Sujet: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Ven 22 Mar 2024 - 23:50
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » Lundi 22 Janvier 2024, à la coloc.
Il est presque dix-neuf heures quand je repose ma guitare, dans son étui au bout du canapé. Ça a été une séance plutôt cool, comme c'est bien souvent le cas avec Jim. Notre complicité s'est décuplé depuis ces quelques mois que nous avions passés sous ce nouveau statut de couple. Ça a toujours été comme un rêve de gosse, un fantasme inatteignable et pourtant, j'étais aujourd'hui dans ce salon si familier, à dévorer des yeux l'homme que j'aimais depuis des années sans me retenir de lui dire à quel point il était beau, à quel point je l'aimais, des étoiles dans les yeux chaque fois qu'il m'apprenait un nouveau morceau, que nous composions parfois à deux.
« T'es vraiment un super prof, tu sais ça !? » dis-je en passant mes jambes par-dessus les siennes pour venir m'installer sur les genoux de mon amoureux, nouant mes bras autour de sa nuque. « Et dire que c'est notre dernière répète avant un moment. Font chier ces exams ! » pestais-je en faisant la moue. Les partiels approchaient et j'avais intérêt de carburer pour mes révisions car si je maîtrisais mes sujets, je devais encore terminer pas mal de mémoires pour la fin du semestre. Alors puisque je n'allais pas voir mon géant de toute la semaine et sûrement pas le week-end prochain – escapades gémellaire au programme – autant en profiter au maximum ce soir. J'embrasse tendrement Jim en caressant sa joue de mon pouce, mon corps s'embrasant toujours avec la même intensité lorsque ses lèvres frôlaient les miennes. C'est dingue ! J'ai encore du mal à me dire que tout ça est réel...
C'est peut-être en parti dû au fait qu'en dehors de ces murs, nous n'osions pas vraiment nous afficher. Non pas par regard des autres, je m'en foutais complètement de ce que les gens pensaient, que ce soit sur la différence d'âge, de taille ou de style. Ce qui était plus complexe, c'était que mon grand frère ignorait tout de ma relation avec son meilleur ami... Si les Scarlet Zombies de la maison étaient au courant ainsi que mon double et acceptait -plus ou moins – cette relation, il restait tout de même une ombre au tableau. Je savais que Ache avait compris pour mon crush lorsque j'étais ado, ses regards pour me dire « trop vieux même pas en rêve gamine ! » et sa manière d'être avec moi, si protecteur et aimant... Je me sentais tellement mal de lui mentir comme ça, encore plus depuis Noël et la gaffe de mon jumeau.
Bon, ok ça ne m'empêchait pas de fourrer ma langue dans la bouche de Jim et de me rouler sous les draps avec lui dès que l'occasion se présentait, faut pas déconner non plus ! Mais bon, je me sentais toute petite dès que mon aîné était dans la pièce, cherchant le meilleur moyen d'entamer cette conversation... Maman m'avait conseillé de ne pas traîner, au risque de voir les choses exploser, mais j'avais si peur de tout foutre en l'air, les Scarlet, ma relation avec mon frère qui était mon idole absolue, l'amitié entre lui et Jim... C'était toute ma vie qui était en jeu et je me sentais incapable de bouger, de réfléchir à la situation.
Et pourtant, il allait falloir le faire... Car en effet, un bruit retentit dans l'entrée, une porte que l'on ouvre rapidement, suivi d'une voix hélant le nom de mon guitariste et je me fige immédiatement. « Merde ! » soufflais-je en bondissant comme un lapin apeuré, me retrouvant sur mes pieds plus vite que j'avais cligné des yeux. Achilles venait d'entrer dans la maison ! Mon cœur se mit à battre à tout rompre et bien que nous étions seulement en train de nous embrasser sagement, je ne pus m'empêcher de remettre mes cheveux et ma tenue en place, comme si j'étais toute débraillée alors qu'il aurait fallu pour ça que mon pull couvre à peine mon estomac pour une autre raison que le fait qu'il soit crop top. je tirais malgré tout un peu dessus bien que ce soit inutile, il ne couvrirait pas ma peau ni ce bout de sous-vêtement qui dépassait exprès pour provoquer Jim. Jim dont je m'éloignais le plus possible dans le temps imparti avant que mon frère n'avance dans le vestibule et nous trouve sur le canapé. Je ne savais même pas ce que faisais Jim, tournant le dos à tout le monde pour cacher la rougeur de mes joues de criminelle. Car oui, c'était bien un crime que de se vautrer avec le meilleur ami de son grand frère... Un putain de crime sexy, mais un crime quand même, surtout à ses yeux. Partitions en main pour ne pas trembler de la tête aux pieds, je tentais une voix décontractée – mouais... « Hey grand frère ! » signalais-je ma présence en souriant d'un air aussi assuré que mes compétences d’actrice le permettaient. Avait-il eu le temps de nous prendre sur le fait ? Bordel, on est mort si c'est le cas ! Jim... pitié... dis un truc, n'importe quoi pour entamer une conversation neutre...
Le cours d'aujourd'hui m'a fait le plus grand bien, malgré la fatigue très présente depuis quelques jours. C'est un secret pour personne, le mois de janvier n'est jamais très facile pour moi. Avec Astoria, nous sommes allés tous les deux sur la tombe de ma mère il y a quelques jours, pour aller mettre un coup de propre dessus et poser de nouvelles fleurs, d'habitude j'y vais seul, c'est quelque chose que j'aime faire par moi-même, un peu comme pour me faire pardonner ce qu'il s'est passé il y a maintenant 9 ans. Mais cette année, ma copine a insisté pour m'accompagner et m'aider, elle voulait venir rendre hommage à sa belle-mère. Alors j'ai accepté, et même si ça n'a pas été simple, ça a été une belle journée.
Toute fois, la taille des cernes qui ornent mes yeux attestent de ma piètre qualité de sommeil. Comme tous les ans, je fais des cauchemars à répétition, comme tous les ans, je revois en boucle ce jour funeste et comme tous les ans, je fais semblant que tout va bien. Après tout, je n’ai jamais vraiment bien dormi, alors ça ne change pas tant que ça de d’habitude, et en plus ça finit par passer quand le mois suivant démarre et que j'arrive à passer à autre chose. Comme aujourd'hui d’ailleurs, pouvoir passer un peu de temps avec Jelly me fait le plus grand bien et me concentrer sur la musique me ferait presque oublier tout ce qui peut graviter autour de nous en ce moment.
Je la regarde en souriant tendrement alors qu'elle range Riff dans son étui. Elle est tellement belle. Nos cours se passent toujours extrêmement bien, et même encore mieux depuis que nous sommes ensemble. Mais attention, on reste le plus sérieux possible, on est là pour bosser et rien d'autre... Comment ça vous ne me croyez pas ? Bon, oui, OK, vous avez raison, ça m'arrive d'aller lui voler un baiser de temps à autre ou encore de l'embêter en la chatouillant. En même temps, vous avez vu ma copine ? Évidemment que j'ai envie de l'embrasser et de la câliner en permanence... mais je sais parfois rester sage et on bosse vraiment bien ensemble. Je me fais outrageusement tirer de mes pensées par sa voix qui me complimente. Je pose à mon tour ma guitare contre la table basse.
- C'est surtout que j'ai une excellente élève, t'es vraiment douée.
Je l'aide à venir s’asseoir sur mes genoux, une de mes mains vient se poser sur la cuisse tandis que sa jumelle glisse sur sa taille pour la rapprocher de moi. Le sujet de ces examens vient sur le tapis. Ça ne me fait pas vraiment plaisir non plus de devoir annuler nos prochains cours et encore moins qu'on ne puisse peut-être pas se voir dans les prochaines semaines. Tant pis, dans le pire des cas, je sacrifiais mes pauses de midi pour aller la voir à la fac. Je viens déposer un baiser sur le bout de son nez pour effacer cette petite moue boudeuse avant de surenchérir.
- Tes études d'abord sweetheart, on aura tout le temps du monde après. Et puis... ma main quitte sa cuisse pour remonter doucement le long de son ventre dénudé et je viens caresser sa peau du bout des doigts. Je peux peut-être t'aider à réviser, je suis sûr qu'on peut trouver un moyen de te motiver.
Je viens faire claquer l'élastique du collant en résille qui dépasse de son jean, un grand sourire collé aux lèvres avant qu'elles ne viennent m'embrasser en glissant sa main sur ma joue. Je la serre un peu plus contre moi et approfondis ce baiser. Ce cours est définitivement terminé je suppose et je ne vais pas m'en plaindre, surtout que mes colocataires ne rentreront qu'assez tard ce soir, alors ça veut dire qu'on a la maison pour nous tous seuls. C'est bien parti pour une soirée films, câlins et bisous dans le canapé, ce qui me convient parfaitement.
Tant qu'elle est là, tout contre moi, plus rien d'autre n'a d'importance autour de nous, de notre petite bulle. Et je dois bien avouer que même si ça me fait un peu peur, j'ai hâte que ce « nous » ne soit plus un secret, ne plus avoir besoin de faire attention à chaque geste et mot, et surtout ne plus culpabiliser de cacher la vérité à Ache. C'est ça qui me fait le plus mal dans cette situation, mais en même temps, je ne me vois pas trop débouler chez lui en lâchant un « Hé ! Salut bro, comment ça va ? Tiens au fait, tu vas rire, on est un peu vraiment bro maintenant parce que j'me tape ta sœur depuis trois mois, j'espère que ça te gêne pas ? » ridicule hein... quoi que ? Si j'ai envie de mourir, ça peut être un bon moyen d'arriver à mes fins.
Plus sérieusement, j'ai déjà essayé de lui en parler, de faire des allusions... mais à chaque fois, il était finalement d'une humeur massacrante, et ce n'était clairement pas le bon moment. Alors voilà, j'ai fermé ma gueule et je n'ai rien dit, mais ça commence un peu à me peser, surtout quand Jelly vient assister à nos répétitions... La dernière fois c'était vraiment pas discret, j'ai dû me retenir de la regarder tout du long, j'ai prétexté un mal de ventre à mon silence inhabituel... et Zepp m'a couvert tout en se foutant allègrement de moi. Bon, j'ai assez pensé à ce moment plus que gênant, et j'ai bien plus important à faire là tout de suite.
Je grogne un peu contre ses lèvres quand elle commence à tirer légèrement sur mes cheveux, je resserre ma prise sur sa taille... ma chambre n'est pas si loin après tout... mais ça sera pour un autre moment parce que j’entends la porte d'entrée s'ouvrir d'un coup. Je m'écarte un peu de ma chérie, prêt à saluer mon colocataire qui a dû rentrer plus tôt que prévu finalement, quand j’entends mon nom, crier depuis le pas de la porte. C'est pas Zepp... OH PUTAIN, ACHE ! Je blêmis d'un coup et aide Astoria à se mettre sur ses pieds. Je me redresse un peu pour attraper les feuilles de cours qui sont sur la table et fais comme si j'étais en train de les trier. Aller, on agit normalement ! Je souffle un coup et interpelle le chanteur.
- Hey Ache, entre on est dans le salon.
Je secoue un peu la tête pour reprendre contenance et fais du mieux que je peux pour paraître comme d'habitude. Aller mon vieux, tu peux le faire. Normalement il n'a pas pu nous voir depuis la porte, le canapé sur lequel nous nous trouvions n'est pas visible de là où il se trouve. Parce que s'il m'a vu, la langue dans la bouche de sa sœur et les mains sous son t-shirt... je suis mort. J'ose glisser un regard vers Jelly qui a salué son frère, elle a l'air tout aussi tendu que moi, ça n'aide pas putain... vite fait un truc, dit quelque chose Jim !
Je glisse ma main sur ma bouche pour effacer toute trace du baume à lèvres de Jelly des miennes et me met debout. J'avance vers Ache en forçant un sourire pour lui donner une accolade, ouais ça, c'est ce que je fais habituellement impec ça va le faire.
