Dans l'air frais de la nuit, après avoir échangé un bref signe de tête avec Anna et Jay, Cassia me guide loin de l'atmosphère étouffante du bar. Le parking, baigné dans une lumière douce et incertaine, devient le théâtre de notre évasion momentanée. Là, sous le ciel nocturne, je remarque Cassia en train d'ôter son écharpe, un geste simple qui, dans le contexte, me touche profondément. Ses yeux rencontrent les miens, un mélange de résilience et de vulnérabilité s'y reflétant, alors qu'elle tente de me rassurer. Mais ses mots, bien que réconfortants, ne parviennent pas à dissiper l'ombre des épreuves que nous venons de traverser. Je ne peux m'empêcher de m'approcher d'elle, mu par un besoin instinctif de la protéger, de lui apporter la paix. Mes bras l'enlacent tendrement, un refuge contre le chaos du monde extérieur. « Calme-toi… Je suis là… Je suis là, Cassia… Je suis là avec toi et rien qu’à toi » Mes mots, murmurés avec une douceur infinie, cherchent à la bercer, à l'apaiser, chaque syllabe portée par la promesse de ma présence indéfectible à ses côtés. Alors que j'embrasse sa tempe, un geste d'affection et de protection, je sens la tension quitter peu à peu son corps. Ce moment partagé dans le calme du parking se transforme en un symbole puissant de notre lien, capable de résister aux tempêtes émotionnelles. C’est dans ces instants de vulnérabilité partagée et de soutien mutuel que notre relation se renforce, se solidifie, se prouvant capable de surmonter les adversités. « Parle-moi… » Je veux qu'elle sache, au travers de ce simple geste, que peu importe les défis que nous aurons à affronter, elle ne sera jamais seule. Ma présence à ses côtés est une constante, un pilier sur lequel elle peut s'appuyer en toutes circonstances. Dans le silence de la nuit, entrelacés dans cette étreinte, nous trouvons un réconfort profond, une assurance silencieuse que, tant que nous sommes ensemble, tout reste possible.

Mes bras continuent de l’étreindre, je sens la nécessité impérieuse de la protéger, non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement. Mes bras l'enveloppent avec une force douce, un rempart contre les mots venimeux d'Erin et contre le monde extérieur. C'est un geste silencieux mais empli d'une promesse inébranlable : celle de veiller sur elle, de la préserver de tout ce qui pourrait l'atteindre. La pensée qu'Erin, avec ses paroles empoisonnées, puisse semer le moindre doute dans l'esprit de Cassia m'est insupportable. Elle doit savoir, sentir au plus profond d'elle, que ce qu'elle m'apporte dépasse l'entendement. Chaque moment passé à ses côtés, chaque sourire partagé, chaque regard échangé me comble d'une manière que je n'avais jamais connue auparavant. Cassia est l'essence même de mon bonheur, une vérité que je souhaite graver dans son cœur, loin des ombres du doute. Erin, avec ses tentatives de nous diviser, ne doit pas réussir. Elle ne doit jamais atteindre Cassia, jamais lui faire croire qu'elle n'est pas suffisante, qu'elle n'est pas la source de mon bonheur le plus pur.

Alors que le tumulte de la soirée commence à s'estomper derrière nous, je saisis les clés de la voiture de Cassia d'une main, capturant ses lèvres dans un geste tendre et réconfortant. « Je vais conduire… » Les mots s'échappent dans un souffle, alors que mes lèvres rencontrent de nouveau les siennes, un baiser empreint de promesses et de sécurité. « Je te fais confiance, mais je préfère que tu te reposes » je lui explique doucement, soulignant mon désir de la protéger, de la soulager de toute charge après une soirée aussi éprouvante.

En nous installant dans la voiture, je fais en sorte que notre proximité soit un baume sur les tensions de la soirée. Ma main trouve la sienne, un contact physique qui se veut rassurant, un lien tangible qui nous unit au-delà des mots. Alors que nous attendons au feu rouge, je tourne la tête vers elle, capturant son regard avec un sourire mi-amusé, mi-tendre. « Tu sais que tu es très sexy lorsque tu es énervé… » La légèreté de ma remarque vise à détendre l'atmosphère, à lui rappeler que, malgré les épreuves, notre complicité reste intacte. Profitant de l'arrêt momentané, je m'autorise la liberté de lui voler un nouveau baiser, plus audacieux cette fois, mes lèvres glissant doucement vers son cou, un geste intime qui se veut rassurant et plein d'affection. L'impatience de la voiture derrière nous, signalée par un klaxon pressant, me rappelle à la réalité. Je souris, mi-embarrassé, mi-amusé, avant de remettre le véhicule en mouvement, nous éloignant encore plus de la soirée agitée pour nous diriger vers le l'appartement de Cassia.

