que je trouve ça carrément sexy. Mais là n'est pas le sujet, et moi et mes idées chelou on va se tenir bien à l'écart de cette si jolie gangster. Putain Jim fait fermer leur gueule à ces petites voix ! Jellybean continue en me disant que rien de mal n'arrivera au sein du gang, qu'ils sont loyaux et qui ont prêté serment et qu'ils prennent soin les uns des autres.
- Alors, mollo sur le fait de confier ta vie aux autres, rappelle-toi, pas de morts plus de câlins. Je veux bien te croire quand tu me dis que vous faites attention les uns aux autres, mais tu ne me feras pas croire qu'ils sont des enfants de chœur. J'ai peut-être des préjugés sur eux, mais je pense que j'aurais toujours du mal à leur faire confiance.
Et je pense que j'aurais encore plus de mal à leur confier ta vie... Mais ça, je ne le dirais pas à voix haute. Je me mets à prier tous les dieux que je connais pour qu'il ne lui arrive jamais rien. Je ne suis pas croyant, à part peut être au Karma, mais ça, c'est une autre histoire, le fait est que je donnerai tout ce que j'ai pour être certain qu'elle sera toujours en sécurité. Notre conversation s'épuise, et je décide de prendre un sujet plus léger en abordant le cas du tatoué du bar. Si je peux me prendre un stop tout de suite, ça me permettra de passer à autre chose bien plus vite, même si je ne suis pas capable de m'imaginer capable d'oublier ces sentiments qui me retournent l'estomac.
Elle confirme ce que je pensais, le grand baraqué est bien Zander, et la réaction de la petite brune à mes côtés me plante des dizaines d'aiguilles dans le cœur. Elle s'enthousiasme d'un coup en parlant de lui, et les petites étoiles qui s'allument dans ses yeux ne me trompent pas. Je décide de creuser un peu plus le sujet en lui demandant si elle est certaine qu'ils sont juste amis. Elle semble s’énerver contre lui à ma remarque.
- Non, je ne dirais qu'il m'a spécialement « mal regarder », je dirais plus… que c'était comme s'il me défiait. Ne t'en fais pas, je ne suis pas resté sans lui répondre, j’espère bien qu'il a compris que s'il te fait du mal, il est mort. Qu'il ait des bras plus gros que ta tête n'y change rien.
Elle reprend la parole pour me dire que ce n'est pas contre moi, qu'il passe son temps à l'embêter et qu'il agit comme ça dès qu'un garçon l'approche. Ouais clairement le mec doit beaucoup l'apprécier, s'il se comporte comme ça dès qu'un homme lui tourne autour. Elle finit par me faire rire en le comparant à Achilles, ouais vu comme ça, je vois bien la ressemblance. Nous rillons alors que nous arrivons chez moi. Je sors en quatrième vitesse sans même prendre la peine de couper le contact et fonce prendre les affaires dont j'ai besoin. J'en profite également pour attraper un tube de crème pour les ecchymoses que Zepp m'a ramené la dernière fois.
Je fais très attention de ne pas abîmer mes affaires et charge le tout à l'arrière du van. Je remonte au volant et reprend la route. Au bout de quelques mètres, elle rouvre le sujet Zander, me disant que je n'ai rien à craindre de lui, qu'il fait juste son macho et que c'est, c'est quelqu'un de cool. J'allais enchaîner en disant que ce n'était pas pour moi que n'avait peur, mais la voilà qui aborde le sujet de son ex. Alors je décidais de laisser couler, elle en parlait assez rarement finalement, je ne vais pas l'empêcher de le faire, ce salopard qui je l'espère fortement ne remettra jamais les pieds ici. Je tique un peu sur un des mots quelle emploie et lève un sourcil dans sa direction. Je lui laisse le temps de finir de dire tout ce qu'elle a sur le cœur, mes mains se serrent sur le volant quand elle me dit ou elle l'a rencontrée.
- Hum, ouais... tu vois quand je te disais qu'il ne te méritait pas ce mec ! Au début, j'allais te demander ce que tu entendais par « te débarrasser » de lui, mais finalement, ça me conviendrait bien que ça soit dans le sens auquel je pense. Tant mieux si Zander a pu être là pour toi à ce moment-là, disons qu'il remonte peut-être un peu dans mon estime ?
Et je suis sincère, il ne m’inspire pas confiance, mais le fait qu'il ait été présent pour Astoria quand elle en avait besoin montre au moins une part de loyauté. Elle tente de dérider la situation en disant que les mecs de gang, elle a donné et la suite... me fait vriller.
Je dois concentrer tous mes efforts sur la route pour ne pas nous mettre dans le décor, je dois être aussi rouge que le panneau stop devant lequel je viens de piller net. Bordel de merde Astoria, ne dis pas des trucs comme ça quand je suis en train de conduire. Je souffle un bon coup et passe ma main dans mes cheveux, les plaçant en arrière tout en tentant de cacher un peu mon visage avec mon bras. Il fait super chaud, là, non ? J'ouvre un peu plus la fenêtre, ça ne me fera pas de mal. Je rêve ou elle vient de sous-entendre, une nouvelle fois, quelle ME trouve sexy ? Déjà la dernière fois à la boutique, je n'avais pas vraiment relevé, pensant qu'elle parlait surtout de la photo en elle-même... mais là... putain je suis perdu, elle me fait quoi là ? Je n'arrive plus à savoir ce ce que je dois faire avec elle.
Je tousse un peu pour reprendre contenance, passe ma langue sur mes piercings et ose enfin tourner la tête vers la jeune femme à mes côtés. Elle regarde par la fenêtre, et je vois dans le rétroviseur qu'elle est tout aussi rouge que moi, Ok, elle aussi, est troublée de ce qu'elle vient de dire visiblement. Aller Jim, comme à ton habitude, désamorce le truc, sinon cette soirée risque d'être extrêmement gênante.
- Selon le point de vue, une guitare peut être une arme non ? Pis ça peut faire très mal crois-moi ! Par contre, le côté sexy, il faudra m'expliquer, je n'arrive pas à piger. Pourquoi les gens font une fixette sur les guitaristes ? Y' a pourtant rien de si exceptionnel si ?
Comme si elle avait entendu ma gêne, elle finit par monter le son de la radio et nous nous mettons à chanter tous les deux les morceaux que nous connaissons si bien. Nous arrivons finalement chez elle et descendons mon matériel. Je cale ma housse de guitare sur mon dos et prends mon ampli dans mes bras, les câbles sont posés sur le dessus. Jelly les prend pour ne pas qu'ils tombent.
- Merci c'est gentil, ça évitera que j'en paume un sur le chemin.
Nous entrons chez elle, je suis étonné de ne pas avoir croisé Mamie Geignarde aujourd'hui... quoique, on n'est pas lundi, donc elle ne s'attend pas à ce que je vienne. Et ce n'est pas plus mal, vu la blessure de la petite guerrière, elle aurait été capable d'appeler les flics en me désignant coupable. Astoria file ranger ses affaires pendant que je sors mon bébé de sa protection et branche le tout, comme ça elle est prête à l'emploi. La brunette revient et se regarde dans le miroir, elle fait la moue et revient vers moi.
- Y'a un souci ?
Elle me dit que le violet ne va pas du tout avec ses yeux... si tu savais comme c'est faux. Tout va avec tes beaux yeux. Elle s'installe à côté de moi en posant sa guitare près d'elle. Je vois qu'elle détourne les yeux le plus loin possible, comme pour me cacher son front.
- Eh, ne dis pas ça. Je fais tourner sa tête pour qu'elle me regarde. Tes beaux yeux s’accordent avec tout ! Disons que ça te donne un petit côté guerrière viking ?
Je lui souris tendrement et me penche sur mon sac pour en sortir le tube de crème que j'ai emporté. Je le lui montre fièrement et lui propose de lui en mettre.
- Tu permets ? Cette crème fait des miracles, je sais de quoi je parle.
Elle acquiesce et je m'approche d'elle, une main posée sous son menton pour qu'elle ne bouge pas, l'autre près du bleu. Je m'applique pour déposer une belle dose de pommade, le plus délicatement possible sans en mettre sur la plaie.
- Et voilà mademoiselle, d'ici à quelques jours ça ne se verra plus.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 2 Sep 2023 - 8:40
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Mon beau guitariste n'est pas du même avis que moi sur le fait de confier sa vie à des criminels et je hausse les épaules d'un air détaché. « Je comprends. Ils sont pour la plupart fichés, oui. Mais certains sont des gens bien. Comme moi... » J'espérais encore l'être à ses yeux du moins, parce que je n'avais de gangster que l'attitude badass et les capacités logistiques. Et le surnom à présent grâce à Jim. Ça ferait rire Tess d'ailleurs, elle qui voyait mes fragilités contrairement à la majorité des Serpents avec qui je ne m'autorisais pas autre chose qu'une façade forte. Je faisais confiance à la majorité d'entre eux pour me protéger en cas de rixe, mais il est vrai qu'en dehors, je les évitais un peu, rien que pour ne pas m'attirer des ennuis et que mon père se doute de quelque chose. Les gars étaient bien trop ostentatoires...
Une fois dans la voiture, c'est le tatoué qui remet le couvert avec Zander et je ne comprends pas vraiment ce qui l'obsède avec ce type. D'accord nous sommes « proches », mais c'est surtout parce qu'il me forme et que l'on dérive parfois sur des sujets annexes, mais ça ne va pas plus loin. Ça me fait quand même plaisir que Jim lui ai tenu tête d'un regard et mon cœur s'enflamme un peu plus. J'allais en entendre parler dès le lendemain en allant faire mes corvées, mais au moins, ça me confirmait à quel point mon ami tenait à moi...
Et puis, en repartant de la coloc, je prends sur moi et parle de mon ex-copain. C'est un sujet que j'évite la majeure partie du temps, en partie parce que je ne peux pas révéler toute l’histoire sans me griller auprès de mes proches, mais le fait est que Declan est un Serpent, que je l'ai connu au Groov où sa belle gueule m'a séduite, en plus de son attitude charmeuse. Bien trop d'ailleurs, puisque ça ne l'a pas empêché de me tromper plus d'une fois durant le temps de notre relation... Mon Dieu que je le déteste ! Rien que d'y penser, j'ai envie de le frapper et je suis du même avis que mon sauveur, il aurait fallu s'en débarrasser... « Oh, il est à l'autre bout du pays, c'est pareil que la mort, il déteste la Californie. » fis-je un rictus satisfait sur le visage. Il ne reviendrait pas, il ne pouvait pas de toute façon parce qu'il avait trop à faire là-bas et je n'entendais plus parler de lui au quotidien, ne le voyait plus traîner au bar en compagnie de trop de nanas pour que ce soit sain. Ça m'avait permis de faire mon deuil en paix.
