Nous roulons depuis une bonne vingtaine de minutes, le moteur ronronne doucement, et le paysage familier défile paisiblement derrière la vitre. Mon père conduit avec une tranquillité caractéristique, les mains posées sur le volant, incarnant une forme d'assurance silencieuse. Peu de mots sortent de sa bouche, mais son calme exerce toujours une influence profondément apaisante. Aujourd’hui, cependant, un poids persistant pèse sur ma poitrine. J’hésite encore à verbaliser ce qui me tourmente, bien que je sente que c’est probablement le moment opportun. Avec mon père, je ressens une étrange dualité : un sentiment de liberté couplé à l’incapacité de dissimuler quoi que ce soit. Il a toujours cette capacité singulière à percevoir quand quelque chose ne va pas, et à m’amener à me dévoiler, doucement, sans pression. Son regard fixé sur la route, son silence bienveillant, tout concourt à créer une atmosphère où je peux puiser le courage nécessaire pour m’exprimer.
Je finis par briser le silence, presque à contre-cœur. « Papa, j'ai besoin de te parler de quelque chose. » Mon ton est hésitant, presque vacillant, mais je sais qu’il est attentif, comme toujours. Sans détourner les yeux de la route, il me jette un rapide coup d'œil, et je sens immédiatement que son écoute est totale. « Je t’écoute, Milo. » Ces quelques mots, prononcés avec une simplicité déconcertante, suffisent à me faire sentir que je ne suis pas seul face à mes pensées. Je prends une grande inspiration, essayant de formuler ce que je ressens depuis plusieurs jours. « Ce week-end, on va passer quelques jours avec la famille de Cassia, tu sais. Et... je ne te cache pas que j’appréhende un peu. » Je m’efforce de ne pas paraître trop anxieux, mais l’inquiétude qui imprègne ma voix est indéniable. Mon père esquisse un léger sourire, presque imperceptible, qui me réconforte, mais il reste silencieux, me laissant tout le temps nécessaire pour structurer mes pensées. Il veut que j’exprime tout ce que j’ai sur le cœur, je le sais, alors je continue. « Je sais qu’Elisabeth m’apprécie. » Je fronce les sourcils, cherchant les mots justes. « Mais son beau-père, Will… C’est différent. Il n’est pas vraiment démonstratif, tu vois ? J’ai du mal à savoir ce qu’il pense de moi. Parfois j’ai l’impression qu’il ne m’apprécie. Je ne veux pas créer de tensions, surtout pas avec sa famille. » Mon regard se perd un instant à travers la vitre, tandis que mes pensées s’entrechoquent dans ma tête. Will a toujours eu cette distance, une froideur subtile mais suffisante pour que je doute de ma place. Il y a dans son attitude quelque chose d’insaisissable qui me fait remettre en question ma légitimité à m'intégrer pleinement dans cette famille. Mon père ne dit rien, se contentant de hocher la tête, son silence me rassurant autant qu'il m'invite à en dire plus. Ce silence, loin d'être pesant, est en fait une forme d’encouragement. Il possède cette faculté de m’accompagner sans imposer de mots, une présence rassurante qui m’a toujours donné la force de m’ouvrir. Parfois, il me suffit simplement de sentir sa présence, de voir son profil serein et concentré, pour me rappeler que je ne suis jamais seul face à mes doutes. « Et puis… » Je marque une pause, posant mon regard sur mes mains jointes, tentant de maîtriser les doutes qui m’assaillent. « Je ne sais pas si je suis à la hauteur pour rendre Cassia vraiment heureuse. Elle est forte, elle sait ce qu’elle veut, et moi... Parfois, j’ai l’impression que je ne suis pas ce dont elle a besoin. Que je ne suis pas assez... » Ma voix se brise légèrement, mon ventre se serre à mesure que les mots sortent. Admettre que je doute, surtout devant mon père, n’a jamais été chose aisée. Lui qui m’a toujours encouragé à avoir confiance en moi.
Mais avec lui, je n’ai jamais besoin de prétendre. Je sais que je peux être vulnérable, sans crainte de jugement. « Je doute parfois de moi, tu sais. Je me demande si je suis vraiment capable de rendre Cassia heureuse. Parfois, j’ai l’impression que ce que je fais ne suffit pas. Elle mérite quelqu'un de fort, quelqu'un qui sait toujours quoi faire, et moi... Je suis juste moi. J’ai peur de ne pas être assez bien pour elle, de la décevoir. » Mes épaules s’affaissent légèrement sous le poids de ces mots, un soupir m’échappe. Ces pensées, ces incertitudes, je les porte en moi depuis un certain temps, mais les exprimer à haute voix les rend soudainement plus tangibles, presque concrètes. À ma grande surprise, mon père ralentit la voiture et se gare sur le bas-côté. Le moteur tourne encore doucement et je me tourne vers lui, surpris et intrigué. Il reste silencieux un moment, comme s’il pesait soigneusement ses mots. Puis, il se tourne légèrement vers moi, son regard plongé dans le mien, et il prend une grande inspiration. « Milo, il y a quelque chose dont j'aimerais te parler, et je pense que c'est important que tu l'entendes. » Son ton est grave, sans être accusateur. « Quand tu as eu ton accident d'avion, quand tout le monde pensait que tu étais... que tu étais parti, Cassia était dévastée. Je ne l'avais jamais vue dans un tel état. Elle était tellement malheureuse, Milo. On aurait dit qu'elle avait perdu une partie d'elle-même. » Ses yeux se voilent un instant, comme s'il revivait ces moments-là. « Pendant ces jours où on ne savait pas ce qui s'était vraiment passé, elle est restée à nos côtés. Elle refusait de partir, elle voulait être là, près de nous, au cas où il y aurait des nouvelles. Chaque fois que le téléphone sonnait, chaque fois qu'une porte s'ouvrait, elle espérait que ce soit toi. Elle a vécu ces moments avec une telle intensité, une telle douleur... Je ne pense pas que quelqu'un puisse feindre un tel chagrin. Elle t'aime, Milo. Elle t'aime vraiment, et elle a souffert comme jamais à l'idée de t’avoir perdu. » Je sens ma gorge se nouer, et une sensation de picotement me monte aux yeux. Les images que mon père évoque, je ne les avais jamais vraiment envisagées de cette manière. Je savais que l'accident avait été difficile pour tout le monde, mais entendre à quel point Cassia avait été affectée... cela me bouleverse. C'est déchirant parce que je ne veux jamais la voir souffrir de cette manière, et réconfortant parce que cela m’indique combien je compte réellement pour elle. Mon père reste silencieux un moment, laissant le poids de ses mots retomber dans l’habitacle de la voiture. C’est un moment presque solennel, un instant où la réalité de mes doutes se heurte à la réalité de l’amour que Cassia m’a porté, même en mon absence. Je prends une profonde inspiration, les yeux fixés sur le tableau de bord, tandis que des images de Cassia dévastée se forment malgré moi. La vulnérabilité de ce moment est palpable, et je sais que mon père a voulu me confronter à cette vérité pour me rassurer. Il voulait que je comprenne ce que peut-être je n'avais jamais osé accepter pleinement : que cet amour est bien réel et inconditionnel. Mon père pose sa main sur mon épaule, un geste rassurant et ancré qui donne du poids à ses mots. « Milo, tu es bien plus important pour elle que tu ne le crois. Elle n'a pas besoin que tu sois quelqu'un d'autre. Elle a juste besoin de toi, tel que tu es. Parce que c'est toi qu'elle aime, avec tes forces, tes doutes, et même tes faiblesses. Alors ne doute pas de ta capacité à la rendre heureuse. Elle l'est déjà, simplement parce que tu es là. » Je hoche la tête, submergé par l’émotion, mais les paroles de mon père parviennent à apaiser une partie de mes peurs. Il redémarre la voiture avec douceur, et nous reprenons la route. Ses mots continuent de résonner en moi tandis que je regarde le paysage défiler, et une partie de mes angoisses semble se dissiper. Peut-être que mon père a raison. Peut-être que si je reste moi-même, tout finira par bien se passer. Le silence s'installe de nouveau, mais c'est un silence différent, empreint de complicité et d'une compréhension mutuelle.
Mon père conduit sans un mot, et je réalise à quel point il a toujours été là pour moi, d’une manière silencieuse mais profondément ancrée. Je me rappelle toutes ces fois, enfant, où il se garait sur le bord de la route pour aborder des sujets essentiels. Des discussions sur la vie, sur les peurs, sur la manière de rester fidèle à soi-même. Ces moments, ces instants volés entre deux trajets, ont façonné ma relation avec lui. « Tu sais, Milo, » reprend-il après un long moment, « Parfois, on se pose beaucoup trop de questions. On oublie que l'amour, c'est avant tout être présent pour l'autre, même quand on se sent imparfait. C'est exactement ce que Cassia a fait pour toi. Elle a été là, sans jamais baisser les bras, parce que pour elle, c'était toi, et seulement toi. Elle n'a jamais douté de la personne que tu es, même quand tu n'étais pas là pour la rassurer. » Ces mots résonnent en moi, ravivant des souvenirs que j'avais enfouis, des souvenirs mêlés de doute et d'espoir. Je repense à Cassia, à la façon dont elle m'a regardé le jour où je suis rentré après l'accident. Ce regard empli de larmes, mais aussi de soulagement, d'amour pur et inconditionnel. Un amour qui ne dépendait pas de ce que je faisais, mais de ce que j'étais, fondamentalement. Le silence continue, mais il est doux, presque enveloppant. Mon père, dans sa manière simple et directe, a su mettre en lumière ce que j'avais toujours su au fond de moi, mais que j'avais besoin d'entendre de quelqu'un d'autre. Ce n'est pas tant que je doive changer ou m'améliorer constamment pour être digne d'elle, mais que je dois simplement être là, être présent, et être moi-même. La force de l'amour réside parfois dans sa simplicité, dans la constance, dans la présence discrète mais indéfectible. Mon père m'a rappelé cela aujourd'hui, et cette vérité me réconforte, m'allège.
Nous arrivons finalement devant l’hôpital, et mon père gare lentement la voiture, laissant le moteur tourner un instant. Il se tourne vers moi, ses yeux pleins de cette affection discrète qui m’a toujours été précieuse. « Milo, tu n’as rien à prouver à personne. Continue simplement d’être celui que tu es. Cela suffit amplement. » Ses yeux sont empreints de douceur, et je sens qu’il croit véritablement en ce qu’il dit. Il n’y a ni jugement, ni attentes. Juste une confiance sereine qui m’enveloppe telle une couverture réconfortante. Je sens mon cœur se gonfler légèrement à ses mots. Ses conseils, aussi simples qu’ils soient, trouvent toujours un écho en moi. Je le remercie d’un sourire sincère avant de sortir de la voiture. Il abaisse la vitre et me lance une dernière phrase avant que je ne ferme la portière. « Allez, file rejoindre Cassia. Je suis sûr que tout ira bien. » Je hoche la tête, lui exprimant une dernière fois ma gratitude avant de me diriger vers l’hôpital. Ses mots continuent de résonner en moi tandis que je franchis les portes pour aller retrouver Cassia après sa longue journée. En traversant le hall, je ressens une nouvelle détermination. Les doutes sont toujours présents, mais ils me paraissent moins lourds. Peut-être que mon père a raison. Peut-être que si je reste moi-même, tout ira bien. Pour Cassia, pour Will, pour Elisabeth. Et tandis que je me dirige vers l'ascenseur, je réalise que cette confiance, je la dois en grande partie à mon père, à ce lien unique que nous partageons, un lien indéfectible qui me rappelle que, quoi qu'il arrive, je ne suis jamais véritablement seul. En montant dans l'ascenseur, je ressens la pression se relâcher un peu plus. J'appuie sur le bouton du dernier étage, me préparant à retrouver Cassia.
Pendant ce temps, Anna observe avec un sourire amusé alors qu'elles sont en pause dans la salle de repos de l'hôpital. « Je te trouve radieuse depuis ton retour d’Islande, » lance Anna en s’appuyant contre le comptoir, une lueur de malice dans les yeux. « Tu sembles tellement plus détendue et heureuse. C’était des vacances particulières, non ? » Anna, voyant Cassia plongée dans ses souvenirs, ne peut s'empêcher de sourire. Elle prend place en face de Cassia, se penchant légèrement vers elle. « Tu sais, cela fait presque un an que toi et Milo êtes ensemble, maintenant, » dit-elle avec un clin d’œil complice. Puis elle poursuit, un sourire espiègle aux lèvres. « Est-ce que tu as une idée de ce qu’il te prépare ? » Anna rit doucement et baisse la voix comme si elle confiait un secret. « Peut-être une demande en mariage ? Tu sais, les hommes peuvent être très discrets mais aussi très prévisibles quand il s’agit de grandes occasions, » ajoute-t-elle avec un sourire entendu. La jeune infirmière la regarde, un brin attendri, et ses yeux pétillent de bienveillance. Elle pose sa main sur celle de Cassia, comme pour la ramener un peu plus à elle, pour lui insuffler de la confiance. « Parfois, les hommes peuvent surprendre, surtout quand ils sont amoureux. Et Milo, on voit bien qu’il est fou de toi. » Anna ajoute, un peu plus sérieuse cette fois « Vous deux, vous avez quelque chose de rare, Cassia. Quelque chose de profond, de vrai. Et cela se voit, même pour ceux qui vous entourent. Quoi qu’il arrive, tu mérites d’être heureuse, Cassia. Et je pense que Milo fera tout pour que tu le sois. » Un silence complice s’installe entre elles, empli d'une douce anticipation. Anna la sort de ses pensées d'une voix douce, presque murmurée, « Tu sais, quand on voit la manière dont il te regarde, c’est évident. On voit à quel point il tient à toi. Il te regarde comme si tu étais la seule personne qui compte au monde. Comme s'il ne voulait jamais te laisser partir. » Puis Anna la regarde avec affection, puis elle se redresse, tapotant le dos de la main de Cassia une dernière fois. « Allez, ne te torture pas trop avec ces pensées. Laisse les choses venir. Profite du moment présent ! Et de ce beau week-end en compagnie de ta famille et de Milo ! »
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
En salle de pause, je profite d’un moment pour prendre une tasse de thé avec Anna. Cette dernière évoque mon séjour en Islande avec Milo et le fait que cela va bientôt faire un an que nous sommes ensemble. « Oui, c’était vraiment des vacances merveilleuses. Tout a été parfait. Et c’était nos premières vacances en tête à tête en tant que couple aussi. » Donc oui elles avaient été particulières. Mon amie me taquine sur le fait que Milo préparait quelque chose pour nos un an, elle évoque une demande en mariage. « H’m… Tu sais, le mariage ce n’est pas vraiment quelque chose qui attire Milo. Il ne l’a jamais vraiment caché. » dis-je en souriant légèrement. Et puis, je ne croyais pas en une demande en mariage alors que Milo ne m’avait jamais dit explicitement ces trois petits mots que chaque femme attend. « C’est vrai que ce que l’on vit est intense. Et je suis vraiment très heureuse avec lui. Je n’ai aucun doute sur mes sentiments. » Nous continuons à discuter un peu avant de retourner travailler. Les heures suivantes étaient passées très vite. Vers seize heures je commençai à me diriger vers les vestiaires. Je m’étais arrangé pour terminer un peu plus tôt afin de ne pas arriver trop tard chez ma mère et Will. Nous avions un peu de route. Sur le chemin, j’aperçois Milo qui sort de l’ascenseur. Un large sourire se dessine sur mon visage. Je me hâte de m’approcher de lui. Arrivée à sa hauteur, je viens passer mes bras autour de son cou et poser mes lèvres sur les siennes. « Tu m’as manqué. » dis-je dans un léger murmure. Cela faisait une petite semaine que j’avais repris le travail et retrouver un autre rythme que celui de nos vacances étaient un peu difficile. Je me dirige aux vestiaires avec Milo pour récupérer mes affaires. Je ne mets pas bien longtemps. Et une fois fait, nous prenons le chemin de la sortie, ensemble, main dans la main. Une fois dehors nous nous dirigeons vers ma voiture afin de prendre la route. Je laisse Milo s’installer au volant. Je remarque la bouquet de fleurs ainsi que la bouteille de vin. « C’est une délicate attention. Ma mère va adore le bouquet. Et le vin, c’est une valeur sûre pour Will. » dis-je d’une douce voix. Nous avions également ramené quelques souvenirs d’Islande. Une bouteille de brennivín, un alcool local, deux lopis, pull typique fabriqué avec de la laine islandaise. Et j’avais également ramené un bracelet fabriqués localement avec des perles de lave en suivant une tradition ancestrale.