Soirée plus que mitigée. Entre un début assez chaotique, nos retrouvailles avec Milo, ensuite l’incident avec cet homme et pour terminer quelques paroles virulentes échangées avec Erin. Il était temps que la soirée se termine. D’ailleurs, nous venions justement de quitter les lieux avec Milo. C’est main dans la main que nous traversions le parking plongé dans la pénombre. Une fois arrivés à hauteur de ma voiture, je me saisis de mes clés de voiture et me hâte de retirer l’échappe qui soutenait mon épaule. Impossible de conduire avec. Mais j’étais tout à fait apte à conduire sans l’écharpe. J’avais d’ailleurs assuré à Milo que je pouvais parfaitement conduire avant qu’il ne me dit quoi que ce soit. Sans dire un mot, Milo s’approche de moi et vient m’enlacer tendrement. Je ne repousse pas son geste. Ses bras ont toujours été, sont et seront toujours un refuge, un havre de de paix pour moi. Milo devait ressentir toute la tension et la colère que j’avais en moi puisqu’il me demande de me calmer, me rappelant qu’il était là avec moi et rien qu’à moi. Je me laisse aller dans ses bras, laissant échapper un léger soupire, comme si ce dernier pouvait m’aider à évacuer tout l’animosité que j’avais en moi à l’égard d’Erin. Alors que je sentais mes muscles, jusque là crispés, se détendre, Milo m’incite à lui parler. « C’est juste que… je la trouve insupportable. Non, elle est insupportable... » Ce n’était que quelques mots mais qui sortaient du fond du cœur. A plus le temps passait, à plus je trouvais Erin tout simplement détestable. Elle arrivait à me blesser facilement en évoquant Milo et se donnait un malin plaisir à en jouer.

Alors que, dans les bras de Milo, je commençais à souffler un peu, à me détendre, ce dernier capture mes lèvre dans un geste tendre et en profite pour saisir mon trousseau de clé. Milo m’annonce vouloir conduire. Je tente de protester mais je n’en ai pas le temps, le pilote de ligne ajoutant qu’il me faisait confiance mais qu’il préférait que je me repose. « Mais je ne suis pas fatiguée... » tentai-je de contre argumenter. Mais avec Milo c’était peine perdu. Impossible de résister à sa manière de me regarder comme il le faisait. « D’accord, d’accord… je te laisse conduire. » dis-je en faisant une légère moue. Nous nous installons donc dans le véhicule. Milo démarre rapidement pour prendre le chemin de mon appartement. Sa main trouve la mienne rapidement. Un doux baume pour mon cœur. Arrêtés à un feu rouge, Milo tente une petite plaisanterie. J’esquisse un léger sourire. C’était presque mot pour mot ce qu’avait dit Erin tout à l’heure à son sujet. Mais qu’importe, je devais oublier cette soirée et ce mauvais moment. « Ah oui ? Si tu le dis, je veux bien te croire... » je lui lance à mon tour un regard quelque peu amusé « Merci du compliment » ajoutai-je simplement avant que les lèvres de Milo ne viennent à nouveau capturer les miennes. Un baiser un peu plus fougueux cette fois-ci. Puis mon corps tout entier frissonne en sentant ses lèvres descendre dans mon cou, je me crispe légèrement face à cette douce sensation alors qu’une de mes mains caresse tendrement son visage. Cette proximité, cette intimité ne faisait que renforcer mon envie de rentrer rapidement et d’oublier cette soirée. De l’oublier dans les bras de Milo, et bien plus encore. Nous sommes interrompus par le bruit d’un klaxon. L’automobiliste derrière nous venait de nous ramener à la dure réalité. Je laisse échapper un léger rire, mi gêné-mi amusé. « Il va finir par croire que nous sommes deux adolescents dont les hormones sont en effervescence... » dis-je amusée, en parlant du conducteur se trouvant derrière nous.

Le trajet continue alors jusqu’au moment à Milo vient se garer sur le parking du petit immeuble où je logeais. Nous descendons du véhicule et pénétrons dans le hall du bâtiment. Nous montons les quelques marches afin d’arriver sur le palier de la porte d’entrée. Je sors cette fois-ci mes clés d’appartement pour venir ouvrir la porte afin que nous puissions entrer tous les deux.

Nous étions à présent arrivé dans le hall d’entrée de l’immeuble. Nous grimpons dans l’ascenseur qui nous mènera tout droit au bon étage. Seuls dans ce petit espace confiné nos regards se croisent. Nos lèvres s’entremêlent également. Un baiser tendre et sensuel à la fois rempli de promesses. Les lèvres de Milo descendent le long de mon cou. Je ferme les yeux le temps d’une de mi seconde à ce contact qui me faisait frissonné à l’extérieur, mais bouillonner à l’intérieur. Les portes de l’ascenseur finissent par s’ouvrir, fort heureusement à cette heure-ci personne n’attend de l’autre côté des portes. Nous sortons alors de la cage métallique pour nous diriger sur le palier de la porte d’entrée. Cherchant mon trousseau de clé pour ensuite venir ouvrir la porte, la tâche n’est pas si aisée que cela quand Milo s’affaire à se glisser derrière moi pour venir à nouveau déposer des baiser dans ma nuque et sur mon dos en partie dénudé. Il était en effet de rester pleinement concentrée sur l’ouverture de la porte, mais une fois fait nous n’avions plus qu’à rentrer dans l’appartement.