On pile devant un stop un peu fort et je crois que c'est un peu ma faute. Je replace mes cheveux et me redresse sur le siège en rougissant de mes mots qui ont l'air d'avoir eu comme un effet sur Jim. Bon sang, faut que j'arrête de lui faire du rentre dedans moi ! Mais s'il réagit comme ça, est-ce que ça veut dire que je lui fait de l'effet ? Après tout, par deux fois déjà j'avais l'impression qu'on avait failli s'embrasser, non ? P'tain je ne sais plus ce que je dois faire ! Entre mes fantasmes et la réalité, je suis perdue... Et lui qui plaisante sur le fait que les guitares sont une arme. Bon, ok ça m'a fait rire de l'imaginer dégommer quelqu'un d'un coup violent, mais sa façon de ne pas comprendre qu'il est juste magnifique sur scène me sidère. C'était pas pour ça que les mecs faisaient de la gratte ? Pour faire chavirer les cœur ? Il dit ne rien trouver d'exceptionnel dans cette obsession qu'on les gens et, toujours en regardant la fenêtre, je ne peux pas m'empêcher de souffler. « C'est parce que tu te vois pas sur scène... » Je penchais la tête sur le côté en diant ça, faisant remonter tous les souvenirs que j'avais, ignorant complètement le fait qu'il pouvait me voir ans le rétroviseur côté passager. Jusqu'à ce que je vois mon reflet et le réalise, ouvrant de grands yeux ronds en me cachant un peu plus avec mes cheveux, m'enfonçant dans le siège.
Je ferme ma bouche jusqu'à la maison, enfin sauf pour chanter des chansons que j'adore avec lui, le volume à fond sur du gros rock où je le laisse volontiers screamer pendant que je ris. Puis je l'aide à décharger le van et lui ouvre la porte. J'adorais ces petites sessions improvisées, ça devenait récurrent et j'adorais le voir sur mon canapé, comme s'il avait sa place ici. Ces nuits qu'il passait parfois me rendait joyeuse, sa bouille le matin me faisant fondre, son départ m'attristant chaque fois un peu plus. Helios trouvait ça bête que je me comporte ainsi, parce qu'il ne partait pas bien loin, il était en ville la semaine et je le voyais tous les lundis, mais c'était surtout parce que chaque fois qu'il partait, je réalisais que l'on se rapprochait sans jamais toucher du doigt ce qui me rongeait le plus... Ce crush à sens unique me bouffait littéralement de l'intérieur et quand je me disais qu'il valait mieux décrocher et trouver quelqu'un d'autre, de mon âge peut-être, Jim sortait des phrases du genre « je tiens à toi » ou avait une attitude si intime que mon cerveau vrillait complètement !
Comme là par exemple ! Sa façon de poser ses doigts sur mon visage pour que je le regarde, ses yeux pénétrant mon âme, sa voix qui me complimentent sur mes yeux... Il en a de la chance que je sois amochée, je lui sauterais dessus bien volontiers si je n'avais pas peur de me louper et de me fracasser un peu plus le crâne sur un coin du canapé ou je ne sais pas ! A lieu de ça, je sentais mes joues s'échauffer. « Guerrière viking, ça me va, ok. » balbutiais-je comme une débile, mon moi intérieur rouant des yeux devant ma connerie. On allait encore avoir un dialogue interne pour m'expliquer à quel point je devais choisir : lui avouer mes sentiments pour de bon ou bien laisser tomber et passer à autre chose ! Mais c'était tellement complexe, mon estomac grouillait de papillons prêts à s'envoler dès le moindre regard, le moindre touché et je ne laissais même pas les autres garçons m'approcher, comme ceux de la fac, dont un avait tenté en fin d'année scolaire de me proposer un rencard. Avec eux, je savais dire oui ou non, mis face à Jim...
Je poussais un soupir dès que mon beau tatoué se détourna pour fouiller son sac, un sourire se dessinant sur mon visage en apercevant le tube de crème, n'ayant aucun mal à le croire quand il parlait de miracle au vu de ses capacités hors normes à se blesser n’importe où. « Si ça marche aussi bien, vas-y. » lui dis-je en me rapprochant un peu. Le contact frais de la pommade contrastait tellement avec la chaleur de ses doigts sous mon menton, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire, bien que j'appréhendais beaucoup ses gestes. La douleur était présente, je ne pouvais pas le nier et passer les doigts dessus me faisait frisonner en crispant mon sourire, mais Jim était d'une douceur incroyable, comme lorsqu'il m'avait soigné à la boutique. Je ne pouvais pas quitter son visage des yeux, me concentrant sur ses lèvres parce qu'il jouait avec ses piercings quand il était concentré comme ça et je trouvais ça carrément sexy ! Pff... J'étais foutue, je ne sortirais pas vivante de cette attraction...
C'était pas Oscar Wilde qui disait que le seul moyen de se débarrasser d'une tentation était d'y céder ? Je mordais ma lèvre inférieure à l'idée de m'approcher un peu plus, mais c'est alors que le guitariste se recula pour me dire que tout irait mieux dans quelques jours avec ma blessure. Bordel de merde ! J'avais encore une fois louper le coche ! Je méritais de me taper la tête contre la table basse, là tout de suite ! Bon, je ne le ferais pas, mais dans ma tête, mon moi intérieur me massacrait déjà et moi, je me contentais de sourire d'un air un peu gêné, décidant de venir passer mes bras autour de son cou pour ne pas qu'il voit mon visage, pour ne pas voir ses lèvres qui m'appelaient dangereusement. Je me serrais contre lui, à genoux sur le canapé. « Merci pour tout. T'es mon héros. » soufflais-je à son oreille d'une voix pleine de gratitude, pleine de tout l'amour qui ne demandait qu'à déborder, à exploser. Mais pas maintenant.
Je me détachais de lui les yeux brillants de reconnaissance, ses bras quittant mon dos à regret. Un jour... un jour je parviendrai à tirer tout ça au clair, à faire un pas, quitte à me prendre un râteau monumental et me faire muter en Californie moi aussi ! Je mets mes cheveux derrière mes oreilles et m'écarte pour attraper ma guitare. M'éloigner me permet de me recentrer, la guitare posée sur mes genoux mettant une distance entre nous. Je vérifie que les cordes sont bien réglées avant de relever les yeux vers mon professeur. « Ok, ça, ça va. » Je n'avais pas perdu de neurone, je savais toujours accorder une guitare comme me l'avait appris Jim. Je jetais un œil à son instrument – de musique... - et admirait cette guitare que je ne connaissais que trop bien. Elle était sur le shoot qu'ils ont fait et ça le rend tellement attirant ce genre de modèle, pifou ! « T'en a combien des guitares ? Celle-là, je crois que c'est ma préférée. Elle est stylée de fou ! En plus, sept cordes, c'est cool. »
Et après on a me demander comment un guitariste peut être sexy et faire autant d'effet... Pfff... J'avais même pas les mots à cet instant, alors qu'on était loin de l'ambiance concert avec un Jim torse nu, veste sans manche sur le dos, maquillage de scène. Là, il était juste en mode « jour » et pourtant, un charisme de dingue se dégageait de lui, alors avec sa guitare en main, j'vous raconte pas ! Je sais pas ce qui me fait autant d'effet chez les guitaristes en fait, mais dans les groupes que j'écoute, c'est vrai qu'ils sont bien souvent les plus craquants, comme si c'était un lobby au même titre que les employés de Starbucks qui écorchent les noms. C'est un contrat secret, un complot mondial pour nous tester...
Ouais bon aller ! Joue un truc au lieu de baver comme tous les soirs du festival... Une claque mentale et je pose les doigts sur le manche – de la guitare – le médiator en main. C'est un de ceux qu'il m'a donné avec le package, pas LE sien, non celui-là est gentiment accroché à côté de la photo du festival que j'aimais tant. Je prévoyais de faire un micro trou dedans pour le porter en collier et ne jamais m'en séparer. Les accords d'une chanson que nous avions passé d'électrique à acoustique me venant en tête. Iol me suit et mon sourire s'élargit alors que je commence à chanter. Ça me fait tellement de bien de faire de la musique. Je sais bien que je m'inquiétais pour rien à l'idée de perdre mes neurones, c'était peut-être une excuse de ma petite voix intérieure pour faire venir mon sauveur ici, bien qu'il soit venu dans tous les cas, parce qu'il était parfait. J'm'en fou il est parfait !!! Je rouvre les yeux en laissant les dernières notes de musique s'éteindre, lui lançant un sourire radieux.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Dim 3 Sep 2023 - 1:26
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
La gêne se dissipe petit à petit, et même si j'ai dû piller un peu trop fort à mon goût devant ce panneau stop, je préfère largement ça plutôt que d'avoir fait des tonneaux sur le bas côté. Je ne sais plus où donner de la tête avec Jelly... et ce n'est pas avec des phrases comme ça qu'elle va m'aider à garder la tête froide !
Je lance une plaisanterie sur le fait qu'une guitare peut servir d'arme, alors que JAMAIS au grand JAMAIS je n'oserais utiliser un de mes bébés pour taper sur quelqu'un. Déjà je tiens beaucoup trop à mes instruments pour ça, et puis en plus je ne connais personne d'assez digne pour se prendre ces petits bijoux dans les dents. Nan, pour taper sur les gens, je préfère prendre les baguettes de Zepp.
Et puis je lui demande ce que les gens trouvent aux guitaristes et la question est à moitié sérieuse, vraiment je n'arrive pas à piger ce que les autres nous trouve. Les trois quarts du temps, on a les yeux fixés sur nous doigts, avec des têtes pas possibles... Je comprends l’intérêt que peut susciter un musicien, mais le front-man, le chanteur a souvent bien plus de charisme.
En guise de réponse, je crois l'entendre souffler que c'est parce que je ne me vois pas sur scène... Je la regarde brièvement dans le rétro, elle a l'air songeuse, la tête vers la fenêtre. Je suis quand même moyen certain de ce qu'elle vient de me dire. Je sais que je suis un bon guitariste, je connais mon instrument par cœur et je sais m'en servir, mais j'ai déjà vu quelques captations de nos concerts, histoire de regarder ce qu'on pourrait améliorer et à part me voir faire le con, crier dans mon micro ou manquer de me casser la gueule... ouais j'ai vraiment du mal à voir ce qu'elle peut trouver attirant là dedans. Je suis juste moi.
Le reste de la route est plus calme, les hauts parleurs crachent du bon vieux rock que nous chantons à tue-tête puis nous arrivons chez elle. Une fois tout mon matériel installé, je lui propose du lui mettre un peu de pommade sur la tempe. Ça risque de faire un peu mal, c'est sûr, mais au moins ça aidera à faire dégonfler la bosse et à faire disparaître ce bleu plus vite.Croyez-moi, j'en connais un rayon sur ce genre de pommade, et celle ci est de loin la meilleure !Elle accepte sans se poser plus de question.
- Sur ce coup-là, tu peux me faire confiance, je sais de quoi je parle. Je suis passé maître dans le domaine des blessures, surtout les improbables.
Je ris un peu à ma blague et me concentre au maximum pour faire attention à ne pas lui faire mal. J'applique la pommade le plus délicatement possible, massant un peu la légère bosse qui commence à se former. Je la vois sourire du coin de l'œil, c'est que je ne lui fais pas trop mal, donc ça me rassure. Je sens son regard braqué sur moi, normal, vous me direz, je lui maintiens la tête pour ne pas trop appuyer, donc à moins qu'elle ferme les yeux, je suis dans son champ de vision. Mais son regard me paraît si intense.
