La journée était passée relativement vite. Bien que la nuit fut relativement courte, j’étais en forme et de bonne humeur. J’avais encore beaucoup songé à la visite surprise d’Andrew de la veille mais le programme de cette fin de journée avait réussis petit à petit à égayer ma journée. A plusieurs reprises j’avais repensé à la proposition de Milo quant à m’emmener avec lui lors d’un vol. Je n’avais pas peur, j’avais confiance en mon meilleur ami. J’avais même hâte d’y être.
C’est donc joyeuse et impatiente que j’avais quitté le travail pour regagner l’appartement de Milo. Mon meilleur ami était déjà là. Prêt. Ce dernier me laissa à mon tour un petit instant pour que je prenne le temps de m’apprêter. Et c’est donc ensemble que nous quittions son domicile. En route pour l’aérodrome.
La route jusqu’à notre destination n’était pas très longue. Milo conduisait, je regardais le paysage défilé. Et à plus les kilomètres qui nous séparaient de l’aérodrome diminuait à plus je sentais le rythme de mon myocarde s’accélérer. . « Tu as déjà fait cela auparavant ? Je veux dire… emmener quelqu’un avec toi pour un vol. » Une question qui venait de me traverser l’esprit. L’avait-il déjà fait avec un ami, ou une femme ? J’étais curieuse de savoir. Puis, une autre question me vint à l’esprit « Mais au fait, c’est légal ce qu’on s’apprête à faire ? » Oui avait-il l’autorisation d’emmener une tiers personne avec lui pour un vol ? C'était sans doute un peu tard de se poser la question et de s'inquiéter de cela car nous venions de pénétrer dans la zone de l'aérodrome.
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Une nouvelle journée de formation s'écoule avec la lenteur d'un fleuve tranquille, et mon esprit vagabonde déjà bien au-delà de ces murs de classe. J'écoute distraitement les consignes de sécurité, que le formateur répète pour la centième fois. Mon regard erre par la fenêtre, scrutant les cieux qui m'appellent irrésistiblement. Je n'éprouve qu'un seul sentiment : l'ennui. Les théories et les procédures, bien que cruciales pour la sécurité des vols, semblent s'étirer à l'infini, comme si le temps lui-même ralentissait. Mon esprit se projette déjà à bord d'un petit avion, dominant le ciel infini. C'est là où je me sens le plus vivant, où les contraintes de la terre ferme disparaissent, où la liberté règne suprême. Je nous imagine déjà surovlant les nuages, loin de la monotonie de la vie quotidienne et des soucis. Et surtout, il s’agit du seul endroit où Andrew n'aura pas l'idée de venir la chercher, où nous serons en sécurité et libres de voguer vers l'horizon. Mon rêve d'évasion me transporte, ne serait-ce que brièvement, hors de cette salle de formation ennuyeuse.
Les aiguilles de la grande horloge se hâtent de nous libérer de cette salle de formation monotone. L'heure de fin tant attendue a enfin sonné, et je me hâte de quitter cette pièce pour retrouver un peu d'air frais à l'extérieur. Sur le chemin qui me mène au parking, je croise l'un de mes collègues et amis, un camarade de nombreuses aventures. Il me lance un sourire taquin tandis qu'il évoque sa récente relation éphémère avec l'une des hôtesses de l'air qui nous accompagnent lors de nos déplacements. « Et toi alors ? Toujours à courir après la gent féminine, ou as-tu enfin trouvé la personne qui te correspond ? Quoi qu'avec toi, il faut être bien accroché. Je ne t'ai jamais vu deux fois avec la même femme. » Sa remarque ne me surprend guère, et je réponds avec un sourire amusé. « Oh tu sais... Je suis comme ces oiseaux du ciel, je ne sais pas rester à ma place. Tu connais mon péché mignon : découvrir de nouvelles courbes ! » Ma réputation de séducteur invétéré est désormais bien établie parmi nos collègues. Il est vrai que les pilotes de ligne ont souvent la réputation de ne jamais être fidèles, et en ce qui me concerne, la théorie se confirme. Mon ami sourit en retour, comprenant que ma quête de découverte et d'aventure est une part indissociable de ma personnalité. « Tu as prévu quelque chose ce week-end ? » me demande-t-il en ouvrant le coffre de sa voiture. « Je ne sais même pas pourquoi je te pose la question ! La question devrait plutôt être : avec qui passes-tu le week-end ? » Un nouveau sourire m’échappe. « Je serais injoignable pour les deux prochains jours. J’emmène Cassia au septième ciel. » Septième ciel, façon de parler. Il ne s’est jamais rien passé entre elle et moi. Aujourd’hui avec sa relation misérablement chaotique avec Andrew, c’est voué à l’échec. « Je crois bien que c’est la seule femme que tu fréquentes sans arrière-pensée. Elle doit être exceptionnelle pour qu’elle ne soit déjà pas dans ton lit. » ajoute-t-il en montant dans sa voiture. « C’est ce que je m’évertue à lui dire… Un jour il faudra que je te la présente. » Rapidement mon ami me salue de la main, puis il disparaît dans le flot incessant des voitures.
Instinctivement mes yeux se portent sur ma montre. Mince. Si je ne veux pas être en retard, je dois me hâter. Sans plus attendre je jette mes affaires dans le coffre et démarre. Je quitte enfin les locaux de l'aéroport après cette longue et interminable journée. Cependant, dès que je m'approche de la route menant chez moi, un embouteillage inattendu me confronte à la réalité du trafic urbain. Les voitures s'alignent en une longue file interminable, comme si elles étaient figées dans le temps. La chaleur étouffante de la fin de journée commence à s'insinuer à travers les fenêtres de ma voiture, et la lente progression du trafic m'irrite au plus haut point. Mon humeur, déjà mise à rude épreuve par une journée chargée, s'aggrave à mesure que le temps s'écoule. Les klaxons retentissent autour de moi, témoignant de l'exaspération générale, et je ressens un élan de frustration. « Pourquoi faut-il toujours que je tombe dans ces fichus embouteillages ? » grognais-je à voix haute, bien que personne ne puisse m'entendre. Les minutes semblent s'étirer à l'infini, et je sens mon impatience grandir. Le tableau de bord indique que je serai en retard si la situation persiste, ajoutant à mon irritation. Je pianote nerveusement sur le volant, cherchant un moyen de m'échapper de cet enfer routier, mais les voitures devant moi ne cèdent pas d'un pouce. Je m'énerve intérieurement, regrettant de ne pas avoir choisi un itinéraire alternatif. La lenteur de la circulation me donne l'impression d'être piégé, et je maudis mentalement chaque véhicule qui m'empêche de progresser plus rapidement.
Finalement, après de longs moments d'attente impatiente dans l'embouteillage, je réussis à me frayer un chemin jusqu'à mon domicile. La tension accumulée durant le trajet commence à se dissiper une fois que je suis enfin chez moi. Je pénètre dans mon appartement, qui semble être un refuge bienvenu après cette journée mouvementée. L'ambiance paisible de mon chez-moi contraste fortement avec l'agitation extérieure. Je soupire de soulagement en refermant la porte derrière moi, me débarrassant du poids de l'embouteillage et des soucis de la journée. Cependant, un objectif urgent m'attend : préparer une valise, non seulement pour moi, mais aussi pour Cassia. Je me dirige vers la chambre, où je commence à rassembler les affaires nécessaires pour notre départ. Le doux bruissement des vêtements et le claquement de la valise se font entendre, rythmant ma préparation méticuleuse. L'idée de fuir la pression d'Andrew et d'offrir à Cassia un havre de paix me guide à travers chaque étape de cette préparation. Je choisis soigneusement les vêtements et les objets essentiels, me demandant ce dont nous aurons besoin pour notre retraite temporaire. La valise prend forme, se remplissant progressivement de nos affaires. Mon esprit est concentré, mais aussi inquiet. Cependant, l'idée de veiller sur Cassia et de la protéger m'apaise, et je suis déterminé à tout mettre en œuvre pour qu'elle soit en sécurité et à l'aise. Une fois la valise prête, je vérifie une dernière fois que tout est en ordre, puis je me tourne vers l'avenir, prêt à faire face à ce qui nous attend.
Le retour à l'appartement de Cassia est un moment à la fois attendu et chargé d'émotions. Après avoir quitté son travail, elle retrouve un peu de stabilité et de réconfort en franchissant la porte de mon appartement. L'atmosphère y est chaleureuse, bien que marquée par la tension et l'incertitude de la situation. La pièce est baignée dans une douce lumière tamisée, créant une ambiance apaisante. Cassia peut enfin se détendre, quelques instants et s’apprêter. bien que les soucis et les émotions la suivent inévitablement. La quiétude de cet espace devient un havre de paix.
Sur la route qui nous conduit à l’aérodrome je sens l’inquiétude de Cassia grandir. Ses interrogations ne me surprennent pas, au contraire, elles me semblent tout à fait légitimes. Cependant, je ne peux m'empêcher de répondre avec un brin d'humour, sachant que ma petite plaisanterie la détendra. « Emmener quelqu'un de vivant, tu veux dire ? » Je laisse délibérément le silence s'installer, mon sourire taquin en dit long. « C'est un moyen très efficace de se débarrasser du cadavre de quelqu'un. Tu attends d'être au-dessus de l'océan, tu détaches le corps et il disparaît à jamais. Les requins filent en direction des émanations de sang, car c'est l'heure du festin. Et quelques minutes plus tard, il n'y a plus aucune trace. C'est comme si la personne n'avait jamais existé ! » Je poursuis sur le ton de la plaisanterie, comme si j'étais un expert en la matière. Certes, je devrais la rassurer, lui rappeler qu'elle s'envole avec l'un des meilleurs pilotes que la terre n'ait jamais connus, mais je ne peux m'empêcher de continuer ma petite comédie. « Oh, j'ai oublié de te dire que ton cher et tendre Andrew était allongé dans le coffre. Je vais patiemment attendre, et au moment opportun, je le larguerai à plus de dix mille mètres du sol. » Si seulement cela pouvait se réaliser, je serais le premier à l’envoyer croupir six pieds sous terre. Mon air faussement sérieux accentue l'absurdité de la situation, et je ne peux m'empêcher de m'esclaffer. « Donc pour répondre à ta question, ce que nous nous apprêtons à faire est totalement illégal. Nous allons finir en prison ensemble. Nous porterons un magnifique survêtement orange pour l’occasion ! » Je ne peux plus retenir mon sérieux, mon rire s’échappe de mes lèvres alors que ma main se pose contre la sienne.
En arrivant sur le parking, désert à cette heure, un soupir de soulagement envahit mon être. Bientôt, Cassia pourra échapper, ne serait-ce que momentanément, aux tourments de sa vie passée. Cependant, la quiétude qui m'envahit est de courte durée. À peine ai-je le temps de sortir du véhicule que le vieux John, le propriétaire du hangar, s'approche de nous. « Bonjour John, tout est prêt ? » lui demandé-je, sortant la valise du coffre de la voiture. John, le regard pétillant et un sourire moqueur aux lèvres, se tourne vers Cassia. « Ah, c'est vous la fameuse Cassia ! Milo n'arrête pas de me parler de vous. C'est vrai qu'elle est aussi belle que tu me l'as décrit ! » Pourquoi faut-il qu'il parle ? Pourquoi ne peut-il pas simplement se taire ?
Un soupir exaspéré m'échappe, mes yeux roulent involontairement, et je me râcle la gorge, espérant mettre fin à ses commentaires déplacés. Mais John, visiblement décidé à jouer les entremetteurs, poursuit son petit cirque. « C'est bon, John, on a compris », je l'interromps alors qu'il persiste dans son éloge embarrassant. « Je suis content que tu te sois enfin casé ! Je désespérais presque de te voir célibataire pour les dix prochaines années ! C'est vrai que vous formez un beau petit couple ! » Ma main percute mon front dans un geste de désespoir. Mais quand va-t-il se taire, ce vieux bonhomme au langage impertinent ? Si seulement je pouvais lui faire avaler sa pipe pour le faire taire. « Bon bon c’est bon ! Aller venez les jeunes ! On va faire démarrer la bestiole ! N’oublie pas de me la ramener dimanche soir ! Tu te poses comme prévu sur l’aérodrome de mon idiot de frère ! » ajoute-t-il en fumant sa pipe. « Et pas d’excentricité ! C’est qu’il faut le surveiller le petit ! » dit-il en se penchant vers Cassia. « Jamais, tu me connais. Je suis très prudent ! » affirmais-je d’un air faussement innocent. « Mais bien sûr ! Aussi prudent que la dernière fois ! Bon aller bon vol les jeunes ! » lâche-t-il en se dirigeant vers le hangar. Un soupir de soulagement me gagne alors que ma main se glisse au creux de la sienne. « Je suis désolé pour… Enfin il est comme il est. Il n’est pas méchant. » Heureusement qu’il s’agit de Cassia et non d’une nouvelle conquête.
Le moment tant attendu est enfin arrivé, où Cassia et moi montons à bord du motoplaneur pour une expérience inoubliable. Pour moi, c'est une aventure familière, mais pour elle, c'est une première fois qui suscite, j’imagine un mélange d'excitation et d'appréhension. Nous nous approchons du motoplaneur, qui se dresse élégamment sur la piste, prêt à prendre son envol. Les ailes étendues et le fuselage élancé créent une image impressionnante. L'atmosphère est chargée d'anticipation et d'émerveillement alors que Cassia et moi nous préparons à vivre cette expérience ensemble. Je lui tends la main avec un sourire chaleureux, cherchant à apaiser ses inquiétudes. « Prête à découvrir les cieux d'une manière nouvelle ? » lui dis-je doucement
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Tel une petite fille, une veille de départ en vacances ou une veille de Noël, j’étais réellement impatiente de partager ce moment avec Milo. Une impatience mêlée à un peu d’appréhension, cela je ne pouvais pas le nier. La peur de l’inconnue, elle est, qu’on le veuille ou non, présente. Et dans mon cas elle était bel et bien là. Milo ne m’avait donné que peu d’éléments concernant cette mystérieuse escapade en tête à tête. Cela alimentait tous un tas d’interrogations qui me passaient par la tête. Je me retenais pour ne pas trop ennuyer mon meilleur ami. Mais finalement, je finis par céder. Lui posant d’abord une première question. Avait-il déjà convier une autre personne que moi à partager ce genre de moment unique ? Milo décide de répondre avec beaucoup de dérision. Je l’écoute attentivement m’expliquer, toujours sur le ton de la plaisanterie, que ce genre de vol était un procédé des plus efficaces pour se débarrasser d’une tiers personne. Au fil de son comique récit un large sourire se dessine sur mon visage. Milo s’empresse ensuite d’ajouter qu’ Andrew était dans le coffre de la voiture et qu’au moment opportun il se débarrasserait de son corps. Cette fois-ci, en plus d’un sourire, un rire s’échappe de ma bouche. Le revers de ma main vient alors lui donner une légère tape amicale sur le bras « Vraiment très amusant... Même si je dois avouer que tes idées sont assez sinistres, voir même complètement flippantes… » dis-je encore amusée par son petit récit. « Si tu voulais m’inquiéter, c’est raté. » dis-je avant de m’empresser d’ajouter la raison « J’ai ouvert le coffre de la voiture tout à l’heure pour y déposer mon sac à main. Je sais qu’il n’y a personne dedans... » dis-je en lui jetant un bref regard amusé. Finalement, Milo ne m’avait pas clairement répondu à ma question. Mais dans le fond, j’avais une petite appréhension qu’il m’avoue avoir déjà emmener des femmes, des conquêtes éphémères, pour partager avec lui ce genre d’instant si peu banal. De la jalousie ? Oui, peut-être. Parfois, il ne vaut mieux pas connaître la vérité. Milo ne c’était pas arrêter en si bon chemin. Quant à ma seconde question, il s’était là encore empressé de répondre avec un ton taquin et beaucoup d’humour en m’avouant que ce que l’on s’apprêtait à faire était complètement illégal et que nous finirons en prison ensemble. Mon rire se mêle au sien. « Jolie histoire. Dommage que je déteste le orange... » dis-je pour plaisanter à mon tour.
