Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Jeu 7 Sep 2023 - 23:22
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Évidemment, je la taquinais et lui disant que je voulais arrêter de lui donner des cours, j'aime bien trop ces soirées avec elle pour vouloir y mettre fin. Quand bien même l'élève dépasserait le maître, ce que je lui souhaite finalement, je pense que je lui proposerai toujours d'organiser des sessions musique comme ça, juste entre nous. Même si, de mon point de vue, c'est de plus en plus compliqué de rester de marbre face à elle. Y' a qu'à voir cette journée, même avec tout ce qui s'est passé... je n'ai qu'une envie, c'est de la prendre dans mes bras et de ne plus jamais la laisser en partir.
Elle fait la moue en disant qu'elle n'a pas mon niveau et que c'est parce qu'elle a beaucoup travaillé qu'elle arrive à faire tourner avec plus ou moins de difficultés ce morceau qu'elle adore. Elle termine en faisant une petite référence à Star Wars qui me fait rire. Bon, je vous mentirais si je vous disais que ça ne m'a fait aucun effet de l'entendre m'appeler « Maître » comme ça. J'ai bien saisi la référence à l’appel à l'aide de Leïa pour Obi-Wan Kenobi le tout transmis par R2D2, mais... le « Maître » fait quand même son petit effet... BREF, focus, Jim, guitare !
- Tu sais, c'est une question de travail et d’entraînement plus qu'autres choses, ça sonne déjà bien, avec de la rigueur et de la persévérance, tu y arriveras sans soucis. Mais ne t'en fais pas, je ne compte pas lâcher les soirées du lundi à moins que ne me dégage à grands coups de pied au cul ! Pour devenir seigneur Sith, il vous faudra tuer votre maître jeune apprenti.
Ouais, je trouvais ça marrant de continuer dans cette jolie métaphore cinématographique. Nous rions de bon cœur tous les deux et je recrache la dernière bouffée de ma cigarette avant de la prendre dans mes bras. Elle s'inquiète pour moi, et ça me fait complètement fondre. Quand je vous dis que je suis foutu, je ne tiens pas plus de 30 min sans la prendre dans mes bras. Je la rassure en lui disant que mes soucis sont d'une tout autre nature que le groupe ou son frère, c'est bien plus complexe que ça.
Elle glisse ses mains sur mes bras alors que je dépose un baiser sur le haut de sa tête, le nez enfoui dans ses cheveux. Je finis par lui expliquer ce qui me taraude en ce moment, enfin, pas entièrement, je ne vais quand même pas lui balancer de but en blanc qu'elle me plaît au point de m'enlever le sommeil, non disons qu'on va juste effleurer le sujet hein. Elle dit qu'elle me comprend, si tu savais à quel point j'ai envie que tu me comprennes Jelly...
Je romps à contre cœur cette étreinte, j'aurais voulu qu'elle continue, mais je commence à avoir mal au dos à être penché en avant comme ça. Je fais le tour du canapé et viens me rasseoir près d'elle. Je finis par en dire plus que ce que j'aurais dû, je le conçois, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Je crains sa réaction, au pire, elle s'en fiche complètement... et bon le reste, ça sera mon problème. Mais Dans un autre cas, si Zeppelin a raison, peut être qu'elle comprendra ? Elle baisse les yeux et semble tout à coup bien triste. J'ai dit quelque chose de mal ? Je ne comprends pas... Oh non Astoria, s'il te plaît, je ne veux pas te faire pleurer.
Elle me parle de ce que Zepp lui a dit justement, un léger rictus vient se coller à mes lèvres, visiblement on a eu la même conversation. Le regard toujours perdu sur ses jambes, ses cheveux cachent un peu son visage, mais le ton de sa voix me fait comprendre qu'elle se retient de pleurer. Alors, c'était vrai... Même si je refuse d'y croire... peut-être que finalement j'ai une chance ? Sans vraiment m'en rendre compte ma main vient doucement se poser sur la sienne, emprisonnant ses doigts une énième fois aujourd'hui.
- Un grand homme ce Zepp hein, je l'avoue volontiers, c'est sans doute lui le plus sage d'entre nous. C'est certainement un truc de sourd, il compense par sa clairvoyance.
Elle relève un peu la tête et j'ai comme l'impression de voir une légère courbure s'imprimer sur ses lèvres, au moins mes conneries font toujours leur petit effet, c'est ça de gagner.
- Il faut croire qu'il recycle ses conseils, il m'a quasiment donné le même l'autre soir. Mais j'ai vraiment du mal à me ranger du côté de son point de vue. Tellement de choses sont en jeu, si je cède à mon envie égoïste de tout avouer à cette personne... tout pourrait en pâtir... Cette amitié, que je chéris tant, certains de mes amis me tourneraient sans doute le dos, ça pourrait mettre les Scarlet dans la merde, ça pourrait aussi la blesser elle… et par extension moi aussi. Mais je meurs d'envie de céder au côté obscure de mes pensées.
Je n'ai aucune idée de pourquoi je viens de dire tout ça... Astoria est intelligente, et peut-être que j'espère qu'elle fera le lien. Après tout, mon coloc m'a dit de tâter le terrain non ? J'ai l'impression d'y avoir sauté à pieds joints. Je m'approche un peu plus d'elle, de manière à capter ses yeux. S'il te plaît, regarde-moi Astoria. Elle lève enfin son regard vers moi, et je ne suis certain de ce que j'y trouve. De la peine, de la douleur, de la curiosité ou une pointe d'espoir, peut être un peu tout ça mélangé. Je me torture mentalement à l'idée de l'avoir blessée, je ne voulais vraiment pas, très loin de là...
Comme pour effacer sa peine, mon autre main vient caresser délicatement sa joue, pour effacer les larmes de ses yeux. Ces yeux qui m’envoûtent complètement, du plus beau bleu que j'aie jamais vu, je pourrais presque m'y noyer. Mon regard glisse dangereusement vers ses lèvres, elles qui m'attirent comme un aimant, elles que je meurs d'envie de goûter. Sans vraiment m'en rendre compte, mon corps s'approche un peu plus du sien encore, son visage à quelques centimètres du mien. Est-ce que je romps cet espace... est-ce que c'est le moment dont parlait mon ami ? Elle ne semble pas reculer après tout... est-ce que pour elle c'est quelque chose d'acceptable ? J'allais le faire, j'allais plaquer mes lèvres sur les siennes, mais j'ai été très rapidement interrompu par un bruit de clé dans la serrure.