J'en ai la confirmation une fois ma mission terminée, ses yeux sont braqués sur moi, sur mes lèvres même je crois. Inconsciemment, je mords dans l'anneau de mon piercing, tout en l'admirant. Si tout cela ne tenait qu'à moi, putain comme je l'embrasserais, là tout de suite maintenant. Ses lèvres semblent m'appeler, j'ai l'impression d'être attirée vers elle comme un aimant, je m'approche un tout petit peu d'elle et... Et le regard que Zander m'a lancé tout à l'heure me revient en tête. En fait, tout ce qui s'est passé aujourd'hui me revient dans la face. Non stop, prends du recul Jim, ne fous pas tout en l'air.
Je me recule un peu pour reprendre mes esprits. Histoire de cacher ma gêne, je lui dis que bientôt on ne verra plus rien et que tout ira mieux, tout en passant ma main dans ses cheveux pour les ébouriffer doucement. Elle me sourit et vient finalement glisser ses bras autour de mon cou, pour une étreinte qui me paraît maintenant essentielle à notre relation. Qui me paraît essentielle à moi aussi. J'enserre sa taille de mes bras et pose ma tête contre la sienne. Elle me souffle à l'oreille que je suis son héros, ça me fait sourire autant que rougir.
- Non je ne suis pas un héros, si c'était le cas, les deux crétins se seraient retrouvés en taule avant d'avoir pu te toucher. Je laisse quelques secondes le temps de réfléchir à ce que je vais dire. Non, je suis juste quelqu'un qui essaye de prendre soin des personnes qu'il aime.
Bon ok, je sais, cette phrase peut être ambiguë dite comme ça, mais ce n'est que la vérité. Je suis loin d'être l'être humain le plus doué, mais je fais de mon mieux pour les gens que j'aime.
Nous sommes restés un petit moment comme ça, j'aurais voulu que ça dure encore plus longtemps, mais elle s'est finalement détachée de moi et s'installe avec sa guitare sur les genoux, et commence à l'accorder, je la regarde faire avec un peu de fierté quand même, c'est super cool de voir qu'elle a retenu ce que je lui ai appris et qu'elle y arrive parfaitement toute seule.
- Bah tu vois, tous les neurones ont l'air en place, tu t'en souviens très bien.
Pour l'accompagner, je prends moi aussi mon bébé sur mes genoux, en réglant l'ampli au plus bas, le but étant qu'on entende quand même sa guitare aussi. Jelly reluque ma guitare et me demande combien j'en ai, et elle me dit que celle si c'est sa préférée.
- J'en ai six en tout, quatre électriques, une acoustique et une électro-acoustique. Et oui, celle ci est une de mes préférées aussi, je la trouve géniale à prendre en main ! Et oui, sept cordes, c'est le pied !
Elle commence à jouer quelques notes, et je reconnais le morceau que nous avions travaillés il y a quelques séances de ça, je la suis en jouant en arpège, tout comme la première fois que nous avions joué ensemble, en toute simplicité, j'adore l'écouter chanter. Elle a cette voix si douce, mais pleine d'une assurance qui vous retourne la tête, parfaite pour le genre de message que cette chanson veut faire passer. Je me permets de joindre à elle sur le dernier refrain. Nous sommes là, se souriant une nouvelle fois comme deux idiots, mais on s'en fout royalement, rien d'autre n'importe à cet instant. Ce genre de moments, mais si précieux.
Les dernières notes résonnent et s'éteignent. Je commence à jouer ce qui me passe par la tête, ça n'a pas trop de sens, mais je me laisse porter, laissant jouer mes doigts sur les cordes, cherchant des enchaînements qui me plaisent. Je remarque bien Astoria qui regarde mes mains comme si elle cherchait à comprendre une quelconque logique à mes mouvements.
- Cherche pas trop, même moi je ne sais pas ce que je fais. Je me moque un peu de moi-même. C'est ce que je fais quand je cherche à composer quelque chose, je fais n'importe quoi et boom ! Une idée finit par germer.
Elle me suit dans mon rire sans quitter ma guitare des yeux.
- Tu veux l'essayer ? Je ne laisse pas grand monde toucher à mon bébé, mais toi je te fais suffisamment confiance.
Je lui tends l'instrument et la regarde s'installer, Je passe les câble jack sur le côté du canapé pour qu'il ne la gêne pas et lui montre les quelques subtilités d'une électrique et surtout d'une sept cordes, ça ne change pas complètement la façon de jouer, mais un peu quand même.
- Tiens essaie de reprendre les mêmes accords que tu viens de faire, mais en laissant ton majeur en barrer sur la corde du haut, tu vas voir, ça modifie un peu le son, mais c'est cool.
La voir comme ça me fait rire, le manche est un peu plus large que sur la sienne et elle a du mal à placer ses doigts dessus, je ne peux pas m'empêcher de prendre mon portable pour la prendre en photo. Trois clichés, sur la première elle est concentrée et ne me voit pas faire, la seconde elle s'en rend compte et proteste, pour une fois ce n'est pas moi qui ai l'air surpris dessus ! Et pour la dernière elle prend sa plus belle pause de rockeuse, mon Dieu qu'elle est belle. Je suis foutu.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Dim 3 Sep 2023 - 14:08
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » C'était ridicule à quel point Jim était un homme extraordinaire et ne s'en rendait pas compte. Depuis que j'étais gamine, je l'avais remarqué. Il était si grand et si impressionnant du haut de mes dix ans, mais d'une douceur extrême dans sa façon d'agir, ça contrastait avec son look sombre et ses piercings, surtout quand on faisait des messes basses pour échanger des bonbons. Il était bien moins sérieux qu'Achilles quand il s'y mettait, sûrement celui qui arrivait à détendre l'atmosphère quand mon aîné partait en vrille en répétition ou avant un concert. Kim aussi avait ce pouvoir, mais pas en faisant l'andouille, en étant juste lui, ce papa pour tous. Les Scarlet étaient une belle brochette de mecs géniaux, et d'une nana toute aussi géniale maintenant.
J'avais une confiance aveugle en eux cinq, le guitariste n'ayant aucune idée à quel point il comptait à mes yeux. Notre amitié était si précieuse, mais mon cœur se mourrait d'amour pour lui, tel Juliette qui espère que son Romeo soit tout à elle un jour, lui dont la vie est si remplie de toute part. Toutes les Rosaline du monde n'avait qu'à bien se tenir, elles n'étaient pas dignes de lui. L'étais-je, moi ? Parfois, je me prenais vraiment pour une de ces héroïne Shakespearienne, souhaitant tout de même ne pas mourir avec ou à cause de l'être aimé, mais aussi dramatique que cela puisse paraître, l'Ophélie en moi était plus que présente et je rêvais de choses bien étranges cet été...
Je déraille comme ça en chantant dans la voiture jusqu'à arriver au loft où mon sauveur prend une nouvelle fois ce rôle, dégainant une pommade magique contre les bleus, se moquant de sa maladresse encore un peu. Je savais qu'ils avaient pas mal de stock à la coloc, pour être tombé sur un tube de crème dans un tiroir de la cuisine en cherchant un ouvre-bouteille une fois et Maia m'avait expliqué que Zepp en gardait un peu partout dépendant d'où leur comparse arrivait avec une bosse. Ça me faisait rire de les imaginer tous les trois, deux d'entre eux étant de vrais parents pour le dernier... Maia avait su trouver sa place également, ça me faisait plaisir, je l'adorais énormément. Je laissais le tatoué me tartiner de crème, sentant bien que j'avais une excroissance en train de pousser sur le front, concentrant toute mon attention sur le visage de Jim face à moi, ou plutôt sur ses lèvres piercées, parce que fantasmer m'empêchait de ressentir la douleur à vrai dire. Quoi ? Chacun sa technique, hein ! Bon, dès qu'il a terminé et plonge son regard dans le mien, mordant son piercing, je me liquéfie littéralement et tout un tas de trucs se passe dans mon corps. J'ai chaud, le sang palpite dans mes tempes, mon bas ventre s'enflamme et tout mon être frissonne à l'idée de me rapprocher de lui...
Ce qui n'arrive pas puisqu'il s'éloigne et j'ai envie de hurler maintenant en plus du reste ! Au moins, je trouve l'excuse des remerciements pour venir me coller à lui dans une étreinte quasi vitale, m'accrochant à sa nuque dans un bond. J'ai tellement de chance de l'avoir dans ma vie, qu'il ait été au bon endroit au bon moment plus tôt, qu'il ne m'en veuille pas trop de lui avoir caché une double vie, qu'il soit venu avec moi jusqu'au Groov et qu'il prenne aussi bien soin de moi. Je hochais la tête de droite à gauche tout doucement lorsqu'il disait qu'il n'était pas un héros, me fichant bien qu'il ait pu faire payer les deux débiles. Ils allaient morfler, c'était plus que certain et peut-être même qu'on me laisserait frapper la première... Prendre soin des gens qu'il aime... Je savais bien qu'il ne disait pas vraiment qu'il m'aimait juste moi, pas comme dans mes rêves où cette partie était toujours un peu floue d'ailleurs, comme si mon cerveau cherchait à me protéger de moi-même. Il était présent pour ses proches, prêt à tout et je savais bien que notre petite bande de rebelles était importante à ses yeux. Je resserrais un peu plus mon étreinte. « Tu le fais très bien, ne t'en fais pas. » soufflais-je simplement.
Nous restons là un peu plus longtemps, avant que je ne me détache, parce que sinon j'aurais passé les prochaines heures comme ça, dans ses bras, bien que ce soit un peu inconfortable dans cette position. Bref ! Au lieu de me perdre complètement en rêvant de me fondre en lui, j'attrapais ma guitare pour l'activité principale, vérifier mon cerveau fonctionne toujours ! J'accorde ma guitare sans trop de difficulté, m'étant découverte une véritable passion pour ça, chose qui manquait lorsque je prenais mon synthé parce que tout était électronique, bien qu'il soit plus adapté à notre appartement. Quoi que... Si on virait la table de la salle à manger... Helios me tuerait ok, mais bon ce serait stylé ! On n'avait pas besoin de recevoir quinze personnes à manger, si ?