Cela faisait du bien de rentrer chez soi. Surtout après une soirée comme celle-ci. Malgré tout je ne pouvais me résigner à regretter de m’être rendue à cette soirée d’anniversaire. Car même si tout ne s’était pas déroulé si bien que cela, cette soirée m’avais malgré tout permis de retrouver Milo et de renforcer, sans réellement le vouloir, notre lien si unique. Encore une fois. Sans cette soirée, je n’aurai pas eu l’entière satisfaction de constater que Milo, pour moi, avait résisté à la tentation et qu’il me considérait comme étant sa femme. Cette soirée nous avait démontré, une fois encore, que le lien qui nous unissait était inébranlable. Une fois à l’intérieur, le ferme la porte et Milo, dans un geste presque symbolique, verrouille cette dernière. Sans même prendre le temps de se débarrasser de nos affaires respectives, le pilote de ligne vient m’embrasser à nouveau avec une toute nouvelle intensité. Je prolonge avec ce baiser avec toute la passion et l’envie qui animaient mon corps ce soir. Les mains de Milo glissent le long de mes hanches tandis que ses lèvres s’affaire à nouveau dans mon cou. Toutes ces sensations étaient exquises, divines. Je ne me lasserai jamais de sentir les mains et les lèvres de Milo sur mon corps. Dans un geste souple, je dépose mon sac à main et l’écharpe qui servait à maintenir mon épaule sur le petit meule de l’entrée. Puis je viens à mon tour capturer les lèvres de mon adonis alors que mes mains glissent autour de sa nuque. Et entre deux baisers, je me permets une petite taquinerie « Alors comme ça monsieur Davis, vous pensez avoir mérité de voir ce qui se cache sous cette robe... » dis-je dans un léger murmure en faisant références à nos paroles de tout à l’heure. Mon sourire amusée mais surtout malicieux en disait long sur ce que je pensais. Bien évidemment qu’il méritait et avait le droit de voir ce qui se cachait sous cette robe. Alors que mes lèvres se posent à nouveau sur les siennes, une de mes mains attrape une des siennes pour venir la placer sur mon flanc droit, là où se situait la tirette de la fermeture éclair de la robe afin de l’inciter à descendre cette dernière.

Face à face, nous nous tenons, enveloppés dans la chaleur de notre passion partagée. Nos respirations, courtes et saccadées, témoignent de l'intensité du plaisir qui nous consume, un feu qui brûle sans flamme, mais avec une ardeur qui illumine nos visages. Le regard de Cassia plonge dans le mien, un océan profond dans lequel je me sens prêt à me noyer, à abandonner toute notion de temps et d'espace pour me perdre dans son immensité.

Les délicats cercles qu'elle trace sur mon épaule, dans un mouvement presque hypnotique, se fondent avec la sueur qui témoigne de notre effort physique, de notre danse intime et ardente. Ce geste simple, si léger et pourtant chargé d'un tel désir, amplifie la connexion qui nous lie, tissant entre nous un lien d'une force insoupçonnée.

Mes lèvres trouvent refuge dans la courbe de son cou, savourant la douceur de sa peau, l'effluve enivrant qui s'en dégage. Lorsqu'elle incline la tête en arrière, offrant encore plus d'elle-même à mes caresses, je ne résiste pas à l'appel de cet abandon, à cette invitation silencieuse à intensifier notre échange. Chaque baiser est une promesse, chaque morsure légère une déclaration d'amour et de désir. « Embrasse-moi... » Son souffle contre ma peau, ses mots prononcés dans un murmure, est un appel auquel je ne peux, que je ne veux pas résister. Le besoin de sentir ses lèvres contre les miennes devient impérieux, une faim qui ne peut être apaisée que par le contact de nos bouches se rencontrant, se découvrant, se redécouvrant dans un baiser. Ce baiser est un pont entre nos âmes, une fusion de nos essences où chaque mouvement, chaque frôlement de lèvres est un voyage à travers les profondeurs de notre intimité.

Ce soir, alors que je me trouve enveloppé dans l'étreinte de Cassia, toutes les ombres des liaisons éphémères qui ont jalonné mon passé s'évanouissent dans le néant. C'est comme si, dans la chaleur de ses bras, dans la douceur de son étreinte, je trouvais un havre qui efface chaque trace de mes errances antérieures. Mes yeux, illuminés d'une lumière nouvelle, ne brillent que pour elle - pour la promesse contenue dans ses lèvres, pour la beauté de son corps, pour l'âme qui se révèle à moi dans chaque geste, chaque sourire. Comment pourrait-elle douter, ne serait-ce qu'un instant, de la profondeur de mes sentiments ? Comment pourrait-elle craindre que je me lasse d'elle, alors qu'elle incarne tout ce que j'ai toujours cherché sans même savoir que je le cherchais. Elle n'est pas une parmi d'autres; elle est l'unique, celle qui donne un sens à chaque battement de mon cœur, à chaque souffle que je prends.

L'idée même de lassitude est inconcevable, car avec elle, chaque jour apporte son lot de mystères à résoudre, de plaisirs à découvrir, de joies à partager. Cassia est comme un livre dont chaque page révèle un nouveau chapitre de notre histoire commune, une histoire qui ne cesse de s'enrichir, de surprendre, de captiver. Dans ses bras, j'oublie le monde, car elle est mon monde, un univers dans lequel je souhaite me perdre encore et encore, sans jamais trouver ni vouloir en trouver la sortie. La question de se lasser d'elle ne se pose même pas, car elle est la réponse à toutes mes attentes, le remède à tous mes maux, la source d'un bonheur sans cesse renouvelé.

