Une semaine après avoir retrouvé toute ma mémoire, l’agitation habituelle de l’aéroport m’entoure, mais aujourd’hui, elle me semble presque étouffée par l’excitation qui gronde en moi. Les voyageurs se précipitent, valises à la main, vers des destinations qui, pour une fois, ne m’intéressent pas. Ce qui compte, c’est cette surprise que nous avons respectivement préparée avec soin. J’aperçois Cassia et Bonnie un peu plus loin, en pleine conversation. Le simple fait de les voir ensemble, leurs sourires complices, fait naître une chaleur familière en moi. Elles n’ont aucune idée de ce qui les attend, et je me réjouis d’avance du moment où tout va se dévoiler.

À mes côtés, Clyde est visiblement incapable de tenir en place. Il possède ce sourire inébranlable, celui d’un gamin sur le point de révéler le cadeau de l’année. Je l’entends marmonner à moitié pour lui-même, trop excité pour se contenir. « Attends de voir la tête de Bonnie quand elle saura qu’on file en Amazonie ! » dit-il, un éclat dans les yeux. Je ne peux m’empêcher de rire devant tant d’enthousiasme. « Oh, je suis sûr qu’elle sera ravie… Surtout quand elle se fera dévorer par une armée de moustiques, » répliquai-je en hochant la tête, mon ton faussement ironique trahissant ma propre impatience. L’idée de l’Amazonie pour Bonnie, c’est du pur Clyde : un mélange de folie et de générosité. Je jette un coup d’œil vers Cassia, toujours plongée dans sa conversation avec Bonnie. Son sourire radieux illumine le hall de l’aéroport, et pendant une seconde, le chaos des voyageurs s’efface. Cassia mérite ce moment de calme, ce répit après tout ce qu’on a traversé. Je me surprends à m’arrêter un instant pour la contempler. Malgré l’effervescence ambiante, elle rayonne. Je me demande si elle se doute que j’ai quelque chose de spécial en tête aussi pour elle. Clyde me tire de mes pensées, son rire résonnant à mes côtés. « Hier, j’ai failli tout faire capoter en parlant des vaccins pour les voyages exotiques ! Heureusement, Bonnie n’a rien capté, » dit-il en secouant la tête. « J’ai improvisé une blague, et hop, c’est passé crème. » Je souris en coin, amusé par sa débrouillardise. « Tu t’en es bien sorti. Incorrigible, comme toujours, » dis-je en le taquinant.

Nous avançons lentement vers elles, et je sens l'excitation monter à chaque pas. Clyde, à mes côtés, jette des regards nerveux vers la valise qu'il traîne derrière lui, comme s'il craignait que son précieux secret s'échappe d’un instant à l’autre. À l’intérieur, soigneusement dissimulées, se trouvent les brochures et le guide sur l’Amazonie, l’aboutissement de plusieurs semaines de préparation. Sa nervosité est palpable, mais c’est une bonne nervosité, celle d’un homme qui sait qu’il est sur le point de marquer un moment inoubliable. Il a toujours eu ce don, Clyde, pour faire de chaque petite surprise un événement mémorable. « Et si jamais elle se plaint, » dit-il avec ce sourire espiègle que je connais si bien, « Je lui rappellerai que c’est elle qui a choisi la destination avec sa fléchette ! » Je secoue la tête en riant doucement, partagé entre l’admiration et l’amusement. Clyde est un vrai magicien quand il s'agit de ces petites touches d'humour, toujours capable de retomber sur ses pattes. Et il a tout prévu, comme d'habitude. Je n’ai aucun doute sur le fait que Bonnie va adorer, même si elle risque de feindre la contrariété pour le principe. Quant à moi, je suis prêt aussi. Prêt à voir l'émerveillement dans ses yeux, mais surtout prêt à savourer ces instants rares avec Cassia. Aujourd'hui est un jour spécial, et une sensation étrange, douce et rassurante, s’installe au fond de moi. Peut-être que cette journée marquera le début d’une nouvelle étape pour nous aussi.

Alors que nous nous approchons enfin, je sens le regard de Cassia se poser sur moi. Elle lève les yeux, et nos regards se croisent. Son sourire, ce sourire si particulier, m'envahit d’une vague de sérénité. Chaque fois que je la vois sourire ainsi, c'est comme si tout ce qui nous entoure s’effaçait. Cette semaine passée ensemble a été un véritable refuge, un retour à l’essentiel, loin des complications et des incertitudes. Ces vacances, je le sais, vont nous faire le plus grand bien. Il y a une légèreté dans l’air, une promesse de moments suspendus hors du temps, et je sens qu’on en a tous les deux besoins. Bonnie, quant à elle, semble absorbée dans son récit, ses gestes amples et son rire éclatant attirant l’attention. Toujours aussi vive, débordante d’énergie, elle parle avec animation à Cassia, probablement en train de raconter l'une de ses anecdotes amusantes. Je ne peux m'empêcher de me demander comment elle réagira à la nouvelle aventure que Clyde a préparée pour elle. L'Amazonie, c’est du grand Clyde. Un mélange parfait d’inattendu, de dépaysement et d'un brin de folie. Je jette un coup d'œil à Clyde. Il ne tient plus en place. Son pied tape nerveusement le sol, et ses yeux sont rivés sur Bonnie avec une affection presque palpable. « Elle n’est pas prête pour cela… » murmure-t-il, comme s’il essayait de se convaincre que tout va se dérouler à merveille, bien que, connaissant Bonnie, il n’ait rien à craindre. Enfin, nous les rejoignons. Bonnie se tourne vers nous, ses yeux pétillant d’excitation. « Vous voilà enfin ! » s’exclame-t-elle avec un sourire malicieux. « On commençait à envisager sérieusement des petites vacances entre femmes, rien que nous deux ! »  Je ris doucement, tout en jetant un coup d’œil à Clyde qui est littéralement sur le point d’exploser d’impatience. « Clyde, si tu ne lui dis pas tout de suite, tu vas finir par imploser, » dis-je en le taquinant, amusé par son comportement. Je le vois se pencher vers moi, un éclat de malice dans les yeux. « Prêt ? » murmure-t-il, son ton complice. « C’est l’heure ! » Puis, sans plus attendre, il s’avance vers Bonnie d’un pas théâtral, gonflé d'excitation, prêt à livrer l’incroyable nouvelle qu’il retient depuis des jours.

Clyde, visiblement nerveux mais débordant d’impatience, prend une grande inspiration avant de s’avancer vers Bonnie. Ses gestes sont un peu maladroits, comme s'il se retenait de dévoiler trop vite le secret qu'il a jalousement gardé. « Bon, ma chérie... » commence-t-il avec un sourire malicieux qui ne cache en rien son excitation, « Tu sais que je t’ai préparé une surprise, non ? » Bonnie le regarde, méfiante, ses yeux plissés alors qu'elle croise les bras sur sa poitrine. « Ah oui ? » Elle lance un coup d’œil rapide à Cassia, cherchant une éventuelle connivence féminine, avant de reposer son regard suspicieux sur Clyde. « Ne me dis pas que c’est encore une de tes idées folles, du genre randonnée interminable dans un coin paumé où personne ne met les pieds ? »  Clyde éclate de rire, secouant doucement la tête, clairement amusé par sa réaction. « Je te promets que cette fois, tu vas adorer. Rien à voir avec la randonnée de l’année dernière… » dit-il, son sourire se faisant plus énigmatique. Il plonge la main dans son sac à dos, prend une longue pause dramatique, puis en sort avec fierté un guide touristique de l'Amazonie qu’il tend à son épouse comme s’il lui offrait un trésor. Bonnie reste un instant figée, son regard passant du guide à Clyde. Ses sourcils se froncent lentement alors que la réalité s’impose à elle. « Attends une seconde… L’Amazonie ? » Sa voix s’élève d’un ton, trahissant une surprise teintée d’appréhension. « Tu veux dire… La jungle ? Avec la chaleur suffocante, l'humidité qui te colle à la peau, et… les moustiques par milliers ? » Clyde se racle légèrement la gorge, mais un sourire nerveux demeure sur son visage. « Oui, exactement ! Mais pense à l’aventure, ma chérie ! La nature sauvage, les forêts tropicales à perte de vue, des animaux que tu ne verras nulle part ailleurs… Une expérience unique, crois-moi, tu vas t’éclater ! » Son enthousiasme est contagieux, mais Bonnie le fixe, incrédule, les yeux écarquillés. « Clyde... » commence-t-elle en secouant la tête, « Tu sais très bien que je ne supporte ni la chaleur ni l'humidité ! Et je ne te parle même pas des moustiques, ces petites créatures démoniaques qui me transforment en buffet à volonté ! » Elle pousse un long soupir d’exaspération, avant de se tourner vers Cassia avec un regard implorant. « Cassia, dis-moi que ta fléchette a choisi une destination plus civilisée. Parce que là, je sens la catastrophe arriver. » Malgré ses récriminations, je remarque ce léger sourire qui commence à poindre sur ses lèvres, un sourire qu'elle essaie de dissimuler sous ses plaintes. Bonnie est bonne comédienne, mais elle n’arrive jamais à cacher totalement qu'elle est touchée par l'attention que Clyde lui porte, même quand ses idées sont, pour elle, un peu trop... excentriques. 

Puis, dans un geste audacieux, Clyde s'approche d’elle, l'enlace doucement, un sourire d’excuse accroché à ses lèvres. « Euuuuh… Alors, pour être totalement honnête… » Il sort deux petites pelles de son sac et les brandit fièrement devant elle. « J’ai aussi prévu un trek de deux semaines dans la jungle… Et regarde ! J’ai même pensé à tout, y compris les pelles pour… hum, disons, les moments où on aura besoin de retourner à la nature ! » Il arbore un air triomphant, convaincu que ce détail pratique va sûrement la convaincre du côté fun de l’aventure. Je ne peux m'empêcher de rire, échappant un regard complice à Cassia qui semble tout aussi amusée par l’échange. Bonnie, toujours prise dans ses râleries, observe avec désespoir les deux pelles qui dépassent du sac de Clyde. Ses yeux se plissent alors qu’elle se tourne lentement vers Cassia, un soupir théâtral échappant de ses lèvres. « Tu vois ce que je vois, Cassia ? » dit-elle en pointant les pelles du doigt avec une exaspération feinte. « Deux pelles. Deux ! C’est un message, tu crois ? Je suis sûre qu’il me prépare à creuser notre propre tombe dans la jungle. » Bonnie croise les bras, un sourire malicieux aux lèvres. « Dès qu’on rentre, je demande le divorce ! » lance-t-elle sur un ton faussement dramatique, les yeux levés au ciel. « Je me vois déjà à la plage, cocktail à la main, loin des moustiques et de ces maudites pelles ! » Clyde, qui a entendu la dernière réplique, éclate de rire, amusé par les exagérations de sa femme. « Le divorce, vraiment ? Tout ça pour quelques pelles ? » rétorque-t-il en secouant la tête. « Tu ne disais pas ça l’autre jour quand je t’ai sorti de la boue en trek grâce à une de ces mêmes pelles, Madame Je-ne-marche-que-sur-le-carrelage ! » Bonnie feint l’indifférence, haussant une épaule avec une moue boudeuse. « Oui, bon, ça… c’était une exception ! Mais maintenant que je sais ce qui m’attend en Amazonie, j’ai déjà préparé les papiers ! » Elle jette un regard amusé à Cassia, comme pour l'inviter à partager son supplice. Amusée, je ris doucement en regardant Bonnie puis Clyde. « Vous deux, je vous jure… C’est comme regarder un vieux couple de sitcom. » Clyde réplique en attrapant Bonnie par la taille, la tirant doucement vers lui, « Si Bonnie veut vraiment me quitter, elle devra au moins survivre à l’Amazonie. On verra après pour le divorce. » Son ton est taquin, ses yeux pétillants d’amusement. Bonnie ne peut réprimer un sourire, même si elle continue de faire mine de s’offusquer. « Surveille-toi, Clyde, ou je te laisse tout seul avec les moustiques et je prends l'avion retour. » Je regarde la scène avec amusement, sentant l’amour derrière les piques qu'ils se lancent. Bonnie râle, mais il est clair qu’elle adore la manière dont Clyde la surprend toujours. « Franchement, Bonnie, » dis-je, taquin à mon tour, « Je pense que tu survivras. Et qui sait, tu pourrais même aimer l’aventure ! » Elle lève les yeux au ciel avant de sourire à Cassia. « Mouais, j’ai mes doutes, mais si ça peut me donner une bonne excuse pour demander le divorce… »

Je jette un regard complice à Cassia alors que nous marchons tranquillement vers le comptoir d’enregistrement. Je sais qu'elle ne se doute de rien, et c’est bien ce qui rend ce moment encore plus délicieux. Bonnie et Clyde continuent de plaisanter derrière nous, Clyde ayant bien l’intention de profiter de son aventure en Amazonie malgré les protestations de Bonnie. Une fois à l’écart, je m’arrête, prenant Cassia par la main. Elle me regarde, un sourire curieux aux lèvres, sentant que quelque chose se trame. « Prête à savoir où on part ? » demandai-je, avec un brin de malice dans la voix.  Je me penche vers elle, mes yeux pétillants d’excitation, et chuchote doucement : « Islande » Je souris, anticipant parfaitement sa réaction. « Je sais, c’est pour ça que j’ai tout prévu. On ne va pas passer nos journées dehors dans le froid, rassure-toi. Ce sont des vacances détente. Au programme : hammam chauffé par les volcans, massages, bains thermaux, détente totale. Et quelques petites activités en plein air, mais rien de trop extrême, promis » Bonnie, qui a entendu notre échange, s’approche en croisant les bras, feignant l’indignation. « L’Islande ? Des hammams et des massages ? » Elle jette un regard presque jaloux à Cassia avant de plaisanter « Tu ne veux pas échanger, par hasard ? Parce qu’entre les volcans d’Islande et les marécages d’Amazonie, mon choix est vite fait ! » Clyde éclate de rire en hochant la tête, visiblement amusé par la suggestion. « Je pense que tu t’en sortiras très bien dans la jungle, Bonnie, ne t’inquiète pas ! » Je serre doucement la main de Cassia, heureux de la voir sourire ainsi. « Je te promets qu’on passera des vacances parfaites. Tu vas adorer l’Islande. » Bonnie fait mine de soupirer, jetant un dernier regard à Clyde. « Eh bien, je me consolerai avec les moustiques et la boue, je suppose… » Clyde la tire gentiment vers lui. « Tu sais que c’est génial les bains de boue pour la peau ? » Je regarde Cassia, satisfait de voir son excitation grandir. Elle a toujours été frileuse, mais je sais qu’elle appréciera le mélange de détente et d’aventure que j’ai prévu. Cette escapade en Islande sera parfaite pour nous retrouver, loin des tracas du quotidien. « Prête pour l’aventure ? » lui demandai-je doucement.

Les vacances. Il y a peu de temps Milo avait évoqué vouloir s’octroyer un moment en tête à tête loin de tout et de tout le monde. J’avais immédiatement acceptée l’idée. Milo en avait besoin, j’en avais besoin, nous en avions tout les deux besoin. Les derniers mois avaient été assez éprouvants, nous avions besoin de calme, de repos, et besoin également de nous retrouver. Je n’avais pas encore connaissance de la destination. Cette dernière avait été choisi, lors d’un jeu, avec les collègues de Milo. C’est moi qu avait lancé la fléchette qui avait décidé de notre destination, mais ayant les yeux bandés je n’en n’avais pas eu connaissance. J’étais curieuse. Mais j’avais réussi à tenir malgré tout. Je faisais entièrement confiance à Milo. Et puis, tout ce que je voulais c’était partir avec lui. Je m’accommoderai de la destination.

Nous étions à l’aéroport. Bonnie et Clyde étaient eux aussi présents. Ils partaient également en vacances, pour une destination inconnue encore pour Bonnie. Nous discutions toutes les deux, chaleureusement comme toujours. Nous faisions des suppositions quant à notre destination de vacances, tout en plaisantant de bon cœur. Les garçons nous rejoignent. L’heure du départ avait sonné. Et c’est Clyde qui se lance le premier pour annoncer la destination à Bonnie. L’Amazonie. Je suis surprise. C’était très exotique comme destination. Mais sans doute très chouette. La jeune femme semble surprise elle aussi et de là commence un échange très amusant entre elle et Clyde. Et lorsque Bonnie se tourne vers moi pour me demander si ma fléchette avait choisi une destination plus civilisée, je ris légèrement. « Je ne peux encore rien te dire là dessus... » dis-je amusée en posant mon regard sur Milo qui gardait encore le secret. Bonnie est certes surprise, mais ses remarques amusante et sa complicité sans faille avec Clyde me fait penser que leur séjour se déroulera très bien.