Jim est ravi de voir que je m'en sors bien et attrape son instrument à son tour pour jouer avec moi et je l'interroge sur ses guitares. Six... J'en avais vu la plupart alors, mais celle-ci était celle qu'il utilisait le plus, les sept cordes semblant lui plaire. Je souris, la tête penchée sur le côté, acquiesçant, ça avait l'air bien cool en effet ! J'entame un morceau qui me vient en tête et le beau brun imite mes gestes en se synchronisant à la perfection, comme toujours. Je me mets à chanter et lui lance quelques regards de temps à autre, pas trop non plus parce que je ne maîtrise pas autant que lui mon sujet, mais parce qu'en plus de ça, sa façon de m'observer me fait buguer le cerveau en permanence ! Ce moment redevient un lundi pour moi, nous deux sur ce canapé, à la même place que d'habitude, jouant ensemble, bien que cette fois nous soyons en freestyle total. Sa voix résonne en chœur avec la mienne, ça me fait sourire et la chanson se termine en douceur, mes yeux se relevant pour croiser les siens en souriant. Comme j'aimais être avec lui... Jim se met à jouer un peu n'importe quoi et je tente de comprendre sa logique, qui n'en est apparemment pas une et ça me fait rire de l'entendre dire qu'il ne ait pas ce qu'il fait. « Je vois, oui... Je fais un peu pareil au piano. »
Ce qui était le plus impressionnant était de voir comment ses doigts se plaçaient sur les cordes, sachant qu'il y en avait une de plus que d'habitude. J'ouvre de grands yeux ronds lorsqu'il me propose de l'essayer, une chaleur envahissant ma poitrine. « Sérieux ? » m'écriais-je de surprise. C'était sans doute la preuve de confiance la plus touchante qu'on ne m'ait jamais offerte à ce jour et je me promettais de noter cela sur ma déjà longue liste de qualités que je trouvais à Jim, tandis que je prenais l'objet en main.je me sentais plus grande d'un coup, une âme de rockstar émanait de cette guitare comme si l'aura du guitariste y était accrochée. Je pose mes doigts sur les cordes en écoutant les conseils de Jim, cherchant le meilleur angle pour que mon majeur puisse se caler correctement sur cette foutue corde supplémentaire. J'avais de longs doigts fins de pianiste, un petit avantage bien que je n'ai pas l'habitude d'avoir un manche aussi large en main.
Je prends la technique et me mets à gratter les cordes, le son produit rendant en effet incroyablement bien, malgré le fait que ce soit une novice qui s'exerce. Ça me plaît bien son truc en fait et je ne regrette vraiment pas qu'il soit mon professeur ! Ma tête bouge en rythme, mon sourire s'élargit à mesure que je comprends la mécanique et je ne sort de cette transe qu'en entendant le rire de Jim. « Hey !! » m'exclamais-je alors que je me rends compte qu'il prenait une photo. Encore un clic quand je lui tire la langue. « Si tu veux faire un shooting prend au moins le bon profil ! » fis-je en riant, passant la main dans mes cheveux pour que ma raie se décale sur la gauche, couvrant ma bosse alors que je prenais ma meilleure pose, les cheveux un peu en bataille, une mèche sur le visage, un regard en coin sur l'objectif.
Ça me fit rire de retrouver un peu d'assurance, mais je lui rendais bien vite sa guitare de peur qu'il ne lui arrive malheur. J'étais moins maladroite que lui, mais sait-on jamais ! Jim me passe ton téléphone pour que je regarde le dernier cliché et bordel que je me trouve canon ! « Waouh ! J'ai la classe ! Tu vois, c'est pour ça qu'on dit que les guitaristes sont hyper sexy ! Tu permets que je me l'envoie ? Ça fera une super photo de profil insta ! » fis-je sans me départir de mon sourire. En un clic que l'envoie sur mon portable et lui redonne le sien, satisfaite. On est bien trop intime sérieux, on partage de ces trucs...
Je prends mon téléphone pour m'assurer que la photo est bien arrivée et constate un message d'Helios qui me demande si je suis rentrée et qu'il sera là bientôt. « Ah, Helios est au supermarché, il sera là d'ici une demi-heure. » informais-je mon sauveur en répondant rapidement à mon jumeau. « Tu veux boire un truc ? Je t'ai promis de la glace aussi. J'en ai une parfaite en plus ! » m'exclamais-je en remettant mes cheveux en place, décollant ceux qui s'étaient confondus avec la pommade pas encore pénétrée dansa ma peau. Je faisais attention à mon arcade, quelle idée de jouer les rockstar aussi !
Je filais à la cuisine pour prendre le pot de glace déjà bien entamé par mes soins – obviously – deux cuillères et des boissons, avant de revenir. Ça allait nous rappeler le festival et cette soirée si amusante, celle où je ne sais toujours pas ce qui s'était passé au stand de tir, avec ce rapprochement du beau brun, presque à m'embrasser. Ça avait été la première fois qu'il me faisait un truc pareil et ça me restait gravé en tête, ça hantait mes rêves, rendait mes douches plus intéressantes et je donnerais n'importe quoi pour revenir à cet instant et réduire l'espace entre nous pour sentir ses lèvres contre les miennes... Wooow aller ! On se détend Jelly !!! Je pris une profonde inspiration pour revenir sur le canapé et lui présenter notre goûter ! Ok, on avait mangé il y a peu de temps mais là, c'était l'heure quand même pour une glace ! « C'est devenu mon parfum préféré ça ! T'as vu, des morceaux de churros? Le pied ! » C'est clair que c'était l'incontournable à présent et le partager lui me faisait plaisir. Ok, il n'en restait un peu moins de la moitié, mais hein, on juge pas ! Je n'avouerais même pas que je l'avais acheté mardi. Oups...
Mon portable vibre et je vois la réponse de mon frère. « Ah, Helios va me ramener de ta pommade magique. » fis-je en regardant de loin l'écran, avant de plonger ma cuillère à nouveau dans la glace. « C'est vrai ce que m'a dit Maia, vous en avez dans presque chaque tiroir de la maison à cause de toi ? » Je riais en lui envoyant un sourire tendre, plein de compassion, tapotant son bras. « On en aura ici aussi, si tu te fais mal maintenant. Même si ta spécialité c'est de te tâcher plus que de te cogner. » Oui, ça me faisait marrer, c'était un des aspects de sa personne qui me faisait le plus craquer, il ne prétendait pas, acceptant l'auto-dérision quand il lui arrivait des petites galères comme ses taches de nourriture, ses retards, ses maladresses. Ce naturel qui créait l'hilarité le plus souvent était tout ce qui faisait de lui un être entier, sans faux-semblants. il était juste Jim quoi...
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Lun 4 Sep 2023 - 0:36
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Comme le dirait Balavoine, « Je ne suis pas un héros », très loin de la même. Oui j'ai des références de vieux, y' a quoi ? Elle me dit que je m'en sors très bien pour ce qui est de prendre soin de gens que j'aime. Ce qui est un peu un comble quand même quand on voit mes compétences de survie quasi nulles au quotidien. Je suis plus que maladroit, que ce soit physiquement ou verbalement, je ne compte plus le nombre de fois où j'ai fait du mal autour de moi à cause d'un malentendu ou d'une nouvelle maladresse de ma part. Pour en revenir au moment présent, ce qu'elle me dit me touche en plein cœur, j'essaie toujours de faire au mieux pour tout le monde, et je suis heureux que ça se ressente autour de moi, même si ce n'est pas toujours parfait, au moins j’essaie.
Je la serre un peu plus fort contre moi, profitant un maximum de sa chaleur, c'est un comble ça, c'est moi qui devais la rassurer et prendre soin d'elle aujourd'hui, et finalement, c'est elle qui me fait des compliments et me donne de la confiance en mes capacités. Le monde à l'envers, je vous dis ! Je dépose un dernier baiser sur sa tempe en guise de merci avant qu'elle ne s’éloigne de moi.
Elle attrape sa guitare, et je la suis sur un morceau que nous connaissons tous les deux très bien. J'adore ces moments-là, nos moments rien qu'à nous deux, où j'ai l'impression que rien ne peut plus nous atteindre, que tout est parfait. Elle joue timidement, restant concentrée sur ce qu'elle fait alors que je n'arrive pas à détacher mes yeux d'elle, avec un mélange de fierté et d'admiration dans le regard. Oui je suis assez fière du chemin parcouru en si peu de temps, oui, elle avait déjà bien des bases en musique en général, mais elle s'est adaptée tellement vite, c'est assez impressionnant. Quand je vous dis que c'est un petit génie, cette fille ! Elle me surprendra toujours.
Ce moment de grâce se termine et je remarque l’intérêt de la jeune femme pour mon instrument, et je lui propose donc de l'essayer. Je lui fais confiance, je sais qu'elle y fera attention. Elle semble surprise. Je ris face à sa réaction avant de lui tendre ma guitare.
- Mais oui ne t'en fais pas, je te fais entièrement confiance. Tu vas gérer.
Elle prend ma guitare sur ses genoux, et je lui explique comment elle peut jouer dessus. Elle est super concentrée et c'est bien trop mignon. J'attrape très rapidement mon téléphone pour prendre quelques photos de cet instant. Jelly qui se met au rock ! C'est Ache qui n'en reviendrait pas ! Elle se moque un peu de la situation en disant que quitte à faire un shooting, autant prendre son bon profil. Je lui souris et elle finit par prendre une pose de rockeuse ultra badass, tout en cachant sa blessure avec ses cheveux et je dois bien admettre que pour le coup, je crois que je commence à comprendre son point de vue sur les guitaristes... Je n'arrive toute fois pas à déterminer si c'est vraiment la guitare qui fait un plus, ou si c'est surtout parce que c'est MA guitare qui est entre ses mains.
Je lui montre la dernière photo pour qu'elle voie de quoi elle a l'air dessus et elle en remet une couche en me disant que c'est pour ça que les guitaristes sont hyper sexy, et qu'elle voudrait l'utiliser en photo de profil.
- T'as raison, tu es canon sur cette photo, ça rendrait archi bien sur Insta !
Elle me prend mon téléphone des mains et s'envoie les photos à elle-même, je la laisse faire sans problème, jusqu’au moment où je me rappelle la toute dernière conversation que j'ai eue par SMS avec Zeppelin. Ho putain par pitié faite que j'ai pensé à quitter la messagerie avant... Ok, aucune réaction de sa part. Je souffle un grand coup, me rendant compte que je retenais ma respiration, quand elle me rend mon portable. Qu'est-ce qui se serait passé si elle avait lu ces messages dans lesquels je vide mon sac sur ce que je ressens envers elle ? Et pire encore, ou Zepp m'encourage presque à tout lui dire ? Elle nous aurait sans doute envoyé chier en disant que c'est trop chelou.
Je me reconnecte au monde réel quand elle me dit qu'Hélios ne va pas tarder et qu'elle me demande si je veux boire ou manger de la glace. Ouais on vient de se faire un giga Starbucks, mais on s'en fout non ? Perso y' a toujours de la place pour de la glace !
- Tu sais, il ne faut pas me promettre à manger, encore moins de la glace !
Je ris alors qu'elle se faufile dans la cuisine pour récupérer l'objet de son envi. Elle revient s’asseoir près de moi et pose un pot de crème glacée Ben et Jerry's devant moi. Tiens je ne le connais pas ce parfum là, mais le nom me fait rire !
- Oh, énorme ! Churros et cannelle, ça me rappelle une certaine soirée !
Je lui lance un regard plein de sous-entendus et nous éclatons de rire, c'était une super soirée, étrange certes, mais une soirée mémorable quand même. Je prends une cuillère de glace pour la goûter. Ho, mon Dieu, c'est trop bon ! Je vais voir pour en acheter pour la coloc' s, y' a moyen que ça devienne aussi un de mes parfums favori, même si la classique cookie dough reste hautement dans le classement.
J'allais lui dire que je suis fan du parfum quand elle reçoit un SMS de son frère, et c'est avec un grand sourire qu'elle me dit qu'il va lui ramener ma pommade magique, c'est une très bonne idée.