Je me redresse, un peu honteux. J’allais déraper, tout lui avouer alors que je viens justement de lui dire j'avais peur de tout avouer à cause de possibles conséquences... Je ne suis qu'un horrible crétin. Je n'arrive pas à savoir si je suis frustré par cette interruption, ou si au contraire j'en suis soulagé. Foutaise, c'est très clairement un mélange des deux.
Hélios entre dans la pièce et Jelly s’éloigne de moi pour se tourner vers son jumeau. Je prends une grande inspiration et remets le masque de l'imbécile heureux prêt à faire toutes les blagues du monde. Au moins pour ce soir, faisons comme si rien ne s'était passé, la journée a été assez riche en émotions. Ce n'est tout simplement pas le bon moment. Pour placer ce moment dans le tréfonds de mes pensées, je me redresse et salue le nouvel arrivant.
- Salut Hélios !
Le twin se jette sur sa sœur à peine, il est entré dans le loft. Mort d'inquiétude, un peu comme je l'ai été plus tôt cet après-midi. Il inspecte la blessure de sa sœur et se fige quand elle lui explique ouvertement ce qui s'est passé. Sans omettre le fait que je suis maintenant au courant des activités secondaires de sa jumelle.
Je n'arrive pas à décoder s'il est déçu, choqué ou soulagé de mon implication nouvelle dans ce secret. Mais bon il va devoir faire avec maintenant, plus le choix.
Je souris en le voyant entourer ses bars autour de sa sœur, il refuse de la lâcher, malgré ses nombreuses protestations, qu'importe qu'elle lui dise aller bien, qu'elle lui montre que la plaie est propre et qu'elle aurait très bien pu s'en sortir sans trop d'autres soucis. Je le comprends, j'ai connu la même peur plus tôt aujourd'hui. Jellybean me demande de lui venir en aide pour que son frère la lâche. Elle me mime un malaise par manque d'air et m’appelle à l'aide.
- Hmm, je sais que tu vas bien, mais je comprends ton frère. Ça fait un sacré choc ! Je me moque gentiment d'elle avant de céder à son regard suppliant. Foutu, je vous dis. Oh aller Hélios, laisse la respirer, je crois qu'elle a eu assez moi qui vérifie si elle va bien tout l'après midi. A moins que tu préfères étouffer réellement, mais je ne vais pas être d'accord.
Le jeune homme finit par lâcher sa jumelle qui reprend son souffle en exagérant largement. Une vraie comédienne, je vous jure. Je décide d'essayer de calmer la boule de nerf que représente le blond décoloré en venant lui masser les épaules et en lui expliquant un peu plus un détail notre après-midi.
- Ne t'en fais pas va, la plaie est propre, j'ai vérifié plusieurs fois, elle n'a pas l'air d'avoir de commotion, et n'a pas de fièvre. C'est plutôt bon signe. Plus de peur que de mal finalement. Et en prime, elle a été nourrie à base de sucre, de Chaï et de glace, tu devrais donc être tranquille pour ce soir. Je ris un peu, on dirait un père qui essaie de rassurer sa femme après s'être occupé pour la première fois seul de son enfant. Je lui tapote les épaules. Sinon toi, ça a été ta journée sinon ? Pas trop crevant ?
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Ven 8 Sep 2023 - 1:43
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » La confiance et le soutien que Jim m'apporte par ses mots et ses sourires m'encouragent davantage à poursuivre sur ma lancée. Le fait qu'il apprécie ma reprise et trouve que ça sonne bien me remplie de joie, c'était pour ce genre de vision que je m'étais entraîné tous ces jours. Helios était fou et voulait me faire bouffer mes partitions, mais les yeux de mon géant à cet instant... ça n'avait pas de prix. Je le remerciais de mon plus beau sourire, des étoiles dans les yeux. Tant qu'on avait nos lundis ensemble, je serais heureuse. « Hum.. tu sais que j'ai un flingue, hein, maître ? » dis-je en lui lançant un regard lourd de sens, en mode biatch complet avant de rire aux éclats devant son visage qui semble pâlir un peu. « Je plaisantes !! J'aime trop passer du temps avec toi pour te faire du mal, petit chat de gouttière. » ajoutais-je en lui faisant un clin d’œil accompagné d'un baiser que je soufflais depuis ma main jusqu'à lui.
Dans le genre tu t'enfonces ma fille, on peut pas faire pire... Je me facepalm de plus en plus et ça ne m'arrête pas, je dois vraiment être maso à force d'aimer souffrir comme ça, trop proche et pourtant trop loin de lui... Je sais que la chaleur de ses bras enflamme mon être au point de consumer mon cœur un peu plus, qui finit par se réduire en cendres dès son départ. Oui je dramatise, faut vous y faire, c'est mon avenir la comédie ! Ou plutôt la tragédie... C'est bien trop cool de pleurer sur scène en vrai !
Jim se détache de moi, laissant mes bras brûlants de sa chaleur et je lui souris lorsqu'il s'installe près de moi, l'encourageant peut-être un peu trop du regard. Le guitariste commence à se confier sur ce qui semble le troubler. Il me dit que la situation est complexe, que ça n'implique pas le groupe et cette partie me soulage je dois dire, parce que je ne voulais jamais plus qu'il n'y ait de problèmes avec les Scarlet, ils avaient déjà bien trop souffert, nous avions tous souffert... A mesure qu'il me raconte ce qui à l'air d'être un crush pour quelqu'un, je sens mon cœur se recroqueviller et je cesse de le regarder, comme si mon short était plus intéressant à regarder. J’avais envie d'arracher cette frange de toutes mes forces mais ça aurait été un peu flagrant alors je me contente de jouer avec nerveusement, tout en offrant même des conseils. Je suis vraiment la reine des connes ouais... Je fais part de ce que Zeppelin m'a conseillé à moi pour ma situation personnelle, ce crush monstre que j'ai pour l'homme que je semble pousser vers une autre personne en fait... Mon cœur se serre un peu plus et je reste le regard river sur mes jambes, la gorge nouée par l'émotion que je tente de retenir. Je dois tenir, je suis bien meilleure comédienne que ça bordel !