Après deux bonnes heures de route, nous arrivons à destinations. Milo se gare dans l’allée devant le grand chalet entouré de ces dizaines d’hectares de terrains. De ce côté là du chalet, nous ne pouvions pas voir le petit lac privé mais j’avais déjà hâte de pouvoir en admirer la vue une fois à l’intérieur. Nous descendons de la voiture. Nous prenons le temps de prendre le petit sac de voyage qui contenait nos affaires pour le week-end ainsi que le bouquet de fleurs et la bouteille de vin que Milo avait pris soin d’acheter plus tôt dans la journée. Nous nous dirigeons vers la porte et j’appuie sur la sonnette. La porte s’ouvre. « Ah, vous voilà ! Je suis si heureuse de vous avoir tous les deux pour le week-end. » dit ma mère en nous accueillant chaleureusement. Elle vient me prendre dans ses bras, m’embrassant avec tendresse. Puis elle fait de même avec Milo. « Vous avez fait bonne route ? » demande t-elle curieuse et soucieuse. « Oui, le trajet s’est très bien passé. » Will arrive dans l’entrée. Il me prend dans ses bras chaleureusement « Bonjour Cassy. Ça fait du bien de te voir ici. » dit-il un sourire aux lèvres. « C’est vrai que ça fait un moment que je ne suis pas venue au chalet. » Mais le temps passait toujours très vite. Will s’approche alors de Milo afin d’échanger avec lui une poignée de main « Bonjour Milo. Comment ça va ? » demande t-il alors d’une voix amical. « On est vraiment très heureux de vous accueillir ici pour le week-end. » dit ma mère d'une voix enjouée et sincère.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Dernière édition par Cassia Henderson le Dim 13 Oct 2024 - 10:54, édité 1 fois
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Les portes de l’ascenseur s’ouvrent dans un léger tintement métallique, et je la vois, là, au bout du couloir. Cassia se dirige vers moi, son sourire fatigué mais lumineux illuminant tout l'espace, et soudain, la tension qui pèse sur mes épaules semble s'alléger, ne serait-ce qu'un instant. Elle s’approche de moi, ses pas légers, et je me force à sourire, tentant de dissimuler le tourbillon de nervosité qui tourmente mon esprit depuis ce matin. Une fois à ma hauteur, elle passe ses bras autour de mon cou et dépose ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser avec autant de sincérité que possible, m'efforçant de ne laisser transparaître aucune trace de mes angoisses. « Tu m’as manqué aussi, » dis-je doucement en lui volant un nouveau baiser furtif. Je ressens une chaleur dans son étreinte, un ancrage que je chéris, et pourtant, une part de moi reste ailleurs, enfermée dans mes doutes. Elle ne doit rien savoir de ce qui m’assaille intérieurement. Pas maintenant. Nous nous dirigeons vers les vestiaires afin que Cassia récupère ses affaires. Je la suis en silence, mon regard balayant distraitement la pièce tandis qu’elle rassemble ses effets personnels. Je me surprends à serrer et desserrer les poings machinalement, essayant de libérer la tension qui s’accumule, de camoufler l’anxiété qui me serre la poitrine à mesure que les minutes défilent et que nous nous rapprochons du départ. Une fois prête, nous prenons le chemin de la sortie, main dans la main. Elle me sourit, ses doigts entrelacés aux miens, et je lui rends ce sourire, bien que mon estomac soit noué. Je veux être ici, avec elle, mais l'idée de ce week-end m'étreint comme une main invisible, me rappelant que je dois jouer mon rôle à la perfection. Je ne peux pas échouer.
Dehors, nous nous dirigeons vers sa voiture. Je prends place du côté conducteur, déterminé à laisser Cassia se reposer après sa longue journée. Cela me permet aussi de me concentrer sur autre chose, sur la route, sur l'acte de conduire, pour ne pas trop penser à ce qui m’attend. Elle fait une remarque amusée sur le bouquet de fleurs et la bouteille de vin qui reposent sur la banquette arrière, et je ne peux m'empêcher de sourire, jouant l’insouciant. « Il faut bien que je fasse bonne impression auprès de ma belle-mère et de mon beau-père ! » dis-je, en espérant que mon ton paraisse léger. En réalité, chaque mot cache l’appréhension qui monte en moi, la peur sourde que Will ne me voie toujours pas comme quelqu’un de digne de sa famille. Je tais cette inquiétude au plus profond de moi, dissimulant tout sous une apparence de confiance tranquille. Les heures défilent sur la route, et Cassia finit par s’assoupir, sa tête reposant contre la vitre. Je jette des coups d’œil vers elle de temps en temps, admirant sa sérénité, et cela me donne la force de continuer à masquer mes doutes. Pourtant, la boule dans mon ventre ne disparaît pas. Plus nous approchons, plus le nœud se resserre. Ce week-end, entouré de sa famille, je sais que chaque regard, chaque mot, chaque geste sera scruté. Je dois être à la hauteur. Pour elle.
Après deux bonnes heures de route, nous arrivons enfin à destination. Le grand chalet entouré de ces dizaines d’hectares de terrain se dessine devant nous, majestueux, presque intimidant sous les lumières tamisées de la fin de journée. Je me gare dans l’allée, éteignant le moteur en inspirant profondément. Cassia se réveille doucement, s'étirant en souriant. Je me force à sourire en retour, tentant de faire abstraction de la pression qui ne cesse de s'intensifier. Nous descendons de la voiture et prenons le temps de récupérer le petit sac de voyage, le bouquet de fleurs et la bouteille de vin. Cassia s'empare du bouquet, l'observant avec un sourire tendre, tandis que je porte nos affaires. Nous avançons vers la porte, et Cassia appuie sur la sonnette. J’entends des bruits de pas se rapprocher, puis la porte s’ouvre sur sa mère, Elisabeth, dont le visage s’éclaire instantanément en nous voyant. « Ah, vous voilà ! Je suis si heureuse de vous avoir tous les deux pour le week-end, » s’exclame-t-elle en nous accueillant chaleureusement. Elle prend Cassia dans ses bras, l’embrasse avec tendresse, et puis se tourne vers moi. Son sourire est accueillant, et elle me prend brièvement dans ses bras. Je réponds à son étreinte, tentant de faire bonne figure, de paraître détendu. Will apparaît alors dans l’entrée, son regard se posant d’abord sur Cassia. Il la prend dans ses bras chaleureusement, son affection pour elle évidente. Puis, il s’approche de moi, tendant la main. « Bonjour Milo. Comment ça va ? » demande-t-il d’une voix amicale. Je serre sa main, veillant à maintenir une pression ferme, essayant de paraître sûr de moi. « Bonsoir, très bien et vous-même ? » répondis-je, m'efforçant de ne rien laisser transparaître de mes appréhensions, de mes incertitudes. « On est vraiment très heureux de vous accueillir ici pour le week-end, » dit sa mère d'une voix enjouée et sincère. Je hoche la tête, souriant, bien que mon cœur batte à tout rompre sous la surface.
Nous leur offrons le bouquet de fleurs et la bouteille de vin, Elisabeth s’extasiant sur la beauté des fleurs, les acceptant avec reconnaissance. « Vous êtes adorables, vraiment, » dit-elle, son regard pétillant. « Allez, entrez, ne restez pas dehors, il fait frais. » Elle nous invite dans le salon afin de prendre l’apéritif. Nous entrons dans le salon, un grand espace chaleureux où crépite un feu de cheminée. Elisabeth parle avec animation, nous racontant ce qu’ils ont prévu pour le week-end, tandis que Will acquiesce, les mains dans les poches, un sourire discret aux lèvres. J’écoute, opinant de temps à autre, répondant quand on me parle, mais une partie de moi reste enfermée dans une vigilance constante. Je guette la moindre réaction, la moindre nuance dans la voix de Will, cherchant des indices pour savoir s’il est sincèrement heureux de me voir ici, ou s’il continue de douter de moi, de ma place auprès de sa fille. Je fais de mon mieux pour masquer mes craintes, pour sourire, plaisanter même, mais à l’intérieur, la pression ne faiblit pas. Cassia semble à l’aise, chez elle, et je l’envie pour cette aisance naturelle. Elle rit, ses yeux brillent, et je me surprends à la regarder, à essayer de m’imprégner de cette sérénité. Elle est la raison pour laquelle je suis ici, la raison pour laquelle je veux faire bonne impression, être accepté. Et pourtant, la peur de ne pas être à la hauteur me ronge. L’angoisse d’être jugé, de ne pas correspondre aux attentes que Will pourrait avoir pour l’homme qui partage la vie de sa fille, est bien là, tapie sous la surface. Elisabeth nous tend un verre chacun, et je m’efforce de la remercier avec un sourire qui, je l’espère, ne paraît pas forcé. Elle lève son verre, enthousiaste. « À ce week-end tous ensemble ! » lance-t-elle avec un éclat de rire. Les verres s’entrechoquent, et je bois une gorgée, le liquide réchauffant ma gorge. Je croise le regard de Will, et il me sourit, un sourire qui semble sincère. J’essaie de me convaincre que tout ira bien, que je suis simplement trop dur avec moi-même, mais une part de moi reste sur le qui-vive, incapable de relâcher totalement la pression. L'atmosphère est douce, le crépitement du feu créant une ambiance rassurante. Pourtant, je ne peux m'empêcher de me sentir comme un étranger dans cet environnement si familier à Cassia.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Nous venions tout juste d’arriver au chalet. Ma mère nous avait accueilli très chaleureusement, comme à son habitude. Je savais que nous avoir ici pour le week-end lui faisait extrêmement plaisir. Et ma joie était bien évidemment partagée. Will arrive dans l’entrée et me salue chaleureusement avant de venir tendre la main vers Milo pour saluer ce dernier également. Il échange des politesses habituelles avec Milo et ce dernier lui répond. « Oui, ça va merci. » Nous leur offrons rapidement le bouquet de fleurs et la bouteille de vin. Ma mère et Will sont ravis. « C’est Milo qui a pris soin de choisir le bouquet ainsi que la bouteille. » dis-je naturellement. Après tout ce n’était que la vérité.
Nous nous installons rapidement dans le grand salon où le feu de la cheminée crépitait tranquillement. J’adorais cet endroit. Il était très chaleureux et reposant. Rapidement, nous prenons tous un verre et nous trinquons ensemble à ce week-end en famille. « Alors, racontez nous ces vacances en Islande. Comment c’était ? » demande ma mère curieuse. « C’était vraiment génial. C’était très dépaysant, et aussi très reposant à la fois. » dis-je alors le plus sincèrement du monde. Ma main vient naturellement trouver celle de Milo « Nous avons eu l’occasion de visiter beaucoup de sites là-bas, nous avons même pu observer des baleines. C’était incroyable... » ajoutai-je en me rappelant tous ces merveilleux souvenirs. « Oui j’ai vu les photos que tu m’as envoyé, ça avait l’air magnifique. En tout cas, tu as l’air vraiment reposée. Tu as meilleure mine qu’il y a quelques semaines. Et toi aussi Milo. » dit ma mère d’une voix douce. « Et tu as réussi à supporter le froid ? Je vous voyait plus partir dans un pays avec un climat chaud ou au moins un peu plus tempéré. » me lance Will d’un ton taquin. « J’ai parfaitement supporté le froid. Avec les bons équipements, tout est possible. » dis-je amusée pour répondre à sa remarque. « D’ailleurs, on vous a ramené quelques petits souvenirs. » Je me lève du petit sofa pour aller chercher le sac dans lequel j’avais rangé les cadeaux souvenirs. Je donne la bouteille brennivín à Will « C’est un alcool local. Je pense que tu vas bien apprécier. » Puis je leur donne à chacun leur pull islandais fabriqués localement et j’offre ensuite le bracelet fabriqués localement avec des perles de lave en suivant une tradition ancestrale à ma mère. « C’est adorable, merci beaucoup. » dit ma mère en venant nous embrasser chaleureusement. « Oui, c’est très gentil de votre part. » nous dit Will, d’une voix sincère.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Assis confortablement dans le salon, la chaleur du feu de cheminée réchauffant doucement la pièce, je me sens tout de même légèrement tendu. Elisabeth semble ravie de recevoir le bouquet de fleurs et la bouteille de vin, et je reste en retrait, ne voulant pas me mettre en avant. C’est alors que Cassia, avec sa voix douce, précise à sa mère que c’est moi qui avais pris soin de choisir le bouquet et la bouteille. « C’est Milo qui a pris soin de choisir le bouquet ainsi que la bouteille, » dit-elle en me jetant un regard complice. Une bouffée de chaleur m’envahit à cet instant, un mélange de gratitude et de soulagement. Je suis silencieusement reconnaissant à Cassia pour ses mots, pour sa manière subtile de valoriser mes efforts auprès de sa mère. Je sens une certaine fierté monter en moi, même si je m'efforce de ne pas le montrer. Elisabeth sourit chaleureusement en me lançant un regard bienveillant, et je hoche simplement la tête, essayant de ne pas rougir. « Vous avez vraiment de belles attentions, Milo, merci beaucoup, » dit-elle, et je réponds par un « Avec plaisir » sincère, mais bref, ne voulant pas attirer plus d'attention que nécessaire.
Installés dans le salon, chacun un verre à la main, l’atmosphère baignée par la lueur orangée de la cheminée. Je reste assis, écoutant Cassia discuter avec sa mère des vacances en Islande. Elle raconte les moments passés là-bas avec une animation naturelle, décrivant les paysages majestueux, les cascades, et les bains chauds sous la neige. Elle parle avec des étoiles dans les yeux, et je me surprends à sourire, emporté par son enthousiasme. Cela me ramène à ces moments précieux, hors du temps, que nous avons partagés. À ces instants où, malgré mes doutes, j'ai senti que nous étions liés, que nous étions exactement là où nous devions être, ensemble, loin de tout. Soudain, je sens sa main chercher la mienne, et je l’accueille volontiers, la serrant doucement. Ce simple contact me rassure, chasse quelques-unes de mes appréhensions. Son pouce caresse le dos de ma main, et je respire un peu mieux, laissant mes muscles se détendre, ne serait-ce qu'un instant. C’est incroyable à quel point un simple geste peut apaiser. Puis elle délaisse ma main, se levant avec énergie. « D’ailleurs, on vous a ramené quelques petits souvenirs. » dit-elle en se dirigeant vers le couloir. Je regarde Cassia s’éloigner, un sourire attendri sur les lèvres. Elle a cette capacité incroyable à insuffler de la légèreté dans les moments où tout me semble pesant. Resté seul avec Elisabeth et Will, je me redresse légèrement sur le canapé, tentant de paraître détendu. Je pose mon verre sur la table basse et croise le regard de Will. Il me fixe un instant, puis prend une gorgée de son verre avant de me poser une question que je redoutais un peu. « Alors, Milo, est-ce que tu as repassé ta qualification de pilote ? » demande-t-il, l’air apparemment intéressé. Mon estomac se noue, mais je garde un visage neutre. « Non, pas encore, » dis-je calmement, essayant de ne montrer aucune gêne. « Je continue de me préparer. Je veux m’assurer d’être à cent pour cent prêt avant de la repasser. » Je perçois une légère tension dans sa réaction, une pointe de désapprobation qui transparaît dans son regard et dans le silence qui suit ma réponse. Comme si le fait que je ne l'aie pas encore repassée le dérangeait, comme s’il attendait davantage de moi. Mon cœur se serre un peu, et je me surprends à me redresser encore davantage, à ajuster ma posture comme pour tenter de compenser. Un sourire figé étire mes lèvres, et je prends une gorgée de mon verre pour m'occuper les mains, espérant que cela suffise à masquer mon inconfort. Chaque seconde qui passe me semble une éternité, et je ressens un besoin presque viscéral de faire mes preuves. Comme si chaque échange était un test que je risquais d'échouer.