- Ha top ça ! Tu vas voir elle est géniale cette crème, ça va d’ailleurs, tu as moins mal ?
Elle reprend un peu de glace en me montrant que ça va, puis d'un ton ultra taquin elle me demande si c'est vrai qu'il y a de ce genre de pommade absolument partout dans la maison... Mais je jure que je vais te tuer...
- Il se pourrait, éventuellement, qu'on en ait un stock conséquent à la maison... Peut-être même qu'une fois, j'en ai retrouvé un tube... dans... le bac à bière du frigo... Mais attention, si cette info sort d'ici je mords !
Pour le bac à bière, y' a une logique hein ! La crème mise au frais, c'est trop bien, ça aide de fous pour les bosses et c'est bien connu, le froid ça fait du bien en cas de bobos. Astoria reprend de plus belle en se moquant moi, gentiment hein, mais elle se moque quand même la sale bête ! Pour une fois, je n'ai pas envie de jouer les grands crétins, j'ai plutôt envie de l'embêter aussi. J'attrape le pot de glace en la regardant d'un air outré et râle tout en me retournant dos à elle, assis en tailleur dans le canapé, tout en avalant une nouvelle grosse cuillère de glace.
- Eh bah, tu sais quoi ? Moi et ma capacité légendaire à me blesser ou à me tâcher, on boude ! Na !
Oui j'ai quatre ans, vous ne vous en rendez compte que maintenant ? C'est parfaitement assumé, et n'essayez pas de me réparer, je ne changerai pour rien au monde. C'est bien plus drôle quand on garde son âme d'enfant.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Lun 4 Sep 2023 - 13:05
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » C'est un moment agréable si on en oublie qu'il soit dû à une attaque dans une ruelle par deux abrutis qui voulaient jouer les gangsters. On ne peut pas tous avoir ce privilège dans la vie, bien que ce coup de planche avait été bien placé... Ils m'ont pas loupé comme avait dit Eiza au Groov, mais ça irait mieux, parce que j'étais avec mon géant favori, qui prenait soin de moi et m'offrait ses bras malgré tout le ressenti qu'il pouvait avoir contre mes activités. Malgré cet épisode, je sentais que le naturel revenait entre nous, de par cette étreinte pleine de tendresse et de force, ses bras autour de moi. Je pourrais passer le restant de ma vie contre lui, sérieusement ! Son parfum m’enivrait tellement que j'en oubliais mes problèmes.
Son regard posé sur moi également me rendait toute chose, alors que je tenais sa guitare entre les mains, un peu nerveusement. Mais les yeux de Jim n'exprimaient pas d'inquiétude pour son bébé, il était juste heureux de me voir ainsi. C'est incroyable cette capacité que nous avons tous les deux à pouvoir faire sourire l'autre, à flirter comme ça sans que jamais rien ne se passe. Pour mon plus grand désarroi parce que franchement, s'il ouvrait ne serait-ce qu'un tout petit peu la porte, je me jetterais à l'eau direct pour lui avouer mes sentiments. Autant le tatoué pouvait se montrer charmeur autant ses rires me rendaient confuse en permanence, comme ce soir à la fête foraine où j'avais cru qu'il allait m'embrasser, avant de se mettre à rire. Moi je ne riais pas les gars ! Vu mon attitude ce soir-là, s'il ne s'était pas redressé, je me le serais fait sur place ! Bon Dieu que le timing était toujours mauvais !
Je prends mon pied avec cet instrument, bien qu'il ne soit pas des plus confortables pour mes petites mains. En revanche, je rends vachement bien en photo et n'ait aucune gêne à le dire ! J'ai bien fait de tourner un peu la tête pour qu'on ne voit pas ma blessure, bien que ça aurait donné un petit côté encore plus badass, si ça n'était pas pour inquiéter les autres... Jim confirme que je suis canon et l'association de ces mots à mon égard me fait vriller, bien qu'il n'ait sans doute pas la même connotation que lorsque j'avais dit – ou plutôt hurler – qu'il était sexy lors du dernier shooting des Scarlet Zombies.
Je m'envoie la photo et lui rend son téléphone, satisfaite de ce souvenir qui finirait imprimer sur mon mur parce que oui, j'avais un petit côté narcissique. Ça pouvait vraiment constituer un book en plus pour la suite de ma carrière, une fois l'université terminée bien sûr. Helios rentera bientôt et je me décidais d'offrir cette glace à mon ami, comprenant bien que son sourire en disait long. « Je crois que je déteins sur toi avec les sucreries. » riais-je en me levant, posant ma main sur son épaule en passant pour me rendre à la cuisine, histoire d'appuyer mes propos. De m'appuyer tout court ok j'avoue... Oui bah c'est sa faute hein ! Il a un magnétisme incroyable et je ne suis qu'un pauvre aimant obligé de venir de coller à lui en toute circonstances !
De la glace bien froide devrait calmer mes hormones en ébullition, peut-être... Jim semble ravi de l'association des parfums et me rappelle cette soirée avec un regard entendu, son clin d'œil faisant à nouveau s'enflammer tout mon être et je lui souris en me mordant la lèvre inférieure, le même genre de regard derrière une mèche qui me tombe devant le visage. « Une de mes favorites de l'été. » commentais-je avant de me détourner pour plonger ma cuillère dans le pot de glace. Vite, vite du froid ! Un pot, surtout avec ce goût, ne suffisait pas à atténuer les effets que ce souvenir avait sur moi, tant il hantait mon esprit.
Un message de mon jumeau me fit reconnecter avec la réalité et ma tempe piqua légèrement comme pour me rappeler son existence. Mais ça allait, tant que je n'y pensais pas, ça ne me faisait pas ma let le beau brun était une distraction idéale. « Ça va, ne t'en fais pas. » le rassurais-je d'un sourire, reprenant une cuillère, avant de vérifier une information lâché par Maia ce fameux jour où j'avais trouvé un tube de crème dans un de leurs tiroirs. Mon géant était incroyablement maladroit, mais au point d'en avoir en effet tout un stock chez lui, ça ne me serait jamais venu à l'esprit. Il me faisait rire en disant qu'il en avait trouvé dans le bac à bière, et alors que j'allais lui répondre, il me dit que ça ne devait pas sortir d'ici sous peine de représailles. « Oh, ça dépend, tu mords fort ou pas ? » demandais-je avec un air de défis dans le regard, mon sourire à la limite de craquer en rire. Ce n'était qu'à moitié une invitation, je le promets ! J'étais en train de me demander si ça vaudrait la peine de subir une petite morsure gentille pour pouvoir partager cette information et l'embêter un peu, mais il fallait bien reconnaître que ma question avait un double-sens bien trop gros pour qu'il soit ignorer.. Mon Dieu mais que mon moi intérieur me baffe en fait !
Après m'être facepalm mentalement, je me moque un peu du guitariste, lui rappelant ses petites maladresses avec la nourriture en plus des câlins aux meubles et sa réaction était à mourir ! De rire ou d'amour, je l'ignorais, mais le voir m'arracher le pot de glace des mains pour se retourner et m'envoyer un « na ! » à la figure, j'avais envie de crever ! Je tentais de me retenir de rire en le voyant à peine manger la glace de dos. « Oooww Jiim.. » fis-je d'une voix plaintive et hilare avant de me jeter littéralement sur lui. J'enroulais mes bras autour de lui, posant une main contre son torse alors que l'autre s'accrochait à son épaule. « Mais je rigole !! Boude paaaaaas !!! » m'exclamais-je en le serrant contre moi. « La glace, c'est pas pour les chats de gouttière qui boude, prête un peu, aller ! » Je riais de bon cœur à son oreille, accroché à son dos comme une enfant, comme je l'avais fait bien souvent dans l'enfance pour lui soutirer des bonbons.
D'ailleurs, pour nous remettre dans ce contexte, je lui fis une bise sur la joue, contre sa mâchoire saillante. « Te débats pas, tu vas te salir et ça me donnera raison ! Tiens, pour me faire pardonner. » Je me collais un peu plus et tentait de lui embrasser la joue une nouvelle fois, souriant comme une gamine. Mais alors qu'il tentait de se dégager, mes lèvres se posèrent un peu plus bas, à la jointure de sa mâchoire et de sa nuque. Ça le figea sur place et j'en profitais pour récupérer le pot de glace - que je visais - en m'éloignant dans l'angle du canapé, fière de moi sans me douter de ce qui se passait dans sa tête. « Si tu arrêtes de bouder, je me moque plus jusqu'à... j'sais pas, mais pour quelques minutes. » fis-je avec une bouchée en bouche qui me faisait articuler bizarrement tant c'était froid. Mes cheveux étaient un peu en désordre et mon rire ne cessait de résonner face à son expression. Bon sang qu'il était attirant ce mec ! Si je n'avais pas eu dans l'idée de reprendre la glace et de le faire rire, j'aurais vrillé complètement de me retrouver plaqué contre lui. « Tu verrais ta tête, chaton. Tiens. » Je lui tendis le pot, toujours de l'autre bout du canapé, il avait des bras bien assez longs pour l'attraper de toute façon et je devais bien avouer que je craignais une attaque de chatouille pour l'avoir embêté, bien que mon sourire et mon regard tente de lui envoyer de la repentance pour ne pas subir de représailles.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Mar 5 Sep 2023 - 1:29
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Astoria vérifie avoir bien reçu ces photos et en semble très contente, je ne suis pas si mauvais photographe que ça finalement, ou alors tout est dans le choix du modèle face à moi. Elle me propose d'aller chercher de la glace, je lui réponds qu'elle sait bien qu'il ne faut pas me promettre de bouffe, puis se moque de moi gentiment en prétendant déteindre sur moi avec les sucreries alors qu'elle se lève, je lui souris et finis tout de même par lui avouer à quels points.
- T'as pas idée, j'ai toujours un ou deux paquets de bonbons dans ma chambre maintenant, et tu m'as tellement matrixé que par habitude, je mange toujours les oranges en premier. Tu te rends compte un peu !
J'éclate de rire alors qu'elle s'appuie sur mon épaule pour aller à la cuisine. Pendant le laps de temps où elle sort de la pièce, je me remémore les événements de la journée. Là tout de suite j'ai vraiment du mal à croire que cette jeune femme, qui vient de faire l'andouille avec ma guitare, fait partie des Southside Serpents. Au final j'ai l'impression que rien n'a changé réellement, après tout, ça fait un moment qu'elle fait partie du gang et personne ne se doutait de rien, non ce qui change pour moi, c'est ma façon de la voir. Elle passe d'un jeune femme douce et sensible, à un gangster manipulatrice d'armes à feu prête à vous coller une balle entre les deux yeux. Comprenez bien que ça soit un peu perturbant. Sur le sujet des armes, sans forcément dire que je suis pour, je m'en moque un peu. Je n'en posséderai pas une moi-même, mais je peux comprendre les gens qui aiment ça et en ont plusieurs. Ce qui ne me gêne plus, c'est le côté illégal de la chose. Sans parler du côté drogue. Même si elle m'assure qu'elle ne veut pas y toucher et qu'elle ne trempe pas dans ce trafic là, je sais bien que tous les gangs de la ville font de la vente et ça me fait peur.