Nous commençons à nous diriger vers le comptoir. Milo s’arrête et me prend la main. Il me demande si je suis prête à savoir où l’on partait. « Je suis plus que prête. » dis-je un sourire aux lèvres. L’Islande. Je suis surprise. Agréablement surprise. « L’Islande ? » demandai-je un peu amusée mais surtout très curieuse. Milo ajoute qu’il avait tout prévu, sachant que je n’étais pas une grande fan du froid, il avait prévu des activités détentes en intérieur. Un programme des plus alléchants. « Ça me plaît bien. Je suis vraiment curieuse d’en découvrir plus... » Au même moment, Bonnie commente notre destination. Je ris légèrement lorsqu’elle me demande si je ne voulais pas échanger « H’m… je vais décliner, désolée. Cette destination me convient très bien. J’ai hâte d’y être... » dis-je en plongeant mon regard dans celui de Milo, un sourire sincère aux lèvres. Le jeune homme serre doucement ma main et me promets qu’on passera des vacances parfaites et que j’allais adore l’Islande. « J’en suis certaine. » dis-je le plus sincèrement du monde. Milo me demande si je suis prête pur l’aventure. « Avec toi, toujours. » dis-je avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Puis nous disons au revoir à Bonnie et à Clyde, leur souhaitant de bonnes vacances et leur demandant aussi des nouvelles de leur séjour et de leurs prochaines aventures.

Bonnie et Clyde nous saluent en agitant les bras avec enthousiasme, leurs visages affichant un mélange d'excitation et de résignation amusée. Bonnie, fidèle à elle-même, continue de râler à moitié, mais son sourire trahit la complicité qu’elle partage avec Clyde. Elle ne peut pas vraiment cacher qu'elle est prête à se lancer dans cette nouvelle aventure, même si la perspective de l'Amazonie ne la comble pas totalement. De son côté, Clyde est visiblement au comble de l’impatience, l’idée de plonger dans la jungle semble l’enchanter plus que tout. Son regard pétillant et ses gestes expressifs disent tout : il est déjà mentalement en train d’explorer les sentiers humides, un guide à la main. « À bientôt, les amoureux ! » crie Clyde en nous adressant un clin d'œil complice, son sourire malicieux montrant qu’il savoure déjà l’idée de ce qui l’attend. Bonnie, elle, se tourne vers nous, ses yeux pétillants de malice malgré ses plaintes. « Profitez bien des volcans pendant qu'on se fait dévorer par des armées de moustiques ! » s’exclame-t-elle, un éclat de rire accompagnant ses paroles. Elle sait qu’elle exagère, et son ton légèrement dramatique est autant pour se plaindre que pour nous faire rire. Je ne peux m’empêcher de leur rendre leur sourire, échangeant un regard amusé avec Cassia. Cette dynamique entre Bonnie et Clyde est toujours un spectacle en soi, et même si Bonnie proteste, on peut voir qu’au fond, elle est touchée par l’aventure que son mari a si soigneusement planifiée. Tandis qu’ils s’éloignent, je les observe, un brin attendri. Clyde, avec son enthousiasme contagieux et ses idées toujours un peu folles, et Bonnie, qui, sous ses airs râleurs, ne peut s’empêcher de se laisser porter par l’amour et l’attention que Clyde lui offre. Je ris doucement en regardant Bonnie et Clyde disparaître dans la foule, leurs silhouettes s’effaçant peu à peu dans le flot des voyageurs.

Une fois hors de vue, je me tourne vers Cassia, mes yeux pétillants de malice. Avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, je m’approche doucement, et sans crier gare, je lui vole un baiser furtif, léger mais suffisant pour qu’elle en veuille plus. Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres en voyant son regard, ce mélange d’étonnement et d’envie, qui me fait toujours craquer. Main dans la main, nous marchons tranquillement vers un guichet réservé aux pilotes de ligne. J’adore ces petits privilèges que mon métier m’offre, et je ne me prive jamais d’en profiter, surtout quand je suis avec Cassia. L’enregistrement se déroule rapidement, sans la moindre attente, mais alors que nous nous apprêtons à nous diriger vers le hall, je tire doucement Cassia vers une autre direction, un sourire en coin. « Classe économique ? » lançai-je en la taquinant, mon ton faussement outré. « Très peu pour nous. » Elle sait parfaitement comment je fonctionne. Les petits plaisirs, le confort, ce sont des choses que j’aime partager avec elle.

Une fois installés dans le lounge VIP, l’atmosphère change complètement. Ici, tout est calme, feutré, loin du chaos des autres voyageurs. Le luxe discret du lieu contraste avec l’agitation extérieure, et je me sens déjà plus détendu. Je me lève et m’approche du petit bar à disposition, jetant un coup d'œil à Cassia qui s’installe confortablement. Quelques instants plus tard, je reviens avec une tasse de thé fumant pour elle, accompagné d’un petit paquet de ses bonbons préférés que j’avais soigneusement glissé dans mes affaires avant de partir. Elle les adore, et je savais que ce petit geste la toucherait. Je dépose tout devant elle avec un sourire satisfait, observant la lueur de surprise et de tendresse dans ses yeux. Puis, je m’assieds à ses côtés, mon regard ne quittant pas le sien. Il y a quelque chose d’électrique entre nous, un lien qui semble se renforcer à chaque instant partagé. « Je suis heureux de pouvoir enfin partir en vacances avec toi... Rien que tous les deux, » murmurai-je doucement, mes mots teintés d’une sincérité profonde.

Je pioche distraitement quelques bonbons, la douceur sucrée fondant lentement sous ma langue, alors que Cassia et moi continuons à discuter de nos vacances à venir. Son regard pétille de curiosité, et chaque mot échangé semble raviver notre excitation à l'idée de ces moments à deux qui nous attendent. L'atmosphère feutrée du lounge VIP est idéale pour ces instants intimes, loin de l’agitation extérieure, comme si nous étions déjà en dehors du monde, rien que tous les deux. Je laisse passer un silence, un sourire malicieux aux lèvres, puis je me penche en avant pour fouiller dans mon sac. Après quelques secondes, j'en ressors deux petits objets que je dépose délicatement sur la table devant nous : deux appareils photo jetables. Je savoure cet instant de suspense, attrapant un autre bonbon que je mâche lentement, prenant tout mon temps avant de parler. « J'ai eu une idée pour notre premier voyage ensemble... Enfin, le premier en tant que couple ! » dis-je, mon sourire s’élargissant alors que je la vois se pencher légèrement vers moi, attentive. Je fais une pause, laissant mes mots s’installer doucement entre nous. Cassia me fixe avec cette expression à la fois amusée et curieuse, un mélange que j’adore. Elle sait que j’ai toujours une surprise sous le coude, et elle attend patiemment que je dévoile mon plan. Je prends encore un moment avant de reprendre, mon ton plus sérieux, mais empreint d’excitation. « Voilà ce que je te propose : nous aurons chacun l'appareil photo de l'autre tout au long du voyage. Le but, c'est que, même si nous vivons cette aventure ensemble, on puisse découvrir, une fois de retour, comment l'autre a perçu les mêmes moments. » Je m’arrête un instant, observant ses réactions. « Une manière de revivre le voyage, mais à travers le regard de l’autre. On développera les photos en rentrant, et on découvrira tout ceci ensemble. » Je prends un autre bonbon, savourant ce moment, le sourire en coin, tandis que je guette sa réaction. L'idée m'a traversé l’esprit comme une façon non seulement de partager ce voyage, mais aussi de découvrir des facettes de nous-mêmes que nous n'aurions peut-être pas vues autrement. « Alors, qu'en penses-tu ? » demandai-je, mon ton adouci, trahissant l’impatience de connaître son avis.

L’Islande. Une destination qui m’étais complètement inconnue. Du moins plus pour longtemps. Bien qu’un peu surprise par la destination, j’avais hâte d’arriver là-bas et d’en découvrir davantage. J’avais tout confiance en Milo et je savais parfaitement que le jeune homme avait pris en compte mes préférences. Et le programme qu’il venait de m’annoncer était des plus alléchants d’ailleurs. Nous saluons une dernière fois Bonnie et Clyde chaleureusement avant de les laisser aller de leur côté. Une fois seuls, Milo me vole un doux baiser. Puis main dans la main nous marchons vers un des nombreux guichets. L’enregistrement se fait assez vite. Un des privilèges de Milo. Puis nous nous dirigeons vers le hall mais ce dernier me tire doucement vers une autre direction et me fait comprendre que nous ne voyagerons pas en classe économique. Et que l’attente pour embarquer se ferait ailleurs. Je suis donc Milo.

Sans trop grand surprise nous arrivons dans le lounge VIP. Nous nous installons à un petit bar et Milo revient avec une tassé de thé et un petit paquet de bonbons. Je souris, touchée par ces petites attentions. « Merci beaucoup. » Milo m’avoue être heureux pouvoir enfin partir en vacances avec moi, rien que tous les deux. « Moi aussi. J’avais tellement hâte que ça puisse se faire... » avouai-je à mon tour. « Je sens que ces vacances vont êtres géniales. » dis-je le plus sincèrement du monde. Tout en buvant le thé et en dégustant des bonbons nous discutons de notre séjour à venir. Puis Milo sort deux appareils photos jetables et m’explique son idée. « C’est une idée géniale ! J’adore... » dis-je enjouée par l’idée de Milo. Je prend un des appareils en main « J’ai déjà hâte de découvrir tes photographies quand on rentrera. » dis-je d’un air curieux et enjoué. Je dépose un baiser sur les lèvres du jeune homme « Ton idée est génial. Merci... » dis-je d’une voix sincère.

Voir le visage de Cassia s’illuminer à la suite de mon idée me remplit d’une chaleur que je ne saurais expliquer. Son sourire éclatant, sa réaction pleine d’enthousiasme, tout me confirme que j’ai visé juste. Nous échangeons un rapide baiser, un de ceux qui disent tout sans qu’il soit nécessaire de prononcer un mot. Ce genre de baiser où le lien qui nous unit est si fort qu’il suffit de nos lèvres qui se frôlent pour que tout soit clair. Sans un mot de plus, main dans la main, nous nous dirigeons vers la porte d’embarquement, nos pas en harmonie comme si nous étions déjà en vacances, rien que tous les deux.

Nous montons à bord, et immédiatement, l’atmosphère change. L’avion est baigné d’une lumière tamisée, créant une ambiance calme et sophistiquée qui contraste avec l’agitation que nous venons de quitter à l’aéroport. L’odeur familière du cuir et des matériaux de première classe m’accueille, me rappelant mes nombreux vols en tant que passager, mais aussi l’envers du décor en tant que pilote. L’équipage est déjà en pleine préparation, tout se déroule comme une mécanique bien huilée, parfaitement orchestrée. Nous sommes accueillis par Tim, le pilote du vol. Il affiche un large sourire en me voyant, et nous échangeons rapidement quelques plaisanteries d’initiés. Nos blagues tournent autour de détails techniques, d’anecdotes aériennes que seuls les pilotes peuvent vraiment comprendre, mais ça nous fait toujours rire. Cassia, à mes côtés, m’observe attentivement. Je sens son regard sur moi et, en un coup d’œil, je vois ce sourire amusé qu’elle a chaque fois que je me perds dans la passion que j’ai pour mon métier. Je sais qu’elle ne comprend pas toujours tous les termes techniques que j’utilise, mais elle aime m’écouter. Il y a dans son regard une certaine fascination mêlée de douceur, comme si elle voyait en moi une autre facette, plus enfantine, que je ne montre pas souvent. Cela me fait sourire intérieurement à chaque fois.

Après cet échange avec Tim, nous avançons dans la cabine vers nos sièges en première classe. L’ambiance change encore d’un cran : ici, tout est feutré, paisible. Le silence est presque palpable, comme si ce lieu était en dehors du temps et du monde extérieur. Le cuir souple des sièges, la lumière douce, tout invite à la détente. Je prends soin de ranger nos valises dans les compartiments au-dessus de nos têtes, vérifiant que tout est bien en place, un vieux réflexe de pilote que je ne peux m’empêcher d’appliquer même quand je suis passager. Nous nous installons tranquillement et un sentiment de sérénité commence à s’installer. Mais cette dernière est vite interrompue par une voix familière et pleine d’énergie. Lou fait irruption avec son enthousiasme habituel. « Milo ! » s’exclame-t-elle en me saluant avec un sourire éclatant. Sa présence est à la fois familière et inattendue. Elle m’accueille chaleureusement, et avant de s’éclipser, elle pose brièvement sa main sur mon bras en guise de salut. Un geste anodin pour quiconque, mais dans ce contexte, il résonne un peu différemment. Je réponds avec politesse, souriant machinalement, mais je sens un léger changement dans l’air.

Une fois Lou partie s’occuper des autres passagers, je me tourne vers Cassia. Je la vois observer toute la scène avec un regard qui en dit long, mais aussi quelque chose d'autre. Un léger froncement de sourcils, un éclat discret dans ses yeux, comme un soupçon de jalousie qu’elle essaie de cacher sous son sourire. Ça me fait sourire intérieurement, non pas par moquerie, mais parce que je trouve cette petite pointe de jalousie touchante. C’est une marque d’attachement, et quelque part, cela me rappelle combien elle tient à nous. Glissant doucement ma main dans la sienne, je me penche vers elle. Nos visages se rapprochent, et je laisse mon regard s’ancrer dans le sien, un contact visuel fort, sincère, qui en dit long sans que je n’aie besoin de trop parler. « Je ne suis qu’à toi, » lui soufflai-je doucement, ma voix à peine plus forte qu’un murmure, mais assez pour qu’elle comprenne l’importance de mes mots.

Dans la lounge VIP nous attentions patiemment de pouvoir embarquer dans l’avions. Autour d’une boisson chaude et de quelques sucreries nous discutions tranquillement. Puis Milo me parle de son idée, avec ces deux appareils photos. J’étais vraiment très enthousiaste à son idée. J’avais même déjà hâte de pouvoir découvrir les photos qu’il prendrait au cours de ces vacances. Rapidement, nous prenons le chemin pour embarquer dans l’avion. Nous sommes accueillis par Tim. Et bien évidemment lui et Milo commencent à discuter ensemble. Je vois bien que Milo est ravi de pouvoir discuter du métier avec un collègue. Voler lui manquait, je le savait. Une fois leur conversation terminée nous rejoignons nos sièges attitrés. J’avais très peu voyagé en première classe. Je trouvais cela toujours impressionnant. Milo prend soin de ranger nos valises dans le compartiments au dessus de nos places et de vérifier que tout était en place. A peine installés, une voix familière se fait entendre. C’est Lou. Cette dernière salue chaleureusement Milo. Sans un mot à mon égard. C’est peut-être mieux ainsi. Mais malgré tout, je ne peux m’empêcher de regarder leur échange d’un regard qui en disait long sur ce que je pensais. Une fois Lou partie, Milo glisse sa main dans la mienne, nos regards se croisent et le jeune homme vient me murmurer doucement qu’il n’était qu’à moi. Un sourire se dessine sur mon visage « Je le sais. » dis-je en venant déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Comme toujours, j’avais confiance en Milo. Concernant Lou, c’était une tout autre histoire.

Le décollage s’effectue en douceur et le vol se passe merveilleusement bien. Les heures de vols sont assez conséquentes malgré tout et je ne peux m’empêcher à un moment donné de rejoindre les bras de Morphée, blottie contre Milo. Lorsque je suis réveillé, j’alterne entre lecture et écoute de musique pour faire passer le temps plus vite. Avec Milo, nous discutons aussi beaucoup sur les activités prévues lors de nos vacances.

Après atterrissage, nous récupérons rapidement nos bagages. Un chauffeur nous attendait dans le hall de l’aéroport pour nous conduire à notre hôtel. Décidément, tout était prévu. Une fois arrivés à l’hôtel, nos bagages sont pris en charge et montés dans notre chambre. L’hôtel était un grand établissement luxueux et tout le personnel se montrait aux petits soins. On nous accompagne alors dans notre chambre avant de nous laisser seul afin de découvrir cette dernière et de commencer à profiter de notre séjour. Je suis émerveillée par la grandeur et la beauté de la chambre. Et que dire de la salle de bain ? Une magnifique douche à l’italienne y était installée tout comme une grand baignoire d’angle. Un lit majestueux trônait au milieu de la chambre. Je ne peux m’empêcher de regarder partout. « Milo, tu as fait des folies… Cette chambre est magnifique. Elle est parfaite... » dis-je en continuant à regarder. Puis je m’approche de la grande baie vitrée. La vue que nous avions était magnifique. En plus de posséder un spa, un restaurant étoilé, l’hôtel donnait sur un lagon privé provenant des mêmes eaux que le fameux Blue Lagoon. Et notre chambre donnait sur ce même lagon privé. « Viens voir ça... » dis-je en faisant signe à Milo de venir vers moi. « La vue est incroyable… C'est tellement... Je n'ai même pas les mots... » dis-je complètement émerveillé par ce que je pouvais voir. Je passe tendrement mes bras autour de lui « Merci. Je sens que ces vacances seront inoubliables » murmurai-je le plus sincèrement du monde.

La réaction de Cassia me réchauffe le cœur. Son sourire, fin et doux, éclaire son visage, et comme toujours, il possède cet effet apaisant sur moi, comme une ancre qui me garde stable. Ses yeux, brillants d'une certitude tranquille, me confirment qu'elle sait, sans l’ombre d’un doute, que je suis à elle. Il n'y a pas d'hésitation dans ses paroles, juste une certitude douce et rassurante. Ses lèvres se posent sur les miennes, et je réponds à ce baiser avec la même tendresse, comme si, dans ce simple geste, nous échangions plus de mots qu'il n'en faudrait pour exprimer tout ce que l'on ressent. Ce baiser me procure une sensation de paix absolue, une bulle où rien d'autre n'existe que nous deux, en dehors du temps et de l’agitation autour.