- T'arrive pile au bon moment mon vieux, on vient de finir de bosser. Qu'est-ce qui t'amène ?
Toujours pas de message. Il fait chier. Une heure que je suis rentré du boulot. Déçu que Red ne soit toujours là. Il devait revenir sur Fall River ce soir après presque une semaine passée à Boston avec Blue. Putain. Ça me fait chier d’être comme ça, à tout remettre en question. En même temps, Red se plaint sans cesse qu’il n’a jamais de nouvelles de son collègue et là, un message, pour une “mission urgente” et il court à Boston en me plantant sur place. C’est à se demander ce qu’il ressent pour son collègue. Ah mais putain ! J’suis pas une gamine jalouse. Mais en même temps Blue… Il m’en parle tellement souvent…
Vous savez quoi ? Fuck it. Je vais pas passer ma soirée à l’attendre comme une princesse désespérée. Je claque la porte de mon appart en direction de la coloc. J’envoie quand même un message à Red pour lui dire où je vais. Juste au cas où, si jamais il lui prend l’idée de vouloir me voir. S’il en a encore quelque chose à foutre. Bref, je n’ai même pas besoin de réfléchir, je connais le chemin vers la coloc par cœur. Ça me laisse le temps de rager intérieurement. Y a quand même une partie de moi qui sait que Red va revenir ce soir et j’ai hâte de le retrouver. J’suis presque convaincu par cette idée que c’est limite si j’ouvre pas la porte avec un sourire.
- Bonsoir ! J’vous ai manqué ?
Ça fait longtemps que je suis pas venu à la coloc. Il faut dire que je viens de moins en moins depuis que Red vit quasiment chez moi. Mais les habitudes se perdent pas. Je rejoins Jim et Astoria qui sont dans le salon. Le premier vient me prendre dans ses bras pour me saluer. Je me laisse faire en grognant, par principe. Il y a un truc bizarre. Une ambiance étrange qui se dégage des deux mais j’arrive pas à mettre le doigt dessus. Je désigne une des guitare qui traîne dans le coin de la pièce, comme si elle avait venait d’être posée là :
- Ah merde, je vous dérange en plein cours ?
Je pensais pas que Jim continuais à donner des cours à Jelly. C’est plutôt cool, je crois que j’avais fini par me faire à l’idée que ma soeur n’avait pas toujours besoin de moi. Et que Jim était sans doute un meilleur prof de guitare que moi. Sans attendre vraiment de réponse, je vais à la cuisine et sort trois bières du frigo que je décapsule. Je reviens alors dans le salon et m’installe dans le canapé entre Astoria et Jim. Je leur tends à chacun une bouteille.
- Ça va ? Vous en faites des têtes. Les autres sont pas là ?
Je parle évidemment de Zepp et de Maïa. Qui sont censés vivre ici aussi. Mais ils sont peut-être sortis. C’est pas très grave, même si j’aurais bien aimé que Zepp soit là au moins. Simplement parce que c’est mon meilleur pote aussi et il est en général plus posé que Jim. Quoiqu’il était étrangement silencieux Jim, ce soir. Vraiment une ambiance bizarre. Je vais finir par croire que c’est pas un cours de guitare que j’ai interrompu.
Sujet: Re: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Mer 10 Avr 2024 - 23:30
Jim Morgenstern aime ce message
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » Cette coloc était un havre de paix, tout le monde aimait aller et venir à sa guise, on était toujours le bienvenue et ça faisait plaisir. J'avais passé pas mal de temps ici depuis toute jeune, avec Ache qui nous traînait parfois quand les parents sortaient, mais je devais admettre que mes visites étaient de plus en pus fréquentes, en particulier à l'étage où je passais quelques nuits depuis trois mois bientôt. Ou sur ce canapé, à câliner mon géant tant que personne n'était là. Tout était super et cette fin de cours était savoureuse, excitante même ! Les mains de Jim sur ma peau me rendent folle et le goût de ses lèvres piercées me font toujours le même effet, c'est chaque fois plus incroyable ! C'est peut-être parce que je suis amoureuse, oui, la lune de miel se prolonge et j'adore ça !
Mais elle a bien failli se terminer par un meurtre... Quand je vous dis que TOUT le monde aime venir ici... Voilà que la voix de mon frère surgit de nulle part et mon cœur fait un bond en même temps que moi qui me retrouve sur mes pieds. Bordel, c'est pas passer loin ! On était sur le point de déraper, j'avais très envie que Jim me motive à réviser, nous savions tus les deux à quoi il pensait et ça me plaisait beaucoup trop ! Alors quand Achilles est arrivé, mon estomac s'est retourné, la peur m'a envahie d'un coup. Jim tente d'être naturel et part enlacer son ami, j'espère en ne se collant pas trop à lui parce que moi j'ai bien senti ce qui se tramait sous les coutures de son jean quelques secondes pus tôt et ça ne plairait pas du tout à mon frère...
J'enlace à mon tour mon frère, ce qui le fait moins faire la moue que lorsque c'est quelqu'un d'autre et ça me rassure un peu sur le fait qu'il ne nous a pas surpris. « Tu déranges jamais, tu sais bien. » dis-je en le relâchant, le regardant filer à la cuisine. Je me tourne vers mon petit ami et me met à signer rapidement « Putain c'était chaud ! On fait quoi maintenant ? » mes mains tremblant légèrement à l'idée de nous faire chopper. Il faut qu'on se mette d'accord sur un plan, mais avec Achilles dans les parages, ça ne va pas être évidant... J'allais reprendre mes signes quand les pas de mon aîné résonnèrent et j'abandonnais pour aller m'installer sur le canapé, près de ma guitare dont je fermais l’étui doucement pendant que Jim prenait la sienne pour la ranger aussi, à l'autre bout du canapé. Gestes qui laissèrent tout le loisir au grand tatoué pour s'installer entre nous deux, brisant notre bulle pour de bon. Un regard peu assuré à Jim et je me détourne pour observer cette bière qui m'est tendue.
« Merci. Des têtes ? Nan, tout roule. J'suis pas super satisfaite de ma performance ce soir, mais ça va passer, tu m'connais. » Quand je vois la tête de Jim de l'autre côté, je comprends qu'il y a un double sens, comme bien souvent, et signe un « désolée » à mon amoureux quand Ache tourne la tête vers lui alors qu'il explique pourquoi les autres ne sont pas là. Tout tourne dans ma tête pendant ce temps-là, je n'écoute même plus les garçons et cherche un moyen de m'en sortir sans un bain de sang... Ache est intelligent, trop pour son bien, il a déjà capté que nous n'étions pas à l'aise, il va chercher à creuser et là on va crever... Bon, j'avoue, c'est surtout Jim qui doit craindre pour sa vie parce que moi... bah il me considère comme sa toute petite sœur, la perle à protéger, il ne comprend pas toujours que je suis une femme de bientôt vingt-et-un ans et sait m'assumer.
« Ça me fait plaisir de te voir, on s'est pas beaucoup vu depuis Noël ! Mais... Tu venais peut-être pour une soirée entre mecs... » fis-je d'un air un peu désolée. Si je m'éclipsais, tout irait bien, non ? Bon, ok, je vois les signes de Jim derrière qui m'interdisent de le laisser seul avec Achilles et je ne sais plus quoi faire... pitié, sauvez-nous ! Si seulement Helios était là, il aurait pu détourner l'attention et me couvrir ! Ou même Zepp ou Maya ! Les gens ne vont et viennent pas autant que ça en fin de compte...
Je crois bien que je ne suis jamais redescendu aussi vite d'un état second. Bien qu'ici nous ne parlons pas d'alcool, Astoria a sur moi un effet dévastateur, et je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si Achille avait débarqué dix minutes plus tard... en fait si, je l'imagine très bien... une fois le choc passé d'avoir trouvé sa petite sœur à moitié à poil dans le canapé avec moi, il m’aurait très certainement arraché les couilles et laissé me vider de mon sang en plein milieu du salon. C'est donc avec cette image en tête que je me recoiffe rapidement en arrière et tire un peu sur mon grand t-shirt pour qu'il arrive plus bas sur mes hanches. Bon en vrai ça ne change rien à mon look habituel et l'entrée de mon meilleur ami a eu sur moi l'effet d'une décharge électrique, me coupant toutes envies aussi vite qu'elles étaient arrivées. Je tente donc d'agir normalement.
- Oh t'imagines pas à quel point ta présence a manqué à cette maison !
Une fois mon ami salué d'une accolade, je le vois aller faire un câlin à sa sœur, bien plus enthousiaste que face au mien. En temps normal, j'aurais joué les mecs outrés et en aurais remis une couche, quitte à le faire chier, mais là, je suis bien trop sonné pour réagir. Bon sang ce n'est pas passé loin, un peu plus et Zepp aurais pu creuser un trou dans le jardin pour y entrer ma dépouille. Comme si elle lisait dans mes pensées ma chérie signe pour que son frère ne nous entende pas. Elle a l'air paniqué... Je lui réponds de la même manière, me permettant de signer rapidement, car je sais qu'elle a l'habitude avec Zepp.
- Ça vas aller sweetheart, il ne nous a pas vus, je serais déjà mort sinon... Je n'en sais rien, il a l'air de bonne humeur non ? On reste calme et on agit normalement, on avisera ensuite, peut-être que c'est un signe pour qu'on lui parle ?
L'idée vient de me passer par la tête… Et si en fait, c'était le moment ? Si on en profitait pour lui parler ? Comme je l'ai dit à Jelly, globalement il a l'air d'être enjoué aujourd’hui, on n'aura peut-être pas de meilleurs créneaux pour avoir cette discussion, enfin, je ne sais pas s'il y a vraiment de bons moments pour ça en fait. J'ai des doutes. Enfin, le fait est qu'il n'est pas allé directement s’étaler dans le canapé en râlant que la vie, c'est de la merde et en vidant ma bouteille de whisky. Donc j'estime qu'il est dans de bonnes dispositions. En plus il n'y a que nous trois, c'est peut-être la meilleure façon de lui annoncer, sans tous les Scarlet qui iront de leurs commentaires ou autres...
Ache revient et s'installe entre Astoria et moi pendant que je finis de ranger notre matériel. Merde Ache trouve qu'on agit bizarrement... Je prends quelques gorgées de la bière qui me tend, après l'avoir remercié, pour cacher ma gêne. Mon cœur t'est trop forte, elle trouve une excuse bien crédible, même si je ne peux pas m’empêcher de relever un sourcil quand elle parle de sa « performance » de ce soir. Tu parles d'une performance interrompue... je lui lance un sourire plein de sous-entendu dans le dos de son frère qui ne me voit pas. Je réponds rapidement, autant à son excuse qu'à sa suggestion d'ailleurs.
- Tu sais, tu peux déjà être fière de toi, tu te débrouilles vraiment bien. Tu n'étais pas loin en plus, c'est juste pas le bon jour, c'est tout. Ça arrive même au meilleur... demande à Ache, on en a eu des répètes ou y' a rien qui allait.
Tout en désignant Achilles je me remémore tous ces moments ou il pétait les plombs en répétition parce que je pouvais foirer une note ou que je me ramassais, m'attirant les foudres de nos amis... ça finit bien trop souvent en bataille d'un peu tout ce qui nous passe sous la main dans ces jours-là, mais c'est important de décompresser aussi un peu de temps en temps... et je dois bien avouer être particulièrement frustré de l'interruption de mon ami pour ce soir... le prochain cours, on le fait dans ma chambre voilà ! Je sors de mes pensées quand Ache demande où sont les autres.
- Ho rien de bien fou, Zepp est chez parents, ils avaient besoin d'un coup de main je crois, et pour Maia une de ses collègues l'a invitée pour une soirée détente en SPA, elle n'allait pas refuser ça haha !
Je remarque du coin de l’œil que Jelly est perdue dans ses pensées... oh pitié mon cœur ne me lâche pas une dinguerie... elle interpelle son frère qui se tourne vers elle pour simplement proposer de s'en aller... Alors, comment dire... non ? Je signe rapidement et discrètement dans le dos d'Achilles.