Elisabeth, elle, change de sujet avec douceur, sans doute consciente de la tension qui commence à s'installer. « Milo, vous avez dû voir des paysages incroyables en Islande. Cassia n’arrête pas de dire que c’était magique, » dit-elle avec un sourire bienveillant. Je me tourne vers elle, reconnaissant pour cette intervention, et j'acquiesce. « Oui, c’était magnifique, vraiment. C’est un pays incroyable, et c’était surtout l’occasion de déconnecter, de profiter de chaque instant, » dis-je, espérant que ma voix reste posée. Je repense à ces moments où nous étions seuls face aux vastes étendues blanches, aux montagnes enneigées qui semblaient se perdre dans le ciel, et où tout semblait simple. Je voudrais retrouver cette simplicité, même ici, même maintenant, mais c’est plus difficile que je ne l’imaginais. Will ne dit rien, se contentant de hocher la tête en silence, et je sens à nouveau cette pression invisible peser sur moi. J’espère que Cassia reviendra rapidement avec les souvenirs, que sa présence pourra alléger l’atmosphère qui s'est alourdie d'un coup. Le silence qui s'installe semble durer une éternité. Elisabeth, toujours bienveillante, essaie de meubler la conversation, me posant des questions sur mes passions en dehors du travail. Je m'efforce de répondre avec intérêt, parlant un peu de ma passion pour la photographie et pour les sports nautiques, mais je sens que mon discours manque de naturel. Mon esprit est ailleurs, trop focalisé sur les moindres réactions de Will. J'ai l'impression de marcher sur des œufs, de devoir prouver à chaque instant que je mérite d'être ici.
Finalement, la voix de Cassia résonne depuis le couloir, annonçant qu’elle arrive avec les souvenirs. Le soulagement qui m'envahit est presque palpable, comme une brise fraîche qui dissipe un air lourd et étouffant. Elle revient avec un petit sac rempli de souvenirs. Elle les présente à sa mère et à Will avec enthousiasme, et je m'efforce de participer, de sourire, de retrouver une certaine légèreté. Elisabeth est ravie des souvenirs, touchée par les attentions de sa fille, et elle me jette un regard complice, comme pour m'inclure dans cette fierté maternelle. Will, quant à lui, observe en silence, prenant les objets dans ses mains, les examinant brièvement avant de les reposer. Je surveille chacune de ses expressions, cherchant des signes d'approbation, quelque chose qui me ferait comprendre que je suis accepté. Mais son visage reste impassible, et cela ne fait qu'amplifier mon insécurité.
Soudain, mon téléphone se met à vibrer dans ma poche, un bruit presque imperceptible qui m'arrache à la douce atmosphère qui règne. Je le sors discrètement, jetant un coup d'œil à l'écran. Le nom qui s'affiche dessus me fait froncer les sourcils. Je me tourne vers Cassia et Elisabeth, esquissant un sourire d'excuse. « Désolé, je dois prendre cet appel, » dis-je doucement, en essayant de ne pas troubler la conversation. Je me lève du canapé, glissant mon téléphone à mon oreille avant de quitter la pièce et de sortir de la maison. L'air frais de la soirée me saisit lorsque je franchis la porte d'entrée, et je prends une profonde inspiration en m'éloignant un peu du chalet. La voix à l'autre bout du fil est familière, et je commence à discuter, tentant de rester concentré sur l'appel tout en laissant mes pensées vagabonder, loin de l'inquiétude qui me serre l'estomac. Pendant ce temps, à l'intérieur, Elisabeth se tourne vers sa fille avec un sourire espiègle. Elle observe un instant la porte par laquelle je viens de sortir, puis reporte son attention sur Cassia, ses yeux pétillants de malice. « Alors, ma chérie, dis-moi, c'est pour quand le mariage ? » demande-t-elle, taquine, un sourire étirant ses lèvres. Mais Elisabeth ne semble pas vouloir lâcher le sujet, bien au contraire. « Oh, ne fais pas l’étonnée ! Vous êtes tellement adorables ensembles, je ne peux pas m'empêcher d'y penser. Et puis, j'ai vraiment hâte de devenir grand-mère, tu sais, » ajoute-t-elle, son sourire s'adoucissant tandis qu'elle regarde sa fille avec une affection sincère. « Mais sache que je suis impatiente, et je vous soutiendrai toujours, quoi qu’il arrive. Vous méritez d'être heureux, tous les deux, et je sais que Milo est quelqu'un de bien. » Les mots d’Elisabeth sont sincères, empreints d'une douceur qui fait briller les yeux de Cassia.
Pendant ce temps, dehors, je termine mon appel, rangeant mon téléphone dans ma poche. Je reste un instant immobile, scrutant le ciel étoilé. L'air frais apaise mes pensées tumultueuses, et je prends une grande inspiration, cherchant à retrouver un semblant de calme avant de rentrer. J'entends des éclats de rire provenant de l'intérieur, et cela me rassure. Cassia est là, avec sa mère, et l'idée qu'elles puissent passer un bon moment sans moi allège un peu la pression que je ressens. Je veux être à la hauteur, mais je sais que je dois aussi m'accorder le droit d’être imparfait. Je retourne finalement vers la maison, ouvrant doucement la porte pour ne pas perturber la conversation.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Nous venions tout juste d’offrir les différents présents à ma mère et à Will. Quelques petits souvenirs d’Islande. Ils ont l’air ravis et je suis rassuré quant au choix qui avaient été fait. Puis Milo s’excuse, il recevait un appel auquel il devait répondre. Le jeune homme quitte alors la pièce puis se rend à l’extérieur du chalet pour discuter sereinement. Ma mère se tourne alors vers moi et me demande quand était prévu le mariage. Je lève les yeux au ciel. « Maman... » soufflai-je presque gênée par cette question. Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin. Elle évoque le mariage mais aussi sa hâte de devenir grand-mère. « Tu sais on a le temps pour tout ça... » dis-je malgré tout amusée. « Oui, c’est vraiment quelqu’un de très bien. » dis-je sincèrement. « Tu es heureuse avec lui, cela se voit. Je suis ravie que tout se passe bien pour vous deux. » Je souris, touchée par les mots de ma mère « C’est vrai, je le suis. » dis-je pour la rassurer davantage.
Quelques minutes plus tard, toujours en pleine conversation, Milo revient auprès de nous. Je lui adresse un sourire « Ah Milo, reviens t’asseoir. Tout va bien au moins ? » demande ma mère soucieuse. Je laisse le jeune homme s’asseoir de nouveau à côté de moi. La discussion continue dans la bonne humeur. « Au fait, cet emménagement, il est terminé ? » demande ma mère curieuse d’avoir les dernières nouvelles. « Pas tout à fait. Il me reste encore quelques affaires dans mon appartement et je dois mettre certains meubles en vente aussi. » Will prend alors la parole un peu surprise « Tu as encore ton appartement ? Et comment tu fais pour gérer financièrement des deux côtés ? » La question de Will ne m’étonne pas trop. Il était très pragmatique, aussi assez vieux jeux parfois. « Oui, avec le travail et tout le reste j’ai mis plus de temps que prévu pour emménager définitivement chez Milo. Et pour ce qui est du côté financier, ne t’inquiète pas pour cela. » dis-je simplement pour le rassurer. « H’m…Tu sais que si tu as besoin, on peut t’aider. » Je souris amusée en voyant qu’il s’inquiétait toujours autant. « Oui je sais. Mais la situation est sous contrôle. » dis-je pour essayer de les rassurer une bonne fois pour toute.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Pendant ce temps, dehors, je termine mon appel, rangeant mon téléphone dans ma poche. Je reste un instant immobile, scrutant le ciel étoilé, les étoiles scintillant comme autant de petites promesses lointaines. L'air frais de la nuit apaise mes pensées tumultueuses, un contraste bienvenu face à l'atmosphère tendue que j'avais ressentie à l'intérieur. Je prends une grande inspiration, laissant l'air glacial emplir mes poumons, et je sens une partie de cette tension se dissiper. Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur les sons autour de moi : le vent qui s'engouffre doucement entre les branches des arbres, les éclats de rire qui filtrent depuis le salon. Entendre ces rires, ces conversations légères, me rassure. Cassia est là, entourée de sa famille, et cela me soulage. L'idée qu'elle puisse être heureuse sans moi, même pour quelques instants, allège un peu la pression que je ressens sur mes épaules. Je veux être à la hauteur pour elle, mais je sais aussi que je dois m’accorder le droit d'être imparfait, d'avoir des failles.
Après quelques minutes passées à contempler la voûte céleste, je finis par faire demi-tour et retourne vers la maison, poussant doucement la porte pour ne pas perturber la conversation en cours. À l'intérieur, la chaleur m'enveloppe de nouveau, et je retrouve l'atmosphère douce du salon. Cassia lève les yeux vers moi et m’offre un sourire chaleureux, un sourire qui me fait immédiatement oublier le froid extérieur. « Ah, Milo, reviens t’asseoir. Tout va bien au moins ? » demande Elisabeth, sa voix emplie de curiosité et de bienveillance. Je hoche la tête, un sourire aux lèvres, essayant de cacher la légère tension qui m'accompagne encore. « Oui, tout va bien, merci, » dis-je d’une voix calme. Je me dirige vers le canapé et reprends place à côté de Cassia, glissant ma main dans la sienne, appréciant la chaleur rassurante de son contact. Le feu crépite doucement dans l'âtre, projetant des ombres dansantes sur les murs, et l'atmosphère semble s’être allégée depuis mon absence. Les flammes du feu dessinent des mouvements hypnotiques, et je me surprends à me perdre un instant dans cette danse lumineuse, essayant de laisser mes pensées se calmer. Elisabeth, toujours curieuse et visiblement désireuse d’en savoir plus sur l'évolution de notre relation, se tourne alors vers Cassia, son sourire complice illuminant son visage. « Au fait, cet emménagement, il est terminé ? » demande-t-elle, visiblement impatiente de savoir où en est notre projet de vie commune. Je me contente de sourire, observant Cassia répondre, essayant de rester aussi naturel que possible, malgré la vague d'appréhension qui m'envahit. Cassia rit légèrement avant de répondre. « Pas tout à fait. Il me reste encore quelques affaires dans mon appartement, et je dois mettre certains meubles en vente aussi. » Sa voix est légère, sans la moindre trace de précipitation, et elle réussit une fois de plus à désamorcer toute tension. J’admire sa capacité à garder une telle légèreté, même face aux questions parfois insistantes de sa mère. Elisabeth acquiesce, un sourire attendri aux lèvres. « Oh, ça viendra. Prends ton temps, ma chérie, » dit-elle doucement. Elle semble satisfaite de la réponse, mais je vois dans ses yeux cette lueur de curiosité persistante, un désir sincère de voir sa fille pleinement établie dans une nouvelle étape de sa vie. Je ressens le poids de cette attente, non seulement sur Cassia, mais aussi sur moi. Cette attente de stabilité, de normalité, que je ne suis pas toujours sûr de pouvoir offrir. Les doutes refont surface, mais je me force à les repousser, à rester concentré sur le moment présent.
Alors que la conversation semble prendre une tournure plus légère, Will, jusque-là silencieux, décide d'intervenir. Sa voix est posée, mais son ton me semble chargé d'une certaine gravité. « H’m… Tu sais que si tu as besoin, on peut t’aider, » dit-il, son regard se tournant vers moi avec insistance. Pendant un bref instant, un silence s’installe, et je le fixe, essayant de saisir le véritable sens de ses paroles. Est-ce de la simple bienveillance, ou est-ce qu’il sous-entend quelque chose de plus ? Un faux sourire se dessine sur mes lèvres alors que je réponds, ma voix restant aussi calme que possible. « Merci, c'est gentil, » dis-je finalement. Mais à l'intérieur, quelque chose se noue. Est-ce qu’il pense que je ne suis pas capable de subvenir aux besoins de Cassia ? Est-ce qu’il doute de ma stabilité, de ma capacité à offrir à sa fille la sécurité qu’elle mérite ? Ces pensées me tourmentent, et avant même de m'en rendre compte, je retire ma main de celle de Cassia et croise les bras, adoptant une posture plus fermée, comme pour me protéger. Will, quant à lui, semble ne pas prêter attention à mon retrait, ou choisit de l’ignorer, et poursuit la conversation, décidant d'aborder un sujet encore plus délicat. Il se penche légèrement en avant, ses yeux fixant les miens, comme s’il voulait me jauger. « Alors, Milo, quand est-ce que tu envisages de demander Cassia en mariage ? » lance-t-il d’un ton faussement léger, un sourire en coin. Puis, comme pour enfoncer le clou, il ajoute « Tu sais, il faudra nous demander sa main avant… » Son regard se fait plus sérieux, et je sens une certaine exigence derrière son sourire. Je me crispe légèrement, conscient de son côté un peu vieux jeu et de son attachement protecteur envers Cassia. Je tente de ne pas m'en formaliser, de ne pas prendre ses paroles pour une critique directe. Mais malgré moi, elles me blessent. Elles me font l'effet d'une pique bien placée, comme si, une fois de plus, il doutait de ma valeur, de mon engagement. Je prends une grande inspiration, cherchant mes mots, essayant de ne pas laisser transparaître la colère ou la frustration qui montent en moi. Je jette un coup d'œil à Cassia, espérant y trouver du soutien, et je croise son regard. Elle me sourit légèrement, un sourire rassurant, mais je perçois une certaine inquiétude dans ses yeux, un appel au calme. Cela m'aide à recentrer mes pensées, à ne pas me laisser emporter par mes émotions. Finalement, je me décide à répondre, choisissant mes mots avec soin, tout en essayant de garder un ton détendu. « Eh bien, pour être honnête, je ne pense pas être fait pour le mariage, » dis-je simplement. Un silence s'installe instantanément dans la pièce, un silence lourd, presque palpable. Je sens les regards se poser sur moi, et je vois l'expression de surprise se dessiner sur le visage de Will. Ses sourcils se froncent légèrement, et il se tourne vers Cassia, l'air visiblement incompris, comme s’il cherchait une explication ou une confirmation que ce qu’il venait d'entendre n'était pas sérieux.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Dernière édition par Milo Davis le Dim 13 Oct 2024 - 20:37, édité 1 fois
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Ma mère avait lancé le sujet de mon emménagement chez Milo. Will semblait assez surpris de constater que cela n’était pas encore réglé et donc définitif. Il semble perplexe et aussi inquiet. Cela ne m’étonne pas de lui. Je tente alors de le rassurer en lui expliquant que le déménagement avait été plus long que prévu mais qu’il touchait bientôt à sa fin et qu’il n’y aurait pas de problème financier. Puis contre toute attente, Will demande à Milo quand est-ce qu’il envisageait de me demander en mariage. Je lève les yeux au ciel. « Will... » soufflai-je d’un ton réprobateur. Ce dernier ne semble même pas m’écouter et ajoute que Milo devra demander ma main à ma mère et à lui même. Mon regard croise celui de Milo je lui adresse un léger sourire, l’incitant à laisser courir et ne pas s’attarder sur ce que dit Will. Milo répond tout de même à la question en disant qu’il ne pensait pas être fait pour le mariage. Même si je me doutais de cela, l’entendre de vive voix me faisait un pincement au cœur malgré tout. Mais je me montrais rien. Will se tourne vers moi. « Will, tu sais le mariage n’est pas une obligation. C’est fini le temps où on se mariait avant de vivre ensemble. Et puis sérieusement, vous demandez ma main ? Tu sais qu’on est au vingt-et-unième siècle ? » dis-je pour le taquiner en même temps. Ma mère ris légèrement à ma remarque. « Will, Cassia a raison tu en fait un peu trop là... » dit-elle en venant déposer un baiser sur sa joue. « Ne l’écoute pas Milo, Will est… assez vieux jeu. » dit-elle. « Non, il est très vieux jeu. » ajoutai-je alors un sourire aux lèvres. J’étais soulagée que la situation se dédramatise un peu. Je n’en voulais pas à Milo mais disons qu’il aurait simplement pu répondre de manière moins directe. Will finit par esquisser un léger sourire en nous voyant plaisanter face à son attitude.