J'ai l'impression que mon monde s'écroule à cet instant et je me maudis de ne pas avoir écouter Zepp plus tôt, de ne pas avoir sauté le pas quitte à me prendre un râteau monumental. Parce que à présent, c'était en train de devenir certain dans mon esprit, Jim en pinçait pour quelqu'un d'autre et moi, j'avais encore une fois trop attendu pour ouvrir ma bouche. Pourquoi est-ce que Jim me déstabilise autant alors que je n'ai jamais eu aucun mal à exprimer ce que je ressentais auprès de mes exs ? C'était moi qui était aller chercher mon premier copain au collège, avec autant de tact qu'un enfant qui dit des choses déplacées sans s'en rendre compte. J'étais franche et fonçais dans le tas en règle générale, mais ici... Ok, Zeppelin m'avait dit que c'était peut-être parce que nous avions un passif énorme, Jim et moi, mais j'aurais voulu que ce soit plus facile, bien que tout autour soit compliqué. Helios était tolérant tant que ça restait du fantasme, bien qu'il aimerait me faire décrocher pour que je puisse passer à autre chose et être heureuse avec quelqu'un avec qui ça pouvait marcher. Lui n'y croyait pas, contrairement au batteur des Scarlet Zombies et ça me perdait encore plus ! Ans parler d'Achilles qui trouvait ça mignon quand j'avais dix ans, mais maintenant... Il serait suspicieux et me calmerait mes délires directs !
Je suis en plein dialogue interne lorsque je vois passer une main tatouée dans mon champ de vision. Elle se pose sur la mienne et m'attrape. Et moi, je ne peux pas me retenir de la serrer autant que mes mâchoires tremblantes. J'essaie de respirer normalement, de contrôler mon corps et mon cœur, la voix de Jim résonnant. J'acquiesce, en effet, son colocataire est un grand sage, l'un des plus intelligents et doux de notre petite bande. Un super-pouvoir de sourd comme le dit mon ami et je dois bien avouer que ça me fait sourire en hochant la tête.
Comment fait-il pour toujours me faire sourire même quand il me brise le cœur sans le savoir ? Je ne peux pas me défiler et je continue de l'écouter. Zepp lui a donner les mêmes conseils et ça ne me surprend même pas. En revanche, ce que me dis Jim me fait pencher un peu plus la tête sur le côté, ma main cessant de trembler dans la sienne. Il avait peur de foutre en l'air les Scarlet en suivant son cœur ? Les potentiels personnes célibataires du groupe étaient Maia et Achilles et j'avais du mal à le voir avec l'un d'eux, ce qui me faisait froncer les sourcils. Le guitariste était proche de ses amis, mais à ce point ? Je ne le voyais vraiment pas leur donner de l'affection dans ce sens et je cherchais à élargir le champ des possibles, la petite voix dans ma tête m'ordonnant de ne pas céder à l'espoir encore une fois.
La blesser elle... Elle Dans notre entourage, son entourage proche à lui, je ne voyais pas beaucoup de filles et mon ex estomac laissa s'envoler une flopée de papillons. Je clignais des yeux très vite comme pour me sortir d'un songe et je relève la tête pour le dévisager, des larmes coincées au coin de mes yeux, prête à tomber à tout moment. Nos regards se croisent et j'ai envie de mourir dans ses prunelles dorées où je ne sais pas quoi lire qui ne me fasse pas fondre pour de bon. Sa façon de me fixer, de plonger au fond de mon âme à ce moment précis, c'était vertigineux... J'avais peur de me tromper, peur de comprendre également. Mon cerveau fusait dans tous les sens, connectant tout petit à petit. Les messages que l'on s'envoyait, nos cours de guitare, nos moments de complicité, ces espèces de flirts où j'avais comme l'impression qu'il me draguait tout autant que je le faisais. Et si... Et si ce n'était pas qu'un jeu ? Je pensais la même chose, notre amitié était trop précieuse pour être gâchée, quelque chose de plus pouvait créer quelques tensions avec mes frères, avec Achilles surtout. Et pourtant...
Un gros panneau SOS se dessine dans mon esprit alors que tout semble se déconnecter. J'ai du mal à cligner des yeux tant je me perds dans le regard de ce beau brun que je veux faire mien... Je serre ses doigts dans un espoir ultime, comme une promesse de ne jamais m'éloigner de lui et quand sa main se poser contre ma joue, je retiens ma respiration. Une larme à coulé, je ne l'ai pas sentie s'échapper et je ferme une seconde les yeux pour apprécier le contact des doigts de Jim sur ma peau. C'est chaud. J'ai chaud, de plus en plus quand je vois la façon dont il me regarde, dont il me bouffe des yeux. Suis-je en train de rêver ? Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas vriller complètement alors qu'il s'approche de moi, immobile face à ce géant qui me domine. Mes yeux caressent de loin ses lèvres et ils hurlent de toutes leurs forces ce désire d'être embrassé.
Nous étions tellement près quand le bruit de la porte nous pris par surprise que ce fut comme une décharge électrique qui nous fit nous séparer d'un bond commun, chacun de notre côté. Perdue et frissonnante, je ne regardais plus que mon jumeau qui venait de poser ses affaires, cherchant du soutien chez lui, quelque chose pour me rassurer, pour m'aider à revenir sur terre. Je n'osais plus regarder le guitariste, je devais reprendre consistance et clairement, me tourner vers lui me ferait juste me jeter sur lui sans me préoccuper d'Helios une seconde ! C'était vraiment pas passé loin, non ? Je n'ai pas rêvé, je n'étais pas délirante, il se passait bien quelque chose !? Je ne sais pas si c'était un moment de vulnérabilité qui avait poussé Jim à se rapprocher de moi, comme pris au ralenti à la manière Hollywoodienne, ou une réelle opportunité, mais j'avais bien trop peur de demander et briser ce souvenir.
Moment qui s'effaça quelque peu dès que Helios se jeta sur moi, après avoir eu le temps de nous saluer rapidement. Dès que ses yeux ont croisés les miens, il a changé de couleur. Il devait penser que mes yeux humides et mon trouble étaient dû à ma blessure alors qu'elle n'était en rien responsable de mon émoi. Le blond se met à m'inspecter comme une scène de crime et je le rassure du mieux que je peux sur mon état de santé, bien qu'il refuse d'y croire. Surtout quand je lui avoue que c'est lié aux Serpents, il se met à paniquer, à moitié rassuré que Jim soit au courant maintenant. Il sait à quel point c'est dangereux, et moi aussi, pour l'avoir ramassé à la petite cuillère. Il ne me lâche plus et si au début je l'enlace volontiers pour prendre sa force et me remettre de mes émotions face à Jim, les caresses d'Helios dans mon dos aidant à m'apaiser, parce qu'il sait où sont mes boutons ON/OFF, pour m'embêter comme me calmer, nous nous connaissions par cœur. Il embrasse mon front en me serrant et je finis par me plaindre qu'il m’étouffe.
