L'acceptation de Cassia ne m'étonne guère, et pourtant, elle suscite en moi un sentiment de gratitude et de fierté. La simple idée d'assister à cet événement avec quelqu'un d'autre qu'elle — Erin ou Lou, par exemple — me paraît inconcevable, presque sacrilège L'agacement de Cassia face à la mention d'Erin ou de Lou souligne la profondeur de notre relation, sa réaction traduisant un mélange complexe d'émotions qui, bien loin de me déplaire, m'enchante. Elle me tient à cœur, plus que je ne saurais l'exprimer, et l'idée de partager cette soirée avec elle, de l'introduire officiellement dans mon cercle professionnel et social, me remplit d'une anticipation joyeuse. Mes collègues connaissent déjà Cassia Henderson, du moins de nom, comme la femme qui occupe toutes mes pensées, celle qui a su capturer mon attention de manière indéfectible. Jamais je n'ai parlé d'une autre de cette façon, jamais je n'ai permis à quiconque de s'immiscer aussi profondément dans mon univers personnel. Les aventures passées, les conquêtes éphémères, tout cela semble appartenir à une autre vie, une vie avant Cassia.

Alors que nous déambulons main dans la main à travers la galerie marchande, l'excitation de Cassia est palpable, un contraste frappant avec ma propre réticence envers le shopping. Néanmoins, la voir ainsi enthousiasmée me remplit d'une joie inexplicable, me poussant à surmonter mon aversion pour lui offrir cette expérience. La galerie marchande est un labyrinthe de boutiques de luxe et de stands élégants, chaque vitrine brillant sous les lumières tamisées, promettant des trésors de mode et d'accessoires. Des marques prestigieuses s'alignent côte à côte, proposant des collections qui vont des tenues de soirée éblouissantes aux accessoires raffinés. L'atmosphère est un mélange subtil de sophistication et de séduction commerciale, où chaque détail, du parquet lustré aux présentoirs méticuleusement agencés, semble conçu pour charmer et séduire.

Alors que Cassia me pose sa question, je me laisse distraire un moment par la diversité des options qui s'offrent à nous. « Eh bien, je suppose que tu auras l'embarras du choix. » Les boutiques s'étalent devant nous, allant de celles spécialisées dans les tenues de soirée étincelantes, où chaque robe semble crier son unicité, à celles offrant des tenues plus sobres mais non moins élégantes, parfaites pour une soirée où le chic et l'élégance priment. « Je sais que tous les pilotes viennent en uniforme » répondais-je presque par automatisme, me laissant aller à un moment de complicité, évoquant l'image de mon uniforme qui semble tant l'intriguer. La légèreté de ma remarque, teintée d'une pointe de provocation, semble alléger l'atmosphère, m'encourageant à poursuivre sur cette voie humoristique. « Bon évidemment… Pas de claquette chaussette. Et… Pas d’arme mortel lorsque tu apercevras Lou ! »

Alors que nous nous frayons un chemin entre les allées de la galerie marchande, je me rapproche discrètement de Cassia, profitant de l'intimité créée par la foule environnante pour lui murmurer à l'oreille. Ma voix se fait douce, presque un souffle, chargée d'une promesse implicite qui transcende le simple acte d'achat. « Même avec la plus belle des robes, je ne penserai qu’à une chose… te la retirer » confiais-je, mon ton oscillant entre la taquinerie et une sincérité profonde. Le contraste entre la frivolité apparente de notre quête de la tenue parfaite et l'intimité de notre relation crée un frisson qui parcourt mon échine. Je sais que mes mots, bien que prononcés sur le ton de la plaisanterie, révèlent une couche bien plus complexe de mes sentiments à son égard.