Une bonne dizaine des minutes plus tard, nos verres vides et les quelques amuses bouches préparés par ma mère mangés, cette dernière prend la parole « Je vais mettre mon plat au four. Cassy et Milo si vous voulez montez vos affaires à l’étage et vous mettre à l’aise, vous pouvez. » nous propose t-elle. « Oui, bonne idée. » dis-je d’une douce voix. Je prends délicatement la main de Milo dans la mienne et nous quittons le salon. Je laisse le jeune homme prendre notre sac de voyage et nous montons tous les deux à l’étage pour poser nos affaires dans une des chambres. Une fois la porte refermée, je laisse Milo poser le sac et je m’approche de lui. Mes bras passent autour de sa taille « Ne fais pas attention aux taquineries de Will. Il est de la vieille école comme on dit... » dis-je pour rassurer Milo.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Je tente de rester aussi neutre que possible, mon expression figée dans un sourire poli, malgré la pique que je ressens au fond de moi. Une fois encore, je me retrouve face à cette impression d'être testé, jugé, comme si ma place auprès de Cassia était sans cesse remise en question. Chaque mot de Will semble porter une charge implicite, une attente sous-entendue qui me laisse un goût amer. J'essaie de ne rien laisser paraître, de ne pas montrer que cela m'atteint, mais il est difficile de ne pas se sentir constamment sous un microscope. Mais avant que je n'aie besoin de répondre, heureusement, Cassia intervient avec une facilité déconcertante, désamorçant la situation avec son aisance naturelle. « Will, tu sais, le mariage n’est pas une obligation. C’est fini le temps où on se mariait avant de vivre ensemble. Et puis sérieusement, vous demander ma main ? Tu sais qu’on est au vingt-et-unième siècle ? » lance-t-elle en riant légèrement, son ton à la fois taquin et ferme. Je peux sentir toute sa détermination dans ses mots, une volonté claire de me défendre, de protéger notre espace. Elle parle avec une telle assurance, comme si elle ne laissait aucun doute sur notre choix de vivre les choses à notre manière. Cette attitude m'impressionne toujours, la manière qu'elle a de se tenir face à sa famille, de défendre nos décisions. Elisabeth ne peut s'empêcher de sourire à la remarque de sa fille, hochant la tête en signe d'approbation. « Will, Cassia a raison, tu en fais un peu trop là... Ne l'écoute pas, Milo, Will est… assez vieux jeu, » ajoute-t-elle en riant doucement, tandis que Cassia, ne pouvant s'empêcher d'en rajouter une couche, ajoute malicieusement : « Non, il est très vieux jeu. » Ses yeux brillent de malice, et cette petite touche d'humour réussit à dissiper l'atmosphère lourde qui pesait sur la pièce. Même Will esquisse un sourire, bien que je sente qu'il n'est pas totalement convaincu. Je sens un poids s'envoler de mes épaules, Cassia parvenant à dissiper la tension d'une simple phrase, d'une simple attitude. Elle a cette capacité incroyable à transformer un moment tendu en quelque chose de léger, et je l'admire pour cela. Elle est mon bouclier face aux attentes parfois démesurées de sa famille. Je reste silencieux, me contentant de sourire, essayant de montrer que je suis en accord avec ses propos sans en faire trop. J'apprécie sa manière de gérer les choses, de me protéger des remarques qui pourraient me blesser davantage.
Les minutes qui suivent s'écoulent avec plus de légèreté. Une bonne dizaine de minutes plus tard, nos verres sont vides et les quelques amuses-bouches préparés par sa mère ont tous été mangés. La conversation s'est faite plus légère, les anecdotes ont fusé, et les rires ont remplacé la tension précédente. Elisabeth se lève alors, un sourire chaleureux sur les lèvres. « Je vais mettre mon plat au four. Cassy et Milo, si vous voulez, montez vos affaires à l’étage et mettez-vous à l’aise, vous pouvez, » nous propose-t-elle d'une voix douce. Cassia acquiesce avec enthousiasme, glissant sa main dans la mienne. Je serre doucement ses doigts, retrouvant un semblant de calme grâce à sa présence rassurante. Nous récupérons nos affaires et montons à l'étage, laissant derrière nous l'atmosphère chargée de la salle de séjour. Les escaliers grincent légèrement sous nos pas, et j'inspire profondément, laissant la sérénité de l'étage s'emparer de moi. Une fois dans la chambre qui nous est attribuée, Cassia s'approche de moi, ses bras entourant ma taille. Elle pose son front contre mon torse, et je sens sa chaleur m'envelopper, comme une couverture douce qui me protège des doutes et des incertitudes. « Ne fais pas attention aux taquineries de Will. Il est de la vieille école, comme on dit... » murmure-t-elle, sa voix douce et apaisante. Je souris faiblement, essayant de me contenir le plus possible. Je n'ai pas envie de gâcher cette soirée ni ce week-end. Le fait qu'elle soit là, qu'elle m'encourage et m'assure que tout va bien, fait disparaître une partie de mes inquiétudes. Je lève ma main et caresse doucement son visage du revers de mon pouce, contemplant ses traits avec tendresse. Ses yeux, ses lèvres, l'amour qui se reflète dans son regard. Je me perds un instant dans ce moment, me laissant porter par la douceur de l'instant. « Étrangement, je reste calme... Peut-être que je suis malade ? » dis-je avec un sourire en coin, essayant de détendre l'atmosphère. « D'ailleurs, je vais commencer à être grognon, puisque je n'ai pas eu mon quota de baisers ! » ajoutai-je en lui volant un nouveau baiser, un peu plus long, un peu plus pressant. Ses bras se resserrent autour de moi, et je me laisse aller un peu plus, savourant la sensation de ses lèvres contre les miennes, leur douceur contre la rudesse de mes inquiétudes. Je me recule légèrement, un sourire taquin sur les lèvres, mes yeux plongés dans les siens. « On devrait peut-être redescendre, sinon ta famille risque de nous revoir seulement demain matin, » dis-je, feignant un air innocent tout en laissant l'extrémité de mon index se jouer de son décolleté.
Lorsque nous retournons dans le salon, l'atmosphère est chaleureuse. Elisabeth est dans la cuisine, probablement en train de vérifier son plat, et Will est assis dans le fauteuil, feuilletant un livre posé sur la table basse. Lorsqu'il lève les yeux vers nous, je remarque un bref instant de surprise, puis un sourire poli se dessine sur son visage. « Vous voilà de retour, » dit-il simplement. Je me contente d'acquiescer, un sourire toujours présent sur mes lèvres, tandis que Cassia serre légèrement ma main pour m'encourager. Elisabeth revient du coin cuisine, essuyant ses mains sur un torchon. « Ah, vous êtes redescendus ! Parfait, tout sera prêt dans une petite vingtaine de minute, » annonce-t-elle joyeusement. Will finit par poser son livre, ses yeux se tournant vers nous, son regard plus sérieux. « Et... est-ce que vous avez parlé d'enfants ? Vous envisagez d'en avoir bientôt ? » demande-t-il, sa voix posée mais clairement inquisitrice. Cette question arrive comme une nouvelle épreuve, une nouvelle manière de sonder notre engagement. Derrière ses mots, je sens un jugement latent, une attente implicite, comme s'il voulait s'assurer que nous suivons les « bonnes étapes », celles qu'il considère comme importantes. Je prends une légère inspiration, sentant le poids de son regard sur moi. Cassia me lance un coup d'œil, comme pour vérifier si je suis prêt à répondre, puis elle me laisse prendre la parole. « Pour être honnête, je n'en exprime pas vraiment le souhait, » dis-je, tentant de garder un ton aussi neutre que possible, même si je sens la tension monter à nouveau en moi. J'essaie de rester fidèle à ce que je ressens, sans pour autant entrer dans une confrontation. Le silence qui suit ma réponse est pesant. Je vois le froncement de sourcils de Will, une expression d'incompréhension passant brièvement sur son visage. Je sais qu'il espérait une autre réponse, une réponse qui aurait confirmé que nous étions prêts à nous engager dans ce que lui considère comme le schéma traditionnel de la vie de couple. « Ah... je vois, » finit-il par dire, sa voix plus basse, presque résignée.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Avant de passer à table, nous étions venus dans la chambre pour déposer nos affaires. La porte à peine refermée, j’avais essayé de rassurer Milo sur les remarques de Will. Ces dernières pouvaient être assez surprenantes parfois. La faute à son coté très vieux jeux. Je pense que ma mère et moi n’y prêtions plus attention car nous étions habitués. Milo souligne le fait que étrangement, il restait calme. Il sous entend être peut-être malade. Je souris, amusée par sa remarque. « H’m… je te remercie de prendre sur toi. Je sais que Will peut parfois poser des questions gênantes. Mais il ne pense pas à mal... » Milo évoque alors son quota de baisers et du fait qu’il allait commencer à être grognon. Nous échangeons alors un tendre baiser. Un baiser qui s’éternise et qui ravive rapidement un désir mutuel. Milo finit par reculer légèrement en proposant de redescendre car sinon ma mère et Will ne nous reverrait que le lendemain matin. Je ris de bon cœur « Ah oui ? Intéressant… » dis-je d’une voix complice « Vivement qu’on aille se coucher alors... » dis-je d’une voix pleine de sous entendu.
Nous retournons au rez de chaussé. M amère nous annonce que nous pourrons passer à table dans une petite vingtaine de minutes. « Super, j’ai une faim de loup ce soir. » dis-je un léger sourire aux lèvres. Puis, contre toute attente Will nous demande si nous avions déjà parlé d’enfants, et on envisageait d’en avoir bientôt. Mon regard croise celui de Milo. Un regard désolé. Je ne pensais pas que Will continuerait avec ce genre de question. Milo finit par répondre. Une réponse qui ne convient pas à Will apparemment. Et de mon côté, c’est assez compliqué également. « Est-ce qu’on pourrait éviter ce genre de sujet ? Le mariage, les enfants… On a encore le temps. Et puis ce sont des sujets qui pour le moment, ne regarde que nous... » dis-je en essayant de trouver du soutien vers ma mère. « Oui tu as raison. Will, arrête avec tes questions indiscrètes. Tu vas faire fuir Milo... » Je remercie ma mère d’un léger regard. « Allons passer à table. J’ai fais un bon plat de la lasagnes. » nous annonce ma mère. Je souris, et sur ses mots nous allons nous installer tous les quatre à table.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
La voix de Cassia s’élève doucement, mais je perçois une pointe de tension dans son ton. « Est-ce qu’on pourrait éviter ce genre de sujet ? Le mariage, les enfants… On a encore le temps. Et puis ce sont des sujets qui, pour le moment, ne regardent que nous... » Ses mots sont posés, mais leur signification est sans équivoque. Cassia choisit chaque terme avec soin, son regard se posant brièvement sur le visage de Will. Je vois son expression se figer légèrement, une prise de conscience immédiate que peut-être, cette fois, il a dépassé une certaine limite. Cassia reste calme et mesurée, mais je sens bien que ce genre de conversation la met mal à l’aise. Moi-même, je ressens un certain malaise face à la tournure des événements, comme si nous étions soudainement exposés, nos choix de vie disséqués devant tout le monde.
Le silence qui s'installe est lourd, et pendant quelques instants, l'atmosphère semble sur le point de basculer vers quelque chose de plus tendu. Chacun de nous semble chercher comment réagir, comme si nous marchions sur une corde raide. Sa mère, Elisabeth, intervient heureusement avec une rapidité désarmante, brisant cette tension qui commençait à s’installer dans la pièce. « Oui, tu as raison, Cassia. Will, arrête avec tes questions indiscrètes. Tu vas faire fuir Milo... » Elle dit cela avec un petit sourire, une note de légèreté dans la voix, qui réussit immédiatement à détendre l’atmosphère. Le sérieux se dissipe, laissant place à un sourire complice de sa part. Will secoue légèrement la tête, l’air un peu penaud, regrettant sans doute d'avoir abordé un sujet aussi délicat. Il ne rétorque rien, préférant éviter d'envenimer les choses. À cet instant, je ressens une forme de gratitude envers Elisabeth ; elle sait comment désamorcer les tensions de manière habile et naturelle, et je ne peux qu'apprécier la subtilité avec laquelle elle ramène de la légèreté. Elisabeth se tourne alors vers nous, son sourire s’agrandissant pour inclure tout le monde « Allons passer à table. J’ai fait un bon plat de lasagnes. Vous allez adorer. » Son enthousiasme est contagieux, et la perspective de déguster un repas préparé avec autant de soin est suffisante pour alléger l’atmosphère. Le poids des mots de Will semble s'évaporer, remplacé par la promesse d'un moment agréable à partager. Je souris par politesse, essayant de me montrer aussi détendu que possible, et je saisis cette opportunité pour faire oublier ce moment légèrement inconfortable. « J'ai hâte d'y goûter, » dis-je en me levant pour rejoindre Elisabeth dans la cuisine. Will et Cassia restent un moment dans le salon, peut-être pour échanger un regard complice ou apaiser les dernières traces de malaise. Quant à moi, je suis content de m’éclipser un instant, de prendre une petite pause pour me détendre et dissiper la tension qui pèse encore légèrement sur mes épaules.
Une fois dans la cuisine, je prends un instant pour observer Elisabeth s'affairer près du four. La cuisine baigne dans une chaleur réconfortante, et les arômes qui s’en dégagent sont tout simplement divins. Il y a quelque chose d'incroyablement apaisant dans cette scène : l'odeur alléchante des lasagnes, la lumière douce et dorée qui éclaire la pièce, le calme qui s'installe loin des discussions tendues. C’est un de ces moments simples qui vous fait sentir à la maison, même dans un endroit qui n'est pas le vôtre. Je m'approche d'Elisabeth, un sourire sincère sur les lèvres. « Elisabeth, vous avez vraiment un don pour la cuisine. Chaque fois que je viens ici, je me réjouis d’avance de goûter vos plats, et vos lasagnes… elles sont toujours succulentes. » Mes mots sont sincères, et je vois immédiatement le sourire se former sur son visage, visiblement flattée par mes compliments. « Oh, merci Milo, c’est gentil à toi de dire ça. J’espère que cette fois encore, elles seront à la hauteur de tes attentes, » répond-elle, un éclat de fierté brillant dans ses yeux. Je la regarde sortir la grande plaque de lasagnes dorées du four, la vapeur s'élevant en volutes appétissantes qui emplissent la pièce de cet arôme réconfortant. Je m'autorise un moment pour admirer la lasagne, chaque couche bien définie, la croûte parfaitement dorée, le fromage fondu créant une texture irrésistible. Ce genre de détail, cette attention portée à la préparation des plats, montre tout l'amour qu'elle met dans ce qu'elle fait. « Je suis sûr qu’elles seront parfaites, comme toujours, » dis-je, confiant. Puis, sur un ton plus léger, je rajoute avec un clin d’œil complice « Je crois que je sais de qui Cassia tient ses talents culinaires… Ses plats sont vraiment délicieux, et j’ai l’impression qu’elle a hérité de vos dons ! » Elisabeth rit doucement, visiblement ravie par mon compliment. « Ah, Cassia a toujours aimé cuisiner. C’est vrai qu’elle tient beaucoup de moi pour ça. Je suis contente de savoir qu’elle te régale aussi ! Elle m’a toujours regardée faire, depuis qu’elle était toute petite. Je crois qu'elle a hérité de ma passion pour les plats bien faits, » dit-elle, sa voix teintée d’une douce nostalgie. Ses yeux se perdent un instant dans le passé, et je devine des souvenirs heureux de Cassia enfant, probablement perchée sur un tabouret pour mieux voir sa mère cuisiner. Je hoche la tête avec un sourire sincère. « Oui, elle est vraiment douée. » Il y a un bref moment de silence pendant qu'Elisabeth finit d’arranger les plats sur la table, et je sens que c’est le bon moment pour exprimer ma gratitude. « Elisabeth, je voulais aussi vous remercier de m’avoir invité ce week-end. C’est vraiment agréable de pouvoir passer du temps avec vous, et je me sens toujours bien accueilli ici. » Elle me regarde, et son sourire s'adoucit, une lueur de bienveillance illuminant ses traits. « Mais voyons, Milo, tu es toujours le bienvenu ici. Nous sommes ravis de t’avoir avec nous. Et ne t’inquiète pas pour Will, il est un peu maladroit parfois, mais il t’apprécie beaucoup. » Ses mots sont réconfortants, et je sens une partie de la pression se dissiper. C'est comme si elle savait exactement ce que j'avais besoin d'entendre. Sa bienveillance est sincère, et cela me réchauffe le cœur de me savoir vraiment accepté dans cette famille.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Milo suit ma mère en cuisine. Je reste avec Will au salon. Nos regards se croisent. « Tu ne peux pas t’en empêcher… De poser des questions gênantes aux hommes que je vous présente. Je pensais que pour Milo tu ferais exception... » Il est vrai que le peu de fois où je leur avait présenté quelqu’un, Will se donnait un malin plaisir à poser des questions gênantes. Il avait toujours été très protecteur avec moi. C’était sans doute pour cela. « H’m… Je veux simplement m’assurer que tu sois bien avec lui, c’est tout. » Je souris, touchée et amusée. « Will, je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis avec Milo. Je te le promets... » dis-je le plus sincèrement du monde. Ce dernier ne répond pas. Il acquiesce simplement d’un léger signe de tête. Puis, nous rejoignons tous les deux Milo et ma mère.