Enlacée contre Milo, je reprenais doucement mais sûrement mon souffle ainsi que mes esprits. J’avais l’agréable sensation d’être sur un petit nuage, mes jambes cotonneuses, ne faisant qu’amplifier cette douce sensation. Les lèvres de mon amant trouvent le chemin de mon cou, c’est comme si Milo s’efforçait à prolonger encore et encore mon plaisir. Si bien que, ma tête s’incline légèrement en arrière, une manière silencieuse d’en quémander davantage pour prolonger ce doux moment. Dans ce moment de béatitude, je me languis de chaque caresse, de chaque baiser. « Embrasse-moi... » La demande de Milo résonne tel un doux échos dans mon cœur. Je redresse alors légèrement mon visage dans le but de répondre à la demande du jeune homme. « Tout ce que tu veux... » murmurai-je avant de venir déposer mes mains sur son visage délicatement et de déposer mes lèvres sur les siennes afin d’échanger un tendre baiser. Car oui, à ce moment même je crois que mon esprit et mon corps étaient dans un tel état d’allégresse que je pourrais répondre à la moindre de ses requêtes. Ce genre de moments partagés avec Milo étaient toujours très intenses. Et je ne pouvais nier que jamais aucun homme ne m’avait procuré autant de plaisir que lui.  Le baiser terminé, mon nez vient effleurer le sien tel un bisous Inuit ou « kunik » comme nommé dans leur dialecte. Mes mains elles, glisse le long de son cou puis de son torse. Profitant encore un peu de cette proximité dont je crois, non je suis certaine, je ne me lasserai jamais.

Mais comme le dit le proverbe, toutes les bonnes choses ont une fin. Délicatement, nous basculons sur le matelas pour s’allonger l’un contre l’autre. Pas encore prête à renoncer à cette intense proximité, je viens me blottir instinctivement contre Milo. Ma main se déposant sur son torse suivant ainsi le rythme de sa respiration à présent apaisée. « C'était... divin » dis-je dans un léger souffle avant de déposer un doux baiser sur son torse avant de redresser mon visage pour plonger mon regard dans ce lui de Milo. Un regard pétillant de bonheur qui traduisait parfaitement ô combien je me sentais bien en ce moment même, comme à chaque fois que j'étais en présence du pilote de ligne.

Après cet orage de passion, nous nous retrouvons enfin dans le calme apaisant de l'après-tempête. Nos corps, encore vibrant des échos de notre union, cherchent instinctivement la proximité, la chaleur de l'autre, dans une quête de paix et de réconfort. Nous nous glissons l'un contre l'autre, nos peaux encore humides de l'intensité partagée, nos respirations se synchronisant doucement dans le silence de la chambre. Cassia repose sa tête sur mon épaule, un geste d'une tendresse infinie, tandis que mon bras l'enveloppe, la rapprochant de moi, comme pour prolonger encore cet instant de parfaite communion. Dans le creux de l'obscurité, nos souffles se font plus légers, plus réguliers, signe avant-coureur du sommeil qui commence à étendre son voile sur nos esprits épuisés. Il n'y a plus de place pour les mots, plus besoin de discours ; tout a été dit dans le langage silencieux de nos caresses, dans l'échange de regards qui parlent d'amour, de reconnaissance, de promesses pour demain.

Alors que le sommeil nous emporte lentement, nos corps restent entrelacés, dans une étreinte qui est à la fois un refuge et une promesse. C'est dans cette intimité, dans ce partage du repos bien mérité après un moment de pur bonheur, que notre lien se renforce encore, tissé de ces petits riens qui font tout. Je sens le poids léger de son souffle contre ma peau, et cela me rassure, me comble d'une joie paisible.

La première lueur de l'aube filtre à travers les rideaux, teintant la chambre d'une douce lumière matinale. C'est dans ce demi-sommeil, entre le rêve et la réalité, que je prends conscience de la chaleur de Cassia contre moi, de la douceur de sa respiration régulière dans le silence de l'aube naissante. Elle repose paisiblement, un visage d'ange plongé dans le sommeil, une expression de sérénité parfaite dessinée sur ses traits. Je me permets un moment, suspendu hors du temps, pour l'observer. La manière dont les premiers rayons du soleil caressent son visage, illuminant sa peau, soulignant la courbe de ses lèvres, la paix absolue qu'elle incarne dans cet instant, me remplit d'une tendresse profonde. Mon cœur se gonfle d'amour pour elle, pour tout ce qu'elle est, pour tout ce que nous partageons. Doucement, avec une révérence presque religieuse pour ne pas troubler son sommeil, je me dégage de notre étreinte. Mon regard se détache à regret de son visage endormi, emportant l'image de son calme avec moi.

Je me lève et m'avance vers la salle de bain, mes mouvements empreints d'une légèreté, comme si je craignais que le bruit de mes pas ne vienne rompre le sortilège de ce matin parfait. L'eau froide sur mon visage me réveille tout à fait, chassant les derniers vestiges du sommeil, me rappelant à la réalité d'un nouveau jour. Mais même ici, seul face au miroir, les pensées de Cassia m'accompagnent, un sourire involontaire se dessinant sur mes lèvres au souvenir de sa tranquillité. Je prends le temps de me laver, chaque geste chargé de la conscience de retourner bientôt à ses côtés, de la réveiller peut-être avec un baiser, de commencer la journée enlacée dans un nouvel échange d'amour et de tendresse.