Nous avions malgré tout réussi à quitter la chambre à coucher puis l’appartement pour nous rendre en ville afin de faire quelques boutiques. La première dans laquelle nous venions d’entrer apportait énormément de choix. Trop sans doute. Alors que je m’attardais à regarder dans le rayon des robes, je demande à Milo si il y avait un dress code à respecter. Milo m’informe que tous les pilotes de la compagnie porteront bien évidemment leur uniforme respectif. Sa remarque quant à une faute de goût incomparable ou alors d’un port d’arme mortel que je pourrais utiliser contre Lou me fait doucement sourire. Je me rends compte alors que j’allais sans doute la croiser à cette soirée, je devais bien avouer que je n’y avais pas songé. « Ne t’inquiètes pas, je n’apporterai rien du tout. Toutefois, je ne peux que te conseiller de faire en sorte que nos chemins s’évitent le plus possible... » dis-je amusée mais malgré tout avec une pointe de sincérité.

Je continue alors à sillonner les rayons. Au bout d’un bon moment une robe attire plus particulièrement mon attention. Elle était élégante sans en mettre plein la vue non plus. Le tissu semblait être des plus agréable à porter. Mon regard se pose également instinctivement sur l’étiquette qui indiquait le prix. Ce dernier était correcte pour une robe de soirée et rentrait donc dans mon budget. « Celle-ci est vraiment très jolie. » dis-je en regardant les différents modèles afin de trouver ma taille. Quand ce fut le cas, je prends donc en main la robe en question « Je vais l’essayer. Et tu pourras me dire si elle peut convenir pour la soirée. » proposai-je à Milo alors que nous prenions sans attendre la direction des cabines d’essayages. Cela me tenait à cœur qu’il me donne son avis. Tout comme il me tenait à cœur être irréprochable pour l’accompagner à cette soirée importante pour lui. Je m’engouffre dans la cabine d’essayage fermant la porte derrière moi. J’enfile la robe rapidement et une fois fait, j’ouvre à nouveau la cloison rigide pour montrer le résultat à Milo « Alors, qu’est-ce que tu en penses ? Elle fera l’affaire pour la soirée ? » demandai-je en faisant doucement un tour sur moi même pour qu'il puisse voir le rendu.

Les étals de la boutique s'étendent à perte de vue, semblant proposer une infinité de choix, chaque vêtement plus séduisant que le dernier. Cassia, tel un papillon attiré par une fleur éclatante, semble hésiter entre deux mondes : celui de la simplicité quotidienne et celui de l'éclat d'une soirée inoubliable. Lorsqu'elle fixe son choix sur une robe qui semble être la quintessence de l'élégance, je ne peux réprimer un sourire complice.  La boutique, temple de la mode, devient soudain notre espace privé où le temps se suspend. Chaque pièce qu'elle touche devient objet de contemplation, comme une promesse de beauté révélée. L'étiquette, qui normalement aurait de quoi faire vaciller, ne l’effraie pas.

Alors que Cassia disparaît derrière la cloison rigide, laissant un frisson d'anticipation dans l'air, mon attention se porte sur le couple non loin. Leurs échanges, tantôt comiques, tantôt tendus, reflètent l'éternelle danse entre les désirs et la patience. L'homme, visiblement fatigué de jouer les portemanteaux vivants, émet un soupir qui résonne avec l'exaspération de tous les amants réquisitionnés pour une virée shopping qui s'éternise. Sa dérobade, quasi théâtrale, s'accompagne de la symphonie des supplications de sa partenaire, offrant un contrepoint humoristique à notre propre expérience.

Soudain l’écho de la voix de Cassia transperce l'atmosphère feutrée de la boutique. Mes yeux se posent immédiatement sur les siens, alors qu’un sourire béat s'immisce malgré moi le long de mon visage. Je reste figé, tout entier absorbé par sa beauté. Elle prononce quelques mots à l'attention du boutiquier, sans cesser de sourire, et son rire cristallin résonne doucement. Puis, d'un mouvement gracieux, Cassia fait un tour sur elle-même, faisant virevolter sa longue robe à mille plis. Ses cheveux d'ébène cascadent sur ses épaules et la lumière souligne la courbe harmonieuse de son corps. Je suis littéralement subjugué par tant de grâce et de délicatesse. Les mots semblent me manquer pour décrire avec justesse cette apparition de rêve qui éveille en moi des sensations nouvelles. Mon cœur s'emballe, sa présence m'envoûte tout entier. Jamais je n'aurais cru qu'une telle beauté puisse exister. Cassia se dresse devant moi, insouciante et radieuse, et je me sens transporté par la grâce de ses mouvements.