Nous étions passés à table. Ma mère avait dressé une jolie table. Notre présence ici pour le week-end la rendait extrêmement joyeuse, cela se voyait qu’elle faisait tout pour être aux petits soins. Elle avait d’ailleurs pris soin de préparer un de mes plats préférés. Will quant à lui avait sorti une bonne bouteille de vin. Le dîner se passait merveilleusement bien. Nous avions ensuite rejoins le salon pour prendre le dessert et une tasse de thé ou de café. Les conversations se passaient bien. Nous évoquions le travail de Will et de ma mère ainsi que le voyages d’affaires ainsi que les rénovations que voulait effectuer Will dans une des pièce du chalet. « Et le travail, comment ça se passe Cassy ? » me demande ma mère. « Très bien. Le pôle est un véritable succès. Tout le monde est ravis. » Ma mère sourit et je peux sentir toute sa fierté dans ce dernier ainsi que dans son regard.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
La table est dressée avec soin, un véritable tableau de raffinement et de simplicité. Elisabeth a disposé de belles assiettes en céramique, des couverts impeccablement alignés et un centre de table composé de fleurs fraîches qui apportent une touche colorée et vivante. Les petites bougies disposées ça et là projettent une lumière douce et vacillante, conférant à la pièce une atmosphère chaleureuse et intime. L’ambiance est feutrée, avec une lumière tamisée qui filtre des lampes au-dessus de la table, créant une sensation conviviale et relaxante. Je prends place à côté de Cassia, et le parfum des lasagnes fraîchement sorties du four embaume déjà la pièce, éveillant l'appétit de chacun. Will s’affaire à ouvrir une bouteille de vin, une belle bouteille dont l’étiquette semble indiquer qu’il s’agit d’un cru spécial, probablement choisi avec soin pour cette occasion. Le son du bouchon qui saute est suivi d'un léger tintement alors qu'il verse le vin dans chaque verre, son geste précis et attentif. Après avoir rempli chaque verre, Will lève le sien en proposant un toast, accompagné par Elisabeth « À la famille, à l’amour et aux bons moments passés ensemble. » Les verres s’entrechoquent délicatement dans un tintement harmonieux, et un sourire sincère se dessine sur chaque visage, rendant le moment encore plus précieux. Après ce toast chaleureux, nous entamons le repas, chacun savourant cette occasion de se retrouver. Les lasagnes sont, comme je m’y attendais, parfaites : riches en saveurs, la sauce est onctueuse, relevée par des herbes aromatiques qui font toute la différence, et la croûte dorée a juste ce qu'il faut de croustillant pour créer une texture parfaite. Le fromage fondant se marie parfaitement avec les pâtes fraîches, et chaque bouchée est un véritable régal pour les papilles. Je ne peux m’empêcher d’exprimer mon admiration. « Ces lasagnes sont vraiment incroyables, Elisabeth, » dis-je avec sincérité. « Elles me rappellent les dimanches en famille quand j’étais plus jeune, c’est vraiment un régal. » Mes mots sont imprégnés de nostalgie, car ce genre de repas me rappelle les moments chaleureux de mon enfance, entouré de ma propre famille. Elisabeth sourit, visiblement ravie par mes compliments. Ses yeux pétillent de satisfaction. « Merci, Milo. Je suis contente que ça te plaise, c’est toujours un plaisir de cuisiner pour des gens qui apprécient, » répond-elle avec un air modeste, bien que la fierté transparaît dans ses paroles. Ce simple échange suffit à adoucir l'atmosphère et à la rendre encore plus chaleureuse.
Le dîner se déroule dans une ambiance agréable, et les conversations vont bon train. Will, après avoir fait le tour de la table pour s’assurer que chacun ait suffisamment de vin, commence à parler de ses projets de rénovation pour une des pièces du chalet. Il parle avec une certaine passion de ce qu’il souhaite changer, décrivant dans le détail ses idées pour transformer la pièce en une bibliothèque confortable, avec un coin lecture près de la grande baie vitrée qui donne sur la montagne. Il évoque le plaisir de pouvoir s'asseoir avec un bon livre, tout en admirant la vue majestueuse des montagnes enneigées. Ses mots peignent une image paisible, et je ne peux m'empêcher de penser que cet endroit, une fois rénové, deviendra un véritable havre de paix. Elisabeth, elle, partage quelques anecdotes de ses voyages d’affaires, évoquant des rencontres étonnantes, des situations cocasses, entre rires et souvenirs. Elle raconte notamment une fois où, en déplacement, elle s’est retrouvée dans un hôtel au milieu de nulle part avec des installations plus que rudimentaires, et comment elle avait fini par en rire avec ses collègues. Les rires fusent autour de la table, et même Will sourit largement, ses préoccupations laissées de côté pour l’instant. Cassia et moi écoutons, profitant de cette parenthèse hors du temps, où les histoires et les rires résonnent comme une douce mélodie, créant une ambiance des plus agréables.
Après avoir terminé les lasagnes, Elisabeth propose de passer au dessert. Nous nous dirigeons vers le salon, où elle a disposé sur une table basse un magnifique tiramisu qu’elle a préparé elle-même. Le dessert est joliment présenté, la couche de cacao saupoudrée de manière uniforme sur le dessus, ajoutant une touche élégante. Chacun prend place dans les fauteuils confortables, et l’atmosphère se fait plus détendue, presque intime. Will s’installe dans un fauteuil en cuir, tandis que Cassia et moi nous asseyons sur le canapé, ses doigts entrelacés aux miens. Les conversations continuent, les sujets tournant autour de la maison, des projets professionnels et des petits plaisirs de la vie quotidienne. Elisabeth sert le tiramisu dans de belles assiettes, et l’odeur de café mêlée à celle du mascarpone emplit la pièce, stimulant les sens. Chacun choisit entre une tasse de thé ou de café, selon ses préférences. Le dessert est délicieux, le mascarpone fondant se mélange parfaitement avec les biscuits imbibés de café, offrant un équilibre parfait entre douceur et amertume. Elisabeth se tourne ensuite vers Cassia, son regard plein de tendresse et de fierté. « Et le travail, comment ça se passe, Cassy ? » demande-t-elle, sa voix douce trahissant toute l'affection qu'elle ressent pour sa fille. Cassia, toujours humble mais professionnelle, esquisse un sourire. « Très bien. Le pôle est un véritable succès. Tout le monde est ravis. » Sa voix est calme, mais je peux sentir toute la passion et l’engagement qu’elle met dans son travail. Elle parle de ce qu’elle fait avec une telle conviction que cela ne peut qu’inspirer l’admiration. Elisabeth sourit largement, une fierté presque palpable dans son expression. Ses yeux brillent légèrement tandis qu'elle regarde sa fille. « Tu fais un travail extraordinaire, ma chérie. Tu apportes tellement à ces femmes, tu as de quoi être fière de toi, » dit-elle, et je vois combien ce moment de partage entre mère et fille est précieux. Le regard d’Elisabeth envers Cassia est plein d'admiration, et je perçois la force de leur lien, ancré dans le respect mutuel et l'amour inconditionnel.
Puis, sans transition, Will me regarde, l’air curieux, son regard se posant sur moi avec un intérêt manifeste. « Et toi, Milo, comment ça se passe de ton côté avec ton travail ? » demande-t-il, un léger sourire aux lèvres. Je prends une inspiration avant de répondre. « Eh bien, comme vous le savez, je dois repasser mes qualifications prochainement. Cela me laisse un peu de temps pour être avec Cassia en ce moment, mais une fois que je reprendrai les vols, je serai forcément moins présent. » Mon ton se veut honnête, mais je ne cache pas l’inquiétude qui m’envahit à l’idée de ces futures absences. J’essaie de rester transparent, car je sais que cette conversation est importante pour eux, mais surtout pour Cassia. Will me fixe un instant, réfléchissant à mes propos, avant de poser la question qui me brûlait déjà les lèvres. « Et comment tu vas gérer ces absences, Milo ? J’imagine que cela ne doit pas être facile pour Cassia et toi, surtout avec son travail qui prend aussi beaucoup de son temps. » Sa question est directe, sans détour, et je ressens tout le poids de son inquiétude derrière. Je hoche la tête, réfléchissant à mes mots. « C’est vrai que ce n’est pas toujours simple. Être pilote, il y a ses avantages, mais cela implique aussi des sacrifices. » répondis-je simplement sans vouloir renchérir et commencer un débat stérile. Elisabeth rompt alors le silence avec un sourire chaleureux. « Allez, ne parlons plus de travail pour ce soir. Détendons nous et profitons du dessert ! » Elle claque doucement dans ses mains, comme pour marquer le changement de sujet, et je sens le soulagement s’installer autour de la table. Le sourire revient sur les visages, et les conversations reprennent un ton plus léger, laissant derrière nous les doutes et les incertitudes, au moins pour ce soir. Nous continuons à savourer le tiramisu, et bientôt les rires reprennent leur place, les anecdotes amusantes et les petites plaisanteries refont surface. Elisabeth raconte une autre histoire amusante, cette fois sur une mésaventure en cuisine où elle avait confondu du sucre avec du sel, et nous rions tous ensemble, imaginant la scène. Will, lui, partage un souvenir d’une randonnée épique qui avait mal tourné à cause d’un orage imprévu, et malgré la difficulté de ce moment, il en rit aujourd’hui, et nous rions avec lui. Les discussions, le vin, les desserts… Tout semble nous rapprocher, nous lier un peu plus.
Finalement, la soirée touche à sa fin. Nous restons un moment encore dans le salon, à profiter de la chaleur du feu qui crépite dans la cheminée, des tasses de café à moitié vides à nos côtés, et d’une conversation qui glisse doucement vers le silence, le genre de silence confortable qui n’a pas besoin d’être comblé. Un moment simple, mais infiniment précieux, partagé avec des personnes qui comptent. Alors que la soirée se termine et que nous nous apprêtons à monter à l’étage, Will semble soudain remarquer quelque chose qui l'interpelle. Il fronce les sourcils légèrement, son regard se posant sur Cassia et moi, et sa voix s’élève, un peu plus tendue qu’avant. « Attendez… Vous dormez dans la même chambre ? Dans le même lit ? » Son ton laisse transparaître une certaine surprise, presque de l'offuscation. Je vois la situation se compliquer, et je préfère éviter toute confrontation, surtout après cette soirée globalement agréable. Je force un sourire conciliant et hoche la tête. « Ce n'est pas un problème, Will. Si cela te mets mal à l’aise, je peux prendre une autre chambre, vraiment. » Mon ton se veut calme et respectueux, ne voulant pas créer de tension supplémentaire. Will, semblant pris au dépourvu par ma réponse, hésite un instant, puis finit par acquiescer. « Oui, je pense que ce serait mieux… Merci Milo » dit-il, visiblement soulagé que je ne prenne pas la remarque comme une provocation.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Le dîner était passé et s’était bien passé. Nous étions à présent de nouveau installés au salon pour déguster le dessert ainsi qu’une bonne tasse de thé ou de café. Les discussions étaient variées et souvent très amusantes à cause de certaines anecdotes. Ma mère finit par évoquer mon travail, et me complimente sur ce dernier, ajoutant que je pouvais être fière de moi. « Merci maman. » dis-je un large sourire aux lèvres. Puis Will questionne Milo sur son travail. La jeune homme explique qu’il doit repasser ses qualifications de pilote. Le bon côté de cela, c’était qu’il pouvait passer du temps avec moi avant de reprendre ses vols. Will continue de questionner le pilote de ligne sur ses absences et la manière dont cela allait être géré. « Il y a des absences moins faciles à gérer c’est vrai. Mais on s’en sort très bien ainsi. Et puis, tu sais ce que sais Will. Avec ton travail tu as souvent été en déplacement. » Il savait que j’avais raison même si ses déplacements étaient très souvent moins long et moins loin que ceux de Milo.
Après avoir passé un bon moment à discuter, près de la cheminée, nous décidons d’aller nous coucher. Nous débarrassons avant de nous diriger à l’étage. Nous prenons le chemin de la chambre dans laquelle nous avions déjà déposés nos affaires lorsque Will nous interpelle. Ce dernier semble surpris de voir que nous allions dormir ensemble. Il nous demande très explicitement si nous allions dormir ensemble, dans le même lit. « Bien évidemment. » dis-je alors naturellement comme si cela semblait une évidence. Puis Milo propose à Will de prendre une autre chambre si cela le mettait mal à l’aise. Will accepte. « Quoi ? Non, non ... » Mon regard se pose sur Will. « Will, arrête s’il te plais… Tu te doutes que l’on dort ensemble habituellement, non ? » Au même moment ma mère arrive « Vous n’êtes pas encore couchés ? » demande t-elle surprise. « Non car Will a décidé de nous devions faire chambre à part... » dis-je un peu agacée. « Will… Enfin, Cassy n’est plus une enfant. Et tu te doutes bien que cela fait longtemps qu’ils dorment ensemble, et qu'ils ont passés certaines étapes...non ? » dit-elle mi amusée mi agacée elle aussi, malgré un léger sourire aux lèvres.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Will baisse les yeux un instant, visiblement mal à l’aise. Son visage trahit une gêne qu’il ne parvient pas à dissimuler, comme s’il réalisait soudain que sa réaction pouvait être perçue comme déplacée. Il n’a pas l’air de vouloir faire des histoires, mais je comprends sa posture. Il est vieux jeu, protecteur envers Cassia, et même si sa question m’a pris par surprise, je ne lui en tiens pas rigueur. Après tout, chacun réagit à sa manière lorsqu’il s’agit des gens qu’ils aiment. Il veut probablement s’assurer que tout se fait dans les règles, selon sa propre conception des choses, et je peux respecter ça, même si nos points de vue diffèrent.