La fin de journée était à présent bel et bien là. Le soleil commençait doucement mais sûrement à diminuer en intensité. Le parking de l’aérodrome était désert. Ou presque. A peine sortis de la voiture, un homme d’un certain âge vient se présenter à nous. Milo le salue alors que l’homme en question se tourne vers moi afin d’entamer la discussion. Ses paroles me surprennent un peu mais surtout elles m’amusent. « Bonjour. Et oui, c’est bien moi... » dis-je en lançant un regard amusé vers Milo qui soudainement semblait un peu mal à l’aise. Mon meilleur ami décide finalement d’interrompre John mais ce dernier continue malgré tout. Milo casé ? Nous formons un beau petit couple ? Je fronce légèrement les sourcils. Sur le coup, j’avais du mal à comprendre. Etais-je en train d’assister à un Quiproquo ? Peu importe, je trouvais cela très amusant surtout en voyant les réaction de mon meilleur ami. Et John m’avait l’air d’être un homme très sympathique. D’ailleurs ce dernier s’adresse à nouveau à moi en me conseillant de surveiller Milo. Un pétillant sourire aux lèvres je lui réponds « Ne vous inquiétez pas John, je le surveillerai. Vous avez ma parole. » Toutefois, un détail m’interpelle. Quelques mots de John résonnent dans ma tête. « Aussi prudent que la dernière fois? » A quoi faisait-il référence exactement ? Puis John nous laisse aller, nous souhaitant un bon vol. Je lui adresse un léger signe de main pour le saluer. La main de Milo se glisse dans la mienne, il s’excuse. « Tu n’as pas à l’être… Je le trouve très sympathique. » Bavard certes, mais sympathique. « Dis-moi, à quoi John faisait-il référence quand il à parlé de ‘’la dernière fois ?’’ » Trop curieuse, je ne pouvais pas m’empêcher de lui demander. Que c’était-il passé ? Milo avait-il manquer de prudence ? Avait-il fait des folies ?
Le moment de quitter l’aérodrome était arrivé. On pourrait croire que la taille du motoplaneur puisse rassurer. Mais finalement ce n’était pas le cas. Nous allions réellement monter à bord juste tous les deux ? Apparemment oui, j’avais encore un peu de mal à réaliser. Nous montons finalement à bord. Je sens mon rythme cardiaque accélérer. Impressionnée je ne peux m’empêcher de regarder un peu partout à bord de l’appareil. Milo me tend sa main. Je viens poser délicatement la mienne sur la sienne. Le jeune homme à l’air serein et confiant. Cela apaise quelque peu mes craintes. « J'ai encore du mal à réaliser ce qu'on s'apprête à faire mais... oui je suis prête. » dis-je certes un peu fébrile mais sincère.
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A chaque fois que je prends place dans un avion, une sensation étrangement familière s'empare de moi, comme si je renouais avec une vieille amie. Là-haut, dans les cieux, je me sens enfin libre. C'est un sentiment de bien-être qui m'envahit, une euphorie indescriptible. Les contraintes et les soucis de la vie quotidienne se dissipent, laissant place à une légèreté profonde, à une extase de l'âme. Le rugissement des moteurs, le frisson de la montée en altitude, tout cela m'envoûte. Lorsque l'avion décolle, c'est comme si mes soucis étaient arrachés avec lui, laissant mon esprit léger et apaisé. Le monde terrestre s'efface, et je me sens en communion totale avec le vaste ciel qui m'entoure. Chaque nuage, chaque rayon de soleil, chaque étoile scintillante devient une source d'émerveillement, comme si la beauté du monde se révélait de manière plus éclatante depuis cette perspective unique. L'euphorie monte en moi à mesure que l'horizon s'élargit, que l'immensité s'étend à perte de vue. Je me sens vivant, libre de toute entrave, prêt à défier les lois de la gravité et à explorer des horizons lointains. Chaque vol devient une aventure, une danse avec les vents, une exploration de l'inconnu. Et lorsque vient le moment de l'atterrissage, l'euphorie persiste, mêlée à un sentiment de réalisation et de gratitude. J'ai surmonté les limites de la terre, j'ai touché le ciel, et je suis revenu indemne, portant en moi cette sensation inestimable de bien-être et de liberté retrouvée. C'est là-haut, dans les cieux, que je me sens pleinement vivant, en harmonie avec le monde et en paix avec moi-même.
L'interrogation de Cassia ne m'étonne guère. Une dernière lueur d'inquiétude traverse-t-elle son regard ? Mes mots, teintés d'un brin de mystère, semblent titiller sa curiosité. « La dernière fois ? Oh, rien d'important… Je me suis simplement écarté du plan de vol », dis-je, laissant délibérément l'histoire flotter dans l'air, sans préciser si j'étais en solitaire lors de cette aventure ou non. Je laisse le doute planer dans l'esprit de mon amie, ajoutant une touche de mystère à notre escapade.
« Prête ? » Ma main trouve sa place contre la sienne, un geste tendre pour la rassurer une dernière fois avant que nous ne quittions la terre ferme, laissant derrière nous les soucis de la ville. La tension monte à mesure que l'avion prend de la vitesse sur la piste, le bruit des moteurs devenant de plus en plus puissant. Nous sommes sur le point de quitter la terre pour les cieux, prêts à vivre une nouvelle aventure ensemble, et je peux sentir l'excitation monter en moi, ainsi que cette connexion spéciale que nous partageons, qui transcende les mots et nous unit dans cette expérience unique. L'instant du décollage est une expérience indescriptible, une montée vers l'euphorie qui éveille en moi une sensation unique à chaque fois. Alors que l'avion s'élance sur la piste, les moteurs rugissant de puissance, je ressens un frisson d'excitation parcourir tout mon corps. Mes doigts enserrent fermement le manche de contrôle, et mes pieds s'activent avec assurance sur les pédales. La puissance dévorante des moteurs catapulte l'avion dans les airs, la force de l'ascension pressant mon dos contre le siège. Le sol s'éloigne rapidement en dessous de nous, et le paysage urbain se transforme en un patchwork de lumières scintillantes. Un sourire béat éclate sur mon visage alors que je ressens la poussée vers le ciel, cette sensation de défi à la gravité qui est à la fois puissante et libératrice.
Les battements de mon cœur semblent s'accorder au rythme de l'avion qui gagne en altitude, et l'excitation qui m'envahit est accompagnée d'un sentiment de paix intérieure. C'est comme si tous les soucis, les tracas et les souffrances étaient laissés derrière moi sur la terre ferme, et que je m'élevais vers un royaume où tout était possible. Chaque décollage est une renaissance, une affirmation de ma passion et de ma maîtrise du ciel, une bouffée d'air frais dans ma vie qui me rappelle pourquoi j'ai choisi cette voie. L'euphorie de cet instant est palpable, presque mystique, et je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil à Cassia à côté de moi, pour partager avec elle cette sensation unique de liberté et de puissance. C'est un moment que je chéris à chaque fois que je prends les commandes, une expérience qui ne cesse de me rappeler pourquoi je suis tombé amoureux du ciel.
Lorsque je suis aux commandes de l'avion, je me sens connecté à une réalité parallèle, une dimension de splendeur et de liberté que seuls les pilotes connaissent vraiment. Mon regard se lève vers le ciel, et je suis submergé par l'euphorie et le bonheur de redécouvrir la beauté du monde à travers les yeux d'un pilote. Les nuages cotonneux, telles de douces étreintes de l'atmosphère, me laissent sans voix à chaque fois. Leurs formes et leurs nuances évoquent des tableaux en perpétuelle évolution, des chefs-d'œuvre que seul le ciel peut créer. En les survolant, j'ai l'impression de flotter parmi les anges, de caresser les doux contours de ces montagnes aériennes. Les nuances changeantes du ciel, du crépuscule à l'aube, offrent une palette de couleurs envoûtantes, un spectacle qui me transporte chaque fois dans un monde de rêve éveillé.
La sensation de liberté est indescriptible. L'avion devient une extension de moi-même, un moyen de transcender les limitations terrestres et de goûter à l'ivresse de l'altitude. Je peux voler là où bon me semble, défier les lois de la gravité et suivre mon propre chemin à travers le firmament. Chaque virage, chaque montée, chaque descente sont des expressions de ma volonté et de ma maîtrise, un ballet céleste que je dirige avec grâce et confiance. Lorsque je regarde par le hublot de l'avion, je me sens privilégié de pouvoir contempler cette grandiosité depuis le cockpit. Je suis béni de pouvoir partager cette expérience avec ceux qui m'accompagnent, de leur offrir une vision du monde qui transcende l'ordinaire. C'est une euphorie indescriptible, un bonheur profond qui me rappelle à chaque instant pourquoi je suis tombé amoureux du ciel et pourquoi je continue de voler avec passion.
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Bien qu’impatiente de partager ce moment unique avec mon meilleur ami, une légère interrogation demeure. Impossible de ne pas poser la question à Milo avant qu’il ne fasse décoller l’appareil. Ce dernier me rassure que le fait auquel avait fait référence John quelques instants plus tôt n’était pas important. Milo m’avoue s’être simplement écarté du plan de vol. J’acquiesce alors en silence. D’autres questions me brûlent les lèvres mais ce n’était pas le moment opportun. Milo me demande une dernière fois si je suis prête. Un sourire aux lèvres, je réponds un « Oui » moins fébrile cette fois-ci. L’appréhension était là certes, mais l’excitation aussi. Elle était même à son paroxysme.
Je finis par m’installer à la place qui m’était réservé. Milo me donne quelques rapides consignes que j’écoute et que je mets rapidement à exécution. Puis le moment de partir arrive. Milo allume les moteurs. Je ne peux m’empêcher de l’observer avec une certaine admiration. Il était tellement habile et sûr de lui dans ses gestes. Il était clairement dans son élément. L’avion prend de la vitesse petit à petit, le paysage défile de plus en plus vite. La sensation ressentie au moment du décollage est indescriptible. Une légère peur rapidement remplacée par une joie immense de sentir l’appareil quitter le sol, nous offrant ainsi une vue spectaculaire. L’aérodrome si impressionnant tout à l’heure semblait à présent minuscule. Le sourire ne quitte plus mon visage. C’est incontrôlable, il traduit tout simplement le bonheur que j’ai d’être ici avec Milo. Mon regard regarde tantôt à travers la vitre, tantôt mon meilleur ami aux commandes de l’appareil. Les mains sur le manche de contrôle, le regard droit devant, le jeune homme a l’air concentré, imperturbable même. Et surtout, il a l’air heureux. Nos regard finissent par se croiser. Un regard complice. Bien qu’aucun mots n’étaient prononcés à ce moment là, j’avais l’agréable sensation que nous ressentions les mêmes émotions. Comme bien souvent, l’alchimie entre nous était tangible.
La vue qui s’offrait à nous était tout simplement incroyable. A cette heure-ci, le soleil laissait doucement place au crépuscule du soir, offrant ainsi un magnifique couché de soleil teinté de belles couleurs orangées et rosées. Je me sentais vraiment privilégiée de pouvoir vivre cette expérience sensationnelle. Je profitais de chaque instant, de chaque minute, de chaque seconde, laissant ainsi mes soucis des derniers jours derrière moi. J’étais reconnaissante envers Milo, vraiment. D’ailleurs mon visage se tourne légèrement pour le regarder à nouveau « C’est magnifique… Tu n’imagines pas à quel point je suis heureuse d’être ici avec toi... C'est incroyable, j'ai l'impression de vivre un rêve éveillé...» dis-je très sincèrement au jeune homme. « Merci beaucoup. » Merci de m’avoir emmené ici, merci de m’offrir cette belle et agréable sensation de sérénité et de liberté. Un énième regard à travers le hublot et je reprends finalement la parole pour poser une question à Milo « Maintenant qu’on a décollé… est-ce que tu vas enfin te décider à me dire où est-ce que l’on va exactement ? » Car Milo, depuis la veille, était resté très vague sur la destination. Je ne savais même pas ce qu'il avait mis dans la valise. Il n'y avait que lui pour me faire lâcher prise de la sorte.
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Pour notre premier vol, l'astre du jour se montre généreux et s'apprête à nous offrir un spectacle d'une beauté inouïe. Au fur et à mesure que nous prenons de l'altitude, le soleil entame son lent voyage vers l'horizon. Les nuages cotonneux qui parsèment le ciel se parent de nuances délicates, prenant des teintes d'or et d'ocre qui rivalisent avec les plus grands chefs-d'œuvre de la nature. Le soleil, en fin de journée, semble caresser les nuages, les illuminant d'une lueur dorée qui confère une dimension magique à tout l'environnement. La symphonie des couleurs qui se déploie devant nous est à couper le souffle. Les teintes chaudes et douces se mêlent aux nuances de bleu, créant un tableau céleste d'une splendeur infinie. Depuis le cockpit de l'avion, j'ai le privilège d'assister à ce magnifique coucher de soleil, un spectacle qui transcende toute description humaine. La lumière dorée du soleil baigne tout l'espace, faisant briller les ailes de l'avion et révélant la grandeur de l'atmosphère qui nous entoure. C'est un moment de pure magie, où le temps semble suspendu, et où chaque détail devient une œuvre d'art éphémère. Nous volons à travers ce tableau vivant, notre avion traversant les couches de couleurs, et je ne peux m'empêcher de partager ce moment de contemplation avec Cassia, espérant qu'elle apprécie autant que moi la beauté incroyable de ce coucher de soleil depuis les hauteurs du ciel. « Aucun paysage ne peut rivaliser avec toi. » J'ai beau demeurer en admiration devant ce spectacle panoramique, le véritable trésor se trouve près de moi. Mes yeux se posent discrètement sur Cassia, et mon cœur se serre d'admiration secrète. « Je vais te confier un petit secret, aucune personne qui n'est chère à mon cœur ne vole ainsi avec moi. » Mon regard se perd à nouveau dans les teintes flamboyantes du ciel, mais mon esprit demeure fixé sur Cassia, cette personne spéciale qui a su conquérir une place unique dans mon univers.
Sa nouvelle question m’amuse. Il est vrai que je ne lui ai rien absolument rien révélé de notre destination. Je tiens à conserver ma surprise jusqu’au bout. « Nous allons atterrir d’ici une petite demi-heure dans l’aérodrome du frère de John. Là-bas une voiture de location nous attend. Et…. Je n’en dirais pas plus. Je veux que tu puisses découvrir et t’émerveiller devant chaque surprise que je t’ai préparée. » Je me retiens de ne pas émettre de commentaire sarcastique, comme « C’est différent de tes horribles weekends enfermés avec l’autre crétin ? » Il est hors de question qu’Andrew vienne nous gâcher cette douce étreinte. « Je t’emmène dans un endroit où seules les personnes que je considère extraordinaire ont le droit d’y pénétrer. » Je ne peux m’empêcher de la taquiner de nouveau. « C’est juste ma garçonnière personnelle ! » affirmais-je d’un ton très sérieux avant d’éclater de rire. « Tu as encore le temps de prendre quelques photographies si tu le souhaites. » lui proposais-je en continuant de suivre le plan de vol, pour une fois John sera content de constater que je ne me suis pas perdu dans la Pampa.