Je reste planté là, captivé par Cassia qui se dresse devant moi telle une vision. Elle est drapée dans une robe qui semble s'être matérialisée à partir des fils mêmes du crépuscule, une émanation de l'élégance et de l'audace combinées. La transition chromatique de la robe, du gris à l'obscurité de la nuit, s'harmonise avec la douceur du soir tombant, tandis que la fente le long de la jambe évoque une promesse de mystère et de charme. Mon souffle se fait court alors que je prononce un « wahou » ébloui, un son qui traduit ma stupéfaction et mon admiration face à sa splendeur. Le baiser que nous échangeons est presque un rituel en réponse à ce spectacle, une célébration silencieuse de sa beauté et de l'effet qu'elle a sur moi. Poussé par un mélange de désir et de défi, je l'entraîne doucement de retour dans la cabine d'essayage, nos lèvres se rencontrant avec un élan qui dépasse la simple affection. La question espiègle qui s'échappe de mes lèvres « Tu l'as déjà fait dans une cabine d'essayage ? » Mon doigt, effleurant délicatement son décolleté, est le précurseur d'un jeu de séduction qui ne reconnaît pas de frontières dans l'échelle de l'audace.

En sillonnant les différents rayons de la boutique, une robe avait tout particulièrement retenu mon attention. Une robe longue, fluide, décolleté plongeant, de couleurs noire et grise. Je la trouvais sobre et chic à la fois. Elle fera sans doute parfaitement l’affaire pour la soirée. Sans attendre je décide de l’essayer afin de voir le rendu une fois sur moi. La robe me plaisait, mais je souhaitais aussi qu’elle soit approuvé par Milo. C’était important pour moi. J’avais le souhait d’être irréprochable aux côté du pilote de ligne pour cette soirée, âtre certaine qu’il n’ait d’yeux que pour moi. Une fois la robe enfilée, je sors de la cabine afin de montrer à Milo le résultat. Je lui demande son avis et si il pense que la robe était approprié pour ce genre d’évènement. L’effet de la robe sur le pilote de ligne me ravit. Son « wahou » me ferait presque rougir légèrement. La réaction est brève mais très explicite. Et cela me confortait dans le choix que j’avais fait. Nos lèvres viennent naturellement se sceller le temps de quelques secondes. A croire que ce baiser était aussi une manière pour Milo d’approuver mon choix vestimentaire. Délicatement, Milo m’incite à retourner dans la cabine, je fais donc quelques pas en arrière. Milo vient m’embrasser à nouveau, mais ce baiser a soudainement une toute autre dimension. Il est fougueux, passionnée et rempli de désir. Le pilote de ligne me pose une question tout à fait surprenante. Mon regard se plonge dans le sien alors que ma tête balance légèrement de droite à gauche pour répondre négativement à sa question. Son doigt effleure légèrement ma peau le long du décolleté. « Vraiment ? » demandai-je alors pour être certaine de ce que voulait Milo. Etait-ce juste une question posée par curiosité ou alors une douce proposition à braver l’interdit ? Son regard en disant long. Je le connaissais bien ce regard. Un regard rempli de désir et de passion.