De mon côté, je ne veux surtout pas envenimer la situation. Will a son point de vue, Elisabeth tente d’adoucir la conversation avec sa délicatesse habituelle, et Cassia n’est pas du genre à laisser une situation s’éterniser sans y mettre un terme clair. Elle sait comment gérer son beau-père, et elle ne manque jamais de répartie pour défendre notre relation. Quant à moi… pour être honnête, je me sens épuisé. Plus que la fatigue physique, une pensée me hante depuis un moment, pesante et constante, une question qui me revient sans cesse comme une vague inévitable : suis-je vraiment capable de rendre Cassia heureuse, aujourd’hui et demain ? Cette question me ronge depuis des jours, mais ce soir, avec cette tension flottante dans l’air, elle devient plus présente, presque assourdissante. Cassia est forte, indépendante, sûre d’elle. Elle sait ce qu’elle veut et avance avec une détermination qui ne cesse de m’impressionner. Moi, je me sens parfois en décalage, pris dans mes doutes, dans mes absences dues à mon métier, dans cette peur sourde de ne pas être assez pour elle à long terme. Je l’aime profondément, mais la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être celui dont elle a besoin, serre mon cœur. Je sais qu’elle ne me reproche rien, qu’elle m’accepte tel que je suis, avec mes failles et mes incertitudes. Mais même ainsi, ce n’est pas facile. Parfois, je me demande si je ne suis pas égoïste de vouloir une relation avec elle, alors que je sais qu’il y aura toujours des sacrifices, des compromis que je lui demanderai de faire à cause de mon métier. Ce soir, dans cette maison pleine de souvenirs et de traditions, avec Will qui représente cette vision intemporelle du couple et de la famille, mes inquiétudes se cristallisent.
Finalement, la discussion s’apaise, et Elisabeth, toujours attentive, propose que nous montions nous reposer. Il est tard, et tout le monde semble d’accord pour conclure la soirée. Les sourires sont revenus, mais une légère tension persiste, comme une ombre planant au-dessus de nous. Comme prévu, je prends place dans la seconde chambre, celle qui semble devenir la mienne pour la nuit. Je ne suis pas contrarié, mais une certaine lassitude m’a envahi. Une fois seul, je me dirige vers la salle de bain pour une douche rapide. L’eau chaude qui coule sur mon corps m’aide à reprendre mes esprits. Je laisse la vapeur m’envelopper, essayant de chasser cette pensée constante de ne pas être à la hauteur. L'eau est apaisante, comme une couverture chaude dissipant mes inquiétudes, au moins temporairement. Je ferme les yeux, me persuadant que tout ira bien. Cassia et moi avons déjà surmonté tant d’épreuves, pourquoi celle-ci serait-elle différente ? Pourtant, la question reste présente. Comment puis-je vraiment savoir si je rends Cassia heureuse ? Elle ne se plaint jamais, toujours si compréhensive. Même ce soir, malgré les remarques de Will, elle a tout fait pour alléger l’atmosphère, pour que je ne me sente pas mal à l’aise. Mais cette pensée... elle reste là, tapie dans un coin de mon esprit, refusant de s'effacer. Et si je n’étais pas suffisant ? Et si un jour, elle réalisait qu’elle mérite mieux ? Après avoir enfilé des vêtements confortables, je me dirige tranquillement vers la chambre de Cassia pour lui souhaiter une bonne nuit. Je frappe légèrement à la porte, l’ouvrant doucement pour ne pas la déranger.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
J’étais assez surprise que Will veuille, pour je ne sais quelle raison d’ailleurs, que Milo et moi fassions chambre à part. Je n’étais clairement pas pour cette idée. Je savais que Will aimait les traditions et était assez vieux jeu mais de là à nous demander cela alors que nous passions le week-end-ici, j’avais du mal à l’accepter. Ma mère arrive et tente de faire comprendre à Will que je n’étais plus une enfant. Malgré tout, Milo finit par accepter de prendre place dans la seconde chambre d’amis. Je suis frustrée, agacée. Mais je tente de ne rien montrer. Je ne voulais en aucun cas qu’une dispute éclate ce soir. Une fois dans la chambre, je me dirige rapidement à la salle de bain pour prendre une douche rapide. J’enfile une nuisette pour la nuit. J’avais entendu Milo prendre lui aussi possession de la salle de bain. Je décide d’attendre qu’il termine pour ensuite aller le rejoindre dans la chambre. Il n’était pas question que l’on fasse réellement chambre à part.
Une bonne dizaine de minutes plus tard, assise sur le lit, j’entends quelqu’un frapper à la porte de la chambre. La porte s’ouvre doucement. C’est Milo. Un sourire se dessine instinctivement sur mes lèvres. Je me lève pour venir vers lui. « Tu lis dans mes pensées. Je comptais justement venir te rejoindre... » dis-je en attrapant délicatement sa main avec la mienne avant de refermer doucement la porte derrière nous. Je viens lui voler un tendre baiser. « Désolée pour Will. Il est vraiment vieux jeu... » dis-je en soupirant légèrement. « Reste dormir avec moi. Je n’ai pas envie de dormir sans toi. » dis-je simplement en passant mes bras autour de son cou tout en venant déposer quelques baisers dans son cou.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Lorsque j’entre dans la chambre de Cassia, nos regards se croisent, et un large sourire se dessine sur nos visages, cette complicité silencieuse qui nous relie sans avoir besoin de mots. « Tu lis dans mes pensées. Je comptais justement venir te rejoindre... » me glisse-t-elle avec ce ton malicieux que je reconnais bien, sa main attrapant la mienne avec une douceur qui réchauffe mon cœur. Elle referme doucement la porte derrière nous, créant une bulle d’intimité dans laquelle je me sens immédiatement apaisé. Avant même que je puisse répondre, elle se hisse sur la pointe des pieds pour me voler un baiser doux, mais chargé de tendresse. Son front se pose un instant contre le mien, et elle murmure, presque gênée « Désolée pour Will. Il est vraiment vieux jeu… » Je hausse les épaules avec un sourire rassurant. Je comprends la situation et surtout, je sais que cela ne change rien entre nous. Mais avant que je puisse répondre, elle glisse ses bras autour de mon cou, son souffle effleurant ma peau, et ajoute dans un murmure plus tendre « Reste dormir avec moi. Je n’ai pas envie de dormir sans toi. » Ses lèvres viennent doucement se poser dans mon cou, envoyant un frisson agréable le long de ma colonne vertébrale. Je décide de jouer le jeu, feignant de ne pas comprendre sa demande, tout en l’observant avec un sourire taquin. « J’étais simplement venu te dire bonne nuit… » dis-je en inclinant légèrement la tête, comme si je n'avais pas compris ses intentions. Mais mon sourire me trahit, et je l’embrasse de nouveau, plus intensément cette fois, avant de la soulever à sa hauteur, ses bras s’accrochant à moi dans une étreinte douce mais ferme. Nos baisers s’intensifient, chaque geste plus passionné que le précédent, comme si nous cherchions à prolonger ce moment intime. Je la tiens contre moi, savourant sa présence, sa chaleur. Puis, avec une tendresse infinie, je la dépose délicatement aux pieds de son lit, la regardant avec un mélange de désir et de complicité. Je m’agenouille doucement par terre, à ses pieds, mes mains glissant lentement le long de ses cuisses, profitant de chaque frisson que je sens traverser son corps. Mon regard ne quitte pas le sien, et je sens l’intensité du moment monter entre nous.
L'atmosphère est empreinte d’une douceur presque palpable, un instant suspendu dans le temps. Mes mains glissent lentement le long de ses cuisses, caressant délicatement la peau chaude sous mes doigts, effleurant chaque courbe avec une attention presque révérencieuse. Son corps réagit immédiatement à mon toucher, un frisson imperceptible parcourant sa peau, et je sens sa respiration devenir plus profonde. Doucement, je commence à soulever les pans de sa nuisette, dévoilant peu à peu la beauté de sa peau sous la lumière douce qui enveloppe la pièce. Je prends mon temps, savourant chaque centimètre de peau que je découvre, chaque frisson que je provoque chez elle. Mes doigts tracent des lignes invisibles sur ses cuisses, glissant avec une tendresse infinie, tandis que mes yeux suivent attentivement chaque réaction de son corps, chaque mouvement imperceptible qu’elle fait en réponse à mes gestes. Je me penche en avant, mes lèvres se posant avec une légèreté infinie sur sa peau, juste au-dessus de son genou. Le contact est doux, presque aérien, mais je sens son souffle se suspendre un instant, et cela m’encourage à continuer. Je laisse mes lèvres s'éprendre de son corps, suivant la ligne de ses cuisses avec une lenteur calculée, prenant plaisir à la sensation de sa peau douce sous mes lèvres. Je l’embrasse tendrement, mes lèvres se déplaçant avec délicatesse, savourant la chaleur de son corps, la subtilité de ses réactions.
À mesure que je remonte, mes mains continuent leur ascension, caressant l'intérieur de ses cuisses avec une sensualité qui se mêle à la tendresse. Mes doigts s'attardent là où je sais que sa peau est la plus sensible, et chaque frôlement la fait légèrement frémir. Je prends le temps de m'attarder sur chaque recoin, chaque courbe de son corps, mes lèvres suivant le chemin tracé par mes mains. Je m’attarde, mes baisers se font plus profonds, plus intimes, alors que mes mains atteignent les derniers pans de sa nuisette. Je la sens se tendre légèrement sous mon toucher, mais elle ne détourne pas le regard, nous restons connectés, plongés l'un dans l'autre, comme si plus rien d’autre n’existait. Mes lèvres s’éprennent doucement de sa féminité, dans un geste de dévotion silencieuse, mes baisers devenant plus intenses, plus passionnés à mesure que je sens son corps se fondre dans mes caresses. Le silence de la pièce est ponctué par nos respirations, et je me perds dans la douceur de ce moment, dans l’intimité de cet échange. Mes mains, toujours aussi délicates, accompagnent mes lèvres, explorant chaque nuance, chaque frisson de son corps, offrant tout le plaisir que je peux lui donner.
Alors que mes lèvres sont toujours posées sur la peau douce de Cassia, un bruit sourd retentit soudain dans le silence feutré de la chambre : des coups légers frappent à la porte. Nous sursautons légèrement, pris dans cet instant suspendu, nos respirations entrecroisées, notre connexion palpable. Mon regard se relève instantanément vers celui de Cassia, nos yeux s'accrochent. Son visage se fige, une lueur d'étonnement mélangée à une pointe d'anxiété apparaît dans ses prunelles. « Cassy ? » La voix grave de Will se fait entendre de l'autre côté de la porte. « Est-ce que tu voudrais une bonne tasse de thé, comme avant ? » La question de Will flotte dans l'air, un rappel brutal de la réalité extérieure qui menace d’envahir notre bulle d'intimité. Cassia me regarde, légèrement paniquée, mais je sens aussi une autre émotion se mêler à son expression : l’excitation. L’idée que nous pourrions être découverts en cet instant ajoute une tension presque palpable dans l’air. Je souris, un sourire teinté de défi, de malice. Un sourire qui lui dit tout sans que j’aie besoin de prononcer le moindre mot. Mes mains glissent à nouveau doucement sur ses cuisses, reprenant leur chemin, tandis que je la fixe intensément. Je fais mine de ne pas me laisser perturber, et la lueur dans mes yeux est claire : je suis prêt à continuer, à jouer avec le feu. Le danger ne fait que renforcer mon envie de la pousser au bord du précipice, là où le contrôle se fait mince, là où elle devra lutter pour ne pas céder à ses désirs. Elle me regarde, la poitrine se soulevant légèrement sous la tension, ses lèvres entrouvertes comme si elle cherchait à articuler une réponse, mais aucune parole ne sort. Je sens son corps frémir sous mes mains, partagé entre la tentation du risque et la nécessité de maintenir les apparences. « Cassy ? » La voix de Will résonne à nouveau, cette fois un peu plus proche, presque pressante. Je me penche légèrement vers elle, mon souffle chaud caressant sa peau alors que je murmure à son oreille, mes mots à peine audibles, presque un souffle « Réponds lui… » lui soufflai-je d’un air de défi : pouvoir se contenir tout en répondant à son beau-père.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
A ma grande surprise, Milo était venu me voir. En le voyant, un large sourire se dessine immédiatement sur mon visage. Je comptais justement le rejoindre dans la chambre qu’il occupait ce soir. Je demande explicitement à Milo de rester dormir avec moi. Ce dernier m’annonce qu’il était simplement venu me dire bonne nuit. « H’m… Simplement venu me dire bonne nuit ? Tu vas me vexer... » dis-je un sourire malicieux aux lèvres. Milo m’embrasse à son tour, plus intensément cette fois-ci. Il me soulève à sa hauteur et nos baisers deviennent plus ardents. Puis, délicatement Milo me dépose sur le lit. Il s’agenouille doucement et ses mains glissent lentement le long de mes cuisses. Je frissonne sous ce doux contact. Mon regard ne quitte pas celui de Milo. Je sais parfaitement ce qui va se passer et je m’en réjouis d’avance.
Doucement mais sûrement, Milo commence à me procurer une douce torture dont lui seul à le secret. Il sait exactement où s’attarder sur mes cuisses, il sait exactement quel geste, quelle caresse me fera perdre rapidement pied. Le jeune homme s’attarde alors sur ma féminité et je me laisse alors aller complètement. Je laisse ma tête reposer sur le lit, fermant les yeux sous cette sensuelle torture. Mais soudainement, nous sommes interrompus par des coups frappés à la porte. C’est Will. Il me propose une tasse de thé, comme avant. Je me redresse légèrement. Je suis surprise. Que devions nous faire. Je ne m’attendais pas à ce que Will ait cette idée. Mais rapidement, Milo semble vouloir continuer. Cette situation semblait l’amuser et il décide de continuer sa douce torture comme si de rien n’était. Je me concentre pour ne pas perdre pied, je réfléchis à ce que je pourrais dire à Will mais rien ne vient pour le moment. Will insiste. Milo me demande alors de lui répondre. Je reprends alors mes esprits « Non merci. » dis-je dans un premier temps. « Je suis déjà couchée, je suis vraiment épuisée ce soir. » dis-je avec un peu de mal. De l’autre côté de la porte Will me répond « D’accord. Je vais proposer à Milo, peut être qu’il sera tenté... » Mon regard croise à nouveau celui de Milo. Avais-je bien entendu ? « File... » dis-je dans un léger murmure « Il va te chercher... » dis-je à contre cœur.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
La perturbation m’agace autant qu’elle m’amuse. Nous étions dans notre bulle, coupés du monde, enveloppés dans l’intimité de ce moment, jusqu’à ce que les coups discrets de Will à la porte viennent briser l’instant. La magie qui s’était créée entre nous, cette douce complicité, s’évapora d’un coup. Cassia, avec une rapidité et un aplomb déconcertants, retrouve sa contenance et répond, d’une voix douce mais ferme « Non merci. Je suis déjà couchée, je suis vraiment épuisée ce soir. » Ses paroles sont claires, mais je perçois dans son regard une lueur de frustration, un regret de voir notre moment ainsi interrompu. Un silence suit ses paroles, un silence pesant, comme si Will hésitait sur la marche à suivre. Finalement, il finit par répondre, sa voix atténuée par la porte fermée « D’accord. Je vais proposer à Milo, peut-être qu’il sera tenté… » Je pouvais presque sentir son hésitation, comme s’il pressentait qu’il dérangeait quelque chose. À cet instant, Cassia tourne son regard vers moi, une lueur mêlée d'amusement et de légère panique dans les yeux. Elle mordille sa lèvre inférieure, un geste qui trahit son indécision face à la situation. « File, » murmure-t-elle, en me fixant avec un mélange de sérieux et de malice. « Il va te chercher. » Ses mots sont accompagnés d’un sourire en coin, un sourire qui me fait comprendre qu’elle sait parfaitement à quel point cette situation est cocasse. Je grogne intérieurement, partagé entre l'envie de rester à ses côtés et de prolonger cet instant volé, et le poids des circonstances qui nous rattrapent. « Sérieusement ? » dis-je, feignant l'agacement, bien que mon ton trahisse un amusement certain. Mais je sais qu'elle a raison. Will ne va pas lâcher l’affaire si je ne le rejoins pas rapidement. Je lui lance un regard lourd de désir, frustré mais amusé, comme pour lui dire que ce n’était que partie remise. « Tu pourrais au moins me faire gagner du temps, s'il te plaît ? » ajoutai-je d'une voix faussement suppliante. Cassia me lance un petit sourire taquin, ses yeux pétillants de malice, et s’apprête à répondre, mais avant même qu'elle puisse dire quoi que ce soit, un nouveau toc retentit, plus insistant cette fois. Will, comme s'il avait deviné que quelque chose se passait, demande, sa voix teintée d'impatience « Cassia, est-ce que je peux entrer ? » Le ton de Will est plus pressant, et je sais qu’il est sur le point de franchir le seuil.