L’avion, pourtant, se rappelle bientôt à nous en démarrant sa procédure de décollage. Nous attachons nos ceintures, et je sens monter en moi un léger soupir intérieur. Ce n'est pas le frisson du décollage en tant que passager qui m'anime – non, c’est la sensation du vol, cette exaltation d’être aux commandes, qui me manque cruellement. Assis ici, à regarder l’aile par le hublot, je ne peux réprimer ce besoin de me retrouver dans le cockpit, mes mains sur les commandes, ressentant chaque vibration de l’appareil. Voler représente plus qu’un métier pour moi, c’est une seconde nature, une passion qui coule dans mes veines, et chaque jour passé loin des commandes creuse un peu plus ce manque. J’ai hâte de repasser mes qualifications et de reprendre enfin les rênes de l’appareil, de redevenir le maître de cet espace infini qui s’étend au-dessus des nuages. Le décollage s’effectue en douceur, sans à-coup. Tim est un excellent pilote, et je ne peux m’empêcher de l’observer avec une pointe d'envie. Je ravale ce sentiment, préférant me concentrer sur Cassia, sur cette présence apaisante à mes côtés. Le vol s’annonce long, mais je ressens une certaine hâte à en savourer chaque instant avec elle. À plusieurs reprises, elle se blottit contre moi, ses paupières lourdes de sommeil, sa tête venant se poser délicatement sur mon épaule. Je la regarde, une tendresse infinie traversant mon regard. Par moments, je dépose un baiser léger sur son front, profitant de la tranquillité de l’instant. Il n’y a rien d’autre à faire que de vivre ce moment, en silence, avec l'apaisement que sa présence m'offre. Alors que le vol se poursuit, mes pensées vagabondent. Je me surprends à imaginer notre arrivée en Islande, nos excursions, les paysages incroyables que nous allons découvrir ensemble. Mais inévitablement, mon esprit revient aussi vers mes projets personnels, vers cette impatience dévorante de retrouver ma place dans le cockpit. Ce besoin de voler est constant, presque viscéral, mais la présence de Cassia à mes côtés atténue cette impatience. Lorsqu’elle se réveille, Cassia alterne entre écouter de la musique et se plonger dans un livre. De temps en temps, nos regards se croisent, et sans un mot, nous échangeons un sourire complice. Nos discussions légères reprennent, portant sur les activités que nous avons prévues pour ce voyage, mais bien sûr, je garde quelques surprises en réserve. Lui révéler tout gâcherait le plaisir. Je veux que chaque jour, chaque moment soit une découverte pour elle, quelque chose de mémorable qui rendra ce voyage unique. L'avion entame enfin sa procédure d'atterrissage, et avec elle, cette pointe de nostalgie revient. Voir Tim et son équipage à l’œuvre, gérer les derniers instants du vol, me rappelle une fois de plus combien il me tarde de reprendre ma place derrière les commandes. Cette envie est presque tangible, comme un appel qui résonne en moi. Mais pour l'instant, je me concentre sur l’instant présent. Je suis là, avec Cassia, et c’est tout ce qui compte.

Après l'atterrissage, tout se déroule avec une fluidité surprenante. Nous récupérons rapidement nos bagages, ce qui est déjà une belle surprise en soi. Mais ce n’est qu’un début. Alors que nous sortons du terminal, Cassia et moi avançons dans le hall de l’aéroport, et je vois son regard intrigué se poser sur un homme en uniforme, tenant une petite pancarte sur lequel on peut lire « Monsieur et Madame Davis. » Je la regarde en souriant, savourant son expression d’étonnement et de plaisir. Le chauffeur, professionnel et courtois, s’avance vers nous avec un sourire discret, prenant en charge nos bagages avant de nous guider vers la voiture. Sur la route, alors que nous nous enfonçons dans les paysages enchanteurs de l'Islande, ma main glisse contre celle de Cassia. Nous échangeons un regard complice, nos doigts s’entrelacent, et je me penche doucement pour déposer un baiser sur sa joue. Ce simple geste, pourtant si naturel, semble résumer tout le bonheur de l’instant. Une demi-heure plus tard, nous arrivons à l’hôtel, un grand établissement luxueux où tout semble avoir été conçu pour offrir le maximum de confort. Dès notre arrivée, nos bagages sont pris en charge avec une efficacité impeccable, et nous sommes accueillis comme il se doit. Pendant que nous effectuons le check-in, je sens l’atmosphère raffinée du lieu, le personnel aux petits soins, tout est fait pour que notre séjour soit exceptionnel. Puis le majordome nous conduit à notre suite, et je savoure la lueur d’excitation qui brille dans les yeux de Cassia à mesure que nous avançons dans les couloirs somptueux de l’hôtel. L’endroit respire la classe et l’élégance. Lorsque nous arrivons enfin à notre chambre, le majordome ouvre la porte, révélant un espace immense et magnifiquement décoré. Je glisse un généreux pourboire dans la main du majordome, qui me remercie d’un sourire sincère avant de nous laisser seuls. Cassia entre dans la suite, et je la laisse découvrir chaque recoin par elle-même.

La réaction de Cassia me comble d’un plaisir immense. Ses yeux pétillent d'excitation, et je la regarde s'émerveiller devant la grandeur et la beauté de notre chambre. Elle se déplace lentement, presque envoûtée par chaque détail qui compose cet espace luxueux. Ses doigts glissent sur les meubles en bois poli, ses yeux s'attardent sur chaque élément de décor comme si elle découvrait un trésor caché. Je ne peux m'empêcher de sourire, voyant à quel point elle est captivée. Et puis, il y a cette salle de bain… Une véritable œuvre d’art moderne. Au centre trône une douche à l’italienne, élégante et spacieuse, tandis qu’une grande baignoire d’angle, parfaite pour des moments de détente à deux, attend d'être inaugurée. Tout ici respire le calme et la volupté. Le lit, au milieu de la chambre, attire également son attention. Ses draps blancs impeccablement tirés, si doux qu'ils semblent inviter à la relaxation. Cassia est littéralement sous le charme, et cela se voit dans chaque geste, chaque souffle d'admiration. « Milo, tu as fait des folies... Cette chambre est magnifique. Elle est parfaite… » murmure-t-elle, sa voix encore empreinte de l’émerveillement de la découverte. Je m'approche doucement d’elle, mes bras entourant sa taille avec une délicatesse infinie. Je savoure cette proximité, la chaleur de son corps contre le mien. Mes lèvres effleurent son oreille, et dans un murmure complice, je lui confie « J’ai envie que tout soit parfait pour toi. Rien que nous deux, sans distractions, juste du temps pour nous retrouver. » Elle se détache lentement de mon étreinte, son attention soudainement attirée par la grande baie vitrée qui occupe presque tout un mur de la chambre. Elle s’approche du verre, ses doigts glissant sur la surface lisse, ses yeux absorbant la vue qui s’étend devant nous. La nature sauvage et indomptée de l'Islande se déploie sous nos yeux, d’une beauté à couper le souffle. Juste en contrebas, notre lagon privé, alimenté par les mêmes eaux géothermiques que le célèbre Blue Lagoon, scintille sous la lumière douce du crépuscule. L'endroit est si paisible, si isolé, que cela semble irréel. On pourrait presque croire que nous sommes seuls au monde. « Viens voir ça… » me dit-elle doucement, sa voix empreinte d'une douce émotion. Elle me fait signe de la rejoindre, ses yeux rivés sur l’horizon. « La vue est incroyable… C'est tellement… Je n'ai même pas les mots... » Je m’approche d’elle et, comme par instinct, mes bras se referment autour de son corps. Nous restons ainsi, face à la beauté du paysage, unis par une complicité silencieuse. Elle se tourne légèrement et enroule tendrement ses bras autour de moi, son visage venant se presser contre mon torse. « Merci, Milo. Je sens que ces vacances seront inoubliables… » souffle-t-elle, sa voix vibrante d’émotion et de reconnaissance. Je caresse doucement son visage du bout des doigts, effleurant sa peau comme si elle était faite de porcelaine. Nos regards se croisent, et sans un mot de plus, je l’embrasse doucement, goûtant à la chaleur de ses lèvres contre les miennes. « Je suis heureux que la suite te plaise… J’avais peur d’en avoir un peu trop fait, » lui confiai-je dans un souffle, mes lèvres s’attardant encore un instant sur les siennes, savourant chaque seconde de cet échange.

Je la soulève doucement, ses bras se nouant autour de mes épaules, et sans attendre, je la conduis vers la salle de bain. Sous la douche italienne, l’eau chaude coulant en cascade sur nos corps, nous nous retrouvons dans une intimité intense, emportés par un désir mutuel qui ne demande qu’à être assouvi. Chaque geste, chaque baiser, chaque caresse est empreint de cette passion qui brûle entre nous, mais aussi de tendresse et de complicité. Le temps semble suspendu alors que nous nous perdons l'un dans l'autre. Quand nous sortons finalement de la douche, nos corps temporairement rassasiés, je la regarde se vêtir lentement. Ses gestes sont assurés, ses mouvements gracieux alors qu’elle ajuste son soutien-gorge. Je ne peux m’empêcher de me faufiler derrière elle, attiré irrémédiablement par la courbe de son dos. Je dépose un baiser sur son épaule dénudée, puis je laisse mes lèvres remonter vers son cou, respirant son parfum enivrant. « Tu sens divinement bon… » lui murmurai-je, tout en l’aidant à agrafer son soutien-gorge, mes doigts glissant délicatement sur sa peau. « C’est rare que j’attache ceci », plaisantai-je d’un ton taquin, mes mains effleurant doucement ses hanches avant de se poser délicatement sur elles. Nous sommes enfin ensemble, coupés du monde, et je suis prêt à profiter pleinement de ces vacances tant attendues, prêt à vivre chaque instant avec elle, loin du quotidien.

Main dans la main, nous quittons l’hôtel, laissant derrière nous le confort luxueux de notre chambre pour nous aventurer dans les merveilles naturelles de l'Islande. L'air frais et vivifiant nous enveloppe immédiatement, une douce brise caressant nos visages alors que nous nous dirigeons vers le parking où une voiture de location nous attend. Le véhicule, un 4x4 robuste, semble parfaitement adapté pour affronter les routes parfois imprévisibles de l'Islande. Le moteur ronronne doucement alors que nous démarrons, et dès les premiers kilomètres, je sens cette excitation monter en moi. Nous roulons à travers des paysages à couper le souffle : des champs de lave noire s'étendent à perte de vue, contrastant avec la verdure éclatante qui tapisse certains flancs de montagne. Chaque virage révèle un nouvel horizon spectaculaire. Cassia, assise à mes côtés, semble littéralement absorbée par le spectacle qui défile devant elle. Ses yeux brillent d’émerveillement, et elle laisse échapper de temps en temps un petit souffle d’admiration. Je profite de ce moment pour la regarder discrètement, pour immortaliser cette expression de pure fascination sur son visage. Le soleil islandais, timide mais présent, éclaire doucement son profil. Sans un mot, je sors discrètement mon appareil photo jetable et capture cet instant, immortalisant ce moment où elle semble en parfaite harmonie avec la nature qui nous entoure.

Après une vingtaine de minutes de route, nous arrivons enfin au Blue Lagoon. Le contraste entre le paysage brut, presque lunaire, et les eaux turquoise de ce célèbre lagon est saisissant. Nous sortons du véhicule, nos corps encore imprégnés de la chaleur de l’habitacle, pour être accueillis par la fraîcheur vivifiante de l’air islandais. Le lieu est fréquenté par quelques touristes, des couples et des familles, mais il y a quelque chose de presque sacré dans l’atmosphère. Chaque sourire échangé entre nous et les autres visiteurs est empreint de cette même légèreté, comme si l'endroit imposait à chacun de laisser derrière lui toute forme de stress ou de préoccupation. Nous marchons tranquillement, nos pas s’accordant naturellement. Il y a dans l’air une douceur, une légèreté qui nous enveloppe. C’est comme si le monde avait ralenti juste pour nous, nous offrant une parenthèse de calme et de bonheur pur. Les eaux du lagon fument légèrement à cause de la température, contrastant avec l’air frais qui nous entoure. La beauté du lieu est presque irréelle, comme tirée d’un rêve.

Soudain, je m'arrête de marcher, me glissant doucement derrière Cassia. Mes bras s’enroulent autour de sa taille avec tendresse, et je me penche pour déposer un baiser léger sur son cou. Je sens son corps se détendre contre le mien, et je laisse mes lèvres effleurer sa peau, profitant de ce contact intime dans un cadre aussi magique. « Je suis heureux avec toi... Loin de tout... » murmurai-je doucement, ma voix à peine plus qu’un souffle. À cet instant, il n’y a que nous deux, et le monde extérieur semble disparaître. Mais avant que Cassia puisse répondre, un geyser naturel jaillit à proximité, nous aspergeant violemment d'eau. En une fraction de seconde, nous sommes trempés de la tête aux pieds. Je ne peux m'empêcher d’éclater de rire, pris au dépourvu par cette farce de la nature. « Ah, l’Islande et ses surprises ! » dis-je en riant, comme un enfant dans un éclat de joie inattendu. Sans réfléchir, je lui lance doucement un peu d’eau au visage. « Heureusement que ton mascara est waterproof ! » plaisanté-je, toujours dans cet esprit joueur. Je me rapproche d’elle, nos rires se fondant dans l’air, et je l’embrasse à nouveau, un baiser doux et profond, celui qui efface tout le reste du monde autour de nous. « Alors… tu préfères être ici ou en Amazonie ? » lui demandai-je en riant, pensant soudain à Bonnie et Clyde, qui doivent être aux prises avec la chaleur étouffante et les moustiques voraces. Je sens que Cassia va apprécier la comparaison. « Pense un peu à cette pauvre Bonnie qui doit probablement se débattre avec des moustiques aussi gros que des oiseaux ! » ajoutai-je, le sourire toujours aux lèvres.

Arrivés dans la chambre, je suis complètement émerveillé par la pièce et les services que proposait l’hôtel. Et que dire de la vue ? A couper le souffle. Ces vacances seront sans nul doute inoubliables et j’avais hâte de découvrir ce pays avec Milo. Je remercie le jeune homme qui me dit être heureux que la suite me plaise. « Tout est parfait, vraiment. » dis-je le plus sincèrement du monde. Après avoir exploré la magnifique chambre que nous allions occupé pendant un peu plus d’une semaine, Milo me soulève doucement et nous amène dans la salle de bain où nous décidons de prendre une douche. Une douche qui se transforma vite en moment de grande intimité et de grande intensité. Une fois terminé, nous sortons de la douche et je commence à m’habiller. Milo se faufile derrière moi, et dépose un baiser sur mon épaule avant de me dire que je sentais divinement bon. Puis il m’aide à attacher mon soutien-gorge et fait remarquer que c’était rare qu’il aide à attacher ceci. Je ris de bon cœur face à sa remarque.

Nous quittons ensuite l’hôtel pour une première sortie. Milo avait loué une voiture. Un 4x4 robuste. Nous roulons à travers les paysages inconnus et magnifiques. Ce pays était vraiment très dépaysant. Après une vingtaine de minutes, nous arrivons au fameux Blue Lagoon. Le paysage semble est tiré tout droit d’une autre planète tant il est surprenant mais également magnifique. Nous sortons du véhicule. L’air frais est présent mais supportable avec les vêtements et la veste que je portais. Nous marchons tranquillement côte à côte profitant du paysage magnifique qui s’offrait à nous. Milo vient se glisser derrière moi et me dit être heureux avec moi, loin de tout. Ses mots me touchent Mais avant que je n’ai le temps de répondre un geyser jaillit près de nous. Nous sommes à présent bien trempés. Je ris de bon cœur également. Milo me lance un peu d’eau au visage avant de faire une remarque sur mon mascara. « Très amusant... » dis-je en l’éclaboussant légèrement à mon tour. Nous échangeons un baiser et Milo me demande ma préférence entre ici ou l’Amazonie. « Ici, sans hésiter. » dis-je amusée par sa remarque. Puis, amusée par la situation et pensant que cela ferait un beau souvenir, je viens prendre une photos de nous avec mon appareil photo. « Je suis vraiment très heureuse d'être ici avec toi. C'est génial... » dis-je avant de lui voler un doux baiser. Puis, malgré le fait d’être mouillés nous continuons notre expédition.

Je ris de bon cœur lorsque Cassia, dans un élan de revanche malicieuse, m’éclabousse à son tour. L'eau fraîche surprend mon visage, mais l'éclat de rire qui s'ensuit me réchauffe aussitôt, dissipant la surprise. « Ah, tu vas voir, toi ! » plaisantai-je en m’essuyant légèrement le visage, un sourire espiègle aux lèvres, avant de m'approcher d'elle. Quand elle me confie, avec un éclat de bonheur dans la voix, qu'elle préfère être ici qu'en Amazonie, je ne résiste pas à l'envie de lui voler un baiser, tendre et fugace, comme pour sceller ce moment de complicité. Elle sourit contre mes lèvres, et à cet instant précis, tout semble parfait. Le monde autour de nous s'efface, et il ne reste plus que nous deux, plongés dans cet univers où le temps semble suspendu. Cassia sort alors son appareil photo, un sourire joueur sur le visage, et dans un geste spontané, elle immortalise ce moment. Le clic de l'appareil résonne, gravant à jamais cette bulle de bonheur que nous partageons. Nous apparaissons tous les deux sur l’écran, nos visages encore mouillés, nos sourires radieux et sincères. « Je suis vraiment très heureuse d’être ici avec toi. C’est génial… » me confie-t-elle doucement, ses mots emplis de sincérité et de tendresse. Son bonheur rayonne à travers ses yeux, et cela me touche profondément, comme un écho à ce que je ressens. Sans attendre, elle m’embrasse à son tour, un baiser doux et empli de tendresse. Nos lèvres se rejoignent avec une simplicité naturelle, comme si cet échange était une évidence. Ce moment est parfait, léger, et plein de promesses.

Bien que nos vêtements soient trempés, nous continuons notre expédition main dans la main, riant encore de notre mésaventure avec le geyser. L’air frais et pur de l’Islande nous entoure, une brise légère effleurant nos visages, tandis que le paysage sauvage s’étend majestueusement autour de nous. La terre est brute, immaculée, parsemée de roches volcaniques qui racontent des millénaires d'histoire. Le sol est couvert de mousse verte éclatante, un tapis naturel qui semble irréel, contrastant avec les eaux cristallines et fumantes du Blue Lagoon. À l'horizon, des montagnes sombres et imposantes se dessinent, leurs sommets légèrement saupoudrés de neige, ajoutant à l’aura mystique de l'endroit. Les couleurs du paysage sont presque surréalistes : le bleu laiteux du lagon contraste avec les noirs profonds des roches de lave, tandis que le ciel, teinté de nuances pastel, se fond doucement dans les eaux miroitantes. Les nuages dansent lentement au-dessus de nous, comme s’ils flottaient à notre rythme. Le grondement sourd des geysers, accompagnant notre marche, ajoute une symphonie naturelle à ce décor sauvage. À chaque pas, nous découvrons un peu plus de cette terre à la fois rude et sublime. Des sources d'eau chaude jaillissent ici et là, libérant des volutes de vapeur qui s'élèvent paresseusement vers le ciel. C'est un spectacle fascinant, un équilibre parfait entre la puissance brute de la nature et sa beauté apaisante. De temps à autre, nos regards se croisent, complices, suivis de rires légers, emportés par la magie de ce lieu hors du temps. Tout ici respire la sérénité et la grandeur, et je ne peux m’empêcher de penser à quel point cette escapade est tout ce dont j'avais besoin. « Il n’y a vraiment rien de mieux que ce moment, ici, avec toi, » soufflai-je doucement, resserrant ma main autour de la sienne. Son regard se tourne vers moi, doux et lumineux, et je sens que, tout comme moi, elle est déterminée à savourer chaque seconde de ce voyage. Nous continuons de marcher, nos pas en harmonie avec le paysage, le cœur léger, prêts à vivre pleinement cette aventure, loin du quotidien et de ses préoccupations.

Alors que nous continuons notre balade, immergés dans la beauté sauvage qui nous entoure, le grondement lointain des geysers et le murmure du vent sont soudain interrompus par une vibration dans ma poche. Mon téléphone se met à vibrer, rompant temporairement cette tranquillité. Je jette un coup d'œil rapide à l'écran, et je vois qu’il s’agit d’un appel vidéo. Le nom qui s’affiche me fait sourire : c’est la mère de Cassia. Amusé par la situation, je décroche avec un grand sourire, curieux de ce qu’elle peut bien vouloir à cet instant précis. « Bonjour, Madame Miller ! » dis-je joyeusement, tandis que l’écran s’illumine du visage familier et chaleureux de la mère de Cassia. Elle est toujours pleine de vie, son sourire immédiat et bienveillant déborde à travers l'écran, comme une bouffée de bonne humeur. Son regard pétillant d’énergie me fait immédiatement sourire. « Ah, Milo ! » s’exclame-t-elle avec un éclat de rire dans la voix. « Je voulais avoir des nouvelles de ma fille. Elle est impossible à joindre ! Elle ne répond jamais à mes messages ! » ajoute-t-elle, mi-sérieuse, mi-taquine. Je ris doucement, partageant cette complicité qui s’est installée entre nous au fil du temps. « Ne vous inquiétez pas, elle est bien là, en pleine forme. Je vais vous la passer, » lui dis-je avec un clin d'œil amusé, en sachant déjà que Cassia va me lancer ce regard mi-agacé, mi-amusé qu’elle me réserve toujours quand je la mets en face de ses petites négligences. Je me tourne vers Cassia, qui a déjà remarqué l’appel, son expression un mélange de curiosité et de légère appréhension. Je lui tends le téléphone en souriant, amusé par la situation. Mais avant qu’elle ne prenne l’appareil, je ne peux m’empêcher de la taquiner un peu. « C’est ma future belle-mère, lorsque je t’aurai passé la bague au doigt ! » lui lançai-je, mon ton plein de malice mais aussi chargé d'une pointe de sérieux.

Nous profitons pleinement de cette première sortie dans ce fameux Blue Lagoon. Nous profitons de chaque moment que nous offrait ce paysage si particulier. C’était un dépaysement total et cela faisait un bien fou. Alors que nous continuons notre balade, entre deux étreinte, entre deux baisers, Milo sort son téléphone de sa poche. Je continue d’observer le paysage alors que le jeune homme décroche. Je suis surprise d’entendre que son interlocuteur n’est autre que ma mère. Je le vois et l’entends échanger avec elle. Je comprends rapidement que ma mère veut me parler. Milo se tourne vers moi, il me tend le téléphone et avant que je ne prenne l’appareil il m’annonce qu’il s’agissait de sa future belle mère, lorsqu’il m’aura passé la bague au doigt. Je ris de bon cœur « Il serait temps de te décider d’ailleurs ... » dis-je pour le taquiner un peu, en continuant à rire de bon cœur. Je prends le téléphone en main et aperçois le visage de ma mère « Bonjour maman, comment vas-tu ? » demandai-je d’une douce voix. « Ah ma chérie. Je vais bien et toi alors ? Je n’ai pas de nouvelles depuis quelques jours. Tu m’as simplement dit qu’avec Milo vous alliez tous les deux en vacances mais tu ne savais pas encore où ... » Il est vrai qu’avec les derniers préparatifs j’avais oublié de lui en dire davantage. « Ça va très bien. On est arrivés un peu plus tôt dans la journée. Nous sommes en Islande. » dis-je un large sourire aux lèvres tout en lui montrant un peu le paysage. « L’ Islande ? Je suis certaine que vous allez passer un bon séjour là-bas. Ça a l’air magnifique... » Je me remet en face de l’appareil « Oui ça l’est. L’hôtel est génial et notre première excursion est simplement extraordinaire... » Ma mère semble ravie pour nous « C’est génial. Je suis ravie pour vous deux. Profitez bien, vous le méritez amplement. Et pour le week-end à la fin du mois est-ce que vous venez nous rejoindre au chalet ou pas ? » C’est vrai que j’avais oublié de lui donner une réponse. Décidément je m’étais vraiment laissé déborder par le travail. « Oui, on sera là. » Nous en avions malgré tout déjà parlé avec Milo, j’avais simplement oublier de donner notre réponse. « Super ! Je suis contente de vous avoir pendant deux jours là-bas. Will sera ravi également. » Je lui adresse un sourire sincère « On est ravis aussi de pouvoir venir. Je vais devoir te laisser maman. Promis, je te donne des nouvelles très vite. » dis-je d’une voix sincère « Profitez bien. Will vous embrasse. Et moi aussi. Je t’aime. » Je réponds alors « Moi aussi maman, on vous embrasse. » dis-je avant de mimer un dernier au revoir avant de raccrocher. Une fois l’appel terminé je rend le téléphone à Milo.

Je souris largement en entendant Cassia, d’un ton taquin et faussement sérieux, me lancer « Il serait temps de te décider, d’ailleurs... » en évoquant le mariage. Amusé par sa petite provocation, je tire la langue dans sa direction, un geste enfantin mais plein de complicité, qui fait partie de notre dynamique depuis toujours. Elle secoue la tête, mi-amusée, mi-exaspérée, un sourire malicieux sur les lèvres, avant de retourner à sa conversation avec sa mère. C’est à travers ces moments que je me rends compte à quel point nous entretenons cette alchimie particulière, cette capacité à nous comprendre sans un mot, à se taquiner avec une légèreté qui nous ramène souvent à notre enfance, à cette époque où tout était simple. Pendant que Cassia continue sa discussion, j’en profite pour attraper discrètement mon appareil photo et capturer quelques instants. Le paysage qui nous entoure est à couper le souffle. La lumière douce et dorée du jour baigne les environs dans une atmosphère presque magique, illuminant chaque détail de la nature sauvage islandaise. Le contraste des roches noires et de la mousse verte éclatante me fascine, et je ne peux m’empêcher de vouloir immortaliser ces instants de beauté brute. Au passage, j’immortalise également Cassia. Elle est si belle, là, absorbée dans sa conversation avec sa mère. Son visage, serein et naturel, rayonne d'une tranquillité apaisante. Il y a quelque chose de presque hypnotique dans la manière dont elle semble en parfaite harmonie avec son environnement. J’adore ces moments où elle est simplement elle-même, sans artifice, sans filtre, juste présente dans l’instant. À un moment, j’entends Cassia confirmer à sa mère notre présence pour un weekend dans le chalet familial à la fin du mois. Ce petit programme est déjà bien gravé dans nos esprits, et je lui adresse un clin d'œil complice, amusé par cette idée. Quand elle termine finalement l’appel et me rend mon téléphone, je ne peux m’empêcher de l’attaquer sur un ton taquin. « Bon alors, dis-moi... quand est-ce que tu comptes me demander en mariage, hein ? » lançai-je, feignant l’impatience, les bras croisés, jouant la comédie avec exagération. Taquiner Cassia sur ce sujet est devenu une habitude, un jeu entre nous. Depuis toujours, j’adore la faire réagir, juste pour voir cette petite lueur de surprise ou d’amusement dans ses yeux. C’est un plaisir simple, un peu comme les chamailleries de notre enfance, sauf qu’aujourd’hui, la question du mariage n’est plus juste un sujet de plaisanterie.

Avec un sourire malicieux, je sens une idée me traverser l'esprit. Sans prévenir, je me mets doucement à genoux devant Cassia, posant une main sur mon cœur et prenant l’air le plus sérieux possible, tout en continuant mon petit jeu. « Mademoiselle Cassia Henderson... » commençai-je d’un ton solennel, fixant son regard. Je vois ses yeux s’élargir, surprise par mon geste, mais déjà amusée. « Il est temps que je te pose LA question... » Je fais une pause dramatique, savourant chaque seconde du suspense. Cassia me regarde, partagée entre le rire et l’incrédulité, secouant doucement la tête comme si elle devinait déjà ce que je prépare. « Je suis prêt à passer ma vie entière à t’embêter, à te voler des bonbons, et à te taquiner dès que tu regardes un peu trop longtemps le menu au restaurant. Mais… » Je fais mine de réfléchir un instant, regardant la vue autour de nous, puis je pose de nouveau mes yeux sur elle. « … Mais il y a quelque chose que j’attends. » Je laisse planer le suspense une seconde de plus, avant de répondre, avec toute la théâtralité dont je suis capable « Que tu me demandes en mariage ! » Je fais semblant d'attendre, comme si j’étais sérieux, scrutant chaque réaction sur son visage, mes sourcils levés d’un air faussement inquiet. « Eh bien, alors ? Je suis à genoux ici, le dos en train de me faire souffrir, et tu me laisses comme ça, sans réponse ? » continuai-je en jouant la carte de l’impatience.

La conversation avec ma mère est pleine de bienveillance. Je sais que ces derniers temps je ne lui avais pas donné beaucoup de nouvelles. Je prends donc le temps de la rassurer. Nous évoquons également le week-end que nous passerons tous ensemble dans leur chalet à la fin du mois. Puis, une fois la conversation terminée, je raccroche et donne le téléphone à Milo. Ce dernier décide de me taquiner à nouveau sur la question du mariage. Il me demande, sur un ton plaisantin, quand est-ce que je comptais le demander en mariage. « Je pourrais te poser la même question... » dis-je pour le taquiner à mon tour. Puis, sans prévenir, Milo se met doucement à genoux devant moi. Je le regarde intrigué, mais je savais au fond de moi que ce geste n’était que le prolongement de ces taquineries. Il prend un ton faussement solennel et m’annonce qu’il était temps de me poser la fameuse question. Il commence alors un beau discours avant de me dire qu’il attendait quelque chose : que je le demande en mariage. Je lève les yeux au ciel amusée. Milo joue l’homme impatient, faisant remarquer qu’il était là à genoux, son dos le faisant souffrir et que je le laissais ainsi ans réponse. « Tu es incorrigible. » dis-je amusée malgré tout. « Je te ferai remarquer que si c’est toi qui est à genoux, c’est toi qui est censé me poser la question... » dis-je en riant légèrement avant de l’aider à se relever doucement « Viens là, avant que tu ne restes bloqué à cause de ton dos ou qu’un touriste pense que je viens de refuser ta demande... » dis-je amusée avant de venir déposer un tendre baiser sur ses lèvres tout en me blottissant contre lui.

Le rire de Cassia résonne encore à mes oreilles, vibrant comme une douce mélodie, et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour. Depuis aussi loin que je me souvienne, son rire a toujours eu cet effet sur moi, un réchauffement instantané du cœur, comme si chaque éclat de rire me rappelait pourquoi je l'aime tant. C'est un son auquel je ne me lasserai jamais de succomber, et je réalise à quel point j'ai toujours cherché à la faire sourire, à la faire éclater de rire, juste pour ce moment précieux. Alors, quand elle me lance malicieusement, son sourire en coin « Je te ferai remarquer que si c’est toi qui es à genoux, c’est toi qui es censé poser la question... », je fais mine d’être profondément offusqué. D’un geste théâtral, je porte une main à mon cœur, comme si elle venait de me poignarder droit au centre. « Ah ! J’avais complètement oublié ce détail ! » dis-je, prenant un air dramatique, mon regard faussement désespéré. Mais avant que je puisse m'enfoncer plus profondément dans ma comédie, elle rit doucement et m’aide à me relever, ses doigts entrelacés aux miens, son sourire toujours accroché à ses lèvres comme une promesse silencieuse de complicité. Une fois debout, je décide de poursuivre la plaisanterie et fais mine de souffrir atrocement du dos, courbant exagérément mon corps comme un vieillard, mes gestes lents et douloureux. « Oh, c’est terrible ! Mon dos ne sera plus jamais le même... C’est à cause de toi, tu vois ! » continué-je en geignant faussement, tout en jetant un regard dramatique vers elle. Sa main vient doucement frôler mon bras, et elle s’approche, ses yeux brillants d’amusement. « Viens là, avant que tu ne restes bloqué à cause de ton dos… ou pire, qu’un touriste pense que je viens de refuser ta demande ! » dit-elle, un éclat espiègle dans la voix. Je souris, prêt à répliquer une nouvelle plaisanterie, mais avant même que je ne puisse ouvrir la bouche, elle coupe court à toute réplique. Ses lèvres se posent délicatement sur les miennes, mettant fin à la taquinerie dans une tendresse silencieuse. Ses bras s’enroulent autour de moi, et je la sens se blottir contre mon torse, comme si elle cherchait à se fondre dans ce moment, à s’y abandonner entièrement. Je perçois sa fatigue dans la manière dont elle se repose contre moi, son corps relâché, son souffle devenant plus régulier, plus apaisé. Le voyage, le décalage horaire… tout semble peser sur elle à cet instant, et je le ressens dans chaque soupir qu'elle laisse échapper. Je resserre mon étreinte, profitant de ce moment où le monde semble se dissiper autour de nous. Il n'y a que Cassia et moi, perdus dans cette bulle de calme après nos rires. Le froid islandais ne nous touche même plus, remplacé par la chaleur rassurante de notre proximité. Je lui murmure doucement à l’oreille, presque à contrecœur, comme si j’avais peur de briser cet instant « On rentre ? » Elle acquiesce sans un mot, ses yeux mi-clos, un léger sourire encore présent sur ses lèvres. Sa fatigue est palpable, mais il y a aussi dans ses gestes une sérénité, comme si être à mes côtés lui suffisait pour apaiser toutes les tensions. Main dans la main, nous faisons demi-tour, nos pas en parfaite harmonie. La nuit islandaise commence doucement à envelopper le paysage autour de nous, et nous marchons en silence, bercés par cette connexion silencieuse qui ne demande pas de mots. Nous retournons à l’hôtel, le cœur léger, avec cette certitude simple : quoi qu'il arrive, nous sommes bien, ensemble.

La suite nous accueille avec sa grandeur imposante et son calme apaisant, un véritable refuge après une journée pleine d’émotions et de découvertes. Dès que nous entrons, je sens l’atmosphère changer, la tranquillité de la pièce enveloppant nos corps fatigués. La lumière douce du crépuscule pénètre à travers les grandes baies vitrées, inondant la pièce d’une lueur dorée qui se reflète sur les draps immaculés du lit. Tout ici respire la sérénité, comme une bulle où le temps semble suspendu, nous invitant à nous détendre. Je me tourne vers Cassia, et sans un mot, je la prends délicatement dans mes bras. Son corps se détend instantanément sous mon étreinte, et je sens toute la fatigue accumulée au cours de la journée se dissiper doucement. Mon visage se pose contre le sien, nos souffles se mêlent, et je lui murmure tendrement à l’oreille « Laisse-moi nous préparer un bon bain chaud, cela nous fera du bien. » Je ponctue mes mots d’un doux baiser sur sa tempe, savourant ce moment d’intimité. Elle acquiesce, visiblement ravie de l’idée, un sourire apaisé flottant sur ses lèvres. Je m'éloigne doucement, me dirigeant vers la salle de bain. Là, tout est parfait. La pièce est élégante, baignée par la lumière du soir et une légère vapeur qui commence déjà à s’élever dans l’air, créant une atmosphère presque onirique. La grande baignoire est nichée près de la baie vitrée qui offre une vue spectaculaire sur le lagon privé, ses eaux cristallines scintillant dans la pénombre. Je fais couler l’eau, réglant la température juste à point, assez chaude pour nous envelopper de réconfort, mais sans brûler.

Lorsque l’eau atteint le niveau parfait, je retourne chercher Cassia. « L’eau est prête, viens... » lui dis-je doucement. Elle me rejoint, et ensemble, nous nous glissons dans le bain. Le contact de l’eau chaude contre notre peau est instantanément apaisant, nous plongeant dans un état de relaxation profonde. Le silence qui nous entoure n’est brisé que par le léger bruit de l’eau qui clapote doucement, accompagnant nos souffles réguliers. Je m’approche lentement d’elle, la taquinerie dans mes yeux, brisant intentionnellement ce moment de pure détente avec un air faussement mystérieux. « Tu sais, » commençai-je en prenant un ton solennel, « J’ai développé une nouvelle arme fatale contre laquelle tu ne pourras rien faire... » Sans prévenir, je me jette sur elle avec un grand éclat de rire, mes bras l’enveloppant soudainement. « Attaque de bisous ! » m'exclamai-je en riant comme un enfant. Je commence à l’inonder de petits baisers, chacun déposé rapidement et légèrement sur son visage, son cou, et chaque partie de son corps que je peux atteindre. Chaque baiser est suivi d’une douce caresse, mes mains glissant sur sa peau dans un geste tendre et taquin à la fois. Mais je ne m’arrête pas là. Je sais parfaitement que ses chatouilles sont son point faible, alors je change de tactique et commence à la chatouiller doucement.

Cette première excursion était une véritable réussite. Le paysage était à couper le souffle et nous passions un moment vraiment formidable tout les deux. Après avoir plaisanter sur la demande en mariage, nous échangeons un tendre baiser avant que je ne me blottisse contre lui. Là dans ses bras je me sentais extrêmement bien, si bien que je sentais soudainement le poids de la fatigue dû au voyage envahir tout mon corps. Milo me propose au même moment de rentrer à l’hôtel. A croire qu’il avait senti mon besoin de me reposer. J’acquiesce alors à sa question, et c’est main dans la main que nous retournons à la voiture.

Une fois dans la chambre d’hôtel, Milo me prend dans ses bras. Je profite de cette douce étreinte avant que le jeune homme ne propose de nous préparer un bon bain chaud. « Oui, c’est une excellente idée. » dis-je la voix plein d’enthousiasme. Quoi de mieux que de se prélasser dans un bon bain chaud après une belle journée comme celle que nous venons de vivre. Je laisse Milo se rendre à la salle de bain pendant que je me met à l’aise. Le jeune homme vient me chercher lorsque le bain est prêt. Rapidement, nous plongeons dans un état de relaxation intense. La sensation de l’eau chaude est divine. Milo se rapproche de moi, m’annonçant avoir développé une nouvelle arme fatale contre laquelle je ne pourrais rien faire. « Ah oui ? » dis-je amusée mais aussi intriguée. Sans prévenir il se jette sur moi et annonce une attaque de bisous. Je ris de bon cœur par cette spontanéité. Je tente de me défaire de son emprise, sans grand succès. Nous profitons de ce moment de complicité et de joie avant de profiter ensuite d’un retour au calme. Après le bain, nous profitons de la quiétude de la chambre avant d’aller dîner dans le restaurant de l’hôtel.  En fin de soirée, nous regagnons à nouveau notre chambre. Rapidement, nous rejoignons les bras de Morphée, blottis l’un contre l’autre, dans ce magnifique lit qui trônait au milieu de la chambre majestueuse.

Cassia rit aux éclats, tentant désespérément de se libérer de mon emprise, mais je ne la laisse pas faire. Mes bras l’entourent avec douceur, mais fermement, l’empêchant d’échapper à cette avalanche de baisers et de chatouilles que je lui assène. Son regard, brillant de malice, ne me quitte pas une seconde alors qu’elle se tortille, essayant en vain de se dégager. Chaque mouvement de son corps contre le mien ne fait que renforcer notre complicité, et je continue de déposer des baisers légers sur ses joues, son cou, et sa clavicule, tout en riant de sa joyeuse impuissance. Ses éclats de rire résonnent dans la salle de bain, se mêlant aux miens, et la pièce semble s’emplir de cette énergie pétillante, de cette légèreté que j’adore tant. Son rire est contagieux, et même si elle tente de se défaire de mon étreinte, je sens qu’elle savoure ces moments, cette bataille amoureuse pleine de tendresse. Finalement, je la laisse reprendre son souffle, relâchant doucement ma prise. Elle est essoufflée, ses joues légèrement rosées par les rires, et son sourire éclatant illumine son visage. Je prends un moment pour la contempler, fasciné par sa beauté naturelle, par cette manière qu’elle a d’illuminer chaque instant que nous partageons. « Tu sais que tu ne pourras jamais me résister, » dis-je d’un ton faussement sérieux, les sourcils froncés pour ajouter un peu de théâtre à mes paroles. Avant qu’elle ne puisse répliquer, je l’embrasse doucement sur les lèvres, un baiser tendre, empreint de la complicité que nous partageons. Nos lèvres se rencontrent avec une simplicité désarmante, comme si ce geste faisait partie de nous depuis toujours. Nous restons ainsi, quelques instants, blottis l’un contre l’autre dans l’eau chaude, la frénésie de notre jeu laissant place à une sérénité apaisante. L’eau nous enveloppe, nous réchauffe, et je sens Cassia se détendre complètement contre moi. Son souffle retrouve peu à peu un rythme paisible, et je perçois dans sa manière de se lover contre mon torse tout le confort qu’elle trouve dans ces moments de calme. Après un long moment à savourer la chaleur de ce bain relaxant, je décide qu’il est temps de sortir. « On devrait se préparer pour le dîner. Je t’ai réservé une surprise pour ce soir, » dis-je, mon sourire espiègle revenant, prêt à attiser sa curiosité. Elle me regarde, ses yeux pétillant d’excitation, son esprit déjà en train d’imaginer ce que j’ai bien pu planifier. Je me lève doucement et l’aide à sortir de la baignoire. L’eau perle sur sa peau, et malgré la simplicité de ce geste, je ne peux m’empêcher de m’émerveiller devant elle.

En silence, nous nous séchons, profitant de la chaleur encore présente dans la salle de bain, enveloppés par cette bulle de tranquillité. Lorsque nous retournons dans la chambre, l’atmosphère y est encore plus apaisante. Le crépuscule a pris possession du ciel, projetant une lumière dorée à travers la grande baie vitrée, inondant la pièce d’une lueur douce et chaleureuse. C’est comme si le monde autour de nous s’était teinté de magie, chaque détail devenant un peu plus irréel sous la lumière du coucher de soleil. Je la regarde enfiler une robe légère qui met en valeur sa silhouette avec élégance. Elle est à la fois simple et magnifique, et je me sens chanceux d’être ici, avec elle. Pendant ce temps, je me glisse dans une tenue décontractée mais élégante, prêt pour le dîner que j’ai soigneusement organisé. Une fois prêts, nous nous dirigeons main dans la main vers le restaurant de l’hôtel. Le cadre est parfait : intime, raffiné, avec des tables finement dressées, éclairées par des lumières tamisées, et une vue imprenable sur le lagon. C’est le cadre idéal pour un dîner en amoureux. Le repas s’avère être un véritable délice, chaque plat étant un enchantement pour nos papilles. Nous passons la soirée à échanger des sourires complices, des regards tendres, à discuter de tout et de rien, savourant non seulement la nourriture mais aussi le simple fait d’être ensemble, loin de tout. Le temps semble s'écouler plus rapidement dans cet écrin de douceur, et avant même que nous nous en rendions compte, le restaurant commence à se vider lentement. Les autres couples et familles quittent la salle une à une, mais nous, nous sommes encore dans notre bulle, comme suspendus dans ce moment parfait.

Lorsque nous regagnons enfin notre chambre, une douce fatigue commence à s’installer, mais elle est agréable, réconfortante, comme celle qui suit une soirée parfaitement réussie. Le retour dans notre suite luxueuse, baignée de la lueur des dernières lueurs du jour, est comme une caresse après cette soirée pleine de saveurs et d’émotions. Je regarde Cassia, toujours aussi belle, et un sentiment de gratitude m’envahit. Je me sens incroyablement chanceux de partager ces instants avec elle, de la voir ainsi, sereine et heureuse. Blottis l’un contre l’autre, nous glissons sous les draps moelleux du grand lit qui trône au centre de la pièce. La chaleur de son corps contre le mien, le calme qui règne autour de nous, tout semble parfaitement aligné. Le sommeil commence doucement à me gagner, et je me sens apaisé, serein, tout simplement heureux d’être ici, dans ce moment suspendu hors du temps, avec elle à mes côtés. « Bonne nuit, » lui murmurai-je tendrement avant de déposer un dernier baiser sur son front. Elle me répond par un léger sourire, ses yeux déjà mi-clos, et, dans un dernier soupir, je sens son corps se détendre complètement. Nous sommes rapidement emportés dans les bras de Morphée, blottis l’un contre l’autre, prêts à partager de doux rêves dans ce magnifique lit qui nous enveloppe de toute sa douceur.

Le matin demeure encore enveloppé dans une douce tranquillité lorsque j'ouvre les yeux. La lumière du jour, filtrant à travers les rideaux légers, baigne la chambre d’une lueur apaisante, teintée de nuances dorées. Le silence règne, seulement interrompu par le murmure léger du vent à l’extérieur. Je me tourne lentement et, là, allongée à mes côtés, Cassia dort paisiblement. Son visage est d’une sérénité absolue, ses traits détendus par le sommeil, et ses lèvres légèrement entre-ouvertes laissent échapper un souffle tranquille. Ses cheveux, éparpillés en désordre sur l’oreiller, capturent la lumière douce du matin, ajoutant une touche de magie à cette scène. Elle est magnifique, même dans l'abandon du sommeil, et je ne peux m'empêcher de sourire face à cette beauté naturelle et désarmante. Un sentiment de gratitude m’envahit. Partager ces moments si simples et pourtant si intimes avec elle me rappelle à quel point je suis chanceux. Je l’observe un instant, appréciant ce moment suspendu, avant de me redresser légèrement, avec précaution pour ne pas la réveiller. Mon téléphone est posé sur la table de chevet, à portée de main. Je ne peux résister à l'envie d’immortaliser cette image parfaite, cette quiétude qui émane d'elle. Je prends une photo, veillant à ne faire aucun bruit, et un sourire attendri s'étire sur mon visage en regardant l'image. Elle est parfaite, comme toujours. Le temps semble s’écouler doucement, chaque seconde imprégnée de douceur. Quelques minutes passent, et je remarque Cassia qui commence à bouger doucement, émergeant lentement du sommeil. Ses paupières papillonnent légèrement avant de s’ouvrir, et elle croise mon regard, encore un peu ensommeillée mais visiblement ravie de me trouver là, veillant sur elle. Je ne peux résister à l’envie de me pencher vers elle, mes lèvres trouvant les siennes dans un baiser tendre, un geste naturel, presque instinctif, pour accueillir cette nouvelle journée. Elle répond à mon baiser avec cette tendresse qui fait fondre mon cœur à chaque fois, et je murmure contre ses lèvres « Bonjour, mon Amour… » Mes doigts effleurent doucement son visage, traçant des lignes invisibles sur sa peau délicate. Nos lèvres se retrouvent encore, et ce simple baiser innocent se transforme rapidement en quelque chose de plus profond, de plus intime. Une passion douce, encore alourdie par la chaleur du lit et la langueur du réveil, nous enveloppe. Le monde extérieur semble si lointain, presque irréel, et pour un court instant, il n'y a que nous deux, perdus dans cette bulle d’amour et de désir.

Finalement, Cassia se détache de moi, ses yeux pétillants de malice. Un sourire espiègle éclaire son visage alors qu'elle se lève du lit avec grâce, son corps s'étirant lentement dans une gestuelle à la fois simple et sensuelle. Je la regarde s’éloigner vers la salle de bain, mes yeux suivant chacun de ses mouvements, mon sourire toujours présent. Elle est tout ce que je pourrais désirer, et plus encore. Je me sens totalement comblé par sa présence, par cette relation qui est à la fois tendre, complice et passionnée. Profitant de l'instant où elle s’éclipse, je me redresse et attrape rapidement mon téléphone pour passer un appel au service de chambre. J'ai un plan en tête, et je veux que cette matinée soit aussi parfaite que le reste de notre séjour. Quelques instants plus tard, on frappe à la porte. Un employé de l’hôtel entre discrètement, poussant un chariot garni d’un petit-déjeuner somptueux. Le soleil, déjà bien présent, inonde la terrasse de sa chaleur douce et matinale, et je fais signe au serveur d'installer le tout dehors, sous la lumière dorée du matin. Le chariot est un véritable festin pour les yeux : des viennoiseries fraîches, encore tièdes, des fruits éclatants de couleurs, des jus fraîchement pressés, et une cafetière fumante dont l'arôme emplit déjà la terrasse. Le serveur travaille avec une précision et une discrétion impeccable, veillant à ce que tout soit parfaitement en place. Avant qu’il ne reparte, je glisse un généreux pourboire dans sa main, le remerciant d’un signe de tête. Lorsque tout est prêt, je prends un instant pour admirer la scène. La terrasse est baignée dans une lumière douce, la vue sur le lagon ajoute une touche de magie, et tout semble parfaitement aligné pour offrir à Cassia un réveil de rêve. Je jette un coup d'œil vers la salle de bain, mon impatience grandissant, excité à l’idée de voir sa réaction face à cette surprise.

Après un merveilleux dîner en tête à tête dans le restaurant de l’hôtel, avec vue extraordinaire sur le lagon. Nous avions passé une soirée merveilleuse, à déguster des plats délicieux et à échanger des sourires et regards complices qui en disaient long sur notre relation. Après le dîner, nous avions regagner notre chambre et une fois couchés, nous avions rapidement rejoins les bras de Morphée, blottis l’un contre l’autre.  

Le lendemain matin, j’ouvre doucement mes yeux. Je sens la douceur et la chaleur de la couette. Puis je sens les lèvres de Milo sur les miennes. Un sourire apparaît sur mon visage et je prolonge immédiatement ce baiser. « Bonjour toi... » dis-je en venant enrouler mes mains délicatement autour de son cou. Alors une douce étreinte, je me lève, un sourire aux lèvres, puis je me dirige lentement vers la salle de bain. Je me glisse rapidement sous la douche et profite de l’eau chaude pour réveiller doucement mais sûrement l’ensemble de mes muscles. Une fois terminé, je m’habille et sors de la salle de bain. J’aperçois Milo près de la terrasse. Je n’attends pas une seule seconde, je m’approche de lui pour le rejoindre. J’aperçois alors une table magnifiquement dressée avec du café, du jus de fruits frais, des viennoiseries, des fruits. Surprise, un large sourire se dessine sur mes lèvres « Whoa... » Et que dire du cadre dans lequel nous allions prendre ce petit déjeuner ? Extraordinaire. « Tout a l’air si délicieux... » dis-je émerveillé par ce petit déjeuner qui nous attendait. Je viens déposer un doux baiser sur ses lèvres « Le café sent divinement bon. » Puis mon regard se pose sur les viennoiseries. Un de mes péchés mignons. « Oh, il y a même des viennoiseries ! Et elles sont encore tièdes... » dis-je enthousiaste à l’idée de croquer dans l’une d’entre elles. « Merci. » dis-je sincèrement à l’égard de Milo. Il avait du téléphoner et demander à ce que ce festin soit livré ici. Nous nous installons à table pour commencer à prendre le petit-déjeuner. « Je crois que je me souviendrais à jamais de ce petit-déjeuner. » dis-je les yeux brillants de bonheur. « Alors, quel est le programme de la journée ? » demandai-je en posant mon regard sur Milo, tout en prenant une gorgée de café.

Je ne peux m'empêcher de sourire en observant Cassia, le bonheur irradie littéralement de son visage. Une lueur de joie pure illumine ses yeux alors qu'elle découvre le petit-déjeuner soigneusement préparé pour elle. C'est notre première vraie escapade ensemble, en tant que couple, et je veux que tout soit parfait, que chaque instant soit gravé dans nos mémoires. La voir ainsi, sereine et heureuse, me remplit d’un bonheur indescriptible, comme si tout ce que je faisais prenait un sens plus profond grâce à elle. Elle se penche légèrement pour humer l'arôme du café fumant, et avec un sourire en coin, elle me souffle que le café sent merveilleusement bon. Je m’approche d’elle, mon sourire s’élargissant, et je dépose un baiser tendre sur sa tempe, savourant la douceur de ce contact. « Il ne sent pas aussi bon que toi… » murmurai-je doucement, et je remarque le léger frisson qui traverse son corps à ce compliment. Elle lève les yeux vers moi, mi-amusée, mi-émue, et cette expression sur son visage me fait fondre à chaque fois. Je ne peux m'empêcher d'ajouter, en la voyant lorgner sur les viennoiseries croustillantes, « Ces viennoiseries ne sont pas aussi craquantes que toi ! » Il n’y a rien qui égale le bonheur de la voir ainsi, rayonnante, le rire pur et joyeux, complètement détendue. Nous nous installons face à face, la table magnifiquement dressée entre nous, mais malgré les plats alléchants, mon attention est entièrement tournée vers elle. « Je veux immortaliser chaque moment… » soufflai-je, ma voix sincère, presque adolescente dans l’excitation nouvelle que je ressens. Avec elle, c’est comme si je redécouvrais l’amour, comme si chaque moment était plus intense, plus pur que tout ce que j'ai pu vivre auparavant. Ma main trouve naturellement la sienne sur la table, et nos doigts s’entrelacent doucement, un geste qui en dit long sur notre complicité. « Je suis heureux, lorsque tu es heureuse... Tu n’imagines pas le plaisir que je ressens quand je te vois aussi satisfaite… » lui murmurai-je, croquant dans une viennoiserie, savourant non seulement la douceur sucrée du mets, mais aussi la chaleur réconfortante de sa présence. Mon regard ne quitte pas le sien, comme si nous étions enlacés dans ce moment de simplicité, mais d’une intensité profonde. Ces moments-là, où tout semble se figer autour de nous, sont les plus précieux.

Cassia, curieuse comme à son habitude, me demande d’un ton léger quel est le programme de la journée, prenant une nouvelle gorgée de son café, les yeux pétillants d'anticipation. Je sens une étincelle d'excitation monter en elle, et cela me ravit. Un large sourire se dessine sur mes lèvres, et je prends un air faussement mystérieux, jouant légèrement avec son impatience. « Eh bien… » commençai-je, en prenant le temps de savourer son attente. « Aujourd'hui, nous allons explorer les champs de lave de Reykjanes et visiter la grotte de lave Raufarhólshellir. » Je m’arrête un instant, observant la lueur d’excitation qui brille dans ses yeux à la mention de ces endroits incroyables. Elle aime autant que moi découvrir de nouveaux paysages, explorer des lieux à la fois bruts et majestueux. « Et demain, nous ferons une randonnée jusqu’au pont entre les continents, » ajoutai-je, toujours avec ce même ton mystérieux, savourant chaque seconde de sa réaction. Je m’approche encore un peu plus d’elle, mes doigts effleurant les siens sur la table, la proximité rendant l’instant encore plus intime. « Mais ne t’inquiète pas, nous n'allons pas rester tout le temps dans cet hôtel… » lui soufflai-je avec un sourire énigmatique. Elle me regarde, intriguée, visiblement impatiente de connaître la suite du programme. « Nous allons faire le tour de l’île. Mais je n’en dis pas plus… Sinon, je vais te gâcher la surprise, » lui confiai-je en me servant une autre dose de café, mon regard plein de malice. « Lorsque l’on rentrera, » ajoutai-je en souriant, « Tu pourras discuter avec Bonnie et ses moustiques carnivores ! Je suis certain que Clyde va en entendre parler durant des semaines ! » Je ris doucement en imaginant la scène. Bonnie et Clyde, perdus dans la moiteur de l’Amazonie, tandis que nous savourons l’air frais et pur de l’Islande. Le moment est parfait : la nourriture, la compagnie, l'atmosphère douce et envoûtante du matin islandais. Mais plus que tout, c’est ce sentiment d’être pleinement présent avec Cassia, de construire des souvenirs inoubliables à ses côtés, qui me remplit de bonheur. Tandis que nous continuons à profiter de notre petit-déjeuner, j’attrape discrètement mon téléphone pour capturer une autre photo d’elle, son sourire éclatant illuminé par la lumière naturelle. Ce moment, je veux le graver dans ma mémoire pour toujours.

Pendant que nous prenons notre petit-déjeuner en toute tranquillité, je tends la main pour attraper mon verre d'eau, mais d’un geste maladroit, je renverse son contenu directement sur moi. L’eau froide s’infiltre instantanément dans mon tee-shirt, me faisant frissonner. « Super… » grognai-je en secouant la tête, mi-amusé, mi-agacé par ma propre maladresse. Je me lève, toujours en râlant à voix basse, et retire rapidement mon tee-shirt trempé avant de le poser sur une chaise non loin pour le laisser sécher. Sans trop y penser, je reviens vers Cassia, torse nu, prêt à reprendre notre petit-déjeuner. Mais alors que je m’approche, je la surprends en train de me regarder, son regard hésitant entre mon corps dénudé et les viennoiseries encore sur la table. Il y a une lueur espiègle dans ses yeux, et je ne peux m’empêcher de remarquer ce petit sourire en coin qui se dessine sur ses lèvres. Un sourire tout aussi malicieux se forme sur mon visage en réponse. Je m'approche lentement, savourant l’idée de la taquiner. « Qu’est-ce qui te donnes le plus envie ? C’est moi que tu dévores du regard, ou les viennoiseries ? » lui demandai-je d’un ton taquin, mes yeux pétillant de malice. Je me glisse dans son dos, mes lèvres effleurant délicatement la douceur de son cou, prolongeant ce moment de complicité. Je laisse un autre baiser se poser sur sa peau, mes mains venant se poser doucement sur ses épaules. Mes doigts glissent lentement le long de ses bras, traçant une caresse légère, presque imperceptible, mais qui, je le sais, ne la laisse pas indifférente. Je m’amuse de cette petite tension qui s’installe, cette sensation que je maîtrise parfaitement. Je me penche légèrement vers son oreille, ma voix prenant un ton plus grave, plein de sous-entendus. « Mais avant de partir… Je crois qu’on devrait faire le plein d’énergie, non ? » suggérai-je, laissant volontairement planer un certain suspense. « Et il se trouve que j’ai une petite idée de comment… Et toi ? » ajoutai-je avec un sourire en coin, ma voix douce, presque provocante, laissant flotter l’ambiguïté de ma proposition.

Je ne pouvais être qu’émerveillée par le magnifique petit déjeuner qui nous avait été servi ainsi que par la vue sur le lagon. Ces vacances étaient décidément merveilleuses en tout point. Je complimente la bonne odeur du café et le goût délicat des viennoiseries alors que Milo lui me complimente de son côté ce qui me touche énormément. Après une douce étreinte nous nous installons à table pour prendre le petit déjeuner. Nos mains se trouvent et nos doigts s’entrelacent. Les paroles de Milo me touchent beaucoup. « Tu es adorable. Mais tu sais, à tes côtés je ne peux être qu’heureuse... » dis-je le plus sincèrement du monde.

Nous commençons à prendre le petit déjeuner et je questionne Milo quant au programme de la journée. Il m’annonce alors que nous allions explorer es champs de lave de Reykjanes et visiter la grotte de lave Raufarhólshellir. Le programme me plaît beaucoup. Il ajoute que demain nous ferons une randonnée jusqu’au pont entre les continents. « Toutes ces activités ont l’air formidables, j’ai hâte d’y être. » Milo ajoute que nous n’allions pas rester tout le temps dans cet hôtel mais qu’il ne m’en dirait pas plus pour ne pas gâcher la surprise. « Tu es bien mystérieux... » dis-je amusée. Puis lorsque Milo évoque les futurs récits de Bonnie quant  son voyage avec Clyde je ris légèrement « Je suis certaine que ce voyage sera mémorable en effet... » Nous continuons alors notre petit déjeuner jusqu’au moment où Milo fait tomber accidentellement son vers d’eau sur lui. Le jeune homme se lève immédiatement, il retire sont shirt pour le poser sur une chaise non loin de là afin qu’il sèche. Il revient vers moi, torse nu. Impossible de ne pas poser mon regard sur lui dans une telle tenue. La remarque de Milo me fait rire de bon cœur « H’m… tu sais bien que c’est difficile de te résister lorsque tu es dans cette tenue... » dis-je amusée. Milo se glisse alors dans mon dos et dépose un baiser sur ma peau alors que ses mains viennent se poser doucement sur mes épaules. Milo se penche doucement vers moi et me propose de faire le pleine d’énergie avant de partir. « Ah oui tu as déjà une idée ? Dis moi tout... » soufflai- à mon tour. Milo me demande si j’avais une idée de mon côté « Peut-être... » dis-je en restant mystérieuse.

Le jeu de séduction qui s’instaure entre nous est un terrain sur lequel j’adore m’aventurer, même maintenant que nous sommes en couple. A mes yeux, il est essentiel de ne jamais considérer l’autre comme acquis, de toujours raviver cette flamme de complicité, de désir, et d’excitation qui nous lie. Dans chaque geste, chaque mot, je trouve un moyen de la séduire encore et encore. Je veux que chaque instant passé ensemble soit aussi excitant que nos premiers rendez-vous, une danse subtile où l’on s’effleure, se provoque, sans jamais savoir jusqu’où cela nous mènera. Cassia le sait, et elle joue le jeu à la perfection. Son silence en dit long, laissant une tension douce, presque palpable, s’installer entre nous, comme un fil invisible qui nous relie. Cette tension, je la maîtrise, je la savoure, car je sais que dans ce silence se cache toute l’intensité de notre relation. Chaque baiser que je dépose dans son cou, léger, presque innocent, fait naître des frissons sur sa peau. Je sens ses réactions, même les plus subtiles, et elles ne me laissent jamais indifférent. Pourtant, joueur comme je le suis, je décide d’interrompre le moment, de brouiller les pistes.

Sans un mot, je me recule doucement, me redressant avec une nonchalance feinte, et retourne m’asseoir en face d’elle, toujours torse nu, comme si de rien n'était. Je reprends mon petit-déjeuner avec un calme apparent, mais je sens son regard sur moi. Je savoure cette attention. J’aime cette dynamique où je deviens l’objet de son désir, où je la surprends en cassant le rythme. Mes gestes sont délibérément lents, calculés. Chaque mouvement est un appel subtil à ce jeu de séduction qui, je le sais, l’intrigue. Je tends la main vers une fraise parmi les fruits colorés étalés devant nous. Avec une précision presque sensuelle, je la coupe en deux, prenant soin de ne pas rompre ce contact visuel qui nous lie. Mais avant de la porter à mes lèvres, je passe lentement ma langue sur sa chair sucrée, savourant chaque instant. C’est un jeu dangereux, un appel au péché, et je sais exactement ce que je fais. L’air entre nous devient plus lourd, plus dense, alors que je prends mon temps pour goûter à la douceur du fruit, conscient que chaque seconde est une tentation que je fais naître. Nos regards se croisent à nouveau, et je souris en coin, jouant cette carte de la provocation avec soin. Je croque enfin dans la fraise avec une lenteur provocante, laissant le suspense s’épaissir encore un peu. C’est comme si nous étions pris dans un jeu aussi ancien que le désir lui-même, une danse où chacun attend de voir qui cèdera le premier. « Toujours aussi gourmande, non ? » lui glissai-je d’un ton suave, mon regard brillant d’espièglerie. Mon sourire est doux, presque innocent, mais la lueur dans mes yeux raconte une toute autre histoire. Je joue avec les frontières, frôlant à peine les limites, sachant que ce jeu nous rapproche inexorablement. Chaque mot, chaque geste attise nos envies, et c’est dans cette tension que réside tout le plaisir.  Je me penche légèrement en avant, mes doigts effleurant les siens sur la table, un contact presque imperceptible mais chargé de sens. « Dis-moi, » continuai-je, ma voix basse, presque un murmure. « Tu préfères vraiment les viennoiseries à… ceci ? » Mon regard descend un instant vers mon torse encore nu, avant de revenir se plonger dans le sien, intensifiant encore la tension entre nous. « Alors, qui craquera en premier ? » songeai-je intérieurement, mon sourire en coin, prêt à prolonger cette danse aussi longtemps que possible.

Je sens l'atmosphère s'électriser autour de nous. Chaque geste, chaque regard partagé avec Cassia alimente cette tension douce et délicieuse qui flotte dans l’air. Je sais que notre petit jeu de séduction est en plein essor, et l'envie de le prolonger m’envahit. Nous avons toujours eu cette complicité naturelle, cette façon de nous comprendre sans avoir besoin de mots, mais là, dans ce moment particulier, l’intensité entre nous est palpable. Je me penche légèrement en avant, l’air faussement innocent, et attrape une autre fraise dans le bol. Mais cette fois, je ne la mange pas. Non, je décide de jouer un peu plus, d'aller un peu plus loin dans cette danse. Je la coupe délicatement en deux, comme un rituel, et je la tends à Cassia, mes yeux rivés dans les siens. Elle me regarde, hésitant une fraction de seconde, puis, d’un geste fluide, elle prend la moitié que je lui tends. Mon sourire s’étire légèrement, mais je ne la quitte pas des yeux. Je veux qu’elle ressente chaque seconde, chaque frisson. Sans un mot, je me lève lentement de ma chaise et me dirige vers elle. Le léger bruit de mes pieds sur le sol est le seul son qui rompt le silence, tandis que je m’avance, torse nu, vers Cassia. Je sens son regard suivre chacun de mes mouvements, et cela me donne une énergie subtile, presque magnétique. Une fois à sa hauteur, je me penche, ma main se pose doucement sur son épaule nue, mes doigts effleurant sa peau avec délicatesse. Puis, sans quitter ses yeux, je m’approche un peu plus, jusqu’à ce que nos visages ne soient plus séparés que par quelques centimètres. « Ouvre la bouche, » murmurai-je, un léger sourire au coin des lèvres. Elle s'exécute lentement, ses lèvres s’entrouvrent, et je dépose l'autre moitié de la fraise directement sur sa langue. Mes doigts frôlent ses lèvres, le contact est électrisant, et je prends mon temps pour savourer l'instant. Son regard ne quitte pas le mien, et je ressens cette montée d’envie, de désir, qui circule entre nous, invisible mais bien présente. Je me redresse légèrement, mes doigts glissant doucement de son épaule à son cou, caressant sa peau avec la même lenteur calculée. Puis, je m’agenouille doucement à ses pieds, plongeant mes yeux dans les siens. Un clin d’œil espiègle étire mes lèvres alors que je la taquine d’un ton faussement innocent « Dis-moi, tu as bien fait le plein d'énergie ? Parce que moi... je sens qu'il me manque encore un petit quelque chose... » Ma main caresse légèrement son mollet avant de remonter lentement vers son genou, toujours dans un geste délicat, presque imperceptible, mais assez pour éveiller une réponse. Mon regard se fait plus intense, chargé de cette promesse non dite qui plane entre nous.

Le début de journée se déroulait merveilleusement bien avec ce copieux petit déjeuner sur la terrasse de notre chambre d’hôtel. Rapidement, après que Milo ait mouillé son t-shirt et l’ait retiré, un petit jeu de séduction s’installe entre nous. Le jeune homme finit par se rasseoir en face de moi avant de couper et de déguster sensuelle une fraise. Mon regard ne quitte pas Milo une seule seconde. « Toujours aussi gourmande, non ? » Je souris amusée par sa remarque « Pas autant que toi... » dis-je afin de rentrer dans son petit jeu. Avec cette fraise, Milo s’amuse clairement à me provoquer et cela fonctionne parfaitement. Il finit par se pencher lentement vers moi, ses doigts effleurant les miens avant de me demander si je préférais vraiment les viennoiseries à lui, à son torse nu et musclé et complètement irrésistible pour moi. « Bien évidemment que non... » dis-je en souriant. Puis Milo demande qui craquera en premier. « Peut-être moi… Tu sais bien que j’ai du mal à te résister lorsque tu es ainsi... » dis-je d’une voix sincère et sensuelle. Milo vient prendre une nouvelle phrase entre ses doigts, mais une fois coupée en deux il m’en tend une moitié. Je prend donc le morceau de fruits délicatement. Milo se lève et se place derrière moi, me demandant d’ouvrir la bouche. Mon regard ne quittant pas le sien, je m’exécute et entrouvre légèrement mes lèvres pour qu’il puisse y déposer le morceau de fruits. Une fois le fruit en bouche mes lèvres se referment délicatement, sensuellement sur les doigts de Milo. Le jeune homme s’agenouille devant moi, il me demande si j’avais bien fait le plein d’énergie et m’avoue qu’il lui manquait encore un petit quelque chose. « Ah oui ? » demandai-je faussement étonnée. Je sens sa main caresser tendrement ma jambe et cela ne fait qu’accentuer le désir que je ressentais pour lui. Mon visage s’approche du sien « Je pense pouvoir t’aider à combler ce petit manque... » dis-je en venant effleurer mes lèvres contre les siennes.

Puis, rapidement, nos lèvres se trouvent en un baiser passionné et ardent traduisant tout notre désir du moment. Je me redresse emmenant avec moi Milo. Nos lèvres ne se quittent plus, mes mains parcourent le torse nu du jeune homme alors que ses mains à lui passent tendrement sous mon t-shirt afin de me le retirer. Nous entrons dans la grande pièce, et rapidement nos deux corps se retrouvent allongés sur le lit. Je viens m’installer délicatement et sensuellement sur Milo, un sourire sur les lèvres « Je t’avais dit que je craquerai rapidement... » soufflai-je à son oreille avant de venir l’embrasser à nouveau. Nous prenons notre temps, comme si nous redécouvrions le corps de l’autre. Nos vêtements finissent par terre et nos deux corps viennent s’unir dans un ballet doux et sensuel au début. Puis, l’envie de vibrer plus intensément se fait ressentir, ce ballet sensuel devient donc plus frénétique, traduisant toute l’envie et l’amour que nous nous portions l’un à l’autre.

Sans plus attendre, nos lèvres se rejoignent dans un baiser intense, chargé d’une passion brûlante qui consume tout sur son passage. À cet instant, le monde autour de nous s’efface complètement, il ne reste que nous, ce moment suspendu où nos désirs se traduisent dans chaque souffle, chaque geste. Cassia, toujours ancrée dans cet échange ardent, se redresse légèrement, m’attirant avec elle, et je la suis sans la moindre hésitation. Nos lèvres refusent de se séparer, aimantées par une force invisible, comme si le simple fait de s'éloigner briserait la magie de cet instant. Ses mains explorent mon torse nu, chaque caresse traçant des sillons de chaleur sur ma peau, attisant encore davantage l'incendie de notre désir. Mes doigts, impatients, glissent sous son t-shirt, avides de redécouvrir chaque centimètre de ce corps que je connais si bien, mais qui, à chaque fois, me semble encore plus fascinant. Un geste fluide, presque naturel, et je retire doucement son t-shirt, révélant sa peau douce et pâle, illuminée par la lumière diffuse de la chambre. Elle est magnifique, et à ce moment précis, nos regards se croisent dans une parfaite harmonie silencieuse, nous rappelant que ce moment n'appartient qu'à nous. Un sourire espiègle danse toujours sur ses lèvres alors qu’elle recule doucement vers le lit, m'entraînant dans cette danse silencieuse, nos corps guidés par un désir palpable. Chaque pas, chaque mouvement est imprégné de cette tension délicieuse qui nous consume lentement. En un instant, nous nous retrouvons allongés sur le lit, nos corps se pressant l’un contre l’autre, la chaleur de notre proximité décuplant l’urgence qui monte en nous. Cassia, pleine de surprises comme toujours, s’installe à califourchon sur moi, prenant le contrôle avec une grâce et une confiance qui me laissent sans voix. Son sourire malicieux me fait sourire en retour, et je sens mon cœur s’emballer. « Je t'avais dit que je craquerais rapidement… » souffle-t-elle doucement à mon oreille, sa voix à la fois taquine et empreinte de désir. Ses mots attisent encore davantage la flamme déjà vive entre nous, et avant que je ne puisse répondre, elle s’empare de mes lèvres dans un baiser encore plus fougueux que le précédent. Ce baiser, cette confession pleine d’espièglerie, réveille en moi une envie insatiable. Nos gestes, d'abord tendres et empreints de douceur, deviennent plus assurés, plus pressants. Mes mains glissent le long de son dos, explorant chaque courbe avec une lenteur calculée, savourant chaque frisson que je fais naître sur sa peau. Cassia s'abandonne complètement à l'instant, ses mouvements se faisant plus fluides, plus libres, alors que nos vêtements finissent par tomber sur le sol, oubliés dans le feu de l’action.

Nos corps, enfin libérés de toute barrière, se retrouvent dans une harmonie parfaite. Chaque mouvement, chaque frôlement, est comme une redécouverte, une exploration nouvelle de l’autre. Nous commençons avec une lenteur calculée, savourant chaque sensation, chaque frisson, comme si c’était la première fois que nos corps se rencontraient. Cette lenteur est une forme de jeu, un ballet délicat où chacun de nos gestes est empreint de tendresse et de désir. Nos regards échangés, nos soupirs, tout traduit cette envie de prolonger le moment, de savourer chaque seconde de cette fusion intime. Mais peu à peu, l'envie monte en nous, s’intensifie, et cette lenteur maîtrisée laisse place à quelque chose de plus pressant, de plus intense. Le rythme de nos mouvements devient plus frénétique, chaque geste plus urgent, comme si nous ne pouvions plus nous retenir. Nos corps répondent à l’appel de cette envie irrésistible, se retrouvant dans une parfaite symbiose. Les gémissements de plaisir, les regards échangés et les caresses qui se multiplient suffisent à comprendre à quel point ce moment est précieux, à quel point il représente bien plus qu’un simple moment de plaisir physique. Nos corps s’unissent dans cette danse passionnée, chaque mouvement de l’un répondant instinctivement à celui de l’autre. C’est une véritable fusion, une alchimie qui transcende le simple désir pour toucher à quelque chose de bien plus profond, plus spirituel. Je sens que nous sommes liés à un niveau bien plus intense que jamais, nos esprits et nos corps en parfaite symbiose, comme si chaque geste, chaque souffle, nous rapprochait encore davantage. Et tandis que nos corps s'abandonnent à cette danse, je sais que nous venons de partager bien plus qu’un instant de plaisir.

Après que nous nous soyons adonnés passionnément l'un à l'autre, un silence paisible envahit doucement la chambre, une quiétude enveloppante qui contraste avec l’intensité de ce que nous venons de partager. Nos respirations, encore légèrement saccadées, finissent par s’accorder, mêlant nos souffles dans un rythme calme et harmonieux. Je me tourne vers Cassia, mon regard empreint de tendresse, et je ne peux m’empêcher de sourire en la voyant si radieuse, le visage détendu, les yeux mi-clos, comme perdue dans ce moment de douceur absolue. Je m’approche d’elle avec délicatesse, mes lèvres déposant un baiser léger sur les siennes, presque timide après la passion de l’instant. Puis, je laisse mes lèvres effleurer son front, un geste tendre, protecteur, comme une douce caresse. Ma main glisse lentement sur son visage, suivant la courbe de sa mâchoire, mes doigts traçant des lignes invisibles sur sa peau. Je m'attarde un instant sur sa joue, ressentant la chaleur qui s’en dégage, comme pour ancrer ce moment dans ma mémoire. « On devrait prendre des vacances plus souvent… » murmurai-je, à mi-chemin entre la taquinerie et la sincérité. Je m'approche un peu plus, nos souffles se mêlant, mes lèvres à quelques millimètres des siennes. Je savoure cette proximité, la chaleur de son corps si près du mien, comme une promesse silencieuse. « Je suis heureux que l’on puisse passer du temps ensemble avant que je ne reprenne le travail… » soufflai-je doucement, une confidence intime partagée dans cette bulle de tranquillité que nous avons créée. Avant qu'elle ne puisse répondre, mes lèvres trouvent à nouveau les siennes, mais cette fois, le baiser est plus profond, plus intense. Je me redresse légèrement, la surplombant, mes yeux plongés dans les siens, et je l’embrasse à nouveau, cette fougue en nous qui ne semble jamais s'éteindre. Ce n'est pas juste un baiser, c'est un élan de passion renouvelée, comme si chaque baiser redonnait vie à cette flamme qui brûle en nous depuis le début.

L’étreinte devient rapidement plus intense, nos corps répondant encore une fois à cet appel irrésistible. Mes mains glissent sur sa peau, retrouvant chaque courbe avec la même fascination que toujours, redécouvrant chaque frisson sous mes doigts. Sans un mot, je l’entraîne doucement avec moi vers la salle de bain, nos baisers entrecoupés de sourires complices, de rires étouffés, comme si ce jeu ne devait jamais prendre fin. L'eau chaude commence à couler, et très vite, la pièce se remplit de vapeur, créant une atmosphère embrumée et intime, presque irréelle. La chaleur de l’eau se mêle à celle de nos corps, intensifiant encore notre désir. Cassia entre sous l’eau en premier, et je la rejoins immédiatement, mes mains retrouvant leur chemin sur sa peau humide. L’eau ruisselle le long de son corps, et mes lèvres suivent cette même trajectoire, parcourant lentement la courbe de son cou, puis descendant vers son épaule. Chaque contact, chaque baiser que je dépose sur sa peau déclenche un frisson en elle, et je ressens ce même frisson parcourir mon propre corps, comme si nous étions connectés au-delà de l’évidence physique. Sous la douche, nous nous abandonnons à nouveau à cet élan de désir qui ne nous quitte jamais. La chaleur de l’eau qui coule sur nous semble intensifier chaque geste, chaque caresse. Mes mains explorent son corps avec une lenteur délibérée, savourant chaque sensation, chaque réaction de sa part. Nos gestes, d’abord tendres et mesurés, deviennent plus pressants, plus impatients, comme si nous ne pouvions plus attendre. Il n'y a plus que nous deux, enfermés dans cette bulle où tout s’efface, ne laissant place qu’à cette union parfaite, cette fusion de nos corps et de nos âmes. Le murmure de l'eau, le glissement de nos corps contre la peau lisse et mouillée, le souffle saccadé de nos respirations... Tout s'intensifie dans cette atmosphère, chaque geste devenant une déclaration silencieuse de tout ce que nous ressentons l’un pour l’autre. Nous sommes en parfaite harmonie, en parfaite symbiose, chaque mouvement de l'un répondant instinctivement à celui de l'autre. L'eau continue de couler, mais pour nous, le temps semble s'arrêter. Sous cette douche, nos corps se retrouvent encore, dans une danse aussi ancienne que l'amour lui-même, un ballet sensuel et passionné. Et alors que nos cœurs battent à l’unisson, je réalise une fois de plus que chaque instant avec Cassia, chaque moment partagé, renforce encore davantage cette connexion, cet amour qui ne cesse de grandir entre nous. Nous sommes seuls au monde, enveloppés par la vapeur, la chaleur et le désir.

Une fois sortis de notre moment intime sous la douche, nos corps encore légèrement réchauffés par l'eau, nous nous préparons tranquillement pour la journée à venir. Je me sens léger, presque excité à l’idée de partager cette nouvelle aventure avec Cassia. Chaque geste, chaque regard échangé dans cette chambre encore empreinte de l’intimité que nous venons de vivre, renforce cette complicité qui ne cesse de grandir entre nous. Après un rapide coup d'œil à l'itinéraire, j'enfile mon manteau, le cœur déjà plein d'anticipation pour ce que la journée nous réserve. Main dans la main, nous quittons l'hôtel, nos doigts entrelacés comme une promesse silencieuse de rester connectés, quoi qu’il arrive. Le ciel islandais est d’une pureté frappante, et l’air est vif, chargé d’une sérénité que seule l’Islande semble offrir. Chaque inspiration que je prends est revigorante, une véritable bouffée de liberté. Le paysage qui s’étend devant nous est tout simplement à couper le souffle. Les champs de lave s'étirent à perte de vue, une mer de roches noires et accidentées, modelées par les anciennes éruptions volcaniques. Les formations rocheuses, à la fois chaotiques et majestueuses, se dressent sous un ciel bleu cristallin, et je suis frappé par la beauté brute de ce décor.

Chaque pas que nous faisons ensemble dans ce paysage sauvage et presque irréel renforce en moi le sentiment que ces vacances étaient exactement ce dont nous avions besoin. C’est un retour à l’essentiel, loin du tumulte de nos vies habituelles, de nos emplois du temps chargés. Cassia est à mes côtés, ses cheveux dansant au gré du vent froid qui nous entoure. Je ne peux m’empêcher de sourire en la regardant. Ses yeux sont grands ouverts, éblouis par ce qui nous entoure, et il y a une certaine innocence dans sa manière de découvrir le paysage, comme si chaque instant était une nouvelle aventure à ses yeux. Sa présence à mes côtés rend ce moment encore plus spécial. Nous avançons lentement, nous imprégnant du calme ambiant, comme si le temps lui-même avait ralenti pour nous permettre de savourer chaque seconde. Le contraste des couleurs, entre le noir profond des roches volcaniques et la mousse verte qui s'accroche aux fissures de la lave refroidie, est fascinant. Ce décor, à la fois austère et magnifique, semble nous inviter à la réflexion. Alors que nous nous arrêtons un instant pour admirer la vue, une question me brûle soudain les lèvres. « Cassia... » murmurai-je doucement, brisant le silence paisible qui nous entourait. Mon regard se perd un instant sur les formations rocheuses devant nous, avant de revenir se poser sur elle, hésitant. « Comment tu gères mes absences lorsque je travaille ? Est-ce que... est-ce que cela t'atteint, te peine ? » C’est une question qui me trottait dans la tête depuis un moment. Mon métier de pilote m’amène à être souvent loin, à partir parfois pour de longues périodes. Et même si nous n’en n’avons jamais réellement discuté, je sais que mes absences ne doivent pas être faciles à vivre pour elle. Je l’aime, et l’idée que mon travail puisse affecter son bonheur me préoccupe plus que je ne veux bien l’admettre.

Après s’être abandonné complètement l’un à l’autre, nous reprenons doucement nos souffles et nos esprits blottis l’un contre l’autre. Milo annonce, sur le ton d’une douce plaisanterie que nous devrions prendre des vacances plus souvent. Je ris, amusée par son propos. « H’m… ce ne serait pas une mauvaise idée... » dis-je en venant me blottir davantage contre lui. Milo m’avoue être heureux que l’on puisse passer du temps ensemble avant qu’il ne reprenne le travail. « Moi aussi. Très heureuse même... » dis-je avant de lui voler un baiser.

Notre nouvelle étreinte se transforme rapidement en un nouveau moment de grande intimité sous la douche. Nous ne résistons clairement pas l’un à l’autre. Et une fois sortie de la douche, nous commençons à nous préparer tranquillement pour les activités qui nous attendait aujourd’hui. Une fois bien habillé, nous quittons l’hôtel main dans la main. Comme toujours, dès que nous sortons de l’hôtel, nous sommes émerveillés par les différents paysages qui s’offrent à nous. Nous voilà arrivés à destination, et ce sont des immenses champs de lave qui s’étirent à perte de vue que nous voyons. C’est très impressionnant. J’en profite pour prendre une photo. Je photographie également Milo, quelques mètres devant moi, en train de regarder les merveilles que nous pouvions admirer. Je le trouve tranquille, serein, apaisé. Cela mérite d’immortaliser ce moment. Nous continuons notre petit périple côte à côte. Puis, nous décidons de nous arrêter un court instant pour profiter du paysage. Milo, sans que je m’y attende, me questionne quant à ses absences lorsqu’il travaillait. Il me demande si cela m’atteignait, si cela me peinait. Bien que surprise par la question, je décide d’y répondre le plus sincèrement possible. « Je vais être honnête avec toi, c’est parfois long. » dis-je alors. Surtout lorsqu’il effectuait de très longs courriers. « Mais je m’y accommode. Je te le promets… C’est ton métier, ta passion et je le comprends. Et puis, avec mon travail je suis de toute manière bien occupée aussi… C’est surtout le soir, quand je rentre et que tu n’es pas là que c’est le plus long... » Dîner, passer la soirée seule. Au bout du troisième jour ça devient long. « Mais, nos appels vidéos, nos échanges de messages m’aident beaucoup à trouver le temps moins long. » dis-je pour le rassurer. Je me hisse alors sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres.

J'ai toujours apprécié la sincérité qui règne entre nous. Même lorsque cela signifie entendre des vérités qui ne sont pas toujours faciles à accepter, c'est une des fondations solides de notre relation. Cette transparence, cette capacité à exprimer ce que l'on ressent sans crainte, même lorsque la réponse peut parfois piquer un peu, a toujours été notre force. Cela nous permet d'affronter les moments difficiles sans détour, de ne rien laisser dans l'ombre. Nous n'avons jamais eu peur de discuter des sujets qui comptent, de nos insécurités, de nos peurs. Et alors que nous marchons à travers ces champs de lave, aussi vastes et intemporels que les silences qui suivent parfois nos questions, je sens que ce moment est l’un de ceux où une vérité va être partagée.

Cassia ralentit son pas, et je la sens prête à me répondre. Elle s'arrête un instant, se tourne vers moi, et me regarde avec cette douceur dans les yeux, celle qui m'a toujours rassuré, mais qui aujourd'hui me rend plus vulnérable que jamais. « Je vais être honnête avec toi, » commence-t-elle doucement, sa voix empreinte d'une résolution tranquille, mais sincère. « C’est parfois long, tes absences… Mais je m’y accommode. Je te le promets. C’est ton métier, ta passion, et je le comprends. » En entendant ces mots, je ressens une légère tension dans ma poitrine, comme si une corde s’était soudain tendue. J'ai toujours su que mes absences n'étaient pas faciles à vivre pour elle. Je l'avais deviné à travers ses silences, à travers ces regards pleins de compréhension mêlés d’une pointe de mélancolie quand je faisais mes valises pour une nouvelle mission. Mais l’entendre le dire ainsi, avec cette sincérité presque désarmante, me touche plus que je ne l'aurais imaginé. Il y a une force tranquille dans ses mots, une résilience admirable, mais je ne peux m’empêcher de me demander si elle cache, sous cette façade, une solitude plus profonde que je ne pourrais le supporter. « Et puis, avec mon travail, je suis de toute manière bien occupée aussi… » continue-t-elle, d’un ton plus léger, comme pour m’apaiser. « C’est surtout le soir, quand je rentre et que tu n’es pas là, que c’est le plus long. » Je hoche doucement la tête, ses mots résonnant en moi, et je pense à toutes ces nuits où elle est rentrée seule dans cet appartement que nous partageons. Un appartement qui, sans ma présence, doit parfois sembler vide, dénué de cette chaleur que nous avons bâtie ensemble. Je me sens coupable à l’idée de ces moments de solitude, des nuits où le seul rappel de ma présence était peut-être un message ou un appel vidéo. J’ai souvent tenté de compenser cette absence par de petits gestes, des mots doux envoyés en décalage horaire, des appels volés entre deux vols. Et maintenant, je réalise combien ces petites attentions, que je considérais parfois comme insuffisantes, sont en réalité plus précieuses qu’elles n'y paraissent. « Mais, » ajoute-t-elle avec un sourire doux, « Nos appels vidéos, nos échanges de messages… Ils m’aident beaucoup à rendre le temps moins long. » Je me surprends à respirer plus facilement, rassuré par ses mots, même si je sens toujours cette pointe de tristesse en arrière-plan. Ses efforts pour me montrer qu’elle me soutient, qu’elle comprend, me touchent profondément. C’est dans des moments comme celui-ci que je mesure l’étendue de sa patience, de son amour inconditionnel. Elle ne se plaint pas, ne demande pas plus que ce que je peux lui donner, et pourtant, je sais que je voudrais être plus présent pour elle.

Je m’apprête à répondre, à lui dire combien je suis désolé de ne pas pouvoir être là autant que je le voudrais, mais elle se hisse sur la pointe des pieds et dépose un tendre baiser sur mes lèvres. Ce geste, simple mais chargé de sens, me coupe la parole. Je sens dans ce baiser tout l'amour qu'elle me porte, toute la compréhension et la patience qu'elle a pour moi. Elle ne cherche pas à me faire culpabiliser, mais plutôt à me rappeler que, malgré la distance, malgré les nuits passées loin l’un de l’autre, elle est là, à mes côtés, et qu’elle continue à me soutenir sans jamais vaciller.

La fraîcheur de l'air islandais souffle doucement autour de nous, et le paysage silencieux semble être le témoin discret de cet échange. Nous reprenons notre marche, main dans la main, avançant à travers ces champs de lave qui semblent s'étendre à l'infini. Pourtant, malgré la beauté brute du lieu, les mots de Cassia résonnent encore dans mon esprit. Je réalise à quel point il est essentiel pour moi d’être davantage présent, de combler ces vides que mes absences peuvent créer, surtout lors de ces moments où elle se retrouve seule face à la routine de nos vies séparées. Le silence qui nous entoure est doux, réconfortant, mais je sens que quelque chose en moi a changé après cet échange. Après quelques instants de réflexion silencieuse, je m’arrête et, doucement, je me tourne vers Cassia. Je la prends dans mes bras, l’attirant tout contre moi. Son corps, si familier et si précieux, se presse contre le mien, et je sens la chaleur de sa peau à travers nos vêtements, comme une ancre qui me ramène à l’essentiel. Je la serre tendrement, laissant ce simple geste exprimer tout ce que je ressens. « Merci… » murmurai-je doucement, mes lèvres frôlant ses cheveux. « Merci pour ta réponse, pour ta sincérité. » Mon ton est bas, mais empreint de gratitude. Elle m’a offert plus que des mots. Elle m’a offert un aperçu de sa résilience, de sa force. Elle aurait pu se plaindre, mais au lieu de cela, elle a exprimé sa compréhension, son amour inconditionnel. Et pour cela, je lui en suis profondément reconnaissant. Elle lève les yeux vers moi, un doux sourire éclairant son visage. Je ne peux m’empêcher de sourire en retour. Ce sourire, c’est ce qui me rassure, ce qui me rappelle pourquoi chaque sacrifice en vaut la peine. « Heureusement que je n’effectue que des vols courts-courriers lors de ta mauvaise période du mois, » dis-je avec un petit air taquin, cherchant à alléger l'atmosphère, à dissiper cette légère tension qui s’est installée entre nous. Mon ton est volontairement léger, presque joueur, mais je sais combien ces moments d’attention comptent pour elle, et cette petite taquinerie est une manière de lui dire que je suis là, que je la comprends même dans les détails les plus intimes de sa vie. Le vent frais de l'Islande souffle doucement autour de nous, mais je ne ressens plus le froid. Je la tiens contre moi, savourant cet instant, ce moment où tout semble si simple et évident. Mais il y a une question qui me hante depuis un certain temps, une question que je n’ai jamais osé poser directement. Je veux savoir, comprendre si ma présence, bien que rare, parvient réellement à la rassurer, à combler ces moments où je ne suis pas là. Je veux m’assurer que, malgré mes absences, ce que nous partageons lui apporte un véritable réconfort. Alors, je prends une inspiration, me préparant à entendre une réponse que je redoute peut-être un peu. Mes mains caressent doucement son dos, glissant lentement sur ses épaules, avant que je ne prenne la parole, plus sérieusement cette fois. « Cela te rassure dans ces moments, lorsque je suis avec toi ? » demandai-je, ma voix douce mais teintée d'une réelle inquiétude. Je cherche son regard, cherchant dans ses yeux une réponse avant même qu’elle n’ouvre la bouche. J’ai besoin de savoir si, au-delà des plaisanteries et des moments de complicité, ma présence est suffisante pour apaiser ses doutes, ses peurs. Je veux m'assurer que je ne la laisse pas seule face à un vide que je ne pourrais pas combler.

Alors que nous étions en pleine excursion, nous prenons le temps de nous arrêter un court moment pour profiter de cette vue exceptionnelle. C’est à ce moment que Milo décide de me poser une question concernant son travail, sur ses absences plus précisément. Je suis honnête avec lui. Je comprenais son métier et ses contraintes. Je comprenais cette passion qu’il avait pour son métier. Toutefois, il m’arrivait de trouver le temps longs. Surtout le soir lorsque je rentrais à l’appartement. Mais je tente au maximum de relativiser. Car fort heureusement nous en restions pas sans nouvelles l’un de l’autre pendant plusieurs jours. Nous nous appelions souvent, à défaut nous nous envoyions des messages dès que possible. Et cela me mettait à chaque fois du baume au cœur. Nous échangeons une douce étreinte et Milo me remercie pour ma réponse, pour ma sincérité. Milo évoque ses vols courts courriers lors de ma mauvaise période du mois. « C’est vrai. C’est agréable de t’avoir à mes côtés quand ce n’est pas la grande forme. » avouai-je sincèrement. Puis Milo me demande si cela me rassurait qu’il soit là, avec moi, dans ces moments. « Bien sur que oui. » Je rajoute alors « Mais, tu sais si il vient à arriver que tu ne puisses pas être là, à cause d’obligations professionnelles je comprendrais... » dis-je voulant être au clair là-dessus.

Après cette petite pause et cet échange sincère, nous reprenons notre chemin pour continuer de profiter de cet endroit merveilleux. Après avoir visité les champs de lave de Reykjanes nous prenons ensuite le chemin pour visiter cette fois-ci la grotte de lave Raufarhólshellir.  Là encore, nous sommes complètement émerveillées par ce que nous pouvons voir. La visite se déroule merveilleusement bien. Une fois la journée terminée, nous retournons à l’hôtel pour prendre un bain bien mérité avant d’aller dîner en tête à tête pour terminer cette belle journée.

Je suis profondément reconnaissant de la compréhension de Cassia. Elle sait à quel point mon métier me passionne et combien il me prend de temps, mais elle accepte cette réalité sans jamais se plaindre. Même lors de ces moments plus délicats, comme sa mauvaise période du mois, où il m'est parfois impossible d’être présent, elle ne me fait jamais sentir coupable. Cette acceptation, ce soutien inconditionnel, je le vois dans ses yeux, dans la manière douce et apaisante dont elle me regarde. Cela me soulage de savoir qu'elle ne m’en veut pas, qu'elle s'accommode de cette situation. Mais au-delà du soulagement, je ressens un profond respect pour sa force et sa capacité à me soutenir malgré les défis que cela implique.

Après cet échange sincère, nous décidons de reprendre notre chemin, main dans la main, continuant de profiter de la beauté saisissante des champs de lave de Reykjanes. L'étendue rocheuse, noire et grise à perte de vue, semble presque irréelle, comme un paysage d'une autre planète. Les formations rocheuses, sculptées par le temps et les éléments, racontent des histoires millénaires que nous découvrons pas à pas. Il y a quelque chose de majestueux et d'intemporel dans cet endroit, une sérénité brute qui apaise l’esprit. Nous marchons côte à côte, parfois en silence, laissant l’immensité du lieu s'imprégner en nous, parfois en échangeant des paroles légères, discutant de tout et de rien. Je sens, dans ces moments partagés, que la simple présence de l'autre suffit à nourrir notre bonheur. Le vent frais nous caresse le visage, renforçant cette sensation de liberté, et je peux percevoir l’excitation de Cassia dans la façon dont ses yeux s’illuminent à chaque nouveau détail du paysage. Elle s’arrête régulièrement pour prendre des photos, capturant la beauté brute de l’endroit avec une passion que j’adore chez elle. Chaque clic de son appareil est une nouvelle tentative de figer l’éphémère, de préserver un morceau de cette nature spectaculaire. Et moi, silencieux, je prends autant de plaisir à la photographier, elle, au milieu de ce décor sauvage. Ses cheveux balayés par le vent, son visage concentré sur chaque prise de vue, elle est rayonnante, et je me surprends à sourire, heureux de la voir si heureuse et émerveillée.

Après avoir exploré les champs de lave et nous être imprégnés de cette beauté austère, nous reprenons la route pour notre prochaine destination : la grotte de lave Raufarhólshellir. L’excitation grandit en moi à mesure que nous nous rapprochons. Cette journée est déjà un enchantement, une succession de découvertes qui renforcent notre lien et notre émerveillement mutuel. Et je sais que ce qui nous attend à la grotte sera tout aussi spectaculaire. Lorsque nous arrivons, la réalité dépasse mes attentes. La formation rocheuse est imposante, ses nuances de rouge, de noir et de gris racontant des milliers d’années d’histoire géologique. L’intérieur de la grotte, avec ses parois marbrées de teintes chaudes et ses formes étranges, semble appartenir à un autre monde, comme une cathédrale naturelle façonnée par des forces primordiales. L’entrée de la grotte nous invite à plonger dans ses profondeurs mystérieuses, et déjà, je ressens une fascination presque enfantine à l'idée d'explorer un tel endroit. Nous entamons la visite, guidés à travers les galeries de lave millénaires. Chaque pas que nous faisons résonne contre les parois, créant une ambiance feutrée et presque mystique. Cassia et moi échangeons des sourires complices, émerveillés par la beauté brute de ce lieu. Ses yeux brillent de curiosité et d'enthousiasme, et je ne peux m’empêcher de me pencher parfois pour murmurer quelques mots à son oreille, partageant mes impressions, mon admiration pour cet endroit hors du commun. Elle me répond par des regards pétillants et de légers rires, tout aussi fascinée que moi par ce que nous découvrons. Nous prenons notre temps, absorbant chaque détail de cette grotte fascinante. Il n’y a pas de précipitation, juste le plaisir de partager ensemble cette aventure. Le monde extérieur semble s’être arrêté, comme s’il nous laissait l’opportunité de savourer chaque instant, de nous immerger totalement dans cette expérience. Nos mouvements sont synchronisés, nos pensées alignées. Il y a quelque chose de presque spirituel dans cette exploration, comme si nous touchions, ensemble, une part d’éternité à travers ces formations rocheuses figées par le temps.

Alors que la journée touche à sa fin, je sens la fatigue commencer à s’installer, mais c’est une fatigue agréable, celle qui suit une journée riche en découvertes, en émerveillements, et en émotions partagées. Nous retournons à l’hôtel, le cœur léger et l’esprit encore rempli des images de cette journée exceptionnelle. Dès que nous franchissons le seuil de notre chambre, l’ambiance change, devenant plus intime, plus douce. La lumière tamisée de la pièce nous enveloppe dans une bulle de calme après une journée intense. Je propose à Cassia de prendre un bain bien mérité, et elle acquiesce avec un sourire fatigué mais heureux. Pendant que l’eau commence à remplir la baignoire, je la prends dans mes bras, savourant ce moment de tranquillité retrouvée. Je sens son corps se détendre contre le mien, ses muscles relâcher la tension de la journée. « Cette journée était parfaite, » murmurai-je doucement, mes lèvres frôlant son front. Nous restons ainsi, enlacés, alors que l’eau continue de couler. Le son apaisant de l’eau qui se remplit, la chaleur qui monte doucement dans la salle de bain, tout contribue à créer une atmosphère de sérénité. C’est dans ces moments-là que je réalise combien il est précieux de simplement être ensemble, loin de tout, à savourer les petites choses de la vie.

Après un bain relaxant, où l'eau chaude a apaisé nos muscles et l'atmosphère tamisée a enveloppé nos esprits de sérénité, nous nous préparons pour notre dîner en tête à tête. Le restaurant de l’hôtel est élégant, baigné d’une lumière douce et chaleureuse, créant une ambiance intimiste parfaite pour clore cette journée. Nous sommes assis l’un en face de l’autre, entourés de cette atmosphère feutrée, mais nos pensées vagabondent encore dans les souvenirs de tout ce que nous avons découvert aujourd’hui. Les plats défilent devant nous, somptueux et raffinés, mais nos esprits sont ailleurs. Nous échangeons des sourires, des regards complices, chaque mot évoquant un moment de la journée qui nous a marqués. Que ce soit la grandeur des champs de lave ou l'étrangeté fascinante de la grotte de lave, tout est encore frais dans nos esprits, et nous partageons ces impressions comme deux voyageurs qui viennent de vivre une aventure extraordinaire. Cassia me sourit, et je peux voir dans ses yeux cet éclat de bonheur tranquille, celui qui naît après une journée parfaite. Le dîner est délicieux, mais c'est notre connexion qui rend ce moment exceptionnel. La journée s'achève sur une note parfaite, et je ressens un bonheur profond, apaisant, d’avoir partagé tous ces instants précieux avec Cassia.

Une fois de retour dans notre somptueuse suite, après ce festin qui a ravi nos papilles, je me sens incroyablement bien. Le calme de l’hôtel semble amplifié par la nuit qui s’est installée, et la douceur de l’éclairage tamisé dans la chambre crée une ambiance propice à la détente. Tout est parfait, comme si le monde extérieur n’existait plus, comme si cet instant n’appartenait qu’à nous. Je regarde Cassia qui se dirige lentement vers la grande baie vitrée, attirée par la vue imprenable du lagon privé, illuminé par la lumière de la lune qui se reflète sur les eaux tranquilles. Elle est magnifique, ses mouvements lents et tranquilles, empreints de la sérénité qui accompagne la fin d’une journée bien remplie. Je la vois se perdre dans cette vue, absorbée par la beauté apaisante du paysage nocturne. Ce moment est presque irréel, comme figé dans le temps.

Pendant qu'elle contemple la vue, je me glisse discrètement vers la valise, un sourire espiègle aux lèvres. Je fouille doucement pour ne pas attirer son attention, cherchant un petit paquet que j’ai soigneusement caché. Ce cadeau, je l’ai prévu depuis un moment, pensant à elle, à ses journées chargées, à ses moments de solitude où elle pourrait avoir besoin d'un peu de tranquillité, d'un rappel de ces instants que nous partageons ensemble : un casque bluetooth à réduction de bruit. Un objet qui, je l’espère, pourra l’accompagner dans ses trajets, ses gardes à l’hôpital, ou simplement lorsqu’elle voudra se couper du monde, tout en ayant un morceau de nous avec elle. Je retrouve enfin le petit paquet, soigneusement emballé, et je me redresse en silence, le cadeau en main, mes pas feutrés pour ne pas troubler ce moment. Je m'approche d'elle sans un bruit, glissant derrière elle et l'enlaçant doucement. Mes bras entourent sa taille, et je dépose un léger baiser sur son épaule nue, savourant la chaleur de son corps contre le mien. Je tends doucement le paquet devant elle, le regard complice, mais sans un mot.