Le tatoué ne m'est d'aucun secours au début, se liguant contre moi malgré ma grimace et je fais la moue en accentuant un peu plus le fait que j'allais manquer d'air. « Pitié... » fis-je d'une voix plaintive qui les fit sourire tous les deux. Leurs regards se croisent et les mots du plus vieux semble atteindre leur cible. « Tu m'jure que tout va bien ? » Il parlait à notre invité qui acquiesça en venant tout près de lui pour triturer ses épaules et le rassurer. « Merci, bro. » dit-il en me lâchant pour de bon, enlaçant Jim sous mes yeux attendris. Je les mettais tous les deux dans une position inconfortable, j'en étais consciente et m'en voulais qu'ils doivent porter ce secret si lourd... Ils sont si attentionnés, je souris en les voyant faire. Jim entraîne mon double vers le canapé où il se laisse tomber, mettant une distance entre nous, ce qui était le plus raisonnable pour l'instant en effet. Je viens m'asseoir à côté du blond qui passe un bras autour de mes épaules automatiquement et je me laisse faire, passant mon bras autour de sa taille pour venir me caler tout contre lui. Le tatoué lui explique ce qu'il a fait quand il m'a trouvé, toutes ses vérifications et ça me fait sourire, tout autant que ça finit de rassurer Helios. Nous éclatons du même rire, lui et moi, à l'évocation de la fin de ses soins qui constituent à me nourrir... « Ouais... J'vois que la glace à pas fait long feu, en effet... tu pourras pas me sortir toutes les semaines que c'est Jim qui a bouffé ton stock t'en a conscience Jelly ? » Je me transformais en chat potté en une seconde chronos. « Maiiiis !! S'pas juste ! »
J'admettais avoir peut-être un peu abusé de ce nouveau parfum de glace, mais il était addictif ! Et il en restait un autre pot pour la fin de semaine ! Les bêtises d'Helios avaient pour effet d'apaiser la tension sexuelle qui régnait dans l'atmosphère, et je me sentais un peu plus courageuse pour regarder le grand brun sans avoir envie de fondre. C'était peut-être parce que j'étais dans les bras de mon jumeau et qu'il n'avait pas le même effet sur moi. Comme j'aurais préféré être dans les bras de cet homme si doux et si déroutant... FOCUS JELLY ! Merci Jim de poser des questions, ça me permet de respirer un peu ! « Ouais, moins galère que la vôtre, personne m'a défoncé le crâne moi, ça va. » Il haussa les épaules en riant et je lui donnais une tape sur le ventre. « Aïe ! C'est vrai en plus ! Mais bon, c'était un peu rythmé et j'ai aidé mon père à repeindre les volets dans le garage. Ce qui fait que j'ai ramené de la bouffe pour un régiment et que j'ai soif ! J'te paie une bière, Jim ? Pour te remercier. »
Notre invité approuve pour notre plus grand plaisir et je sens mon frère bouger. Je l'arrête d'un geste. « Restes, je m'en occupe. Tu viens d'arriver ! » Les laissant discuter de musique ou d'autres choses, je file à la cuisine pour prendre le nécessaire. Sur un plateau que maman nous a donné, je pose trois verres et remplis vite fait quelques bols. Je prends deux bières dans le réfrigérateur pour les garçons et me prends un soda. Avec les cachets que je m'apprête à reprendre pour mon mal de crâne, il ne vaut mieux pas jouer. Je les rejoins alors qu'ils parlent de la guitare de Jim qui est resté près du canapé, et mon frère semble impressionné que j'ai pu l'essayer, me lançant un regard entendu. « C'était cool ! Elle est géniale bien qu'un peu plus galère avec la septième corde. Le manche est plus gros. » confiais-je d'un air détaché en posant le tout sur la table. « Jim a dit que tu lui avais jouer un bout de West Side Story. Tu vas enfin me lâcher avec ça maintenant que tu lui a fait ton numéro, s'bon ? » J'vous ait dit que c'était un p'ti con mon frère ? Il me balance et en rajoute une couche ! « Tu l'aurais vu s'acharner sur ce morceau ! « Il faut que je gère, j'veux trop impressionné Jiiiim » » Il imitait ma voix et mes manières un peu trop bien et j'ouvrais la bouche en grand sans rien trouver à redire. Abrutis !
Je m'installais à côté de lui, mais plus loin, en tirant la langue et offrait les bières aux deux géants, croisant le regard du beau tatoué en lui tendant la sienne. Je souris en rougissant légèrement, mais me détournais rapidement pour enfourner mes cachets. « Paniquez pas, ça va. C'est juste pour prévenir. » les rassurais-je, alors que ça lançait plus que tout à l'heure. Les médocs feraient passer, ça va, mais je n'allais pas faire long feu ce soir.
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 9 Sep 2023 - 1:50
Heard the road to hell is paved in a straight line, but it's better the devil you know than the devil you don't.
-feat Astoria Talis
Elle est armée, ce n'est pas faux, et rien qu'à l'idée qu'elle puisse tenter de me tirer dessus, je vous avoue que je ne suis pas serein. Je pâlis sans doute un peu, même si je sais qu'elle rigole. Je reprends assez vite contenance quand elle éclate de rire et me dit qu'elle aime trop passer du temps avec moi le tout en m'envoyant un baiser en soufflant dans sa main. Je penche la tête sur le côté en souriant bêtement, ce geste si mignon me fait complètement craquer. Je ris avec elle.
- Ha, mais je sais bien, que tu as un flingue… Mais le temps que tu te mettes en joue et que tu tires, j'ai le temps de me casser la figure et de finir le cul par terre… Tu m'auras loupé et j'aurai tout le temps de t'immobiliser, et alors là... gare aux chatouilles !