Après m'être rafraîchi et revigoré par l'eau claire de la matinée, je retourne silencieusement vers la chambre, porté par la douce anticipation de retrouver Cassia. La tiédeur du matin a enveloppé la pièce, baignant tout dans une lumière apaisante, un sanctuaire de tranquillité où le temps semble suspendu. Je m'approche du lit, mon regard immédiatement captivé par la silhouette paisible de Cassia, toujours plongée dans les profondeurs de son sommeil. Conscient de son besoin de ne pas se réveiller seule, de la trouver à ses côtés au premier battement de ses paupières, je prends place délicatement sur le bord du matelas. Je m'assois, une présence discrète mais indéniable à son côté, prêt à être le premier visage qu'elle verra en ouvrant les yeux. Je l'observe avec une tendresse qui remplit mon cœur jusqu'à déborder, admirant la sérénité qui marque son visage, les ombres douces de ses cils sur ses joues, le mouvement régulier de sa respiration qui soulève sa poitrine. Chaque détail de son être en cet instant est un rappel poignant de tout ce qu'elle représente pour moi, de l'immensité de mes sentiments à son égard.

Dans le silence de la chambre, je me perds dans la contemplation de sa beauté tranquille. Mes pensées se tournent vers tout ce que nous avons partagé, les rires, les larmes, les moments de pure joie et les défis surmontés main dans la main.  Je suis patient, prêt à attendre le temps qu'il faudra pour qu'elle s'éveille naturellement, pour qu'elle ouvre les yeux sur un monde où elle n'est jamais seule, où l'amour est une constante rassurante. Et lorsqu'enfin ses paupières s'entrouvriront, ce sera pour rencontrer mon regard, un sourire doux et accueillant pour débuter sa journée. Un murmure de « bonjour » s'échappera de mes lèvres, une promesse silencieuse que peu importe ce que la vie nous réserve, elle trouvera toujours à ses côtés une présence aimante, un cœur entièrement dévoué à son bonheur.

Après ce divin moment partagé ensemble, je n’avais pas encore le cœur à couper toute proximité avec Milo. Cette douce étreinte, alors que nous étions maintenant allongé dans le lit, c’était une manière de prolonger davantage cette connexion si particulière qui nous était propre. Enveloppée dans la chaleur et la douceur des bras de Milo, le rythme de mon myocarde reprend peu à peu un rythme normal. Me plongeant ainsi au fil des minutes dans un léger sommeil. La nuit se déroule sans embûche. Elle est même des plus douces et des plus réparatrices. Inconsciemment je devais être pleinement consciente qu’aux cotés de Milo je ne risquais rien, sinon d’être chéri et choyée. C’est donc une nuit paisible que je passe près de lui.

Les premières lueurs du matin pénètre dans la chambre. Mes paupières, encore un peu lourdes, commençant à s’ouvrir malgré tout. Mon première réflexe et de vérifier, avec un léger mouvement de main, si Milo était encore allongé et endormi. Ce n’était pas le cas. Mes yeux s’ouvrent alors pleinement pour l’apercevoir au bord du lit. Un sourire apparaît sur mon visage, sans doute encore un peu endormi. Il était là, présent à mon réveil. Le simple fait qu’il m’ait soit attendu soit revenu pour mon réveil me met un immense baume au cœur. « Hey... » dis-je en me redressant légèrement tout en tenant contre moi la couette qui tenait mon corps au chaud. Une chaleur et une douceur dont j’aimais me séparer petit à petit chaque matin et non de manière brutale. D’un léger geste, je passe une main dans mes cheveux afin de replacer quelques mèches sans doute rebelle après cette nuit. Puis d’un geste naturel, je m’approche légèrement du pilote de ligne, ma main se glissant délicatement sur sa nuque et mes lèvres s’approchant des siennes pour échanger un doux baiser matinal.

Alors que la première lumière du jour inonde la chambre d'une douceur paisible, Cassia commence à émerger lentement du royaume des songes. Elle s'étire délicatement, la transition du sommeil à la veille marquée par le doux mouvement de ses paupières qui s'ouvrent sur le monde réel. Sa première conscience est celle de la fraîcheur matinale qui enveloppe la pièce, un frisson léger parcourant sa peau. Avec une grâce naturelle, elle s'emmitoufle dans la couette, cherchant refuge contre la légère brise matinale qui se faufile à travers les interstices de la fenêtre. La couette devient son cocon, un nid douillet qui la protège de l'air frais, une barrière tendre et chaleureuse entre elle et le monde extérieur.

Ses yeux, maintenant pleinement ouverts, trouvent les miens. Un sourire se dessine sur ses lèvres, un rayon de soleil qui réchauffe mon cœur bien plus que n'importe quelle couverture pourrait le faire. Elle se redresse légèrement, la couette glissant autour d'elle dans un murmure de tissu, et se penche vers moi. Son baiser, doux et tendre, est une salutation, une affirmation de l'amour qui nous unit, une connexion qui se renouvelle avec chaque aube. « Bonjour Madame Davis… » répondais-je à sa suite. Après ce premier baiser, elle se blottit de nouveau contre moi, la tête nichée contre mon épaule, la couette tirée autour de nous deux. Je ressens une gratitude profonde pour sa présence, pour ces matins tranquilles où le monde extérieur semble lointain, où rien ne compte à part l'amour que nous partageons.

