En sortant de la salle de bain, je me dirige immédiatement au salon pour rejoindre Milo. Je constate aisément qu’il avait fait également en sorte que l’ambiance soit douce et relaxante dans le salon. Impossible de ne pas chercher un contact avec le jeune homme, je viens alors me blottir contre lui enroulant mes mains autour de son cou. Nos lèvres se rencontrent dans un doux baiser empli d’amour. Milo fait un commentaire assez amusant sur le fait de finalement potentiellement apprécier cette mauvaise période du mois si cela pouvait lui permettre de passer plus de temps avec moi. Je souris amusée par sa remarque. Milo proposait alors que l’on dîne devant le nouvel épisode de ma série préférée puis d’avoir un massage et soin du visage. Le pilote de ligne m’avoue être même passé chez mon institut de beauté pour y trouer les meilleurs produits « Vraiment ? C’est vraiment très attentionné de ta part… J’ai une chance inouïe de t’avoir à mes cotés… Et je suis toujours sage tu le sais bien » dis-je d’un air malicieux.

Nous allons donc nous installer confortablement devant la télévision. Cette dernière est allumée mais finalement ce n’est qu’un bruit de fond. Nous profitons de ce moment en tête à tête pour discuter, se taquiner. Comme nous en avions toujours eu l’habitude. Milo finit par me voler un baiser, s’excusant de ne pas avoir pu résister. « Mais tu es tout pardonné... » dis-je d’un air espiègle sur le visage. Je ris de bon cœur face à sa remarque Nous sommes très tactiles, comme toujours. Cela a même un côté un peu frustrant ans cette mauvaise période. D’ailleurs Milo le souligne. « Ah oui ? Tu sais comment nous aurions terminé cette soirée… ? Intéressant… Pour ma part je sais que si ce n’était pas la mauvaise période nous n’aurions sans doute pas terminé de dîner... » dis-je amusée mais aussi très sérieuse. Je ris de bon cœur en écoutant sa remarque sur le gingembre « Effectivement… mais je crois que nous n’avions pas besoin de cela... » dis-je en souriant amusée par ce petit échange.

Nous terminons de dîner, puis une fois la table débarrasser nous nous installons à nouveau sur le canapé. Je m’allonge près de Milo qui commence à me masser doucement le visage. Mes yeux se ferment avec tant de bien être et de détente « H’m… c’est tellement apaisant… Je ne regrette pas mon choix. » dis-je le plus sincèrement du monde.

Après notre dîner devant la télévision, je sens que Cassia est prête pour une relaxation encore plus profonde. Nous débarrassons rapidement les assiettes et je prends les produits de soin que j’ai soigneusement sélectionnés pour elle. « Viens, » lui dis-je doucement, « Installons-nous confortablement pour que je puisse prendre soin de toi. » Cassia s'installe sur le canapé, posant sa tête sur un petit coussin moelleux, ses yeux mi-clos d'anticipation et de détente. Je commence par allumer quelques bougies parfumées à la lavande, leur douce lueur et leur arôme apaisant créant une ambiance propice à la relaxation. Je prends un bandeau de tissu doux et l'attache délicatement autour de ses cheveux, les maintenant en arrière pour dégager son visage. Ensuite, je me lave soigneusement les mains, m'assurant qu'elles soient propres et chaudes avant de toucher sa peau délicate. Je commence par un nettoyage doux, utilisant une mousse nettoyante légère et rafraîchissante. Je masse doucement son visage en mouvements circulaires, en insistant sur les zones où la tension s'accumule souvent : le front, les tempes, les joues et le menton. Cassia soupire de contentement, ses traits se détendant progressivement sous mes gestes attentifs.

Après avoir rincé la mousse avec une serviette tiède, je passe à l'application d'un gommage exfoliant. « Ce gommage va aider à enlever toutes les cellules mortes de la peau, » murmurai-je, expliquant chaque étape pour qu'elle puisse se détendre pleinement. Mes doigts tracent des mouvements doux et réguliers sur son visage, laissant la texture granuleuse du gommage faire son travail. Je rince à nouveau son visage avec une serviette tiède, puis applique un masque hydratant et apaisant. « Ce masque est spécialement conçu pour hydrater ta peau en profondeur, » dis-je en étalant le produit en une fine couche uniforme. Pendant que le masque agit, je prends ses mains dans les miennes et les masse doucement, ajoutant une dimension supplémentaire à son moment de détente. Après quelques minutes, je retire le masque avec une serviette tiède, révélant une peau éclatante et rafraîchie. Ensuite, je passe à l'application d'un sérum revitalisant, en tapotant délicatement pour favoriser l'absorption. « Ta peau va adorer ce sérum, » soufflai-je, souriant en voyant la sérénité sur son visage. Pour finir, j'applique une crème hydratante riche, massant doucement son visage avec des mouvements ascendants pour stimuler la circulation sanguine et raffermir la peau. Mes doigts glissent avec légèreté sur sa peau, insistant sur les tempes, les pommettes et le long de la mâchoire. Chaque geste est précis, lent et mesuré, destiné à maximiser la détente et l'efficacité du soin. Je termine par un massage délicat des points de pression sur son visage, utilisant mes pouces pour appliquer une légère pression sur ses tempes, ses arcades sourcilières et ses joues. Cassia se détend complètement, un sourire paisible flottant sur ses lèvres.

Nous sommes allongés tête-bêche sur le canapé, et je m'amuse à lui voler plusieurs baisers entre chaque étape du soin. « Je crois que je vais changer de vocation. Enfin non… C’est peut-être une mauvaise idée ! Imagine le nombre de femme que je toucherai chaque jour ! » glissai-je non sans une petite pointe de provocation avant de l’embrasser tendrement. Une fois les soins du visage terminés, je prends une huile de massage parfumée et commence à masser doucement son cou et ses épaules. Mes mains glissent avec expertise, dénouant chaque tension, chaque nœud de stress. Je sens ses muscles se relâcher sous mes doigts, son corps s’abandonner totalement à ce moment de bien-être. Je passe ensuite à un massage du cuir chevelu, mes doigts traçant des mouvements circulaires doux mais fermes. Je sens Cassia soupirer d'aise, totalement immergée dans cet état de relaxation profonde. Chaque geste est empreint de l’amour et de l’attention que je porte à son bien-être. Nous continuons à jouer tête-bêche, nos visages proches l’un de l’autre. Entre deux mouvements, je m'amuse à voler encore quelques baisers, ajoutant une touche de complicité et de plaisir à ce moment de détente. Par moment je dépose un baiser sur son front. « C’est vraiment dommage que cela ne soit pas la bonne période… Mais promis nous nous rattraperons une dimanche soir, après notre week-end. Si j’ai réussi à ne pas te sauter dessus en cachette ! »

Après avoir dîner en tête à tête tranquillement sur la petite table du salon, nous avions ensuite tout débarrassé et rangé avant de venir s’installer à nouveau sur le canapé. Et comme me l’avait annoncé Milo un peu plus tôt, j’avais le droit à un moment de détente. Je pose alors ma tête sur un des coussins moelleux. Le jeune homme prend soin d’allumer quelques bougies parfumées à la lavande. Milo est véritablement très attentionnée, et les soins qu’ils commencent à me prodiguer sont une pure source de détente.  Je suis complètement sous le charme des soins de Milo et du fait que le jeune homme prenne si soin à faire ce qu’il fallait. A croire qu’il avait prodiguer ce genre de soin dans une autre vie. Tout simplement incroyable. Milo m’explique alors effectuer ensuite un gommage afin de nettoyer la peau puis poser un masque hydratant. Je laisse faire Milo, ayant une totale confiance en lui. Je sentais tous les muscles et les tensions de mon visage s’évaporer petit à petit. Tout comme je pouvais sentir mon corps tout entier suivre le même chemin. J’écoute toujours attentivement les détails que Milo me donne tout en continuant de profiter de ce moment de pure bonheur. Et que dire de ces quelques baisers volés ? Je ne voudrais être nul part ailleurs en ce moment très précis. Je ris légèrement lorsque Milo évoque l’idée de changer de vocation. « H’m… tu t’en sortirais très bien. Tu es vraiment très doué… Mais effectivement, je préfère largement être la seule à qui tu prodigue ce genre de massage. » dis-je tantôt amusée tantôt sérieuse.