Au fur et à mesure que le paysage se déplace sous nos yeux, j'amorce la procédure de descente. L'avion perd progressivement de l'altitude, et nous sommes bercés par la douce transition de la tranquillité céleste à une légère zone de turbulence. Les premiers nuages turbulents commencent à s'immiscer contre les ailes, les secousses se font ressentir, mais rien de véritablement inquiétant. Le ciel, auparavant serein, prend vie avec ces mouvements agités, offrant un spectacle naturel à nos yeux émerveillés. Je pressens déjà l’anxiété de Cassia. Sans réfléchir, ma main se pose sur la sienne, cherchant à la rassurer. « Ce n’est rien. Une simple zone de turbulence, comme un petit passage à travers une mer agitée. » Nous ressentons ces vibrations passagères, mais peu à peu, l'avion regagne sa stabilité, et nous retrouvons le calme, comme si la turbulence n'avait été qu'un bref écart dans notre voyage céleste.
Lorsque notre avion entame son approche finale et que nous nous préparons à l'atterrissage, le paysage sous nos yeux subit une transformation frappante. Les vastes étendus de terre agricole et de forêts cèdent la place à une vue urbaine, avec des bâtiments en béton et des routes animées qui se dessinent à l'horizon. Les lumières de la ville scintillent comme des étoiles à mesure que la nuit s'installe progressivement. Le bruit des moteurs diminue, signe que nous approchons de notre destination. Les bâtiments se rapprochent, les lumières de la piste d'atterrissage deviennent visibles, et l'avion s'engage finalement sur la piste avec une douceur caractéristique. Un léger soubresaut se fait sentir au moment où les roues touchent le sol, mais la maîtrise du pilote est impeccable, et nous roulons en toute sécurité vers notre point d'arrêt. Le changement de paysage est palpable, passant de la beauté naturelle des cieux aux contours modernes de la ville. Nous avons quitté notre monde de liberté en plein ciel pour nous immerger dans l'effervescence de la civilisation terrestre, prêts à explorer cette nouvelle destination ensemble. Avant que nous ne quittions l’enclave du cockpit, j’attrape une dernière fois le micro afin de passer une annonce « Mesdames et Messieurs vous pouvez détacher votre ceinture de sécurité et suivre le personnel autorisé. Un véhicule en correspondance pour l’inconnu vous attend. »
Ce n’est pas la première fois que Cassia monte à bord d’un avion mais c’est la première fois que nous volons ensemble, au fonds de moi j’espère qu’il ne s’agira pas de la dernière.
Le frère de John, Jeff, nous attend avec un sourire espiègle aux lèvres. Si Cassia pouvait penser que je me suis trompé d'itinéraire, je me hâte de combler ses futures interrogations. Avec un brin d'humour, je lui explique : « Oui oui… Ils sont jumeaux. Nous n’avons pas remonté le temps en passant dans un cortex spatio-temporel. » Mes paroles la font sourire, mais je sens que Jeff, avec son air taquin, est sur le point de faire une remarque encore plus embarrassante. Pendant que j'aide Cassia à descendre de l'avion, Jeff se présente à nous de manière légèrement moqueuse. « Aucune excentricité ? Je suis déçu. Tu m’as habitué à mieux, Milo ! » Sa remarque me fait lever les yeux au ciel, mais je m'attends à quelque chose de bien pire venant de lui. Jeff poursuit en taquinant davantage : « C’est vrai que vous formez un beau petit couple ! Pour une fois que John a raison… Lui qui m’a appelé tout à l'heure après le décollage et... » Ce que je redoutais se produit. Jeff est pire que son jumeau en matière de commentaires gênants. Je tente de mettre fin rapidement à cet échange en disant d'un ton pressé : « Oui oui… Bon bref, on va y aller. Nous avons encore un peu de route avant d’arriver au chalet ! » Mon impatience se ressent dans mes paroles, mais je préfère de loin les plaisanteries de Jeff à celles d'Andrew.
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A ce moment même je me sentais incroyablement sereine. Cette vue magnifique qui s’offrait moi, cette sensation de légèreté et de liberté me comblait soudainement d’un incommensurable bonheur. Et ce bonheur, cette sensation de bien-être je la devais à Milo et personne d’autre. J’avais donc remercié avec la plus grande des sincérité le jeune homme. La réponse de Milo me fait chaud au cœur. Bien qu’il n’y ai jamais eu rien eu d’autre qu’une immense amitié entre nous, il était le seul pourtant à toucher mon cœur avec ses mots. Un sourire presque gênée cette fois-ci apparaît sur mon visage. Ce qu’ajoute Milo par la suite, me touche énormément. Je me sentais privilégiée de partager cet instant avec lui, mais cela n’était pas qu’une impression. Je l’étais réellement. Les paroles de mon meilleur ami sublimaient le moment.
Bien que sereine et rêveuse face au magnifique moment que nous passions ensemble, je me demandais tout de même quelle était la destination finale. Milo se décida à me donner quelques légers détails mais rien sur cette mystérieuse destination. M’émerveiller devant chaque surprise qu’il m’avait préparé ? Mais qu’avait-il préparé au juste. Et quand avait-il eu le temps d’organiser tout cela entre hier et aujourd’hui. Je connaissais Milo depuis si longtemps et pourtant, il arrivait encore à me surprendre. « H’m… J’ai l’impression que la demi-heure qui va suivre va être la plus longue de ma vie... » dis-je amusée. J’étais si impatiente de tout découvrir. Milo m’avoue malgré tout que le lieu où il m’emmenait était un endroit spécial pour lui, un lieu où seules les personnes qu’il considérait comme extraordinaires avaient le droit d’y pénétrer. « Me voilà très flattée... » dis-je sincèrement en jetant un œil dans sa direction. Mais quand Milo évoque le fait que ce soit sa garçonnière personnelle, je lève les yeux au ciel avant de rire malgré tout à mon tour. « Tu es vraiment incorrigible... » dis-je amusée.
Je profite au maximum des dernières minutes dans le cockpit, prenant quelques photographies pour garder un souvenir de cette escapade. Puis doucement mais sûrement, l’avion perd de l’altitude. Milo est à nouveau concentré sur ses gestes. Lorsque je commence à ressentir quelques secousses, mon visage se tourne instinctivement vers Milo. Etait-ce normal ? Pourquoi ces secousses ? La main du jeune homme vient se poser sur la mienne, j’exerce une légère pression sur cette dernière. Milo me rassure, ce n’est qu’une petite zone de turbulence, rien de très important. Et effectivement, le calme revient aisément et rapidement. On peut maintenant apercevoir un paysage urbain. Toujours émerveillée par ce que je peux voir, mais aussi curieuse, mon regard reste figée à travers le hublot. L’atterrissage est complètement maîtrisé par Milo, pour un avion de cette taille j’avais imaginé un atterrissage un peu plus brutal, mais ce ne fut pas du tout le cas. La petite annonce de Milo me fait sourire de bon cœur. Je détache ma ceinture. « Je crois qu’il est d’usage de féliciter le pilote à la fin du vol, non ? » Je m’approche doucement de Milo et viens déposer un tendre baiser sur sa joue « Félicitations pour ce vol monsieur Davis, c’était incroyable... » dis-je la voix pleine de douceur et de sincérité.
Nous nous apprêtons à sortir de l’appareil. Et un homme nous attend déjà. Je regarde à deux fois. Etait-ce moi où l’homme qui se trouvait devant nous ressemblait comme deux gouttes d’eau à John ? Je me tourne vers Milo pour lui poser la question mais ce dernier avait déjà du remarquer mon incompréhension. Sa réponse me fait sourire. Mais tout s’explique, des jumeaux. Nous descendons de l’avion et le dénommé Jeff taquine déjà Milo. Décidément. Moi qui pense bien connaître mon meilleur ami j’ai l’impression qu’il y a pas mal d’anecdotes dont je ne suis pas au courant. Et là encore, nous avons le droit à un commentaire sur le fait que nous formions un beau couple. Mais Milo coupe encore une fois court à la discussion, prétextant que nous étions un peu pressé et qu'il y avait encore de la route avant d'arriver à bon port. Je salue et remercie Jeff avant de suivre Milo. Ce dernier déverrouille la voiture de location et ouvre le coffre pour y placer la voiture « Alors comme ça, nous formons un beau petit couple ? Je suis curieuse de savoir ce que tu as bien pu raconter sur moi ou plutôt sur nous à ces deux là... » dis-je un sourire taquin sur le visage.
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Les allusions des deux compères ne demeurent pas sans interrogations. Tous les deux se sont amusés à insinuer que nous étions en couple. Pourquoi diable ont-il eu la merveilleuse idée d’agir ainsi ? L’interrogation de Cassia demeure justifiée. Cependant je ne sais pas quoi lui répondre… La vérité c’est que je n’ai rien dit de particulier. Enfin… Certes il m’arrive d’évoquer certaines de mes conquêtes, qui ne sont jamais les mêmes, mais de là à imaginer que je suis en couple avec mon amie. « Aucune idée… Ils doivent désespérer de me voir encore célibataire. » répondais-je d’un air sans réellement comprendre le sens de leur insinuation.
Le voyage en voiture avec Cassia se poursuit, et nous quittons rapidement l’aérodrome. La route sinueuse se fraye un chemin à travers une campagne verdoyante, laissant derrière nous la ville animée. Les arbres bordent la route, formant une majestueuse forêt qui défile devant nos yeux émerveillés. Les couleurs de la nature semblent plus vives, plus pures, en contraste avec le béton et l'acier de la ville que nous avons quittée. Le soleil perce à travers les feuilles des arbres, créant des jeux d'ombres et de lumière sur le pare-brise. Le doux murmure de la voiture sur la route se mêle au chant des oiseaux et au souffle du vent à travers les branches. Cassia et moi partageons un silence paisible, chacun absorbé par la beauté de ce paysage forestier qui s'étend à perte de vue. Alors que nous progressons plus profondément dans la forêt, le monde urbain semble s'effacer complètement derrière nous. La nature reprend ses droits, et je ne peux m'empêcher de ressentir un sentiment de calme et de sérénité m'envahir. La forêt offre un refuge, un havre de paix loin de l'agitation de la ville, et je suis ravi de pouvoir partager ce moment avec Cassia.
Après un trajet à travers la forêt, nous arrivons enfin à notre destination. Le chalet, niché dans la forêt dense, représente bien plus qu'un simple lieu de villégiature pour moi. C'est un véritable refuge, un havre de paix au cœur de la nature. Chaque fois que je pose le pied sur la petite passerelle qui mène à sa porte d'entrée, je laisse derrière moi les tracas et les soucis de la vie quotidienne. À l'intérieur de ces murs de bois, je trouve un réconfort profond. Les poutres apparentes, les fenêtres laissant entrer la lumière tamisée, la douce odeur du bois et le crépitement de la cheminée créent une atmosphère chaleureuse et apaisante. C'est comme si le chalet avait le pouvoir de dissiper mes préoccupations, de me faire oublier les tourments du monde extérieur. La nature qui l'entoure est tout aussi importante. Les arbres majestueux, les chants des oiseaux et le murmure d'un ruisseau voisin créent une symphonie de sons apaisants. Le balcon privé de la chambre principale offre une vue imprenable sur ce spectacle naturel, permettant de s'immerger pleinement dans la beauté de la forêt. C'est ici que je trouve la sérénité, la solitude bienvenue, et le calme nécessaire pour me ressourcer. C'est un endroit où je peux me perdre dans un bon livre, contempler les étoiles depuis la terrasse sur le toit, ou simplement écouter le silence de la forêt. Mais le refuge que représente ce chalet est encore plus spécial lorsque je suis en compagnie de Cassia. Notre amitié et notre complicité sont renforcées par l'isolement et la quiétude de cet endroit. Ensemble, nous pouvons échapper aux pressions de la vie urbaine, oublier nos soucis et créer des souvenirs inoubliables au cœur de la nature.
L'endroit semble tout droit sorti d'un conte de fées, avec ses planches de bois usées par le temps, sa façade recouverte de lierre, et ses fenêtres ornées de rideaux en dentelle. Le chalet est perché sur pilotis, offrant une vue imprenable sur la canopée environnante. Une petite passerelle en bois mène à la porte d'entrée, tandis que des escaliers en colimaçon s'enroulent autour du tronc d'un arbre majestueux, permettant d'accéder à la terrasse sur le toit, offrant ainsi une vue encore plus spectaculaire sur la forêt. À l'intérieur, l'atmosphère est chaleureuse et accueillante. Les murs en bois donnent une sensation de douceur, et des poutres apparentes soutiennent le plafond voûté. Les grandes fenêtres laissent entrer la lumière naturelle, et une cheminée trône au milieu de la pièce principale, prête à réchauffer les nuits fraîches. Le chalet est décoré avec goût, mélangeant le rustique et le moderne. Des meubles en bois massif côtoient des touches de couleurs vives dans les tissus et les accessoires. De grandes étagères sont remplies de livres, invitant à la détente près du feu.
Nous déposons nos affaires dans la chambre principale, qui donne sur un balcon privé offrant une vue imprenable sur la forêt environnante. Mes yeux se tournent en direction de mon amie, j'espère que cette petite escapade loin de la ville et surtout loin d'Andrew lui permettra de prendre du recul vis à vis de sa situation.
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Le vol était à présent terminé. Ce moment restera sans doute gravé à vie dans ma mémoire. Un de mes plus beaux souvenirs partagé avec Milo. Un de mes plus beaux souvenirs tout court d’ailleurs. Heureuse mais aussi très fière d’avoir pu voir Milo à l’œuvre je viens le féliciter pour son vol. C’était aussi une manière de le remercier à nouveau de m’avoir fait découvrir cet univers là, en tout intimité. Bien vite, nous prenons possession d’un tout autre véhicule cette fois-ci : une voiture de location. Et alors que Milo s’afférait à ranger la valise dans le coffre, je décide de le taquin un peu sur les paroles quasiment identiques des jumeaux John et Jeff. La réponse de Milo me fait sourire. Il est vrai que son célibat étonnait plus d’une personne.
Milo s’installe au volant du véhicule. Lui seul sait où se trouve notre destination finale. Bien que très impatiente, je me consolais moi même en me disant que bientôt j’aurai enfin la réponse à ma question. Le trajet en voiture est bien différent du trajet en avion. Mais malgré tout, il est aussi très agréable. Nous quittons rapidement la ville, et un paysage rural s’installe de manière pérenne au fil des kilomètres parcourus. Le paysage est doux et apaisant à la fois. Je reste silencieuse, admirant la beauté du paysage forestier que nous étions en train de traverser.
Nous finissons par arriver au bout d’un chemin étroit où trône un magnifique chalet. La bâtisse est tout simplement splendide, tout comme son environnement. J’avais hâte de découvrir l’intérieur. Je ne me fais donc pas prier pour suivre Milo qui m’invite à venir découvrir les lieux. L’intérieur du chalet est à l’image de la première impression que j’ai eu : magnifique. Le bois transmet une sensation de douceur omniprésente dans toutes les pièces tout comme la lumière tamisée traversant les fenêtres. La cheminée quant à elle donne un véritable cachet à la pièce, voire même au chalet dans son intégralité. La décoration est simple mais chaleureuse à la fois. Et que dire de la chambre principale et de son balcon privé qui offrait une vue merveilleuse sur la nature avoisinante. C’était à couper le souffle. J’accompagne Milo dans la chambre pour y déposer nos affaires. Je me dirige naturellement vers le balcon, où depuis l’intérieur de la chambre nous pouvions voir une partie de la forêt environnante. Je me retourne vers Milo, les yeux pétillants de bonheur « Ce chalet est magnifique… » Milo ne m’en avait jamais parlé. « Tu ne m’as jamais parlé de cet endroit, à qui appartient- il ? » demandai-je curieuse d’en savoir un peu plus. Je fais le tour de la vaste chambre, émerveillée par ce que je pouvais voir. Je finis par m'asseoir sur le rebord du lit. Un lit gigantesque qui trônait au milieu de cette pièce. « C'est si... calme, si apaisant... C'est exactement ce dont j'avais besoin... » Mon regard se pose sur Milo. Un léger sourire s'affiche sur mes lèvres, comme si je venais de comprendre. « Mais cela, tu le savais déjà...» Oui c'est pour cela qu'il m'avait proposé cette escapade. Car Milo me connaissait, il savait ce dont j'avais besoin et pourquoi j'en avais besoin. Il voulait me faire penser à autre chose, me faire oublier mes tourments.