Au creux de cet instant suspendu, bercé par le calme du matin, je remarque que Cassia, emmitouflée dans la couette, laisse entrevoir la douceur de sa peau contre les draps, son corps nu se dessinant avec grâce sous le tissu. La fraîcheur matinale, bien que douce, me rappelle sa vulnérabilité dans cet état de dénudement. C'est une vision de pure beauté, certes, mais l'instinct protecteur qui sommeille en moi s'éveille, soucieux de son bien-être. Sans hésiter, je glisse doucement ma main pour saisir ma chemise abandonnée non loin de là, sur le sol ou le pied du lit, témoin silencieux des moments partagés la veille. Avec une délicatesse empreinte de tendresse, je me penche vers elle, drapant le tissu autour de ses épaules nues. La chemise, encore imprégnée de ma chaleur et de mon parfum, se transforme en une étoffe rassurante, un geste d'affection qui l'enveloppe, lui offrant confort et protection. Je m'attarde un instant, ajustant le vêtement pour qu'il la couvre avec soin, veillant à ce que chaque repli du tissu soit une caresse, une étreinte silencieuse qui lui murmure des assurances de sécurité et de chaleur.

Dans la douce lumière du matin qui baigne notre chambre d'une sérénité presque palpable, je me retrouve assis au bord de son lit, Cassia à mes côtés, enveloppée dans la chaleur de ma chemise. Un sentiment profond, une nécessité presque viscérale de partager quelque chose de plus intime que jamais auparavant, me pousse vers un moment de vulnérabilité. Je tourne mon regard vers elle, cherchant dans ses yeux cette étincelle de compréhension. Ma gorge se serre légèrement à l'idée de franchir ce seuil, de dévoiler une couche supplémentaire de mon âme, mais je sais, avec une certitude inébranlable, que Cassia est le sanctuaire où mes pensées les plus secrètes peuvent trouver refuge. « Cassia… » je commence, ma voix portant le poids de l'instant, teintée d'une émotion brute et sincère.

« Il y a quelque chose que je ressens le besoin de partager avec toi, quelque chose d'important. » Je fais une pause, rassemblant mes pensées, cherchant les mots justes pour exprimer ce qui réside au plus profond de mon cœur. « Je tiens à être sincère et totalement honnête avec toi… Surtout après cette nuit. » Je m’arrête un instant sans réellement savoir comment lui révéler ce qui s’était produit la veille au soir avec Sarah. La nuit passée ensemble résonne en moi comme un rappel de l'importance de la vérité dans l'amour que nous partageons, un pilier sur lequel repose la confiance qui nous unit. « Hier soir, avant que je ne te retrouve une jeune femme, Sarah, m’a abordé et… Enfin j’ai rapidement compris quelles étaient ses intentions. » commençais-je en baissant nerveusement la tête. « Je tenais à ce que tu saches que j’ai refusé ses avances. » Bien évidemment je tais au plus profond de mon être la phrase que je lui ai prononcé hier soir lorsque j’ai confié à cette inconnue que j’aimais ma femme. Ma main trouve refuse dans la sienne, un geste qui cherche autant à lui offrir du réconfort qu'à m'en procurer.

Les douces lueurs du matin me sortaient petit à petit de mon sommeil. Ouvrant les yeux, je constate avec joie que Milo est là. Assis au bord du lit il semble attendre mon réveil. En pensant à l’idée que le jeune homme m’attendait, sachant pertinemment ô combien j’appréciais me réveiller accompagnée, me fait chaud au cœur. Bien que je connaissais Milo et la manière dont il aimait avoir des attentions toutes particulières pour moi, il continuait malgré tout à me surprendre. Mes yeux bien ouverts, je me redresse légèrement pour déposer un doux baiser matinal sur les lèvres de mon adonis. Mon sourire s’étire davantage quand Milo me salue à son tour en m’appelant par son patronyme. Et mon visage vient trouver refuge contre son épaule, la couette autour de nous comme pour préserver cette petite bulle de bien-être. Puis, dans un geste serein Milo attrape sa chemise de la veille pour venir déposer cette dernière autour de mes épaules. Le vêtement servant alors de douce transition. Je remercie le jeune homme d’un léger sourire plein de gratitude. Délicatement, je fini par enfiler la chemise correctement, prenant même le soin de boutonner quelques boutons. « Tu sais, je vais finir par vraiment m’habituer à porter tes chemises... » dis-je d’un ton léger en me dégageant délicatement de la couette.

Puis Milo m’avoue vouloir partager quelque chose d’important avec moi. Ses paroles de la veille me reviennent alors en tête. Milo souhaite être le plus sincère possible. Cela me touche mais je ne peux malgré tout m’empêcher d’appréhender ce que le pilote de ligne va m’annoncer. Milo s’arrête. « Je t’écoute, tu peux tout me dire... » dis-je pour l’encourager. Le pilote de ligne m’annonce alors avoir été abordé par une femme. Sarah. Je ressens une immense once de soulagement. Milo ne me cache pas le fait que cette dernière l’avait clairement séduit. Tout comme il ne me cache pas qu’il avait refusé les avances de Sarah. « Je vois... » La situation était un peu délicate car j’étais au courant de cette histoire. Tout cela avait été orchestré par Anna. Sa main trouve la mienne, je mêle alors mes doigts aux siens. « Je te remercie de m’en avoir parlé. Vraiment… Et tu n’imagines pas à quel point je suis heureuse de t’entendre dire que tu as refusé ses avances... » Je me retrouvais dans un véritable dilemme. Devais-je lui avouer que j’étais au courant de cette histoire ? Ou ne rien dire ? La seconde solution ne me paraissait pas adapté surtout que Milo oui, avait été plus que sincère avec moi. Mais avant tout une autre question me traversait l’esprit. « Je dois t’avouer que je suis assez curieuse de savoir ce que vous avez pu vous dire ... » Une question subtile. Car oui, je venais en effet de demander à Milo de m’en dire davantage sur cette entrevue avec Sarah.