La voilà de retour dans le canapé, un grand pot de glace dans les mains, d'un parfum qui me semble incroyable ! Nous en mangeons un peu tout en discutant de nos parfums de glace préférés et du fait que le Twin va ramener la super crème que j'ai conseillé à Astoria pour sa blessure. Elle me lance une pique sur le fait que Maia lui aurait dit qu'on a des tubes de cette pommade un peu partout dans la maison. Je lui avoue donc que c'est en effet vrai, mais que cette info ne doit sous aucun prétexte sortir d'ici, sous peine de morsures. Elle me cherche un peu là où je rêve ? Ce petit regard de défi en me demandant si je mords fort où ne pas... le lève les sourcils et lui lance un regard suspicieux.
- Ca dépend de la situation... et de qui je dois mordre. Pourquoi, tu veux tester ?
Je lui lance un clin d'œil lourd en sous entendu, ce qui la fait virer au rouge. J'éclate de rire en reprenant un peu de glace dans le pot. Elle se cache un peu plus dans ses cheveux me faisant encore plus rire, j'ébouriffe ses cheveux pendant qu'elle me tape sur le bras avant de me faire payer en disant que maintenant au moins maintenant il y en aura un tube ici aussi pour moi, et que de toute façon ma spécialité, c'est plutôt de me tâcher... Je boude, voilà !
Elle me saute sur le dos comme quand elle avait 10 ans et essaie de m'empêcher de bouder... ça ne marchera pas, je tiendrai bon, je prends une nouvelle cuillère de glace en guise de protestation. Elle me serre un peu plus dans ses bras en riant à mon oreille et me dit que la glace n'est pas pour les chats de gouttière qui boude, elle veut que je lui passe la glace, mais je refuse ! Je lève le bras haut avec le pot de glace pour le mettre hors de sa portée. Elle dépose un bisou sur ma joue et tente de me soudoyer.
- Nan, c'est ta punition, pas de glace pour les gangsters qui veulent à tout prix tâcher les fringues des autres ! Tu peux essayer de me soudoyer, ça ne marchera pas !
Elle essaie de m'empêcher de me débattre, soi-disant que je vais encore me salir et qu'elle aura raison, je ne veux pas me laisser faire et tente de me lever pour mettre encore plus de distance entre elle et le pot de crème glacée. Mais je me rassieds bien vite.
Je sens ces lèvres se coller dans mon cou, entre ma mâchoire et ma nuque, ce qui a pour effet instantané de me donner terriblement chaud. Je crois que je n'ai jamais eu un aussi gros frisson de toute ma vie. Ca me fait baisser les armes bien plus vite que prévu, lui permettant de me voler le pot de glaces. Son butin en main, je la sens s'éloigner à l'autre bout du canapé. Ouai ce n'est pas plus mal qu'elle se soit écartée, allez Jim inspire, expire... ça va aller hein ? Oui, ça va aller. Je vais arriver à m'enlever toutes ces idées honteusement salaces de la tête. Bordel de merde, Jelly t'as le don de toujours faire le mouvement qui m'électrisera un peu trop pour rester correct. Je reste quelques instants dos à elle, peut être un peu paniquée à l'idée de me retourner et qu'elle remarque mon état second.
Je finis par réussir à reprendre contenance quand elle me sort de mes pensées en me disant que si j'arrête de bouder, elle arrête de se moquer de moi pendant quelques minutes au moins. Mouais, je me fais encore couillonner là, non ? Je finis par tourner le visage vers elle en tirant la langue comme un enfant, je lui lance un regard qui se veut boudeur, mais je ne suis pas bien sûr que toute étincelle d'envie l'ait quitté, je fais au mieux pour rester de marbre face à son regard. Bon ok elle a gagné, je prends une dernière cuillère dans le pot qu'elle me tend et lui laisse la fin. Elle replie tout de même ses pieds sous elle, comme si elle craignait que je lance une offensive de chatouille et en temps normal, c'est tout à fait ce que j'aurais fait, mais là tout de suite, je vais éviter de la toucher. Non je vais plutôt aller fumer à la fenêtre, ouais c'est une bonne idée ça ! Bon garder la face, je relance quand même.
- C'est de la maltraitance de chat de gouttière, ça ! C'est déloyal, les attaques à la gorge comme ça !
Et bien entendu, elle ne sait absolument pas à quel point c'est frustrant pour moi. D'un côté, je ne me vois absolument pas lui balancer dans le plus grand les calmes "Au fait, évite de m'allumer comme ça la prochaine fois, la gorge c'est mon point faible" Ouais moyens quand même. Je roule ma clope rapidement et vais à la fenêtre pour l'allumer.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Mar 5 Sep 2023 - 8:45
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Jim me fait mourir de rire chaque jour qui passe, entre ses réflexions et son attitude, il sait répandre la joie autour de lui, il sait consoler les blessures du cœur tout autant que celles du corps. Et en plus de ça, il est touchant... Son regard quand il me dit qu'il garde des bonbons dans sa chambre, mangeant les oranges en premier à cause de mes lubies d'enfant, je porte une main à mon cœur en faisant la moue. C'est beaucoup trop mignon mon Dieu ! « Oooh t'es trop chou ! » fis-je en m'éloignant pour aller jusqu'à la cuisine, ajoutant « Et où sont mes violets ? » Sait-on jamais, on peut échanger, j'ai un petit stock de jellybeans orange dans un des placards sans doute. Helios n'est pas si fan de sucreries, il doit bien en rester si un échange est possible...
Mais bon, ce serait pour une prochaine fois, parce que la glace est bien plus alléchante à l'instant – si on ne compte pas Jim bien entendu – et je lui offre cette mixture sacrée trouvée au détour d'un rayon surgelé. Ça me fait plaisir d'avoir un petit souvenir du festival, le goût me ramenait instantanément à cette soirée, revoyant son visage si près du miens à plusieurs reprises, la vision de ses tatouages, le contact de ses bras contre ma peau... Ouais bon, en fait la glace ça calme que dalle à mes ardeurs ! Et c'est pas près de s'arrêter quand le guitariste commence à me parler de morsure et moi, qu'est-ce que je dis ? « tu mords fort ou pas » mais ma fille va te taper la tête contre le mur là maintenant ! Bien sûr qu'il rebondit dessus ! C'est quoi ce sourire là ? Bordel s'il se met à m'allumer comme ça je vais finir par lui sauter dessus il va rien comprendre ! Bon, moi non plus, mais ses propositions ont le don de me faire changer littéralement de couleur et je me retrouve bête face à un Jim hilare. « Raaah t'es bête !! » répliquais-je en me cachant un peu le visage, évitant de le regarder dans les yeux pour ne pas finir par lui dire « oui mord moi fait tout ce que tu veux de moi » ça aurait été un peu incroyable... « On testera un autre jour. » ajoutais-je en joignant mon rire au sien, plongeant le nez dans la glace.
Et puis ça dérape, comme toujours je finis pendu à son cou mais cette fois-ci, c'est pour lui faire lâcher le pot de glace qu'il m'a volé en boudant comme un enfant. Ça me fait fondre complètement, c'est pas juste qu'il soit aussi mignon sans s'en rendre compte. J'étais certaine qu'il le faisait exprès à force, parce que c'était impossible de ne pas reconnaître la potée de ce que Jim renvoyait de toute sa hauteur, de sa simple présence qui illuminait une pièce... C'était peut-être juste moi qui ressentais ça, d'accord, mais le tatoué avait besoin qu'on lui dise à quel point il était adorable, bien qu'il ne le croit jamais, comme s'il ne se sentit pas digne de compliment, tous ces mots que je lui disais toujours, le trouvant absolument parfait... pour moi.
Rien que le fait qu'il boude comme un enfant de cinq ans prouvait qu'il était drôle et tendre, bien que ça me coûte un pot de glace au passage ! Et il piochait encore dedans, avant de tendre le bras trop haut pour moi. J'aurais pu en vérité l'avoir, si je m'étais levé debout sur le canapé, mais c'était plus drôle de le couvrir de bisous pour l'attendrir et le faire céder. « Gnagnagna !!! En plus, tu triche, t'es trop grand. » riais-je toujours accroché à lui, à genoux, mon corps tout contre le sien. J'amorçais une tentative de bise pour l'amadouer, prête à user de tous les stratagèmes pour le faire céder et ça se solda par un nouveau baiser qui eut pour effet de le stopper net, comme si on avait appuyé sur un bouton OFF d'un jouet. Ou bien ON, mais je n'en avais pas conscience...
J'attrapais le pot au vol avant de m'enfuir de l'autre côté en me moquant encore un peu, fière d'avoir gagné la partie, loin de me douter de ce qui se tramait dans son esprit. J'avais encore fait une dinguerie sans le savoir mais celle-là, personne ne viendrait m'en informer hein... Pas juste ! Je propose tout de même de faire une trêve, parce que outre les promesses menaces de morsures, j'avais bien trop peur qu'il se jette sur moi pour me chatouiller comme au festival. Il connaissait ces points faibles et visait toujours les côtes, et moi j'étais trop petite pour me défendre quand il bloquait d'une seule main, arrivant à m'attaquer de toute part. C'était une prouesse et il utilisait franchement sa différence de taille pour avoir le dessus, ce qui n'était pas pour me déplaire oui je l'avoue !
J'assume totalement le fait d'adorer voir mon géant penché sur moi comme il l'avait été à la fête foraine, ça me faisait buguer le cerveau, mais cette sensation était bien trop agréable ! Jim se retourne quelques secondes plus tard, et je lui souris en tendant le pot vers lui, soulignant au passage sa bouille qui exprime tout et rien à la fois. On dirait que je l'ai perturbé non ? Ses yeux dorés rencontrent les miens et je me sens rougir sans trop savoir pourquoi... Son regard est juste ultra déstabilisant à ce moment précis et je me sens fondre autant qu'une glace restée en plein soleil. Il fait bien de se détourner pour chercher ses cigarettes, parce qu'une seconde de plus à me regarder de cette façon et je lui balançais tout ce que j'avais sur le cœur, tous mes sentiments, mon désir pour sa personne, avouant vouloir être sienne pour le restant de mes jours...
Fiou c'était pas passé loin ! Jim ne se rend pas compte à quel point il peut pénétrer mon âme d'un simple regard, l'intensité de ses prunelles m'avait retourné et j'espérais qu'il puisse y voir à quel point je tenais à lui, tout en redoutant qu'il ne perçoive toute la force de mon amour... Et si tout ça n'était qu'un jeu pour passer le temps ? Peut-être qu'il aimait ça que je le complimente, que je le trouve beau à en crever, de me faire des sous-entendus pour voir si son charme fonctionnait. Peut-être que mon géant cherchait à gonfler son ego pour se sentir à nouveau désirable pour quelqu'un d'autre.