Milo termine le soin du visage. Je sens ma peau vraiment fraîche et saine. Mais le pilote de ligne ne s’arrête pas là. Il prend une huile de massage et vient glisser ses mains dans mon cou et sur mes épaules. Je laisse échapper sans aucun contrôle un long soupire de bien être. Et que dire du massage du cuir chevelu ? Un véritable bonheur. Nos visages proches l’un de l’autre, nous restons tactiles. C’était plus fort que nous. Nous échangeons régulièrement de doux baiser. Milo souligne le fait que cela était dommage que ça ne soit pas la bonne période. « H’m… à qui le dis tu... » dis-je en faisant une petite moue. Ce qu’ajoute ensuite le pilote de ligne me fait rire. « Vivement dimanche soir alors... » dis-je d’un air sérieux et malicieux sur les lèvres. Je profite encore quelques minutes de ce massage fait par Milo « Tu sais, je pourrais m’endormir ici sans aucun problème je crois… Ce que tu fais es vraiment incroyable. Ça me fait un bien fou… Merci beaucoup... » dis-je le plus sincèrement du monde avant d’approcher son visage du mien et de lui voler un doux baiser.

Enlacés sur le canapé, nos corps encore vibrants des sensations délicieuses prodiguées par le massage, nous savourons cet instant de complicité et de tendresse. Allongés tête-bêche, nos visages si proches que nos souffles se mêlent, nous échangeons des sourires complices, reflets de notre amour. Nous nous embrassons avec une douceur infinie, savourant la chaleur de nos étreintes, le goût enivrant de nos baisers. Soudain, je m'écarte légèrement, un sourire espiègle étirant mes lèvres. Mes yeux pétillent de malice lorsque je lance, d'un ton faussement sérieux. « Tu sais… Je commence à me demander si je ne devrais pas reconsidérer ma carrière et aller masser le corps d'autres femmes. » Je guette la réaction de Cassia, savourant l'étincelle de défi qui s'allume dans ses yeux. Je peux presque entendre les rouages de son esprit s'activer, cherchant la répartie parfaite pour me remettre à ma place. Mais avant qu'elle ne puisse prononcer le moindre mot, je pose délicatement un doigt sur ses lèvres, l'interrompant avec une douceur taquine. Feignant l'innocence, je poursuis, mes yeux pétillant d'une lueur espiègle. « Tu crois que j'aurais du succès en tant que masseur professionnel ? Après tout, qui ne voudrait pas de mes talents ? ». Un rire léger s'échappe de ma gorge, trahissant mon plaisir à jouer avec ses émotions, à la provoquer gentiment. Car je sais, au plus profond de mon être, que mon cœur n'appartient qu'à elle, que mes mains ne désirent explorer que les courbes délicates de son corps, que mes lèvres ne veulent embrasser qu'elle, encore et toujours. Cassia est mon univers, mon tout, celle qui donne un sens à ma vie et illumine chacun de mes instants. Et tandis que nous nous regardons, nos yeux brillant d'une complicité sans faille, je peux y lire tout l'amour qu'elle me porte, toute la confiance qu'elle place en moi. Je sais qu'elle comprend mon jeu, qu'elle saisit la taquinerie derrière mes paroles, et qu'elle s'apprête à me répondre avec cette répartie qui me fait tant craquer. Alors, dans le silence complice de ce moment suspendu, je me perds dans la contemplation de Cassia, émerveillé par la chance que j'ai de partager sa vie, de l'aimer et d'être aimé en retour.

Dans l'intimité de son appartement, je laisse mes doigts s'égarer dans les cheveux soyeux de Cassia, prodiguant un massage crânien empreint de tendresse et de sensualité. La tension monte, électrisant l'atmosphère, tandis que je décide de pousser un peu plus loin mon petit jeu de provocation. « J'ai reçu mon planning de la semaine prochaine, » je murmure d'une voix douce, caressant délicatement sa joue, savourant l'effet de mes paroles sur sa peau frémissante. « Je vais avoir deux rotations. Je serai absent pendant quatre jours. » Je laisse planer mes mots, tel un maître de cérémonie orchestrant un suspense insoutenable. Je peux presque sentir le cœur de Cassia s'emballer, son esprit s'affoler à l'idée de mon absence imminente. Mais je ne suis pas prêt à la libérer de mon emprise, pas encore. « Et en plus, je vais rentrer tard et avec le décalage horaire, je vais certainement beaucoup dormir. » Je poursuis, mon souffle effleurant son visage, mes lèvres si proches des siennes que je peux presque goûter leur douceur. Nos regards se croisent, s'accrochent, se noient l'un dans l'autre. Une lueur de défi, mêlée à une passion dévorante, danse à travers les yeux de Cassia. « Je trouverai bien un moment pour penser à toi… entre deux siestes. » Je laisse échapper un rire léger, cristallin, qui résonne dans le silence de la pièce. J'aime cette tension qui s'installe entre nous, ce jeu de chat et de souris qui attise notre désir. « Tu sais, tu devrais peut-être te préparer à m'attendre un peu plus longtemps. Après tout, les meilleurs moments se font désirer, n'est-ce pas ? » Je susurre, mes lèvres effleurant les siennes en une caresse aérienne, un avant-goût des délices à venir. « Mais je te promets de rester en contact. Qui sait, peut-être que ces appels vidéo seront encore plus intéressants… » J'imagine déjà nos conversations enflammées, nos regards brûlants de désir malgré la distance, nos soupirs entrecoupés par les caprices de la technologie. Mes doigts se perdent dans la soie de ses cheveux, jouant avec ses mèches rebelles, tandis que je poursuis mon monologue ensorcelant. « Et quand je reviendrai, nous rattraperons tout ce temps perdu. En attendant, tu peux toujours penser à ces talents de masseur qui, heureusement, ne sont qu'à toi. » Je laisse mes mots flotter entre nous, telle une promesse suspendue dans les airs, un serment d'amour et de passion inaltérable. Mon sourire espiègle ne quitte pas mes lèvres, alors que je guette avidement chaque réaction sur le visage de ma douce Cassia.

Le petit moment de bien être prodigué par Milo est un véritable moment de pure détente, de pur bonheur. A croire qu'il avait fait cela dans une vie antérieure ou alors qu il était naturellement doué. Bien décidé à me taquiner et même doucement à me provoquer Milo annoncé vouloir reconsidérer sa carrière et aller masser les femmes. Le jeune homme m'empêche de réagir tout de suite, posant délicatement un doit sur la bouche. Il reprend alors la parole me demandant si je pensais qu'il pourrait avoir du succès. Je souris amusée malgré tout « Bien évidemment que tu aurais dû succès... Mais tes talents me sont réservés... » dis-je un ton espiègle dans ma voix.

Nous restons ainsi, les doigts de Milo passent délicatement dans ma chevelure me prodiguant ainsi un délicat massage crânien doux et sensuel. Le jeune homme m’annonce avoir reçu son planning de la semaine prochaine. Mes yeux s’ouvrent alors. Milo allait en effet reprendre le travail prochainement. Ce qui signifiait qu’il allait aussi reprendre les vols longs courriers. Le pilote de ligne continue ses explications me disant qu’il allait avoir deux rotations et qu’il serait donc absent pendant quatre jours. Bon c’était toujours mieux que les trois longues semaines lors de son stage à l’armée. Mais quatre jours ce serait long également, je le savais. L’a tristesse et l’anxiété de le voir partir pendant plusieurs jours peuvent sans nul doute se lire sur mon visage, tel un livre ouvert. « Quatre jours… ça va être long... » Milo ajoute qu’il rentrerait tard et qu’avec le décalage horaire il allait certainement beaucoup dormir. Nos lèvres se frôlent, nos regards ne se quittent pas. Ce qu’ajoute Milo ensuite, sur le fait de penser à moi entre deux siestes me fait tendrement sourire. « Me voilà rassurée... » dis-je quelque peu amusée. « H’m… c’est vrai ce que tu dis. Mais je t’ai déjà attendu pendant trois longues semaines… Quant aux appels vidéo, je ne doute pas qu’ils seront encore plus intéressants... » Milo m’annonce ensuite que quand il reviendrait nous rattraperons le temps perdu, et que en attendant que pourrais toujours penser à ses talents de masseur qui n’était qu’à moi. « J’y compte bien… Tu sais quand tu es loin de moi, je ne cesse de penser à toi… toujours. » avouai-je alors en me redressant légèrement avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres.