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L'émerveillement que je discerne dans les yeux de mon amie amplifie davantage la magie de l'instant présent. Bien loin de toutes les tentations et des agitations de la ville, ici, personne ne viendra troubler la sérénité qui règne. Les flammes de la cheminée dansent joyeusement, projetant leur lueur chaleureuse sur le visage de Cassia, illuminant ses traits d'une douce clarté. Il y a quelques heures à peine, j'appréhendais la réaction de Cassia lorsque nous survolions l'immensité des cieux. À présent, je suis apaisé, rassuré : tout se déroule comme je l'avais imaginé. La chaleur qui émane de la cheminée semble avoir une vie propre. Elle s'infiltre doucement dans la pièce, caressant nos âmes tourmentées et apaisant chaque souci, chaque inquiétude d'un geste tendre et bienveillant. Nous sommes enveloppés par cette douce chaleur, qui nous réchauffe non seulement le corps, mais aussi le cœur. Cet instant de quiétude, au coin du feu, est comme une parenthèse enchantée dans nos vies bien remplies. Il nous permet de nous retrouver, de nous ressourcer, et de partager un moment d'intimité précieux. Les craquements du bois dans la cheminée forment une mélodie apaisante, et le crépitement des flammes nous berce, comme si la nature elle-même nous entourait de sa douce bienveillance.
C'est dans ce cocon chaleureux que nous pouvons nous dévoiler, nous confier, et renforcer notre amitié. La chaleur de la pièce reflète parfaitement la chaleur de notre relation, et je suis reconnaissant de pouvoir partager ce moment privilégié avec Cassia. « Je te remercie pour ta confiance. » Avant de pouvoir accéder à ce paradis perdu, il faut traverser les cieux enragés, se battre contre ses propres démons intérieurs, accepter de ne plus rien contrôler, d'être si haut dans le ciel que rien ni personne ne pourrait nous atteindre. Mais ne dit-on pas que qu'à vaincre sans péril on triomphe sans gloire ? Chaque instant de quiétude que nous partageons ici, dans cette atmosphère paisible et chaleureuse, est le fruit de nos luttes intérieures, de nos choix audacieux, de notre volonté inébranlable de surmonter les obstacles qui se dressent sur notre chemin.
Ce refuge, cette parenthèse enchantée que nous vivons, est notre récompense pour avoir affronté nos peurs, nos doutes, nos préjugés. C'est un havre de paix où les tracas du monde extérieur s'estompent, où nos âmes se retrouvent et se consolent mutuellement. Chaque étape de ce voyage, que ce soit dans les airs ou dans nos cœurs, a été nécessaire pour parvenir à cet instant de connexion profonde. L'intimité que nous partageons ici est le reflet de la confiance que nous avons en nous-mêmes et en l'autre, une confiance forgée au fil du temps, à travers les épreuves et les défis que nous avons relevés ensemble. « Le temps file si rapidement… Les problèmes s’accumulent…. Et pourtant nous sommes encore là. Tous les deux. Ici. Je suis reconnaissant de pouvoir vivre ces instants avec toi, Cassia. » Il est vrai que nous avons parcouru un long chemin depuis toutes ces années. Je me souviens encore de son regard apeuré lorsque certains garçons venaient lui dérober son goûter à l'école primaire. J'étais jeune et inconscient à l'époque, mais je n'avais aucun remords à leur sauter dessus pour la protéger. Son visage anxieux, ses yeux embués de larmes, son petit sourire reconnaissant lorsque je lui rendais son goûter volé... Ces souvenirs restent gravés dans ma mémoire, comme des pierres précieuses qui racontent notre histoire d'amitié.
Nous avons grandi ensemble, partagé nos joies et nos peines, surmonté les défis de la vie côte à côte. Ces souvenirs d'enfance renforcent notre lien spécial, témoignent de la confiance et de la complicité qui nous unissent depuis si longtemps. Chaque étape de notre parcours a contribué à forger cette amitié solide, et je suis profondément reconnaissant de toutes les expériences que nous avons partagées. Mes mots ne peuvent exprimer à quel point tu comptes pour moi, Cassia. « Je n'ai jamais pris le temps de te dire merci, » commençais-je, mon regard plongeant dans le sien, « Mais je suis réellement heureux que tu sois dans ma vie. Sans toi, sans ton amitié précieuse, je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui. Tu es bien plus qu'une amie, tu es une partie essentielle de moi-même. Tu es une personne qui demeure extrêmement chère à mon cœur, et je tiens à ce que tu le saches. » J'ignore pourquoi ce soir, en cet endroit particulier, je ressens le besoin profond de me confier de cette manière. Peut-être parce qu'ici, au cœur de la nature, j'ai l'impression qu'il n'y a qu'elle qui puisse véritablement m'écouter. Les arbres majestueux qui nous entourent dissimulent nos paroles à n'importe quel étranger. Ils forment une barrière impénétrable qui, je le sais, ne peut être brisée que par l'un d'entre nous. C'est comme si l'univers tout entier avait conspiré pour nous offrir cet espace sacré, où nos secrets peuvent être murmurés en toute confiance, sans crainte d'être entendus par des oreilles indiscrètes.
Parfois, je me questionne sérieusement sur la raison pour laquelle je suis encore célibataire malgré le charme que je pourrais exercer. Mes paroles et ma compagnie pourraient aisément faire rêver n'importe quelle femme. Cependant, au fil du temps, j'ai fini par réaliser que ces relations éphémères avec différentes femmes ne sont souvent que des distractions passagères. Elles ne parviennent pas à me satisfaire pleinement. J’éprouve le cruel besoin de quelque chose de plus profond et significatif dans ma vie.
Cassia reste mon amie la plus proche, ma confidente, et je ne saurais imaginer notre relation autrement. Les nombreuses femmes qui défilent dans ma vie ne parviennent qu'à masquer momentanément l'absence de cette connexion authentique et durable que je recherche au fond de moi. Elles s’apparentent à des feux d'artifice qui illuminent brièvement le ciel nocturne, mais qui finissent par s'éteindre, laissant place à la nuit. La superficialité de ces relations ne me satisfait pas pleinement, que je préfère attendre le moment où je rencontrerai quelqu'un avec qui je pourrais partager quelque chose de plus significatif. Mais quand ?
Cassia s'assoit sur le rebord du lit, les yeux pétillants de surprise devant le lieu dans lequel nous nous trouvons. Je ne lui avais jamais parlé de cet endroit, gardant le secret jusqu'à ce moment. Tout à l'heure, je plaisantais en insinuant que c'était ma garçonnière personnelle, mais en réalité, c'est bien plus que cela. « Ce chalet ? Il m'appartient », déclare-je, révélant enfin ce précieux secret que je gardais jalousement. Un sourire complice se dessine sur mon visage, ravi de voir son étonnement.
Son compliment m'amène un sourire de satisfaction, mais ce n'est pas suffisant. Je veux qu'elle se sente vraiment spéciale, choyée et appréciée. « Tu comptes pour moi, vraiment. » Alors, je m'approche d'elle, doucement, et m'agenouille pour être à sa hauteur, prenant ses mains délicatement dans les miennes. Mon regard plonge profondément dans le sien, exprimant toute l'importance de ce moment. Je sais parfaitement ce dont elle a besoin en ce moment, et les maîtres mots de ce week-end sont clairs : calme, sérénité, et surtout, l'attention et la bienveillance que je peux lui offrir. Je veux qu'elle comprenne que son bien-être est ma priorité, que je suis là pour la soutenir et la réconforter, quelles que soient les épreuves auxquelles elle fait face. Mon amitié pour elle est sincère, profonde, et je ferai tout en mon pouvoir pour qu'elle se sente en sécurité et apaisée dans ce chalet qui est devenu notre refuge. Mes lèvres se posent doucement sur son front, laissant une sensation de tendresse imprégner ce geste. C'est un baiser doux, empreint d'affection et de préoccupation pour son bien-être. Je me redresse ensuite avec un sourire chaleureux pour continuer à débarrasser la voiture des quelques affaires que j'ai apportées. « Il y a une petite surprise pour toi sur la terrasse. Je te rejoins dans un instant. » Le terme « surprise » semble presque insuffisant pour décrire ce qui l'attend. En réalité, c'est une véritable merveille : un jacuzzi aux remous bien chauds qui l'attend là-bas. Les joies d'une maison connectée et le désir de rendre son séjour des plus agréables ont conduit à cette attention particulière.
J’ouvre la valise que j’ai apporté et lui tend quelques unes de ces affaires que j’ai pris grand soin d’emporter, en plus de celle qu’elle laisse habituellement chez moi. « Je pense que tu vas en avoir besoin rapidement. » glissais-je en dissimulant son maillot de bain. « Je te rejoins bientôt, juste le temps de…. Non je me tais, tu le découvriras en temps et en heure ! » Sans attendre une quelconque réaction de sa part je file en direction de la voiture. Une belle bouteille de champagne nous attend.
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Ce chalet était une véritable merveille. J’avais la sensation d’avoir été projeté dans un conte de fée tant tout avait l’air si parfait, si harmonieux. Nous allions passer le week-end dans ce cocon chaleureux et apaisant. C’est exactement le genre d’ambiance qu’il me fallait pour panser mes maux des derniers jours. Et cela, Milo le savait. C’est pour cette raison qu’il avait souhaité m’emmener ici. Ce lieu qu’il avait gardé secret jusqu’à maintenant, il avait décidé de me le dévoiler. Pour moi, pour mon bien-être.Contre toute attente, Milo me remercie pour ma confiance. Je trouvais le moment un peu paradoxal, c’était plutôt à moi de le remercier. « Tu n’as pas à me remercier. J’ai toujours eu confiance en toi tu le sais… Et j’aurai toujours confiance en toi, peu importe les circonstances. » Et encore une fois aujourd’hui, Milo m’avait prouvé qu’il était plus que digne de confiance en m’ayant fait traverser les cieux pour m’emmener ici, dans son havre de paix. Milo, sans doute serein de se retrouver ici, se lance alors dans quelques douces confidences. Un monologue très touchant à mon égard. « Tes mots me touchent énormément Milo… Mais c’est plutôt à moi de te remercier. Tu as toujours été là, dans les bons comme dans les mauvais moments. Et encore aujourd’hui, tu me montres que je peux compter sur toi pour surmonter une épreuve difficile… Je sais que je suis chanceuse d’avoir un meilleur ami comme toi. J’ai une chance incroyable même... » La relation que nous avons est unique. Elle l’a toujours été depuis notre enfance. Cette relation est parfois même incomprise. Certaines personnes ont du mal à concevoir que deux amis soient aussi proches l’un de l’autre. Mais de cela, on s’en accommodait aisément.
Milo se livre a une seconde confidence. Ce chalet lui appartenait. Impossible pour moi de cacher ma surprise. « Vraiment !? Moi qui pensais tout connaître de toi... » dis-je quelque peu amusée par la révélation de mon meilleur ami. « En fait, tu es un vrai petit cachotier... » ajoutai-je pour le taquiner un peu. Le jeune homme s’approche alors de moi, il s’agenouille afin d’être à ma hauteur et m’avoue que je compte pour lui. Mes mains dans les siennes, mon regard se perd le temps de quelques secondes dans le sien. « Tu comptes pour moi aussi Milo. Sans doute plus que tu ne le crois… Tu es essentiel à ma vie, et cela peu importe ce qu’il peut se passer. J’espère que tu le sais... » Oui, Milo c’était mon meilleur ami, mon confident, mon compagnon de route depuis ma plus tendre enfance. Il était mon essentiel. Et cela même dans les moments où ils nous arrivait de ne pas être sur la même longueur d’onde.
Après un doux baiser sur mon front, Milo finit par se redresser et sortir ensuite quelques affaires de la voiture de location. Mon meilleur ami m’annonce une nouvelle surprise. Sur la terrasse cette fois-ci. J’ai à présent accès à mes affaires. Dedans, un maillot de bain. Milo insinue sans détour que j’allai en avoir besoin rapidement. « Oh, je vois... » dis-je un peu amusée. Je laisse Milo s’éclipser pour une raison inconnue. Quant à moi, je me dirige à la salle de bain pour me changer et enfiler donc mon maillot de bain. Dans la pièce, sont présents deux peignoirs ainsi que des serviette. J’enfile donc l’un des peignoirs, laissant le second pour Milo. Je prends également deux serviettes. Je ne me fais pas prier et me dirige donc sur la terrasse. Un large sourire se dessine sur mon visage. Un magnifique jaccuzi trônait sur cette dernière. N’attendant plus que nous. J’attends que Milo me rejoigne. Ce dernier n’arrive pas seul mais accompagné d’une bouteille de champagne. « Je vais réellement finir par croire que je suis en train de rêvé... » dis-je en désignant d’un vague geste et l’environnement, incluant le bain à remous, et la bouteille de champagne que tenait Milo. « Si ton objectif est de me faire passer un week-end parfait, je crois que c'est déjà réussi... » avouai-je les yeux pétillants de joie.
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Le sourire de mon amie éteint les derniers doutes qui pouvaient m'assaillir. Cassia ne peut pas imaginer le plaisir que je ressens lorsque mes yeux se posent sur ses lèvres ébahies. La détresse qui pouvait teinter la lueur de ses prunelles lors de la visite inopportune d'Andrew n'est plus qu'un mauvais souvenir. Une profonde satisfaction m'envahit, car je réussis presque à lui ôter définitivement cet individu malsain de la tête. La simple évocation du nom d'Andrew me remplit d'une animosité féroce, un mépris viscéral. Du cœur ? Inutile. S'ils s'aimaient réellement, jamais Andrew n'agirait de la sorte. Quant à Cassy… Comme elle me l'a déjà confié précédemment, dès qu'on lui porte quelque peu d'intérêt, elle retombe entre ses griffes. J'aimerais tant qu'elle parvienne à comprendre tout le désagrément qu'il lui fait subir quotidiennement. Avant-hier une crise de jalousie. Hier une altercation des plus virulentes. Et demain ? Si jamais j'apprends que cet infâme et grossier personnage a osé lever la main sur elle, rien ni personne ne pourra le protéger de ma rage dévastatrice. Ce n'est pas sur un brancard qu'on va la retrouver, mais à la morgue ou au cimetière. Mon sang bouillonne à l'idée qu'il puisse lui faire du mal. La haine que je ressens envers Andrew est un brasier ardent qui brûle en moi, un feu de rage et de dégoût. Cet individu malsain a réussi à s'attirer mon mépris le plus profond, une aversion viscérale que je peine à contenir. Les pensées de violence et de vengeance envers lui me traversent l'esprit chaque fois que je pense à ce qu'il a fait à Cassia. Chaque geste, chaque parole, chaque regard de sa part alimente mon aversion pour lui. Sa présence est une insulte à la dignité humaine, une menace constante pour la sécurité et le bien-être de Cassia. Son comportement toxique, ses abus émotionnels et son arrogance insupportable ont déclenché en moi une hostilité que je ne peux ignorer. Je ne souhaite rien d'autre que de le voir disparaître de la vie de Cassia, à tout jamais. La simple mention de son nom fait bouillonner en moi une colère froide et implacable, et je suis prêt à tout pour protéger Cassia de son emprise toxique. Ma haine envers Andrew est une force motrice qui me pousse à agir, à prendre des mesures drastiques pour assurer la sécurité et le bonheur de mon amie.