Cette idée me brisait le cœur et je préférais baisser le nez dans le pot de glace pour ne pas y penser trop. Pourquoi quand je pars en ive comme ça, j'ai la voix d'Helios dans la tête qui me dis de faire attention, qu'il se peut que nous ne jouions pas dans la même cours et que je devais prendre du recul pour ne pas me brûler les ailes... J'en ai marre d'être une Ophélie en puissance, merde ! J'allais vraiment finir noyer quelque part à force de me comparer à elle, ma parole ! J'avale une cuillère de glace en observant Jim se lever pour se rendre à la fenêtre, prétextant que j'étais déloyal. « Ah bah, tu t'attendais à quoi venant d'une gangster, hein ! » répliquais-je la bouche pleine de glace, souriant fièrement en léchant la cuillère. Voilà, plus de glace...
Je repose le pot sur la table et regarde un instant le beau brun accoudé à la fenêtre, lâchant un soupir que je coupe net en me rendant compte qu'il était bien trop fort pour être ignoré. J'attrape alors ma guitare pour profiter de ce moment de calme apparent entre nous pour le mettre en musique. Je joue un peu au feeling, et ça ressemble beaucoup à West Side Story, oui j'assume. Est-ce que j'ai tenté de regarder des tuto pour y arriver sur mes soirées de libres dans la semaine ? Fort probable oui. J'avais envie d’impressionner mon guitariste, de le rendre fier, de lui montrer que j'aimais vraiment cet instrument. Je joue quelques accords avant de lever les yeux vers lui. « C'est pas trop mal, non ? J'ai trouvé la partition sur le net. » Je souris depuis ma place, me tournant un peu plus vers lui qui n'était pas si loin en fin de compte vu le nombre de fenêtres que nous avions, il avait choisit celle juste derrière le canapé.
« Tu fumes pas un peu plus en ce moment, toi, dis-moi ? » fis-je remarquer en grattant toujours les cordes. « J'te juge pas, chacun ses addictions, mais tout va bien ? Je sais que j'ai tendance à manger plus de bonbons quand je suis nerveuse... C'est le groupe ? » demandais-je avec un peu d'inquiétude, levant un sourcil, celu iqu'il ne fallait pas... aïe ! Je grimaçais une seconde, mais ça va. « Faut pas vous stresser, vous êtes vraiment bon, meilleurs qu'avant encore. Et j'dis pas ça juste parce que je vous voue un amour éternel, je le pense vraiment. » j'acquiesçais tout en me décalant sur le canapé, laissant la guitare sur le canapé pour me rapprocher du dossier, plus près de Jim.
Je m'approchais de lui et posais ma main sur son bras, faute de pouvoir atteindre l'épaule... « Tu sais que j'suis là si t'as besoin, hein ? Tu sais bien à quel point je tiens à toi. » Mon regard était doux sur lui qui me regardait de toute sa hauteur. Est-ce que je ne venais pas de lui sortir cette phrase que je croyais l'avoir entendu prononcer l'autre soir, à moitié endormie ? Possible, en effet, mais ça valait le coup de tenter pour jauger un peu.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Mer 6 Sep 2023 - 2:02
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Astoria vire au rouge à mon allusion plus que tendancieuse. Est-ce que j'en suis fier ? Ouais peut-être un peu. J'éclate de rire, et elle aussi, même si elle semble bien plus gênée que moi sur ce coup-là. Elle finit tout de même par surenchérir, en me disant qu'on testera un autre jour. OK. Je lève mes sourcils encore plus hauts sous la surprise, je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de réponse de sa part. Toute fois, je m'enfonce les deux pieds en avant dans cet espèce de jeux de séduction. Ouais je vais en payer le prix plus tard, je le sais bien, mais c'est bien trop tentant pour le moment.
- Ok, je prends en note, qui sait, ça pourrait servir un jour.
Elle choisit de changer de sujet, et nous voilà en train de nous bagarrer gentiment pour le pot de glace que je lui ai volé quelques secondes plus tôt pour me venger d'une pique lancée contre ma maladresse. Je continue de manger de la glace pour l'embêter, tant pis si je finis le pot j'irai lui en racheter, et je place la crème glacée hors de sa portée en levant le bras bien plus haut. Elle tente une manœuvre à base de bisous pour me faire céder et je lui dis que je ne le ferais pas, elle n'a qu'à pas vouloir à tout prix me voir me tâcher.
Elle se colle encore plus à moi pour tenter d'attraper son Graal que je garde loin de ses mains, enfin, pas si loin en fait. Je me rassois complètement dans le canapé et ramène le pot de glace plus près d'elle alors que ses lèvres se posent dans mon cou. Je donne tout ce que j'ai pour ne pas vriller. Entre ça et les sous-entendus qu'elle m'a glissés tout à l'heure... Elle va vraiment finir par me rendre fou. Plus le temps passe, plus j'ai envie de sauter le pas et de tout lui avouer. Lui dire ce que je ressens pour elle. De l'embrasser. Je me maudis tout seul de penser à tout ça, après tout, elle est bien plus jeune que moi, je l'imagine mal s'enticher d'un vieux crétin comme moi. Ça serait vraiment étrange non, après tout je suis même plus vieux que son frère aîné... et techniquement parlant... ça serait même illégal en fait, après tout elle n'a pas encore vingt-et-un ans.
Je me retourne pour la voir parler la bouche pleine de crème glacée et lui tire la langue contre sa demande de me voir arrêter de bouder. OUAIS, BOUDER. Ce n'est pas plus mal, ça veut dire qu'elle n'a pas encore compris ce qu'il s'était passé. Peut-être qu'un jour elle saura, qui sait peut-être le même jour ou j'irai la mordre en représailles, un prêté pour un rendu non ? Mouais, elle est vachement bonne, cette glace quand même, hein ? Non, je n'essaie pas de changer de sujet, vous n'avez pas de preuves !
C'est donc un peu plus serein que je prends une dernière cuillère avant de lui laisser la fin. Elle a l'air de craindre une attaque de chatouille, mais je préfère éviter, j'ai déjà suffisamment failli lui sauter dessus pour aujourd’hui. Je me permets quand même lui dire que ce n'est pas du jeu d'attaquer à la gorge, même si elle ne comprend pas toute la portée de mes mots. Et je me contente de me rouler une cigarette et de passer derrière le canapé pour fumer à la fenêtre. Elle me taquine en me demandant à quoi je m'attendais de la part d'une gangster.
- Ouais, bah, c'est déloyal quand même, le prochain coup j'attaquerai en visant les côtes !
Moi aussi je peux jouer à ça ! Bon ça n'aurait sans doute pas sur elle le même effet que celui qu'elle vient d'avoir sur moi, mais elle est super chatouilleuse et je n’hésiterai pas à me servir de son point faible la prochaine fois.
Je m'accoude à la fenêtre et allume ma compagne de longue date tout en écoutant Jellybean jouer doucement sur sa guitare. Je crois reconnaître une musique qu'elle adore de sa comédie musicale préférée. Je souris comme un idiot, fier qu'elle ait trouvé seule comment la jouer, que ça soit en partition, tablature ou même en tuto vidéo. Elle n'aura bientôt plus besoin de mes cours si ça continue comme ça. Je me tourne vers elle quand elle me demande mon avis.
- C'est superbe, oui. West side story, hein ? J’étais justement entrain de me dire que qu'il allait falloir que j'arrête de te donner des cours, tu vas finir meilleure que moi et ça, ce n'est pas bon pour mon business.
Je lui souris en accueillant une nouvelle bouffée de fumée dans mes poumons, ce qui semble la faire tiquer parce qu'elle me demande si je ne fume pas un peu plus qu'à l'habitude en ce moment. Ouais, c'est peut-être bien vrai, je ressens peut-être un peu plus le besoin de m'intoxiquer ces derniers temps, disons que ça m'aide à garder les idées claires.
Elle reprend rapidement en disant qu'elle ne me juge pas et semble plutôt s'inquiéter d'un potentiel stress vis-à-vis du groupe. Oh, ma belle, si tu savais que c'est uniquement toi qui causes mon état actuel... Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'elle enchaîne en disant qu'on est très bons et qu'elle nous voue un amour éternel. S'en est trop pour mon petit cœur qui loupe un battement. Bien évidemment, elle parle de tout le groupe, pas de moi, mais cette satanée petite voix dans ma tête me pousse à croire que peut-être j'aurai une place particulière dans cet amour. Mouais... ne compte pas trop là-dessus, Jim.
Je tire encore un peu sur la cigarette dont il ne restera bientôt que le mégot quand je sens sa main se poser sur mon bras. Je tourne les yeux vers elle, et découvre tant de tendresse dans son regard... Ces mots m'achèvent. Tu vas finir par avoir ma mort sur la conscience Astoria, après tout, mon cœur loupe un battement à chaque fois que tu me regardes comme ça. Heureusement que je ne suis pas cardiaque. Je recrache toute la fumée que je retenais en moi par la fenêtre et jette mon mégot dans une bouteille de bière vide que j'ai laissé sur le rebord extérieur en guise de cendrier officiel du lundi.
Je me tourne maintenant vers elle, elle ne m'a pas lâché du regard, toujours assise dans le canapé, sa guitare à la main. Je me penche un peu par-dessus le dossier du canapé et enroule mes bras autour de son cou dans une petite étreinte pleine de douceur.
- Merci Jelly, moi aussi je tiens beaucoup à toi.
Je dépose un baiser dans ses cheveux, profitant quelques secondes de son étreinte sur mes bras.
- Pour tout te dire, ce n'est pas vraiment le groupe qui me prend la tête en ce moment. Bien évidemment, on est un peu stressé, ce n'est pas si simple de faire un come-back, et tu connais ton frère, il n'est pas toujours facile à gérer en période de stress comme ça. Mais c'est du bon stress, c'est motivant. Je marque une courte pause, comme pour chercher mes mots. Non, c'est... un peu plus compliqué que ça. Disons en gros que je suis face un dilemme personnel un peu délicat à gérer et que mes petites voix intérieures n'en font qu'à leur tête. Elles vont sans doute me rendre fou avant l'heure et je n'arrive pas à voir clair dans ce que je devrais faire.
Je souris contre son oreille et soupire doucement. Je finis par relâcher mon étreinte et m'éloigner un peu pour aller me rasseoir à côté d'elle dans le canapé. Elle semble un peu perturbée de ce que je viens de lui révéler sur moi. Je ne voulais pas l'inquiéter, mince.
- Mais ne t'en fais pas hein, je vais bien ! Quand je saurai quoi faire, soit la personne concernée me fera perdre la tête pour de bon, ou alors je la perdrai pour toujours... ouais heu... nan oublie le dernier passage s'il te plaît.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Mer 6 Sep 2023 - 14:54
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Comment ça il prend des notes ? J'écarquille un peu plus les yeux, riant toujours mais bon estomac est plus nouée que jamais à l'idée que ça puisse en effet « servir » un jour, cette information. Rien que de l'imaginer en train de me mordre... Euh là, non ! On va pas imaginer ça maintenant parce que sinon je sens que je ne vais pas tenir le choc et vais me précipiter pour le désaper ! Je pense pas que Jim soit dans cette optique-là, ce serait bien trop beau pour être vrai en fait, bien que je meure d'envie de sentir ses dents contre ma peau... Oh mais tais-toi Astoria merde !