Tout en parlant, je m'approche d'elle, la prends dans mes bras. Je la serre un peu contre moi et redeviens bien vite sérieux. Je la rassure sur ma situation, je n'aime pas la voir inquiète. Bon maintenant que j'en sais plus sur elle, je me doute bien qu'elle s'inquiète un peu plus souvent que ce que je pensais, mais bon dieu qu'est-ce que j'ai voir cette lueur sinistre dans ses yeux. Je lui parle tout bas tout en la berçant doucement, déposant au passage un baiser sur son crâne.
Je me déplace pour venir à ses côtés, rompant cette étreinte qui était bien trop courte à mon goût et continue mes explications. Mais plus j'avance, plus j'ai l'impression qu'elle se renferme sur elle-même. Ça tourne à toute vitesse dans ma tête. Mes mots, ces réactions... Je ne suis pas certain à 200 % mais... peut-être finalement que mon ami avait raison sur toute la ligne... Peut-être que mes sentiments ne sont pas à sens uniques...
Je n'arrive pas à y croire, ça me paraît tellement impossible, tellement loin. Je continue, lui en dévoilant un peu plus, laissant quelques indices par-ci par-la. Je crève littéralement d'envie de la faire mienne là tout de suite sur ce canapé, tant pis pour la bienséance et les bonnes manières. Mais j'ai peur de cette pulsion, elle risquerait de tout foutre en l'air, de tout briser... Mais en même temps, si j'écoutais toutes ces petites voix dans ma tête, j'y verrais enfin plus clair, quitte à être dans la merde, autant y être pour de bon non ?
Je dépose ma main sur la sienne, elle serre mes doigts entre les siens, c'est plutôt bon signe non ? Je tente une petite blague pour lui redonner le sourire. Voilà, c'est bien mieux comme ça. Allez foutue pour foutue, porte tes couilles Jim ! Je glisse mon autre main sur sa joue pour essuyer sa larme qui se fait effacer de sa joue par mon pouce, elle ferme les yeux en s'appuyant un peu contre ma main. Il fait chaud d'un coup, là, non ? Peut-être pas tant que ça finalement vu que visiblement je suis prêt à faire sauter le thermostat. Comme un aimant, je m'approche encore d'elle, la bouffant des yeux... et n'en fais rien. Putain Hélios arrive ! Une grande part de moi l'est profondément, ce sale gosse.
Je me redresse très vite et salut le nouvel arrivant. Alors qu'il se précipite sur sa sœur pour vérifier son état, je replonge dans mes pensées. Un peu perdu de ce qui vient de se passer, je n'arrive pas à réaliser que j'ai vraiment failli l'embrasser. Genre la VRAIMENT ! Et elle n'avait pas l'air totalement réfractaire à cette idée en plus. Son regard m'a complètement retourné l'estomac, et plutôt dans le bon sens. Tout mon corps s'est embrasé. Mon subconscient va encore me le faire payer cette nuit, je le sens venir.
Pour rester concentré sur ce qui se passe ici, je décide de porter mon attention sur les jumeaux, ils sont vraiment choux tous les deux. Jelly est entre de bonnes mains avec son frère, ça ne fait aucun doute. Attendri par cet échange, je commence à rire quand la jolie brune m’appelle à l'aide pour la tirer des griffes de son frère qui refuse visiblement de la laisser respirer. Je ris un peu et la taquine avant de lui venir en aide. Son « Pitié » était bien trop mignon pour que je lui résiste. Je me lève donc et tente de rassurer Hélios comme je le peux, tout en lui massant les épaules.
- Oui, je te promets qu'elle va bien. D'ici à quelques jours, on ne verra même plus le bleu.
Hélios se détache alors de sa sœur pour venir m'enlacer, je réponds à son étreinte en lui tapotant le dos fraternellement.
- Non ne t'en fais pas, c'est normal, je ne l'aurais jamais laissée seule comme ça. Aller vient te poser le cul, ça ira mieux.
Je l’entraîne sur le canapé et le fait se poser entre Astoria et moi, ouais, c'est bien plus sûr comme ça. Après ce qui vient de se passer, je préfère mettre un peu de distance entre nous deux, sinon Hélios où pas, si elle me touche je ne suis pas certain de pouvoir me retenir de lui sauter dessus. En parlant d'elle, elle vient se coller contre son jumeau, le prendre dans ses bras alors que le blond passe son bras autour de ses épaules. C'est super paradoxal, parce que là je voudrais juste être à la place de son frère... alors que je viens de me dire que c'était mieux de garder nos distances. Pour ne pas trop tergiverser je fais un topo de tout ce que j'ai fait pour vérifier l'état de sa sœur, depuis les soins jusqu'au nourrissage à grand renfort de sucre. Le blond se moque de sa sœur, et j'apprends par la même occasion que je sers d'alibi à Jelly pour qu'elle puisse dévorer ses glaces en toute impunité.
- Quoi ! Mais comment oses-tu ? Tu dis que c'est moi qui bouffe toutes tes glaces alors que c'est la première fois que j'en prends ! Je suis outré ! J'aurais dû le finir, le pot, en fait !
Je regarde la belle brune avec un air choqué, avant de lui sourire. Toute cette tension sexuelle que j'avais pu ressentir entre nous jusque-là semble s'être effacée pour le moment. Ce qui n'est pas plus mal pour le moment, en tout cas. Je demande à Hélios comment s'est passée sa journée pour changer un peu de sujet. Il nous raconte qu'il a aidé son père à repeindre les volets et qu'il a pu ramener trois tonnes de bouffe et il me propose même une bière.
- Alors, y' a absolument pas besoin de me remercier de quoi que ce soit, par contre je ne dirai jamais non à une bière.
C'est finalement Astoria qui se lève pour aller chercher les bières pendant que nous parlons musique avec son frère. Il me demande si elle m'a fait écouter le morceau sur lequel elle planche depuis quelque temps.
- Oui, le morceau de West Side Story, franchement elle se débrouille super bien ! C'est cool qu'elle se motive à bosser de son côté ! Du coup pour la challenger un peu je lui ai fait essayer ma sept cordes, et finalement elle ne s'en sort pas si mal ! Je m'attendais à la voir plus galérer que ça.
Hélios se met à me poser plein de questions sur cette guitare, et je lui réponds avec plaisir, lui montrant la bête d'un peu plus près, Astoria revient vers nous à ce moment-là. Je ne peux pas m'empêcher de lever un sourcil quand elle dit que le manche est plus gros sur ma guitare, ouais j'ai l'humour d'un gamin de huit ans, et j'assume parfaitement ! Elle pose son chargement sur la table.