En une fraction de seconde, tandis que mes doigts jouent aux frontières de sa peau sous le tissu, la réalité semble se suspendre, comme si l'univers avait retenu son souffle pour nous observer. Mon index, oscillant entre audace et tendresse, entame une danse le long de son décolleté, chaque contact avec sa peau me rappelant pourquoi mon désir pour elle est inépuisable. Je jette un regard rapide et calculateur au-delà de la porte entrouverte, mon cœur battant à la fois par l'anticipation de l'inconnu et la crainte exaltante de l'interdit. La solitude du couloir des cabines d'essayage me donne tout l'assurance dont j'ai besoin. Un monde sans témoin pour un péché partagé dans un écrin de soie et de secret. Je scelle nos destins de cet instant avec un baiser intense, plongeant avec Cassia dans un océan d'intimité enfiévrée. Mes lèvres, avares de chaque battement de son cœur, descendent avec audace le long de son décolleté, franchissant les barrières de la décence avec la complicité de nos pulsions. Il n'y a pas de montre, pas de tic-tac pour nous presser, juste une urgence dictée par le désir et la faim mutuelle que nous ressentons. Ici, dans l'étroite cabine d'essayage, le monde extérieur s'efface, réduit à un murmure lointain, tandis que nos corps se pressent l'un contre l'autre, cherchant à satisfaire cette soif viscérale de proximité.

Le miroir, cette fenêtre vers une vérité plus osée, reflète nos images entrelacées. Il capture notre complicité interdite, soulignant le contraste entre la décence de nos vêtements et l'indécence de nos gestes. C'est une alternance de regards et de silhouettes, un jeu de séduction réfléchi où chaque mouvement est à la fois un risque et une promesse. Ma main, guidée par une audace fiévreuse, s'aventure sous les courbes douces de la robe qu'elle porte. Chaque frôlement est un défi murmuré, chaque poussée douce contre le tissu une escalade vers un sommet de plaisir défendu. Dans l'enceinte confinée de la cabine d'essayage, le monde se réduit à la chaleur de nos deux corps. Le souffle de Cassia, tiède et précipité, s'imprime sur la surface vitrée, témoignage visible de l'invisible – nos pulsations et notre ferveur. Là, contre ce miroir, se dessine l'empreinte de notre transgression, une cartographie de désir dans la buée. La discrétion, cet impératif qui plane au-dessus de nous comme un spectre malicieux, ne fait qu'accentuer l'ivresse de notre étreinte. À chaque murmure étouffé, à chaque râle contenu, la tension monte, l'excitation s'amplifie. Je me perds dans le rythme haletant de Cassia, tentant désespérément de brider les vagues sonores de notre plaisir illicite. Le frisson du danger, celui de se savoir à la lisière d'être découvert, intensifie l'adrénaline dans notre union clandestine. Et lorsque nous atteignons enfin le paroxysme de notre passion furtive, c'est dans un silence presque sacré, rompu seulement par les battements de cœur et la cadence précipitée de notre respiration. Le miroir, devenu notre complice, est désormais embué d'une histoire écrite en vapeur et en échos étouffés. Comme nous nous éloignons l'un de l'autre, la réalité réintègre peu à peu nos sens. Un sourire satisfait et un peu espiègle sur nos visages.

L'air frais du magasin nous accueille comme une brise nécessaire après la chaleur intense de la cabine. En ouvrant légèrement la porte, j'adresse un clin d'œil à Cassia qui demeure à l'intérieur. « Cette robe est parfaite » dis-je assez fort pour que quiconque autour ne puisse suspecter autre chose que le fait que nous venons simplement d'apprécier un article vestimentaire.

Cassia émerge finalement, et nous nous dirigeons vers la caisse, laissant derrière nous l'écho discret de notre escapade. Nos doigts entrelacés, notre proximité et ces regards en coin que nous échangeons nourrissent la complicité qui s'est tissée entre nous. Cette complicité déclenche en moi l'envie de la couvrir d'un autre baiser, une confirmation silencieuse de notre lien. « Je suis insatiable quand il s'agit de toi » lui murmurais-je tout bas afin que personne ne puisse soupçonner ce que nous venions de faire. Lorsque notre tour arrive, la caissière nous accueille avec un sourire professionnel, ignorant les frémissements cachés derrière nos expressions sereines. Je sors ma carte de crédit avec une fluidité de gentleman déterminé à prendre soin de sa dame, et je règle le montant de l'achat avec un plaisir non dissimulé.