La nouvelle de mon absence imminente assombrit le regard de Cassia, un voile de tristesse et de déception se glissant sur son doux visage. Son sourire, d'ordinaire si radieux, s'amincit imperceptiblement, trahissant la mélancolie qui s'empare de son cœur. Face à cette vue déchirante, je ne peux m'empêcher de me pencher vers elle, mu par un désir irrépressible de la consoler, de chasser les nuages qui obscurcissent son bonheur. Mes lèvres effleurent les siennes dans un baiser empreint de tendresse, un geste doux et réconfortant, comme un baume apaisant sur une blessure invisible. « Hé ! » je souffle doucement, mon front contre le sien, nos souffles se mêlant dans un ballet intime. « Je sais que ce n'est pas facile pour toi… » Mes mots, à peine audibles, vibrent d'une compassion sincère, d'une compréhension profonde de ses sentiments. Car je ressens, au plus profond de mon être, chaque once de sa peine, chaque éclat de son chagrin. Dans un geste tendre, je plonge ma main dans le bol de bonbons posé à nos côtés, mes doigts se refermant délicatement sur une douceur sucrée. Avec une infinie précaution, je glisse le bonbon entre les lèvres de Cassia, savourant la sensation de sa bouche se refermant autour de mes doigts, telle une caresse soyeuse et enivrante. Un sourire timide se dessine sur son visage, illuminant ses traits d'une lueur espiègle, et mon cœur s'emballe à cette vue. « Voilà, un peu de douceur pour te remonter le moral, » je murmure, caressant tendrement sa joue, mes doigts s'attardant sur sa peau veloutée.

Puis, je reviens à mon massage crânien, mes mains se perdant dans la soie de ses cheveux, massant son cuir chevelu avec une pression délicate mais apaisante. Peu à peu, je sens son corps s'abandonner sous mes doigts, ses muscles se relâcher, libérés de la tension qui les habitait. Un soupir de contentement s'échappe de ses lèvres, tel un murmure dans le silence de la pièce. « Tu sais, ces quatre jours passeront plus vite que tu ne le penses, » je poursuis, ma voix un chuchotement apaisant, une berceuse pour son âme tourmentée. « Pourquoi ne pas faire une petite virée shopping avec Anna ? C'est bientôt l'été ! Je suis certain que tu rêves de renouveler ta garde-robe ! » Un sourire malicieux étire mes lèvres tandis que je m'empare de mon portefeuille, en extirpant l'une de mes cartes bancaires. Je la tends à Cassia, un geste empreint de confiance et d'amour, une invitation à se faire plaisir, à s'octroyer un moment de bonheur malgré mon absence.[/color] » Je te laisse le soin de me faire découvrir tes derniers achats ! » je lance, un clin d'œil complice ponctuant mes paroles. Puis je laisse mes doigts descendre de son crâne à son bras, où je commence à lui faire des papouilles douces, traçant des motifs légers sur sa peau.

Au fur et à mesure, mon regard se perd sur la silhouette de Cassia. Je me lève délicatement, veillant à ne pas briser la tranquillité du moment. Je me penche et la soulève telle une princesse, ses bras s'enroulant instinctivement autour de mon cou. Elle sourit, ses yeux brillants de tendresse, et nous échangeons quelques baisers doux et prolongés alors que je la porte doucement vers la chambre. Une fois arrivés, je la dépose délicatement sur le lit, ses cheveux s'étalant en une auréole soyeuse sur l'oreiller. Je me penche, mes lèvres trouvant les siennes dans un dernier baiser tendre. « Je reviens tout de suite. Essaye de ne pas t’endormir tout de suite sinon tu n’auras pas le droit à la suite du programme… » murmurai-je contre ses lèvres avant de me lever pour aller lui préparer une bonne tasse de thé chaude et réconfortante. Dans la cuisine, je fais chauffer de l'eau et choisis son thé préféré, celui à la camomille et à la vanille, parfait pour apaiser et réchauffer. Pendant que l'eau chauffe, je n'oublie pas de préparer la petite bouillotte en forme de licorne, celle qui lui apporte toujours tant de réconfort. Je la remplis d'eau chaude, vérifiant soigneusement la température pour m'assurer qu'elle est parfaite. Une fois le thé prêt et la bouillotte à la bonne température, je retourne dans la chambre. Cassia m'accueille avec un sourire reconnaissant. Je lui tends la tasse fumante, et elle l'accepte avec plaisir, ses doigts effleurant les miens dans un geste plein de douceur. « Voici pour toi, » dis-je en lui tendant également Cassina. « Cela devrait aider à apaiser ton ventre. » Je me glisse ensuite dans son dos, nos corps se retrouvant avec une facilité familière. Je commence quelques papouilles douces, mes doigts traçant des cercles apaisants sur sa peau. Elle ferme les yeux, se laissant complètement aller à ce moment de tendresse. « Détends-toi, » lui demandai-je en continuant mes caresses. « Je vais te lire un peu. » J'attrape son livre de chevet et commence la lecture, ma voix basse et apaisante remplissant la chambre d'une tranquillité bienfaisante.

Je ne pouvais pas cacher que le fait de savoir que Milo allait devoir partir pour quatre jour me faisait de la peine. Le jeune homme comprend aisément mon état d’esprit, et tente de me réconforter comme il le peut. Milo vient prendre quelques bonbons disposé dans le bol présent sur la petite table basse. Délicatement, Milo vient glisser un bonbon entre mes lèvres. Bonbon que je capture alors délicatement avec mes lèvres tout comme les doigts de Milo. Je lui adresse un léger sourire reconnaissant. Milo reprend son massage crânien tout en me disant que ces quatre jours allaient passer vite. « H’m… sans doute... » dis-je mais de manière pas très convaincante. Milo me propose alors de faire une virée shopping avec Anna. « Oui c’est une idée, je lui proposerai... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Puis Milo sort alors son porte feuille pour en extirper une carte bancaire qu’il me tend avant de me dire qu’il me laissait le soin de lui faire découvrir mes derniers achats. Le geste de Milo est une belle invitation, un beau geste de confiance. Mais nous le savions tous les deux, l’argent avait tendance à être un sujet de discorde entre nous. « Milo… Tu n’es pas obligé tu sais, et puis je peux très bien renouveler ma garde robe moi même... » Ma voix était douce je ne voulais en aucun cas une dispute « Je verrai pour acheter un nouvel ensemble de sous vêtements, comme ça l’achat sera aussi bien pour toi que pour moi... » Un moyen de ne pas refuser son offre et de trouver un bon compromis.

Milo continue son massage et je sens mes paupières devenir assez lourde. Milo me soulève alors délicatement et nous dirigent tous les deux dans la chambre. Le jeune homme me conseille de ne pas m’endormir tout de suite. Quelques minutes plus tard, Milo revient dans la chambre avec une tasse de thé et la bouillotte. « Merci infiniment. Tout est parfait, vraiment... » La bouillotte posée sur mon ventre je prends quelques gorgées de thé avant de m’installer confortablement. Les douces papouilles de Milo me font doucement sombrer dans un léger sommeil. Milo attrape mon livre de chevet et m’annonce vouloir me faire la lecture. Un léger sourire se dessine alors sur mes lèvres. La douce voix de Milo résonné délicatement dans la pièce. Et petit à petit le sommeil me gagne et me fait rejoindre assez rapidement les bras de Morphée.

Dans la quiétude de sa chambre, je contemple Cassia qui sombre doucement dans les bras de Morphée. Ses paupières se ferment lentement, papillonnant tel un rideau de soie sur ses orbes bistres. Son souffle, d'abord irrégulier, se fait peu à peu plus profond, plus régulier, comme une mélodie apaisante qui berce mon âme. Elle est si paisible, si belle dans cet instant de tranquillité absolue. Son visage, détendu et serein, semble irradier d'une lumière intérieure, une beauté pure et authentique qui me coupe le souffle. Je ne peux détacher mon regard de ses traits délicats, de la courbe gracieuse de ses lèvres, de la façon dont ses cheveux cascadent sur l'oreiller telle une rivière d'encre. Lorsque je réalise qu'elle a sombré dans un sommeil profond, je m'empresse de retirer délicatement la tasse de thé de ses mains, craignant qu'un mouvement brusque ne vienne troubler son repos. Je dépose la tasse sur la table de chevet, veillant à ne pas faire tinter la porcelaine contre le bois. Puis, avec une tendresse infinie, je me penche sur Cassia pour l'installer confortablement dans son lit. J'ajuste la couverture autour de son corps, l'enveloppant dans un cocon de chaleur et de douceur, tel un cocon protecteur contre les aléas du monde extérieur. Une fois cette tâche accomplie, je me glisse à ses côtés, mon corps épousant parfaitement les courbes du sien. Je passe un bras autour de sa taille, l'attirant contre moi dans une étreinte rassurante. La chaleur de sa peau contre la mienne m'électrise, faisant naître en moi une sensation de plénitude absolue. Pour un instant, tout est parfait, baigné d'une quiétude et d'une douceur incomparables.