- Ne me laisse pas seul avec lui... je vais faire une boulette. Je t'en supplie, reste avec moi !
J'ajoute alors à voix haute.
- Bah je ne sais pas ce que t'en pense Ache, mais sinon je peux toujours commander des Pizzas et on se fait une petite soirée chill entre nous ? Je comptais faire ça de toutes façons... Allez je vous invite, ça fait longtemps. Je reviens, je vais voir si j'ai de quoi grignoter en attendant.
Mes plans pour la soirée changent finalement notre soirée pizza, Netflix et chill en amoureux n'est plus seulement entre amoureux... autant faire en sorte que ça se passe bien, il en va de notre survie. Alors je peux bien inviter Ache aussi.
Je prends ma guitare et les feuilles de cours que je vais déposer contre le meuble à côté de l'escalier, puis part dans la cuisine, je prends le flyer de notre pizzeria favorite ainsi que deux paquets de chips que je vide dans des petits saladiers. J'apporte tout ça sur la table basse, Jelly semble vraiment stressée, et je n'arrive pas à m'empêcher de souffler tout bas, près de son oreille en me redressant.
- Ça va aller ne t'en fait pas, je suis là.
Achilles était en train de boire, donc je ne pense pas qu'il m'ait entendu. Ma bière est quasiment vide, la sienne aussi... je propose alors.
- Quelqu'un veut autre chose à boire ? Je pense me prendre un Whisky.
Ouais, on va tous avoir besoin de quelque chose de plus fort, je crois...
Si j’ai subi l’accolade de Jim, je rends volontiers la sienne à Astoria avec tendresse. Elle est adorable à m’accueillir de la sorte. Pendant quelques secondes, ses paroles suffisent à me convaincre que je suis le bienvenu. Le sentiment ne dure pas longtemps, un aller-retour à la cuisine plus tard, l’attitude des deux me semble toujours aussi étrange. Je veux bien admettre que je n’approuvais pas ces cours de guitare à la base, mais c’est bon, je me suis fait à l’idée. Je sais que je peux faire confiance à Jim. Il ne fera pas de mal à ma sœur et ne profitera pas de la situation non plus. Il me l’a dit lui-même. Puis Jelly sait que s’il se passe quoique ce soit, elle peut venir m’en parler, je n’ai aucun remord à confronter mon ami pour elle.
Astoria se justifie en disant qu’ils ne faisaient pas de tête particulière, simplement qu’elle n’était pas satisfaite de sa performance de ce soir. Ce sur quoi je hoche la tête. Apparemment le perfectionnisme c’est de famille. Jim la rassure avant que je n’ai le temps de le faire.
- Oh putain, m’en parle pas de ces répèt’, quel enfer. Mais bon, il faut bien passer par là si on veut progresser. Quand tu bosses, il y a toujours ce moment où t’as l’impression de pas réussir à pouvoir faire mieux, mais c’est en persévérant que va y arriver, crois-moi.
Astoria savait sûrement déjà tout ça. Un petit rappel ne fait jamais de mal. J’évite le sujet des répétitions, parce que je sais que je suis le plus chiant à être aussi pointilleux. Que voulez-vous, je n’aime pas quand les choses sont mal faites et si on galère en répétition, qu’est-ce que ça va être sur scène. Hors de question qu’on se tape l’affiche devant tout un public. Alors ouais, je mène la vie dure à mes potes par moment en répét’, mais c’est pour le bien du groupe. Tout du moins, je pense que c’est en partie grâce à cette rigueur que les Scarlet ont pu aller aussi loin par le passé. Après, pas sûr que tous mes camarades soient d’accord avec moi.
Mon attention se dirige vers Jim alors qu’il m’explique les emplois du temps de chacun de ses colocs. Rien de bien étonnant, ça ressemble bien aux deux.
- Putain, j’avoue, j’aurais pas refusé une soirée au SPA non plus. Mais pas avec mes pignoufs de collègues.
Ok, ok, ils ne sont pas tous bons à jeter. J’avais même découvert récemment que Moore n’était pas si insupportable que ça. Mais Alex… Putain d’Alex, lui il vaut son pesant de cacahuètes. Rien que de penser à cet imbécile arrive à me foutre sur les nerfs, pour vous dire. Heureusement, ce soir, je suis avec ma bière entre ma soeur et mon meilleur pote, je sais qu’il vont pas me faire chier. C’est pas une soirée au SPA, mais il y a pas de raison que ce soir m’énerve autant qu’Alex. Je souris à ma petite soeur quand elle reprend la parole.
- Ouais, c’est vrai, j’suis désolé. Ça fait longtemps que je suis passé ici aussi. Oh et non, t’inquiètes. On a rien de confidentiel à se dire avec Jim.
Puis je trouve ça stupide ces concept de “soirée entre mecs” pourquoi ? J’ai rien à cacher à ma soeur. Encore, ce serait Red à la place de Jim, peut-être que je lui aurais conseillé de pas trop s’attarder. Pas que je veuille pas d’elle, c’est juste que si Red est là… bref. J’ai pas le temps d’arguments que Jim prend le relai.
- Ouais, nan, ça me va, une soirée chill, pizza entre nous.
Ca me permettrai d’oublier que j’attend Red. D’ailleurs, j’ose pas dire que j’ai dis à mon mec de venir ici. Je veux pas qu’ils croient que je me sers d’eux comme des espèces de bouche-trou. Même si, bah, c’est un peu le cas du coup. Mais Astoria a raison, ça fait longtemps qu’on a passé du temps ensemble et j’suis plutôt content qu’elle soit là aussi. Ca me fait quand même bizarre de la voir être devenue aussi proche de Jim. D’ailleurs est-ce que c’est parce qu’elle est là que le guitariste propose de nous inviter ? Je sais qu’il est pas radin, mais c’est pas si souvent que ça arrive. Je regard Jim se lever pour aller commander les pizzas et pendant quelques secondes, je me perds sur mon tel. Toujours pas de nouvelles de Red.
Je relève la tête quand Jim me propose de passer à un alcool plus fort. J’avais pas prévu de boire, mais finalement, pourquoi pas. Je fini ma bière d’une traite et pose la bouteille vide sur la table :
- Ouais, vas-y pourquoi pas !
Il y a quand même une ambiance étrange dans cette pièce et ça me plait pas trop. Le temps à beau passé, je sens pas mes interlocuteurs beaucoup plus à l’aise qu’à mon arrivée. J’essaye de les analyser l’un après l’autre, mais j’arrive pas à trouver ce qui cloche. Ça me saoule. Je me fais sûrement des idées mais… Putain, ça me saoule, j’attends que Jim revienne, je le remerci pour le whisky et fini par craquer.
- Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’il se passe ? Vous êtes vraiment étrange tous les deux. Et essayez pas de m’embobiner ou quoi.
Ma patience à ses limites. Je pourrais aller jusqu’à dire qu’elle est inexistante. Mais c’est faux parce que j’arrive à être patient avec mes élèves. Ma théorie c’est que la musique arrive à me créer des qualités que j’ai pas de base.
Sujet: Re: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Mer 17 Avr 2024 - 23:38
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » Si j'adore mon frère au plus haut point, je dois bien avouer que je n'avais pas très envie de tomber sur lui ce soir... La situation était critique, nous avions failli nous faire surprendre et je ne savais pas trop quoi faire à l'instant T. Jim avait beau dire que ça irait, je n'en étais pas certaine et m'attendais presque à ce qu mon aîné revienne avec un couteau de cuisine pour planter Jim parce qu'il m'aurait vu sur ses genoux au final ! Je n'ai pas vraiment le temps de répondre aux parles de mon géant, qui me dit que le moment est peut-être bien choisi pour lui parler de notre relation, que Ache revient déjà et coupe toute interaction entre nous, s'installant comme pur nous rappeler les limites à ne pas dépasser.
Je prétexte m'être senti médiocre durant le cours de guitare pour détourner l'attention et ma moue est parfaite, parce qu'en effet, je n'étais pas contente d'avoir été interrompu au meilleur moment, celui où j'allais mordiller le cou de mon amoureux pour lui faire perdre la tête... Je frissonnais d'horreur à l'idée d'imaginer la scène avec mon frère dans la pièce lors que les deux hommes tentent de me rassurer quant aux répétitions pourries qu'ils ont pu avoir par le passé. Je leur souris tendrement, appréciant leurs paroles qui resteraient gravées en moi quoi qu'il arrive. Achilles savait y faire pour m'apaiser dans les moments de doute, la musique étant un élément vital pour lui, il savait qu'il fallait s'accrocher en toutes circonstances. « Vous êtes choux, merci. Promis, entre deux séances de révisions, je pratique et vous ferai écouter des morceaux ! »
Le sujet des colocataires de la maison tombe à pic, mais n'est pas assez long pour détourner l'attention, Zepp et Maya n'ayant rien de particulier à faire qui mérite des heures de dissertation, malheureusement. « Oublie tes collègues, on ira ensemble si tu veux ! » proposais-je à mon grand frère. Une journée rien qu'à nous deux, ce serait hyper cool je trouve ! J'en fais rarement avec lui... En même temps, il bosse très souvent et moi je suis collé h24 avec mon jumeau et nous avons du mal à laisser la place pour quelqu'un d'autre dans notre couple à nous... Et pis, depuis quelques mois, quand je ne suis pas avec Helios, je suis avec Jim, c'est pas le moment de penser à inviter Ache !
Trop tard, Jim propose que l'on se fasse une soirée pizza tous les trois et malgré moi, une moue se forme sur mon visage. Jim et moi avions prévu de regarder la nouvelle saison d'American Horror Story, bien que ça me foute la trouille, j'aimais bien. Je prenais presque l'habitude, préférant parfois me concentrer sur le jeu des acteurs que sut les trucs glauques et flippants qu'ils faisaient ! Je gagnais quelques heures de répit par rapport à mes rêves chelous, mais j'avais envie de m'enfuir en courant. « D'accord ! Si rien n'est confidentiel, alors va pour une pizza ! Je meurs de faim en plus ! » Nan, c'était faux, j'avais l'estomac noué. Quoique, je mangeais souvent pleins de saloperies quand j'étais stressée, donc ça pouvait se tenir... Ce n'était juste pas le même type de faim. Ouais, j'ai plusieurs types de faim, cherchez pas, c'est comme ça ! Il y a l'excitation qui me donne envie de recharger mes batteries, le stress ou la tristesse qui me font manger des trucs sans m'en rendre compte, le grignotage d'agacement, la faim d'après sexe... Bref vous avez pigé !
D'ailleurs, dès que Jim pose les chips sur la table, j'en prends quelques-unes directement pouor les enfourner dans ma bouche et je sais qu'à sa façon de se rapprocher un peu de moi, il comprend que j'ai besoin de soutien. Je lève la main, prête à le toucher, cherchant le contact de sa peau contre la mienne pour me rassurer, mais je me ravise bien vite quand ma voix intérieure me met une claque pour me rappeler Ache ! « Pas pour moi, merci. J'vais me chercher une autre bière par contre ! » fis-je en me levant comme si j'étais chez moi. Ça ne gêne personne, mais je prenais vraiment beaucoup trop de liberté ici depuis la fin d'année dernière ! Jim part vers le mini-bar du salon tandis que je fonce à la cuisine, prenant le temps de souffler un bon coup devant le frigo. Il va falloir sauter le pas, crever l'abcès, et vite ! Est-ce qu'il allait me détester ? L'idée de décevoir Achilles m'était insupportable, tout autant que celle de briser quelque chose entre les deux musiciens...
Je retourne dans le salon en jetant un œil à mon amoureux. « Faut vraiment lui dire maintenant ou on est mort ! » signais-je, inquiète, avant de reporter mes mains sur ma bouteille que je tente d'ouvrir en essayant d'éviter le regard d'Achilles qui a bien dû voir que son meilleur ami n'était pas concentré sur lui mais sur moi. Et merde ! Voilà que j'ai à peine le temps de poser mes fesses sur le canapé que le chanteur nous confronte une nouvelle fois. Le ton de sa voix est assez sec pour me paralyser et je baisse les yeux comme une gamine prise en faute, ayant l'impression de me faire engueuler comme quand on était petit, avec Helios. « Je... On veut pas t'embobiner ! » me défendis-je bien rapidement.