Un pot de glace et quelques blagues pour détourner l'attention de mon trouble serait le bienvenu, plutôt que de jouer nerveusement avec la frange qui pend de mon short. Mais nus ne pouvons jamais rester sages bien longtemps et tout en s'envoyant des vannes, Jim se met à bouder comme un enfant et je lui saute dessus pour récupérer le pot qu'il est en train de vider sous mes yeux. Après une succession d'attaques diverses et variées, il rend les armes d'un coup et je peux emporter mon butin loin, hilare. J'étais plutôt satisfaite, attendant une réplique cinglante de sa part qui ne venait pas, comme s'il était perturbé de ce qui venait de se passer. Le guitariste se tourne vers moi au bout de quelques trop longues secondes, et je souris en lui offrant un peu de glace. Il ne reste vraiment pas grand-chose, mais il a pris d'énormes cuillères quand il boudait, ce qui n'aidait pas... heureusement que j'en avais un autre pot dans le congélateur ! J'avais dû aller dans un supermarché à l'autre bout de la ville pour la trouver.
L'idée que Jim puisse me faire des chatouilles me fit me recroqueviller un peu plus quand je le vis se lever, mais il allait fumer. Je gardais tout de même un œil sur lui, juste au cas où, avant de me mettre à jouer à nouveau de la guitare. C'était pas parfait comme morceau, mais cela faisait deux semaines que je bûchais non-stop la partition pour que ce soit un peu plus fluide, juste pour pouvoir lui montrer que je prenais ça au sérieux. Un peu trop d'ailleurs parce que, s'il avait reconnu le morceau – me faisant sourire largement, touchée qu'il se souvienne du musical – voilà qu'il me disait qu'il allait devoir arrêter les leçons, pour ne pas que je devienne meilleure que lui. Cette phrase eut pour effet de me faire louper une note et le médiator ripa sur les cordes, me faisant grimacer. « Je suis loin d'être aussi douée que toi. » dis-je en faisant la moue. « J'ai juste bossé ça à fond depuis plusieurs semaines pour te montrer. Helios peut plus saquer cette chansons tellement je la joue. Les accords sont assez simple, mais certains bridges sont un peu chaotiques. Tu vois, j'ai besoin de toi, maître Morgenstern. Vous êtes mon seul espoir ! » soufflais-je dans un grand délire dramatique - les chouquettes de Leïa en moins sur la tête - destiné à l'amadouer une fois de plus.
Ça me faisait rire en chœur avec lui, puis je le vois reprendre une bouffée. Ça fait plusieurs semaines que je le vois faire, parce que ou je passe ma vie à observer ses moindres gestes dès qu'il est à l'appartement – je vous emmerde – du coin de l'œil. Oui il m'obsède qu'est-ce que j'y peux ? Il m'envoûte complètement, Jim. Et dès qu'il finit par retirer son T-shirt et que je vois ses tatouages, ça me rend folle, littéralement. Je déteste le fait d'avoir autant besoin de lui, mais le fait est que c'est le cas et j'en pleure bien assez certains soirs dans ma chambre, tellement j'ai mal de ne pas pouvoir être avec lui de la manière dont je souhaite... quand je vois sa relation avec son ex là – que je déteste – qui a gâché sa chance et brisé son cœur, j'ai des envies de meurtre parce que, à mes yeux, Jim est un être exceptionnel qui mérite d'être heureux, d'oublier toutes les douleurs de son passé et je sais que je saurais remplir ce rôle. Ok, comme dirait Helios, faut te calmer ma fille il est pas le centre de l'univers, mais comme je lui réponds souvent, on choisit pas de qui on tombe éperdument amoureuse et moi, bien que j'ai toujours eu un petit crush pour mon dévoreur de bonbons orange, mon cœur s'est enflammé pour de bon depuis deux ans, et encore plus depuis ma dernière rupture. Je ne voulais pas d'autre que lui...
Je tenais à lui et m'inquiétais de le voir potentiellement anxieux. La cigarette et le sucre étaient deux addictions différentes mais s'en défaire était tout aussi compliqué, je comprenais qu'il puisse ressentir le besoin de nicotine comme tranquillisant, ce qui était un peu paradoxal mais bon. Je lui confie mes pensées et en guise de réponse, je le vois terminer sa cigarette et venir passer ses bras autour de moi, par-dessus le dossier du canapé. Je suis à moitié de profil par rapport à lui mais ça ne m'empêche pas de poser mes doigts sur ses bras tatoués, pour plus de contact, ce contact qui m'attire comme une boussole vers le Nord. Je le perds celui-là, mais c'est une autre histoire ! Jim me dit qu'il tient à moi et j'ai l'impression de sentir la même intensité dans ses mots que lors de cette fin de soirée orageuse, bien que mon esprit était un peu embrumé. J'ai envie de penser que c'était la même intonation, parce qu'elle me faisait bien trop plaisir et je crois que j'aurais pu en chialer si je ne me retenais pas.
Un baiser se dépose sur le sommet de mon crâne, et je colle mon visage contre son bras. Jim sentait la cigarette en plus de son odeur habituelle, mais ça ne m'embêtait pas. Si nous étions dans Harry Potter, je pouvais assurément dire que mon Amortentia serait ça, son parfum musqué, la chaleur et la cigarette. Aïe, la voix dans ma tête me punit encore en utilisant mon arcade comme cible et je ferme les yeux une seconde. Je les rouvre quand la voix du géant résonne, sentant la vibration dans mon dos, lui qui n'a pas bougé. Suivant mes paroles, il se confie sur ce qui le tracasse. J'acquiesce, prisonnière de son étreinte, souriant lorsqu'il parle d'Achilles. Oh oui, on sait bien comment il est ! Je hoche la tête en silence, de peur qu'il n'ose plus rien dire, mais je suis du même avis que lui, remonter sur scène et se mettre à écrire de nouveaux morceaux était une forme de stress que nous, les artistes, nous adorions malgré les difficultés.
Jim marqua une pause, avant de m'expliquer ce qui le pesait vraiment. Je ne pouvais pas voir son visage au-dessus de moi, mais je l'imaginais aussi songeur sur la mien à l'évocation d'un problème personnel, de ces petites voix parasites qui nous mettent des gifles en permanence. Mon Dieu s'il savait à quel point je le comprenais à cet instant... S'il avait même idée de ce qui se tramait en moi... pourrais-je lui dire ? Son soupire à mon oreille finit de m'achever et je pousse le même. « Je comprends... » Il se redresse et je fais la moue, tant déçue de la fin de cette étreinte - comme à chaque fois – que parce que je m'inquiète du genre de problème qu'il peut avoir. « Tu... » Je ne sais pas comment formuler ma phrase, comme lui demander si cette situation ne lui fait pas perdre pied, s'il arrive à avancer malgré tout, parce que moi j'ai du mal à penser à autre chose qu'à mon dilemme interne. Il semble chercher à comprendre et me répond qu'il va bien, un soulagement.
Je souris en l'écoutant parler, observant son visage à présent que nous étions face à face. Ma tête se pencha d'instinct sur le côté lorsqu'il prononça les mots « personne concernée » et la suite de sa phrase me fit complètement déconnecter, partant en duel avec cette voix me martelait le crâne à coup de « tu vois, il s'en tape de toi, il a quelqu'un en vue ! » Je baissais les yeux sur cette frange de mon short que je commençais à triturer mollement, mon cerveau réfléchissant à ce qu'il convenait de dire. Que j'oublie ce qu'il venait de dire ? J'en étais bien incapable, surtout quand je lisais dans ses yeux de la crainte. « Tu sais, je comprends. Certaines situations peuvent faire péter les plombs, surtout si on se torture avec, mais... J'sais plus comment... on devait parler de Bea, mais Zepp m'a dit une fois que si t'attends un truc trop longtemps sans bouger, ça peut te blesser plus qu'autre chose et qu'il faut oser parfois. Genre pour pas louper le coche, en gros. » Je haussais les épaules, les yeux toujours baissés sur mes jambes dans une réflexion intense.
J'ignore comment le guitariste comprendrait ces paroles rapportées de son meilleur ami, mais je prenais enfin la mesure de ce que Zeppelin m'avait dit... J'aurais dû agir avant. J'aurais dû avoir le courage de prendre le risque, quitte à tout foutre en l'air, parce que maintenant, c'était trop tard. Quelqu'un lui faisait tourner la tête, lui faisait sûrement le même effet qu'il avait sur moi, et je maudissais déjà cette personne d'exister et de m'enlever tout espoir...
Bordel, retiens toi, ne chiale pas maintenant parce que ça foutrait encore plus tout en l'air meuf ! Je sers les mâchoires en sentant un goût de sang dans ma bouche, l'intérieur de ma joue n'ayant pas apprécié de se retrouver coincée entre mes dents. Je pris une profonde et langue inspiration quand j'entendis soudain la porte de l'appartement s'ouvrir, la voix de mon jumeau résonnant dans le couloir. Je levais les yeux pour le regarder lui, cherchant mon phare dans la nuit, le coin des yeux humides bien que rien ne sortait de ces derniers. Je ne pouvais pas laisser Jim voir mon trouble, jamais ou il allait se poser trop de questions et je savais que je ne pourrais pas mentir et faire comme si tout allait bien.
Helios arriva dans le salon, une expression presque identique à la mienne. Il avait pu deviner que je me sentais mal, j'en étais persuadé bien qu'il avait dû aussi remarquer les strips sur mon arcade. « Oh merde ! Il t'es arrivé quoi Jelly ? » s'écria-t-il en se précipitant sur moi pour inspecter la blessure. J'essuyais le coin de mon œil en lui répondant. « Je... C'est rien, plus de peur que de mal. C'était un peu chaud ma transaction cet aprem. » avouais-je en faisant la moue. Helios me fit les gros yeux en m'intimant d'un regard de me taire, ses pupilles montrant le tatoué sans bouger la tête. Je posais ma mains sur celle de mon jumeau qui me tenais la tête. « C'est bon, il est au courant. Sans lui, je pense que ça aurait pu être plus galère. Mais ça va, j'te jure ! Regarde, Jim m'a soigné. » Je lui montrais la propreté de ce pansement, sachant qu'il péterait les plombs pour plusieurs raisons.
Oui, Jim était au courant pour mes activités, c'est ce qui le fit tiquer dans un deuxième temps, une fois le choc de ma blessure passé et je lui raconte TRES rapidement ce qu'il s'est passé, lui disant à de nombreuses reprises que les deux débiles n'étaient pas dangereux, juste des idiots qui avaient voulu faire les malins et que je ne craignais rien. Que tout était sous contrôle et pour avoir eu affaire au gang, Helios savait très bien ce qui allait arriver aux deux abrutis. Il en avait subi des trucs lui aussi, par ma faute... Nous n'en parlerions pas à notre invité aujourd'hui, c'était l'histoire de mon frère, je ne voulais pas trahir sa confiance. « Oh twinny lâche-moi, ça va !! Je t'en prie, Jim aide-moi ! Dis lui que ça va et qu'il peut me lâcher ! » Oui parce que, à mesure que j'avais confié mon récit à mon frère celui-ci s'était agrippé à moi et m’étouffait avec son étreinte, comme si j'allais m'envoler par la fenêtre.