Heureuse de voir l’effet que faisait la robe sur Milo je n’avais pas de doute quant à l’achat prochain de cette dernière. J’avais eu un réel coup de cœur pour le vêtement et voir qu’il était aussi fortement apprécié par Milo me réjouissait au plus haut point. D’ailleurs en parlant d’effet, je vois clairement un changement de comportement du pilote de ligne qui rentre soudainement dans un jeu de séduction non caché. Sa question bien que surprenant quant à mon expérience sexuelle dans ce genre de lieu est aussi émoustillante. Mon regard plongé dans celui de Milo, je lui demande si il est vraiment sérieux quand à sa proposition. Je comprends qu’il l’est alors qu’il m’embrasse à nouveau avec passion et désir alors que ses mains s’aventurent à venir caresser ma peau sous la robe. D’un geste rapide, nous verrouillons la porte de la cabine. Mon rythme cardiaque est rapide. Un rythme anormalement élevé à cause de l’envie et du désir que je ressentais à ce moment même mais aussi dû à la crainte d’être surpris dans ce moment des plus intimes. Mais finalement, l’envie est plus forte que tout. Et puis, j’avais toujours trouvé cela émoustillant. J’étais sans nul doute entrain de réaliser un fantasme. Bien que le moment est des plus savoureux il est aussi frustrant tant la discrétion était de mise. Impossible de se laisser aller pleinement, chaque geste, chaque soupire devait être contrôlé avec une grande rigueur. Le temps était contre notre faveur aussi, nous ne pouvions malheureusement pas nous éterniser. Bien que contrôle et la discrétion, ce moment nous procure à tous les deux un plaisir intense.

Après cette passion furtive mais intense, Milo rouvre la porte légèrement faisant un commentaire sur la robe. Je souris amusée par son petit jeu théâtralisé avant de sortir à mon tour. Main dans la main, nous nous dirigeons doucement vers la caisse. Le murmure de Milo à mon oreille me fait sourire, « C’est ce que j’ai pu constater. Tu es complètement dingue… Mais j’adore ça. » dis-je dans un léger murmure avant de lui voler un ultime baiser. Nous retrouvons notre naturel devant la caissière qui nous accueille chaleureusement Alors que j’étais sur le point de sortir ma carte de crédit de mon sac je vois que Milo avait été plus rapide « Non, attends... » tentai-je de protester mais trop tard. La caissière me tend alors le sac dans lequel se trouvait la robe et nous nous dirigeons donc vers la sortie « Merci beaucoup, mais je pouvais me l’acheter tu sais... » J'avais en effet regarder le prix avant et j'aurai pu me l'offrir sans problème.

« Te quoi ? Te l’acheter ? Je ne connais pas ces mots, Mademoiselle Henderson. En revanche, je suis familier avec l'art des cadeaux », rétorquais-je avec un sourire à la fois fier et taquin. Après tout, Cassia était à mes côtés, et en tant que gentleman, je me devais de lui offrir quelque chose, ne serait-ce qu'une robe. « Tu sais très bien que tu es en compagnie du plus gentleman des hommes, n'est-ce pas ? Ou bien... » Je baissais légèrement le ton de ma voix. « ...dois-je te le prouver à nouveau ? » lançais-je, laissant entendre une certaine intention secrète. A mes yeux, être un gentleman ne se résume pas à de simples mots. C'est un état d'esprit qui se traduit par des actes attentionnés et respectueux envers les femmes. Offrir des cadeaux n'est qu'une des nombreuses façons de montrer mon affection et mon souci pour son bien-être. Je m'efforçais toujours d'être à l'écoute des désirs et des besoins de Cassia. Je prenais plaisir à la surprendre, à lui offrir des expériences uniques, à être attentif dans chaque aspect de sa vie. Et tandis que je posais délicatement ma main sur la sienne, je lui lance çai un regard complice. « Alors, Mademoiselle Henderson, laissez-moi vous montrer à quel point un gentleman peut être créatif dans l'art d'offrir des cadeaux. Préparez-vous à être émerveillée et surprise ! » annonçais-je d'une voix douce, laissant planer le mystère de mes intentions galantes.

Alors que nous poursuivions notre séance shopping, mon regard fut soudainement captivé par une boutique en particulier. Cependant, il fallait que je trouve un moyen de détourner l'attention de Cassia. Une bijouterie, parfait. Comme si de rien n'était, je m'approchais de cette dernière, prétendant m'intéresser aux différents modèles de montres. Pendant que Cassia se perdait dans ses pensées en admirant les bijoux féminins, je m'éclipsais rapidement en direction d'un magasin spécialisé dans les plaisirs. Une fois à l'intérieur, je jetai un coup d'œil discret pour m'assurer que Cassia était toujours occupée. Mes yeux parcoururent rapidement les rayons avant de s'illuminer d'excitation face à ma découverte. Je l'achetais rapidement et la rangeais soigneusement dans la poche de ma veste avant de retourner auprès de Cassia, faisant tout paraître naturel. « Tu regardes déjà les alliances ? » demandais-je d'un ton faussement amusé, en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule. « Je ne t'ai jamais demandé... Mais quel genre de bague, boucle d'oreille, collier apprécies-tu ? » poursuivis-je, cette fois-ci réellement intéressé par sa réponse. Mon intention était claire : je voulais connaître les préférences de Cassia en matière de bijoux. Je voulais m'assurer que ce que j'avais trouvé dans le magasin spécialisé correspondrait à ses goûts et à sa personnalité. Alors que Cassia réfléchissait à ma question, j'observai attentivement son visage, cherchant des indices dans ses expressions. Je voulais comprendre ses préférences, ses couleurs préférées, les styles qui l'inspiraient.

J’avais accepté cette séance shopping avec Milo pour le plaisir de l’activité et pour passer du temps avec lui, non pas pour qu’il m’offre la robe que j’allais porter à la soirée d’anniversaire de sa compagnie aérienne. Milo se dit être familier avec l’art des cadeaux. « Oui, j’avais bien remarqué. » dis-je amusée par sa répartie habituelle. Le jeune homme me demande à demi mots d’affirmer qu’il était le plus gentleman des hommes, il me propose de me le prouver à nouveau. Un sourire amusée prend alors possession de mes lèvres « Je le sais très bien, tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit… Du moins pour l’instant » dis-je d’un ton léger et espiègle. Mes mots étaient annonciateurs d’une envie prochaine de recommencer ce genre de petit interdit que nous venions de nous octroyer dans la cabine d’essayage. Milo était plein de surprise, il ne s’en cachait pas. Tout comme il ne me cachait pas qu’il comptait bel et bien me surprendre à nouveau.

Alors que nous nous contentions à présent de faire du simple lèche vitrine, je me retrouve seule. Jetant un regard autour de moi, je ne voyais plus Milo. Il ne devait pas être bien loin. Je continue alors à scruter quelques vitrines m’arrêtant alors devant une bijouterie. Je sors de mes pensées en entendant la voix de Milo. Sa remarque concernant les alliances me fait sourire « Non...Je ne voudrais pas que tu prennes la pour d’escampette... » dis-je pour plaisanter un peu. Même si il y avait un peu de vrai dans mes paroles. Milo en profite pour me questionner quant à mes goûts en matière de bijoux. « J’apprécie quand le bijou est assez discret, j’ai une préférence pour l’argent... » Puis je m’arrête, comprenant que toutes ses informations pourraient être utilisées par Milo. « Non, non, non… Je vois clair dans ton petit jeu. Je n’en dirais pas plus. » dis-je amusée par la situation. « Tu m’offres déjà bien assez... » dis-je d’un ton plus sérieux. Ma main attrape alors la sienne et nous nous dirigeons sereinement vers la sortie de la galerie marchande. Nous décidons de flâner encore un peu en ville avant de reprendre le chemin de mon appartement pour terminer notre week-end le plus sereinement possible.