Je prends quelques secondes pour réfléchir, qui me semblent une éternité honnêtement et lève les yeux vers Jim qui tend son verre à mon aîné sans retourner s'asseoir. Il est tout près de moi et je rêve de me jeter à son cou, mais mon corps se contente de se décaler d'un cran sur le sofa pour me rapprocher du bord et donc fatalement, de Jim. « Promets-moi que tu vas pas péter les plombs, ok ? » suppliais-je, connaissant parfaitement le tempérament de feu du grand tatoué. Il s'était après tout mis en quête de retrouver mon dernier ex pour lui faire la peau ! Ce type m'avait brisé le cœur comme jamais, j'avais mis du temps avant de remonter à la surface, à m'intéresser à quelqu'un d'autre à nouveau. Manque de pot, mes sentiments se sont dirigés vers la seule personne que je considérais comme encore digne de mon affection... Jim était quelqu'un de bien, Ache le connaissait depuis assez longtemps pour savoir qui il était, comment il était au quotidien, dans ses relations avec les autres. Mais là, il s'agissait de moi ! Sa petite sœur, la prunelle de ses yeux, la mini version de lui, celle qui suit les pas de son idole depuis l'enfance...
Je sentais l'émotion me gagnait et me rendit compte que j'avais arrêté de respirer quand la main de Jim se posa sur mon épaule, me faisant reprendre pied. S'était-il écoulé une seconde ou une minute ? Impossible de vraiment le savoir car mon esprit avait tendance à partir super loin en un quart de seconde ! « Avec Jim, on... » On quoi ? On te ment depuis des mois ? On s'aime ? On est pas les personnes que tu pensais ? On sort ensemble ? Je ne sais pas comment tourner ma phrase, mais Jim s'en charge pour moi alors que je pose ma main sur la sienne qui serre mon épaule tendrement.
Achilles est méfiant, il est loin d'être con et ce n'est clairement qu'une question de temps avant qu'il ne comprenne se qu'il se trame réellement. J'allais dire dans son dos, au final, c'est un peu le cas, mais ce n'est clairement pas ce qu'on voudrait. Après tout, on ne veut pas cacher notre relation pour garder ça pour nous, on veut juste attendre de voir comment ça évolue entre nous sans avoir les commentaires de tout le monde pour nous aiguiller. Ouais bon ok, c’est dans son dos parce que clairement je pense que ce soir sera celui de ma mort si on arrive à trouver le timing pour lui avouer... et pourtant je meurs d'envie de crever ce foutu abcès ce soir, n'en pouvant plus de devoir garder ça pour moi.
J'ai envie de pouvoir sourire comme un crétin fini quand je lis un de ces SMS, même en compagnie du groupe, j'ai envie de pouvoir lui tenir la main quand on est dehors sans avoir peur de croiser quelqu'un qui ira cafter à Ache, j'ai envie de pouvoir l'embrasser quand elle vient s'installer dans le canapé pour suivre une de nos répètes... et tout ça n'est pas possible tant que sa famille ne sait rien. C'est avec cette décision bien en tête que je me décide à finalement proposer une soirée pizza tous ensemble. Avec un peu de nourriture, on sera sans doute plus détendu, la nouvelle passera sans doute mieux auprès de celui que je considère comme mon frère depuis maintenant douze ans. Ouais nan, je suis d'accord avec vous, y' a aucun moyen qu'il le prenne bien... tant pis, plus on attendra pire ça sera.
Je reviens et pose l'apéritif sur la table, Jelly se jette sur les chips, signe de stress. Je commence à connaître ses fringales, et celle si me fait juste comprendre qu'on est sur la même longueur d'onde encore une fois. Je lui souffle discrètement à l'oreille que ça va aller, autant pour la rassurer que pour me rassurer moi-même. Je pose également le prospectus de la pizzeria, pensant laisser le temps à Ache de choisir ce qu'il lui plait. Mais visiblement, il est dans son téléphone pour le moment. De mon côté, j'appréhende de plus en plus le moment de la révélation, mais il est hors de question de ce dégonfler. Je propose donc de prendre un alcool un peu plus fort, ça me donnera un peu de courage, et ça calmera peut-être Achilles. J'ai le droit d'espérer, non ?
Ma copine elle préfère prendre une bière, alors elle se lève et va en chercher une, rien de vraiment étonnant à ça, pour toute la Scaret family, ça a toujours été « faites comme chez vous » ici, il y a juste à regarder Ache qui entre comme bon lui semble et se sert sans vergogne, on n'a jamais rien dit parce que c'est ce qu'on a voulut faire de cet endroit, un lieu où chacun vient quand il en a envie ou besoin et où il trouvera toujours une oreille et du soutien. Là, tout de suite, c'est Jelly et moi qui en avons besoin. Elle me signe rapidement qu'elle veut qu'on lui dise, qu'il ne faut pas qu'on attende plus que ça, et comme un con je hoche la tête pour lui répondre alors qu'Ache me regardait. Il n'est pas dupe plus longtemps.
Je lui donne son verre et prends un bonne gorgée dans le mien. Il nous demande ce qui se passe réellement et nous fait comprendre de ne pas lui mentir. Je souffle un bon coup pour prendre la parole, mais ma petite brune est plus rapide que moi alors je me tais et la laisse commencer. L'expression de son frère change du tout au tout quand elle lui demande de ne pas s’énerver... il semble un peu perdu, mais me jette un regard qui ne me dit rien qui vaille. Je déglutis fortement, mais reste debout sans ciller, attendant de voir où tout ça va mener.
Après tout même si je crains le tempérament de feu de mon ami, je n'ai pas à avoir honte de nous, on ne fait rien de mal, on est adultes, consentants et surtout amoureux, alors il n'a pas son mot à dire. Ce qu'on fait entre nous, ça ne le regarde pas. J'espère juste qu'il arrive à digérer la nouvelle parce que ça ferait bien trop de mal à Astoria de s'embrouiller avec lui, je refuse d'en arriver là. J'attends donc la suite de ce que ma chérie s’apprêtait a dire, mais rien de vient, on reste donc quelques secondes comme ça, à se regarder dans le blanc des yeux Ache et moi. Je finis par pencher la tête vers Jelly qui semble perdue. Je glisse ma main sur son épaule pour lui donner du courage, appliquant une légère pression sur elle.
Elle se ressaisit doucement et entame un phrase, « Avec Jim, on » ce « ON » celui-là même qui me retourne l'estomac à chaque fois que j'y suis confronté tant je suis heureux qu'il existe, celui qui me donne un petit sourire en coin tant j'en suis fier. C'est avec ce petit sourire et un regard tendre envers elle que je mêle mes doigts aux siens quand elle vient poser sa main sur la mienne, cherchant mon soutien. Nos yeux se croisent, brièvement, mais ça nous suffit. Ses yeux me font l'effet d'une grande bouffée d'oxygène. Je suis là et je ne t'abandonnerai pas Astoria. Je relève la tête vers Achilles et me décide à finir la phrase laissée en suspens, plein d'une détermination nouvelle. Il est hors de question de flancher.
- Ce que ta sœur essaie de te dire Achilles, c'est qu'on sort ensemble depuis quelque temps.
Voilà, la bombe est lâchée. Je sers les doigts de Jelly entre les miens, autant de stress que de soulagement parce que je suis ravi d'avoir enfin lâché le morceau, de l'avoir enfin avoué à mon ami. Ami qui semble ne pas trop réagir pour le moment.
- On attendait le bon moment avant d'en parler, et visiblement ce moment, c'est maintenant. On voulait être certains que ça fonctionne bien entre nous, comme c'est le cas... Je laisse cette phrase s’évanouir, ne sachant pas vraiment comment la finir. En tout cas, je suis heureux qu'on ait trouvé le moment pour t'en parler ensemble.
Non je ne lui ferai pas l'affront de lui demander ce qu'il en pense ou même comment il le prend, comme je l'ai déjà dit, ça ne le regarde pas. Je ne fais que lui transmettre l'information et même si je me doute que la tempête que nous allons déclencher, il n'a pas à être d'accord ou pas avec notre relation. Cette tempête justement, je sens qu'elle approche. Mon ami me lance un regard qui ne m'annonce rien de bon pour la suite. Aller, on reste fort, ça va aller... c'est un mauvais moment à passer, il aura le temps de décanter l'info après... il faut juste que je garde mon calme... c'est ça, tant que je reste calme tout ira bien. En tout cas, j'espère. Je caresse les doigts d'Astoria de mon pouce pour nous donner de la force.
Je souris en hochant la tête. J’espère que j’ai l’air encourageant et pas juste de m’en foutre. Parce que j’aime écouter ce que fait ma petite-soeur. Si elle n’était pas de ma famille, ça me ferait sûrement chier de devoir admettre qu’elle a plus de talent et d’avenir en musique que moi. Mais je suis pas capable d’être jaloux, je suis bien trop fier d’elle. Astoria s’investit tellement dans ses projets et elle s’investit dans tellement de projets aussi ! Elle mérite de réussir et que son talent soit reconnu. Je suis bien déterminé à tout faire pour. J’irais volontiers vendre ses démos auprès de Sumerians s’il le fallait, mais dans l’immédiat, il valait peut-être mieux attendre qu’on ai redoré comme il faut le blason des Scarlett. Histoire qu’elle souffre pas de notre réputation de merde.
Jim a l’air très concerné aussi par les réussites de ma soeur, mais en temps que prof, je m’inquiète pas trop. J’suis pareil avec mes élèves du Conservatoire. Même si peu d’entre eux finissent par devenir des rockstars. On est plus dans une vibe de concertiste les concernant. Mais Jelly ? j’ai bien peur qu’un jour ce soir les Scarlett qui fassent sa première partie et non l’inverse. D’ailleurs en parlant du reste du groupe, je suis un peu envieux de la soirée que Maya passe avec ses collègues. Un SPA, il me faudrait au moins ça pour réussir à me détendre parfaitement. Quoique Red connait une technique tout aussi efficace et moins cher, mais je vais me passer de l’expliquer à ma petite-soeur. Je veux pas qu’elle fasse des cauchemars. Et Jim non plus. J’adresse un sourire attendrit à Astoria :
- Avec plaisir Mini-Pousse !
Si on oublie pas entre deux. Ce qui est fort probable et si on arrive à trouver une place dans nos emplois du temps de ministre. Mais pour la famille j’arrive toujours à me dégager. Surtout qu’en ce moment c’est une période plutôt calme au Conservatoire, le prochain rush sera vers le retour des beaux jours en mai/juin. On commence à boire et c’est là que les soupçons commencent aussi à monter. D’abord Jim qui me propose de boire un truc plus fort, puis des pizzas, puis des chips dans un bol ? Depuis quand Jim met les chips dans un bol et se contente pas de lancer le paquet ouvert sur la table ? Je regarde Jelly se jeter dessus sans esquisser un mouvement. Je remercie Jim une fois mon whisky entre les mains. Mais il y a toujours ce trucs chelou dans l’atmosphère qui m’agace et je suis pas du genre patient. Genre, crève l’abcès ou j’vais te crever autre chose.
C’est Astoria qui entame les festivités. “On” ? Elle parle de elle et Jim ? Je sens venir le truc mais j’ai encore espoir que je me fais des idées. “Promet-moi de pas péter les plombs”. Je fronce les sourcils.
- Tu te rends compte que si tu me dis ça c’est précisément ce que je vais faire ?
J’aime pas qu’on me dise ce que je doive faire. Surtout si cette chose, c’est de rester calme. Je les emmerde. S’ils sont pas capable de supporter mes humeurs, qu’ils aillent se faire un SPA avec les collègues de Maya et pas une soirée pizza avec moi. Astoria entame sa phrase, Jim la fini. L’info fait le tour de mon cerveau plusieurs fois. Autant vous dire que j’entends le guitariste qui continue de parler, mais j’écoute rien. Je sens la rage monter. “Pète pas les plombs”. J’essaye. Mais bordel. La mâchoire presque aussi serrée que mes doigts autour de mon verre dont j’ai même pas bu une gorgée. Ca fait trop longtemps que je suis silencieux. Si je continue de rien dire, ils vont continuer de parler et ça va me saouler encore plus.
Je desserre un peu les dents et ce qui sort, c’est un rire. Pas amusé du tout.
- Vous vous foutez de ma gueule ?
Je les regarde tour à tour et je vois bien qu’ils ont pas l’air de rire. Je les déteste putain. Ils font chier. Pourquoi tout le monde fait chier comme ça ? J’ai même plus envie de boire ni de manger quoique ce soit. Je pose mon verre sur la table, parce que je suis pas un sagouin, enfin pas encore. Et je me lève pour les avoir en face de moi, les deux là.
- Nan mais par contre, sérieusement, il va pas falloir se foutre de ma gueule. Il y a que moi qui voit le problème là ?
“On est heureux, yalah yalah !”. Mais merde quoi. Non. C’est pas comme ça. C’était pas censé se passer comme ça. Cette fois je me tourne vers Jim et mon regard a rien de sympathique.
- Mais putain ! A quoi tu penses ? Putain Jim ! Tu m’avais promis ! C’était donc ça, les “cours de guitare” hein ? Bordel, mais comment j’ai pu être aussi con. Et ça va ? C’était sympa de se foutre de ma gueule ? Et de me faire des promesses que t’as jamais tenues ?
C’était totalement injuste de ma part de m’en prendre à Jim de la sorte. Une partie de moi, une toute partie dans un recoin me disait de les laisser tranquille, que s’ils étaient heureux ensemble, c’est tout ce qui comptait. Mais l’émotion prenait de dessus, la rage, le sentiment de trahison et les trauma passés aussi. Qui n’avaient rien à faire là, mais qui se pointaient quand même sans que je ne puisse contrôler quoique ce soit.
Sujet: Re: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Dim 19 Mai 2024 - 18:30
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » En quelques minutes, l'atmosphère venait de changer. Nous parlions de nous faire un spa avec Achilles, c'était une bonne idée, les pizzas allaient pouvoir se commander et nous mangerions tous les trois. Et d'un coup, l'ambiance est glaciale, comme jamais ! Je commence par demander à mon frère de ne pas s'énerver, ce qui est en effet une très mauvaise idée parce que ça a toujours tendance à faire l'effet contraire, comme quand on dit de ne pas regarder dans une certaine direction, on a juste envie de le faire, c'est plus fort que nous, c'est une réaction biochimique ! Je grimace à sa question rhétorique mais tente de me lancer quand même, parce que Jim et moi devons le faire, nous devons avouer notre relation à Achilles avant que ça ne dérape. Il avait failli nous surprendre dans les bras l'un de l'autre et c'était clairement pas comme ça que je voulais qu'il sache que nous formions un couple !
La main de mon géant me fait du bien, elle apaise un peu le tourment de mon cœur, mais je suis incapable de trouver la fin de ma phrase, parce que rien de ce que je pourrais dire ne parviendra à contenir les émotions de mon aîné... Ensemble. Jim et moi, ensemble. Voilà, c'était dit. Je vois dans les yeux d'Achilles que quelque chose s'éteint et je serre les doigts de mon petit ami en tremblant, parce que je sais que ce n'est pas bon, qu'il va en effet pété les plombs... Jim continue de s'expliquer, lui dit qu'on cherchait juste le bon moment pour lui avouer, que nous ne souhaitions pas le lui faire à l'envers et je renchéris. « Oui, on voulait pas impliquer tout le monde si jamais ça marchait pas, mais comme le dit Jim, ça fonctionne bien. Mieux que bien même ! J'espère que tu... »
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le rire d'Achilles résonne dans la pièce. Un rire mauvais, à la limite des méchants de films d'horreur que je ne cesse de regarder depuis l'été dernier, pour me rapprocher du guitariste, donc j'en connais un rayon maintenant ! Et là, je suis en train de me chier dessus ! Comme une petite fille, dès que mon aîné demande si on se fout de sa gueule, je baisse les yeux, assise sur le canapé comme une idiote. Je suis une adulte, je sais que j'ai le droit de lui tenir tête et je le fais plus souvent qu'il ne l'aimerait, mais à ce moment-là, j'ai l'impression d'être de retour en enfance, quand Helios et moi avions fait tomber sa chaîne stéréo. C'était pas beau à voir mais je savais bien qu’aujourd’hui serait pire...
Le chanteur en remet une couche, voyant visiblement un problème, ce que je me doute être la différence d'âge parce que ma mère et Helios m'avait déjà fat ce coup-là ! Je hochais malgré tout la tête de droite à gauche, parce que, non, il n'y avait pas de problème à aimer l'homme qui hante nos nuits depuis une dizaine d'années. Achilles est debout devant nous et je me sens toute petite d'être restée assise, mais je ne me sens plus mes jambes, elles tremblent bien trop pour oser me lever maintenant. Mon cœur bat tellement vite et l'angoisse monte si fort que je me recroqueville légèrement sur moi-même, lâchant malencontreusement la main de Jim pour venir serrer mon pendentif. « Ache... » soufflais-je en relevant les yeux, cherchant à l'apaiser d'une quelconque façon.
Plus jeune, mes yeux humides de biche effrayée fonctionnaient sur ses colères, mais c'était plutôt de l'ordre de petites broutilles, pas quelque chose qui ressemble à une trahison. C'est quand il se tourne vers Jim que je réalise alors à quel point la situation est grave. Il accuse Jim d'avoir utilisé les cours de guitare pour me séduire. Il pense que c'est sa faute à lui, alors que c'est la mienne ! « Ache, non ! C'est ma faute... » tentais-je de l'interrompre en me levant moi aussi, alors qu'il m'ignorait, préférant demander à Jim s'il appréciait se foutre de lui, de trahir sa confiance et ses promesses. Tout était de ma faute, c'était moi qui avais tout fait pour séduire Jim, pas l'inverse ! Je l'avais poussé sas le savoir à trahir son meilleure amie. Quelle genre de nana fait ça, sérieux ? J'ai peur que tout ça dérape et je ne fais clairement pas le poids dans une confrontation physique. Betti et Raylee m'ont appris pas mal de technique de défense, mais je crois que je serais plus rassurée d'avoir un flingue là maintenant, même si je ne tirerais jamais sur mon frère, ça va pas ! Juste un coup en l'air au pire, pour calmer la situation. Bordel ! Je traîne avec des criminels tous les week-ends et je suis incapable de faire face à mon grand frère, qu'est-ce qui cloche chez moi !?
« Achilles, calme-toi s'te plaît... C'est pas à Jim que tu devrais en vouloir ! » Les deux hommes étaient sur les nerfs, je le sentais et j'avais du mal à respirer dans une telle atmosphère, la panique était trop présente. La tête me tourne, les deux géants ne m'écoutent pas, se disputent. Mais qu'est-ce que j'avais fait putain ? Et s'ils se battaient ? Mon Dieu Zepp où t'es quand on a besoin de muscles...
Je serre les dents et resserre ma prise sur les doigts d'Astoria quand j'entends Achilles s'esclaffer d'un rire sombre, bien trop sombre... La grenade est dégoupillée, reste à savoir quel en est la charge explosive. Il semble se raccrocher un dernier instant au fait qu'on lui fait une blague, je secoue lentement la tête de droite à gauche, on est pas le premier avril et ça serait une blague vachement nulle en plus. Astoria a tenté de calmer un peu le jeu avant son explosion, sans grand succès, en approuvant mes dires... Et je crois que ça a fait que jeter un peu plus d'huile sur le feu que je ne l'avais fait en parlant. Maintenant, il se lève, la colère brûlant ses yeux, il lâche quelques mots acerbes. Il nous parle d'un problème que je savais d'avance qu'il trouverait, mais qui ne gêne que lui et qui n'a pas lieu d'en être un.
- Je crois qu'il n'y a que toi qui vois un problème ici, on ne fait de mal à personne.
Il tourne la tête vers moi... Je vais en prendre pour mon grade je crois, j'aurais peut-être dû la fermer, mais je n'ai pas pu le laisser dire ça. Je ne peux pas parce que nous deux, ce n'est pas une erreur. Putain ça me fait chier qu'il le prenne mal... mais en même temps je m’attendais à quoi ? Qu'il saute de joie, nous félicite et qu'on fasse la fête. Non, non, c'était évident que ça allait tourner au vinaigre. Il crache son venin sur moi et ses mots, même s'ils sont étonnamment tempérés pour le moment, font mouche et me blessent. Il y va un peu fort en insinuant que le lait trahi, sachant très bien que je donnerais littéralement ma vie pour lui.
Ma copine a lâché ma main et je crois que j'ai mis un certain temps à m'en rendre compte. C'est quand je sens mes ongles s'enfoncer dans la paume de ma main que je comprends que je serre les poings depuis quelques secondes. J'ose jeter un rapide coup d’œil vers Jelly, inquiet de son état. Elle s’était recroquevillée dans le canapé et tente maintenant de prendre ma défense en se levant d'un bond... ça semble vain puisque le chanteur me tient toujours tête. Elle panique, je l'entends à sa voix, alors j'avance d'un petit pas, pour faire barrière entre lui et sa sœur, si Achilles doit s'en prendre à quelqu'un ici, c'est moi, je ne tolérerai pas qu'il lui fasse du mal même si ce n'est que verbalement. Ça la détruirait... Alors je reprends, essayant de le canaliser, de lui faire voir que sa réaction est disproportionnée.
- Alors c'est ce que tu penses de moi ? Tu penses que j'ai pu tout manigancer dans mon coin dans le seul but d'embobiner ta sœur ? Que j'ai pu oser te mentir dans les yeux ? Non, je ne suis pas comme ça Ache et tu le sais.
Je passe ma langue sur ma lèvre, agacé de penser qu'il me perçoit maintenant comme le dernier des connards et avec le pincement au cœur d’entendre ma petite brune prendre toute la faute sur elle. C'est faux Jelly... je ne veux pas que tu penses ça, si on est ensemble aujourd'hui ce n'est pas juste parce que tu m'as fait des avances, je t'en ai fait tout autant et encore une fois, on ne fait rien de mal bon sang, c'est si compliqué que ça à comprendre ? Non, reste zen Jim pitié n'explose pas... il ne faut pas, les dégâts seraient trop grands. Bien trop grand et ça achèverait sans doute de tout détruire entre nous. Je prends une grande inspiration et continue.
- Ce que je t'ai dit quand tu m'as posé des questions sur nos cours était la stricte vérité, ce ne sont que des cours. Même sans ça, on aurait le même résultat. Jamais je n'aurais pu imaginer que ça prendrait une tournure pareille, crois-moi j'en ai été le premier surpris... mais ça s'est fait comme ça et je ne ferai pas machine arrière, pour rien au monde. Je jette à nouveau un regard bien plus tendre vers Astoria qui s'est approché de moi sans que je m'en rende compte, adoptant une voix plus douce. Il n'y a pas de fautif, aucun. Mon regards se redirige vers mon ami. Tu le sais pourtant, non ? Que les sentiments, ça ne se contrôle absolument pas...
Il ne semble pas se calmer et son regard devient de plus en plus noir... Ma voix s'évanouit doucement par manque d'air, air qui devient de plus en plus épais autour de moi, tellement que j'ai l'impression de suffoquer. Comme d'un réflexe, je cherche la main d'Astoria derrière moi, j'ai besoin d'un ancrage pour ne pas sombrer complètement. Moi qui ai horreur des disputes, préférant toujours l'humour pour désamorcer les tensions… Ici, c'est impossible de jouer cette carte-là, ça serait bien pire, et je sens ce mélange de colère et d'angoisse qui me prend les tripes.
Je m'accroche à ses doigts quand elle saisit finalement les miens, espérant que ça suffise à nous donner à tous les deux assez de courage pour braver cette tempête. Elle vient demander de nouveau à son frère de se calmer et je me mets à prier intérieurement pour qu'il le fasse, nous laissent simplement assez de répit pour reprendre contenance et lui expliquer que tout ce qu'on souhaite, c'est de le mettre au courant du tournant qu'a pris notre vie parce qu'il y occupe une place tout aussi importante et qu'on ne veut absolument pas l'en exclure.
Fort de ce contact qui me pousse à garder mon sang froid, et qui j’espère aide à calmer Astoria aussi, je redresse la tête et continue de tenir tête à mon frère, il n'y a que ça qui pourra lui faire comprendre de toutes façons, je ne connais pas plus borné que lui. Je tente de reprendre plus calmement encore, autant être sincère, si ça a pu rassurer Hélios, pourquoi est-ce que ça ne fonctionnerait pas pour son aîné ?
- Je sais que ça paraît soudain et un peu fou, je le comprends parfaitement, mais je l'aime. Je n'aurais pas pensé retomber amoureux un jour et encore moins que ça puisse être réciproque et crois-moi j'ai tout fait pour oublier cette idée, pour oublier ses sentiments... Mais au bout d'un moment, je ne pouvais juste plus faire semblant... l’évidence était là. Alors que ça te plaise ou non, on est ensemble et on le restera.
Je finis par regarder ma copine, parce que oui, c'était absolument évident et j'avais juste été le dernier des cons pour ne rien comprendre avant tout ça. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé avant et je refuse de perdre ça.
Si la vie m’a bien appris une chose, c’est qu’on ne connait jamais vraiment les personnes qui nous entourent. Pour preuve, jamais je n’aurais pensé Jim capable de trahir ma confiance de la sorte. Astoria a beau dire que c’est de sa faute à elle, mon esprit reste concentré sur le guitariste. Je ne peux pas blâmer ma soeur. Je n’en suis pas capable. C’est bien trop ancré dans mon cerveau que s’il y a un coupable, c’est Jim. Parce qu’il est plus vieux, plus grand que ma soeur, il a l’ascendant sur elle. Elle a passé tellement d'années à l’admirer, ce serait si simple de se servir de ça pour la manipuler, pour faire d’elle ce qu’il veut.
Pourtant une partie de moi sait. Elle sait que Jim est un gars bien. Qu’il ne fait rien de mal. Que je devrais accepter, être heureux que ma soeur sorte avec un type comme lui. Parce que le nombre de fois où il m’a soutenu, peu importe l’état dans lequel j’étais. Comment je peux douter de lui ? Pourquoi j’ai putain de cerveau qui est pas capable de se fixer là dessus ? Qui pense tout de suite au pire. Qui s’énerve, voit le négatif avant le reste. Et plus Jim parle, plus je constate qu’il a raison, plus ça m’agace. Parce que j’arrive pas à me calmer. Parce que je sens que ma répartie n’est pas aussi bonne que la sienne. Je sais que je suis en tort. Et ça m’énerve.
J’écoute quand même Jim. Je le laisse finir ses phrases en bouillonnant. J’ai l’impression que je peux plus faire marche arrière, je suis trop enfoncé dans ma colère pour soudainement me mettre à sourire et sortir un “Ah ok c’était donc ça ! Pas de problème alors ! C’est cool !”. Putain, j’aimerais être capable de faire ça. J'aimerais que ce soit si simple. Non, au lieu de quoi, je serre toujours les gens et je sais. Je sais que je suis au bord. Je vais encore exploser.
- Putain, non. Tu comprends rien…
Ca me saoule d’être incapable de contrôler mes émotions. Je sens les larmes qui me montent aux yeux et je me tourne vers Astoria :
- Astoria… Je sais que ça l’air génial mais…. Mais putain jpeux pas te laisser faire ça. T’étais pas là. Tu l’as pas vu je…
Il est où le parolier de génie quand il faut s’exprimer, hein ? Bordel ça me saoule de pas réussir à dire ce que j’ai à dire. Mais faut que j’essaye quand même. Il faut qu’elle comprenne.
- Je peux pas le laisser te faire du mal. Astoria…
J’aimerai être capable de lui en dire plus, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Je ne pense pas que ma sœur soit coupable de quoique ce soit. Mais je suis plus capable de faire confiance à Jim. Il continue d’essayer de s’expliquer… Et je fini par céder, parce que j’en peux plus de l’entendre parler. Je sens mon poing se serrer, mais j’ai pas l’impression de contrôler quoique ce soit. Je m’entend crier un :
- Mais putain ta gueule !
Et la seconde d’après mon poing est dans la figure de Jim. J’aurais pu continuer de frapper. Malheureusement, je connais bien cet état. Où je suis tellement énervé, frustré, incapable de m’exprimer que je me sens obliger de taper sur quelque chose, quelqu’un jusqu’à ce que l’émotion passe. Mais ça ne m’était jamais arrivé sur mes proches. Je suis un connard, mais je frappe pas mes amis ni ma famille. Juste après ce coup, j’ai un déclic, un bug, je réalise ce que je viens de faire. J’oublie ma colère pendant quelques secondes. Je sais plus ce que je fou là. Pourquoi j’ai fait ça. Limite bouché bée devant mon propre acte. Je décroche totalement de la réalité. J’entends plus rien, je comprends plus rien. Bordel. Qu’est-ce que je viens de faire ?
Sujet: Re: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Dim 30 Juin 2024 - 23:35
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » Nous nous sommes enfoncés bien trop loin dans nos mensonges, dans ce secret pour protéger notre relation naissante jusqu'à ce qu'on la sente assez solide pour parler aux autres, à Achilles en particulier. Je savais qu'il n'aurait pas accepté si je lui en avais parlé l’hiver dernier, qu'il aurait pensé que je délirais, que ça venait de l'alcool de la soirée d’anniversaire de Jim et qu'il m'interdirait de me retrouver seule avec lui, autant pour ne pas être gênée que par sécurité, physique et émotionnelle. Ache m'avait toujours vu aux côtés des Scarlet Zombies, il était loin d'être idiot et avait vu aussi rapidement que les autres ce crush d'adolescente que j'avais pour le guitariste. C'était un peu mignon sûrement à l'époque, idolâtrer Jim de la sorte, parce qu'il représentait tout ce qu'une nana de mon âge cherchait chez un mec : une rock star badass, guitariste tatoué et piercé, un rebelle qui ne se prend pas la tête, un peu torturé par ses vieux démons. Il était le seul à réunir toutes les conditions du bad boy au grand cœur, les autres étaient plus doux, moins tatoués, plus sérieux, et le chanteur était mon frère donc non merci !
Pourtant, à me voir avec mes ex, mon aîné avait pensé que ce béguin de gamine était parti, moi aussi d'ailleurs je l'avais cru un temps, avant de me rendre à l'évidence un an auparavant, tout me ramenait à lui. Il m'avait soutenu lors de ma dernière rupture, aidé à surmonter l'humiliation subie, la peine et la colère. Mes proches aussi, mais lui, c'était... Jim ! Il n'y avait rien d'autre à dire, il était l'homme de ma vie depuis toujours, il ne pouvait y avoir que lui, il n'y avait aucun problème à notre relation. J'étais majeure et consentante, capable de réfléchir par moi-même ! Alors pourquoi j'avais tellement peur d'Achilles en cet instant ? Pourquoi est-ce que je remettais en cause mon existence face à ses yeux furibonds ? J'en avais lâché la main de mon guitariste lorsqu'il exprimait sa rage, jugeant notre relation anormale. Oui Jim était plus vieux que moi, mais il n'avait pas utilisé de stratagème pour me mettre dans son lit ! C'était même moi qui avais quémandé des cours de guitare l'été dernier, moi qui avais tout fait pour me rapprocher de Jim, quitte à souffrir en cas de non réciprocité. Comment pouvait-il penser une seule seconde que j'étais une victime dans cette affaire ? Mon frère était en train de péter un plomb !
Ache n'écoute pas les paroles de son meilleur ami, il lui dit qu'il ne comprend rien et son regard se tourne vers moi. Je sens ma poitrine me serrer alors qu'il prononce mon nom de baptême. Il avait raison après tout... Jellybean, c'était pour les petites filles. J'avais voulu être une femme, jouer les séductrices et jouer dans la cours des grands, je ne méritais plus mon surnom à ses yeux. Ça faisait mal, mais moins que ses mots. Qu'est-ce que je n'avais pas vu ? De quoi parlait-il ? Du passé tumultueux de Jim après Alex ? J'avais eu vent de ses relations éphémères, j'avais bien vu certaines personnes graviter autour du musicien, les jalousant tous.tes en silence... Mais allait-il me faire du mal pour autant ? Jim lui avait pourtant fait comprendre qu'il ne jouait pas avec mes sentiments, qu'il me respectait, que voulait-il de plus ? « Arrête, s'te plaît... Jim est un homme bien, tu le sais. Il ne me fera jamais de mal... » couinais-je comme une gamine, la gorge nouée par l'émotion, les larmes roulant sur mes joues.
J'avais attrapé la main de mon petit ami posté devant moi. Je m'étais rapproché de lui pour parler à mon frère, capable de me défendre sans qu'il ne me protège, même si ça partait d'une bonne intention. Placée à ses côtés, je voulais être leur égale dans cette bataille, pas juste le trophée à se disputer. Je n'étais pas aussi fragile qu'ils le pensaient, Jim m'avait vu plus d'une fois de loin, avec les Serpents, Raylee lui avait dit que je me défendais bien, il pouvait se reposer sur moi aussi. Serrant ses doigts entre les miens, je l'entendis tenter une nouvelle fois d'expliquer la situation et les mots qui sortent de sa bouche font fondre mon cœur. Je lève les yeux vers lui alors qu'il avoue avoir été surpris de tomber amoureux à nouveau, qu'il avait lutté pour ne pas succomber à la petite sœur de son meilleur ami, réalisant qu'il ne pouvait pas faire semblant. Ça aurait été bien cruel en effet de rester loin de moi...
Une nouvelle larme roula le long de ma joue lorsque mon guitariste affirma que l'on resterait ensemble, avec ou sans l'approbation d'Achilles et mon pouce caressa le dos de sa main tatouée un instant. Mais rien n'apaisa mon aîné et je le vis sur le point d'exploser. Si j'avais jeté un œil à mon amoureux lorsqu'il avait étalé ses sentiments pour moi au grand jour, j'avais gardé un œil sur mon frère et quand je le vois trembler, j'ai un mouvement de recul, qui me fait lâcher la main de Jim. De sa grosse voix de growleur, j'entends Achilles ordonner à son musicien de se taire, me faisant sursauter. La maison devait en trembler, même Zepp aurait pu comprendre qu'il se passait un truc s'il avait été là. Et puis, j'ai à peine cligné des yeux que je vois Jim reculer de quelques pas, sous le choc. Mon cerveau à mis quelques secondes à analyser ce qui venait de se passer. Mon frère venait de frapper Jim ! Avec une violence inouïe. Un cri de surprise et d'horreur sorti de mes lèvres sans que je m'en rende compte.
« Ache ! » criais-j après lui, avant de me précipiter sur mon petit ami dont la lèvre saignait. Oh non ! Il l'avait vraiment frappé ! « Jim ! Ça va ? Ache ! Pourquoi t'as fait ça !? » Mon corps tremblait tout entier, mon frère ne réagissait plus, lui-même coqué de son geste semble-t-il. Nous l'étions tous les trois. Je m'avance vers lui, me positionnant entre eux au cas où quelqu'un se prenait l'idée brillante de recommencer. « Pars ! » aboyais-je sur mon aîné, les sourcils froncés, le torrent de larmes ne se tarissant pas. Achilles ne réagit pas et je le repousse alors de mes mains, d'un geste mêlé de douceur et de force, pare qu'il en faut pour bouger un géant pareil. « Achilles, sort d'ici ! Ça vaudra mieux pour tout le monde ! » ordonnais-je à on aîné d'une voix assurée malgré qu'elle soit chevrotante. Je n'en reviens toujours pas qu'il ait frappé un de ses meilleurs amis, un frère de cœur, un type qui a été présent pour lui dans les pires moments, pour qui il a été présent également. Ça me brise le cœur et dès que je vois que Ache à réagit à mon contact, je retourne auprès de Jim qui se masse la mâchoire. « S'te plaît, ne réplique pas. Laisse-le partir. Pitié. » lui murmurais-je d'une petite voix, brisée, sanglotante.
Plus je regarde mon meilleur ami, plus je le vois bouillonner, il serre sa mâchoire, et je vois ses poings faire de même. Je devrais me sentir coupable de le mettre dans cet état, coupable de le mettre en colère, coupable de le trahir comme il le dit si bien. Sauf que ce n'est pas le cas. Je me sens mal oui, mais pas pour lui, non, c'est lui qui se met en colère pour rien. Je me sens mal à cause de lui. A cause de ses paroles, à cause de son regard... Putain, mais pourquoi est-ce que pour une fois dans ma vie tout ne peut pas être simple ? Je ne m'attendais pas à ce qu'il saute de joie non plus, mais merde, juste rester calme et discuter ? C'était trop demandé visiblement. Maintenant, c'est moi qui serre les dents, accusant le poids de ces mots sans broncher, j'ai promis à Astoria que tout se passerait bien, alors je ne veux pas craquer... Je ne dois pas.
Je vois qu'il a l'air perdu dans ses pensées, les larmes montent à ses yeux, je ne comprends pas ce qui se passe en suite, il se tourne vers Jelly, et commence à lui parler, lui dire qu'elle n'était pas là, qu'elle ne sait pas... et plus il parle moins je comprends où il veut en venir. Je blêmis un peu face à lui et chercher à toute vitesse dans mes pensées... Est-ce qu'il parle de mes relations passées ? est-ce que j'ai déjà fait du mal à quelqu'un sans m'en rendre compte ? Est-ce que c’était si évident pour lui et il ne m'en aurait pas parlé ? Je ne pense pas... enfin je n'en sais rien... où alors il parle de ses propres traumatismes ? Dans tous les cas, il est hors de question que je blesse Astoria. Elle non plus ne semble pas comprendre de quoi il parle.
- Je ne comprends pas Ache, de quoi tu parles ?
Ma petite brune est venue à mes côtés et je la laisse s’interposer, visiblement son frère ne m'entend pas alors peut être qu'elle réussira à lui faire entendre raison ? J'aurais tellement aimé qu'il en soit ainsi. Elle prend la parole et je ne peux que sourire quand je l'entends me défendre, dire que je suis quelqu'un de bien. Je serre mes doigts autour des siens, cette épreuve va être compliquée à surmonter, mais on le fera ensemble.
Voyant que mon ami est toujours dans le flou, je reprends mes explications, je dis à Achilles tout ce que je me retenais de lui dire depuis des semaines. Je lui dis que j'aime sa sœur, et que rien ne me fera reculer, que moi non plus je ne m'y attendais pas, mais que c'est comme ça... Je sens le pouce de ma copine qui caresse le dos de ma main pendant que je parle, ça me fait du bien de la sentir à mes côtés. Elle me soutient tout autant que je le fais pour elle. J'aurais aimé que tout s'arrête à ce moment-là, qu'Achilles réalise qu'on ne fait rien de mal, qu'on est heureux ensemble... mais non. Il me hurle dessus, comme jamais auparavant. Mes yeux s'écarquillent de surprise et avant même que j'ai le temps de réaliser ce qui se passe, je sens son poing s'écraser contre ma joue.
Je titube, un pas, peut être deux en arrière, le visage tourné vers la droite suite au choc. Un léger goût de fer envahi ma bouche, et je sens du sang couler le long de mon menton. Cet abruti m'a éclaté la lèvre et ma mâchoire me fait mal. Je suis le filet de sang du dos de ma main et tente de masser ma joue... putain il tape fort ce con !
- Putain, mais t'es con, ça fait super mal ! Mais t'es sérieux là ?
Je dois dire que ce n'est pas l'envie qui me manque de lui rendre la pareille, la seule chose qui me retient de le choper par le col tout de suite, c'est Astoria qui se jette entre nous pour engueuler son frère et voir comment je vais.
- Je... ça va, je crois...
Je relève les yeux vers lui, brûlant de colère et de déception. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse réellement me frapper, pourtant ce n'est pas les menaces qui ont pu manquer entre nous, mais jamais ça n'est allé aussi loin. J'aurais aimé que ça n'aille jamais aussi loin. On reste tous les deux à se regarder dans le blanc des yeux. J'aimerais pourvoir me dire que ce n'est rien, qu'il a agi sans réfléchir, s'il s'en était tenu à des mots, j'aurais pu, mais putain il m'a collé une droite ! Et il m'a fait sacrément mal, en plus. Il a complètement planté visiblement et ça me rend encore plus dingue de le voir sans aucune réaction... presque comme s'il en avait rien à foutre au fond.
Astoria lui dit de partir, et je suis assez d'accord avec elle, je ne veux plus le voir, pas dans cet état de colère. S'il reste, je risque d'être bien plus méchant qu'il ne l'a été. Elle le pousse pour qu'il s’éloigne et j'entends qu'elle pleure... C'est trop pour moi. J'avance pour reprendre ma place, je ne vais quand même pas me laisser faire comme ça ! Jelly m'arrête alors que j'allais moi-même le mettre dehors, elle me supplie de le laisser partir, de ne pas répliquer. Je baisse les yeux vers elle et ça me brise le cœur de la voir dans cet état. Je suis doucement quelques larmes qui coulent le long de sa joue avec mon pouce, je tremble tant je suis énervé. Mais je serre les dents et j'acquiesce, je fais au mieux pour ne pas exploser à mon tour. Je remets ses cheveux derrière son oreille et relève les yeux sur mon ami. Il est toujours dans l'entrée.
- Elle a raison... casse-toi d'ici Ache. Et ça ne sert à rien de revenir pour le moment.
Je ne sais pas si ce qui me rend le plus fou, est-ce que c'est la douleur qui irradie ma mâchoire ? Le sang qui ne veut pas arrêter de couler de ma lèvre ou l'état dans lequel il vient de mettre sa sœur. Ou alors c'est encore à moi que j'en veux le plus, parce que cette fois, c'est certain, j'ai tout foutu en l'air. Je n'aurais jamais dû me laisser aller à écouter mon cœur... à chaque fois ça finit de la même façon, je finis seul. Je reviens à moi-même en entendant la porte d'entrée calquée violemment, je sursaute pour constater que celui qui a été mon meilleur ami est parti. Ça me fait encore plus mal que je le pensais. Je me laisse tomber en arrière dans le canapé, réalisant petit à petit ce qui vient de se passer. Je viens d'envoyer chier l'une des personnes qui compte le plus à mes yeux, de foutre en l'air l’intégralité de ma vie. J’attrape le tissu du t-shirt d'Astoria, comme pour la retenir auprès de moi, et je craque.
- Je suis désolé... Je voulais pas que ça dégénère comme ça... Pardon, Astoria... S'il te plaît, ne t'en va pas, toi aussi...
Je relève les têtes vers ma copine, les larmes dévalent mes joues et je ne peux rien faire de plus que de la serrer contre moi quand elle m'enlace, en m'excusant encore et encore.
Bien sûr qu’ils ne comprennent pas ? Comment ils pourraient ? Je m’exprime trop mal, les mots restent coincés dans ma gorge. Je n’arrive pas à expliquer ce que je ressens, ce que à quoi je pense en les voyant. Putain c’est rageant, j’en ai marre. J’essaye pourtant. Et de les entendre tous les deux me demander d’être plus clair, ça m’énerve. Parce que je réalise que je suis pas capable de faire mieux. Parce que je suis le connard de l’histoire et j’arrive même pas à argumenter, à défendre mon point de vue. Pourtant je le ressens, je sais ce qui cloche. Pourquoi ça veut pas sortir ? Trop soudain. Trop d’un coup. Et on continue de faire pression, il fallait s’attendre à ce que j’explose.
Sous le choc, je ne sens même pas la douleur qui irradie dans mes phalanges. Mon regard reste fixé sur les quelques gouttes de sang qui sont allées s’écraser au sol près des pieds de Jim. J’ose pas lever les yeux sur lui. Comme si le regarder allait rendre réel le coup de poing que je lui avais donné, comme si, tant que je vois pas les dégâts, alors rien ne s’est passé. Mais si. Il y a du sang au sol. J’entends qu’on me parle, je sais que c’est Jim et Astoria. Je les entends sans les entendre, sans comprendre. J’suis sonné, c’est pas possible, j’ai pas pu faire ça. Je vais me réveiller. Je suis un connard, mais jamais je frappe les gens que j’aime. Jamais je pourrais faire ça… jamais je…
Je suis un connard. C’est acté. C’est fini. Plus la moindre lueur d’espoir pour moi. C’est sûrement pour ça que Red me répond plus. Il l’a vu aussi, il le savait avant et c’est pour ça qu’il reviendra pas. J’ouvre la bouche, j’essaye de dire quelque chose, mais ya rien qui sort. Pas même un son. Si j’avais encore un neurone de branché, j’aurais pu signer au lieu d’essayer de parler. Ils auraient compris. Je pense pas que ce soit un problème de voix, c’est tous mes muscles qui sont coincés. Je fini tout de même par regarder Jim. Je peux lire la déception et la fureur dans son regard. Je viens de briser quelque chose. Quelque part, heureusement, je ne réalise pas encore l’ampleur des dégâts. Même si l’idée m’effleure l’esprit, j’ai peur de penser à toutes les conséquences de mon geste.
Je crois que j’aurais aimé que Jim m’en colle une. Qu’on soit quitte, qu’on se tape dessus jusqu’à ce que je perdre conscience. Comme ça je pourrais me réveiller demain et ne pas subir les regards, les remarques. Quoique si. Il n’y a aucun scénario possible où je m’en sors sans casse. Enfin, le scénario idéal aurait été que je sois pas un con fini. “Pars.” le mot d’Astoria résonne dans ma tête. Pars. Depuis quand ma soeur ne veut plus de moi ? Depuis quand elle choisit Jim ? Je n’ai plus l’énergie de me battre. Je sais que j’ai fais assez de mal comme ça. Je devrais partir. Pourtant, je me dis que si je reste, peut-être qu’il y a encore un peu d’espoir ? Non. Astoria se répète, Jim est d’accord avec elle. Ils ne veulent pas de moi ici. Ils ne voudront sans doute plus jamais me voir. Alors je les regarde tour à tour une dernière fois. J’essuie les larmes sur mes joues. Depuis quand je pleure ?
- Je… J’ai pas envie de rester.
Je serre les dents, j’affronte leurs regards, je redresse la tête et je bouscule Jim en me dirigeant vers la porte. Soudainement, je fulmine à nouveau. Je me dis que c’est eux les connards, c’est eux qui ne veulent pas comprendre. Qu’ils ne savent pas ce qu’ils perdent, que je vais les ruiner et… Et non. Je sais que je le ferais pas. Mais pour l’instant, ma colère me tient sur tout le chemin du retour jusqu’à l’appartement où la réalité fini par me rattraper. Je me sens vide, stupide et j’ai trop chaud. Il y a tellement de choses qui tournent dans ma tête, j’ai l’impression qu’elle va exploser. J’ai trop chaud.
Sujet: Re: Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned ¤ ft. Jim & Achilles Lun 8 Juil 2024 - 19:42
TDOPOM Bad OmensclickAstoria & Jim & Achilles xxx« Life took another turn, A hurricane has washed away the fire that once burned » J'ai l'impression d'avoir atterri dans une série dramatique pour ados ! Rien ne va plus, tout est parti si vite en live que j'ai du mal à suivre. Achilles nous hurle dessus, ME hurle dessus et ça n'était pas arrivé depuis que j'avais cinq ou six ans, alors c'était plutôt facile d'être déstabilisé. Lui et moi nous entendions tellement bien, il était mon modèle absolu, l'homme le plus courageux et le plus talentueux que je connaisse ! Comment pouvait-il se comporter comme le dernier des - comment rester polie face à cette situation - idiots ? J'aimais qu'il soit présent pour me protéger, comme il avait pu le faire avec certains de mes ex, leur faisant passer l'envie de se foutre de moi, mais là ! Là on parlait de Jim, son ami depuis des années, son frère de cœur, un des membres du groupe qu'il avait fondé et qui devait retrouver sa gloire d'antan ! Ça ne devait pas se passer ainsi. C'était peut-être moi qui espérais être dans une série pour minettes, avec la petite sœur qui tombe amoureuse du pote de son frère et où tout se déroule bien. Avec les menaces de mort si jamais il fait du mal, mais qui accepte plutôt bien, comme pour envoyer un message aux jeunes à la Disney, pas un film d'horreur comme là !
Mon frère venait de frapper son meilleur ami, mon petit ami, tout ça n'avait pas de sens. Jim a mal et voir le sang couler de sa lèvre me tord l'estomac, non pas par dégoût du sang mais bien parce qu'il s'agit d'une image horrible que de voir l'homme que j'aimais blessé de la sorte, par un autre des hommes de ma vie. Je tente de m'interposer entre eux, suppliant mon guitariste de ne pas répliquer, parce que j'ai bien trop peur de ce qui pourrait se passer s'ils se battaient vraiment ! Je ne les avais jamais vus en venir aux mains tous les deux, ou juste pour se chamailler gentiment comme le faisaient les Scarlet Zombies en permanence, alors j'avais du mal à visualiser la scène et ne voulais pas du tout le faire !
Jim essuie mes larmes et acquiesce à mes supplications. Je sais qu'il est en colère, qu'il a mal, le tremblement de ses doigts contre ma joue me font frissonner de peur, mais il est assez fort pour ne pas frapper mon frère. Je ne pourrais pas le supporter et j'aurais fait une sortie encore plus fracassante que celle d'Achilles, qui finit par obtempérer d'ailleurs. Il s'en veut, je crois qu'il regrette son geste mais n'est pas capable de l'exprimer à ce stade. Ses larmes parlent pour lui et font écho aux miennes alors qu'il dit ne pas vouloir être ici, bousculant Jim, ce qui me fait tanguer à mon tour car j'étais trop près de lui. La porte claque alors que je fais un pas en avant, comme pour lui dire une dernière phrase mais les mots ne sortent pas. J'aurais tellement voulu lui dire à quel point j'étais désolée... Désolée de lui avoir menti depuis des mois, de lui avoir caché ma relation, mes sentiments à l'égard de Jim. J'étais une mauvaise sœur... Je n'étais pas parvenu à lui ouvrir la porte de mon jardin secret. Achilles était si différent d'Helios, nous n'avions pas la même relation du tout mais j'aurais cru mon jumeau plus virulent avec Jim parce qu'il m'avait vu durant des années, à me languir du musicien dans un coin, à grogner contre ses conquêtes et touts les groupies qui se pointaient au magasin. Lui m'avait vu pleurer des heures une fois chez nous, lorsque Alex nous avait été présenté officiellement. J'étais tellement entiché de Jim que j'en avais souffert longtemps de n'être que la « petite sœur d'Achilles ».
J'avais eu tort de penser qu'Helios aurait pu être aussi violent que notre aîné. Il nous protégeait de loin, comme un justicier, comme ce Batman qu'il avait de tatoué, mais il restait proche de nous et bien sûr qu'il allait éclater le premier qui oserait s'approcher de trop près de mon cœur... J'aurais dû décrocher de Jim, ne pas retomber sous son charme et me forcer à l'oublier, Ache avait pensé à tort que j'y étais parvenu et rien ne pourrait effacer sa déception...
Jim s'écroule dans le canapé, en souffrance et je quitte la porte des yeux, le bleu de mes pupilles se confondant avec le rouge de mon visage. Je sens une pression sur mon t-shirt et la voix de mon guitariste me brise le cœur, faisant trembler tout mon corps. « Nan Jim, c'est pas ta faute... » sanglotais-je près de lui. Je viens m'agenouiller sur le sofa, près de lui, l'attirant contre moi alors que nos pleurs résonnent en chœur. « Chhhtt. Ça va... Je... Je ne pars pas. » balbutiais-je en caressant sa nuque, en proie au doute. Que devais-je faire ? Qu'allait-il se passer maintenant ? Tout tombait en même temps et déjà que mon amoureux n'était pas en forme à cause de l'anniversaire de la disparition de sa mère, ça en rajoutait une couche, c'était trop... Je berçais mon guitariste quelques minutes, attendant qu'il se calme, que je me calme également. Ce n'est que lorsque le bruit de la moto de Zeppelin résonna dans la rue que je me décidais à lâcher Jim, pour aller lui chercher de la glace. Merde ! Il allait falloir le mettre au courant de ce qui venait de se passer, lui qui nous avait épaulé durant ces mois de questionnement. Il allait encore devoir nous aider et j'avais vraiment besoin de lui, là tout de suite.
A quel moment est-ce que ça a autant dégénéré au juste... Comment on en est arrivé là ? Pourquoi ? Est-ce que c'est ma faute ? Oui sans doute, c'est souvent le cas après tout. Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal pour le mettre en colère à ce point-là ? Où est-ce que c'était couru d'avance... Tout tourne à toute vitesse dans ma tête pendant qu'on se regarde. Je fixe mon meilleur ami, je n'arrive pas à détourner mon regard du sien, et je ne sais même pas pourquoi. Ce que j'y lis est indescriptible... la colère, le dégoût, la peine... ou alors est-ce ma propre rage qui biaise mon ressenti...
La douleur commence à irradier ma mâchoire, et je sens le sang qui goutte le long de mon menton. Le coup a fait craquer cette articulation, m'arrachant une sacrée grimace de douleur quand je lui ai gueulé dessus. Il n'a pas réagi. Pas du tout. Je ne sais pas s'il est tout aussi sonné que moi ou s'il n'en a juste plus rien à foutre et à vrai dire je m'en moque. Je n'ai qu'une envie, c'est du lui rendre la pareille, de le pourrir pour ce qu'il vient de faire, de dire. Putain merde, notre amitié compte donc si peu à tes yeux Achille ?
Ok je comprends, tu ne t'y attendais pas, ça surprend, c'est même un sacré choc, mais merde à la fin ! Pour une putain de fois dans ma vie, j'essaie de faire les choses bien, pour une putain de fois, je suis sincèrement heureux… c'est trop te demander d'au moins essayer de comprendre ça ? Et puis ta sœur ? Tu n'es pas heureux pour elle ? Je ne l'ai jamais vu aussi rayonnante que depuis ces dernières semaines... T'as bien dû le remarquer aussi non ? J'aurais aimé pouvoir lui balancer tout ça... mais non, ça ne veut pas sortir. Je serre les dents en même temps que mon poing.
Je n'ai même pas réalisé tout de suite que Jelly s'était interposée. J'obéis à sa demande, j'ai promis de ne jamais lui faire de mal, je ne vais pas commencer maintenant, et pourtant putain ce n'est pas l'envie qui manque. Je surenchéri quand Astoria lui demande de partir... ça vaut mieux pour le moment, je me connais je ne suis pas capable de parler calmement... si ça continue je vais exploser...
Achilles à les larmes aux yeux, je ne l'ai jamais vu dans cet état... il m'aurait fait de la peine s'il ne venait pas de me cogner dessus... pourquoi est ce qu'il faut que cet abruti soit incapable d'exprimer ce qu'il ressent autrement que par la colère... ça aurait pu être si simple... cependant je ne regrette rien de ce que j'ai dit. J'estime être resté droit dans mes bottes, être dans le juste... Je ne regrette pas non plus quand il me bouscule, ni quand il nous jette un dernier regards plein de larmes... encore moins quand il claque la porte pour de bon.
Non, c'est maintenant que je regrette. Maintenant que je comprends tout ce qui vient d'être brisé, ce que J'AI brisé, par égo, par envie... J'ai merdé en beauté... Astoria pleure... Astoria... Tout vient de s’effondrer autour d'elle aussi, ses liens avec son grand frère qu'elle chérit tant, qu'elle a mis tant de temps à bâtir... Le regard qu'Achilles lui a lancé avant de sortir... mon Dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait ? La tête me tourne et le goût du fer dans ma bouche se trouve mêlé à celui du sel de mes larmes. Je craque. Je me laisse tomber dans le canapé et je pleure comme un gamin, m’agrippant au haut d'Astoria comme jamais je ne me suis accroché à personne. Si j'ai tout foutu en l'air pour de bon... elle est littéralement tout ce qu'il me reste.
Je m'entends la supplier de rester quand elle me dit que ce n'est pas ma faute. Elle vient s’agenouiller à mes côtés et me serre contre elle. Je sens qu'elle est tout aussi perdue que moi, mais je n'arrive à rien d'autre à part la serrer aussi fort que possible dans mes bras. Elle va rester, elle me dit qu'elle ne va pas partir. Je me raccroche à ces mots pour ne pas sombrer totalement et me laisse bercer doucement, le nez niché au creux de son cou.
Je finis par reprendre un peu plus contenance, mais je ne saurais pas vous dire au bout de combien de temps. Je relève la tête doucement et essuie une dernière larme de la joue de Jelly. Elle a les yeux rouges, tellement rouges... Je tente de lui sourire timidement, elle m'a dit ne pas vouloir partir, moi non plus je ne veux pas... Je veux qu'elle comprenne que je suis là pour elle aussi. Mes yeux descendent doucement vers ses vêtements, merde... j'ai taché son haut. Il a beau être rouge, les gouttes de sang se voient quand même le long de son col.
- Ho non, je suis désolé pour ton pull... j'irai t'en repayer un.
Elle me sourit timidement à son tour, ce n'est pas grave visiblement. J'entends Zeppelin qui rentre du boulot, Abi fait un sacré boucan et la porte du garage n'en parlons pas... Il va falloir qu'on lui explique ce qu'il s'est passé, j'espère que lui a passé une bonne journée, que ça n'enfonce pas le clou plus loin. Astoria se lève et va chercher de la glace pour ma joue. J'en profite pour regarder rapidement les dégâts dans l'écran de mon téléphone. Ma lèvre est gonflée, mais ça ne saigne plus, c'est déjà ça. Je vois un jolie entaille juste à côté de mon piercing. Je vois aussi une belle marque sur ma joue, elle est rouge, très rouge, ça ne va pas être beau dans les jours à venir.
Ma copine vient poser une poche de petit pois surgelé au même endroit, et je dois bien avouer que ça fait un bien de fou. Je la remercie bien vite et viens recoiffer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Mon colocataire entre dans la maison avec son air enjoué habituel et commence à parler fort avec son petit accent sourd qu'on aime tant.
- Hello, les tourtereaux ! Comment ça va aujoud... WOW JIM ! Tu t'es mangé quel placard cette fois pour avoir cette tronche ? Ouhla... vous avez la tête des mauvais jours, il s'est passé quelque chose ?
Et comme d'habitude, mon meilleur pote ne me laisse pas en placer une... je n’ai jamais vu un sourd aussi bavard ! Je lui fais un signe du pouce, globalement ça va... la glace calme bien la douleur et je sais que ça sera bien pire demain... Je me prépare mentalement à tout expliquer à mon ami, le froid m'aide à garder la tête sur les épaules.
- C'est Ache.
Le regard de Zepp s’élargit de plus en plus à mesure qu'il vient voir comment on va, on s'assoit et Jelly et moi passons une bonne partie de la soirée à tout lui expliquer.
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