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1) Percy, de son vrai nom Clancy Ashburn, est né à Colombus en 1990, d’une mère cantatrice et d’un père dans la recherche en musicologie. Enfant des nineties, il a une véritable passion pour tout ce qui rapporte à cette époque qu’il affectionne tout particulièrement. Il a une collection impressionnante d’objets, cassettes, vhs et jeux en tous genres chez lui.

2) Clancy n’a que 16 ans lorsqu’il est repéré pour participer au casting d’une boite locale qui cherche à faire renaître le succès des boys bands de naguère. Si Clancy fait ses premières armes en télévisions et studios accompagné des quatre garçons du groupe, c’est pourtant seul qu’il trouve sa voie : en 2008, il lance sa carrière solo qui signe l’arrêt du groupe, du moins tel qu’il était connu jusqu’ici, ses acolytes font le choix de continuer sans lui et, parfois, il lui arrive de monter sur scène avec eux en souvenir du temps passé.

3) 2013. Clancy fait le buzz avec stressed out, titre où il fait allusion à l’anxiété face aux difficultés et aux obligations du monde adulte. Thème qui visiblement parle à beaucoup de monde puisqu’il est propulsé au rang de numéro 1 dans les charts dans plusieurs pays et dans le top cinq aux US. Il a alors 23 ans.

4) 2015, les télés et les radios se l’arrachent. Clancy est sur tous les fronts, toutes les émissions, toutes les ondes. Il a mille projets et quasiment plus de vie en dehors de son métier qu’il adore mais qui, pourtant, l’épuise psychologiquement et moralement. Il tient le cap malgré tout, sa passion plus forte que les sacrifices qu’il a pu faire.

5) 2018 : après trois années intenses, Clancy perd pied. Un an de studio, de promo et de projets entre autre pour des musiques de film ; puis deux ans de tournée intensive ont eu raison de lui. Il est une coquille vide, épuisé mentalement, physiquement et émotionnellement. La pression retombe, il a l’impression d’être face au gouffre. Sans raison apparente de continuer, tous ses projets menés à bien et sa vie personnelle dans un creux particulier le plongent dans un burnout évident. Sa compagne de l’époque l’a quitté : son absence d’investissement dans leur relation comme principale raison évoquée. Sans raison valable à ses yeux de continuer, il essaie de mettre fin à ses jours.

6) C’est son meilleur ami, qui découvre la scène, stupéfait. Il appelle les urgences et ses parents qui ne veulent rien entendre à ce sujet. Leur fils n’est pas fou, ils refusent d’entendre la détresse dans laquelle a pu être Clancy ces dernières années : il a tout pour être heureux, pourquoi aurait il eu un acte aussi désespéré ? Il passe quelques semaines à l’hôpital, où un suivi psychologique et une cure de repos lui sont proposés. Lorsqu’il en sort, encore bouleversé par ce qu’il vient de traverser, il se fait discret, de plus en plus rare sur les plateaux.

7) Clancy n’a qu’une crainte : faire de nouveau la une des tabloïds pour de mauvaises raisons. Il a toujours détesté ceux qui se faisaient du fric sur le malheur des autres, mais il ne peut malgré tout pas les empêcher d’officier. A lui d’être plus malin : Clancy est mort le jour où il s’est autorisé à vivre. Ou plutôt le contraire. Du moins, depuis son réveil dans cette chambre et son bandage autour du poignet, il mesure l’importance du sujet de la santé mentale. Il décide de se retirer de la vie publique, déménage à Fall River et n’évoque jamais sa carrière passée : pour tout le monde, il s’appelle Percy. C’est beau, Percy. Et puis ça lui rappelle tous les jours que s’il n’est pas à la recherche du Graal, il se bat contre ses démons, à l’image de Perceval qui lui, se bat aux côtés d’Arthur contre le mal. Son arme ? La méditation, la relaxation et des exercices de respiration. Il n’a jamais été très violent, comme type. Lorsqu’il comprend comment ses angoisses fonctionnent et comment il peut les enrayer par la simple force d’exercices quotidiens, il se dit qu’il pourrait peut-être aider d’autres qui, comme lui, se retrouvent perdus. Il suit une formation de sophrologie caycédienne et se spécialise ensuite.

8 ) Lors de sa formation, Percy commence à réaliser que certains de ses fonctionnements sont atypiques, quasi handicapants s’il ne les anticipe pas dans son quotidien. Il cherche à comprendre pourquoi ce qu’il a traversé s’est produit. S’il avait moins focus, le burn-out n’aurait pas eu lieu d’être. Travailler sous pression est la seule façon qu’il a toujours eu de travailler, mais pourquoi ? Il s’observe, prend des notes, récolte les témoignages de ses proches, du moins ceux qui le veulent. L’épisode de l’hôpital n’est toujours pas digéré par ses parents avec qui il a décidé de couper contact. Au bout de deux ans d’errance, on lui détecte un TDA tardivement. Lui qui pensait être bordélique et désorganisé, voilà que son cerveau pourrait expliquer sa façon de faire depuis l’enfance ? Ça lui enlève un poids. Lui qui pensait être un boulet, force est de constater qu’en réalité, il a un putain de super-pouvoir, qu’il tente d’apprivoiser depuis maintenant quelques mois.

9) Bien décidé à laisser le showbusiness derrière lui, sa carrière de sophrologue l’anime et lui permet également de se recentrer lorsqu’il en a besoin. Avec les techniques qu’il a apprises, il arrive à mieux gérer. Tout n’est pas tout rose, il a encore beaucoup a apprendre et galère parfois à gérer ses émotions mais son quotidien est plus facile depuis qu’il médite. Et puis, s’il peut aider les autres à se sentir mieux et mettre de l’ordre dans leur vie… c’est tout bénef, non ?

10) Malgré tout, la musique continue de faire partie de sa vie. Il compose et écrit, à l’abri des regards ; il a toujours besoin d’exprimer ce qu’il ressent par ce biais si particulier. En revanche, pas de sortie d’album en vue. A la place, il voue une passion particulière pour les bars à karaokés, dans lesquels il passe du temps au minimum une fois par semaine… Faut bien s’amuser, non ?