Le blond taquine sa sœur en disant tout haut à quel point elle l'a saoulé avec le morceau de sa comédie musicale favorite. C'est qu'il me fait éclater de rire de prime abord, et finalement piquer un fard monumental quand il limite en disant qu'elle voulait absolument n’impressionner. Je rougis sans doute encore un peu plus alors que Jellybean me tend ma bière tout en tirant la langue à son frère.
- Oh, c'est vrai ? Bah tu peux dire que c'est réussi alors, je suis vraiment super fière des progrès de fou que tu as fait ! Et en prime, t'as pu faire chier ton frère !
Hélios me met une tape sur l'épaule pour me venger pendant qu'Astoria me tend une bière. Nos regards se croisent et mes doigts effleurent les siens quand j'attrape la bouteille. Ce contact aussi court soit-il m'électrise complètement. Ouaiiiiiiis jvais aller prendre une douche froide moi hein, ça ira mieux après. Finalement, je redescends bien vite quand Jelly prend d'autres cachets
- He Jelly ! Ça va, t'es sûr ?
Même si elle me répond que ça va je ne peux pas m'empêcher d'aller ma main sur son front pour vérifier qu'elle n'ait pas de fièvre. Bon, effectivement, ça a l'air d'aller.
- Bon pas de fièvre, c'est good alors, fais bien attention à toi hein ! Tu veux aller te reposer ?
Sujet: Re: Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't ¤ ft. Jim Sam 9 Sep 2023 - 13:15
Complete Collapse SWSclickAstoria & Jim xxx« Heard the road to hell is paved in a straight line, But it's better the devil you know Than the devil you don't. » Nous rions toujours ensemble, peu importe la situation, les tensions finissent par redescendre à un moment ou un autre. J'apprécie de le taquiner quand il me dit qu'il faut tuer le maître pour devenir un véritable seigneur Sith et ça tombe bien que je sois équipée en matière d'armes... Bon, jamais je ne pourrais me rebeller contre Jim, il était bien trop important pour moi et l'idée de le mettre en danger me terrorisait au plus haut point. Je savais mes proches capables de se protéger, mais depuis l'agression d'Helios je flippais qu'il leur arrive quelque chose à tous et mettait un point d'honneur à les tenir le plus éloigné possible de mes activités. Ce qui était loupé pour le tatoué j'en avais bien conscience à présent... Il faudrait vraiment que les tech' retrouvent les deux débiles et leur fasse passer l'envie de s'approcher du magasin de mon géant où je risquais de vriller et les buter moi-même pour être certaine que rien ne se passerait.
Et puis, tout s'efface de mon esprit alors que la conversation dérive sur un autre sujet et que Jim s'installe près de moi, trop près... Je suis complètement perdue face à ses paroles, mon cerveau surchauffant de plus en plus. Quand il me parle de cette femme de son entourage qu'il pourrait blesser, du fait qu'elle doit graviter dans l'univers proche des Scarlet Zombies pour être capable d'être une raison de discorde entre les membres du groupe, je ne comprends plus rien à ce qui m'arrive. J'ai beau chercher quelqu'un qui puisse tenir ce rôle autour de nous, mon cerveau me martèle le crane à coup de « mais c'est toi espèce d'idiote ! » et je ne veux pas y croire bien que je l'espère fortement. Était-ce possible ? Ce n'est que lorsque je relevais les yeux vers Jim que je me pris une claque en peine face. Ses yeux... Un regard vaut mille mots et face au sien, je n'avais plus besoin de ne rien dire. Les conseils de Zeppelin étaient les bons, ce fait qu'il me pousse à avouer mes sentiments, de sauter tête la première pour savoir ce qu'il en était... Savait-il vers quoi il m'envoyait ? Jim était son meilleur ami, ils vivaient ensemble, ce serait être bien naïve de penser que les deux ne se confiaient pas sur ce genre de sujet...
Cette main que je serre dans la mienne me retiens à la réalité, tout en m'enfonçant dans mes fantasmes les plus fous, rêvant de pouvoir me rapprocher de lui, de hurler mon amour à la face du monde et quand je vois son autre main venir essuyer ma joue, mon cœur loupe un battement. Ce contact à le don de m'électriser, comme si ses doigts me brûlaient un peu plus à chaque passage. J'étais foutue ! Je n'osais plus rien dire pour ne pas briser ce moment, les yeux rivés sur lui, sur ses prunelles qui semblaient briller pour moi, pour ses lèvres qui m'appelaient avec une force incroyable et je ne savais plus où donner de la tête. Il se rapproche et mon corps est incapable de réagir, si ce n'est de l'appeler, de lui envoyer tellement de signaux que l'aimant nous fait réduire l'espace entre nous...
Jusqu'à ce que la voix d'Helios résonne dans le couloir et que notre bulle éclate. Une décharge nous force à nous éloigner et je sais que ce n'est pas passé loin, que quelque chose s'était passé... Pour m'éloigner un peu plus, je me lève quand mon jumeau s'inquiète pour moi et je sais qu'il ne comprend pas totalement le trouble qui se joue en moi, il a besoin de plus mais il se contente de me serrer contre lui, son cœur battant vite sous l'effet de l'inquiétude. Il déteste ce que je fais avec le gang, bien qu'il sache que je fasse attention d'ordinaire. Je persiste à penser que si les deux mecs avaient été de vrais acheteurs, tout se serait bien passé. Parce que les gens avec qui nous trafiquons connaissaient la réputation des Serpents et n'auraient jamais attaqué l'un des nôtres de cette façon, sous peine de représailles. Les deux débiles n'étaient pas vraiment du coin et voulaient juste frimer. Que ça soit moi ou un autre ils auraient tenté quelque chose. Peut-être pas si ça avait été Zander tout seul ok, mais notre barmaid préférée aurait eu la même malchance que moi avec eux, c'était certain vu sa capacité à se foutre dans la merde en permanence. Elle me déteint dessus peut-être ? On set foutu !
Helios finit par me relâcher lorsque Jim lui confirme pour la millième fois que je vais bien et les voir se tomber dans les bras l'un de l'autre me fait fondre. Je penche la tête sur le côté en les observant. Le tatoué est vraiment un amour avec nous, il a toujours pris soin d'Helios et moi depuis l'enfance, jouant avec nous lors des répétitions, suivant nos délires que peu de gens comprenaient. C'était un clown malgré lui la plupart du temps, mais un être d'une générosité exceptionnelle, un tout petit chaton coincé dans le corps d'un géant dégingandé. Bon sang que je l'aime...
J'ai envie de me baffer et me détourne lorsqu'ils vont s'asseoir sur le canapé. Je les suis pour me coller contre mon frère, j'ai besoin d'un contact rassurant et je sais bien que si je me pose trop près de Jim, je ne répondrai plus de rien... Je n'étais pas encore tout à fait certaine de ce qui s'était passé plus tôt, ne pouvant pas croire à tout ça. Je l'avais rêvé, non ? C'était la fragilité de ce moment qui l'avait poussé vers moi, parce que nous étions nous et que notre proximité était trop forte oui, moi et mon cerveau essayions de nous rabaisser un peu pur ne pas complètement péter les plombs là tut de suite. Mais je savais bien qu'il se passait autre chose... C'était trop intense pour qu'il n'y ait pas de la réciproque dans le cœur de Jim et c'était bien ce qui était le plus effrayant. Nous étions passés à deux doigts de franchir la limite et bien qu'il avait raison sur le fait que tout ça pourrait altérer notre relation et celle que nous avions avec les Scarlet, le cœur était le plus fort et si nous avions tenté un rapprochement bien plus intime que d'habitude, c'était parce que nous le voulions tous les deux, que la raison n'avait plus sa place entre nous et que ce désir qui me bouffait depuis des années avait peut-être une chance de voir le jour...
Heureusement que mon jumeau est rentré juste avant qu'il se passe quelque chose, parce que je ne pense pas que j'aurais pu me détacher du guitariste si le pas avait été sauté... Et sa capacité à me taquiner prenait le dessus pour que toute tension redescende. Peut-être qu'il le sentait... Oui, j'étais certaine qu'il comprenait plus de choses qu'il n'en disait, après tout, il me connaissait par cœur, il savait que j'étais troublé en présence de Jim et s'il n'avait aucune idée de ce qui venait de se passer, de ce qui aurait pu se passer sans son arrivée, je savais que mes émotions lui parvenaient et sa façon de me caresser le bras était un signe flagrant de son désir de calmer mes tourments. Jusqu'à ce qu'il me balance que les glaces ne disparaissaient pas par la faute de l'évaporation, que personne d'autre que moi n'était responsable. Je me plaignais alors que Jim renchérit à son tour et s'offusque de mon complot contre l'univers de la manufacture glacière. « Mais nooon !! C'est pas vrai, j'ai jamais dit ça ! Laisse mes pots tranquille, c'est pour grandir que j'en mange... Vus pouvez pas comprendre ! » dis-je avec une attitude tellement drama que je me faisais penser à Achilles. Nous étions de grands acteurs, lui et moi... hahaha
Puisque c'est comme ça, c'est moi qui me lève pour aller chercher les bières proposées par Helios et je me levais dans un geste hautement théâtral pour leur rappeler à qui ils avaient affaire, et les laissait parler musique. Tout n'était que musique dans notre vie, même quand ça faisait vriller le cerveau de mon jumeau à force que je m'acharne sur certains morceaux comme celui de West Side Story. Je savais que j'y étais allé un peu fort sur ce coup-là, bossant tous les soirs dans ma chambre ou dans le salon, lui demandant son avis toutes les trente minutes si c'était mieux il me détestait au plus haut point et je pense qu'il n'était pas près de revoir cette comédie musicale avec moi de si tôt ! J'entends les compliments de mon professeur et mon sourire s'élargit lorsque je reviens leur faire part de mon expérience avec sa guitare. C'était vraiment cool et cette confiance qu'il avait eu pour me laisser l'essayer me touchait. Mais je commençais à comprendre pourquoi il l'avait fait à présent... J'avais une place privilégiée dans son cœur semble-t-il et ça me réchauffait le cœur bien que notre bulle avait éclaté.
Mais puisque mon frère est un petit con, il se permet d'avouer ce que je refusais de laisser sortir, à savoir impressionner le tatoué. Il n'avait plus qu'à lui dire à quel point je n'en dormais pas la nuit tellement j'étais obsédée par Jim et c'en était fini de ma réputation ! J'avais envie de lui mettre une baffe tout autant qu'à moi et je lui lançais un regard noir qui le fit rire, à ce blond que j'aimais pourtant de tout mon cœur autant que je voulais l'étriper en ce moment. C'est la voix de mon sauveur qui m'empêche de taper Helios avec un coussin et je rougis pendant que ce dernier frappe son épaule. Lui n'a retenu que la fin, mais moi... Moi je n'aie d'yeux que pour ses paroles, pour sa fierté qui me donne le sourire tout en me faisant rougir. « Merci... C'est parce que tu es un super prof, ça motive. » répondis-je en lui tendant sa bière et je jurerais que mon jumeau lève les yeux au ciel, mais je ne regarde que Jim...
Nos regards se croisent alors que ses doigts effleurent les miens lorsqu'il prend sa bière et je rougis de plus belle, luttant pour me détacher de son envoûtement, pour tendre la bière de mon frère en m'installant à nouveau à côté de ce dernier. Fiou ! Si les jours ne sont plus aussi chauds, il est certain qu'en ce moment, je meurs sous cette chaleur que mon corps dégage. Tout ce sang qui afflue dans mes joues passent aussi par ma blessure et toute cette partie plus bleutée que le reste de mon visage recommence à me faire mal. J'attrape les cachets que j'ai rapporté et je rassure les deux hommes de ma vie. Tout va bien, j'acquiesce doucement en avant les médicaments avec une grande gorgée de soda.