Pendant que Cassia se dirige en direction du jacuzzi, j'achève les derniers préparatifs de cette soirée, prenant soin de maintenir le mystère qui semble l'intriguer. Une bouteille de champagne à la main, je laisse échapper un sourire taquin. « Tu n'as pas idée de tout ce que je peux te cacher, Cassy. Je suis un homme aux multiples secrets », déclaré-je d'une voix empreinte de malice. En vérité, je suis bien conscient que mes « secrets » ne sont que des détails insignifiants de ma vie quotidienne. Un de ces détails, que je préfère omettre, concerne le nombre de conquêtes éphémères que j'accumule. Parfois, lorsque je lui raconte mes journées, j'omets volontairement certains détails trop intimes pour préserver notre amitié. Mon mystère personnel n'est qu'un voile léger qui recouvre ma vie amoureuse, mais c'est suffisant pour piquer sa curiosité.
Alors que je m’attèle à déboucher la bouteille de champagne, mes yeux se portent de nouveau sur mon amie. Une question, toute somme banale, éveille mon esprit. « Dis-moi… As-tu déjà songé à ce que cela donnerait entre nous ? Je veux dire… Si nous étions ensemble. » Ma question plane dans l'air, chargée d'une ambiguïté palpable. Cependant, il est clair que je sous-entends bien plus qu'une simple relation amicale. En réalité, je me connais bien, et j'ai conscience de mon caractère volage et insaisissable. Mes nombreuses aventures amoureuses sont un témoignage de ma nature inconstante. Je suis un homme qui apprécie trop la gente féminine pour pouvoir m'engager durablement avec quelqu'un. C'est simple : une fois que j'ai obtenu ce que je recherchais en elles, elles perdent leur attrait à mes yeux. Ma tendance à papillonner est bien ancrée en moi, et même si je me pose des questions sur une relation avec Cassia, je sais au fond de moi que maintenir une telle liaison serait un défi, voire une impossibilité, compte tenu de ma personnalité changeante. Mon questionnement, bien qu'honnête, est teinté de cette réalité que je ne peux nier. « Je suis l'homme parfait, voyons. Beau, charmeur, intelligent, aisé et surtout… drôle », ajoutais-je d'un ton faussement modeste, laissant échapper un sourire en coin. Mes mots sont teintés d'une auto-dérision légère, car je ne me prends pas trop au sérieux. J'adopte cette attitude avec un brin d'humour, sachant pertinemment que l'humilité n'est pas ma première qualité. Je continue à converser avec Cassia tout en retirant mes vêtements, ne prenant pas la peine de me changer, puisque je porte déjà mon maillot de bain. « Sans oublier… D’une humilité à toute épreuve ! C’est le plus important ! » glissais-je en la rejoignant dans le jacuzzi, deux flutes de champagne à la main. « A nous ! » lâchais-je alors que le cristallin de nos verres résonnaient à travers bois.
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Milo avait toujours eu le don de me surprendre. En bien. Mais je dois bien avouer que depuis quelques heures il se surpassait clairement. Et j’avais conscience que tout ce qu’il faisait, tout ce qu’il avait organisé pour ce week-end il l’avait fait pour moi. Pour me changer les idées, me faire oublier ma relation chaotiqueet difficilement définissable avec Andrew. Milo venait de me rejoindre sur la terrasse avec une bouteille de champagne en mains. Bains à remous et champagne : quel programme attractif. Le jacuzzi en marche, je m’approche de ce dernier, trempant le bout de mes doigts dans l’eau chaude. Je savais par avance que ce moment allait être un instant de pure détente. Je jette un regard en direction de mon meilleur ami quand celui-ci, en train de déboucher la bouteille de champagne, me pose une drôle de question. Décidément, Milo est plein de surprise aujourd’hui. Je fronce légèrement les sourcils, un léger sourire intrigué aux lèvres. Etait-il sérieux lorsqu’il me posait cette question ? Ou était-ce une simple taquinerie ? Telle une question piège. Répondre non à sa question serait un mensonge. Mais était-ce réellement une bonne idée que de dévoiler mes pensées les plus profondes nous concernant ? « Ensemble ? Tu entends par là comme si nous étions ‘‘un beau petit couple’’ ? » dis-je en reprenant mot pour mot les mots de John et Jeff. Alors que je retire mon peignoir pour entrer dans le jaccuzzi, Milo me fait part de toutes ses qualités. Bon, de cette manière cela faisait un peu prétentieux mais tout était vrai. Milo avait beau être mon meilleur ami depuis toujours, il était vrai que c’était aussi un homme très séduisant avec beaucoup de qualités. Lorsque Milo évoque son humilité, je souris, claquant légèrement des doigts à l’entente de ce mot « Une humilité à toutes épreuves… Tu m’enlèves les mots de la bouche. » dis-je pour le taquiner un peu. Et puis, il faut bien l’avouer j’avais essayer de détourner la question afin de ne pas y répondre clairement. Je ne voulais pas que ma réponse crée un malaise entre nous alors que nous partagions un agréable moment. « Tout ce que je peux te dire c’est que j’appréhenderai vraiment qu’une telle relation entre nous mette fin à notre amitié... » Sait-on jamais, si finalement nous n'étions fait que pour être amis, comme cela a toujours été le cas. Est-ce qu'un tel échec aurait raison de notre amitié ? Je n'osais à peine l'imaginer. Milo entre à son tour dans le bain à remous avec les deux flûtes de champagne. Je saisis l’une des coupe et trinque avec mon meilleur ami. « A nous. » dis-je à mon tour avant de boire une gorgée du doux breuvage.
Je pose ma flûte de champagne sur le rebord du bain, et alors que Milo allait faire de même je remarque quelques griffures dans son dos. Des marques récentes. Je m’approche alors de lui « Et toi, est-ce que tu as déjà songé ce que cela donnerait entre nous ? » je m’empresse d’ajouter sur le ton de la taquinerie « Je suis une femme comme une autre, je suis certaine que tu te lasserais de moi, comme les autres...Comme cette femme qui t’as laissé ses marques dans le dos ? » dis-je en passant délicatement le bout de mes doigts sur ses légères griffures. Même si Milo restait assez discret sur ses conquêtes, je savais qu’une fois qu’il avait eu ce qu’il voulait, une ou deux fois, il passait à autre chose. Ou plutôt à une autre femme. Ce n'était pas un reproche, je connaissais Milo. Même si j'avais du mal à comprendre pourquoi il ne s'était encore jamais engagé dans une relation sérieuse.
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Les paroles de mes amis, John et Jeff, ne sont pas passées inaperçues. Bien sûr, je ne suis pas surpris par leur réaction exagérée. Il faut dire que cela remonte à plusieurs années, lors d'une soirée particulièrement arrosée, que j'avais laissé échapper ces mots malheureux. À l'époque, nous rions tous ensemble, et je leur avais lancé cette déclaration comme une plaisanterie en l'air. Je leur avais dit que si jamais ils me voyaient avec une femme, cela signifierait que je l'épouserais. Mais il semble que mes amis aient pris cette déclaration à cœur, bien plus que je ne l'aurais imaginé. Ils en font désormais une affaire personnelle, comme si c'était leur mission de vie de me voir me marier. Ils n'ont aucune idée de la légèreté de mes paroles ce soir-là, et ils ont décidé de les prendre au sérieux. Cela me rappelle que je ne devrais jamais parler à la légère en leur présence, car ils sont capables de tout prendre au sérieux. Heureusement, je n'ai pas annoncé que je ferai le poirier nu sur un hydravion, sinon, je n'ose imaginer ce qu'ils seraient capables de faire pour m'obliger à tenir ma promesse. « Mais nous formons déjà un beau petit couple, non ? » Sans plus attendre je m’empresse de surenchérir « Dois-je te rappeler que tu as épousé le mari parfait ? Beau, intelligent, drôle et surtout… D’une humilité à toute épreuve ! » Qui douterait de mes qualités ? Personne et certainement pas Cassia. Elle me connaît trop pour remettre en question mon humilité légendaire !
Alors que nous entamons notre détente dans le jacuzzi, un doux mélange de chaleur et de fraîcheur baigne nos corps. Tout en savourant nos flûtes de champagne respectives, je ressens au plus profond de mon être la dualité qui règne dans mon esprit, partagé entre l'amitié profonde que j'éprouve pour Cassia et les sentiments plus ambigus qui s'entremêlent à cette relation. Ma voix devient plus posée, plus réfléchie, lorsque je poursuis la conversation. « Tu sais, il y a des moments où je me demande... Si ce n'est pas toi la femme parfaite pour moi. Nous avons une amitié si forte, une connexion si spéciale. » Mon regard se perd un instant dans les eaux du jacuzzi, comme si elles pouvaient me révéler la réponse à cette question. « Mais en même temps, je suis conscient que j'ai toujours été un peu volage, que je ne suis pas prêt à renoncer à ma liberté. C'est compliqué. » Un soupir s'échappe de mes lèvres, illustrant la complexité de mes émotions. « Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse, Cassia, peu importe ce que cela signifie pour moi. » Même si cela représente une vie sans moi.
En dépit de sa réponse qui aiguise ma curiosité naturelle tout en la satisfaisant partiellement, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de tristesse. Elle a raison, bien sûr. Que deviendrait notre amitié si l'amour que nous ressentons l'un pour l'autre ne suffisait pas à nous combler ? Suis-je prêt à risquer de perdre cette relation unique pour un amour potentiellement éphémère ? La réponse est non. Notre amitié est trop précieuse pour moi, et je ne suis pas prêt à la compromettre pour une simple histoire amoureuse de courte durée.
Pourtant, il y a autre chose qui pèse sur mon esprit, que je ne peux pas ignorer. J'aime les femmes, c'est un fait. J'aime leur compagnie, leur charme, leur diversité. C'est pourquoi je ne peux pas me contenter de n'en fréquenter qu'une seule. Mon mode de vie est fait d'éphémères rencontres, de relations fugaces, et je ne suis pas prêt à renoncer à cela. C'est ce qui explique les quelques griffures que Cassia découvre sur mon dos, témoignages de mes aventures passées. Je pourrais lui mentir et lui dire que ce sont les stigmates de mon altercation avec Andrew, mais à quoi bon ? Un soupir d'acquiescement quitte mes lèvres, soulignant la complexité de mes émotions. « À mes yeux, tu n’es pas une femme comme une autre Cassia. Et c’est ce qui me fait peur. » confiais-je presque honteusement en baissant nerveusement la tête avant de me reprendre. « Si je te demandais de m’épouser ce soir, accepterais-tu ? » L’alcool se mélange au flot de nos paroles. L’intimité du lieu nous préserve de tout parasite. Pourtant je n’ai jamais été si sincèrement perdu. Qu’est ce que je raconte là ? Pourquoi je ne lui demande pas de suite le prénom de nos futurs enfants ainsi que la couleur du papier peint de notre salon ? « Avec toi c’est différent… Tout est différent. » confessais-je en reprenant une flûte de champagne, comme pour effacer ce que je venais de lui avouer.
Sa réflexion sur mes griffures ne me laisse pas indifférent. Pourquoi les a-elle remarquées ? Sont-elles si visibles ? Ses mots résonnent en moi, car ils touchent un point sensible. Cassia détient cette capacité unique de décrypter les émotions derrière mon apparence insouciante. « Tu sais… Je t'admire. Je me demande comment il est possible de s'engager dans une relation sérieuse ? Enfin… Pour moi, cela me paraît tellement irréel. Je ne dis pas que c'est improbable, bien entendu. Simplement que c'est impossible pour moi, actuellement. » Elle demeure longue la liste de femmes avec qui la nuit n'avait été qu'une aventure éphémère. Mon expérience est vaste, un recueil d'histoires qui ont débuté et se sont terminées plus rapidement que le clignement d'un œil. Tout au long de ces années, j'ai veillé à garder ce chapitre de ma vie bien caché. Comment réagirait-elle si elle apprenait que je connais très bien certaines de ses collègues ? Que penserait-elle de moi si je lui révélais ce qu’il se passe lors de nos vols longs courriers ? Des dizaines de personnes réunies dans le même hôtel, pour la même durée. Faut-il réellement détailler davantage les échanges incessants de chambres et les liaisons éphémères qui les accompagnent ? Mon monde demeure complexe, mélangeant la légèreté de mes rencontres avec la lourdeur de ma vie quotidienne.
Je suis bel et bien conscient que mon caractère volage et mes nombreuses conquêtes éphémères ne correspondent pas à l'image d'un partenaire stable et fiable pour une relation sérieuse. Les griffures sur mon dos, témoins de mes aventures passées, en sont la preuve tangible. Pourtant, malgré ces réalités, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe d'envie pour ceux qui ont trouvé l'amour, pour ceux qui peuvent s'engager dans une relation sérieuse et stable. C'est comme si une part de moi-même restait inassouvie, une part qui désire ardemment connaître ce genre de connexion profonde et durable. Cependant, je m'efforce de garder cette part de moi-même en retrait, protégeant ainsi notre amitié précieuse avec Cassia. Alors que nos échanges se poursuivent dans cette soirée où l'alcool et l'intimité du lieu se mêlent, je ne peux m'empêcher de me sentir vulnérable. Mes paroles spontanées sur le mariage étaient une réaction impulsive à ce mélange de sentiments. Je prends une flûte de champagne pour dissimuler mes émotions, cherchant à effacer ce que je viens de lui avouer. La complexité de nos sentiments et de notre relation m'envahit, et je me perds momentanément dans mes propres pensées.
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La question de Milo était encore vivement présente dans mon esprit. J’étais resté vague quant à ma réponse. Dans le fond, j’appréhendais un peu la réaction de Milo si je lui avouais que oui effectivement il m’était déjà arrivé de songer à nous autrement que dans notre relation amicale. Toutefois, même dans mes songes les plus secrets la peur de perdre cette si belle et vitale amitié m’effrayait au plus haut point. Alors j’avais contourné, subtilement, la question. Toutefois, je ne m’étais pas fais prier pour lui retourner la question. A présent curieuse de savoir si lui avait déjà penser à cela nous concernant. Et dans ma lancée, je fis comprendre à Milo que étant une femme comme une autre il se lasserait sans doute de moi. Et cela, c’était aussi une crainte que j’avais au fond de moi. Milo répond dans un premier temps par l’humour. Puis mon meilleur ami finit par me dire que par moment il se demandait si je n’étais pas la femme parfaite pour lui. « C’est vrai... » J’étais d’accord avec lui sur le fait que notre amitié était d’une solidité incroyable est qu’entre nous il y avait toujours eu cette connexion si particulière. « Tu sais, parfois je me demande la même chose te concernant...Tu dois sans doute être la personne qui me connaît le mieux. » Sans compter ma mère, mais là on changeait de cadre. Milo me connaissait si bien. Il savait ce que j’aimais, ce que je n’aimais pas. Il connaissait mes craintes les plus intimes également tout comme il savait ce qui me faisait plaisir. Mais j’ai soudainement l’impression que Milo se rétracte presque dans ses paroles quand il avoue être conscient d’avoir toujours été un peu volage et qu’il n’était pas prêt de renoncer à cette liberté là. Ses paroles là étaient, j’en avais l’impression, pleine de contradiction avec ce qu’il venait de dire quelques minutes auparavant.
Milo souhaitait mon bonheur et je souhaitais bien évidemment le sien. Mais est-ce que cela était possible si on venait à franchir la limite de la simple amitié ? Milo finit par ajouter que je n’étais pas une femme comme les autre c’est d’ailleurs ce qui l’effrayait. Que signifiait réellement ses paroles ? Difficile à dire. Mes yeux s’écarquillent légèrement quand Milo me demande si j’accepterais de l’épouser s’il me demandait de me faire ce soir. « T’épouser !? » Etait-il sérieux ? Impossible à discerner quoi que ce soit dans son regard. « Mais je croyais que j’avais déjà épousé le mari parfait... » dis-je en faisant référence à ce qu’il avait dit quelques instants auparavant. Une petite plaisanterie oui. Un moyen aussi d’auto-défense en quelque sorte. Et puis le fait que Milo avait déjà dégusté beaucoup plus de champagne que moi ne m’aidait absolument pas. Etait-ce réellement lui qui parlait ou alors était-il aidé par les effets de l’alcool mélangé à la fatigue ? J’avais peur de donner une mauvaise réponse. De perdre toute crédibilité à ses yeux. Si seulement il savait ce que je ressentais tout au fond de mon être. « Milo, je vais être honnête… Je ne sais absolument pas si tu es sérieux ou non. C’est assez troublant... » Je m’approche davantage de lui, pour lui retirer délicatement sa flûte de champagne des mains et la poser sur le rebord du bain à remous « Peut-être que tu devrais ralentir la cadence avec le champagne. Sinon je vais devoir te mettre au lit très rapidement.. » dis-je avec un léger sourire amusé.
Je me place en face du jeune homme. Effaçant ainsi de ma vue les traces de griffures laissé par sa dernière conquête. Je savais pertinemment que Milo ne passait pas une semaine sans avoir une nouvelle conquête à son actif mais je ne pouvais pas nier le fait que de l’imaginer être intime avec une femme quelconque me dérangeait. Oui cela me dérangeait. De la jalousie ? Sans doute, mais cela je ne le savait pas encore. Je l’écoute évoquer le fait d’avoir des relations sérieuses. « H’m… dois-je te rappeler que, me concernant, niveau relation sérieuse c’est un peu tumultueux... » Je n’avais jamais été le genre de femme à enchaîner les conquêtes. Fleur bleue, j’avais depuis toujours espéré trouver le grand amour. Je n’avais eu que trois relation sérieuse en comptant Andrew. Les deux premières avaient échoué. Et la dernière en date était apparemment bien partie pour échouer aussi. Milo m’avoue qu’avoir une relation sérieux lui semblait impossible pour le moment « C’est sans doute parce que tu n’as pas trouvé encore la bonne personne... » dis-je d'une voix douce et apaisante. Je ne voulais pas que Milo désespère ou pense qu'il n'en serait pas capable.
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Cassia retire doucement la flûte de champagne de mes mains, comme si elle avait remarqué que mes paroles commençaient à être influencées par l'alcool. Mes mots trahissent mes pensées, s'échappant de mes lèvres avant que ma raison ait pu intervenir. Et c'est encore plus flagrant avec ma question suivante, prononcée avec une pointe d'ambiguïté : « Et si j'étais sérieux ? M'épouserais-tu ? » Mon regard se fixe sur elle, cherchant une réponse dans ses yeux. D’une certaine manière j’espère une réponse tout en attendant une autre. « Même si tu as déjà épousé l'homme parfait, rien ne nous empêche de renouveler nos vœux ! » lançais-je d'un ton taquin, avec un sourire espiègle qui cherchait à alléger l'atmosphère.
J'ignore totalement où notre conversation de ce soir nous mènera. Nous n'avons jamais été aussi loin dans de telles interrogations vis-à-vis de notre relation. Pourtant, je pressens que nous avons besoin d'échanger plus encore. Comme si ce lieu abritait chacun de nos secrets, nous permettant de les dévoiler en toute sécurité. « C'est parce que tous les hommes que tu as rencontrés sont incapables de te rendre heureuse. Aucun d'entre eux ne te mérite, Cassia. Tu sais… Je vais te confier un petit secret : je suis jaloux d'Andrew. Jaloux parce qu'il ne se rend pas compte du bonheur qu'il a à portée de main. » Mes paroles sont sincères, même si je n'appréciais pas du tout cet animal stupide, empli d'égoïsme. Je le jalousais secrètement car il possédait ce que je ne pourrais jamais avoir, et cela me tourmentait profondément. « Je suis certain qu'il ne sait même pas comment te combler intimement » dis-je, laissant transparaître mon mépris pour cet homme. À mes yeux, il est incompétent dans tous les domaines, et je ne trouve rien d'attirant en lui. Pire encore, le simple fait de le rencontrer me révulse profondément. Je conçois très bien le fait qu'Andrew soit totalement égoïste une fois la porte de la chambre refermée. Comment peut-il prétendre être à ma hauteur pour combler Cassia ? Son égoïsme ne fait que renforcer mon mépris envers lui, car il ne semble penser qu'à son propre plaisir lorsqu'il est avec elle.
Sans réfléchir davantage, ma main se pose doucement contre son doux visage. Le revers de mon pouce caresse sa joue, et je sens l'envie grandissante de m'approcher de ses lèvres, de goûter à ce qui semble si proche et si tentant. Mais la prudence et le respect de notre amitié me retiennent. Ses lèvres sont un appel au péché originel, mais je ne peux pas me permettre de céder à la tentation. Mes yeux errent entre ses lèvres et son regard, comme pris dans un dilemme intérieur. D'un élan de raison, je secoue brièvement la tête pour chasser ces pensées tentatrices et réponds rapidement à sa dernière question, cherchant à évincer l'idée de franchir cette limite interdite.
« Ou alors je l'ai trouvée, mais elle ne veut pas de moi, qui sait ! Peut-être que je ne suis pas l'homme qu'elle désire », répondis-je en laissant planer le doute sur l'identité de cette dernière. Après tout, Cassia n'était pas aveugle. Les traces de griffures n'étaient pas passées inaperçues. Son regard scrutateur balayait ma silhouette à chaque fois que je rentrais d'un vol éreintant. Comme si elle cherchait à savoir s'il ne me manquait pas un bras ou une jambe. Si cela pouvait sembler étrange à certains, pour moi, c'était devenu sa manière de veiller sur moi, et je l'appréciais plus que je ne pourrais l'exprimer. « Promis, dès que j'aurai trouvé la bonne personne, je te la présenterai. Je t'inviterai même à mon mariage ! » Je laisse échapper un rire sarcastique à cette idée. Moi, me marier ? C'est impensable. J'ai toujours été catégorique à ce sujet : le mariage, c'est la fin de la liberté. C'est s'engager dans une prison dorée, renoncer à son indépendance, et se lier à quelqu'un pour le restant de ses jours. Pour moi, cela n'a jamais été une option, et je ne me suis jamais vu faire partie de cette institution sacrée.
« Un nouveau verre ? » lui proposais-je en sortant du jacuzzi, dévoilant mon corps goutte à goutte. Les perles d'eau glissaient le long de ma peau, dessinant des chemins hypnotisants. La brise fraîche du balcon contrastait avec la chaleur du jacuzzi, créant une sensation agréable de contraste. Je me sentais léger, libre et confiant, profitant de l'instant présent aux côtés de Cassia.
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La conversation avec mon meilleur ami prenait une tournure inhabituel. Mais pourtant, on pouvait aisément ressentir beaucoup de sincérité dans nos paroles respectives. Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de penser que l’alcool guidait Milo dans ses mots. Mais le jeune homme insiste. Il me demande d’imaginer qu’il soit sérieux dans ses propos avant de réitérer sa question. Mon regard se plonge dans le sien. Mon esprit est en ébullition. Et soudainement je me mets à imaginer que nous n’étions plus que de simples amis, que notre amitié ne risquerait pas d’être en péril, que tout était possible. « Probablement. » dis-je simplement. Une réponse courte certes, mais sincère. J’avais l’impression quecet aveu me rendait vulnérable.Mais peu importe, je ne pouvais pas revenir en arrière. Et dans le fond, je ne le souhaitais pas. Bien que la conversation soit sérieuse, nous continuions à nous taquiner comme nous avions l’habitude. Cela apaisait un peu l’atmosphère. C’est sans doute aussi pour cela que nous étions encore là, l’un en face de l’autre dans ce jacuzzi.
Petit à petit, la conversation diverge sur le fait d’avoir une relation sérieuse. Milo dit m’admirer pour cela, mais si on regardait d’un peu plus près, le peu de relations que j’avais eu avaient été assez tumultueuses. Je n’avais pas la sensation d’être un exemple à suivre. Comme toujours, Milo met ça sur le fait que les hommes que j’avais jadis fréquenté n’étaient pas capables de me rendre heureuse. Je tombe des nus quand mon meilleur ami m’avoue être jaloux d’Andrew. Je pensais que c’était tout l’inverse à vrai dire. Je peux sentir mes joues rosir un peu quand Milo ajoute qu’il était certain qu’Andrew ne savait pas non plus me combler intimement. « Milo... » dis-je presque gênée. Malgré notre relation quasiment sans secrets, malgré cette complicité extraordinaire nous n’avions jamais eu pour habitude de parler de ce genre de chose entre nous. J’avais un côté assez pudique, depuis toujours. Cependant, Milo avait raison. Andrew faisait toujours passer ses envies avant tout le reste, avant tout le monde. Et cela, dans tous les domaines. Délicatement, la main du jeune homme vient se poser contre mon visage. Le contact est doux et chaleureux à la fois. Mon regard ne quitte pas le sien. Étrangement, mon rythme cardiaque change de rythme. Il accélère. Ce léger silence qui venait de s’installer entre nous est brisé par Milo. Ce dernier évoque le fait d’avoir potentiellement trouvé la femme qui lui fallait mais que cette dernière ne voulait pas de lui. « J’ai du mal à croire une telle chose... » Ne pas désirer Milo ? Comment était-ce possible. Je ne connaissais pas cette femme qui avait laissé ses marques sur le corps de Milo mais elle ne devait pas se rendre compte de la chance qu’elle avait.
Il finit par une nouvelle fois faire un peu d’humour en me disant que le jour où il trouverait la bonne personne il me la présenterait. Il m’inviterait même à son mariage. j’esquisse un léger sourire. Mais le simple fait d’imaginer Milo passer la bague au doigt à une femme me pinçait le cœur. « Je prends note… Mais pour le mariage, j’ai un peu de mal à y croire. Vu le nombre de fois où tu m’as déjà dis que ce n’était pas pour toi... » dis-je en souriant. Presque rassurée de me souvenir ainsi de ses paroles. Milo me propose un nouveau verre tout en sortant du bain à remous. Je ne peux m’empêcher de l’observer. Lui et son corps si chaleureux, si protecteur, si parfait. « Oui, avec plaisir. » dis-je en buvant une énième gorgée de ma coupe avant de m’approcher du rebord pour tendre mon verre à Milo.
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Ce jeu de séduction insoupçonné et inavoué se tisse de plus en plus finement dans le tissu de nos interactions, devenant un dangereux ballet d'attirances et de répulsions. Chaque instant passé à contempler les lèvres tentatrices de Cassia semble enflammer un désir ardent, un brasier que je croyais jusqu'alors maîtrisable, niché au plus profond de mon être. Leur courbure délicate dessine une promesse irrésistible, une invitation au péché à laquelle je dois, contre toute attente, résister, du moins pour l'instant. Les mots s'égarent en pensées, « Cassia Davis... » résonne comme une mélodie suave à mes oreilles, une douce harmonie qui s'accorde étrangement bien avec mes rêveries les plus audacieuses. En lui servant une nouvelle flûte de champagne, je me laisse bercer par cette idée, jouant avec l'idée d'un avenir commun, tout en sachant au fond de moi que certaines barrières demeurent, peut-être adoucies par l'effet enjôleur de l'alcool. Les réponses qu'elle m'apporte, empreintes d'une complicité naissante, ne font que renforcer cette dangereuse attraction.
« Ce sont John et Jeff qui vont être ravis en apprenant notre mariage ! Ils vont enfin me laisser tranquille ! » Ma voix se teinte d'amusement et d'ironie, elle traverse l'air avec une légèreté si fine que même une plume serait trop épaisse et lourde pour supporter le poids de ces mots. À chaque fois que je viens m'entraîner sur leur aérodrome, leurs taquineries sur mon célibat semblent désormais porter une tout autre résonance, une possibilité que j'avais jusqu'alors écartée, mais qui s'insinue doucement dans les interstices de ma raison. Et pourtant, l'évocation de ma famille, de leurs attentes et espoirs, apporte une dimension nouvelle à notre jeu dangereux. L'idée que ma mère puisse désespérer de devenir grand-mère, attendant de moi que je m'inscrive dans le schéma traditionnel d'une relation stable préalable à la fondation d'une famille, pèse sur mes épaules avec une lourdeur inattendue. « Ils me demandent régulièrement de tes nouvelles ! » Je me cache bien de lui révéler les raisons du pourquoi du comment. Le dilemme se fait plus aigu : comment concilier ces désirs éphémères, ces attractions fugaces pour les courbes de la gente féminine, avec les aspirations profondes à une stabilité, à la construction d'un avenir ? Pour l'heure, je demeure captivé, non pas tant par l'idée de procréation, mais par la complexité des émotions que Cassia éveille en moi, une fascination qui transcende le simple désir charnel pour toucher à quelque chose de bien plus intriguant, bien plus profond.
Dans la pénombre de la nuit l’intimité de la situation s’accentue. L’alcool que nous consommons échauffe ma raison. Ses joues se teinte d’une douce carnation carmin. Ma question semble l’avoir embarrassé. Les rares conversations où nous avons pu en discuter ce sont rapidement soldés par un sourire timide. La pudeur qui entoure ce sujet de conversation demeure si palpable que je me presse de surenchérir « Vous avez bien raison Madame Davis ! Le mariage et moi, nous ne faisons vraiment pas bon ménage. » Non pas que je désespère de rencontrer durablement quelqu’un, mais pas pour le moment. Il y a trop de paramètres auxquels je dois prêter une attention toute particulière pour m’y consacrer. Mon travail occupe une place importante de ma vie. Aujourd’hui je suis aux côtés de Cassia mais la semaine prochaine une autre destination m’attend. Les vols longs courriers m’épuisent mais le plaisir que je ressens en découvrant de nouveaux paysages demeure plus fort. Mais si je le compare à l’euphorie d’un vol à plus de dix mille mètres d’altitude, il n’en n’est rien.
Soudain, une créature à huit pattes, d'une agilité sinistre, surgit dans mon champ de vision, glissant entre les ombres avec une aisance presque spectrale. Il m'est aussitôt évident qu'il serait imprudent, voire cruel, de révéler sa présence à Cassia. Sa phobie, qui englobe non seulement les vertigineuses hauteurs mais s'étend avec une terreur égale aux araignées, ferait de cette révélation une véritable torture. L'insecte, bien que je sache qu'araignée n'en est pas une, porte sur elle l'apparence trompeuse de ce groupe : ses pattes, hérissées d'une fourrure dense et sombre, semblent presque palpiter de vie propre, chaque mouvement étant une démonstration de sa nature prédatrice. Avec une précision qui frôle l'insolence, elle se laisse tomber sur le sommet du crâne de Cassia, s'installant avec une audace inouïe sur cette tête inconsciente du danger qui s'y promène. Sans émettre le moindre son, guidé par un mélange d'urgence et de calme imposé par la situation, je me rapproche de Cassia. Mes gestes sont empreints d'une délicatesse méthodique, chaque mouvement calculé pour éviter l'alarme ou le désagrément. Avec une précaution presque tendre, je capture l'invitée indésirable entre mes doigts, veillant à ne pas provoquer de panique chez mon amie ni chez l'araignée. Son corps, un fascinant mélange de résilience et de fragilité, pulse légèrement sous le contact, ses pattes s'agitant dans un ballet désordonné, cherchant prise sur l'air même.
Avec une discrétion qui trahit mon désir de protéger Cassia de toute détresse inutile, je la lance par-dessus la barrière en bois, observant sa chute dans l'air avant qu'elle ne disparaisse dans l'oubli, loin de notre monde immédiat. Ce geste, simple en apparence, est chargé d'une signification profonde : un acte de préservation de la sérénité de Cassia, mais aussi une confrontation silencieuse avec les petites terreur de notre quotidien, ces minuscules monstres qui tissent l'invisible toile de nos peurs les plus irrationnelles.
La nuit enveloppe délicatement l'environnement qui nous entoure, drapant chaque élément dans un voile d'obscurité mystérieuse et séduisante. Le poing d'argent de la nuit, la lune, se hisse majestueusement au-dessus de la cime des arbres, une présence lumineuse et sereine qui domine le ciel d'encre. Sa lumière se fraye un chemin à travers les branches, créant des ombres dansantes et des éclats argentés qui semblent jouer sur le sol et les feuilles, ajoutant une dimension magique à la scène. Ces reflets argentés trouvent également leur chemin jusqu'aux orbes de Cassia, où ils dansent et scintillent, illuminant ses yeux de lueurs célestes. Ce spectacle, à la fois intime et universel, me touche profondément, amplifiant l'attirance que je ressens pour elle dans cet instant suspendu. Les lumières qui tamisent ce bain de minuit, qu'elles proviennent de lanternes douces ou de guirlandes discrètement disposées, projettent sur nous une lumière chaude et accueillante. Elles accentuent les contours, les textures et les couleurs de notre environnement nocturne, transformant notre espace en une scène d'une beauté presque irréelle. Dans cette ambiance, chaque détail semble chargé d'une signification plus profonde, chaque ombre raconte une histoire, et chaque rayon de lumière révèle une nouvelle facette de la beauté qui nous entoure. C'est dans ce cadre enchanteur que l'attirance que je ressens pour Cassia se fait plus palpable, presque tangible, comme si la nuit elle-même conspirait pour rapprocher nos âmes. La beauté de cette scène nocturne, avec ses jeux de lumière et d'ombre, ses reflets argentés et ses lumières tamisées, crée un moment d'éternité, un instant où le temps semble suspendu, nous invitant à savourer pleinement la magie de l'instant présent.
« Il commence à se faire tard, nous devrions rentrer. » Ma voix, portée par une brise nocturne, résonne avec une légèreté teintée d'une taquinerie affectueuse. Je lance un regard à Cassia, ses yeux capturant les dernières lueurs du crépuscule, et ajoute avec une douceur insouciante, « Je ne voudrais pas que tu tombes malade. Sinon, je serais obligé d'annuler mes prochains vols pour m'occuper de toi. » Dans cette remarque, l'humour danse librement, mais il est ancré dans un lit de sincérité profonde, révélant un aspect plus sérieux de mon engagement envers elle.
La vérité est que derrière cette façade de légèreté, il y a une promesse tacite de protection et de soin inconditionnels. La perspective de devoir annuler des vols, de délaisser temporairement mes responsabilités de pilote, ne me semble pas déraisonnable si cela signifie garantir le bien-être de Cassia. Cet aveu, bien que présenté avec un sourire, est une fenêtre ouverte sur la profondeur de mon attachement pour elle, sur ma volonté de mettre ses besoins au premier plan, même au détriment de mes propres obligations. Cette disposition à veiller sur elle transcende les simples mots. Elle est l'expression d'un dévouement qui ne se mesure pas en gestes grandiloquents, mais dans la constance des petites attentions, dans la préparation à agir sans hésiter pour son bien. Dans mon cœur, la certitude que je suis totalement capable de mettre de côté mes propres intérêts, de délaisser momentanément mes passagers, pour rester à son chevet si nécessaire, est une évidence indiscutable. Cette assurance, cette volonté de protéger Cassia à tout prix, est le fondement d'une amitié profonde et durable. C'est un engagement silencieux qui parle d'amour dans le langage des actes, une promesse que, quelles que soient les circonstances, je serai là pour elle, comme un phare dans la nuit, guidant et protégeant contre les tempêtes de la vie.
Une fois enveloppé dans la douce étreinte de mon peignoir, je m'approche de Cassia, qui émerge à regret de l'eau bouillonnante, son sillage dégageant une vapeur qui semble danser dans l'air frais du soir. Avec empressement, je l'assiste, enveloppant son corps frissonnant dans son peignoir, une barrière contre l'assaut soudain de la fraîcheur nocturne. La transition est abrupte, le froid piquant de l'extérieur formant un contraste saisissant avec la caresse tiède de l'eau dont nous venons de sortir. Sans tarder, nous nous précipitons vers l'accueil chaleureux du chalet, fuyant la morsure de la nuit.
L'intérieur du chalet nous accueille dans un étreinte chaleureuse, presque maternelle, la chaleur qui émane de la cheminée enveloppe nos corps encore humides, les séchant avec une douceur réconfortante. C'est un sanctuaire de chaleur et de lumière, un havre contre le froid noir et indifférent qui règne au-dehors. Nos mains se trouvent et s'entrelacent instinctivement, une fusion de chaleur humaine qui renforce notre connexion. « Je vais préparer le repas, repose-toi. Ce weekend n'est rien que pour toi ! Et surtout… Je ne suis rien qu'à toi ! » Ma voix est ferme, chargée d'une promesse, un serment d'exclusivité et de dévotion.
Durant ces deux jours, je me dédie entièrement à Cassia, lui offrant non seulement mon temps et mon attention, mais aussi toute l'essence de mon être. Personne d'autre n'aura le privilège de partager ma présence, ni de bénéficier de l'intimité et de la chaleur de mon corps. C'est une déclaration d'intimité exclusive, un engagement à faire de ce week-end un sanctuaire de notre relation, un temps suspendu où le monde extérieur, avec ses exigences et ses distractions, est tenu à l'écart, nous laissant baigner dans la lumière dorée de notre propre univers partagé.
La transition de la fraîcheur extérieure vers la chaleur intime de notre refuge devient un symbole puissant de notre relation : un passage de l'incertitude et de l'isolement à la sécurité et à l'intimité, une affirmation que, peu importe le froid ou les tempêtes que la vie peut nous réserver, nous trouverons toujours refuge et réconfort dans la chaleur de notre lien.
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Milo venait de sortir du bain à remous. Il me propose un autre verre et j’accepte. Après tout, la soirée commençait. Et ce n’est pas tous les jours que je pouvais savourer une délicieuse coupe de champagne dans un jacuzzi dans un cadre aussi idyllique. Mon meilleur ami continue d’évoquer un potentiel futur mariage, le ton de la plaisanterie perdure. Malgré tout, quand j’entends mon prénomne former qu’un avec son patronyme, je ne peux m’empêcher de me laisser aller à une douce rêverie. Mais je reviens rapidement à la réalité. Cela ne se produira jamais. Déjà parce que Milo est moi on est simplement amis et puis je savais ce que pensais Milo du mariage. D’ailleurs le jeune homme confirme ce que je savais déjà. Le mariage est lui ne faisaient pas bon ménage. Je lève rapidement les yeux au ciel quand il me nomme une nouvelle fois par mon prénom et son nom de famille « Cesse donc de m’appeler ainsi… Ou je vais finit par m’y habituer... » dis-je en plaisantant légèrement.
Soudain, Milo se rapproche de moi. Je l’observe intrigué par sa venue vers moi. Il ne dit rien. Il est calme. D’un calme olympien, comme presque toujours. Milo passe l’une de ses mains au dessus de mon tête, toujours sans un mot. Mais que faisait-il ? Je ne dis mot non plus, le laissant faire. Intriguée malgré tout. Je perçois son geste. Un geste doux mais habile. Je pense comprendre. Un insecte ou autre désagrément avait du atterrir sur moi sans que je ne m’en rende compte. Mais je ne le saurais jamais. Milo avait agit rapidement et sans rien dire, encore une fois pour ne pas m’effrayer. J’esquisse un léger sourire en guise de remerciement.
Le temps passe. Milo suggère que rentrer car il commençait à se faire tard. Ce qu’il ajoute ensuite me fait sourire de bon cœur « Oui tu as raison. Et moi je ne voudrais pas que tu chamboules ton emploi du temps pour moi... » Je sors alors du bain à remous. La différence de température est assez virulente. Fort heureusement Milo est là, il s’approche aussitôt de moi et m’aide à enfiler le peignoir. Nous sommes proches, à nouveau. Très proches. Mon regard se plonge à nouveau dans le sien. « Merci » dis-je simplement.
Une fois à l’intérieur du chalet, la température se révèle être particulièrement chaleureuse. Milo m’annonce vouloir préparer le repas. « C’est vraiment adorable Milo…. Je vais aller prendre une douche en attendant, je ne serai pas très longue. » dis-je en me dirigeant vers la salle de bain. Je ne tarde pas à y accéder et à me dévêtir complètement afin de me glisser sous la douche. L’eau chaude ruisselant sur mon corps entier me faisant un bien fou. Il réchauffait et comme l’avait fais le bain à remous quelques instants auparavant, elle détendait tout mes muscles.
Une fois terminée à la salle de bain, j’enroule mon corps autour d’une serviette et file en direction de la chambre cette-fois-ci afin d’enfiler une tenue décontractée pour terminer la soirée. Une bonne odeur commençait à se faire sentir dans l’habitation. Je rejoins Milo en cuisine, « Ca commence à sentir très bon. Qu’est-ce que tu prépares ? » demandai-je en me plaçant à ses côtés. « Tu ne veux pas que je t’aide un peu ? » proposai-je à Milo afin de ne pas le laisser faire tout tout seul
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Un sentiment indéfinissable s'empare de moi, mélange de préoccupation et d'une détermination silencieuse, à chaque fois que je décèle dans la voix de Cassia l'écho d'un nouveau tumulte dans sa relation avec Andrew. Réorganiser mon emploi du temps pour elle est devenu une réaction presque instinctive, un geste d'allégeance à notre amitié et à son bien-être. Les souvenirs de ces jours pluvieux, où mes atterrissages sur le tarmac étaient immédiatement suivis par la réception d'un message de Cassia, me reviennent en mémoire. Ses mots, souvent empreints d'une détresse voilée, dépeignaient le tableau chaotique de son existence aux côtés d'Andrew, un récit de discordes qui semblait ne jamais trouver de fin.
Malgré la fatigue qui m'envahissait après des heures passées à naviguer dans les cieux, l'épuisement cédait toujours la place à un élan de solidarité. Peu importait la lassitude qui pesait sur mes épaules, l'importance de rejoindre Cassia, ne serait-ce que pour lui offrir quelques heures de répit et de réconfort, surpassait toute autre considération. C'était un engagement inconditionnel à être là pour elle, à lui fournir un havre de paix, un moment d'évasion loin des orages de sa vie personnelle.
Un sourire timide se dessine sur mes lèvres alors que je me perds dans ces réflexions, une expression douce-amère qui traduit à la fois la satisfaction d'avoir pu être le roc sur lequel elle pouvait s'appuyer et une mélancolie face à la récurrence de ces situations. Chaque intervention, chaque moment partagé dans le calme ou la conversation, est un fil tissé dans le tissu complexe de notre relation, une preuve tangible de l'importance qu'elle revêt pour moi. Ce n'est pas seulement une question de trouver le temps, mais de faire de ce temps un sanctuaire pour elle, un geste qui, espère-je, lui apporte autant de lumière et de chaleur qu'elle en a besoin dans les périodes tumultueuses qu'elle traverse avec Andrew.
Mon métier occupe une place très importante dans ma vie, primordiale même. Mais Cassia en occupe une également. Ils forment presque les deux revers d’une même pièce. Sans eux je demeure uniquement Milo.
Alors que la silhouette de Cassia s'éclipse vers la salle de bain, laissant derrière elle un sillage de tranquillité, je m'empresse de troquer l'étroitesse de mon uniforme de pilote contre le réconfort de vêtements chauds et douillets. Loin de la rigueur et de la formalité de mon habituel accoutrement, mes muscles accueillent avec gratitude cette liberté retrouvée, un soulagement palpable qui me permet de me réapproprier mon identité civile, loin des responsabilités du ciel.
Dans cette bulle de quiétude, alors que Cassia s'abandonne aux plaisirs simples d'un bain réparateur, je me lance avec enthousiasme dans la préparation d'un dîner léger mais réconfortant : des pâtes à la carbonara. L'acte de cuisiner, normalement une danse familière entre les ingrédients et moi, prend une tournure méditative, mon esprit voguant au gré des pensées de Cassia. L'écoulement de l'eau dans la tuyauterie sert de fond sonore à mon imagination, qui peint dans la brume de mon esprit les contours flous de Cassia se délassant dans l'intimité de la salle de bain.
Cette contemplation intérieure, baignée dans la lumière vacillante de la cheminée qui projette des ombres dansantes sur les murs, devient presque tangible. Je me laisse emporter par ces réflexions, où la pénombre semble envelopper délicatement la forme de Cassia, les flammes de la cheminée se faisant les complices de la courbure de son corps. C'est dans cet état de rêverie, où la réalité se mêle à l'imaginaire, que la distraction prend le dessus.
Absorbé par cette douce distraction, un geste maladroit me rappelle brusquement à la réalité. La lame du couteau, glissant avec une facilité trompeuse, entaille la peau de mon doigt. Un « Aïe » s'échappe de mes lèvres, plus de surprise que de douleur, alors que je presse rapidement un torchon contre la coupure, le rouge sombre du sang se mêlant à l'eau qui continue de couler dans un lointain murmure. Ce moment fugace, où la douleur se fait écho de l'intensité de mes pensées pour Cassia, souligne l'empreinte profonde qu'elle a laissée sur mon esprit, jusqu'à me rendre vulnérable dans l'acte le plus banal de la préparation d'un repas.
Quelques instants plus tard, le bruit feutré de ses pas annonce son retour. Avec une discrétion feinte, je dérobe un regard dans sa direction, ne pouvant m'empêcher d'admirer sa silhouette, même ornée d'une serpillière en guise de coiffe. La pensée me traverse l'esprit que, quel que soit son accoutrement, son charme reste inébranlable à mes yeux. Un sourire se dessine sur mes lèvres à cette idée, même si je me rappelle qu'il serait sage de modérer ce genre d'admiration.
Tandis que je lutte avec le sparadrap, un soupir d'agacement s'échappe de moi. Ces bandes adhésives, conçues avec l'intention de guérir, semblent posséder une volonté propre, s'enroulant avec une maladresse frustrante autour de mes doigts. « Qui a inventé cette horreur ? » je marmonne pour moi-même, la sensation désagréable du sparadrap se collant à mes avants-bras ajoutant une note d'irritation au soin de ma blessure.
Néanmoins, déterminé à ne pas laisser ce petit contretemps gâcher l'ambiance, je lance avec un enthousiasme retrouvé : « Eh bien… Je me suis dit que des pâtes à la carbonara devraient te convenir ! » Mon doigt, désormais soigneusement bandé malgré la bataille avec le sparadrap, je m'empresse d'ouvrir une bouteille de vin, versant deux verres dans l'espoir de parfaire notre repas.
« Et comme dessert…» La pensée me traverse l'esprit avant même que je ne puisse la retenir, me guidant dans un élan spontané. Je l'attrape délicatement par la taille, la soulevant avec une aisance qui dissimule mon trouble intérieur, pour la déposer sur le plan de travail de la cuisine. « C’est toi ! » Les mots s'échappent de mes lèvres, oscillant avec audace entre la sincérité et la taquinerie, un sourire complice se formant entre nous. Cette espièglerie, teintée d'un désir à peine voilé, est le reflet d'une intimité grandissante, d'une complicité qui se tisse au-delà des mots, révélant la profondeur d'un lien qui, malgré les circonstances, trouve toujours le moyen de s'exprimer dans la légèreté et le partage.
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Le moment passé dans le jacuzzi et cette douche chaude que je venais de prendre m’avait fait un bien fou. Je sentais que mes muscles étaient complètement détendus.Quant à mon esprit, il était serein. J’étais loin de tout et de toute le monde, complètement déconnectée. A l’exception de Milo qui était là bien évidemment. J’avais simplement tout ce dont j’avais besoin. Un cadre idyllique et mon meilleur ami, mon âme sœur.
Une odeur alléchante provenant de la cuisine me fait rapidement revenir vers mon meilleur ami. J'étais curieuse de savoir ce qu'il était en train de mijoter pour le diner de ce soir. Et je voulais également lui proposer mon aide. Je savais que Milo voulait mettre un point d'honneur à ce que ce week-end soit parfait pour moi, mais je voulais malgré tout lui venir en aide et le soulager un peu si nécessaire. Je retrouve d’ailleurs ce dernier en train de se débattre avec un morceaux de sparadrap. Je souris, amusée par la scène. Milo m’annonce s’être lancé dans la préparation de pâtes la carbonara. « Oh chouette ! J’ai une faim de loup en plus... » Mon regard se pose sur le doigt pansé de mon meilleur ami « Mais s’il te plais, fais en sorte de ne pas te blesser davantage… Je sais que les infirmières te font fantasmer mais je te rappelle que je suis en repos ce week-end... » dis-je en riant légèrement pour le taquiner ouvertement. Je jette ensuite un regard vers la casserole d’eau qui était entrain de chauffer et les lardons qui revenaient doucement mais sûrement en crépitant dans la poêle. Milo ajouter ensuite quelque chose concernant le dessert. Il laisse durer le suspens quelques secondes. Puis Milo vient m’attraper délicatement par la taille pour me soulever et me déposer sur le plan de travail. Malgré la surprise, je me laisse faire. Mon regard plongé dans le sien. Un légère sourire se dessine à nouveau sur mon visage quand Milo finit par annoncer que le dessert n’était autre que moi. Assise sur le plan de travail, à la hauteur du jeune homme, mon regard ne le quitte plus d’une seconde. « Moi !? Tu es bien téméraire… Si ça se trouve je ne suis pas comestible... » dis-je avec toujours ce léger sourire amusé au coin des lèvres. Cette complicité, ces taquineries sont plaisantes, je ne peux le nier. Toutefois, j'ai l'étrange sensation qu'une certaine tension plus voluptueuses planaient au dessus de nous. Ce n'était pas la première fois que je la ressentais mais ce soir elle était particulièrement présente. Elle était même omniprésente.
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« Si moi je me laisse charmer par le mythe des infirmières, toi, c'est l'aura des pilotes qui te fascine ! J'ai bien remarqué cette lueur dans ton regard, celle qui trahit ton attrait pour les hommes en uniforme. Tu imagines sans doute, dans tes rêveries les plus audacieuses, le moment où tu m'aiderais à me libérer de mon uniforme de pilote, pièce par pièce. Je le perçois, je le déchiffre dans l'éclat de tes yeux – un secret ouvert que tu ne parviens pas à me le dissimuler, Madame Davis ! » Notre manège, ce ballet de séduction et d'espièglerie où nous nous lançons des défis et des insinuations, semble se resserrer, tissant autour de nous une intimité de plus en plus palpable. Fort heureusement, notre capacité à tisser l'humour dans nos échanges tient à distance l'embarras qui pourrait naître de cette tension croissante.
« Toi, pas comestible ? Laisse-moi donc en juger par moi-même » murmurais-je en franchissant l'espace qui nous sépare avec une assurance teintée d'une provocation joueuse. Ma démarche, empreinte d'une audace mesurée, semble défier les frontières de notre complicité, invitant à une exploration plus osée de cette chimie indéniable qui nous lie. Ce jeu de séduction, où chaque mot et chaque geste sont chargés d'une promesse non dite, flirte avec les limites de l'innocence, nous entraînant vers un territoire où l'humour se mêle au désir, révélant la complexité et la profondeur de notre connexion. « Hmm… Ce n'est pas encore l'heure du dessert ! » rétorquais-je avec un sourire en coin, prenant délibérément mes distances pour me reconcentrer sur la préparation du dîner. L'ambiance de la cuisine, avec ses parfums mélangeant l'arôme des pâtes fraîches et celui du lardon qui frémit doucement dans la poêle, crée un cocon de normalité temporaire. Je m'applique avec soin à porter l'eau à ébullition, à plonger les pâtes dans leur bain frémissant, à remuer délicatement les lardons jusqu'à ce qu'ils atteignent une perfection dorée, et à séparer avec précision les blancs des jaunes d'œufs, préparant ainsi les composants essentiels de notre carbonara. La table se dresse peu à peu, chaque couvert placé avec attention, promettant un moment de partage imminent.
Ce bref éloignement de Cassia, alors que je m'affaire entre casseroles et ustensiles, me permet de rassembler mes pensées, éparpillées par le tourbillon d'émotions que notre interaction a suscité. Les bulles montant à la surface de l'eau bouillante semblent miroiter les questions et les possibilités que ce weekend pourrait dévoiler. L'incertitude quant à ce qui nous attend ajoute une couche d'excitation, mais aussi de gravité à notre rencontre. Je ne peux m'empêcher de reconnaître que, quel que soit le chemin que nous emprunterons ces prochains jours, les expériences partagées, les mots échangés, les regards complices ou les silences éloquents, tisseront une toile complexe d'émotions et de découvertes.
La certitude que ni Cassia ni moi ne sortirons indemnes de ce weekend se teinte d’une affreuse sensation de doute. Que ce soit par un rapprochement inattendu, une compréhension plus profonde de nos sentiments mutuels, ou même par les défis que nous pourrions avoir à affronter, ce weekend promet d'être un carrefour dans notre relation, un moment charnière qui, pour le meilleur ou pour le pire, marquera un avant et un après dans notre histoire.
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Là, tous les deux dans la cuisine il y avait cette tension électrique entre nous. Une tension qui s’amplifiaient d’heure en heure. Il y avait toujours ces taquineries habituelles entre nous, mais très régulièrement nos paroles respectives sonnaient tellement sincères que cela en devenait très troublant. J’avais sauté sur une énième occasion de taquiner gentiment mon meilleur ami concernant son fantasme sur les infirmières. Pas très original, je pense honnêtement que l’ensemble de la population masculine devait avoir ce même fantasme. Milo rétorque à son tour en me taquinant sur mon attrait sur les uniformes. Je ris légèrement face à sa remarque. Remarque très pertinente d’ailleurs. « Mince, moi qui pensais pouvoir garder ces douces pensées secrètes. Je suis démasquée... » dis-je faussement coupable. Et ce petit jeu de séduction continue. Encore.
Toujours assise sur le plan de travail, je fais remarquer à Milo qu’il était téméraire de vouloir me déguster tel un dessert, n’étant pas certaine de ma comestibilité. Sans attendre une seconde, Milo propose d’en juger par lui même. Il s’approche alors davantage de moi. Réduisant au maximum l’espace présent entre nous. Le temps d’une semi-seconde, au fond de moi, j’espère qu’il franchisse la limite. Cette limite de non-retour. Je savais que ce ne serait sans doute pas une bonne idée, mais la tentation semblait vouloir prendre clairement le dessus. Finalement, Milo se rétracte en annonçant que ce n’était pas encore l’heure du dessert. Déception ? Peut-être. Qui sait. Milo retourne aux fourneaux. Quant à moi je l’aide un peu en dressant la table afin que nous puissions passer à table rapidement. Un dîner paisible mais surtout délicieux. Milo avait pris soin de préparer les pâtes à la carbonara dans la tradition italienne. Sans doute encore une attention toute particulière à mon égard, moi qui affectionnait tant ce pays, cette culture et surtout cette cuisine.
L’heure était tardive à présent. Le repas était terminé depuis un certains temps déjà. Nous étions tous les deux installés dans le grand salon. Le chalet était silencieux. Seuls les crépitements du feu de la cheminée résonnaient dans la pièce. Installés confortablement dans le canapé, j’avais sélectionné un livre dans la bibliothèque bien fournie de la pièce. Je m’étais plongé dans une lecture détente après le dîner. Bien que le roman soit fascinant, la fatigue prenait petit à petit le dessus. Je finis par refermer délicatement le bouquin. « Je tombe de fatigue… pas toi ? » dis-je en me tournant légèrement face à Milo. « Je vais aller me coucher. » Je me lève doucement du canapé. Puis quelque chose me vient à l’esprit. Depuis tout à l’heure cette tension palpable entre nous était légèrement redescendu. Mais l’envie de jouer un peu à nouveau était là. « Quoi que... » je fais mine de réfléchir en faisait face à Milo. « Si nous sommes jeunes mariés, tu n’es pas censé me porter jusqu’à la chambre ? » demandai-je avec un regard plein de malice.
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Milo Davis
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Le dîner que nous partageons ce soir est imprégné d'une douce complicité, chaque bouchée accompagnée de rires partagés et d'échanges profonds. Cassia se livre sur ses journées, entre le tumulte de son travail, les exigences parfois démesurées de ses patients, et les tensions avec des collègues moins bienveillantes. Elle pourrait tout aussi bien me tenir en haleine avec un exposé sur la cuisson des pommes de terre au Moyen-Âge, et je l'écouterais avec un intérêt non feint. Mon attention est entièrement captivée par elle, chaque mot, chaque pause, chaque soupir. Ce qui compte avant tout, c'est la qualité de ce moment passé ensemble, cette bulle de temps où le reste du monde semble s'effacer.
Le repas touche à sa fin, plus tôt que je l'aurais souhaité, laissant un vide que même le dessert le plus exquis n'aurait su combler. Cependant, loin de me laisser abattre par cette conclusion prématurée, je glisse dans notre soirée quelques-unes de ces bêtises légères et espiègles qui me sont propres. Ces petits actes de malice, dosés avec précision, viennent alléger l'atmosphère, injectant une dose de légèreté et de spontanéité dans notre intimité déjà bien tissée depuis notre arrivée.
Ces instants de folie douce, où je me plais à surprendre Cassia avec un humour taquin ou une anecdote saugrenue, sont autant de tentatives pour prolonger la magie de notre soirée. C'est dans ces moments de détente, où le sérieux de la journée cède la place à la tendresse et à l'amusement, que notre lien se renforce, se nourrissant des rires partagés et des regards complices. Dans le cocon de notre soirée, chaque geste, chaque parole devient un fil d'or tissé dans le tissu de notre relation, rendant ces instants ordinaires extraordinaires.
La soirée s'écoule avec une légèreté et une rapidité surprenante, chaque moment filant plus vite que le précédent. Lorsque Cassia m'interpelle, tout ce que je parviens à exprimer est un sourire béat, un reflet de l'absorption totale que qu’elle a pour le livre entre ses mains. « Tu es décidément très sexy lorsque tu lis. Je vais finir par être jaloux de ce livre. Tu le dévores avec plus d'ardeur que moi ! » Ma remarque, empreinte d'une taquinerie affectueuse, infuse une nouvelle dose de légèreté à notre échange.
La soirée prend un tournant encore plus intime lorsque Cassia exprime le désir d'être portée jusqu'à notre chambre. Répondant à sa demande sans hésiter, je glisse mes mains le long de son corps, la soulevant avec aisance dans mes bras. « Ouh… Demain, je vais te préparer une délicieuse salade ! » je lance, enjoué, tout en jouant avec l'idée de la taquiner encore un peu sur son poids, bien que je sache pertinemment qu'elle est loin d'être en surpoids. À mes yeux, elle incarne la perfection.
« Heureusement qu'il n'y a pas eu de dessert sucré ! » j'ajoute en la déposant délicatement sur notre lit, continuant sur notre lancée de plaisanteries légères. Puis, avec un brin de malice dans le regard, je lui annonce une nouvelle faussement tragique : « J'ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer. J'ai malencontreusement oublié mon propre pyjama. Je vais devoir dormir torse nu à tes côtés. Tu t'en remettras, j'espère ? » Mon ton, oscillant entre la sincérité et la taquinerie, laisse planer un doute amusé.
Quant à son pyjama, je laisse planer le mystère avec une fausse indifférence. « Par contre le tien, je n'en ai aucune idée. Peut-être qu'il est là, peut-être que non. Mystère ! » Cette légèreté, ce jeu de séduction teinté d'humour, crée une atmosphère de complicité et de confort entre nous, une bulle où les soucis du quotidien semblent suspendus, laissant place à une intimité joyeuse et insouciante. « Tu peux aussi dormir nu, cela ne me dérange absolument pas ! »
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Cassia Henderson
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La journée avait été bien remplie. Le travail, le trajet en avion. Sans oublier le côté émotionnel de cette journée. Depuis tout à l’heure, nous ne cessionde jouer au chat et à la souris avec Milo. Bien qu’amusant, c’était également frustrant et troublant. Malgré la fatigue, l’envie de continuer un peu ce petit jeu de séduction entre nous refit son apparition. Milo avait déjà pérennisé ce petit jeu en déclarant que j’étais sexy lorsque je lisais et qu’il allait même finir par être jaloux du livre qui se trouvait entre mes mains. Alors que l’envie d’aller rejoindre les bras de Morphée se faisait de plus en plus ressentir. Je décidais de jouer sur le fait que Milo s’amusait à m’appeler par son patronyme depuis tout à l’heure, petite allusion également à sa ‘’fausse’’ demande en mariage. Une idée, une envie m’était venue en tête. Milo ne rétorque rien. Il se contente de répondre à ma petite folie sans hésiter une seule seconde. Mes pieds quittent alors le sol. Je passe tendrement mes bras autour de son cou. Je donne une légère tape à Milo quand ce dernier vient me dire que demain il me préparerai une salade. Un sous-entendu qui n’étais pas passé inaperçu. « Goujat... » chuchotait-je tout en lui lançant un air faussement offusqué. Et il ne s’arrête pas en si bon chemin, il rajoute un commentaire dans la même lignée alors que nous arrivions dans la chambre. Milo me dépose délicatement sur le lit. Je ne dis rien, mais le voyage entre le salon et la chambre fut des plus agréables me concernant. Sentir les mains de Milo sur moi, avoir cette sensation d’être si frêle contre son corps robuste et chaleureux à la fois, c’était très agréable.
Milo m’annonce alors d’un air faussement tragique avoir une mauvaise nouvelle. Je sentais la plaisanterie arriver à grand pas. J’esquisse un léger sourire. « Cela va être difficile, mais oui je vais m’en remettre... » dis-je en rentrant dans son petit jeu. Un petit jeu dans lequel j’avais malgré tout un peu de mal à distinguer la vérité du mensonge. Milo laisse également planer le doute quant à la présence d’une tenue de nuit pour moi dans la valise qu’il avait soigneusement préparé jadis dans la journée. Il ajoute sans attendre que je pouvais également dormir nue. Je le regarde amusée malgré tout « J’ai comme l’impression que tu aimerais bien que cela arrive... » Question ou affirmation ? Qui sait. Tout en plaisantant avec mon meilleur ami je cherche dans la valise ma tenue pour la nuit. Des sous-vêtement, un gilet, un jean, un pull. Et des affaires à lui. Je fronce légèrement les sourcils. Je regarde à nouveau plus en détail mais aucune trace de pyjama. « Milo, sérieusement il n’y a aucun pyjama à moi dans la valise... » Mon regard se relève alors pour observer Milo. Allait-il se mettre à rire de bon cœur, allait-il m’avouer avoir caché mon pyjama ou alors avait-il réellement oublié le vêtement dans la précipitation de ce séjour improvisé ? En voyant que j’étais sérieuse quant à l’absence du vêtement tant recherché, qu’il ne s’agissait pas non plus d’une plaisanterie de ma part, Milo semblait l’être lui aussi soudainement. Je compris alors que il y a vraiment eu un oubli.