Mon regard se fige un instant, partagé entre frustration et rire intérieur. Mes lèvres capturent les siennes dans un dernier baiser, rapide, presque désespéré, une tentative de retenir un peu de ce moment avant que la réalité ne nous rattrape. Je sens son souffle contre ma peau, sa surprise face à ce baiser volé, puis je prends une décision drastique. Je jette un œil à la fenêtre de sa chambre. La seule issue possible. Un sourire narquois étire mes lèvres. « Bon, eh bien, c’est par là que cela se passe, » murmurai-je en haussant les épaules, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Sans attendre, je me précipite vers la fenêtre et l’ouvre doucement, essayant de ne pas faire de bruit. Je lui adresse un sourire espiègle, une promesse muette que je reviendrai, avant de me glisser à l’extérieur, me retrouvant face à l’air frais de la nuit. Je descends précautionneusement le long de la façade, comme un amant éconduit fuyant la scène du crime, mes pieds touchant finalement le sol avec souplesse. L'herbe est humide sous mes chaussures, et je prends un instant pour ajuster mes vêtements, essuyant quelques plis sur ma chemise. L'air est frais, et cette bouffée d'oxygène m'aide à reprendre mes esprits, à retrouver une certaine contenance. Le ciel est dégagé, des étoiles brillantes faiblement au-dessus de moi, et je prends un moment pour inspirer profondément, profitant de cette pause imprévue. Je contourne la maison dans l’ombre, mes pas se faisant aussi légers que possible pour ne pas trahir ma présence, avant de revenir vers l’entrée principale, comme si de rien n’était. Le cœur battant, à la fois de l’adrénaline de cette petite escapade et du désir frustré d’être resté auprès de Cassia.
Une fois devant la porte, je prends une grande inspiration, réajustant ma chemise une dernière fois et vérifiant que je n’ai pas l’air trop échevelé. Je passe une main rapide dans mes cheveux, essayant de m’assurer que tout semble en ordre, que personne ne pourrait deviner ce que je venais de faire. J’essaye de me composer un air détendu, même si une certaine excitation persiste, une trace de ce moment d’espièglerie partagé. J’entre dans la maison par le hall d’entrée, le plus naturellement possible. À peine suis-je à l’intérieur que je tombe nez à nez avec Elisabeth, qui semble surprise de me voir là, comme si elle ne s’attendait pas à ce que je sois déjà en bas. Ses sourcils se haussent légèrement, et je lis la curiosité dans son regard, un mélange d'interrogation et d'amusement. « Oh, Milo, tu es là… » dit-elle, visiblement confuse, ses yeux cherchant une explication dans les miens. Je souris innocemment, un sourire que j’espère convaincant, et lui lance, d’un ton léger « Oui, j’avais un petit creux. Je me suis dit que je pourrais descendre prendre un verre d’eau. » Elle plisse les yeux un instant, comme si elle évaluait la véracité de mes propos, puis finit par sourire à son tour, hochant la tête, comme si elle décidait de ne pas poser plus de questions. Son sourire est doux, indulgent, et elle me fait un petit signe de la tête pour me laisser passer. « Eh bien, ne te gêne pas. Je crois que Will t’attend dans le salon, » ajoute-t-elle avant de s'éloigner doucement vers la cuisine. Je prends un verre d’eau pour rendre mon mensonge plus crédible, buvant une gorgée rapide tout en essayant de retrouver mon calme. L’eau est fraîche et apaise ma gorge, mais ne fait rien pour atténuer l’excitation encore présente. Puis je monte tranquillement l’escalier, l’air de rien, mes pas se faisant aussi silencieux que possible pour ne pas trahir la scène qui venait de se dérouler. Chaque marche est franchie avec précaution, mon oreille attentive au moindre bruit qui pourrait indiquer que Will est encore à proximité. Je me dirige vers le couloir, rejoignant Will comme prévu, me préparant mentalement à cette petite discussion que je ne peux éviter. Mais au fond, une partie de moi ne peut s’empêcher de sourire intérieurement, amusé par la situation. La légèreté de cet instant, ce côté presque absurde de m’échapper par la fenêtre pour éviter une confrontation, me fait réaliser que, malgré tout, la vie avec Cassia est pleine de surprises. Et c’est peut-être cela, la beauté de notre relation : l’imprévisibilité, les moments volés, les fous rires silencieux partagés, même dans les situations les plus improbables.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Contre toute attente nous sommes interrompu par Will. Naïvement, je pensais qu’en refusant son offre d’une bonne tasse de thé, il allait tout simplement aller se coucher à son tour. Mais il n’en était rien. Ce dernier avait pour idée d’aller proposer la même chose à Milo. Cette fois-ci, nous n’avions pas le choix nous devions nous arrêter. Dans un léger murmure, je suggère à Milo de filer. Ce dernier semble mi amusé mi agacé. Malheureusement, Will ne semblait pas vouloir partir. Milo me demande de lui faire gagner du temps. Je lui adresse un léger sourire et au même moment Will me demande si il pouvait entrer. « Attends une petite minute s’il te plais. » dis-je simplement laissant ainsi à Milo le temps de quitter la pièce. Jamais je n’aurais osé imaginé Milo devant quitter ma chambre en cachette. Et pourtant c’est ce qui était en train de se passer. Milo déposer un baiser sur mes lèvres avant de quitter la chambre par la fenêtre. Je le suis du regard voulant m’assurer qu’il maîtrisait la situation. Et en le voyant arriver au sol sans problème, je referme doucement la fenêtre. Je viens enfiler un gilet afin de me couvrir un peu. « Tu peux entrer, c’est bon. » dis-je en m’asseyant sur le rebord du lit. La porte s’ouvre. Will m’adresse un léger sourire « Est-ce que tout va bien ? » J’acquiesce d’abord d’un léger signe de tête « Oui, oui. J’étais déjà au lit, c’est tout... » Will vient s’asseoir à côté de moi. « Tu n’es pas fâchée pour tout à l’heure ? » Je souris, un peu amusée. « Non, mais je persiste à dire que faire chambre à part c’est tout de même exagéré... » Will semble perplexe. « Will, Milo compte beaucoup pour moi. Ce n’est pas juste une petite histoire sans importance. Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi. Je suis très heureuse avec lui. » Mes paroles sont sincères et j’espérais que Will en tienne compte. « D’accord. Si je comprends bien j’ai été trop vieux jeu, c’est ça ? » Je ris légèrement, amusée. « Oui... » Il soupire légèrement en se levant « Je n’y peux rien, tu sais que je m’inquiète toujours pour toi. Mais je vais faire des efforts, je vais essayer. » dit-il en venant déposer un baiser sur mon front. « Bonne nuit Cassy. » me dit-il d’une douce voix. « Bonne nuit Will. » Et ce dernier finit par quitter la chambre, refermant la porte derrière lui.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Alors que je m’apprête à monter me coucher, je croise Elisabeth dans la cuisine. Elle est en train de ranger quelques verres, l’air tranquille, comme si elle attendait que tout le monde se soit retiré pour terminer les petites tâches de fin de soirée. Depuis mon enfance, elle a toujours eu cette aura rassurante, cette bienveillance naturelle qui me rappelle mes jeunes années. Je m’approche d’elle doucement, un peu hésitant, mais décidé à m’excuser pour ma maladresse plus tôt. « Elisabeth, » dis-je doucement, attirant son attention. Elle se retourne vers moi avec un sourire, celui qu’elle m’a toujours réservé, celui empreint d’affection maternelle. « Oui, Milo ? » Je prends une grande inspiration avant de parler. « Je voulais vous dire que je suis désolé si, tout à l’heure, j’ai pu vous blesser en disant que le mariage n’était pas vraiment ma tasse de thé. Je ne voulais vraiment pas être maladroit… Je sais combien cela compte pour vous, et je n’ai aucunement voulu manquer de respect. » Elisabeth m’écoute attentivement, son regard doux et compréhensif. Elle repose un verre qu’elle tenait en main et s’approche de moi, posant une main légère sur mon bras. « Milo, tu ne m’as pas blessée, tu sais. Je comprends que chacun ait sa propre vision des choses. Le mariage n’est pas la finalité pour tout le monde, et cela, je l’accepte. » Elle sourit, d’un sourire sincère. « Ce qui compte pour moi, c’est de voir e savoir ma fille heureuse, et avec toi, je sais qu’elle l’est. » Je ressens une bouffée de soulagement à ses mots, et je hoche doucement la tête. « Cassia est… une femme vraiment extraordinaire, Elisabeth. Je suis tellement fier d’elle, de tout ce qu’elle accomplit, et de la force qu’elle montre au quotidien. Parfois, je me demande même comment j’ai eu autant de chance de l’avoir à mes côtés. » Elisabeth me regarde avec une tendresse accrue dans les yeux, comme si mes paroles confirmaient ce qu’elle savait déjà depuis longtemps. « Je le sais, Milo. Je le vois dans tes yeux chaque fois que tu la regardes. Cassia a toujours été une fille spéciale, et je suis heureuse qu’elle ait quelqu’un comme toi à ses côtés. Vous avez l’air de bien vous compléter, et c’est ce qui est important. » Elle me tapote le bras doucement avant de reprendre. « Et puis, qui sait… Peut-être que, dans quelques années, tu changeras d’avis sur le mariage. » Elle rit doucement, une note de malice dans sa voix. Je lui adresse un sourire sincère, reconnaissant de sa compréhension. « Peut-être, » dis-je en retour, un brin amusé. « Merci, Elisabeth. Pour tout. » Elle me sourit une dernière fois avant que je ne me dirige vers l’escalier.
Pendant que je monte, je croise Will, qui descend. Nous nous échangeons un bref salut, un hochement de tête poli. Rien de plus. Il est tard, et chacun semble aspirer à un peu de calme après cette longue soirée. Je poursuis mon ascension jusqu’à ma chambre, profitant du silence apaisant de la maison endormie. Une fois arrivé dans ma chambre, je m’assieds sur le bord du lit et attrape mon téléphone pour vérifier mes messages. J’en profite pour répondre à quelques-uns rapidement, puis un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je pense à Cassia. Sans attendre, je compose un message. « Bonne nuit. PS : même si nous ne dormons pas ensemble, je t’entends déjà ronfler. » Je sais qu’elle sourira en lisant ces mots, et rien que cette idée me réchauffe le cœur. Je pose ensuite mon téléphone sur la table de chevet et glisse sous les draps, le lit froid et vide sans Cassia à mes côtés. Je ferme les yeux, essayant de trouver un peu de sommeil malgré l’absence de sa présence réconfortante. Mais, dans un coin de ma tête, je sais que demain est un nouveau jour, et que chaque moment passé avec elle rend tout cela plus facile.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Will venait de quitter la chambre. J’espérais que Milo ne se fasse pas prendre et j’espérais aussi qu’il avait réussit à entrer dans la maison. Will avait apparemment toujours en tête de vouloir lui proposer une tasse de thé pour terminer la soirée. J’espérais que si Milo accepte, leur conversation se passe bien. Tout comme je souhaitais que Will prenne en compte ce que je venais de lui dire à propos de Milo.
Un bon moment plus tard, j’entends mon téléphone portable vibrer. Je prends l’appareil en main et constate que Milo venait de m’envoyer un message. Je souris de bon cœur en lisant le contenu de ce dernier. J’attends quelques minutes, et je décide de quitter ma chambre pour aller vers celle de Milo. Une fois devant la porte, j’ouvre doucement cette dernière et me faufile dans la pièce. Je referme doucement la porte derrière moi. Milo est là, dans le lit. Je viens me glisser dans le lit, à ses côté. « Bonne nuit. » murmurai-je près de son oreille « Et je te rappelle que je ne ronfle pas. » dis-je amusée avant de déposer un baiser sur sa joue. Puis, je me blottie contre lui. Je n’avais pas envie de dormir seule. Je n’avais pas envie non plus que Milo dorme seul. D’ailleurs, à présent blottie contre Milo je me sentais soudainement mieux, plus sereine. Et rapidement, la fatigue et le sommeil prenne le dessus. Je rejoins donc les bras de Morphée, comblée d’être aux côtés de Milo.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Allongé dans le lit, les paupières closes, je m'immerge dans le silence apaisant qui règne dans la maison, un silence seulement interrompu par les pensées qui défilent dans mon esprit, les résidus de la journée qui ne cessent de tourner en boucle. Les conversations, les tensions, les non-dits : chaque détail semble amplifié, chaque parole résonne, jusqu'à en devenir une mélodie assourdissante, une cacophonie mentale qui me maintient éveillé. Peut-être est-ce aussi à cause de l'absence de Cassia, ce vide palpable à côté de moi. Sans elle, le lit semble plus grand, plus froid, et la nuit plus interminable. Je ressens ce manque dans chaque fibre de mon corps, cette sensation de déséquilibre, comme s’il me manquait une partie de moi-même.
Perdu dans cette introspection nocturne, je suis ramené au présent lorsque j'entends la porte de la chambre s'ouvrir. Le bruit est à peine perceptible, un léger grincement dans l’obscurité silencieuse, mais suffisant pour me tirer de mes pensées. Je demeure allongé, dos à la porte, immobile. Je n’ai pas besoin de voir pour savoir que c’est elle. Cassia. Il n'y a qu'elle qui pourrait se mouvoir avec cette discrétion, comme une ombre douce, délicate. Ses pas sur le tapis, ce léger déplacement d’air dans la pièce, la chaleur qui se diffuse dans la pièce... Tout me dit qu'elle est là, et je ressens sa présence avant même de la voir. Je garde mes yeux clos, mais mon cœur se met à battre plus vite, et une sorte de sérénité mêlée d’excitation s’empare de moi. Elle s’avance, chacun de ses pas semble résonner doucement, ramenant une parcelle de chaleur dans cette pièce froide. Finalement, elle s’allonge à mes côtés avec précaution, comme si elle ne voulait en aucun cas troubler ma tranquillité. La température de la pièce change immédiatement, l’air devient plus chaud, plus accueillant. La façon dont elle se blottit contre moi, ce geste si naturel, comme un retour à la maison après une longue journée, est quelque chose qui ne cessera jamais de me toucher. Ce contact, cette douceur familière, chasse toutes mes inquiétudes, et je ressens le poids des événements de la journée commencer à s’alléger. « Bonne nuit, » murmure-t-elle, sa voix est douce, un souffle qui caresse ma peau à quelques millimètres de mon oreille. Sa respiration est chaude, rassurante, et je sens une vague de tranquillité m’envahir, comme si toutes les turbulences intérieures étaient soudainement apaisées. Puis, avec une pointe de malice, elle ajoute « Et je te rappelle que je ne ronfle pas. » Je ne peux m’empêcher de sourire légèrement. Elle fait référence à une de nos blagues privées, ces moments de taquinerie qui, malgré leur légèreté apparente, sont pleins de sens. Ces blagues, ces rituels de complicité que nous avons développés, sont pour moi une source inépuisable de chaleur.