Alors qu'Helios est affalé entre les coussins du canapé, c'est Jim qui réagit le plus vite pour venir poser sa main sur mon front. Il cherche encore à savoir si j'ai de la température et je vois le regard inquiet de mon frère. Le géant confirme que tout va bien et comme pour en être bien certain à son tour, Helios vient à son tour checker mon front. J'attrape sa main, l'embrasse pour le rassurer et la garde dans la mienne. Je sais que mon double à besoin de soutien lui aussi, que ça lui rappelle trop de mauvais souvenir. « Hey. Ça va je vous promets... D'accord, ça lance un peu, mais ça ira mieux demain. » C'était la grande blessée qui rassurait les autres, le monde à l'envers ici j'vous dit ! Mon regard se reporte sur Jim qui me demande si je veux aller me reposer. « Pas tout de suite, mais ne t'inquiète pas, je ne ferai pas long feu. »
Je souriais, parce qu'il me faisait sourire tout autant qu'il me troublait, puis laissait volontiers Helios mener la danse ce soir. Il ne me lâchait pas du regard, comme s'il évaluait à quel moment il serait bon de m'envoyer au lit sans doute. Il attendait que je flanche, mais mon cerveau carburait bien trop vite pour que je puisse me reposer maintenant. Il fallait que je m'épuise un peu. Le soda que je venais de me servir n'aiderait pas vraiment et je me demandais parfois ce qui était le plus énergisant, ma personnalité ou le sucre... Je piochais quelques chips d'un air songeur, la palpitation de ma tempe semblant battre sur un rythme étrange que je tentais de définir. « J'espère que je pourrais bientôt écouter quelque chose d'autre que West Side Story. Jelly compose des trucs merveilleux au piano, mais à la guitare, j'attends de voir ces reprises acoustiques des Scarlet que tu me promets ! » Je hochais la tête en lui souriant, portant mon regard sur Jim un instant. « Oh y travail, c'est hyper intéressant d'apprendre la guitare. Une fois que je maîtrise l'acoustique, c'est pas dit que j'me mette pas à l'électrique ! » J'avais envie de toucher à tout en matière de musique, les instruments à cordes me plaisaient énormément et si en plus je pouvais bénéficier de cours avec mon professeur favori... Mon sourire dans sa direction en disait long sur mes espoirs de continuer avec lui. J'envoyais ainsi un signal, ce signal pour lui dire qu'il ne me perdrait pas, comme il le pensait avant de se rapprocher de moi. Comment pourrait-il ? Je n'allais pas reculer maintenant que je sentais qu'un truc était possible. Je n'osais pas penser à une histoire d'amour, parce que j'avais trop peur de me bercer d'illusions avec ce mot si fort. Ce n'était encore qu'une supposition d'un petit déclic entre nous, mais ça se trouve, une fois qu'il aurait obtenu ce qu'il voulait, il me laisserait tomber comme une vieille chaussette, je ne serais qu'un plan de plus sur sa liste.
Mon Dieu ! Cette idée me terrorisait ! J'en détournais le regard pour piocher une nouvelle chips en silence. Ça me faisait bizarre de songer à tout ça. Je tentais de poser les bases. Il attendait de perdre la tête ou de se faire envoyer sur les roses, il avait cette pulsion qui lui disait de tout avouer à cette femme qui l'attire, au point de mettre en péril une amitié importante à ses yeux. La peur de blesser, certainement coupler à cette peur viscérale que le tatoué à de ne pas être assez bien en tout. Et pourtant, il était tellement parfait... Le mot était fort et je savais bien que Jim avait des défauts, mais je pouvais m'en accommoder. Je le faisais déjà dans notre amitié, ce serait pareil, non ? Merde non ! Plus rien ne pourrait être pareil si nous sautions le pas, si je sautais le pas et poser mon cœur sur la table. Ça avait un côté rassurant que de penser à lui de loin, de l'aimer dans mon coin quitte à souffrir. Et puis la différence d'âge... Je me sentais tellement ridicule à côté de lui et pourtant, je donnerais tout pour être sienne...
Tout a commence à me faire mal au crâne en fait... Les conversations vont bon train et tout ce qui m'intéresse, c'est de capter son regard, et de l'éviter en même temps parce que je sens cette tension revenir dès que ses prunelles dorées me fixent. Heureusement qu'Heliso est là, sinon ça partirait en vrille encore plus que la dernière fois et son T-shirt, sale ou pas, aurait volé depuis longtemps ! « Je crois que je vais vous laisser, j'ai un coup de barre. » Je m'avouais vaincu, mon corps réclamait une douche froide et une nuit de sommeil. J'enlaçais mon jumeau en embrassant sa joue avec force, puis me levais. D'un pas mal assuré, je fis le tour du canapé pour venir saluer Jim qui s'était mis debout pour me dire au revoir. Ouf ! Depuis la-haut, il ne pouvait pas me vriller du regard et me faire chavirer. Je passais mes bras autour de ses hanches et me collais à lui. « Merci. Merci pour tout. » soufflais-je avec une sincérité aussi pure que celle d'une enfant que je me sentais redevenir. Je me détachais de lui en rougissant un peu, attrapais ma pommade au vol et les laissait là, tous les deux pur terminer leurs bières et leurs conversations.
Une fois la porte de ma chambre fermée, je me laissais glisser le long de la porte doucement et les larmes coulèrent toutes seules. Je ne savais plus si j'étais heureuse ou triste, si j'avais mal ou non et ce qui battait le plus dans mon corps, ma tempe ou mon cœur. Je commençais à entrevoir des possibilités et ça me faisait peur. J'avais peur de tout foutre en l'air, de faire mal et de le faire reculer. Les Scarlet Zombies étaient importants à mes yeux comme à ceux de mon géant, était-il raisonnable de céder à notre égoïsme ? Ça me torturait l'esprit et je me rendais compte que je me foutais de tout, sauf de lui. Dix ans bordel ! Dix ans que je l'avais vu pour la première fois dans le garage de nos parents et que tout chez lui avait allumé une petite étincelle. Si c'était innocent comme crush au départ, mes dernières relations foirées me montraient bien que je me voilais la face sur mes sentiments et que ce n'était jamais parti... Il me fallut de longues minutes pour parvenir à me relever et partir prendre ma douche. En me tressant les cheveux d'un air distrait, les yeux rivés sur mon énorme bleu dans le miroir, je revoyais cette scène, cette planche qui était passé trop près et les cris de Jim dans mon dos. Dans mon lit, je regardais mon portable sans savoir ce que je devais faire. Déranger Zepp maintenant alors que j'étais épuisé ne m'aiderait pas, mais je lui envoyais quand même un message : « Il s'est passé un truc avec Jim... J'te raconte demain, j'ai pas la force ce soir je suis crevée. » Helios ne vint pas me voir une fois que Jim fut parti et je me tournais sur le côté gauche en grognant, mon fantôme en peluche dans les bras et finit par m'endormir, les lèvres de Jim hantant mon esprit.