Ma chemise glisse doucement sur ses épaules délicates, créant un contraste saisissant entre le tissu et la ouceur de sa peau. Avec une grâce naturelle, elle commence à boutonner quelques-uns des boutons, ses doigts agiles jouant avec le tissu. Mon regard, captivé, se laisse inexorablement attirer par son décolleté, une invitation silencieuse à redécouvrir les contours familiers de son corps. Une part de moi, guidée par un désir insatiable, aspire à s'attarder de nouveau sur cette courbe envoûtante, à se perdre dans la contemplation et le toucher, encore et toujours. « Hmm… Et moi je vais m’habituer à ce que tu me retires ma chemise… » L'air entre nous se charge d'une tendresse mêlée de malice alors que je laisse ces mots s'échapper dans un souffle, un murmure qui résonne comme une promesse, un jeu sensuel qui se perpétue entre nous. Mes lèvres trouvent les siennes dans un baiser empreint de douceur, un geste qui scelle nos mots, nos désirs, dans l'intimité d'un moment partagé. « Comme quoi nous nous complétons à la perfection. » La vérité de cette affirmation résonne avec une clarté éblouissante dans l'espace qui nous entoure. Dans cet échange simple, dans ce geste de porter ma chemise, se trouve l'expression la plus pure de notre complémentarité. Nous sommes deux moitiés d'un tout, deux âmes qui, dans leur union, trouvent un équilibre, une harmonie qui transcende les mots.

L'accueil de Cassia à ma confidence est un baume pour mon âme, une lumière qui dissipe les ombres du doute et de la réticence. Sa réaction, empreinte d'ouverture et de compréhension, vient confirmer ce que j'ai toujours su au fond de moi : avec elle, je peux partager l'entièreté de mon être, sans crainte ni réserve. Sa remarque, simple mais chargée de sens, est le socle sur lequel je me permets de bâtir mon aveu, un encouragement silencieux qui fortifie notre lien déjà profond. Nos mains entrelacées sont le symbole de notre unité, de notre engagement mutuel à naviguer ensemble à travers les tempêtes et les éclaircies de la vie.

La révélation des avances de Sarah, loin de créer un fossé entre nous, allège mon cœur d'un poids que je ne savais pas porter. L'honnêteté, je le comprends alors, est la clef de voute de notre relation, le fondement sur lequel repose la confiance qui nous unit. « Je… Je veux vraiment être sincère avec toi, Cassia. Je ne veux rien te cacher. » Mes mots, prononcés avec une vulnérabilité presque palpable, sont une promesse, un engagement à maintenir cette transparence entre nous, quelles que soient les épreuves que nous pourrions rencontrer.

L'accueillant dans mes bras, je me sens chez moi, dans un havre où les peurs et les incertitudes se dissipent au contact de sa présence. « Oh, rien d’important » répondais-je avec une fausse forme de détachement avant de continuer « Je lui ai simplement dit que mon cœur était inaccessible. » Bien que cette partie de l'histoire soit vraie, je garde pour moi le murmure de mon cœur, cette déclaration d'amour à Cassia faite en l'absence, une omission dictée non par le mensonge, mais par la peur. La peur que, en dévoilant l'ampleur de mes sentiments, je ne précipite une fin que mon cœur ne saurait endurer.

Après ce doux réveil matinal, Milo semblait vouloir sans plus attendre soulager sa conscience en m’avouant quelque chose qui lui pesait. Sans trop attendre, il vient donc évoquer avec moi le fait qu’il avait été abordé la veille au soir par Sarah. Le pilote de ligne ne me cache pas que cette dernière lui avait incontestablement fait des avances. Je suis réellement touchée que Milo ait voulu me parler de ce qui s’était déroulé la veille. C’était la preuve indéniable qu’il ne souhaitait absolument rien me cacher. C’est d’ailleurs ce qu’il venait de m’avouer à voix haute. Et puis, le fait de l’entendre dire, de sa propre personne, qu’il avait refusé ses avances me mettait du baume au cœur. Toutefois, l’envie d’en savoir davantage sur leur conversation de la veille était bien présente. C’est ce que je venais de faire comprendre à Milo. Sur ces mots, je viens me blottir un peu plus contre le jeune homme, calant mes jambes doucement sur ses cuisses. Milo me répond que leurs échanges de la veille n’avait rien d’important. Réponse vague. Très vague. Le pilote de ligne finit tout de même pas ajouter qu’il avait dit à Sarah que son cœur était inaccessible. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Milo restait très évasif, mais pouvais-je vraiment lui en vouloir ? Et puis, je ne ressentais aucune frustration étant donné que j’avais déjà connaissances de nombreux éléments concernant leur fameuse conversation. Mes mains passent tendrement autour de son cou. « Je te remercie du fond du cœur de m’en avoir parlé... » dis-je le plus sincèrement du monde.

La communication et la sincérité étaient essentielles. Je me devais donc, à mon tour, d’être honnête. « J’ai aussi un aveu à te faire... » avouai-je à Milo. Je ne suis malgré tout pas très à l’aise bien qu’il n’y ait rien de grave. « Hier soir, je t’ai vu avec Sarah. » Je continue donc sur ma lancée, souhaitant être complètement transparente vis à vis de ce qui s’était déroulé hier soir. « En fait, c’est une amie d’Anna. » Et pour terminer je décide d’expliquer brièvement que son entrevue avec Sarah n’avait pas été dû au hasard. « Tu sais, on parle beaucoup avec Anna. Elle connaît mes désirs, mes craintes… C’est elle qui a demandé à Sarah de venir t’aborder… Je… Crois-moi je n’étais pas pour cette idée mais tu connais Anna... » Quand elle avait décidé quelque chose, impossible de la contredire. Mon regard se pose sur le sien. « Je m’en veux un peu même si… je ne peux pas nier que de t’avoir vu refuser ses avances a été pour moi très… jubilatoire. » Une de mes vient se poser tendrement sur sa joue, mon pouce caressant cette dernière délicatement.  « Je te fais confiance Milo…. Je t’ai toujours fais confiance et je pense que ça n’est prêt de s’arrêter... »dis-je un léger sourire aux lèvres.

La sensation de soulagement qui m'envahit après avoir partagé avec Cassia les détails de la rencontre avec Sarah est palpable, presque libératrice. Je ne dissimule plus rien d'important, ou presque, et cet aveu a comme soulagé ma conscience d'un poids que je n'avais pas pleinement réalisé porter. Au plus profond de moi, une voix intérieure murmure un soulagement teinté de gratitude pour la tournure des événements, pour le choix que j'ai fait de rester fidèle à l'amour que je porte à Cassia. L'idée même qu'il aurait pu en être autrement m'effleure, suscitant un frisson d'inquiétude à la pensée des conséquences. Je m'interdis d'explorer trop avant ces pensées, me concentrant plutôt sur le présent, sur la confiance et l'amour qui nous unissent. L'alternative, céder aux avances de Sarah, aurait pu laisser une marque indélébile sur notre relation, engendrant déception et tristesse chez Cassia, ébranlant les fondations mêmes de notre complicité. La simple idée de provoquer une telle douleur chez elle, de trahir la confiance et l'amour qu'elle me porte, est insupportable.

Lorsqu’elle me confie avoir aussi un aveu à me formuler, je hoche la tête en continuant de l’étreindre. J’embrasse sa tempe en replaçant l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. J’écoute attentivement ses propos. Lorsqu’elle m’avoue m’avoir aperçu avec Sarah, je fronce légèrement les sourcils d’un air interrogateur. Au fur et à mesure de son récit je comprends le plan élaboré par Anna. Je la reconnais bien là, lorsque je la verrai je ne manquerai pas de lui faire une allusion à ce sujet. Un silence s'installe, un espace suspendu où je joue mon rôle, arborant une expression de choc qui se veut crédible, mais qui, je le sais, trahit le fond de mes pensées. « Tu étais au courant ? » dis-je, ma voix teintée d'une fausse stupeur, alors que je tente de masquer le sourire qui menace de briser ma façade. Et puis, incapable de maintenir plus longtemps cette comédie, mon visage s'adoucit, mes traits se détendent en un sourire sincère, un éclat de rire partagé qui dissipe toute tension résiduelle. Je m'approche d'elle, admirant la sérénité et la confiance qui émanent de son être, des qualités qui rendent chaque moment passé à ses côtés infiniment précieux. Sans un mot de plus, je l'embrasse, un baiser qui scelle notre entente tacite, qui dit tout ce que les mots ne peuvent exprimer.

La douceur de sa caresse sur ma joue déclenche en moi une onde de chaleur, un frisson d'affection qui ne trouve sa source que dans son toucher. C'est pour elle, uniquement pour elle, que mon cœur s'ouvre ainsi, révélant une vulnérabilité que je ne partage avec personne d'autre. Cassia détient cette capacité unique de m'apaiser, de m'ancrer lorsque les tempêtes de la vie menacent de m'emporter. Son influence sur moi est indéniable, son pouvoir de me calmer, profondément ancré dans l'amour et la confiance qui nous unissent. Hier soir, face à la provocation de cet importun, c'est elle qui m'a empêché de franchir la ligne, de réagir d'une manière que j'aurais pu regretter. Il n'y a qu'elle qui aurait pu m'arrêter, qu'elle qui comprend et accepte sans juger, qui guide mes actions avec la sagesse et l'amour que seuls les véritables compagnons de vie partagent. « Et quelles sont vos craintes, Madame Davis ? » je lui demande, dans un murmure contre ses lèvres, avant de l'embrasser de nouveau. C'est une invitation à partager, à se dévoiler, une reconnaissance de notre intimité où chaque peur, chaque doute peut être exprimé en toute sécurité. « Je ne suis même pas étonné… Surtout venant d’Anna. » Mon sourire se fait plus large à l'évocation de son amie, sachant combien sa présence dans sa vie apporte à la fois du réconfort et des instants de légèreté. Je peux presque visualiser la réaction de Cassia, son amusement teinté de fierté lorsque j'ai repoussé les avances indésirables. « Et alors… Qu’as-tu pensé lorsque j’ai refusé ses avances ? » lui demandais-je en l’embrassant de nouveau.