Après cette escapade de quelques jours à New-York avec Milo, le retour à Fall River était, je devais bien l’avouer, un peu difficile. Sans doute était-ce le fait que je devais officiellement et définitivement mettre un terme à ma relation avec Andrew. Ce dernier m’avait d’ailleurs littéralement harcelé de messages et d’appels pendant mon séjour à New-York. Aujourd’hui, j’avais donc décidé d’aller récupérer mes affaires à son appartement, et lui rendre par la même occasion les clés de ce dernier. Par chance, à mon arrivée Andrew n’était pas présent. Je pénètre donc dans le logement et me met à la recherche des différentes affaires que j’avais laissé ici. C’est donc avec empressement que, dans un carton, j’accumule vêtements et objets m’appartenant. Alors que je faisais un dernier tour afin de m’assurer que je n’avais rien oublié, j’entends la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer. Mon myocarde s’accélère à l’idée de devoir affronter Andrew. J’étais dans la chambre à coucher qui se trouvais en mezzanine. J’approche alors du haut des escaliers. Andrew me voit et semble surpris de me voir. « Cassia... » dit-il en montant les escaliers. Instinctivement je me retourne pour attraper mon carton « Ne te fatigue pas Andrew, je suis venue ici uniquement pour récupérer mes affaires. » L’homme d’affaire ne semble pas très apprécié ce que je venais de lui dire. « Attends, il faut qu’on discute. » me dit-il, avec un ton ferme. « Je n’ai pas envie de parler. Surtout pas après ce que j’ai vu l’autre jour. » Mon ton était glacial. « Cassia, je t’assure qu’il n’y a rien entre cette femme et moi… C’était juste comme ça. » Je le regarde abasourdie par ces propos « Juste comme ça ? Mais Andrew qu’est-ce que ça change exactement ? Absolument rien. Tu m’as trompé. En plus d’être blessant c’est humiliant... » Andrew soupire « Pose ce carton. On ne va pas tout arrêter pour une bêtise. » Qu’est-ce qu’il pouvait être obstiné. « Ce n’était pas une bêtise Andrew. Tu as été infidèle alors que je nous ai laissé une énième chance… C’est terminé. » dis-je en prenant mon carton et en m’apprêtant à descendre les escaliers. Mais Andrew m’attrape le bras, le carton tombe au sol. « Je t’ai demandé de poser ce carton, tu n’iras nul part sans qu’on ait une vraie discussion. » Surprise j’essaie de me dégager de son emprise « Lâche moi, tu me fais mal. » Il resserre son emprise et me force à venir contre lui « Je t’aime et je ne te laisserai pas mettre fin à notre relation, est-ce que tu as bien compris !? Personne ne mettra fin à notre relation. Ni toi, ni Milo.» Son ton était devenu glacial. « Pourquoi est-ce que tu me parles de Milo ? » demandai-je perplexe. « Je sais que tu as été le voir à New-York. Tu sais au moins que je t’ai cherché partout pendant ces deux jours ? Tu sais à quel point je me suis inquiété pour toi ? Tu te rends compte de ce que tu me fais subir ? » dit-il, son regard devenant noir de colère. « Andrew, Milo est mon meilleur ami tu le sais bien... » dis-je pour essayer de le calmer un peu. Il resserre son emprise sur moi, sa main, ferme, serre de plus en plus fort mon poignet qui commence à me faire mal. « Tu me répètes ça depuis le début ! Alors si c’est seulement ton ami pourquoi quand est-ce que je suis venu prendre de tes nouvelles à l’hôpital une de tes collègues semblait surprise de me voir ? Tellement surprise qu’elle m’a dit qu’elle pensait que nous n’étions plus ensemble ! » Je n’avais jamais vu Andrew dans une telle colère et honnêtement il me faisait peur. « Je n’en sais rien Andrew… je t’assure mais s’il te plais lâche moi, tu me fais mal... » dis-je d’un air suppliant. Andrew entend ma requête et desserre son emprise. Il passe une main sur ma joue « Excuse-moi... » il approche alors ses lèvres des miennes pour m’embrasser. Je détourne le visage. « Arrête Andrew, je te l’ai dit… tout est terminé entre nous. » Cette remarque le met hors de lui. « Bon sang ! Mais que s’est-il passé là-bas pour que tu reviennes en décidant de me quitter ? » Il ne comprenait rien. « Mais rien, si je suis allée là-bas c’est à cause de toi. C’est parce que j’avais besoin de m’éloigner d’ici et de toi. J’avais besoin de... » mais je m’arrête me rendant compte que si je terminais ma phrase, cela allait mal se terminer. Mais Andrew n’est pas dupe. « Besoin de quoi ? De Milo c’est ça !? Et après tu oses me dire qu’il n’y a rien entre vous. Arrête de te moquer de moi Cassia. Regarde moi et dis moi que vous êtes amis et qu’il ne sait rien passé entre vous ? » Son regard fixe le mien. Pouvais-je réellement mentir ? Et si tout lui avouer était la solution pour qu’il me laisse tranquille ?. Ma réponse tardant à venir, Andrew compris de lui même. « Je le savais ! Je le savais ! Tu as couché avec lui ? » me demande t-il en emprisonnant mes deux bras de ses mains puissantes. Finalement, la vérité n’était sans doute pas la bonne solution. « Réponds moi ! » dit-il en hurlant. Je ferme un court instant les yeux avant de les rouvrir prête à affronter la réalité « Oui.. » finis-je par avouer. Et sans que j’ai le temps de réagir, la main droit d’Andrew vient violemment s’écraser sur ma joue gauche. Surprise par ce geste violent, je reste stoïque quelques secondes. Me demandant si tout ceci n’était qu’un rêve. Mais la douleur présente dans ma joue était bien réelle, elle. « J’en étais sûr ! Vous vous êtes bien fichu de moi tous les deux ! Et après tu te demandes pourquoi les gens t’abandonnent ? Mais regarde comment tu te comportes ! Pas étonnant que ton paternel soit parti. » Cette remarque ma lacère le coeur à vif. Et c’est à moi d’entrer dans une colère noire « Alors déjà, je te fais remarquer que c’est toi qui m’a trompé d’accord ? Et je sais de source sure que l’autre jour dans le bureau ce n’était pas la première fois. Deuxièmement je t’interdis de ma parler de mon père ! Et troisièmement, tu sais quoi ? Oui j’ai couché avec Milo, et c’était génial. Pour une fois je n’ai pas eu à faire semblant ! » Je finis par le pousser, pour me dégager un chemin. Et alors que j’allais entamer la descente des escaliers Andrew m’attrape à nouveau par le bras. « Lâche moi ! » dis-je en me dégageant de son emprise, mais malheureusement en voulant lui échapper je perd l’équilibre et tombe lourdement dans les escaliers. La descente de ces dernier c’était faite plus rapidement que prévu mais surtout douloureusement. Une vingtaine de marches descendues en chutant. Quand je rouvre les yeux, je suis allongée sur le sol, en bas des escaliers. « M*rde Cassia ! Excuse moi je ne voulais pas… Est-ce que ça va ? » sa voix semble lointaine. Mon attention est focalisée par une douleur lancinante à la tête et à l’épaule.
Charlton Memorial Hospital J’étais arrivée il y a maintenant deux bonnes heures. Après ma chute chez Andrew, je me souvenais de peu de chose. Seulement qu’une ambulance était venue pour m’emmener ici. J’avais passé des examens, encore un peu sus l’effet du choc de la chute, je n’avais pas été consciente tout du long. Les examens terminés, on m’avait placé dans une chambre. Je m’en sortais avec une luxation claviculaire, mon épaule avait donc été placée en écharpe, et une légère plaie frontale. Sans oublier quelques petits hématomes. Là, dans cette chambre, je me rappelais alors les derniers évènements et regrettais soudainement d'avoir voulu récupérer mes affaires chez Andrew.
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L'asphalte gronde sous les roues de l'avion qui touchent la piste avec une intensité inattendue. Le freinage abrupt, signé par l'enthousiasme inexpérimenté de mon jeune copilote, pince mes nerfs déjà tendus. À peine ai-je le temps de canaliser ma frustration pour la transformer en une leçon de rigueur et de prudence aéronautique, que la porte du cockpit s'ouvre brusquement, laissant apparaître Clyde. Son visage est marqué par une inquiétude palpable, son souffle court et précipité trahit une course effrénée. Son apparition soudaine, à contretemps avec le rythme habituellement maîtrisé de nos atterrissages, me coupe dans mon élan. « Quelque chose ne va pas ? » lui lancais-je, mon irritation initiale cédant place à une inquiétude croissante. La gravité de son expression, inhabituelle, fige mon sang. « Milo… L’hôpital… Cassia… » Les mots, hachés, incomplets, suffisent à envoyer mon esprit dans une spirale d'angoisse. Mon cœur s'accélère, battant un rythme frénétique contre ma poitrine alors que j'empoigne ma veste d'un geste précipité, bousculant presque la porte du cockpit dans ma hâte. Je dévale l'allée centrale de l'avion, ignorant les regards curieux et les salutations des passagers. Chaque seconde perdue est une éternité, chaque battement de mon cœur un appel urgent vers Cassia. Clyde, fidèle ami et collègue, s'élance derrière moi, sa voix portant à peine au-dessus du tumulte de mon propre tumulte intérieur. « Attends ! » Son appel, désespéré, trouve peu d'écho dans ma détermination. La seule pensée qui martèle mon esprit est celle de rejoindre Cassia, de traverser l'incertitude qui pèse comme une chape de plomb sur mon âme. Alors que je m'apprête à ignorer son appel, la sensation de sa main sur mon épaule m'arrête net. Le contact, ferme mais rassurant, me force à affronter la réalité de la situation. « Donne-moi les clés de ta voiture. Je vais t’y conduire ! » Son souffle, haletant, porte les marques de notre course effrénée, mais sa détermination est inébranlable. Il a raison. Dans l'état où je me trouve, ma conduite serait imprudente, dictée par l'urgence et non par la raison. « Ce n’est pas la peine de finir dans un platane ! Tu vas conduire comme un fou furieux sur la route ! » La lucidité de ses mots tranche à travers le voile de ma panique. D'un geste brusque, teinté d'une reconnaissance muette, je lui confie les clés de mon véhicule. « Débrouille-toi comme tu veux, mais je veux y parvenir entier et vite, surtout. » Les mots, à peine articulés entre deux respirations haletantes, portent en eux une urgence qui dépasse le cadre de notre amitié. Nous nous engouffrons dans la voiture, Clyde au volant, moi en passager, emportés dans une course contre la montre où chaque seconde compte, chaque pensée tournée vers Cassia, vers l'inconnu qui nous attend à l'hôpital.
Le trajet jusqu'à l'hôpital s'étire en une épreuve de patience qui me met à rude épreuve. Chaque feu rouge, chaque ralentissement amplifie mon impatience, faisant monter en moi une colère sourde contre le moindre obstacle qui se dresse entre Cassia et moi. Clyde, maîtrisant le volant avec une prudence exacerbée par ma tension palpable, esquive de justesse les embouteillages qui menacent de nous engloutir. « Heureusement que nous avons évité ça » marmonne-t-il, anticipant ma frustration qui, je le sais, pourrait facilement déborder. Mon esprit est un tourbillon de scénarios catastrophiques, chacun plus sombre que le précédent. Pourquoi cette urgence ? Pourquoi Cassia ne m'a-t-elle pas contacté directement ? Mon téléphone, posé sur mes genoux, est l'objet de toute mon attention, chaque vibration me faisant sursauter, espérant et redoutant à la fois le message qui pourrait tout expliquer. Mais rien. Seul le silence et l'attente, un vide que mon imagination s'empresse de remplir des pires possibilités. L'idée que Andrew puisse être impliqué de quelque manière que ce soit dans cette situation me glace le sang. « Si Andrew lui a fait du mal... » ma voix est rauque, chargée d'une promesse de vengeance que je ne me sens pas capable de contenir. « Je jure que personne ne pourra me retenir. » Les mots, prononcés avec une fermeté teintée de désespoir, reflètent l'état de tumulte intérieur dans lequel je me trouve. Clyde, comprenant l'ampleur de mes sentiments, ne dit rien, se contentant d'accélérer légèrement, réduisant ainsi la distance qui nous sépare de l'hôpital, de Cassia, de réponses. Ma nervosité est à son comble, chaque seconde me semblant une éternité. L'angoisse et le stress me consument, laissant peu de place à la raison. Dans cet état d'hyper vigilance, chaque hypothèse me semble plausible, chaque crainte justifiée. « Je te jure, Clyde, si elle a été blessée à cause de lui... » Je laisse ma phrase en suspens, incapable de finir ma menace à voix haute, mais le message est clair. Dans mon esprit, le plan pour affronter le pire des scénarios commence déjà à se former, un mélange de peur, de colère et d'une détermination farouche à protéger Cassia, quel qu'en soit le coût.
L'arrivée devant le Charlton Memorial Hospital marque la fin d'un trajet qui m'a semblé interminable. À peine la voiture immobilisée, je m'extrais avec une précipitation qui trahit mon anxiété. Clyde, comprenant l'urgence, prend le relais pour stationner, me laissant libre de me précipiter vers l'entrée de l'hôpital. Mes pas résonnent sur le sol carrelé du hall, chaque écho amplifiant mon appréhension.
Je franchis le seuil de l'hôpital, le cœur battant à vive allure, les yeux balayant frénétiquement l'espace à la recherche d'un visage familier, celui de Cassia. Mais elle n'est nulle part. L'absence de sa présence, ici, dans ce lieu de soins et de guérison, fait monter en moi une vague d'inquiétude que j'ai du mal à contenir. C'est alors qu'une de ses collègues, visiblement en pause, croise mon regard. Son visage m'est familier, mais le soulagement de ne pas tomber sur Erin me permet de rester concentré sur l'essentiel. Avec une efficacité qui contraste avec mon agitation, elle me dirige vers la chambre où repose Cassia. Chaque pas en direction de cette chambre est un combat intérieur. Mon esprit, tiraillé entre l'espoir et la peur, imagine tous les scénarios possibles. La tension monte à mesure que je m'approche, le poids de l'inconnu alourdissant chacun de mes mouvements. La réalité de la situation me frappe de plein fouet : la peur de découvrir Cassia dans un état qui changerait à jamais le cours de sa vie. La peur, plus paralysante encore, de l'absence, du vide qu'une mauvaise nouvelle pourrait creuser dans mon existence.
Je m'arrête un instant, juste devant la porte de sa chambre, prenant une profonde inspiration. Je réalise que, quel que soit l'état dans lequel je vais trouver Cassia, je dois être prêt à affronter cette réalité. Avec une main légèrement tremblante, je pousse la porte, prêt à affronter mes peurs, prêt à être là pour Cassia, dans la santé comme dans la maladie.
En pénétrant délicatement dans la chambre d'hôpital, mon cœur se serre à la vue de Cassia, fragile et vulnérable, allongée sur le lit d'hôpital. L'éclairage tamisé de la chambre jette des ombres douces sur son visage, révélant une écharpe soigneusement enroulée autour de son épaule, un témoignage silencieux de la douleur qu'elle doit endurer. Sa joue, autrefois lisse et rayonnante, arbore désormais une teinte violacée, témoignage des coups qu'elle a reçus. Les ecchymoses et les contusions qui marquent son corps semblent dessiner une carte des souffrances infligées, chaque bleu un récit muet de violence. Son visage, malgré les marques de douleur, conserve une dignité et une force intérieure qui me coupent le souffle. Ses yeux sont fermés, ses longs cils dessinent de délicates ombres sur ses joues meurtries, et je ne peux m'empêcher de penser à tout ce qu'elle a dû endurer. La vue de ces blessures visibles ravive une colère ardente en moi, une furie froide et calculée contre celui qui a causé tant de tort à une âme aussi douce. L'air de la chambre est empreint d'une tranquillité forcée, le bip régulier des machines surveillant son état vital rythmant le temps qui semble suspendu. J'approche doucement, chaque pas me rapprochant d'elle amplifiant l'urgence de ma tendresse, de mon besoin de la protéger. Je m'assois à son chevet, la contemplant dans son sommeil forcé, ma main trouvant la sienne, cherchant à lui transmettre un peu de chaleur, un peu d'espoir.
La rage qui m'envahit à la simple pensée d'Andrew est une tempête sauvage, incontrôlable, une fureur si profonde et sombre qu'elle semble engloutir toute rationalité. Mon esprit bouillonne d'une colère incandescente, chaque fibre de mon être vibre d'un désir ardent de justice, ou plus précisément, de vengeance. Je visualise mille et une façons de le faire payer, de le réduire à l'impuissance, de le marquer de cicatrices bien plus profondes que celles qu'il a infligées à Cassia. Je veux qu'il ressente chaque once de douleur qu'elle a subie, que la terreur le consume de l'intérieur, le laissant implorer une pitié que je suis loin de vouloir accorder.
Pourtant, malgré le tourbillon de violence qui me tente, une part de moi reste ancrée dans le présent, consciente que Cassia a besoin de moi. C'est cette pensée qui me retient, qui tempère la tempête, canalise ma colère vers un objectif plus noble : être là pour elle, être son roc dans cette épreuve.Je m'assois délicatement à ses côtés, laissant un doux baiser se poser sur ses lèvres, un geste tendre dans un monde soudain devenu trop brutal. Ma tête se penche, cherchant des réponses dans son silence, essayant de reconstituer les événements qui ont conduit à cette tragédie. Mais dans le fond de moi, une promesse silencieuse prend forme, une résolution sombre. Une fois que Cassia sera en sécurité, une fois que je l'aurai rassurée de ma présence inébranlable, je m'occuperai d'Andrew. Et ce jour-là, il apprendra que certains actes ont des conséquences bien au-delà de ce qu'il peut imaginer. Cette pensée, pour l'instant mise de côté, reste une lueur froide dans mon esprit, une promesse d'un règlement de compte inévitable.
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Dernière édition par Milo Davis le Mer 28 Fév 2024 - 0:52, édité 2 fois
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Cela faisait déjà un bon moment, dès les différents examens passés, que j’avais été installée dans une chambre. Encore un peu pantoise suite aux derniers évènements, je tentais tant bien que mal de remettre mes idées au clair. Ce n’était malgré tout pas chose aisé, la perfusion qui administrait les anti-douleurs me faisait quelque peu somnoler. Quelques collègues étaient passé me voir afin de s’assurer que je ne manquais de rien. Anna elle, était resté un peu plus longtemps à mon chevet. « Tu es certaine que tu n’as besoin de rien ? Et la douleur ça va ? On peut augmenter un peu la dose de la perfusion si tu veux. » Un léger sourire se dessine sur mon visage, les petites attentions de ma collègue et amie me touchait. « Oui certaine, ça va aller… merci ». La douleur était encore présente mais je ne voulais en aucun cas abuser des anti-douleurs. « Cassia, j’ai… j’ai essayé de contacter Milo. Je me suis dit que tu aimerais qu’il soit là avec toi, qu’il soit au courant… Il était en plein vol mais j’ai eu un de ses collègues qui devait le prévenir dès que possible. » Milo. Mon cœur se serre soudainement. Mon portable. Je tente de me redresser un peu, mais c’était assez difficile. « Reste tranquille, il va arriver d’accord ? » Je laisse échapper un léger soupir « D’accord, merci beaucoup Anna... » Elle m’adresse un sourire radieux afin de se lever de la chaise « Je dois retourner travailler. J’essaierai de revenir te voir tout à l’heure. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas… Essaie de te reposer un peu. » Je lui adresse un léger sourire en guise de remerciement avant de la laisser quitter la chambre.
Cela faisait un petit moment que je m’étais endormie. Je sentais le sommeil s’estomper petit à petit. Une source d’une douce chaleur émanait de ma main. Et en bougeant quelque peu, je compris que quelqu’un était là. Je pouvais sentir une présence. Mes yeux s’ouvrent doucement. Le paysage était le même que tout à l’heure. Une chambre d’hôpital. Et en tournant le visage, j’ai l’incroyable surprise et soulagement de voir Milo. Anna m’avait prévenu, qu’il devait arriver. « Milo... » soufflait-je presque soulagée de le voir ici. Je tente de me redresser un peu, avant de reporter toute mon attention sur lui « Tu es arrivé, Anna m’a dit qu’elle avait essayé de te joindre...» Apparemment, le message était bien passé puisque le pilote de ligne était bel et bien arrivé à l’hôpital.
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La lourdeur de l'inquiétude qui m'étreint alors que je contemple Cassia, fragile et exposée dans la pénombre de sa chambre d'hôpital, est insoutenable. C'est une sensation oppressante, un orage menaçant qui gronde dans le lointain, prêt à éclater en un déluge de douleur et d'incertitude. Les marques de violence qui maculent sa peau, chaque ecchymose et chaque contusion, sont autant de témoignages silencieux de l'agression brutale qu'elle a subie. Ces stigmates sont pour moi comme des coups de poignard, infligés non pas à son corps, mais directement à mon âme, ravivant une douleur et une colère que je lutte pour contenir. Mon esprit se trouve assiégé par un flot incessant de questions sans réponses, une tempête d'images terrifiantes de ce que Cassia a dû endurer, seul, vulnérable, et sans défense. Chaque marque sur sa peau est un rappel cinglant de ma propre impuissance, de mon incapacité à la protéger du mal qui l'a frappée. Cette réalité me tourmente, alimentant un feu de culpabilité et de regret qui brûle dans les tréfonds de mon être. La peur lancinante que les choses auraient pu finir bien pire pour elle plane comme une ombre sur chaque pensée, un spectre qui hante mes nuits et empoisonne mes jours. C'est un sentiment paralysant, une chape de plomb qui pèse sur mes épaules, m'obligeant à me confronter à la fragilité de notre existence, à l'imprévisibilité du destin qui, en un claquement de doigts, peut tout arracher. La réalité de sa souffrance, tangible et indéniable, est un miroir de ma propre vulnérabilité, un rappel cruel qu’elle demeure mon véritable point faible.
Dans cet instant suspendu, au chevet de Cassia, je suis tourmenté par une tempête d'émotions contradictoires, un mélange toxique de rage impuissante, de peur écrasante, et d'un amour si profond qu'il me fait mal. La réalité de sa douleur est un fardeau que je porte désormais avec moi, une cicatrice sur mon âme qui ne s'effacera jamais complètement, peu importe le nombre de jours qui passeront. Dans la pénombre de cette chambre d'hôpital, face à la vulnérabilité de Cassia, je suis confronté à la dure vérité de notre mortalité, à l'impermanence de tout ce que nous tenons pour acquis, et au prix parfois exorbitant de l'amour. Alors que je prends place à côté d'elle, un sentiment profond de responsabilité m'envahit, me poussant à apporter du réconfort à Cassia. C'est comme si, dans cet instant précis, rien d'autre n'avait d'importance que de lui montrer qu'elle n'est plus seule dans cette épreuve, qu'elle est désormais en sécurité et enveloppée dans une bulle de protection que je m'efforce de créer autour d'elle. Mes doigts cherchent les siens sur le drap froid de l'hôpital, les entrelaçant avec une douceur délibérée, espérant transmettre à travers ce geste simple mais profondément significatif, un message de sécurité, de chaleur, et de présence indéfectible. Je me penche légèrement vers elle, veillant à ce que ma présence soit une source de réconfort plutôt qu'une intrusion. Je m'efforce de moduler ma voix pour qu'elle soit un baume apaisant, un antidote au chaos qui l'a submergée. Malgré la mêlée d'émotions qui me tourmentent – la colère, la peur, la détermination –, je puise dans un réservoir de calme intérieur que je ne savais pas posséder. Chaque mot que je prononce est choisi pour apaiser, pour réconforter, pour assurer.
C'est un moment suspendu hors du temps, où chaque respiration, chaque battement de cœur semble porter un poids, une signification. En tenant sa main, en lui parlant avec douceur, je tente de reconstruire, pièce par pièce, le sentiment de sécurité qui lui a été si brutalement arraché. C'est un processus lent, un chemin semé d'embûches, mais je suis résolu à être là pour elle, à chaque pas, à lui rappeler par des mots, des gestes, des silences partagés, qu'elle n'a pas à affronter seule les tempêtes qui pourraient encore venir. Dans cet instant, avec la simplicité d'une main tenant la sienne, je lui promets silencieusement protection, soutien et une présence constante, peu importe les épreuves que l'avenir nous réserve. « Cassia » murmurais-je, laissant chaque syllabe de son nom porter mon affection, ma détermination. Mon regard se perd dans le sien, naviguant à travers les tourments qu'il reflète, cherchant à y apporter un peu de chaleur, une étincelle de lumière dans l'obscurité qui semble l'avoir enveloppée. « Je suis là, c’est fini » Un frisson, léger mais perceptible, traverse son corps au son de ma voix, comme si mes paroles pouvaient la réchauffer, la protéger de l'intérieur. Je sens sa prise se resserrer autour de ma main, un geste fragile mais lourd de signification. Ses yeux, bien que marqués par les stigmates de la douleur et de l'épuisement, commencent doucement à scintiller d'une lueur d'espoir, d'un soulagement timide. C'est comme si, dans ma promesse, elle trouvait un phare dans la nuit, une assurance que la solitude et la peur ne seraient plus ses seules compagnes.
Avec une douceur infinie, je me penche pour déposer un baiser sur son front, un acte empreint de toute la tendresse et la protection que j'éprouve pour elle. « Repose-toi, maintenant » soufflais-je à son oreille, ma voix se voulant le véhicule de la paix, un murmure contre le tumulte. « Je suis là, plus rien ne t’arrivera » Le silence qui enveloppe la chambre semble se teinter d'une nouvelle quiétude, tandis que je m'installe pour veiller sur son sommeil, désormais moins agité. Je deviens une sentinelle, une figure immuable dédiée à repousser les ombres qui pourraient tenter de s'approcher, à éloigner tout danger.
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Dernière édition par Milo Davis le Mar 27 Fév 2024 - 23:33, édité 1 fois
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En me réveillant j’avais eu la très agréable surprise de voir Milo à mon chevet. Les paroles d’Anne me revinrent alors en tête rapidement. Mon amie m’avait dit tout à l’heure qu’elle avait fait en sorte que Milo soit mis au courant de mon admission ici. Je ne savais pas ce qu’elle avait pu dire exactement. Tout ce dont j’étais certaine c’est que voir Milo, sentir sa présence me remplissait d’une immense joie et d’un grand réconfort. Je sens ses lèvres se déposer délicatement sur mon front et sa voir rassurante me dire de me reposer et qu’à présent plus rien ne m’arrivera. Ses mots me font repenser aux évènements qui m’avaient conduits ici. Un léger soupire s’échappe de mes lèvres. « Tu as fait vite pour arriver... » dis-je alors même que mes nombreuses somnolences m’avaient fait perdre la notion du temps.
A présent que Milo était là, je n’avais aucunement envie de dormir à nouveau. Au contraire. D’ailleurs je me demandais ce que Anna avait bien pu dire au téléphone tout à l’heure. Peu de personnes était au courant de la raison de mon admission ici, Anne en faisait partie. « J’ai simplement voulu récupérer mes affaires chez Andrew… » dis-je pour commencer. Je me souvenais parfaitement de ce qu’il s’était passé, tout comme je me souvenais parfaitement de nos paroles. « On s’est disputé.. » Pour changer, pensais-je au fond de moi. « Le ton est monté et… je suis tombé dans les escaliers. » Le déroulement des évènements était raconter de manière très brève mais je n’avais pour le moment pas la force ni le courage de relater chaque détails. Mon récit avait pour objectif aussi de relativiser un peu ce qu'il s'était passé, la chute avait été involontaire et finalement j'avais eu de la chance de ne pas me faire mal davantage.
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D’une certaine manière je suis soulagé de la retrouver mais d’une autre… « J'ai un avion supersonique » répondis-je, laissant échapper un sourire forcé dans une tentative d'alléger l'atmosphère plombée par la gravité de la situation. Mon humour, habituellement plus affûté, semblait flotter maladroitement dans l'air, comme une feuille emportée par le vent, cherchant désespérément à trouver sa place dans cet instant teinté de tension et d'inquiétude. Je pouvais sentir le poids des regards sur moi, certains empreints de scepticisme, d'autres teintés d'une curiosité mêlée d'espoir, peut-être à la recherche d'un semblant de normalité au milieu du chaos. La catastrophe à laquelle nous faisions face semblait engloutir chaque once de légèreté, et pourtant, là, debout, je tentais de brandir l'humour comme une torche dans l'obscurité, un faible rempart contre l'avalanche d'émotions négatives qui menaçait de nous submerger tous. Ma voix, légèrement tremblante malgré moi, trahissait l'effort que je devais fournir pour maintenir cette façade de confiance. « Oui, un avion supersonique » répétais-je, avec un peu plus d'assurance cette fois, espérant insuffler une étincelle de légèreté, un instant de répit dans l'esprit de mes compagnons d'infortune. « Il est garé juste là, dehors, prêt à nous emmener loin de tout ça » continuais-je, mon imagination s'envolant vers des cieux moins tourmentés, un monde où les solutions étaient aussi simples qu'un vol à l'échappée des problèmes.
L'écoute du récit de Cassia transperce mon cœur comme un éclat de glace, chaque mot évoquant une image plus terrifiante que la précédente. Je suis horrifié, abasourdi par l'ampleur de la brutalité qu'elle a subie. Comment Andrew, un homme qu'elle connaissait, qu'elle avait peut-être même considéré comme un amant à un moment donné, a-t-il pu dégringoler dans cette spirale de violence pour commettre un acte si révoltant, si impardonnable ? Je fixe Cassia, cherchant à lire entre les lignes de son explication. Sa joue, marquée d'un rouge qui ne semble pas seulement dû à une chute, attire particulièrement mon attention. Les ecchymoses qui s'égrènent sur sa peau, telles de sombres constellations, me parlent d'une histoire bien plus complexe et douloureuse que celle d'une simple chute accidentelle. « Tombée dans les escaliers » répétais-je de nouveau, ma voix se teinte d'un scepticisme profond. Mon esprit refuse d'accepter cette version des faits comme la réalité, instinctivement conscient qu'il y a là-dessous une vérité plus sombre, plus sinistre.
La pièce semble se rétrécir autour de nous, chaque souffle de Cassia, chaque frémissement me rappelle les dangers qui se cachent souvent derrière les façades les plus banales. Les accidents domestiques arrivent, certes, mais les marques qui ornent son corps semblent témoigner d'une violence, d'une intention malveillante. Je veux croire que je me trompe, que mon esprit, peut-être trop habitué à envisager le pire, me joue des tours. Pourtant, l'expérience m'a appris que là où il y a de la fumée, il y a souvent un feu. Et dans le regard de Cassia, je perçois ce mélange de peur et de résignation qui ne laisse place à aucun doute : cette « chute » est le symptôme d'un mal bien plus profond. Je suis résolu à découvrir ce qui s'est réellement passé, à déterrer la vérité cachée derrière cette explication trop commode. Pour Cassia, pour la justice, je suis prêt à affronter ce qui se cache dans l'ombre, à braver les secrets les plus sombres. Car au-delà des mots, c'est dans le silence que réside souvent la vérité la plus criante, et je suis déterminé à la faire entendre.
Une certitude implacable s'ancre en moi : ses actions ne resteront pas sans conséquences. Je sens la colère s'emparer de mon être, un feu furieux qui s'attise en moi, menaçant de me consumer de l'intérieur. Cette rage, elle n'est pas aveugle ni impulsive ; elle est le reflet d'une justice que je me sens désormais obligé de poursuivre. Tel un forgeron travaille le fer, l'envie de vengeance forge mon dessein avec une précision ardente. Andrew a franchi une ligne que rien ne saurait excuser. Son geste fatidique a déclenché en moi une résolution inébranlable : je vais le retrouver, le confronter aux conséquences de ses actes, lui faire endurer le poids de son iniquité. Je me remémore notre dernière confrontation, sur le palier de mon ancien appartement, une rencontre chargée de tension mais qui s'était conclue violemment. Ce soir-là, Andrew avait battu en retraite, peut-être par peur, peut-être par calcul. Mais cette fois, la donne a changé. Je ne cherche pas la violence pour la violence. Je me prépare mentalement à ce qui m'attend, conscient des risques, mais poussé par un sentiment de devoir envers Cassia et envers moi-même. Andrew trouvera face à lui non pas un adversaire animé par la haine, mais par la détermination de faire face aux conséquences de ses actes. Il portera les cicatrices de ses décisions, un rappel indélébile que chaque choix a son prix, que chaque action entraîne une réaction.
Cette fois c’est décidé. Andrew n’existera bientôt plus. Je me penche doucement vers elle, déposant un baiser délicat sur son front, puis ses lèvres. « Je reviens très vite... » lui murmurais-je, infusant mes mots d'une promesse silencieuse de protection et de retour imminent. Je me relève, laissant derrière moi une empreinte de chaleur et de sécurité, avant de me glisser discrètement hors de la chambre. Dans le couloir, je croise Anna, dont la présence a été un phare dans cette tempête. Je m'arrête un instant pour lui exprimer ma gratitude, reconnaissant son rôle crucial dans cette chaîne d'alerte. « Merci d'avoir prévenu » lui confiais-je, la sincérité teintant mes paroles. Avant de me hâter vers la sortie, je lui demande de me conduire au casier de Cassia, expliquant la nécessité de récupérer quelques effets personnels. Anna, comprenant l'urgence, m'y guide sans hésiter. Là, je trouve le double des clés – celles de Cassia et d'Andrew – dissimulé dans ce sanctuaire d'intimité. Je les saisis avec empressement, animé par une résolution inébranlable, et me dirige vers la sortie. C'est alors que Clyde apparaît, franchissant le seuil du bâtiment. Son regard croise le mien, une interrogation silencieuse dans l'élévation de son menton. « Je vais chez Andrew récupérer les affaires de Cassia » déclarais-je, offrant une explication qui, bien que vraie, masque l'ampleur de mes intentions. La version officielle ne peut voiler la tempête intérieure qui gronde en moi, le désir ardent de mettre un terme définitif à ce chapitre toxique de la vie de Cassia. « Houla... Je t’accompagne, sinon ça va mal finir ! » s'exclame Clyde, discernant peut-être l'ombre de la vengeance dans mon regard. « Préviens aussi les urgences et la morgue ! » affirmais-je d’un air déterminé. « Pour qui ? Pour lui ou pour toi ? » demande-t-il faussement en ayant parfaitement une idée de ce qui allait se produire. Il se joint à moi sans attendre, apportant un semblant de camaraderie dans ce moment tendu.
Alors que nous nous dirigeons vers l'appartement d'Andrew, un mélange de nervosité et d'anticipation me tenaille. L'idée de pouvoir enfin clore le livre de leur relation destructrice m'injecte une dose d'adrénaline. Ce n'est pas seulement une affaire de récupération d’affaire ; c'est une mission de libération. Je suis déterminé à effacer Andrew du paysage de Cassia, à extirper cette épine venimeuse de sa vie. Et bien que la présence de Clyde puisse sembler comme un garde-fou à ma colère, je sais que ce qui nous attend pourrait bien redéfinir les limites de notre justice personnelle, je suis nerveux mais aussi excité à l’idée de pouvoir véritablement mettre fin à leur pseudo histoire d’amour.
Nous arrivons devant l'appartement d'Andrew, le moteur de la voiture à peine éteint, l'anticipation et l'anxiété mêlées se ressentant dans chaque battement de notre cœur. Avec les clés fermement en main, nous pénétrons dans son sanctuaire personnel, un lieu qui devrait être synonyme de sécurité et d'amour, mais qui est désormais teinté de trahison et de douleur. L'appartement est désert, un silence pesant accueille notre entrée – une chance pour Andrew, dont l'absence nous épargne d'un affrontement immédiat. Mon regard balaye rapidement l'espace, s'arrêtant sur les cartons entassés – les affaires de Cassia, soigneusement préparées pour une fuite nécessaire. La vision de ces cartons, preuve tangible de son désir de partir, serre mon cœur dans un étau de compassion et de colère. Puis, mes yeux se posent sur l'escalier, théâtre du prétendu accident de Cassia. Un frisson de rage et d'impuissance me traverse, visualisant l'endroit où elle a dû souffrir, seule et effrayée. Tandis que Clyde s'attèle à la tâche de charger les cartons dans la voiture, je me perds dans l'inspection de cette maison devenue prison. Chaque pièce raconte une histoire de faux-semblants, le lit conjugal se dressant comme un monument à l'hypocrisie et à la trahison. L'idée que leur relation puisse avoir été consumée ici m'inspire un dégoût profond, une répulsion que je peine à contenir. Soudain, la porte d'entrée s'ouvre brusquement, et Andrew fait son apparition. Le temps semble se suspendre alors que nos regards se croisent, chargés de mépris et de défiance. Un échange brutal s'ensuit, les mots acérés comme des lames, chacun de ses reproches amplifiant la tension électrique dans l'air. « Tout ça c'est à cause de toi ! Il n'y en a que pour toi ! C'est toujours Milo ceci ! Milo cela ! C'est à cause de toi ! Si tu n'existais pas, elle serait plus heureuse ! Tu ne la rendras jamais heureuse ! Tu es trop égoïste, tu ne penses qu’à ton petit plaisir ! Pas étonnant que tu enchaînes les conquêtes comme on enchaîne les MST ! » crache-t-il avec une froideur qui me glace le sang.
Dans l'air électrique de l'appartement d'Andrew, ses paroles acerbes résonnent comme le présage d'une tempête imminente. Elles s'infiltrent en moi, venimeuses, mais c'est son assaut abrupt qui rompt définitivement la digue de ma retenue. Comme un fauve déchaîné, Andrew se lance sur moi avec une fureur sauvage, propulsant notre affrontement au-delà d'une simple altercation. C'est le déferlement de mois, peut-être d'années, de tension et de rancœur qui se cristallise en un affrontement physique impitoyable. Ce combat n'est pas une querelle d’égos ; c'est une lutte viscérale pour l'âme et la sécurité de Cassia. Chaque coup que je porte, chaque esquive, chaque blocage, est imprégné d'une fureur juste, d'une colère sanctifiée par la douleur et les larmes qu'Andrew a causées. Le fracas de nos corps, l'impact sourd de nos coups, réverbère dans l'appartement comme le cri de guerre d'une bataille bien plus grande que nous deux.
A travers cette violente altercation, il n'y a pas de règles, pas de merci ; seulement la volonté farouche de protéger, de venger. Les meubles deviennent des obstacles dans notre arène improvisée, les témoins muets de notre rage. Les coups d'Andrew sont imprégnés de sa culpabilité, de sa haine de soi, transformées en violence brute. Mais ma détermination est inébranlable ; alimentée par chaque mot méprisant qu'il a jeté, par chaque larme que Cassia a versée. Alors que nos souffles se font courts, que la sueur perle sur nos fronts témoins de cette lutte acharnée, je sens en moi une force inépuisable. Cette bagarre dépasse le cadre personnel ; elle devient le symbole d'un refus, d'un rejet catégorique de la violence, de l'abus. Dans chaque mouvement, je cherche à imposer un verdict sans appel : jamais plus Cassia ne sera l'otage de la violence d'Andrew. Ce combat, aussi brutal qu'il soit, n'est pas seulement une confrontation physique. Je puise dans des réserves de force que je ne me connaissais pas, animé par une seule et unique certitude : je ne laisserai pas Andrew détruire ce qui reste de l'innocence et de la lumière dans le monde de Cassia.
La bagarre entre Andrew et moi laisse l'appartement dans un état de dévastation qui témoigne silencieusement de l'intensité et de la violence de notre affrontement. Les traces de notre lutte sont partout, marquant chaque pièce d'empreintes chaotiques de destruction. Le salon, autrefois ordonné, se transforme en champ de bataille. Un vase, jadis posé avec soin sur une étagère, repose maintenant en morceaux éparpillés sur le sol, victime collatérale de nos corps projetés contre les meubles. Les coussins sont jetés à terre, éloignés de leur place habituelle sur le canapé, tandis que des empreintes de mains et de pieds déforment son revêtement, témoignage des prises et des chutes. Les cadres photo accrochés aux murs ne sont pas épargnés ; certains pendent désormais de travers, victimes de nos mouvements brusques, d'autres ont chuté, leur verre brisé reflétant la fragmentation de l'ordre antérieur. Les étagères tremblent sous le poids de notre combat, certaines de leurs décorations renversées ou endommagées, les livres jadis alignés désormais éparpillés au hasard. La table basse en verre, au centre du salon, porte les stigmates de notre affrontement ; rayée, voire fissurée à un endroit où un corps a dû être pressé contre elle avec force. Le tapis sous nos pieds est froissé, déplacé de sa position initiale, marqué par les traces de nos déplacements précipités et de nos chutes. Dans la cuisine, les conséquences de notre passage sont visibles dans les ustensiles de cuisine éparpillés, un tabouret renversé, et des marques sur le comptoir là où nous avons dû nous appuyer ou nous heurter dans notre lutte. Même le couloir portant vers les chambres montre des signes de notre passage, avec des traces sur les murs où nous avons sans doute été poussés ou avons tenté de nous stabiliser.
Alerté par le tumulte et les sons de lutte qui résonnent avec intensité à travers les murs de l'appartement, Clyde abandonne précipitamment sa tâche à l'extérieur pour revenir à la rescousse. L'inquiétude et l'urgence se lisent clairement sur son visage alors qu'il pénètre dans le salon, théâtre de notre affrontement sauvage. Il découvre un chaos indescriptible, témoignage muet de la fureur qui s'est déchaînée entre Andrew et moi. Sans hésitation, Clyde s'interpose, faisant preuve d'une force et d'une détermination inattendues. « Milo, on y va… Arrête ! C’est bon… » hurle-t-il, sa voix tranchant à travers le bruit ambiant, essayant désespérément de percer le voile de colère qui obscurcit ma raison. Ses mains s'agrippent fermement à mes bras, ses doigts s'enfonçant dans mes muscles dans un effort pour me maîtriser, pour m'arracher à cette spirale destructrice dans laquelle je suis entraîné. Mais dans l'étreinte de sa prise, je me débats, animé par une rage qui semble dévorer toute logique et toute retenue. Je veux que Andrew ressente la profondeur de ma colère, que le poids de mes actes pèse lourdement sur sa conscience. Je veux qu'il sache qu'il a franchi une ligne, qu'il a éveillé en moi une tempête vengeresse prête à balayer tout sur son passage pour protéger Cassia, pour rétablir un semblant de justice.
Finalement, après ce qui semble une éternité, les paroles de Clyde commencent à filtrer à travers le brouillard de ma fureur. Son appel à la raison, son insistance désespérée à me faire quitter les lieux avant que la situation ne dégénère davantage, finit par porter ses fruits. Avec une grande difficulté, une réticence qui pèse lourdement dans chacun de mes pas, je me laisse entraîner hors de l'appartement, laissant derrière nous les débris et les ruines de notre confrontation. Alors que nous nous éloignons, le cœur lourd et l'esprit tourmenté par des pensées de vengeance non assouvie, je ne peux m'empêcher de jeter un dernier regard en arrière. L'appartement, autrefois un simple espace de vie, porte désormais les cicatrices profondes de notre affrontement, un rappel sombre de la ligne fragile entre la protection et la destruction. Clyde, à mes côtés, reste un pilier de soutien, sa présence un rappel que même dans les moments de plus grande colère, l'amitié et la loyauté peuvent servir de bouée de sauvetage dans les eaux tumultueuses de la vengeance.
Le trajet de retour vers l'hôpital se fait dans un silence lourd, comme si les mots eux-mêmes se sentaient superflus après l'orage de sentiments qui vient de se déchaîner. Clyde conduit avec une concentration presque méditative, ses yeux fixés sur la route devant nous, mais je peux sentir la tension qui émane de lui, un mélange de frustration et de soulagement que la confrontation soit terminée, du moins pour le moment. La nuit enveloppe la ville dans son manteau sombre, les lumières des lampadaires défilant comme des phares solitaires dans l'obscurité. Chaque kilomètre nous rapproche de Cassia, et avec cette proximité croissante, une vague d'appréhension me submerge. Comment vais-je lui expliquer ce qui s'est passé ? Comment pourrais-je justifier l'intensité de ma colère, le désordre que j'ai laissé derrière moi ? La peur d'avoir dépassé une limite invisible, d'avoir peut-être compromis sa sécurité encore davantage, me serre le cœur.
Enfin, l'hôpital réapparaît devant nous, sa façade éclairée se dressant comme un phare de réconfort et de sécurité. Nous nous garons en silence, et sans un mot, nous dirigeons vers l'entrée, nos pas résonnant sur le pavé. La tension de la soirée pèse lourdement sur nos épaules, mais la détermination de retrouver Cassia, de s'assurer de son bien-être, nous guide à travers les couloirs silencieux de l'hôpital.
Arrivés à sa chambre, nous nous arrêtons un instant à l'extérieur, prenant une profonde inspiration pour rassembler nos pensées, pour enfouir les traces de la nuit sous une façade de calme et de contrôle. Je pousse doucement la porte, et l'image qui s'offre à nous est un baume pour l'âme : Cassia repose paisiblement, une figure de sérénité dans le chaos qui a marqué notre soirée. Sa respiration régulière, le visage détendu dans le sommeil, est une vision rassurante, un rappel poignant de ce pour quoi je viens de me battre.
Clyde reste en retrait, son regard balayant la pièce, assurant une présence discrète mais solide, tandis que je m'approche du lit de Cassia. Observant son sommeil, je me sens envahi d'une émotion profonde, un mélange de soulagement, d'amour, et d'une détermination renouvelée.
« Clyde » je commence, la voix rauque, chargée d'émotions, « Je... je ne sais pas comment te remercier. Ce soir, tu as été plus qu'un ami. Sans toi, je ne sais pas jusqu'où j'aurais pu aller. Merci » Clyde esquisse un sourire, ce genre de sourire qui dit qu'il n'aurait pas pu en être autrement, qu'il aurait toujours été là, peu importe les circonstances. « Tu aurais fait la même chose pour moi, Milo. » Un moment de silence s'installe entre nous, un silence rempli de reconnaissance. Puis, doucement, il ajoute, « Je vais te laisser avec elle. Prends soin de Cassia. Et de toi, aussi. » Avec ces mots, il se dirige vers la porte, prêt à partir, mais s'arrête un instant et se retourne vers moi. « Et Milo, essaye de rester hors des ennuis, d'accord ? » Je hoche la tête, un sourire amusé aux lèvres. « Je vais essayer, mais tu sais... Ce sont plutôt les ennuis qui me trouvent » Avec un dernier signe de tête, Clyde quitte la chambre, laissant derrière lui un silence rempli de gratitude et de promesses non prononcées. Son départ laisse un vide, mais aussi une détermination renouvelée en moi : prendre soin de Cassia, réparer ce qui a été brisé, et peut-être, trouver un chemin vers la rédemption.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Dernière édition par Milo Davis le Mer 28 Fév 2024 - 1:06, édité 3 fois
Cassia Henderson
- Shade of winter -
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▎ Pseudo : s-a
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▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
La simple présence de Milo était réconfortante, sécurisante. Mais à présent, je n’avais en aucun cas envie de rejoindre à nouveau les bras de Morphée. J’étais heureuse de le voir auprès de moi. Et si vite. Enfin c’est l’impression que j’en avais mais en réalité j’avais un peu perdu la notion du temps en arrivant ici. La réponse de Milo quant à son avion supersonique me fait sourire. Et quand le jeune homme me dit que l’appareil était là prêt à nous emmener très loin, j’esquisse un nouveau sourire « Fais attention, je vais te prendre aux mots... » Oui je n’avais pas l’intention de rester ici trop longtemps. Un seul regard sur Milo et j’avais perçu une grande once d’inquiétude dans son regard. Cela m’avait donc amené à penser qu’il ne connaissait pas la raison de mon état actuel. C’est donc brièvement que je lui expliquai les évènements qui avaient eu lieu ce matin. Je n’avais pas donné tous les détails. Le récit serait bien trop long. Mais la chute dans les escaliers expliquait principalement la cause de mon état actuel. Depuis mon arrivée ici, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de jeter un œil dans un miroir. Tout ce que je savais c’est que j’avais une luxation claviculaire, la bonne nouvelle étant que pour une guérison une intervention chirurgicale n’était pas nécessaire, seule l’écharpe et du repos allait être nécessaire. Suite à la chute j’avais également une légère plaie frontale mais aucune trace de traumatisme crânien. En somme, je m’en étais plutôt bien sortie selon le médecin que j’avais pu voir tout à l’heure. J’étais consciente de cela. D’ailleurs, tout ce que je souhaitais maintenant c’était oublier cette histoire et rentrer chez moi. Il est un peu paradoxal pour une infirmière de dire qu’elle n’aime pas les hôpitaux. Mais c’est pourtant le cas pour moi, je détestais être de ce côté de la porte de la chambre. Aujourd’hui, c’était moi la patiente et je n’aimais absolument pas ce sentiment. Je connais Milo, je sais qu’il aurait sans doute en savoir davantage. Il semble sceptique. Il n’est pas dupe. Il finit par se lever, dépose un baiser sur mon front puis sur mes lèvres et m’annonce qu’il s’absente mais qu’il reviendra vite. J’acquiesce alors tout simplement en silence. Je ne savais pas ce qui traversait l’esprit de Milo en ce moment même, je ne savais pas non plus où il souhaitait aller. Je le regardais, impuissante, quitter la chambre alors que mes paupières se faisaient de plus en plus lourde. Mais rapidement l’arrivée d’une collègue me tire de ma somnolence. Cette dernière dépose un plateau repas qui, avouons le ce n’est en rien une légende, est loin d’être appétissant. N’ayant aucun appétit, je laisse ce dernier refroidir. Je regarde l’heure, je ne savais pas exactement depuis combien de temps Milo était parti mais je commençais à m’inquiéter de ne pas le voir revenir si vite que ce qu’il avait annoncé tout à l’heure. Le temps passe et finalement, petit à petit le sommeil me gagne à nouveau. Encore.
Quand mes yeux s’ouvrent à nouveau, Milo est là. Une once de soulagement s’empare alors de moi. Mais ce soulagement est de courte durée quant je perçois facilement une rougeur importante au niveau de sa mâchoire. Je me redresse dans le lit, mes doigts viennent effleurer sa mâchoire du bout des doigts. La marque d’un futur hématome. Je commence à comprendre. « Tu es allé le voir, n’est-ce pas ? » demandai-je au jeune homme. Mes yeux se posent sur ses mains dont les phalanges portaient les stigmates d’une confrontation à mains nues. « Que s’est-il passé ? » demandai-je en plongeant mon regard dans celui de Milo. Je pouvaient aisément voir les marques de la colère encore présente en lui, ses yeux, ses pupilles encore dilatés et noircis de colère.
Carpe Diem
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Milo Davis
- Autumn leaves -
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La tension qui s'évapore lentement de mes veines se dissipe dans un mélange de soulagement et d'étrangeté, car je ne suis pas coutumier de laisser la violence dicter mes actions. Pourtant, dans cette quête presque surhumaine de paix intérieure, le spectre de notre affrontement plane lourdement, teintant mes pensées d'une amertume persistante. La simple évocation des torts infligés à Cassia par Andrew ravive en moi un feu de colère sauvage, menaçant à tout moment de se rallumer sous l'effet de la vengeance. Malgré cela, je m'efforce de canaliser cette tempête intérieure. Cassia, malgré le voile de douleur qui enveloppe son être, reste une incarnation vivante de la force et de l'altruisme. Son inquiétude pour moi dans un moment où sa propre souffrance devrait primer révèle la profondeur de sa bonté. Mon esprit, quant à lui, reste inébranlablement ancré dans sa protection et sa convalescence, mettant de côté mes propres épreuves. Pris dans le tumulte de la confrontation, j'ai négligé de sonder l'étendue de mes blessures, me concentrant exclusivement sur la riposte physique. Les marques sur ma mâchoire, témoins silencieux de notre lutte, ne sont qu'un faible reflet des dommages subis. Pourtant, face à Cassia, je minimise leur importance, inclinant légèrement la tête pour lui offrir un semblant de réconfort, lui assurant que rien ne saurait ébranler ma volonté de la protéger. Mes mains, cependant, portent les stigmates les plus éloquents de ce conflit. Les écorchures et les rougeurs qui zèbrent mes phalanges racontent une histoire de douleur et de détermination, des souvenirs gravés dans la chair même de mon engagement. Ma préoccupation pour Cassia éclipse toutes mes propres souffrances, que je découvrirais certainement demain, lorsque l’adrénaline sera redescendue .
Dans la tranquillité de la chambre d'hôpital, bercés par le murmure continu des machines et le lointain brouhaha des couloirs, Cassia se redresse, ses yeux cherchant les miens avec une intensité qui trahit son besoin de comprendre. « Tu es allé le voir n’est ce pas ? » Sa voix, faible mais ferme, rompt le silence qui nous enveloppait, me poussant à affronter le tourbillon d'émotions et de souvenirs que je m'étais efforcé de tenir à distance. « Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je prends une profonde inspiration, cherchant la force et les mots justes pour lui expliquer sans raviver trop douloureusement ses blessures. « Cassia » je commence, ma voix teintée d'une douceur protectrice « Il y a eu... une altercation. Je ne pouvais pas rester les bras croisés après ce qu'il t'a fait. ». Je marque une pause, scrutant son visage pour y déceler le moindre signe de détresse, prêt à adoucir mes mots si nécessaire. « Andrew était en colère, furieux même. Il a laissé sa jalousie et ses accusations prendre le dessus, et... et les choses ont dégénéré. » Je laisse les mots flotter un instant, laissant le temps à Cassia d'absorber leur poids. « Je t'ai promis de te protéger, Cassia. De toujours veiller sur toi. Quand je l'ai vu, tout ce que j'ai pu penser, c'est qu'il ne méritait pas de te faire du mal. Il n'a pas le droit. Personne n’a le droit de te faire souffrir. » Mon regard s'assombrit à la réminiscence de la violence, mais je m'efforce de rester calme, pour elle. « Les choses ont peut-être été plus loin que je ne l'avais prévu, mais il va bien si-je puis dire… Bon en ce qui concerne son appartement, je pense qu’une série de travaux ne sera pas optionnel » j'admets, laissant transparaître un regret mesuré. Je serre doucement sa main, une promesse silencieuse de toujours lutter pour ce qui est juste pour elle. « Je suis désolé que tu doives porter le poids de cette histoire » je conclue, la sincérité perçant dans chaque syllabe. « Je ne laisserai jamais personne te faire du mal impunément, Cassia. Jamais. » Dans mes mots résonne l'écho de mon engagement indéfectible.
Je me retiens de lui décrire à quel point Andrew a été marqué par notre affrontement. Je ne mentionne pas les soins médicaux qu'il nécessitera probablement, omettant les visites chez le dentiste pour réparer un sourire désormais imparfait, les séances chez l'ostéopathe pour soulager ses mains brisées sous la force de mes coups, les rendez-vous avec le kinésithérapeute pour remettre en place ce qui a été déplacé, et la nécessité d'un suivi psychiatrique pour panser les plaies invisibles de notre lutte. Je laisse de côté le fait qu'Andrew, bien qu'encore capable de marcher, porte désormais les cicatrices invisibles de notre lutte, un rappel permanent de ne plus jamais franchir certaines limites. « Il réfléchira à deux fois avant de s'en prendre à quelqu'un d'autre » ajoutais-je doucement, espérant que cela apportera un certain confort à Cassia sans alourdir son cœur de la brutalité des faits. Et puis, il y a Clyde. « Si Clyde n'avait pas été là pour intervenir, les choses auraient pu finir bien différemment » j'ajoute, reconnaissant l'importance de son rôle dans la limitation des dégâts. « C'est grâce à lui si la situation n'a pas dégénéré davantage. » Je laisse cette pensée suspendue entre nous, une reconnaissance tacite que, malgré la tempête, il y a eu un phare dans la nuit, veillant à ce que nous ne nous perdions pas entièrement dans l'obscurité.
L'arrivée d'Anna et du médecin marque un tournant dans la soirée, une pause nécessaire dans le tourbillon d'émotions qui m'a emporté jusqu'ici. « Je te laisse. Je ne suis pas loin. Promis… Je ne partirais pas sans toi. » Mes mots sont un serment, un engagement que je tiens à honorer. J’effleure doucement les lèvres de Cassia d'un dernier baiser, un geste empreint de tendresse et de réconfort, avant de me résoudre à m'éclipser, laissant le soin aux professionnels de prendre le relais. Derrière la porte close de sa chambre, un soupir lourd m'échappe, mélange de soulagement et d'épuisement, alors que je prends enfin un moment pour ressentir pleinement les stigmates de la bataille : des douleurs lancinantes qui parcourent mes épaules et mon torse, témoignages silencieux de l'affrontement. Mais alors que je m'abandonne à ces sensations, une voix inattendue vient perturber ma solitude. L'angoisse me saisit un instant, craignant que ce soit Erin venant ajouter du poids à une soirée déjà bien chargée. « Milo ? » Heureusement, la réalité est bien plus douce : ma mère. Sa présence ici, à une heure si tardive, me surprend au point que je ne peux dissimuler mon incompréhension. « Maman ?! Mais… Il n’est pas un peu tard pour… » Ma phrase se meurt alors qu’elle me coupe tout de suite. « Ah parce que maintenant j’ai besoin d’une autorisation de mon fils pour sortir le soir ? » demande-t-elle avant de rire. Si je me posais des questions sur la génétique de mon humour, j’ai à présent la réponse. « J’accompagne une amie. Elle s’est cassé le coccyx. » finit-elle par me dire alors que je dissimule instantanément mes mains dans les poches de ma veste. J’ai l’impression qu’elle m’inspecte de la tête aux pieds. « C’est quoi cette trace sur ta mâchoire Milo ? » Si je peux minimiser mes propos avec Cassia, avec ma mère c’est une toute autre histoire. Elle est capable de me tenir la jambe jusqu’au bout de la nuit. « Inutile de m’inventer une belle histoire à dormir debout, ton père excelle déjà dans cet art ! Je veux la vérité Milo. » Alors que je m’apprêtais à lui répondre vaguement, elle s’empresse de préciser « Et ne me dis pas que c’est rien ou que tu t’es battu dans un bar ! Je te connais comme si je t’avais pas faite ! » J’ignore pourquoi mes certaines de ses formules alambiquées me font rire. « C’est… Rien d’important. Juste un désaccord sur une certaine situation ! » Elle lève immédiatement les yeux au ciel. « C’est cela et moi je suis la Reine d’Angleterre ! Bon… Elle s’appelle comment cette « situation » ? » demande-t-elle en mimant des guillemets avec ses doigts. Puis elle tourne plusieurs fois la tête. « Oh mais je sais de qui il s’agit ! Cette petite brune tout à fait charmante… Cassia ! Il n’y a que pour elle que tu serais prêt à te mettre dans un pareil état… » Je soupire. Elle n’a même pas mis plus de cinq minutes à trouvé la raison de mon état. D’un signe de tête, elle m’invite à m’asseoir. sur les chaises qui bordent les couloirs lumineux de l’hôpital. Je lui explique rapidement l’altercation avec Andrew, je n’ai même pas besoin de lui dire ce qu’il s’est produit pour que j’en arrive à cette situation qu’elle me sourit déjà. « Je ne suis même pas étonnée… Je me souviens d’un petit garçon intrépide, qui n’écoutait pas beaucoup sa mère, qui n’hésitait pas à frapper sur ceux qui osait voler le goûter de son amie ou lui dire des méchancetés. Alors aujourd’hui je n’ose même pas imaginer ce que cela pourrait donner ! » Ce simple sourire me rassure un peu et m’amuse. Elle pose sa tendre main sur la mienne, elle me réconforte à sa manière. « Hmm… J’espère qu’Andrew est plus amoché que toi ! » dit-elle en voyant mes phalanges meurtries. « Plus… Bien plus ! » avouais-je presque fièrement.
Alors que le médecin et Anna émergeaient de la chambre de Cassia, mon réflexe fut de me lever pour les accueillir avec un salut respectueux. L'inquiétude me tenaillait, et sans attendre, je me précipitais vers eux, l'urgence dans la voix. « Comment va-t-elle ? Pensez-vous qu'elle se rétablira complètement ? » Les mots s'échappaient avec une pointe d'espoir fragile. Le médecin, avec un sourire rassurant qui semblait dissiper une partie de mes craintes, m'offrit des assurances. « Physiquement, elle se rétablira. Les blessures cicatriseront avec le temps. Mais le chemin vers la guérison psychologique sera plus long, plus sinueux. » Anna, avec son éternel optimisme, ajouta sans hésiter « Avec tout l'amour et le soutien qu'elle reçoit, surtout de ta part, elle surmontera cette épreuve. » Ma mère, observatrice silencieuse jusqu'alors, absorbait chaque détail de cet échange. Je pouvais presque sentir les rouages de son esprit tourner, anticipant ses remarques pleines de sagesse et d'humour maternel. Une fois seuls, son regard se posa sur moi, empreint d'une malice affectueuse. « Si tes sentiments pour elle sont sincères, n'attends pas pour les lui exprimer. La vie est un souffle, éphémère et précieux » conseilla-t-elle, sa main trouvant ma joue dans un geste tendre. « Invite-la à dîner chez nous, je serais ravie de mieux connaître celle qui a capturé le cœur de mon fils. » Avant que je puisse formuler une réponse, même d’incompréhension, elle fut interpellée par un autre médecin concernant son amie. « Je dois y aller. Mais souviens-toi, je suis ta mère. Il n'y a rien que tu puisses me cacher, même si tu penses le contraire ! » lança-t-elle par-dessus son épaule, une pointe de malice dans la voix, avant de disparaître dans le couloir.
Laissé seul avec mes pensées, je ne pouvais m'empêcher de sourire, touché par sa perspicacité et son amour inconditionnel. Le conseil de ma mère résonnait avec force : la vie est trop courte pour laisser filer les moments précieux. Peut-être était-il temps de suivre son conseil, de briser les barrières de ma réserve et d'ouvrir mon cœur à Cassia, de lui avouer mes sentiments véritables que je me dissimule derrière mon humour. Dès l'instant où la porte de la chambre de Cassia se referme derrière moi, une atmosphère de tranquillité enveloppe mes épaules, allégeant le fardeau de l'inquiétude qui m'accable ces derniers temps. Mon sourire, bien que plus contenu que lors de nos précédentes rencontres, est empreint d'une sincérité et d'une douceur renouvelées. M'approchant avec une précaution quasi religieuse, je prends place au pied de son lit. Ma main, guidée par un mélange d'affection et de crainte de lui causer la moindre douleur, effleure sa joue avec une tendresse infinie. Avec une délicatesse extrême, je replace une mèche de ses cheveux, veillant scrupuleusement à éviter la blessure encore fraîche qui marque son front, un souvenir tangible de l'épreuve qu'elle a traversée. Les mots me viennent avec difficulté, chaque syllabe chargée d'un poids émotionnel que je peine à maîtriser. « J’ai eu peur pour toi… » L'aveu s'échappe de mes lèvres, un murmure brisé par l'émotion, alors que je détourne le regard, incapable de soutenir le sien, de peur que mes propres yeux ne trahissent l'ampleur de ma peur, de mon soulagement. Prenant une profonde inspiration, je rassemble mon courage, déterminé à lui offrir non seulement mes mots, mais aussi mon temps, mon attention, toute mon énergie. « Je vais prendre quelques jours de congés, autant que nécessaire, pour rester à tes côtés... » La décision est mûrie, réfléchie, émanant d'un désir profond de lui offrir un réconfort constant.
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A mon réveil, Milo était de nouveau présent à mon chevet. Toutefois je remarquai immédiatement que quelque chose n’allait pas. Son visage, sa mâchoire, ses phalanges. Milo portait les stigmates d’une confrontation. Et je me doutais bien évidemment avec qui il avait pu se battre. Sur le moment je m’en voulais un peu de ne rien avoir vu venir. J’aurais inévitablement essayer de dissuader Milo d’aller voir Andrew. Alors, d’une voix calme je fais comprendre à Milo que je sais qu’il a été voir Andrew. Je n’ai nul doute là-dessus. En revanche, ce que j’ignorai c’est ce qu’il s’était passé exactement. Le pilote de ligne me confirme alors qu’il y a eu une altercation, précisant qu’il ne pouvais pas rester les bras croisés après ce qu’il avait fait ce matin, après ce qu’il m’avait fait. « Milo... » ma voix était douce presque désolée. Le jeune homme le décrit alors l’état de colère et de jalousie dans lequel se trouvait encore Andrew. Je ne pouvais que très bien l’imaginer, sans doute était-il dans le même état que ce matin. Mais une vague d’inquiétude me submerge quand Milo m’avoue que les choses entre eux avaient dégénéré. « A quel point les choses ont-elles dégénéré … ? » Je ne tarde pas à avoir ma réponse. Selon Milo, leur altercation avait été assez loin. Andrew allait bien, même si de ce que je venais de comprendre il devait sans doute être bien amoché. Et ce que Milo ajoute sur l’état de l’appartement d’Andrew ne fait que décupler mon inquiétude. Un sentiment de culpabilité m’envahit soudainement. Milo s’excuse que je doive porter le poids de cette histoire. Il n’avait pas à s’excuser, il n’était en rien responsable dans cette histoire. « Tu n’as pas à t’excuser Milo. C’est moi… je n’aurais pas dû aller là-bas pour récupérer mes affaires. » Des affaires que je n’avais finalement pas récupérer, c’est sans doute le comble de l’histoire. « Je ne pensais pas qu’il y serait aussi, je voulais simplement tourner la page définitivement et au plus vite… Je n’aurais pas dû... » dis-je la voix remplie d’émotions que je peinais à cacher.
Selon Milo, Andrew n’allait pas s’en prendre à nouveau à quelqu’un de si tôt. Le pilote de ligne m’avoue que si son collègue et ami, Clyde, n’avait pas été là les choses auraient pu finit bien différemment. J’osais à peine imaginer dans quel état de colère Milo avait pu se mettre. Pour moi, à cause de moi. « C’est de ma faute, si je n’avais pas été là-bas, tu ne te serais pas battu avec lui... » dis-je en prenant délicatement ses mains dans les miennes. Vu l’état de ses phalanges, j’avais pleinement conscience de la violence des coups donnés. Clyde avait joué un rôle important aujourd’hui, Milo en avait évoqué la présence à plusieurs reprises et je pouvais sentir dans sa voix la reconnaissante qui lui portait. « Il faudra que tu remercies Clyde de ma part. Si tu es ici avec moi, c’est grâce à lui... » Ici avec moi, et non à New-York ou pire encore, qui sait ce qui aurait pu se passer si Clyde ne les avait pas séparé lors de leur altercation ?
Nous sommes interrompus par la visite d’un médecin accompagné d’Anna. Milo se lève alors afin de nous laisser, tout en promettant de ne pas aller loin. La porte se referme et le médecin vérifie les constantes vitales tout en me questionnant sur les douleurs. « Je le répète encore une fois, vous avez eu de la chance Cassia… » Oui j’avais conscience que la chute aurait pu provoquer des séquelles bien plus grandes. « Oui, je le sais... » le docteur Wilson affiche un léger sourire rassurant. « Anna m’a quelque peu expliqué la situation et la cause de votre chute… Je ne veux en aucun cas me mêler d’affaires qui ne me regardent pas mais, permettez moi de vous donner ceci... » dit-il en me tendant une petite carte de visite sur laquelle était noté les coordonnées d’un lieutenant de police. « Ce genre d’excès de violence de doit pas rester impuni. Il serait peut-être plus prudent de vous protéger pour l’avenir. Ce lieutenant est spécialisé dans les violences faites aux femmes. Si jamais, vous décidez de porter plainte ou… peu importe de ce que vous déciderez, vous savez qui contacter si besoin. Et si vous ressentez le besoin de parler de ce qu’il s’est passé… je ne peux que vous conseillez de consulter quelqu’un également… » Je dépose la carte de visite sur la table de chevet. « J’y réfléchirai, merci... » Puis profitant de la présence du médecin, je demande alors « Si les derniers examens sont bons cela veut dire que je peux rentrer chez moi ? J'ai été sous surveillance presque toute la journée... » ajoutai-je pour amplifier le fait qu'il n'y avait rien d'anormal à surveiller à présent. Le médecin semble hésité quelques secondes avant de finalement répondre « C'est d'accord, mais s'il vous plait soyez raisonnable et reposez vous. » Une once de soulagement s'empare alors de moi « Oui bien sûr, je le ferai. Merci... » dis-je avant que tous les deux ne prennent congé.
Je redresse un peu la partie amovible du lit, afin de m’asseoir dans ce dernier. Avant de partir, le médecin avait suggérer d’arrêter de surveiller mes constances vitales et de ne laisser que la perfusion qui diffusait les anti-douleurs. Quand Milo revient dans la chambre, il vient prendre place. Délicatement, il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mon regard plongé dans le sien je ne perçoit plus de la colère dans ses yeux mais de l’inquiétude. Et cela est confirmé quand il m’avoue avoir eu peur pour moi. « Je sais, j’en suis désolée... » Il avait du vivre des heures difficiles aujourd’hui, à cause de cette sotte idée que j’avais eu. « Mais je suis là, tout va bien maintenant. » Milo m’annonce vouloir prendre quelques jours de congé pour rester à mes côtés. Cette initiative me touche bien évidemment très profondément, « Milo… et ta formation ? Cela ne va pas te causer du tort si tu l’arrêtes même pour quelques jours ? » demandai-je un peu inquiète.
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Dans cette chambre d'hôpital, Cassia, à demi-allongée, se montre plus soucieuse de l'impact de mon absence au travail que de sa propre situation. Cette préoccupation, si caractéristique de sa générosité, m'arrache un sourire teinté d'amusement. « Tu es là, affaiblie dans un lit d'hôpital, et tu penses encore à moi avant toi... Tu resteras toujours la même, n'est-ce pas ? » lui dis-je doucement, tout en capturant ses lèvres dans un baiser tendre et rassurant. « Ce qui compte pour moi, par-dessus tout, c'est toi. Rien d'autre. C'est pourquoi je vais m'absenter du travail quelques jours. Le temps qu'il faudra pour être à tes côtés. Je dois être ici, avec toi, pas dans le ciel à des milliers de mètres d'altitude. » Je souligne mes paroles en posant délicatement mon doigt sur son cœur. « Ma place est ici. » Cette demande, loin d'être une simple suggestion, est un impératif, une promesse que je suis déterminé à tenir.
Avec une attention méticuleuse, je l'aide à se préparer pour le retour à la maison, m'assurant que chaque mouvement, chaque geste, ne lui cause pas de douleur supplémentaire. Mon monde, mon univers, se concentre désormais autour de cette femme courageuse qui, même dans l'adversité, pense aux autres avant elle-même.
En franchissant le seuil de la chambre, mon regard capte instantanément la silhouette familière de ma mère, postée à une distance respectueuse mais suffisamment proche pour observer chaque détail de la scène. Sa présence, loin d'être discrète, s'accompagne d'un air malicieusement amusé, préfigurant les commentaires espiègles qui ponctueront assurément notre prochaine rencontre familiale. Son sourire, à la fois tendre et plein de sous-entendus, ainsi que le léger balancement de sa tête d'un côté à l'autre, trahissent son amusement face à la situation, sans laisser la moindre place au doute. Tandis que je soutiens Cassia, offrant chaque geste de support et de soin avec une attention particulière, je ne peux m'empêcher de sourire face à l'anticipation des taquineries maternelles à venir. Ce tableau, empreint d'une chaleur familiale et d'un soutien inconditionnel, renforce mon sentiment de gratitude envers ma mère, cette observatrice bienveillante de mes moments de vie, prête à offrir son amour et sa sagesse à chaque étape de notre parcours.
Je veille sur Cassia avec une attention minutieuse, m'assurant qu'elle soit confortablement installée sur le siège passager avant de sécuriser délicatement sa ceinture de sécurité. « J'ai réussi à récupérer tes affaires, malgré tout » lui dis-je, captant son regard curieux glisser vers la banquette arrière où ses affaires sont soigneusement empilées. Dans le tumulte des événements, le fait d'avoir pu sauvegarder ses biens personnels représente une petite victoire, un geste de protection dans la tempête que nous venons de traverser. Andrew, quant à lui, a été épargné d'un sort plus sombre, conservé pour un autre jour, peut-être. Le voyage de retour est enveloppé d'un silence, mais d'un silence qui apaise et rassure plutôt qu'il n'isole. Ma main cherche instinctivement la sienne. À chaque arrêt, à chaque feu rouge, je profite de l'occasion pour déposer un baiser tendre sur sa joue, ignorant les coups de klaxon des autres conducteurs impatients. Après tout, qu'avons-nous à craindre ? Ce soir, je me sens invincible, prêt à affronter le monde pour elle.
Je m'assure que Cassia soit confortablement installée dans son appartement après une journée éprouvante. Avec douceur, je l'assiste pour sortir de la voiture, conscient de chaque mouvement pour éviter de lui causer plus de douleur. « Je m'occuperai de vider la voiture demain, ne t'en fais pas » lui dis-je, offrant mon bras pour support alors qu'elle gravit prudemment les marches menant à son appartement. L'ambiance familière de son chez-elle nous enveloppe dès que nous franchissons le seuil, un havre de paix tant nécessaire après les épreuves du jour. Rapidement, je mets en place un bain chaud, pensant que la chaleur pourrait l'aider à se détendre et à apaiser ses muscles endoloris. C'est avec un mélange de précaution et de tendresse que je l'accompagne ensuite dans la salle de bain, l'aidant à se dévêtir. Ce moment de vulnérabilité partagée est différent de tous ceux que nous avons connus jusqu'alors. Mon regard, habituellement captivé par la beauté de son corps, se porte cette fois-ci sur les marques et ecchymoses qui le jalonnent, témoins silencieux de la brutalité qu'elle a subie. Un frisson de colère me parcourt à la vue de chaque hématome qui se dessine sur sa peau, un rappel douloureux de l'injustice qu'elle a endurée. Je prends un soin extrême à l'aider à entrer dans l'eau chaude, m'assurant qu'elle soit confortablement installée avant de reculer légèrement, lui laissant l'intimité dont elle a besoin tout en restant à portée de voix. « Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit » lui murmurais-je, marquant une pause à la porte. Ce n'est pas seulement son corps qui a besoin de guérir, mais aussi son esprit, et je suis là pour veiller sur elle, pour la soutenir dans chaque étape de ce processus de guérison. La vulnérabilité de Cassia dans ce moment intime renforce ma détermination à la protéger, à être le rempart contre tout ce qui pourrait lui faire du mal à l'avenir.
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J’avais encore un peu de mal à croire que Milo avait été se battre avec Andrew. J’osais à peine imaginer la violence qu’il y avait du avoir entre les deux hommes. Et je ne pouvais m’empêcher de me sentir responsable de ce qu’il venait de se passer. Milo m’annonce vouloir prendre quelques jours de congé pour rester avec moi. Bien évidemment, cette attention toute particulière me touche mais je ne peux m’empêcher de me demander si cette initiative ne portera pas préjudice à la formation dans laquelle il était investie depuis un bon moment à présent. Ma remarque semble amusé le jeune homme qui me fait remarquer que même allongée dans un lit d’hôpital j’en viens tout de même à penser à lui avec moi. Sa remarque m’arrache un léger sourire également. « Que veux tu… On ne me changera pas... » Il est vrai que j’avais toujours eu un sens de l’empathie extrêmement développé, en particulier envers Milo. Ce dernier ajoute d’ailleurs que sa décision était prise, il resterait en ville quelques jours pour rester à mes côtés.
Il était à présent temps de quitter cette chambre. Je me lève donc afin de me préparer. Et le simple fait de vouloir enfiler une paire de chaussure ou une veste me montre à quel points les jours qui vont arriver vont sans doute être difficile. L’écharpe qui enveloppait mon épaule gauche était des plus contraignante. Fort heureusement, Milo était là pour m’aider si besoin. Nous franchissons la porte de la chambre, et c’est avec une grande surprise que nous croisons la mère de Milo, Robyn. En passant non loin de cette dernière, qui attendait une amie à elle, je la salue chaleureusement. Nous ne nous attardons pas, juste le temps d’échanger quelques mots. J’étais ravie d’avoir pu revoir Robyn bien que j’aurais indéniablement préféré que cela se passe dans un autre lieu, et dans un autre contexte. Une fois dans la voiture, Milo m’annonce avoir récupérer mes affaires. Je me tourne, non sans difficulté, pour entrevoir quelques cartons à l’arrière de la voiture. « Merci beaucoup » Avec cette histoire, je n’avais en effet rien récupérer ce matin. Le reste du trajet se passe calmement. Peu de mots prononcés, mais nos mains se cherchaient instinctivement dès qu’elles en avaient l’occasion.
Arrivés à l’appartement, Milo s’affaire à aller me faire couler un bain chaud pendant que je me débarrasse de mes affaires afin de me mettre à l’aise. Le pilote de ligne m’accompagne à la salle de bain où il m’aide à me dévêtir doucement. En temps normal, j’aurais sans doute été gênée que Milo me voit ainsi mais depuis que nous avions passé la nuit ensemble, tout avait changé. Malgré tout, en m’observant brièvement dans le miroir, j’ai le cœur lourd à voir mon corps dans cet état. Quelques hématomes sur les bras, quelques un sur le jambes sans doute dus à ma lourde chute. Ma joue marquée par la violence d’Andrew, et cette plaie à mon front. Je détourne le visage de cette image rapidement. Milo m’aide à entrer et à m’installer dans la baignoire avant de me laisser seule, non sans me dire de l’appeler en cas de besoin « Oui, ne t'en fais pas. Merci...» dis-je en le laissant sortir de la pièce.
Je profite un bon petit moment de l’eau chaude du bain moussant. Cela me faisait un bien fou. Toutefois je ne pouvais m’empêcher de ressasser dans mon esprit les évènements de la journée. Mon muscle myocardique accélérait anormalement à chaque fois que je repensais à Andrew. Finalement, une fois que l’eau de la baignoire avait bien refroidie, et après avoir bien profité de ce moment malgré tout je tente de sortir de la baignoire. Ne pouvant prendre appui qu’avec un seul bras, ce ne fut pas évident mais j’avais insisté et j’avais finalement réussie. Je ne voulais pas demander de l’aide sans arrêt à Milo. J’enroule mon corps dans une serviette, et me dirige dans ma chambre pour sortir des vêtements confortables. Toutefois, le simple fait de vouloir enfiler un débardeur s’avérait être plus compliqué que je ne le pensais. « Milo ? » Le jeune homme me rejoins rapidement. Débardeur en main, je lui adresse une légère moue embêtée. « Je crois que... je vais avoir besoin d'un petit coup de main pour m'habiller... » La douleur et l'engourdissement que je ressentais au niveau de l'épaule était encore trop forte pour se mouvoir correctement.
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Après avoir discrètement fermé la porte de la salle de bain derrière moi, je m'accorde un instant pour souffler, savourant la paix de cet appartement qui abrite désormais Cassia, loin du tumulte du monde extérieur. Elle profite d'un bain réconfortant, un bien nécessaire après les épreuves traversées, et je respecte son besoin de solitude, conscient que le chemin vers la guérison est aussi intérieur. Profitant de ce moment de répit, je décide de m'atteler à la tâche de vider la voiture, transportant les cartons remplis des affaires de Cassia jusqu'à son appartement. Chaque boîte que je déplace est comme un pas de plus vers un nouveau départ, une tentative de laisser derrière nous les ombres du passé. Pourtant, à mesure que je manipule ses affaires, les souvenirs affluent, certains bons, d'autres teintés d'amertume. Les vêtements, impregnés de l'essence de son existence passée avec Andrew, sont un rappel pénible de tout ce qu'elle a dû endurer. Je ne peux m'empêcher de ressentir une vague de répulsion à l'idée de ces objets marqués par une relation toxique. Je m'efforce de mettre de côté mon dégoût, me rappelant que le but de cette opération est de créer un environnement sain et sécurisant pour Cassia. Chaque carton que je range est un pas vers cette reconstruction, une pierre posée sur le chemin de son rétablissement. Malgré l'émotion palpable qui m'étreint à la vue de ces reliques d'une vie antérieure, je garde à l'esprit que le plus important reste le bien-être de Cassia, et je suis déterminé à faire de cet espace un havre de paix pour elle.
Les piles de cartons grandissent à mesure que je les déballe, m'attelant à la tâche avec un dévouement silencieux, animé par la volonté de décharger Cassia de toute préoccupation matérielle. Les prochains jours seront dédiés à sa convalescence, et je me promets d'être l'architecte d'un quotidien exempt de contraintes pour elle. Tandis que je m'absorbe dans cette besogne, le claquement d'une porte me tire de ma concentration. Mon cœur s'emballe un instant, réflexe d'une vigilance exacerbée par les récents événements, mais je m'apaise en reconnaissant Cassia. Un sourire timide éclaire mon visage alors que je poursuis mon entreprise. Sa voix, fragile mais déterminée, traverse l'espace, m'arrachant à ma tâche. Je me dirige vers elle sans hésiter, répondant à son appel d'un « Oui ? » interrogatif. Elle se tient là, l'incarnation de la résilience, bien qu'évidemment en proie à des difficultés physiques manifestes. Sa requête pour l'aider à s'habiller résonne en moi, éveillant une empathie profonde et une envie de la soutenir dans les moindres gestes. « Laisse-moi t'aider » dis-je, en fouillant dans son armoire à la recherche d'une solution adaptée à son état. Je sélectionne l'une de mes chemises, un choix pratique autant qu'affectif, et l'assiste pour l'enfiler avec une attention méticuleuse, veillant scrupuleusement à éviter toute pression sur son bras blessé. L'ampleur de la chemise sur sa silhouette plus menue crée une image touchante, empreinte de vulnérabilité et de confiance. Malgré la différence flagrante de taille, la chemise lui va à merveille, soulignant d'une certaine manière son charme indéniable et sa force intérieure. « Elle te va tellement mieux qu'à moi » je murmure, en lui dérobant délicatement un baiser sur le coin des lèvres, un sourire tendre illuminant mon visage. La situation, malgré son caractère imprévu, apporte une douceur inattendue à notre intimité. « Je crois que pour l'instant, l'important c'est de privilégier le confort à l'esthétique » je continue, mon regard se posant sur elle avec une affection palpable. « Allonge-toi confortablement, je suis à ta disposition pour tout ce dont tu pourrais avoir besoin ou envie » proposais-je, prêt à transformer chaque souhait en réalité. « Que dirais-tu de quelque chose à manger, ou peut-être préfères-tu une boisson chaude, ou quelque chose à lire ? » la questionnais-je, cherchant à anticiper ses besoins, à rendre ce moment le plus agréable possible pour elle. « Ou si tu veux simplement parler, ou profiter du silence, je suis là. Tout ce qui peut te faire sentir mieux, dis-le-moi, et je m'en occupe. » Ma proposition est sincère, un engagement à veiller sur elle, à la cocooner de petites attentions qui, je l'espère, allégeront son esprit et apaiseront son corps.
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Une fois le bain terminé, je m’étais rendu dans la chambre à coucher afin d’enfiler quelques vêtements confortables pour le reste de la soirée. Toutefois, après quelques essais catastrophiques, je m’étais résolu à appeler Milo pour qu’il puisse m’aider à enfiler mes vêtements. Moi qui voulais malgré tout, essayer de rester un maximum autonome c’était mal parti, du moins pour ce soir. Le pilote de ligne m’aide volontiers. Mais il est beaucoup plus rationnel que moi ce soir. Il délaisse le débardeur que je souhaitais enfiler pour venir m’aider à enfiler une de ses chemises. Le geste est touchant. Ce qu’ajoute Milo sur le fait de privilégier pour l’instant le confort et non l’esthétique m’arrache un léger sourire. « H’m… tu as sans doute raison. Merci...» Et finalement, là en sous vêtements sous cette chemise certes trop grande mais confortable je me sentais bien.
Milo suggère que je m’allonge et qu’il était à ma disposition pour tout ce dont je pouvais avoir envie. Son comportement me touche au plus haut point mais il n’était pas question que j’abuse de la situation. Et puis, Milo aussi avait eu une rude journée. « Je prendrai bien quelque chose à boire oui mais attends… laisse moi venir avec toi. J’ai été allongée toute la journée... Je peux bien rester debout un petit peu...» Toutes les propositions du jeune homme me font extrêmement plaisir, mais j’avais sans doute besoin avant tout de me changer un peu les idées, et rester seule allongée dans mon lit n’était sans doute pas la meilleure chose à faire. Je viens remettre ensuite en place mon écharpe qui maintenait ma clavicule. Puis, doucement nous nous dirigeons dans la pièce à vivre, ouverte sur la cuisine. Je remarque les cartons. Milo avait pris déjà le temps de les remonter. Je le remercie d’un léger sourire et je viens déposer un tendre baiser à la commissure de ses lèvres pour accentuer mon remerciement. Je me dirige vers le réfrigérateur. Mais avant tout, j’ouvre la portière du petit freezer et en sort une poche de glace. Je la prends en main et viens la donner à Milo. « Pour tes mains… Ça limitera un peu le gonflement... » Je viens poser délicatement la poche de glace sur une de ses mains, la plus marquée. « Et oui, je te l’ai dit tout à l’heure… on ne me changera pas. » dis-je un sourire aux lèvres en devançant toute remarque de Milo quant au fait que je faisais malgré mon état, attention à lui. Je retourne vers le réfrigérateur et en sort cette fois-ci une bouteille de thé glacé. « Tu veux boire quelque chose ? » proposai-je à Milo tout en sortant deux verres du placard avec mon bras valide.
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Milo Davis
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Je reste surpris, mais aussi profondément touché, par la résilience et la prévenance de Cassia, malgré sa propre douleur. Elle me tend une poche de glace, un geste simple mais empreint d'une tendre sollicitude. La sensation de froid pénétrant sur ma main me fait grimacer intérieurement, mais je m'efforce de dissimuler ma douleur, ne souhaitant pas ajouter à son inquiétude. Les marques de ma confrontation avec Andrew sont là, témoins silencieux de la tempête émotionnelle traversée, mais je choisis de les ignorer, de les cacher sous un voile de normalité. La nuit s'annonce, et avec elle, l'hésitation me gagne. Dormir à ses côtés m'offrirait une proximité rassurante, pour elle comme pour moi, mais est-ce la meilleure décision ? Je garde cette interrogation pour moi, refusant de laisser transparaître mes propres craintes. « Une partie de moi te conseille de te reposer, de prendre soin de toi... Mais l'autre, elle, est simplement heureuse de te voir, de pouvoir être là pour toi » je lui confie, partagé entre le désir de veiller sur elle et celui de respecter son espace, son besoin de tranquillité. C'est dans cet entre-deux, ce paradoxe émotionnel, que je me retrouve, tiraillé entre l'instinct de protection et la conscience de ses besoins. « Peu importe ce que tu décides, sache que je suis là. »
Au même moment, alors que l'atmosphère était chargée d'inquiétude, mon téléphone se mit à sonner frénétiquement, comme s'il partageait l'urgence du moment. Je jetais un rapide coup d'œil et constatai deux messages : un de Clyde et un autre de ma mère. Leurs préoccupations à tous deux convergeaient vers l'état de santé de Cassia. Sans perdre de temps, je leur envoyai des réponses rassurantes, mais mon esprit était déjà entièrement absorbé par elle. « Demain matin, tu me promets de te reposer ? » lui demandais-je, mes mots portant un mélange d'urgence et de tendresse. « Je m'occupe de tout. Et quand je dis tout, c'est tout » soulignais-je alors que je me glissais derrière elle. Mes bras enveloppèrent ses hanches avec une délicatesse infinie, tandis que mes lèvres cherchaient refuge sur son cou. Mais même dans ces moments d'intimité, mon regard ne pouvait s'empêcher de se poser sur les traces laissées par la violence subie. Un nouveau serrement dans ma poitrine me rappela la colère sourde qui grondait en moi à la simple pensée d'Andrew. J'étais prêt à affronter à nouveau ce démon s'il le fallait. « Je déposerai demain matin ton arrêt de travail à l'hôpital » annonçais-je d'une voix ferme, déterminé à tout mettre en œuvre pour soulager ne serait-ce qu'un peu le fardeau qui pesait sur elle.
« Tu… Tu veux que je dorme avec toi ce soir ? Je peux prendre le canapé… » Ma voix trahit une hésitation, un souci profond de ne pas vouloir la blesser davantage. L'idée de partager son espace de repos est à la fois réconfortante et source d'inquiétude. Je crains de lui infliger une quelconque douleur, même la plus infime, durant notre sommeil. La possibilité de la heurter accidentellement, de perturber sa convalescence avec un geste maladroit m'est insupportable. Mon regard se perd un instant dans le sien, cherchant une approbation, une indication de ses désirs. Je veux être là pour elle, aussi proche que possible, pour veiller sur son sommeil, pour être le gardien de ses nuits. Mais pas au prix de son bien-être. Je suis prêt à sacrifier mon confort, à passer la nuit sur le canapé, si cela signifie qu'elle aura toute l'espace et la tranquillité nécessaire pour se reposer pleinement. « Je n'ai pas envie de te faire du mal en bougeant » me hâtais-je de clarifier, souhaitant dissiper tout malentendu qui pourrait s'immiscer dans son esprit. Ma préoccupation principale est sa tranquillité, son confort. Je veux qu'elle comprenne que ma proposition est dictée par le souci de sa sécurité, pas par un désir égoïste de proximité.
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Bien qu’épuisée, tant physiquement que émotionnellement, par cette journée je ne peux m’empêcher de prendre, à mon niveau, soin de Milo. Je ne pouvais malheureusement que lui proposer une poche de glace dans le but de limiter les traces de son altercation avec Andrew. Milo semble toujours aussi inquiet à mon égard. « Ne t’inquiète pas, s’il te plaît… Ce soir, je suis ici avec toi. C’est tout ce qui compte à présent... » Je ne voulais pas ressasser les évènements de la journée bien que contre ma volonté ces derniers étaient malgré tout omniprésents dans mon esprit. Milo me fait lui promette de me reposer demain matin, précisant qu’il s’occuperait de tout. « Oui, je te le promets. » Je ne pouvais pas me permettre de faire ma tête brûlée, déjà parce que je savais qu’en réagissant ainsi ma convalescence serait plus longue et je ne voulais pas inquiéter davantage Milo. Le pilote de ligne me propose même de déposer lui même mon arrêt de travail demain matin. Sa voix était ferme, je pouvais aisément ressentir tout la détermination qu’il pouvait avoir. J’acquiesce en silence tout en me servant, non sans difficulté un verre de thé glacé, puis un second. Je prends mon verre près de moi et dépose le second devant Milo. Le jeune homme me demande si je souhaitais qu’il dorme avec moi ce soir, à défaut il dormirait sur le canapé. Je suis quelque peu surprise par cette interrogation. Milo doit sans doute le voir car il me donne des précisions quant à cette question. Il ne souhaitait pas risquer de me faire mal en bougeant. « Oh… » Je m’approche davantage de lui, « Tu peux dormir avec moi, le lit est grand, je pense que le risque que tu me fasse mal est vraiment infime… » Je lui adresse un léger sourire qui se veut rassurant « Dors avec moi, je te promets que ça ira… » Et dans le fond, j’avais besoin de lui cette nuit, sans doute plus que jamais. Sa présence me rassurait, me faisait également penser à tout autre chose.
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« Ne pas m'inquiéter ? » répète-je, un rire sans joie s'échappant de mes lèvres. « Cassia, tu me connais mieux que quiconque. Comment pourrais-je rester de marbre, sachant ce que tu endures ? » Ma voix se brise légèrement, trahissant l'angoisse qui m'étreint à l'idée de tout danger potentiel qui aurait pu la menacer davantage. « Te voir, même simplement te servir un verre de thé glacé avec difficulté, attise une inquiétude que je ne saurais taire. » Ma voix se teinte au fur et à mesure d’une inquiétude prononcée. « Je suis désolé… Je suis simplement incapable de ne pas m'inquiéter pour toi » confessais-je, l'émotion palpable dans chaque syllabe. Je l'étreins alors, mes bras enveloppant doucement ses hanches, dans un geste protecteur empreint de la plus grande précaution. Je crains plus que tout de lui causer la moindre douleur supplémentaire. « Grr… Tu sais trop bien jouer de tes charmes pour m'amadouer » murmurais-je contre sa peau, un sourire se frayant un chemin à travers mon inquiétude. « Je dois admettre ma défaite Mademoiselle Henderson » Mes lèvres trouvent les siennes dans un baiser empli de tendresse.
Dans une lente progression, nous nous glissons sous les draps, enveloppés dans le silence feutré de la nuit. Mes gestes sont empreints d'une tentative de réconfort pour Cassia, mais à chaque fois que mon regard se pose sur ses yeux bleus, une pointe de douleur transperce mon cœur. Je suis envahi par un profond regret de ne pas être resté à ses côtés. Pourquoi n'a-t-elle pas mentionné qu'elle récupérerait ses affaires ? Si seulement elle me l'avait dit, j'aurais immédiatement annulé l'un de mes vols. Une multitude de questions tourbillonnent dans mon esprit alors que je m'allonge, cherchant à mettre autant de distance que possible entre nous, à l'autre extrémité du lit. Ce n'est pas par manque de désir de sa proximité, mais par la crainte lancinante de lui causer davantage de peine. Chaque pensée, chaque action est teintée de ce sentiment de culpabilité qui m'étreint, et je me sens impuissant face à cette situation qui nous éloigne un peu plus l'un de l'autre. « Ne me lance pas ce regard... Je risque de succomber une fois de plus... » À peine ai-je articulé ces paroles que je lève les yeux au ciel, adoptant une attitude feinte de réprobation. « Tu as vraiment le don pour me charmer. » Je m'approche d'elle avec précaution, veillant à maintenir une distance sécuritaire. J'ai même opté pour échanger nos places dans le lit, dans l'espoir de minimiser tout risque de lui causer de la peine. Chaque mouvement est calculé, chaque geste est empreint de cette tendre précaution, car je crains plus que tout de la blesser davantage.
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Malgré les apparences, ou plutôt mon apparence, je tentais en vain de rassurer Milo. Lui demander de ne pas s’inquiéter, du moins pas davantage, était peine perdue. Le jeune homme me fait comprendre très clairement qu’il ne pouvait pas rester de marbre au vue de la situation. « Je sais Milo, je sais… » Et dans sa voix je sens cette angoisse qui le rongeait à l’intérieur. Le voir q’inquiéter de cette manière ne fait « Tu n’as pas à t’excuser… C’est juste que je ne veux pas que tu te fasse trop de souci, d’accord ? Je te promets que je vais me reposer et que je ferai attention... » dis-je pour tenter de le rassurer un peu. L’émotion était palpable. La journée avait été intense pour tous les deux. Nous échangeons une douce étreinte, et finalement un sourire apparaît sur mon visage quand Milo m’avoue que je savais trop jouer de mes charmes pour l’amadouer. « Ah oui, vraiment ? C’est bon à savoir... » ajoutai-je pour le taquiner un peu.
Tous les deux épuisés par cette journée très particulière, nous gagnons rapidement la chambre à coucher. Tout avait été pensé pour éviter tout geste qui pourrait involontairement me faire mal. Je me glisse sous la couette, tentant de m’installer au mieux. Milo, à l’autre du bout du lit semble songeur. Mon regard se pose sur lui, me demandant bien à quoi il pouvait penser exactement. Le pilote de ligne remarque mon regard posé sur lui avec insistance. Ses remarques me fait sourire. Milo décide tout de même de s’approcher de moi, un léger sourire victorieux gagne mes lèvre. « Et je suis plus que ravie d’avoir le don de te faire succomber... » avouai-je non peu fière de moi.
La lumière tamisée de la chambre offrait une atmosphère douce et chaleureuse. Un léger silence s’installe dans la pièce. Mes yeux fixaient le plafond, mon esprit divaguant. « Je n’aurai pas dû y aller... » dis-je dans un léger soupire. Sans le vouloir je venais de penser à voix haute. C’était trop tard pour reculer. « Je voulais simplement récupérer mes affaires. C’était une mauvaise idée, une très mauvaise idée... » Jamais je n'aurais pensé qu'Andrew pouvait agir de la sorte. Finalement depuis le début je m'étais clairement fait une fausse image de lui. « Je suis vraiment désolée Milo, je... je suis en partie responsable de tout cela. Si je n'avais pas été récupérer mes affaires... rien de tout cela ne se serait passé... Et je ne serais pas dans cet état et toi tu ne te serais pas battu avec lui... Et tu ne serais pas obligé de rester là avec moi au lieu de terminer ta formation. Et tu ne serais pas en souci pour moi... » J'en avais gros sur le cœur. Je m'en voulais, je m'en voulais d'avoir simplement voulu récupérer mes affaires pour tourner la page.
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Milo Davis
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Les mots douloureux de Cassia pénètrent mon cœur comme des lames acérées. Sa culpabilité, sa peine, tout cela m'attriste profondément. Chacune de ses confidences résonne en moi comme un écho de sa détresse, et je peine à contenir mon émotion. Secrètement, je souhaite pouvoir effacer toute cette douleur qui la consume, effacer les cicatrices invisibles qui marquent son âme. « Tu ne veux pas non plus t’excuser d’être venu au monde ? » dis-je avec un faux détachement, tentant de dissimuler l'ampleur de ma propre peine. Mais mes paroles sonnent creux dans le silence pesant qui enveloppe la pièce. Je veux tant lui faire comprendre que ce n'est pas de sa faute, que rien de tout cela n'aurait dû lui arriver. « Ce n’est pas de ta faute Cassia. Ce n’est pas toi qui t’es asséné ces coups... » Ma voix se brise légèrement, submergée par l'émotion. Je m'efforce de rester fort pour elle, de lui offrir un soutien inébranlable dans cette tempête qu'est sa vie. « Le seul responsable c’est lui. Lui et lui seul. Toi tu n’y es pour rien. » Une douleur fulgurante me saisit soudainement au dos, comme un rappel brutal de la réalité. Je me tords légèrement, mais je me force à continuer, à lui offrir mes mots de réconfort malgré ma propre souffrance. « Je pourrais me dire que c’est de ma faute... Après tout… Selon lui, je ne suis pas capable de te rendre heureuse… Pour lui je suis volage… » avouais-je finalement, les mots pesant comme des enclumes sur ma conscience tourmentée. « Mais ne le laisse pas gagner, ne le laisse pas t’atteindre… Tu n’as pas à culpabiliser Cassia. Le seul responsable, c’est lui. » Son ironie à propos de notre dispute me tire un pâle sourire, mais cette légère lueur d'humour est rapidement éclipsée par la nécessité de cacher les traces de notre altercation. Je me sens presque coupable de lui cacher la vérité, mais je sais que c'est pour son bien. En enfilant un tee-shirt pour dissimuler mes propres bleus, je m'efforce de lui épargner un nouveau poids sur sa conscience déjà trop lourde à porter.
Dans les ténèbres enveloppantes de la nuit, mon esprit lutte contre un ennemi insidieux : l'insomnie. Péniblement, très péniblement, je me laisse emporter vers le royaume éphémère du sommeil. Mais chaque pensée est comme un fil invisible qui me retient à la réalité, me tirant inexorablement hors des bras réconfortants du repos nocturne. Les heures s'écoulent, lentes et tortueuses, tandis que je me débats avec mes propres démons intérieurs. Mon lit devient un champ de bataille où chaque coussin est une tranchée dans laquelle je m'enfonce, espérant échapper à cette lutte incessante. Les souvenirs s'entremêlent avec les préoccupations du lendemain, formant un tourbillon d'inquiétudes qui m'enserrent le cœur. Mes paupières deviennent lourdes de fatigue, mais mon esprit refuse obstinément de se rendre à l'évidence, comme s'il redoutait les songes qui pourraient hanter mes nuits. Je sombre dans une sorte de somnolence troublée, où les rêves se confondent avec la réalité et où le repos semble toujours hors de portée. Chaque tic-tac de l'horloge résonne comme un rappel de mon impuissance face à cette lutte silencieuse contre l'obscurité de la nuit. Et ainsi, je m'égare dans un état de demi-conscience, prisonnier de cette étreinte insaisissable entre veille et sommeil, cherchant en vain le répit que seule la nuit devrait offrir.
Mes yeux se portent une fois de plus sur Cassia, et chaque regard est comme une plongée dans un abîme de désolation. Son corps porte les stigmates d'une violence inacceptable, les marques sombres des coups qu'elle a endurés. Mon cœur se serre d'une colère impuissante envers Andrew, dont l'image hante mes pensées. Je revis chaque instant de l'incident, chaque coup, chaque insulte proférée, et chaque fois, cela ravive en moi une rage sourde. Aux premières lueurs de l'aube, je décide finalement de mettre un terme à cette nuit sans sommeil. Le besoin d'agir, de faire quelque chose, me pousse hors du lit. Je me lève avec précaution, comme si le simple bruit de mes pas pouvait aggraver la douleur de Cassia. Refermant la porte de la chambre avec délicatesse, je m'éclipse dans le silence de l’appartement endormi, déterminé à agir sans perturber le fragile repos de Cassia.
La salle de bain m'accueille avec sa froideur familière. Chaque goutte d'eau qui s'écoule du robinet semble résonner dans le silence de l'aube naissante, comme autant de rappels à l'ordre de ma conscience tourmentée. Je me concentre sur ma tâche, refoulant la rage qui bouillonne en moi, car en ce moment, le bien-être de Cassia prime sur tout le reste. Je prends soin de chaque geste, m'efforçant d'être aussi discret que possible, conscient que le moindre bruit pourrait briser la quiétude fragile qui entoure la maison. Chaque minute qui s'écoule me rappelle l'urgence de la situation, mais je refuse de céder à la précipitation. Pour Cassia, je dois être fort, calme et déterminé.
Au lendemain de la violente altercation avec Andrew, je me retrouve face au miroir, scrutant les marques que la nuit a laissées sur mon corps. L'adrénaline ayant désormais quitté mes veines, chaque douleur se fait plus présente, plus aiguë, comme si mon corps choisissait ce moment de calme pour me rappeler l'intensité de l'affrontement. Mes mains attirent d'abord mon attention. Plusieurs de mes phalanges sont écorchées, la peau abîmée témoignant des coups que j'ai donnés avec une force que je ne me connaissais pas. Ces blessures, superficielles mais douloureuses, me rappellent la violence des émotions qui m'ont traversé lors de l'affrontement. Chaque mouvement de mes doigts réveille une douleur sourde, un souvenir vivace de la lutte. Puis, mon regard se détourne vers ma mâchoire. Le miroir reflète une vilaine marque, un hématome qui s'étend dans des teintes de pourpre et de bleu. Le souvenir du coup qui l'a causée revient en mémoire, brut et sans appel. Cette trace est douloureuse, certes, mais c'est la mémoire de l'humiliation et de la colère qu'elle suscite qui me fait le plus souffrir. À chaque mouvement de ma bouche, un élan de douleur me rappelle la réalité des faits, comme un écho de la dispute qui ne veut pas s'estomper. Mon torse, bien qu'habillé, cache-lui aussi les stigmates de la bagarre. Sous le tissu, je sens des zones douloureuses, des ecchymoses en formation là où les coups d'Andrew ont frappé le plus fort. Même si ces blessures ne sont pas visibles aux yeux des autres, elles me rappellent à chaque respiration l'intensité des coups reçus. Il n'y a pas de miroir pour refléter ces marques, mais je les sens, palpables, réelles, gravées dans ma chair comme des mots dans un livre.
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Installés dans le lit, Milo avait tout de même finit par accepter de se rapprocher un peu, pour mon plus grand plaisir. En apparence, tout était réunis pour que l’on puisse passer une nuit convenable. Sauf que à peine allongée la culpabilité commençait à me ronger. Voir Milo s’inquiéter ainsi m’était insupportable. Les excuses étaient sorties toutes seules de ma bouche. J’y pensais tellement depuis tout à l’heure, j’avais finis par penser à voix haute. La question rhétorique de Milo quant à une potentielle excuse d’être venue au monde m’arrache malgré tout un sourire. Un sourire amer. Si seulement il savait. Si seulement il savait que j’avais, jadis, déjà eu de une telle pensée. Principalement pour ma mère pour qui, il fut une période, j’avais fortement songé au fait que ce fut ma naissance qui avait endommagé la relation qu’elle avait eu avec mon père et qui en avait fait une mère célibataire. Milo, bien évidemment, contre argumente mes mots. Pour lui, le seul responsable était Andrew. « Je n’avais jamais pensé qu’un jour il aurait osé… qu’il aurait été si violent… » Et dans la dispute, le ton était monté et j’avais de mon côté perdu mon sang froid, lui disant des paroles assez méprisables. « J’ai eu peur. Il m’a vraiment fait peur. » avouai-je finalement. Milo énonce une part de responsabilité le concernant. Il évoque des paroles que Andrew avait eu à son égard. « Ne tiens pas compte de ce qu’il a pu dire. Il est jaloux de toi, il l’a toujours été… Si il y a bien une personne qui peut me rendre heureuse, c’est toi. » Le pilote de ligne avait raison, je ne devais pas laisser Andrew gagner, ni le laisser m’atteindre. J’acquiesce en silence dans un premier temps « Tu as sans doute raison. Mais promets moi de ne pas le laisser t’atteindre non plus... » Je n’étais pas dupe. J’avais aisément ressenti l’émotion dans la voix de Milo. Andrew avait du avoir des paroles dures, des paroles qui avaient marqué le pilote de ligne.
Finalement, bien que difficilement, le sommeil me gagne. La nuit ne fut pas très réparatrice. Les réveils avaient été nombreux soit à cause de la douleur soit à cause des stigmates internes de cet affrontement avec Andrew. Cette fois-ci, le jour commençait à se lever. Milo n’était plus dans la chambre. Je finis par me lever. Milo était apparemment à la salle de bain. Je décide donc de lui laisser l’intimité dont il avait besoin. Depuis hier il était aux petits soins pour moi, il avait bien le droit à du temps pour lui. Je rejoins la cuisine et sort deux tasses. Un café serait sans doute le bienvenu de si bon matin. Milo tarde à sortir de la salle de bain. Je suis quelque peu intriguée, alors je décide de me diriger vers la pièce occupée par ce dernier. Je frappe doucement à la porte « Milo ? » J’ouvre doucement la porte. Mon premier réflexe est de lui adresser un léger sourire bienveillant. « Hey… Est-ce que tout va bien ? » Milo était là, devant le miroir de la salle de bain, il avait ce même air songeur que la veille.
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Le son doux et lointain de la voix de Cassia m'interpelle comme un appel auquel je ne peux échapper, me tirant brusquement de mes pensées égarées. Un frisson me parcourt alors que je réalise que mes tentatives désespérées pour garder mes tourments cachés ont été vaines. Mince. J'avais cru naïvement que ma façade suffirait à masquer les stigmates de notre récente dispute. Mais l'ouverture de la porte de la salle de bain, dans un grincement à peine perceptible, vient me rappeler cruellement à la réalité. Dans un geste précipité, je m'empresse de saisir mon tee-shirt, espérant dissimuler les marques encore fraîches de ma précédente altercation. Cependant, alors que je tente maladroitement de masquer la vérité, je sens le poids du regard scrutateur de Cassia se poser sur moi. Son regard, empreint d'une clairvoyance déconcertante, transperce mes défenses fragiles, mettant à nu les cicatrices invisibles de mon âme.
Il est vain de feindre l'innocence devant elle. Cassia possède cette capacité rare de lire entre les lignes, de déceler les émotions dissimulées derrière les sourires forcés. Elle voit au-delà des apparences, percevant chaque fissure dans la façade que je m'efforce de maintenir. Dans le silence tendu qui s'installe, je sens le poids de ses interrogations muettes, son besoin silencieux de vérité. Je m'enfonce dans un malaise palpable, conscient que ma tentative maladroite de dissimulation est vouée à l'échec. Devant elle, je suis vulnérable, dépourvu de masques protecteurs, et il me semble que même mes secrets les plus intimes sont à découvert. Lorsqu'elle me demande d'une voix empreinte de sollicitude si tout va bien, un élan irrésistible me pousse à lui ouvrir mon cœur, à partager avec elle mes peurs et mes tourments les plus profonds. L'idée de me confier à elle, de lui laisser pénétrer dans l'intimité de mes pensées, me traverse l'esprit comme un rayon de lumière dans l'obscurité. Mais aussitôt, une force invisible me retient, me rappelant la fragilité de Cassia, déjà éprouvée par ses propres épreuves.
Je sens un nœud se former dans ma gorge alors que je lutte contre cette tentation de lui dévoiler mes soucis. Je ne peux m'empêcher de ressentir une profonde empathie pour elle, une compassion qui me pousse à protéger son cœur meurtri de toute nouvelle souffrance. Le poids de son fardeau déjà lourd m'empêche de lui ajouter le mien, même si cela signifie garder mes tourments enfermés au plus profond de moi-même. Ainsi, je choisis de garder le silence, de taire mes propres douleurs pour lui offrir un semblant de normalité, une illusion de tranquillité dans ce monde tourmenté. Je préfère endurer seul mes peines plutôt que de lui imposer un fardeau supplémentaire à porter. Je dissimule mes tourments derrière un masque soigneusement façonné, souriant malgré la tempête qui gronde en moi, afin de lui épargner toute inquiétude supplémentaire.
C'est dans cet instant de retenue, où les mots restent en suspens entre nous, que je comprends véritablement la force de notre lien, la profondeur de notre connexion. Parfois, le plus grand acte d'amour n'est pas de tout partager, mais de savoir quand se taire pour protéger ceux que l'on aime. Et ainsi, dans le silence de cette étreinte silencieuse, je trouve un réconfort fragile, une communion d'âmes qui transcende les mots. Les paroles qu'elle a prononcées la veille résonnent dans ma tête avec une intensité déconcertante, comme les vagues incessantes d'une mer agitée. Chaque syllabe est comme un écho lancinant, réveillant en moi une cascade d'émotions inattendues. « J’ai eu peur, Cassia. J’ai eu peur pour toi. J’ai eu peur de te perdre… » Les mots s'échappent de mes lèvres, porteurs d'une vérité que je n'avais pas osé exprimer jusqu'à présent. Chacun d'eux pèse lourd sur ma conscience, comme une confession honteuse que je libère enfin. Dans l'intimité de cet aveu, je me sens à la fois soulagé et vulnérable. La barrière que j'avais érigée autour de mon cœur se fissure lentement, laissant échapper un flot d'émotions longtemps contenues. Si bien que je ne peux plus taire ma plus grande crainte. « J'ai imaginé un million de scénarios. Les uns plus terribles que les autres. J'ai même craint le pire... » Chaque syllabe est empreinte de la douleur sourde qui m'a étreint lors de cette longue attente, lorsque l'incertitude était mon seul compagnon dans l'obscurité de la nuit. Mon regard croise le sien, et dans ses yeux sombres, je vois refléter la même vulnérabilité qui m'habite. Devant elle, je me sens nu, exposant les peurs qui hantent mes nuits et les angoisses qui étreignent mon cœur. « Tout ce qui est arrivé… Ce n’est pas ta faute. Tu n’y es pour rien. Mais… » Mes mots s'effilochent dans l'air chargé de tension, mais je m'interromps brusquement. Je ne peux pas continuer. Je refuse d'articuler ces pensées terrifiantes qui hantent mes nuits, qui me glacent le sang à chaque fois que je les effleure du bout des lèvres. Pas maintenant.
Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge, menaçant de m'étouffer. L'idée même de perdre Cassia est insupportable, trop douloureuse pour que je puisse la supporter. Les images cauchemardesques affluent dans mon esprit, me submergeant sous le poids de l'horreur. Je me vois, là, debout devant sa mère, incapable de prononcer les mots qui briseraient son cœur en mille morceaux. Je ressens le poids oppressant du cercueil, les regards lourds de peine qui pèsent sur mes épaules alors que je me tiens là, impuissant devant la réalité impitoyable de la mort. Et pire encore, je ressens le froid de la pierre tombale sous mes doigts, le goût salé des larmes qui coulent sur mes joues alors que je réalise que je n'ai pas pu la sauver.
Je secoue la tête, comme pour chasser ces visions morbides qui menacent de m'engloutir tout entier. Je refuse de laisser la peur dicter mes actions, de me laisser submerger par l'horreur de l'avenir incertain. Mais même dans ma détermination à garder le contrôle, je sens la peur sourde qui pulse dans mes veines, une présence indéniable qui me rappelle à chaque instant la fragilité de notre existence, la vulnérabilité de nos cœurs. Et dans cet instant, je comprends que ma plus grande terreur n'est pas la mort elle-même, mais la possibilité de perdre l'être le plus cher à mon cœur.
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Debout depuis quelques minutes, j’étais quelque peu intriguée par la présence prolongée de Milo à la salle de bain. J’avais donc décidé d’aller voir si tout allait bien. Annonçant ma présence, j’ouvre ensuite doucement la porte de la pièce. Milo était bien là, remettant son t-shirt avec lequel il avait dormi cette nuit. Mon cœur se serre fortement en remarquant les marques sur son torse. Je comprendre bien vite que depuis la veille, le pilote de ligne tente de me dissimuler les conséquences de sa lutte contre Andrew. Naïve, je n’avais vu que les marques visibles. Il ne m’avait rien dit, souhaitant sans doute me préserver. « Milo... » soufflai-je la voix remplie d’inquiétude. Je m’approche alors de lui, bien décidée à connaître toute la vérité même si je devais la découvrir moi même. Mon regard qui jusqu’à présent était plongé dans le sien, se baisse sur son t-shirt. T-shirt que je remonte délicatement avec mes mains pour constater moi même, de plus près, les marques présentes sur son corps. D’abord son torse où des ecchymoses étaient présentes puis je fais quelques pas pour malheureusement constater la même chose dans son dos. Ses marques, pour certaines vraiment très prononcées, me faisait prendre conscience que l’altercation entre lui et Andrew avait été bien plus importante que je ne l’avais imaginé hier. Mes doigts, tremblants par la découverte de cette nouvelle, laisse tomber délicatement le tissu du vêtement. Cette vision ne faisait qu’accroître cette culpabilité au fond de moi. « Tu aurais dû me le dire... » dis-je d’une voix légère et attristé à la fois. Est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Sans doute pas, mais au moins on aurait pu faire en sorte de soulager la douleur qu’il ressentait. « Ça doit être douloureux... » Une douleur qu’il cachait merveilleusement bien depuis hier.
Milo ne dit rien. Il a toujours cet air songeur, préoccupé depuis hier. Finalement il m’avoue avoir eu peur pour moi. Peur de me perdre. Cette vérité me lacère le cœur. Je comprends ô combien il avait du s’inquiéter pendant ce trajet qu’il avait fait pour venir me rejoindre, ô combien cela avait dû être difficile d’être dans l’incompréhension, l’incertitude et l’inconnue la plus totale. Ses mots sont aussi bien touchants que douloureux. Si, hier soir j’avais exprimé toute la peur que j’avais pu ressentir face à Andrew, c’était au tour de Milo ce matin d’exprimer les craintes qu’il avait eu au vue de la situation. Me rapprochant davantage de lui, ma main droite vient se poser délicatement sur sa joue, caressant délicatement cette dernière. « Je suis désolée, j’ose à peine imaginer ce que tu as pu vivre hier… Mais c’est terminé maintenant Milo. Je suis bien là, avec toi... » dis-je d’une voix fébrile. Ma gorge était nouée. Mon visage se baisse quelque secondes, le temps d’un aveu. « J’ai eu si peur hier… et je n’ai cessé de penser à toi... » Dans tous les évènements qui ont eu lieu hier, il n’y a pas une seule fois où je n’avais pas pensé à Milo. Passant de la peur de ne pas le revoir, à l’envie de le retrouver auprès de moi. Le pilote de ligne réitère ses paroles quant au fait que tout ce qui était arrivé n’était pas ma faute. J'avais du mal à être en accord avec lui, certes mon intention de vouloir récupérer mes affaires pouvait sembler anodine, sauf que cela n'avait pas été du tout le cas. Mais. Milo ne termine pas sa phrase. « Mais quoi … ? » demandai-je curieuse que le jeune homme n’est pas terminé sa phrase.
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Lentement, avec une délicatesse presque palpable, les doigts de Cassia soulèvent le tissu de mon tee-shirt, dévoilant les marques sombres et accusatrices de notre altercation. Un frisson me parcourt tandis que je deviens soudainement vulnérable, exposé à son regard scrutateur. Chaque centimètre de ma peau semble réagir à son toucher, comme si ses doigts avaient le pouvoir de réveiller chaque souffrance enfouie en moi, de faire remonter à la surface chaque cicatrice invisible de mon âme tourmentée. Dans cet instant suspendu, je regrette presque qu'elle découvre la vérité. J'aurais tant aimé lui épargner cette douleur, trouver une explication plausible pour dissimuler ces traces. Mais à présent, face à la réalité nue et crue de mes actes, il n'y a plus de place pour les mensonges ni les faux-semblants. Les mots se figent dans ma gorge alors que je lutte pour trouver une excuse, un semblant de justification, mais tout sonne creux dans le silence pesant qui s'est installé entre nous. Je sens son regard peser sur moi, empreint d'une tristesse infinie, et je me sens accablé par le poids de ma propre culpabilité. Si seulement je pouvais remonter le temps, effacer chaque trace de sa douleur.
Dans cet instant d'intimité troublante, le silence devient presque palpable, chargé de lourdes émotions que nous peinons à exprimer avec des mots. Je réalise soudain à quel point notre lien, pourtant si solide en apparence, est fragile, vulnérable aux fissures invisibles créées par nos propres actions. Avec une résolution résignée, je prends la décision de retirer mon tee-shirt, dévoilant ainsi toute la vérité devant Cassia. Je refuse de maintenir le voile des mensonges entre nous, même si cela signifie faire face à la douleur poignante qui émane de son regard. Je vois la peine reflétée dans ses yeux, comme une lame tranchante qui transperce mon cœur, et je sens un poids écrasant s'abattre sur mes épaules. Je m'en veux profondément de la blesser ainsi, de lui infliger cette souffrance insupportable, mais je sais que c'est un mal nécessaire. Dans cet instant, je suis prêt à assumer toutes les conséquences de mes actes, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Je reste là, immobile, attendant le jugement muet de Cassia. « Cela ne sera jamais aussi douloureux que de te perdre, Cassia... » Mes paroles se répandent dans l'atmosphère chargée, comme un écho sombre résonnant dans le vide. Elles portent avec elles toute la vérité brutale de notre situation, la cruelle réalité que la douleur physique peut s'estomper avec le temps, mais que la douleur émotionnelle, elle, demeure inaltérable, ancrée profondément dans nos âmes. Je vois la tristesse, l'incertitude, la peur dans ses yeux, et chaque fibre de mon être se serre devant le spectacle de son chagrin.
« Cassia... » commençais-je, choisissant mes mots avec soin, conscient des sombres pensées qui doivent la tourmenter. « Ce n’est pas de ta faute. C’est moi qui suis allé le voir. Je l’ai décidé tout seul. S’il te plaît… Ne porte pas ce poids supplémentaire sur tes épaules. » Mes paroles résonnent dans l'air comme une prière silencieuse, empreintes de la sincérité la plus profonde. Je veux qu'elle comprenne, qu'elle accepte que je suis celui qui doit porter le fardeau de cette décision, que je suis prêt à endosser cette responsabilité pour la protéger de tout sentiment de culpabilité. Je lui offre un regard empreint d'empathie, de détermination, de l'amour le plus pur que je puisse lui offrir dans cet instant. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour alléger son fardeau, pour lui montrer qu'elle n'est pas seule dans cette épreuve, que nous sommes ensemble dans cette traversée des ténèbres.
Les mots de Cassia, chargés de cette peur qui l'a envahie la nuit précédente, résonnent dans l'air comme un écho de terreur que je ne peux ignorer. Un pincement d'angoisse serre mon cœur à l'idée de la détresse qu'elle a dû endurer, de l'impuissance qui a dû l'étouffer alors que chaque minute semblait une éternité. Je m'efforce de repousser les images troublantes de cette longue attente, de cette angoisse dévorante qui a enveloppé nos vies, mais elles persistent, insidieuses, imposant leur présence oppressante dans mon esprit déjà tourmenté « Moi aussi je n’ai eu de cesse de penser à toi. Je…. Tu sais… » Ses paroles, chargées d'une émotion palpable, se heurtent à ma réticence à affronter la vérité brutale de nos peurs partagées. Mais je reste silencieux, conscient que ce n'est pas le moment de plonger dans les abysses de nos craintes les plus sombres. Nous sommes tous deux dans un état de vulnérabilité extrême, nos émotions à fleur de peau, prêtes à exploser à la moindre étincelle « Mais… Non rien d’important. Rien qui ne soit aussi important que toi à l’heure actuelle. » Mon cœur se serre devant ce mensonge éhonté, cette tentative désespérée de dissimuler la vérité derrière un voile de demi-vérités. Je sais que Cassia mérite mieux, mérite la sincérité et l'honnêteté, mais dans cet instant de fragilité, je me sens impuissant à lui offrir autre chose que cette faible consolation.
Je caresse doucement sa joue, espérant lui transmettre tout l'amour et le soutien que je ressens pour elle, même si les mots me manquent cruellement. « Et si on essayait de se recoucher ? Tu n’as pas beaucoup dormi et moi… » Un bâillement involontaire échappe à mes lèvres, rompant l'instant de tendresse avec une touche d'humour malgré moi. Je laisse échapper un léger rire, avant de placer poliment une main devant ma bouche pour cacher ma fatigue grandissante. Nous avons besoin de repos, de retrouver un semblant de normalité dans ce tourbillon d'émotions, même si je sais que les ombres de nos peurs continueront de nous hanter dans l'obscurité de la nuit.
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En voyant ses marques sur le torse et le dos de Milo, je prenait pleinement consciente que son altercation avec Andrew avait été encore plus violente que je ne l’avais imaginé. En voyant ses marques sur le jeune homme, c’est une lourde de peine qui vient abattre sur mes épaules. Connaissant à présent la vérité, Milo décidé semble t-il de ne plus rien vouloir me cacher et dans un geste rapide il ôte son t-shirt. Le spectacle qui s’offre à moi est pesant, imaginant à quel point les coups échangés la veille avait été virulents. Comme toujours, le pilote de ligne relativise quant à sa douleur, nul doute que c’est en partie pour me rassurer. A nouveau, Milo me répète que ce n’est pas ma faute. Mais comment pouvais-je me sentir non coupable de ce que j’avais sous les yeux ? Je n’y arrivais définitivement pas. L’argument du jeune homme est cohérent : c’est lui seul qui avait décidé d’aller voir Andrew. Mais nous en revenions toujours au point de départ : tout cela, c’est parce que j’avais voulu récupérer mes affaires au plus vite. Mes yeux se ferment une demi seconde alors que mon visage lui bascule légèrement de droite à gauche. « Tu ne cesses de me le répéter. J'essaie mais c'est difficile... » Je m’efforce de retenir les quelques larmes qui humidifiaient mes yeux depuis que j’avais découvert ce que cachais Milo.
Le silence est bien présent, lourd et palpable. Quelques mots sont échangés, des aveux. Une peur réciproque que nous avions ressenti tous les deux. Milo semblait vouloir me dire quelque chose, mais bien que je l’incitai à tout me révéler il s’y résigna prétextant que ce n’était rien d’important. « Tu sais que tu peux tout me dire... » dis-je pour le rassurer et peut-être le faire changer d’avis, que ce soit maintenant ou plus tard. Sa main vient caresser doucement ma joue. Un geste doux et rassurant. Le pilote de ligne propose que l’on aille essayer de se recoucher. La nuit avait été très courte voire inexistante. Son bâillement me fit légèrement sourire, « Et toi non plus, tu n’as pas beaucoup dormi... » dis-je pour terminer sa phrase. Ma main droite vient alors attraper la sienne pour nous guider tous les deux dans la chambre. Après avoir échangé encore quelques mots et gestes tendres, je sens que mes paupières se font de plus en plus lourdes, et le sommeil finit par me gagner.
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Je m'allonge près de Cassia, le cœur allégé mais encore lourd de nos récents échanges. Je ne peux m'empêcher de l'observer, admirant la tranquillité qui s'est emparée de son visage dans le sommeil. Mes lèvres effleurent doucement les siennes dans un dernier baiser nocturne, une promesse silencieuse de protection. Le sommeil tarde à venir, chaque pensée, chaque souci tournant en boucle dans mon esprit. Pourtant, la proximité de Cassia, son souffle régulier à côté de moi, apporte un semblant de paix. Peu à peu, je glisse dans un état de demi-conscience, bercé par le sentiment réconfortant de sa présence. Dans cette quiétude fragile, la réalité du monde extérieur s'estompe, laissant place à un moment suspendu où seul compte notre lien, notre partage silencieux.
Le réveil en fin de matinée me surprend agréablement, un luxe rare que je m'accorde en jetant un coup d’œil à mon téléphone. L'heure affichée me fait écarquiller les yeux – avons-nous vraiment prolongé notre sommeil autant ? À côté de moi, Cassia repose encore, baignée dans une quiétude méritée. Avec précaution, je glisse hors du lit, m'efforçant de ne pas perturber son sommeil, et quitte la chambre pour vaquer à mes occupations matinales.
L'appartement, dans la lumière douce du matin, m'offre une perspective nouvelle, pleine de possibilités. En parcourant du regard les cartons éparpillés, une vague d'idées me traverse l'esprit, m'incitant à poursuivre le rangement entamé la veille. Chaque action, chaque geste que j'effectue est guidé par le désir de soulager Cassia de tout effort supplémentaire. Je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi, pour les tâches les plus banales comme les plus essentielles. Alors, je m'attelle à trier, à ranger, à organiser l'espace de vie pour le rendre aussi accueillant et confortable que possible. C'est une manière pour moi de prendre soin d'elle, de lui offrir un environnement apaisant où elle pourra récupérer sans se soucier de rien. Dans cet appartement, chaque carton rangé, chaque objet remis à sa place, est un témoignage silencieux de mon engagement et de mon affection envers elle. Je m'assure que tout soit impeccable, pour que lorsque Cassia se réveillera, elle trouve autour d'elle non seulement un espace ordonné mais aussi la certitude d'être aimée et choyée.
Un sentiment de malaise m'envahit, un pressentiment inquiétant qui me pèse lourdement sur le cœur. Je ne peux m'empêcher de redouter que les événements tumultueux des derniers jours n'aient des répercussions sur la santé de Cassia, en particulier sur ces migraines débilitantes qui la terrassent parfois. Ces crises, aussi soudaines qu'intenses, la contraignent à chercher refuge dans le silence et l'obscurité, laissant son monde se réduire à la douleur lancinante qui pulse derrière ses yeux. Chaque fois que cela arrive, je me sens impuissant, témoin de son combat silencieux contre cette invisible adversité. Dans ces moments, je marche sur des œufs, veillant à chaque mouvement, à chaque souffle, pour ne pas perturber ce fragile équilibre qu'elle tente de maintenir. Je m'efforce de lui offrir le calme et la sérénité, espérant que ma présence, bien que discrète, puisse lui apporter un soupçon de réconfort. Je réfléchis déjà aux moyens de prévenir ces crises, de lui épargner ce fardeau supplémentaire. Peut-être en veillant à ce que l'appartement soit plongé dans une semi-obscurité apaisante, ou en gardant à portée de main ces médicaments qui semblent être les seuls à lui offrir un répit. Tout ce qui est en mon pouvoir pour alléger sa souffrance, je le ferai sans hésiter. Car la voir ainsi, accablée et vulnérable, est une épreuve qui me met à l'épreuve, me rappelant combien je désire ardemment son bien-être au-delà de tout.
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Dernière édition par Milo Davis le Jeu 29 Fév 2024 - 19:21, édité 1 fois
Cassia Henderson
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Finalement, nous regagnons la chambre rapidement. Avec toutes ces émotions, je ne pensais pas retrouver le sommeil, mais finalement les bras de Morphée m’avait happé sans que je ne vois venir quelque chose. Ce sommeil ci dut quelque peu plus réparateur, sans doute à l’aide de l’anti-douleur que j’avais pris en me levant tout à l’heure. Les heures filent. C’est une douleur frontale qui me tire peu à peu de mon sommeil. Un « boum boum » qui m’est malheureusement familier. J’ouvre les yeux, constatant qu’un début de migraine était bien présent. En me retournant légèrement, je constate que je suis à nouveau seule dans le lit. Un léger soupire s’échappe de mes lèvres, espérant malgré tout que Milo ait pu réussir à dormir lui aussi un peu. Je quitte la chambre pour retrouver Milo au salon. Chaque pas résonne tel un tambour dans ma tête. Par chance, les volets ne sont pas totalement ouverts ce qui plonge la pièce dans une légère pénombre. Je remarque immédiatement que les cartons qui, encore tout à l’heure étaient présents, ne sont plus là. Quelques rapides coup d’œil autour de moi et je comprends que Milo à pris soigneusement le temps de ranger les affaires qui se trouvaient dedans. Mon regard se pose sur Milo, je viens alors à sa rencontre, venant le plus délicatement possible me blottir contre lui. Veillant bien évidemment, à ne pas trop m’appuyer pour éviter toutes douleurs le concernant. « Merci pour les cartons, mais tu n’étais pas obligé tu sais, ça pouvais attendre un peu... » Je dépose un doux baiser sur ses lèvres, mon regard plongé dans le sien je tente de percevoir une fatigue évidente ou non. Difficile à dire. Le mieux étant alors de demander directement « Est-ce que tu as réussi à dormir un peu ? » Je jette alors un œil à la pendule du salon, fronçant légèrement les sourcils car chaque geste résonnant au quintuple dans ma tête. Je suis surprise de voir l'heure bien avancée de la fin de matinée. Il faut dire que les circonstances étaient assez exceptionnelles.