Je sens ses bras s'enrouler autour de mon torse, son corps se presser contre le mien. Elle se blottit dans mon dos, sa chaleur contre la mienne, et je sens la tension quitter son corps. Elle se détend, son souffle devient plus lent, plus régulier, et en quelques instants, elle sombre dans le sommeil, confiante, sachant que je suis là. Je laisse ce moment s'étirer, je laisse sa présence m'envelopper, savourant le calme, la paix qu'elle m'apporte. La fatigue qui me pesait tant semble se dissiper, et je me retourne finalement vers elle, avec une lenteur infinie, pour ne pas la déranger. Dans l’obscurité, je peux à peine distinguer ses traits, mais je n'ai pas besoin de la lumière pour savoir qu'elle est belle. Il y a une pureté absolue dans ce moment, une simplicité désarmante. Ses cils reposent délicatement sur ses joues, et sa bouche, légèrement entrouverte, laisse échapper un souffle paisible. Elle est là, vulnérable, et dans cette vulnérabilité, je perçois une immense force. Elle est forte, pas parce qu’elle montre des muscles ou parce qu’elle s’impose bruyamment, mais parce qu’elle s’autorise à être elle-même sans artifices. Je me penche doucement et dépose un baiser léger sur son front, un geste empli de tendresse et de gratitude. C’est ma manière de lui dire sans mots combien elle compte pour moi, combien sa seule présence peut rendre tout plus facile.
Le lendemain matin, je suis le premier à me réveiller. La lumière douce du jour filtre à travers les rideaux, illuminant la chambre d'une lueur apaisante, presque magique. C’est une lumière qui semble protéger ce moment, qui semble vouloir prolonger cette tranquillité. Les premiers rayons du soleil jouent avec les ombres, créant des motifs délicats sur les murs. Cassia est toujours blottie contre moi, son souffle régulier et chaud se perdant sur mon torse. Je ne bouge pas. Je veux rester ainsi, suspendu dans cette bulle de tranquillité, de peur que tout ne s’évapore si je fais un mouvement de trop. Je la regarde dormir, fasciné par cette sérénité qui émane d’elle. Ses cheveux tombent en boucles douces autour de son visage, et je souris sans même m’en rendre compte. Il y a quelque chose d’incroyablement apaisant à la voir ainsi, vulnérable et en même temps si forte. Je glisse doucement ma main vers la table de chevet, où mon téléphone est posé. Sans faire de bruit, je le prends et capture quelques photos discrètes. Elle est magnifique ainsi, paisible, et je veux garder une trace de ce moment. Une trace de cet instant où tout semble simple, parfait, hors du temps. Les photographies sont baignées de cette lumière douce du matin, imparfaites peut-être, mais elles capturent l'essentiel : sa paix intérieure, cette quiétude qui la définit si bien. Après quelques clichés, je repose doucement mon téléphone et ferme les yeux, profitant de la sensation de son souffle léger contre ma peau. Je laisse mes pensées vagabonder, m'imprégnant de chaque sensation : le parfum délicat de ses cheveux, la chaleur douce de son corps, le murmure de sa respiration
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
(c)crackintime
Cassia Henderson
- Shade of winter -
▎ Messages postés : 1378
▎ Pseudo : s-a
▎ Faceclaim : Gal Gadot
▎ Crédits : philia
▎ Multi-comptes : non
▎ Points récoltés : 997
▎ Your age : trente-trois ans
▎ Your preference : hétérosexuelle
▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
J’avais finalement décidé de rejoindre Milo. Je n’avais absolument pas envie de dormir seule ce week-end. Je m’étais alors faufilé dans la chambre puis dans le lit pour le rejoindre. Contre la douceur et la chaleur de son corps, je sens la fatigue prendre le dessus. Et c’est rapidement que j’avais rejoins les bras de Morphée à ses côtés.
La nuit avait été paisible. Au matin, j’ouvre les yeux doucement. Je sens immédiatement la présence de Milo. Le jeune homme était bel et bien là, et déjà réveillé. « Bonjour toi. Bien dormi ? » demandai-je avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Je viens me blottir un peu plus contre lui, profitant de ce doux réveil matinal. C’était apaisant de se dire que nous avions le temps, pas de travail, pas de réveil, pas d’obligation pour ce week-end. Nous restons là, dans ce lit un petit moment profitant de cette sérénité. Nous discutons, nous rions. A ce moment là, plus rien n’avait d’importance.
Au bout d’un moment nous décidons de nous lever. Nous nous habillons et descendons ensemble dans la grande pièce à vivre. Ma mère était là, a préparer une magnifique table pour le petit déjeuner. « Bonjour vous deux. Bien dormis ? » nous demande t-elle en venant nous embrasser chaleureusement. « Oui, très bien. » dis-je un léger sourire aux lèvres. « Installez vous, tout est prêt pour le petit déjeuner. Enfin presque, Will n’est pas encore revenu il a été chercher quelques viennoiseries. » Et à ce moment là, Will passe la porte. « Bonjour Cassy. » dit-il en venant m’embrasser sur le front. « Bonjour Milo. » dit-il en lui offrant une poignée de main. « Pile à l’heure pour le petit déjeuner. » nous annonce Will en déposant le sachet de viennoiserie sur la table. « Ça sent très bon, merci beaucoup Will. » dis-je en prenant place à tale.
Carpe Diem
And i'm feeling love
Milo Davis
- Autumn leaves -
▎ Messages postés : 1126
▎ Pseudo : DonJuanAuxEnfers
▎ Faceclaim : Henry Cavill
▎ Crédits : DK
▎ Multi-comptes : Je galère déjà avec un seul compte
Je sens son corps commencer à s’éveiller petit à petit contre le mien. Elle s’étire doucement, ses mouvements sont lents, mesurés, comme si elle voulait prolonger le sommeil, rester un peu plus dans ce cocon de douceur que nous avons créé ensemble. Je ne bouge toujours pas. Je veux prolonger cet instant, profiter de chaque seconde avant que la journée ne commence réellement. Je sens sa main se poser doucement sur mon torse, ses doigts effleurant ma peau, et un sourire tendre se dessine sur mes lèvres. Elle finit par ouvrir les yeux, lentement, ses paupières papillonnant face à la lumière douce du matin. Son regard croise le mien, encore empreint de sommeil, et un sourire léger apparaît sur son visage. « Bonjour toi. Bien dormi ? » murmure-t-elle, sa voix encore enrouée par le sommeil. Ses mots sont simples, mais ils sont remplis de tant de douceur qu’ils me touchent profondément. Je me penche légèrement, déposant un baiser sur ses lèvres, un baiser tendre, plein de promesses pour cette nouvelle journée qui commence. « Bonjour, » réponds-je à mon tour, ma voix tout aussi basse, comme si parler trop fort pouvait rompre la magie de ce moment. Elle ferme les yeux un instant, sa tête venant se poser contre mon épaule, et je la serre doucement contre moi, mon cœur battant au rythme du sien. « Tu as ronflé cette nuit ! » glissais-je pour la taquiner avant de répondre à son baiser. Nous restons ainsi, blottis l’un contre l’autre, comme si le temps s'était arrêté, comme si ce moment pouvait durer éternellement.
Au bout d’un moment, après avoir profité de cette douce matinée allongés l’un contre l’autre, nous décidons de nous lever. La chaleur de la chambre laisse place à l’air frais du matin alors que nous nous habillons tranquillement. Une fois prêts, nous descendons ensemble dans la grande pièce à vivre. L’odeur du café fraîchement préparé et du pain grillé envahit l’espace, nous accueillant comme une douce promesse d’un matin paisible. En entrant, nous voyons Elisabeth, déjà debout et affairée autour de la table, son sourire chaleureux illuminant la pièce. Elle a préparé une magnifique table pour le petit déjeuner, chaque détail étant pensé avec soin. « Bonjour vous deux. Bien dormi ? » nous demande-t-elle en venant nous embrasser chaleureusement, un baiser sur la joue pour chacun. Son regard brille de cette affection maternelle qui rend tout instant plus doux.« Installez-vous, tout est prêt pour le petit déjeuner. Enfin, presque, Will n’est pas encore revenu, il est allé chercher quelques viennoiseries, » annonce-t-elle avec enthousiasme, tout en ajustant les derniers détails de la table. À ce moment précis, la porte s’ouvre doucement, et Will fait son entrée, le sachet de viennoiseries à la main. « Bonjour, Cassy, » dit-il en se dirigeant vers elle pour déposer un baiser affectueux sur son front. Son geste est simple, mais il reflète bien son attachement à sa belle-fille. « Bonjour, Milo, » ajoute-t-il en me tendant une poignée de main franche, un geste un peu plus réservé, mais tout de même cordial. Je lui rends la poignée de main avec un sourire sincère, prêt à débuter cette journée sous de bons auspices. « Pile à l’heure pour le petit-déjeuner, » continue Will en déposant le sachet de viennoiseries sur la table. Les délicieuses odeurs de croissants et de pains au chocolat envahissent immédiatement la pièce, nous incitant à nous asseoir sans attendre. Nous prenons place autour de la table, l’atmosphère étant détendue et familiale. Le soleil qui filtre par les grandes fenêtres illumine la pièce d’une douce lumière dorée, créant une ambiance sereine et chaleureuse. Cassia s’assoit à mes côtés, ses yeux brillants de cette petite lueur de bonheur simple. Je prends un croissant chaud, encore croustillant, et le romps en deux, savourant ce moment de calme en famille.
Le petit-déjeuner se termine dans une ambiance tranquille, mais alors que je me lève pour débarrasser, Will m’adresse la parole d’un ton direct « Milo, tu pourrais m’aider à couper du bois ce matin ? » Sa voix est neutre, mais je sens qu’il y a plus derrière cette demande que le simple besoin de fendre des bûches. Sans hésitation, j’acquiesce, me disant que c’est peut-être l’occasion de discuter et d’aplanir cette distance entre nous. Je n’ai aucune envie d’envenimer la situation, surtout après la soirée d’hier. Peut-être est-ce le moment pour se parler, homme à homme. Je finis mon café d’une traite, puis je me lève en silence, annonçant que je vais prendre une douche rapide avant de le rejoindre dehors. Dans ma chambre, alors que l’eau chaude coule sur mon corps, je réfléchis à ce qui m’attend. La journée s’annonce longue, et même si je sens que Will veut aborder des sujets sensibles, je me dis que j’ai aussi des choses à lui dire.
Le matin est froid, l’air vif me réveille instantanément alors que je descends pour rejoindre Will à l’extérieur. Il est déjà là, entouré d’un tas de bûches prêtes à être fendues. Il ne dit rien, me tend seulement la hache d’un regard. J’attrape l’outil sans un mot, et nous commençons à travailler en silence, les coups secs de la hache brisant la quiétude matinale. Les morceaux de bois éclatent sous nos coups, tombant lourdement au sol. Mais je sens que ce silence n’est pas destiné à durer. Will finit par s’arrêter, essuie son front du revers de la main, puis se tourne vers moi avec une intensité que je ne lui ai jamais vue. « Écoute, Milo… je vais être franc avec toi. » Sa voix est ferme, et je sais que ce qui va suivre n’aura rien de facile. « Je sais qui tu es, ou du moins, je connais ton type : un homme à femmes. » Il laisse les mots résonner entre nous, comme un coup de poing invisible. Ils sont directs, froids, et touchent là où je suis le plus vulnérable. Je serre la mâchoire, le souffle légèrement coupé par cette attaque frontale, mais je garde mon calme. « Je ne veux pas que Cassia soit une énième conquête à ton actif. Je ne veux pas qu’elle souffre. Elle a déjà traversé des choses difficiles, notamment avec Andrew, et je ne vais pas laisser un autre homme lui briser le cœur. » Je sens une vague de frustration monter en moi. Will n’a pas tort de protéger Cassia, mais il se trompe sur moi, et ses mots me blessent bien plus que je ne le laisse paraître. Cette réputation me colle à la peau depuis trop longtemps. Les histoires passées, les aventures sans lendemain, tout cela, c’était avant. Mais visiblement, à ses yeux, je suis encore ce type d’homme. Je ne suis qu’une autre erreur potentielle, un nouveau risque pour Cassia. « Tu te trompes, » dis-je, tentant de garder une voix posée malgré la tension qui monte. « Cassia compte vraiment pour moi, je ne ferais jamais rien pour la blesser. » Will hoche la tête, mais je peux voir dans ses yeux qu’il n’est pas convaincu. Sa méfiance est palpable, comme un poids qui alourdit chaque instant de cette conversation. Il me voit toujours comme ce séducteur, cet homme qui ne s’attache à rien de sérieux, et cela me rend fou. Comment lui prouver que je suis sincère, que je ne suis plus celui qu’il imagine ? « Je connais les hommes dans ton genre, Milo, » continue-t-il, son ton empreint de cette fermeté protectrice que je commence à détester. « Je ne te blâme pas, tu es libre de faire ce que tu veux. Mais je ne veux pas que Cassia souffre. » Je serre la hache un peu plus fort, mes doigts blanchissant sous l’effort. Je frappe la prochaine bûche avec une violence contenue, laissant le bois éclater sous la force de ma frustration. Chaque coup est un exutoire, un moyen de canaliser cette colère sourde qui monte en moi. Je comprends d’où il vient, je comprends qu’il veut protéger Cassia. Mais il ne me connaît pas. Il ne sait pas combien elle compte pour moi, combien je suis prêt à me battre pour elle, pour notre relation.
Will continue, sa voix se fait plus grave, plus directe. « Je t’observe, Milo. Je vois bien que tu tiens à elle, mais je me demande si tu sais vraiment ce que cela implique sur le long terme. Elle mérite quelqu’un qui soit là, tout le temps, pas quelqu’un qui s’éloigne sans cesse à cause de son travail ou de son besoin de liberté, n’est-ce pas ? » Ces mots, prononcés d’une manière presque accusatrice, résonnent en moi avec une violence inattendue. Il touche un point sensible. Mon métier, mon besoin de liberté, tout cela fait partie de moi. Mais ce qu’il ne comprend pas, c’est que j’ai fait le choix d’être avec Cassia malgré ces contraintes. Nous avons choisi de nous aimer, même si cela signifiait faire face à ces défis. Je frappe une autre bûche, cette fois avec une brutalité à peine contrôlée. Le bois éclate sous l’impact, et je prends une respiration profonde pour tenter de calmer le flot d’émotions qui menace de déborder. « Je comprends tes inquiétudes, » dis-je enfin, ma voix légèrement rauque sous l’effort, « Mais Cassia et moi, on se parle. On sait que cela ne sera pas toujours facile, mais on a fait ce choix ensemble. » Je me tourne vers lui, mon regard plus dur que je ne l’aurais voulu. Je veux qu’il comprenne. Je ne suis pas cet homme qu’il imagine. Mais il reste impassible, comme si mes mots ne parvenaient pas à franchir le mur de doutes qu’il a érigé autour de lui. « Et puis, il y a autre chose, Milo, » reprend-il, sa voix plus basse, presque sourde. « Le fait que tu ne veuilles pas te marier ni avoir d’enfants… Cela signifie beaucoup. Cassia veut une famille, une vraie vie de foyer. En restant avec toi, elle risque de passer à côté de tout ceci... » Je reste silencieux, mais à l’intérieur, quelque chose se brise. Will vient de mettre le doigt sur l’une de mes plus grandes craintes. J’aime Cassia, mais je n’ai jamais caché que le mariage et les enfants, ce n’était pas dans mes plans. Je le sais, elle le sait. Mais l’entendre de la bouche de Will, comme si c’était une fatalité, une erreur que je lui imposais, rend tout cela encore plus difficile à supporter. Je frappe une dernière bûche, cette fois avec une violence presque incontrôlée, comme si cela pouvait expulser la frustration qui me ronge. Le bruit sourd du bois éclaté résonne dans l’air froid du matin. « Ce n’est pas aussi simple, » dis-je finalement, le souffle court. « Cassia me connaît. Elle sait qui je suis et ce que je peux lui offrir et ne pas lui offrir. Je ne la prive de rien. Elle est libre. Libre de me quitter si cette situation ne lui convient pas également. » Will hoche la tête lentement, mais son regard me dit qu’il n’est pas convaincu. Pour lui, je suis encore ce séducteur qui n’est pas prêt à s’engager pleinement, celui qui pourrait briser le cœur de Cassia à tout moment. Le silence qui suit est lourd, presque oppressant. Je continue de fendre le bois, la colère sourde s’apaisant peu à peu, mais je sens que ce conflit ne sera pas résolu si facilement.
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue