Sujet: carry you home ⊹ Jules & Noah Jeu 15 Aoû 2024 - 12:57
Jules Sloane aime ce message
(( carry you home ))
Jules avait fini par s'endormir, sous le regard de Noah, qui la couvrait de bienveillance. Il était inquiet pour elle. Et quelque part, ce besoin qu'il avait de la couvrir du regard, ce n'était pas que de l'amitié. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de lui faire comprendre qu'il ne l'abandonnerait pas. Mais il était bloqué, quelque part. Lui avait tellement perdu dans son passé, qu'il peinait à s'ouvrir à nouveau. Sauf que s'il y avait bien quelque chose qu'il craignait davantage que de voir quelqu'un de plus s'en aller, c'était de perdre Jules, que ce soit physiquement ou affectivement. Il ne pouvait plus être loin d'elle. Désormais, c'était devenu intolérable.
Il l'avait regardée s'endormir, et s'était finalement assoupi à ses côtés, son bras sous la tête de la jeune femme. Et la nuit était passée.
A l'aube, comme à son habitude, Noah s'était réveillé à l'orée des premières lueurs du jour, et avait enfilé un t-shirt. Il avait observé Jules quelques secondes, en hésitant à la réveiller, avant de finalement décider de la laisser dormir, tirant davantage ses rideaux, pour lui laisser plus de tranquillité avec le soleil.
Et puis, il s'était atelé en cuisine à réaliser un petit déjeuner : oeuf, bacon, jus d'orange, il avait fait cuire ses pains au chocolat congelés, réchauffer au grille pain de la brioche, et avait tout organisé sur un plateau, pour l'emmener dans la chambre. C'était sans compter le réveil de Jules. Il leva la tête et la regarda avec un sourire un peu désolé parce qu'elle devait avoir mal au crâne. Salut, belle au bois dormant. Bien dormi ? demanda-t-il en lui tendant un verre d'eau avec une aspirine, pour commencer. Tiens. Une fois le verre dans ses mains, il prit le plateau pour l'amener sur sa table basse. J'espère que tu as faim, j'ai préparé le petit déjeuner.
Sujet: Re: carry you home ⊹ Jules & Noah Sam 21 Sep 2024 - 12:16
(( carry you home ))
Malgré tes paupières fermées, les quelques rayons du soleil actent leur présence telles des ombres qui dansent et te poussent à ouvrir un premier œil alors même que la pénombre règne dans la pièce. Réveil difficile, t'as l'esprit embrumé et les tempes qui te lancent comme jamais. Les souvenirs sont flous, mais tu n'as pas besoin d'avoir tous les détails pour comprendre que t'as encore trop bu la veille, le mal de tête en est une preuve indéniable en tout cas. Tu refermes ton œil, aveuglée par la lumière qui illumine la pièce, tire la couette sur ta tête, prête à abandonner toutes tes responsabilités pour passer la journée au lit. Mais ça te frappe instantanément, Lidye ne t'aurais jamais autorisé à le faire sans passer te voir. Le parfum de Noah qui n'a jamais quitté le lit t'interroge alors que les semaines se sont allongées depuis la dernière fois qu'il était chez toi. Tu repousses brusquement la couette avant de te reprendre tes esprits en l'espace de quelques secondes : tu n'es pas chez toi. Putain, qu'est-ce que tu fous chez Noah ?
Plus tu essaies de te souvenir de l'itinéraire pour arriver jusqu'ici, plus ta tête et ton estomac te déclarent la guerre. Ton bras aussi, celui qui garde des séquelles de l'accident, te lance assez pour que tu sentes sa présence. Des bribes te reviennent aisément sans que tu n'arrives à mettre les pièces du puzzle en place dans son entièreté. Toi qui lui demande de rester avec toi, lui qui t'empêche de partir, toi qui tambourine devant sa porte, lui qui t'allonge et t'installe dans son lit le plus confortablement possible. Pourquoi lui ? Pourquoi toujours lui ? Malgré la distance, malgré le temps qui passe entre vous, tu ne peux t'empêcher de revenir vers lui sans cesse. Lui. Lui. Et lui.
Les yeux grands ouverts à présent, c'est la voix de ton hôte qui te pousse à tourner la tête et lui faire face, honteusement. Le plateau garni dans ses mains, ça te rappelle tous ces moments que vous avez passé ensemble, comme quand tout allait bien entre vous. Mais maintenant ? T'es incapable de savoir de quoi vous avez parlé la veille, incapable de savoir si le problème a été discuté ou ignoré au vu de ton état. Tu souris, gênée par la situation, encore plus de t'être mise si mal devant lui, tel un déchet. "J'suis désolée, Noah". Tu sais que tu gâches un peu l'ambiance, mais tu n'arrives pas à savoir ce qu'il en est de votre relation alors qu'hier encore, tu peinais à voir son visage. Tu attrapes le verre d'eau et l'aspire que tu avales d'une traite avant de le reposer près du plateau. "Je devrais y aller". Fidèle à toi-même, maintenant que tu es sobre et que la réalité est floue, tu tentes de fuir, comme à ton habitude. Tu ne sais pas si c'est l'excès d'alcool de la veille ou juste le manque de Noah, mais l'idée de remettre de la distance entre vous te tort l'estomac. Comment faire autrement, tu perds le contrôle et c'est bien une chose que tu ne supportes pas. Tu te lèves doucement en repoussant la couette dans l'espoir de te frayer un chemin jusqu'à la porte et de mourir de honte juste après.
She's the type of person to look you right in the eye when she lies but not one to look in the eye when her heart is involved. it’s not that she’s faint of heart, she’d just rather it stop than skip a beat because she’s not one for feeling weak.
Sujet: Re: carry you home ⊹ Jules & Noah Dim 22 Sep 2024 - 14:05
(( carry you home ))
La jolie rousse venait de se réveiller, et de se lever, alors qu'il arborhait fièrement le petit déjeuner qu'il venait de faire. Il ne lui avait pas laissé le choix de prendre le verre d'eau et l'aspirine, et tant mieux, d'un côté, vu qu'elle parlait déjà de fuir. Il leva les yeux au ciel, en soupirant. Hé, tranquille, d'accord ? T'as pas à t'excuser, et rien ne te pousse dehors. Mange un bout avant. dit-il en montrant des yeux et de la main le petit déjeuner. «s'il te plait.» insista-t-il, en la regardant droit dans les yeux.
Il pouvait comprendre qu'elle était perdue, Jules, devant la situation. Surtout, que, si comme il l'avait estimé aux effuves d'alcool de la veille et à la désinhibition totale dont elle avait fait preuve,elle avait vraiment beaucoup trop bu, elle ne devait pas se souvenir de tout ce qu'il s'était passé la veille, il comprenait qu'elle soit déboussolée.
En quelques secondes, elle s'était déjà faufilée jusqu'à la porte, et Noah eu du mal à la rattraper. Il lui prit le poignet avec douceur, et pour preuve qu'il ne la retenait pas contre son gré, il laissa glisser sa main le long de ses doigts, sans se presser, profitant silencieusement de ce contact qui ne dura malgré tout pas si longtemps, malheureusement. «En plus, je te signale que je suis soumis au serment d'hypocrate. Ce serait le bafouer que de te laisser partir comme ça, ventre vite, le lendemain d'une cuite comme celle que tu as prise hier.» une pointe d'humour, avant de reprendre. «Rien ne t'empêche de rester, sauf toi.» concluait-il finalement.
Sujet: Re: carry you home ⊹ Jules & Noah Mar 1 Oct 2024 - 19:01
(( carry you home ))
Il n'a pas tort et tu le sais pertinemment, rien ne te pousse dehors. Alors pourquoi ce sentiment de gêne constant qui ne te quitte pas ? La peur, Jules. Cette sensation de ne pas être à ta place, de ne pas tout contrôler ou être dans la capacité d'anticiper t'effraie bien plus que de raison. Mais là, rien n'est plus entre tes mains, ni ton état et ce mal de crâne terrible, ni tes souvenirs qui sont flous et éparpillés. Qu'as-tu fais ? Qu'as-tu dit ? Tu n'en as pas la moindre idée, pas de la totalité en tout cas et ça, c'est quelque chose qui te fait paniquer. D'où l'envie de fuir, de partir au plus vite et de ne rien affronter. Au fond, tu n'en as pas envie, ça ne ferait qu'élargir le gouffre qui s'est creusé entre vous ces derniers temps, exactement ce qui te fait de la peine. Pourtant, te voilà déjà à la porte, arrêtée par l'épiderme de Noah qui s'accroche au tien l'espace de quelques secondes, assez pour que des frissons parcourent tout ton corps. Rien ne t'empêche de partir, sauf toi. Encore une fois, il a raison. Comment réparer les choses avec Noah si tu le fuis à chaque fois ?
"C'est juste que... Je me sens si bête." Langue quelque peu déliée, le rythme cardiaque que tu entends depuis tes tempes te pousse à renoncer à t'en aller. Comment rentrer dans ton état alors que tu as l'impression que ta boite crânienne va se décrocher ? "Ça fait des semaines qu'on est incapable d'avoir la moindre conversation Noah et là je me réveille sans savoir comment je suis arrivée jusque chez toi". Pointer le problème de ces derniers temps du doigt n'est pas du tout évident pour toi qui a l'habitude de tout garder et de rarement exprimer ce que tu ressens. Arrivée à ce stade de la situation, tu préfères prendre sur toi, prendre le risque de le perdre pour de bon est impensable à tes yeux. "Je veux bien troquer le jus d'orange pour un café corsé" que tu ajoutes, comme pour rapidement changer de conversation, contradictoire entre ton comportement et tes véritables envies. Toutefois, tu as décidé de suivre les dires de Noah et de ne pas t'en aller, ce que tu sais être un exploit, c'est un bon début, pas vrai ?
She's the type of person to look you right in the eye when she lies but not one to look in the eye when her heart is involved. it’s not that she’s faint of heart, she’d just rather it stop than skip a beat because she’s not one for feeling weak.
Sujet: Re: carry you home ⊹ Jules & Noah Dim 10 Nov 2024 - 11:53
(( carry you home ))
Noah, toujours calme mais ferme, maintint son regard sur elle, son expression entre exaspération amusée et sincère préoccupation. Il s’approcha d’un pas et croisa les bras, planté comme pour s’assurer qu’elle n’ait pas l’idée de s’enfuir à nouveau.
«Jules, tu n’es pas bête, arrête ça..» dit-il en fronçant légèrement les sourcils, adoucissant pourtant sa voix. «On est peut-être un peu paumés tous les deux, et ce n’est pas grave, ok ?» Il pencha la tête, l’observant un instant, comme pour lire à travers ce voile de malaise qu’elle semblait toujours traîner. « Et puis… on a eu des semaines pour ne rien se dire... Je comprends qu'on en soit arrivés à hier.»
Il recula de quelques pas, tendant la tasse de café corsé, prenant en compte sa demande comme un signe qu’elle n’allait pas repartir tout de suite. «T’es là maintenant. C’est déjà un bon début, je trouve. Alors fais pas semblant que tu veux partir alors qu’on sait tous les deux que t’as juste besoin de poser tout ça un peu.»
Il lui jeta un léger sourire, plus doux que provocateur cette fois, lui laissant l’espace de s’asseoir et de se confier, ou du moins, de rester. «Je suis content que tu sois là, même si c'était.. étrange, hier soir. Tu as beaucoup bu, et tu es venue un peu sous le coup de l'alcool.. Disons que c'est une bonne chose, ça va nous permettre de parler un peu..»