Mais soudain, un bruit strident vient déchirer le voile de sérénité qui nous enveloppe. Une musique forte et discordante envahit notre espace intime, brisant la bulle de tranquillité que j'avais si soigneusement tissée autour de nous. Je fronce les sourcils, immédiatement agacé, certain que cette nuisance sonore provient de l'un de nos voisins. Au début, je tente de l'ignorer, de faire abstraction de cette intrusion indésirable. Je me concentre sur la respiration paisible de Cassia, sur la douceur de sa peau sous mes doigts, m'accrochant désespérément à ces sensations pour ne pas laisser la frustration me gagner. Mais à mesure que les minutes s'égrènent, la musique se fait plus présente, plus envahissante. Chaque note semble se heurter à mes nerfs à vif, faisant naître en moi une irritation grandissante. J'ai l'impression que chaque accord vient briser un peu plus la quiétude de notre moment, comme un verre fragile qui se fissure sous la pression. Instinctivement, je resserre mon étreinte autour de Cassia, la pressant contre mon cœur comme pour la protéger de cette agression sonore. Je prie silencieusement pour que le bruit ne la tire pas de son sommeil réparateur, pour qu'elle puisse continuer à se reposer paisiblement dans mes bras. Mais bientôt, je sens son corps remuer légèrement, sa respiration devenir moins profonde. Des signes subtils qui trahissent le trouble qui s'immisce peu à peu dans son repos. Mon cœur se serre, une vague de frustration mêlée à un désir ardent de protéger cet instant précieux de repos pour elle. Je prends une profonde inspiration, tentant de calmer le tumulte qui gronde en moi. Je m'efforce de me concentrer sur la chaleur de Cassia contre moi, sur le rythme apaisant de son cœur battant à l'unisson avec le mien. Mais malgré tous mes efforts, la musique continue de résonner, implacable et envahissante, tel un parasite qui s'insinue dans notre cocon de douceur.

Une colère sourde monte en moi, un sentiment d'impuissance face à cette intrusion inopportune. Je brûle d'envie de me lever, de confronter le responsable de cette nuisance, de lui faire comprendre à quel point il bafoue notre intimité, notre droit à un moment de paix et de sérénité. Doucement, je me dégage de l’étreinte de Cassia, veillant à ne pas la réveiller complètement. Elle murmure quelque chose dans son sommeil, et je dépose un baiser apaisant sur son front avant de me lever du lit. Je me dirige vers la porte, mon irritation bouillonnant sous la surface. En quittant la chambre, je me force à prendre quelques respirations profondes pour maintenir mon calme. Mais chaque note de la musique forte et discordante semble se heurter à mes nerfs, alimentant ma détermination. Je sors dans le couloir, le son de la musique devenant de plus en plus assourdissant à mesure que je m’approche de l’appartement d’où il provient. La source du bruit est claire maintenant, une porte à peine entrebâillée laisse filtrer la cacophonie à travers le bâtiment. Je frappe doucement à la porte, espérant que mon intervention sera suffisante pour ramener le calme. Mais personne ne semble m'entendre. La musique est trop forte, noyant le son de mes coups contre le bois. Une frustration croissante m'envahit, la patience se transformant rapidement en exaspération. Au même moment, j'entends des pas précipités dans le couloir. En me retournant, je vois l'un de mes voisins s'approcher, visiblement tout aussi agacé par la musique. « Vous aussi, vous n'en pouvez plus ? » demande-t-il, sa voix chargée de colère et de fatigue. Je hoche la tête, reconnaissant de ne pas être seul dans cette situation. « Oui, cela devient insupportable. Ma femme s’est endormie, elle travaille demain, je n’ai pas envie que tout ce vacarme ne la réveille ! »

Milo avait tout mis en œuvre ce soir pour me détendre. La soirée était plus que réussie. Tout avait été parfait. J’avais été choyée toute la soirée par l’homme que j’aimais et c’était une magnifique sensation. A présent installés dans le lit, Milo commence à me faire la lecture prenant soin de continuer mon livre de chevet du moment. Mais rapidement, je sens que mes paupières se font de plus en plus lourdes. Je rejoins rapidement les bras de Morphée. Un sommeil lourd et aussi réparateur car nécessaire après ces longues journées que je venais de passer.

Un moment après, j’ai l’étrange sensation d’être tirée peu à peu de mon sommeil. Je sens mon corps bouger légèrement et j’entends un bruit au loin. Toutefois, la douceur et la chaleur du corps de Milo me permette de rester dans mon sommeil auquel je m’accrochais. Encore partiellement endormie, je sens le corps de Milo s’éloigner. Je m’entends brièvement murmurer quelques mots à son égard, lui demandant sans nul doute ce qu’il faisait. Mais impossible d’en dire plus ou même d’ouvrir les yeux. Quelques longues minutes plus tard, je me retourne et le lit me semble soudainement bien vide. J’ouvre alors les yeux, je constate que Milo n’est plus là. Pensant qu’il allait très rapidement revenir je décide de l’attendre mais la présence du jeune homme se fait désirer. Je me lève alors, enfilant mon peignoir en soie bleu. Je fais un rapide tour de l’appartement. Milo n’y est pas. J’entends alors la musique et le bruit venant d’à côté. Puis des voix dans le couloir. J’ouvre alors la porte d’entrée, et j’aperçois alors Milo dans le couloir avec un voisin. « Bonsoir... » dis-je simplement avant de poser mon regard sur le pilote de ligne « Milo ? Qu’est-ce que tu fais… ? Tu devrais venir te recoucher... » Je compris rapidement que les deux hommes dans le couloir avaient été dérangé par le bruit qui provenait du voisin. Ce dernier avait en effet prévu une fête à son domicile en plein milieu de semaine sans avoir pris le temps de prévenir le voisinage.

Pendant que je continue de marteler la porte du voisin, déterminé à faire cesser ce vacarme, la voix de Cassia attire soudainement mon attention. Je me retourne et mes yeux se posent sur elle, debout dans le couloir, enveloppée dans son peignoir en soie bleu. Un pincement au cœur me gagne ainsi qu’un sentiment de colère. Elle ne dort plus. Immédiatement, je m’approche d’elle, caressant doucement son visage. « Ils t’ont révéillés… » soufflai-je, essayant de cacher mon irritation. « Je vais m’occuper de cette bande d’impolis dégénérés. Retourne te coucher ? Je te rejoins bientôt. »Cependant, je connais Cassia. Je sais qu’elle ne va pas se recoucher, peu importe combien je lui demande. Elle a toujours été forte et têtue, refusant de se laisser abattre. Ses yeux me disent qu’elle va rester à mes côtés, quoi qu’il arrive. Alors que je m’apprête à frapper à nouveau, la porte des voisins s'ouvre brusquement. Un jeune homme plus qu’éméché nous accueille, son regard vitreux et ses mouvements désordonnés. L’odeur qui se dégage de l’appartement est un mélange écœurant d’alcool et de joints de cannabis. « Vous pourriez baisser le volume, s’il vous plaît ? » dis-je en essayant de maintenir un ton civilisé malgré ma frustration. Le jeune homme vacille un instant, clignant des yeux comme s’il avait du mal à se concentrer. Il semble totalement incompréhensif de ma demande, un sourire idiot plaqué sur son visage. « Hein ? Qu’est-ce que tu dis ? Attends, attends… » Il se retourne maladroitement et crie à quelqu’un à l’intérieur de l'appartement. Un autre jeune homme apparaît, visiblement encore plus éméché que le premier. Ses yeux sont à moitié fermés, et il vacille en s’appuyant contre l’encadrement de la porte. « Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? » Le premier voisin se tourne vers nous, un sourire stupide aux lèvres. « Hé, vous voulez entrer et prendre un verre ? » propose-t-il, son invitation insensée en décalage total avec la situation. Je sens la colère monter en moi, chaque fibre de mon être révoltée par leur attitude insouciante et irrespectueuse. « Non, je ne veux pas un verre, » dis-je, ma voix se faisant plus dure. « Je veux que vous baissiez la musique. Il est tard et vous dérangez tout le monde. » Le deuxième voisin, encore plus désorienté, essaie de comprendre mais échoue lamentablement. « Hein ? Quoi ? La musique ? Oh, ouais, la musique… » Mon irritation se transforme en une colère sourde. « Oui, la musique, » répétai-je, essayant de rester calme malgré tout. « Vous pouvez la baisser. Maintenant. » Ils se regardent, visiblement perdus et incapables de saisir la gravité de la situation. L'odeur d'alcool et de cannabis est presque suffocante, et leur manque de réaction me met en rage « Bon, écoutez, » dis-je en essayant de garder mon calme, mais sentant ma patience s’épuiser. « Il est tard. Vous faites du bruit et vous empêchez les gens de dormir. Baissez la musique. »

À ce moment-là, le premier jeune homme, visiblement dépassé par la situation et son état d’ébriété, commence à tituber et, avant que je ne puisse réagir, il vomit devant moi, directement sur mes chaussures. Une bouffée de dégoût et de colère monte en moi. « Super… J’ai gagné ma soirée… » marmonnai-je en essayant de contenir ma rage. Au même moment, l’un de ses amis arrive, encore plus éméché et bruyant. Il pose son regard sur Cassia, et un sourire lubrique se dessine sur son visage. « Hé, ma jolie, tu veux pas venir faire la fête avec nous ? » dit-il en s’approchant d’elle, ses paroles grossières et indécentes me faisant voir rouge. Il tend une main vers elle, tentant de l'attraper par le bras, mais je m'interpose immédiatement, mon regard glacial. « N’y pense même pas… Sinon ce n’est pas la police que nous allons appeler mais directement l’ambulance ! » dis-je, ma voix ferme et sans appel. Le jeune homme recule d’un pas, surpris par mon ton, mais son état d’ébriété lui donne une audace déplacée. « Oh, allez mec, pas besoin de s'énerver. On veut juste s’amuser un peu. » Le voisin continue, sa voix traînante et ses gestes maladroits accentuant son état d’ébriété. « Franchement, ma belle, avec un corps comme le tien, c’est dommage de pas en profiter. » Il tente à nouveau de s’approcher, et je sens la colère monter en moi, chaque fibre de mon être révoltée par son comportement irrespectueux. « Ne t’avise plus de parler à Cassia comme ça, » dis-je en le fixant droit dans les yeux, mon ton plus glacial que jamais. « Rentre chez toi et fais ce qu’on t’a demandé. »

Le jeune homme, trop saoul pour comprendre pleinement la menace dans ma voix, lève les mains en signe de reddition, un sourire idiot toujours plaqué sur son visage. « D’accord, d’accord, pas de problème, mec. On va baisser la musique. » Mais au lieu de s’éloigner, il s’approche à nouveau, ses yeux braqués sur Cassia avec une insistance grossière. « T’es sûr que tu veux pas venir ? On pourrait s’éclater. » Je sens la tension monter à un point de non-retour. Mon corps se raidit, mes poings se serrent involontairement. « Je t’ai dit de reculer, » répétai-je, ma voix vibrante de colère retenue. Le jeune homme se met à rire, un rire sans joie et chargé de mépris. « T’es quoi, son garde du corps ? » Cette fois, c'en est trop. Je fais un pas en avant, me plaçant entre lui et Cassia, mon regard devenu dur et tranchant comme de l'acier. « Si tu ne t’éloignes pas immédiatement, tu vas le regretter. » Le voisin éméché ne recule pas. Au contraire, il se penche en avant, sa respiration sentant l’alcool et la marijuana, son sourire provocateur toujours présent. « Et qu’est-ce que tu vas faire, hein ? » La tension entre nous atteint son paroxysme. Je sens la colère exploser en moi, une rage froide et implacable.

En voyant que Milo n’était plus dans le lit, ni dans l’appartement je vais ouvrir le porte d’entrée. Le pilote de ligne était là, avec un autre voisin. Je comprend immédiatement pour quelle raison il se trouvait ici. Milo s’approche alors de moi, et vient délicatement caresser mon visage en me suggérant que je retourne me coucher. Mon regard plonge dans le sien. Il n’était pas question que j’aille retourner me coucher sans lui. Il le savait. Je pouvais me montrer très obstinée. La porte d’entrée du voisin s’ouvre finalement. Milo demande alors au jeune homme en face de lui de baisser le volume de la musique mais ce dernier ne semble pas comprendre. Il n’était pas en état, de toute évidence. Commence alors un discours de sourd. Le jeune homme, à présent rejoint par un ami à lui propose à Milo de venir prendre un verre. Le pilote e ligne insiste donc pour qu’ils baissent la musique leur faisant comprendre que leur petite fête commençait à gêner pas mal le voisinage. Un des jeunes hommes semble perplexe, il commence à tituber et sans que personne ne s’y attende il vomit devant Milo, sur ses chaussures. Je grimace face à cette situation des plus délicates. Je soupire légèrement. Il serait sans nul doute préférable de rentrer. Mais avant que je n’ai le temps de dire quoi que ce soir, un autre homme arrive et s’adresse à moi, me proposant de venir faire la fête avec eux. Il s’approche alors de moi et tend sa main vers moi afin de m’inciter à entrer. Milo s’interpose immédiatement et tente de faire comprendre au jeune homme d’arrêter son petit jeu tout de suite. Mais l’homme, trop ivre, ne comprend pas alors les paroles de Milo ni son sérieux. Il s’adresse à nouveau à moi et tente de m’approcher une fois encore. Milo prend ma défense et tente de faire rebrousser chemin au jeune homme. Ce dernier décide finalement d’accepter de baisser la musique. Mais son ami s’approche de moi et me demande si j’étais certaine de ne pas venir. « C’est bon, stop maintenant… Vous allez baisser la musique et rentrer chez vous... » dis-je d’un ton un peu agacé. Milo lui perdait complètement patience. Le ton monte rapidement entre Milo et les jeunes hommes complètement ivres. Ces derniers ne se rendaient pas compte de la situation et poussait clairement Milo à bout. Proche de Milo, je pose ma main sur son bras « Milo arrête… Ils n’en valent pas la peine... » Je n’avais aucune envie que la situation dégénère encore plus. « Ils vont baisser la musique, ils l’ont dit... » sur ces mots je pose mon regard sur un des jeune homme afin de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il fasse ce qu’il avait dit quelques minutes plus tôt. Pour le bien être de tout le monde.

De toutes les femmes qui ont croisé mon chemin, de toutes les âmes qui ont effleuré la mienne, Cassia est la seule qui détienne le pouvoir extraordinaire d'apaiser les tourments qui me consument. Lorsque le monde semble s'écrouler autour de moi, lorsque la colère et la frustration menacent de me submerger, il suffit d'un geste de sa part pour que je retrouve un semblant d'équilibre. Sa main, douce et délicate, se pose sur mon bras, et soudain, c'est comme si le temps suspendait son vol. À cet instant précis, je sens une vague de calme m'envahir, se répandant dans chaque fibre de mon être. C'est comme si sa chaleur se diffusait en moi, chassant peu à peu les ombres qui obscurcissent mon esprit. Son toucher, empreint d'une tendresse infinie, devient mon ancre dans la tempête, mon point d'attache dans le chaos. Je me laisse submerger par cette sensation de paix, si rare et si précieuse. Sous ses doigts, je sens mes muscles se détendre, la tension quitter lentement mon corps. C'est comme si, par ce simple contact, elle parvenait à défaire un à un les nœuds qui entravent mon âme. Cassia possède ce don inné de m'apaiser, de me ramener à l'essentiel.

Je me reprends rapidement, chassant mes pensées vagabondes, et d'un simple signe de tête, j'acquiesce à la demande de Cassia. Mais au même instant, un cri strident et aigu déchire l'air, provenant de l'appartement voisin. Ce hurlement, empreint d'une terreur absolue, me glace le sang, faisant naître en moi un sentiment d'urgence et d'appréhension. Une jeune femme surgit soudain de l'appartement, le visage déformé par la panique et le désespoir. Ses yeux, écarquillés par la peur, semblent hantés par une vision d'horreur. Ses mains tremblent violemment, trahissant le choc profond qui l'a saisie. D'un geste frénétique, presque convulsif, elle pointe du doigt l'intérieur de l'appartement, ses mots se bousculant dans sa gorge, comme si elle peinait à trouver les termes pour décrire l'indicible. « Mon amie... elle... elle est en pleine crise d'épilepsie ! » parvient-elle à articuler, sa voix brisée par l'émotion.

Je m'approche d'elle, tentant de capter son regard affolé, de lui transmettre un semblant de calme et de réassurance. Mais je peux lire dans ses yeux une terreur primale, une peur viscérale qui semble la paralyser sur place. Son corps entier est secoué de tremblements incontrôlables, comme si elle revivait en boucle la scène dont elle vient d'être témoin. Je peux presque ressentir la détresse qui émane d'elle, la panique qui s'est emparée de son être tout entier. Je m'efforce de garder mon sang-froid, conscient que la situation exige une intervention rapide et efficace. Mais face à cette jeune femme en état de choc, je ne peux m'empêcher de ressentir une vague de compassion, une empathie profonde pour ce qu'elle traverse. Car je sais, pour l'avoir vécu de près, à quel point il est terrifiant d'être confronté à une crise d'épilepsie, de voir un être cher perdre soudainement le contrôle de son corps, de se sentir impuissant face à la violence des convulsions. Je pose une main rassurante sur son épaule, cherchant à capter son attention, à l'ancrer dans le présent. « Écoutez-moi, » dis-je d'une voix douce mais ferme. « Ma femme va occuper de votre amie. Maintenant, respirez profondément, essayez de vous calmer. » Mais je peux voir dans son regard que mes paroles peinent à l'atteindre, comme si elle était prisonnière d'un cauchemar éveillé. Ses yeux ne cessent de se tourner vers l'appartement, comme attirés par une force invisible, un mélange de peur et de culpabilité de ne pas être aux côtés de son amie en cet instant critique. Je comprends son désarroi, son sentiment d'impuissance face à une situation qui la dépasse. Mais je sais aussi que chaque seconde compte, que nous devons agir vite pour secourir la jeune femme en pleine crise.

Le ton était en train de monter assez rapidement entre Milo et les jeunes qui avaient sans aucune doute abusé de l’alcool et d’autres substances à en juger par l’odeur qui se dégageait de leur appartement. Ne voulant absolument pas que Milo en vienne aux mains suite aux commentaires déplacés des jeunes hommes devant nous à mon égard je tente rapidement de l’apaiser. Je lui suggère de ne pas aller plus loin et je souligne le fait que les fêtards avaient dit qu’ils baisseraient la musique comme il leur avait demandé. Milo semble s’apaiser petit à petit, et j’en suis soulagée. Mais au même moment un cri très strident retentit. Soudain, une jeune femme sort de l’appartement voisin. Elle semble inquiète, terrifiée même. Elle explique avec beaucoup de mal que son amie est en train de faire une crise d’épilepsie. Nous nous approchons d’elle instinctivement, la jeune femme semble vraiment bouleversée et son corps tout entier tremble. Rapidement Milo tente de rassurer la jeune femme alors que sans hésiter une seconde j’entre dans l’appartement. Et là au milieu du salon, une jeune femme est allongée sur le sol. Le crise d’épilepsie n’est pas terminée. Je m’agenouille près d’elle et la positionne immédiatement en position latérale de sécurité afin d’éviter tout problème supplémentaires lié à ce genre de crise. J’attrape rapidement un coussin sur canapé pour le placer sous la tête de la jeune femme afin de protéger cette dernière. J’aperçois d’ailleurs une plaie légère au front. La jeune femme avait du se blesser en tombant à terre au début de la crise. Je tente de rassurer au mieux la jeune femme de l’apaiser. Les convulsions deviennent mois violentes. La crise est en train de s’estomper. Mon premier réflexe est d’appeler tout de même des secours. Je n’avais pas mon téléphone sur moi. J’aperçois alors un téléphone sans fil sur le meuble à côté de nous. Je m’empare de l’objet et appelle alors les secours en explications la situation. Il valait mieux être prudent. La crise terminée, la jeune femme reprend doucement conscience. Elle semble un peu désorientée. « Restez calme, ne vous inquiétez pas… Vous avez fait une crise d’épilepsie. Il semblerait qu’il y ait plus de peur que de mal... » Au même moment la jeune femme qui avait appelé à l’aide arrive. « Soyez rassurée, tout va bien. J’ai tout de même appelé une ambulance. C’est sans doute plus prudent de faire un contrôle. Et votre amie s’est blessé en tombant... » D'ailleurs, les sirènes du véhicules de secours ne tardent pas à se faire entendre à l'entrée de l'immeuble.

Je me tiens en retrait, le cœur battant, observant avec une attention soutenue Cassia prendre soin de la jeune femme en pleine crise d'épilepsie. Une myriade d'émotions se bousculent en moi, oscillant entre une fierté immense et une inquiétude sourde qui me noue les entrailles. Voir Cassia agir avec un tel professionnalisme, une telle compassion, me ravit au plus haut point. Elle est là, agenouillée auprès de la jeune femme, son visage empreint d'une douceur infinie, ses gestes précis et assurés. Sa voix, tel un baume apaisant, rassure la jeune femme avec des mots doux et réconfortants, l'enveloppant d'une aura de sécurité et de bienveillance. Mais alors que mon cœur gonfle de fierté face à son dévouement sans faille, une ombre vient ternir ce tableau. Je ne peux m'empêcher de remarquer les regards insistants, presque indécents, que certains voisins posent sur Cassia. Vêtue seulement de son peignoir de satin bleu, qui épouse les courbes délicates de son corps, elle semble soudain vulnérable, exposée à des yeux qui ne devraient pas s'attarder ainsi. Une bouffée de chaleur monte en moi, un instinct de protection primal qui me pousse à vouloir la soustraire à ces regards inquisiteurs. Je sens mes poings se serrer malgré moi, une tension soudaine habitant chacun de mes muscles. Mais je me contiens, conscient que Cassia a besoin de toute sa concentration en cet instant critique. Malgré le chaos qui règne autour de nous, les cris, les murmures affolés, Cassia reste un roc, une source de réconfort et de stabilité. Avec une efficacité remarquable, elle contacte les secours, donnant des indications claires et précises, sans jamais perdre son sang-froid.

Les minutes semblent s'étirer à l'infini, lourdes d'angoisse et d'incertitude. Mais enfin, les sirènes tant attendues retentissent au loin, se rapprochant à chaque seconde. Les ambulanciers, tels des anges salvateurs, investissent les lieux, prenant immédiatement en charge la jeune femme en détresse. L'atmosphère, déjà chargée d'électricité, bascule soudain. Une odeur âcre, aisément reconnaissable, flotte dans l'air, s'insinuant dans chaque recoin. L'effluve caractéristique du cannabis ne laisse planer aucun doute. Les visages des ambulanciers se figent, leurs regards se durcissent. Sans hésiter, ils alertent la police, ajoutant une nouvelle dimension à cette scène déjà difficile. L'arrivée des forces de l'ordre ne se fait pas attendre. Un policier à la carrure imposante, au visage sévère, pénètre dans le couloir, sa voix autoritaire résonnant comme un coup de tonnerre. « Tout le monde doit passer un test de stupéfiants, » annonce-t-il d'une voix grave et implacable, son regard scrutant chaque visage, chaque silhouette. Je sens mon cœur se serrer, partagé entre l'agacement face à cette intrusion et la conscience de la nécessité de coopérer. Mes yeux se posent sur Cassia, toujours agenouillée auprès de la jeune femme, son peignoir révélant un peu plus que nécessaire. Une vague de tendresse et de protection m'envahit. D'un geste lent, presque solennel, je retire ma chemise, la faisant glisser le long de mes épaules. Je me retrouve ainsi en simple tee-shirt, exposant mes bras nus à la vue de tous. Mais peu m'importe. Seule Cassia compte en cet instant. Avec une douceur infinie, je dépose délicatement ma chemise sur ses épaules, l'enveloppant de ma chaleur, de mon odeur. Je veux la protéger des regards indiscrets, lui offrir un peu plus de confort et de dignité dans cette situation si délicate. Mes doigts s'attardent un instant sur sa peau, comme pour lui transmettre toute ma force, tout mon soutien.

Les policiers, tels des sentinelles implacables, commencent à administrer les tests de stupéfiants à chacune des personnes présentes dans le couloir. L'atmosphère, déjà lourde de tension, semble s'alourdir davantage à chaque seconde qui passe. Je peux voir la nervosité qui habite les visages des voisins, leurs regards fuyants, leurs mains qui se tordent dans un geste inconscient de malaise. Certains tentent de protester, d'arguer de leur innocence, mais leurs voix se perdent dans le brouhaha ambiant, étouffées par l'autorité implacable des forces de l'ordre. D'autres, résignés, se soumettent à la procédure, conscients que toute résistance ne ferait qu'aggraver leur cas. Le policier, après avoir supervisé les tests de stupéfiants, revient vers nous d'un pas décidé. Sa silhouette imposante se découpe dans la lumière blafarde du couloir, projetant une ombre menaçante sur les murs. « À vous maintenant, » lance-t-il d'une voix ferme, son regard se posant tour à tour sur Cassia et moi. Mais alors qu'il s'apprête à nous tendre les tests, quelque chose dans son expression semble s'adoucir légèrement. Ses yeux, jusqu'alors durs et inquisiteurs, se teintent d'une lueur de respect en se posant sur Cassia, sur son professionnalisme évident, sur la manière dont elle a su gérer cette situation de crise avec un sang-froid remarquable.

Décidément la soirée terminait de manière très mouvementée. Je m’occupe sans attendre de la jeune femme qui était en pleine crise d’épilepsie. J’agis alors de manière très instinctive, cherchant surtout à la mettre en sécurité. Lorsque la crise se calme, je rassurer au mieux la jeune femme lui expliquant ce qu’il venait d’arriver. Je n’avais pas attendu non plus pour appeler des secours. Après ce genre de crise il était plus prudent de faire des examens. Et puis la jeune femme s’était blessée en tombant et elle avait une légère plaie au niveau de front. Il fallait de toute manière soigner cette blessure. Je reste auprès de la jeune femme pour la rassurer au mieux. Les secours arrivent rapidement. Fort heureusement. Et ils prennent en charge la jeune femme.Très vite, tout s’accélère. Les hommes qui venaient d’arriver se rend compte que la soirée avait quelque peu dégénéré. Ils décident alors d’appeler les forces de l’ordre qui ne tarde pas à arriver non plus. Bien vite, tout le monde est désigné pour passer un test de stupéfiants. Milo s’approche alors de moi et dépose sa chemise sur moi. Je me rends en effet compte que je n’étais pas beaucoup vêtue. Une simple nuisette très légère avec par dessus un peignoir en soie bleu, très léger lui aussi. « Merci... » dis-je d’une voix pleine de gratitude. Je finis par me lever et me positionner à ses côtés. Les personnes présentes à la soirée, à présent terminée, ne sont pas toutes sereines à l’idée de passer ce test. D’autres se laissent faire et d’autres tentes de protester. Puis l’un de policier s’approche de Milo et de moi. Il nous annonce que c’était notre tour à présent. Je suis agacée mais nous n’avions pas le choix. De toute façon je n’avais rien à me reprocher et Milo non plus. L’homme semble vouloir donner le change mais son regard finit par s’adoucir. « Je veux bien commencer. Je n’ai rien à me reprocher... » L’homme esquisse un léger sourire et me tend alors le teste. Je souffle alors sans l’appareil. Et quelques secondes plus tard le verdict tombe « Négatif. » Ce n’est pas une surprise. Milo quant à lui souffle à son tour dans l’appareil. Et le même résultat apparaît.

Au milieu de cette scène chaotique, de ces visages tendus et de ces murmures anxieux, je m'aperçois rapidement que la situation commence à peser sur Cassia. Malgré son professionnalisme sans faille, malgré la douceur et la compassion dont elle a fait preuve tout au long de cette soirée éprouvante, je peux déceler les signes subtils de son agacement grandissant. C'est dans la tension soudaine de ses épaules, dans la crispation presque imperceptible de ses mâchoires que je lis son irritation. Ses yeux, jusqu'alors si doux et bienveillants, se voilent d'une ombre de fatigue et d'exaspération contenue lorsque le policier s'approche de nous, les kits de dépistage à la main. Pourtant, fidèle à elle-même, Cassia garde son calme, affichant un visage neutre et composé. Mais moi, qui la connais par cœur, qui sais lire chaque nuance de son expression, je peux sentir l'effort que cela lui demande, la lassitude qui menace de la submerger. Sans même réfléchir, mu par un instinct de protection et de réconfort, je m'approche d'elle, comblant la distance qui nous sépare. Avec une infinie tendresse, je l'enlace, l'attirant contre moi, l'enveloppant de ma chaleur. Peu m'importe que nous soyons en public, que les regards curieux se posent sur nous. En cet instant, seule Cassia compte, seul son bien-être m'importe. Approchant mes lèvres de son oreille, je murmure des paroles de réconfort, une promesse d'avenir, un baume sur les aléas de cette nuit interminable. « Promis, dès que c'est terminé, on rentre et je suis à toi pour le reste de la nuit... » Mon souffle caresse sa peau, mes mots se veulent une ancre, un phare dans la tempête de ses émotions.

Mais déjà, les policiers commencent à administrer les tests, rompant notre bulle de douceur et de réconfort. Je sens Cassia se raidir à nouveau dans mes bras, son corps tendu comme un arc, prêt à se briser à tout moment.  Les minutes s'égrènent. Mais enfin, les résultats tombent, sans appel : négatifs, comme nous le savions déjà. Un soupir de soulagement me quitte, une respiration retenue trop longtemps qui s'échappe enfin. Le policier, son visage sévère s'adoucissant légèrement, hoche la tête, nous donnant enfin la permission de partir. « Vous êtes libres de partir, » déclare-t-il, sa voix perdant de sa dureté initiale. « Mais restez disponibles pour d'éventuelles questions. » J'acquiesce, ma main cherchant instinctivement celle de Cassia, « Merci » dis-je au policier, ma voix empreinte d'une gratitude sincère, mais aussi d'une impatience à peine voilée de quitter enfin ce lieu, de retrouver la chaleur et l'intimité de notre cocon. Et c'est main dans la main que nous nous dirigeons vers son appartement, laissant derrière nous les lumières aveuglantes des gyrophares, les murmures des voisins, le chaos de cette nuit cauchemardesque.

Mais alors que nous marchons, je ne peux m'empêcher de jeter un regard en coin à Cassia, d'admirer son profil délicat dans la lumière blafarde des réverbères. Et ce que je vois me coupe le souffle. Car malgré la fatigue, malgré l'épreuve traversée, elle reste d'une beauté à couper le souffle, d'une force qui m'inspire et me subjugue. En franchissant le seuil de l'appartement de Cassia, en sentant la porte se refermer doucement derrière nous, c'est comme si le poids de cette soirée éprouvante nous rattrapait soudain, s'abattant sur nos épaules avec une force renouvelée. L'adrénaline qui nous avait portés jusqu'ici semble refluer, laissant place à une fatigue aussi soudaine qu'intense. Je me tourne vers Cassia, mon regard s'attardant sur son visage, sur ses traits délicats que la lumière tamisée de l'entrée nimbe d'une douceur presque irréelle. Ma main, comme mue par une volonté propre, se lève pour caresser sa joue, retraçant du bout des doigts les contours de son visage, comme pour m'assurer qu'elle est bien là, bien réelle. « Tu as été incroyable » confiai-je, ma voix empreinte d'une admiration sans bornes, d'une fierté qui me gonfle le cœur jusqu'à l'explosion. « Je suis tellement fier de toi. »

Incapable de résister plus longtemps à l'attraction magnétique de sa présence, je l'attire doucement vers moi, l'enveloppant dans une étreinte protectrice, comme pour la préserver du monde extérieur, de ses tourments et de ses vicissitudes. Nous restons ainsi enlacés pendant de longues minutes, savourant le simple réconfort de la présence de l'autre, puisant dans cette étreinte la force et l'apaisement dont nous avons tant besoin. Mais bientôt, une autre préoccupation se fait jour dans mon esprit, un souci pour le bien-être de Cassia. « Une petite douche te ferait le plus grand bien, » suggérai-je doucement, mes lèvres effleurant son oreille en un murmure complice. « Est-ce que tu veux que je t'y rejoigne ? » Ma question est empreinte d'une tendresse infinie, d'un souci de ne pas l'incommoder en cette période délicate du mois. « Cela ne me dérange pas, » ajoutai-je en déposant un baiser léger comme une plume sur ses lèvres. « Sinon, je vais te préparer une bonne tasse de thé chaude et faire chauffer de l'eau pour Cassina ! »

Même si nous nous étions retrouvés ici malgré nous, nous sommes contraints de passer également les testes de dépistages. Je suis agacée par la situation, mais je ne fais pas d’histoire. Je sais que les agents de police présents ne font que leur métier. Je prends donc sur moi. Je commence alors à faire le teste qui s’avère être négatif, sans aucune surprise. Il en est de même pour Milo. L’agent nous autorise donc à rentrer, toutefois il demande à ce que nous soyons disponibles pour d’éventuelles questions. Milo acquiesce alors avant de venir prendre ma main dans la sienne. Et sans attendre une seconde de plus nous nous dirigeons dans mon appartement. Une fois la porter fermée et verrouillée, Milo vient doucement caresser mon visage en venant me dire que j’avais été incroyable et qu’il était fier de moi. Un léger sourire se dessine sur mon visage « Merci, c’est adorable. Mais je n’ai fait que ce que je devais faire… Heureusement tout s’est bien terminée pour cette jeune femme. » Je n’avais pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’exceptionnel, simplement des réflexes que j’avais quotidiennement. Milo m’attire alors doucement vers lui, je viens tout naturellement me blottir contre lui profitant de cette douce étreinte et soulagée que cette histoire soit terminée. Le jeune homme me propose alors une douche. Il est vrai que cela ne me ferait pas de mal et me permettrait même de retrouver le sommeil assez aisément. Milo vient alors doucement me demander en murmurant si je voulais qu’il me rejoigne. Je suis quelque peu hésitante. Milo doit sans nul doute le ressentir car il ajoute que cela ne le dérangeait pas avant de proposer de préparer une bonne tasse de thé et de refaire chauffer de l’eau pour la bouillotte qui m’apportait tant de réconfort ces derniers jours. « Tu sais bien que je ne dirais jamais non à une douche avec toi... » Bien évidemment il savait que ce n’était pas la bonne période du mois et cela ne semblait pas le déranger. Je devais bien avouer que ce détail pouvait pour ma part me paraître gênant. Mais étant donné que j’étais à la fin de cette mauvaise période, les saignements étaient moindres. Quasi inexistants. « Si tu es certain que ça ne te dérange pas, bien évidemment... » Je dépose un doux baiser sur ses lèvres avant de me diriger vers la salle de bain, suivi de Milo. Bien vite, nous entrons ensemble sous la douche et profitons d’un petit moment de détente sous l’eau, en tête à tête. La sensation de l’eau chaude faisait un bien fou et cela nous détendait tous les deux après ce moment très mouvementé avec les voisins.

Une fois terminée, j’enfile à nouveau ma tenue pour la nuit. Et je me dirige dans la chambre à coucher avec Milo. A peine allongée, je me blottis contre lui instinctivement. « H’m… il n’y a vraiment que dans tes bras que je me sens aussi bien... » je dépose un doux baiser sur on épaule « Je te remercie d’avoir pris ma défense tout à l’heure…. Et pour être honnête, je te trouve terriblement sexy quand tu t’énerves... » dis-je pour plaisanter un peu bien que j’étais aussi très sérieuse.

Mon doigt effleure sa peau avec une délicatesse infinie, retraçant les courbes délicates de son visage. Dans le silence de son appartement, je guette le moindre de ses signes, la moindre indication de ses désirs. Je sais combien cette période du mois peut être inconfortable. Mais pour moi, Cassia reste la plus belle, la plus désirable des femmes, quel que soit le moment, quelles que soient les circonstances. Lorsqu'elle m'indique son souhait que je la rejoigne sous la douche, malgré ses réticences, malgré la gêne que je peux lire dans ses yeux, mon cœur bondit dans ma poitrine. « Cela ne me dérange pas du tout  » murmurai-je à nouveau comme pour en chasser les derniers doutes, les dernières ombres.

Main dans la main, nous nous dirigeons vers la salle de bain. L'atmosphère se charge d'une électricité nouvelle, d'une tension délicieuse qui fait frémir ma peau, qui embrase mes sens. Lorsque l'eau chaude commence à ruisseler sur nos corps enlacés, c'est comme si le monde extérieur disparaissait, comme si plus rien n'existait en dehors de cet instant suspendu dans le temps. Les gouttes d'eau dessinent des arabesques éphémères sur la peau de Cassia, soulignant sa beauté, la rendant plus désirable encore. Incapable de résister à la tentation, je m'amuse à lui voler des baisers mouillés, mes lèvres se posant sur les siennes avec une douceur espiègle, recueillant les perles d'eau qui s'y attardent. Mais bientôt, l'eau se tarit, nous rappelant à la réalité, à la douceur ouatée de la chambre qui nous attend. J'observe Cassia, fasciné, tandis qu'elle s'enroule dans une serviette moelleuse, dissimulant pudiquement son corps aux courbes parfaites. Puis, avec une grâce naturelle qui me coupe le souffle, elle glisse dans ses vêtements de nuit, la soie épousant ses formes comme une seconde peau. C'est plus fort que moi. Devant tant de beauté, devant la vision enchanteresse de cette femme que j'aime plus que tout au monde, je sens mes dents mordiller ma lèvre inférieure, un geste inconscient de désir à peine contenu. « Tu es magnifique...  » Les mots m'échappent dans un souffle, tandis que l'élastique de mon boxer claque sur mes hanches, seul rempart dérisoire contre la vague de désir qui menace de me submerger.

Alors que je m'allonge à côté de Cassia, je sens son corps se presser contre le mien, cherchant instinctivement la chaleur et le réconfort de mon étreinte. C'est un geste si naturel, si familier. Mon bras s'enroule autour de ses épaules, l'attirant plus près encore, tandis que mes lèvres se posent sur son front en un baiser aussi léger qu'une plume. Dans le silence feutré de la chambre, je l'écoute me confier ses pensées les plus intimes, ses secrets les plus précieux. Ses paroles m'arrachent un sourire, un sourire de pur bonheur, de joie ineffable. Je me tourne légèrement vers elle, plongeant mon regard dans le sien, je ne peux résister à l'envie de partager avec elle mon propre secret. « Tu sais que la nuit, je te sens te blottir dans mon dos,  » murmurai-je, mes yeux pétillant d'une lueur espiègle, comme si je lui révélais le plus grand des mystères. « Quand je rentre tard et que je me glisse dans le lit, instinctivement, tu viens dans mes bras.  » C'est la vérité. Chaque nuit, lorsque je rentre enfin pour la retrouver, souvent épuisé par une longue journée de travail, c'est le moment que j'attends le plus. Le moment où je peux enfin la rejoindre dans notre lit, me glisser sous les draps et sentir son corps se presser contre le mien, même dans son sommeil. Je dépose un nouveau baiser sur son front. Puis, du bout de l'index, je trace un sillon invisible sur la peau douce de son bras.

Les mots de Cassia résonnent. Son remerciement pour avoir pris sa défense face aux voisins un peu plus tôt dans la soirée fait naître sur mes lèvres un sourire empli de tendresse et d'amour. « Tu n'as pas à me remercier Cassia  » murmurai-je, mes yeux plongés dans les siens, comme pour lui faire comprendre à quel point ce geste était naturel, évident pour moi. « C'est normal. Je te soutiendrai toujours en public, quitte à ce que nous ayons tort tous les deux.  » Et c'est la vérité. Car Cassia est ma priorité. Peu importe les circonstances, peu importe les obstacles, je serai toujours là pour elle, pour la défendre, pour la soutenir envers et contre tout. « Si j'ai quelque chose à te dire, j'attendrai que nous soyons en privé,  » ajoutai-je en l’embrassant de nouveau. Je refuse de devenir un Andrew 2.0. Un homme qui l’humilie et ne cherche qu’à satisfaire ses besoins personnels. Tandis que nous discutons, ma main libre se pose délicatement sur le ventre de Cassia, comme pour lui apporter un semblant de chaleur, de réconfort. Je sais combien cette période du mois peut être éprouvante pour elle, combien les douleurs peuvent être intenses, presque insoutenables. « Tes douleurs sont supportables ?  » demandai-je, mon ton trahissant mon inquiétude, mon désir sincère de la savoir à l'aise, de la soulager autant que possible.

Soudain, une idée espiègle traverse mon esprit, m'arrachant un sourire empli de malice et de tendresse. Je me penche vers elle, mes lèvres effleurant son oreille en une caresse aérienne, je murmure d'une voix suave, chargée de promesses. « Hmm... Je peux être sexy d'une autre manière, tu sais...  » Mais bien vite, je réfrène mes ardeurs, conscient que ce n'est pas le moment. « À mes yeux, tu es sexy en permanence,  » ajoutai-je, mon regard intense ancré au sien, comme pour lui faire comprendre à quel point elle est désirable, à quel point elle éveille en moi un désir brûlant, inextinguible. « Surtout lorsque tu me regardes avec tes petits yeux de chaton !  » Et c'est vrai. Cassia possède ce charme indéfinissable, cette grâce naturelle qui la rend irrésistible à mes yeux. Chacun de ses regards, chacun de ses sourires est une invitation à l'amour, une ode à la beauté dans ce qu'elle a de plus pur, de plus authentique.

Malgré l’heure très tardive, nous prenons le temps pour un petit moment de détente en tête à tête dans la douche. La soirée avait pris une drôle de tournure, il fallait bien l’avouer. La pression et la tension redescendait petit à petit et cela faisait un bien fou. Une fois la douche terminée, j’enfile à nouveau ma tenue de nuit. Un léger sourire se dessine sur mon visage lorsque Milo me complimente de manière si spontanée après ce tendre moment. Mes yeux pétillent de bonheur et je ne peux m’empêcher de venir l’embrasser tendrement.

Nous reprenons rapidement le chemin de la chambre à coucher. Je ne tarde pas à venir me blottir contre lui, recherchant son contact. Alors que la discussion va bon train, Milo m’avoue que la nuit il me sentait venir se blottir contre son dos et que quand il venait se coucher après moi je venais instinctivement dans ses bras. Je souris amusée mais surtout attendrie par ses paroles « Ah oui ? Je ne m’en rend pas compte… Je te le dis, je suis si bien dans tes bras... » dis-je un air malicieux sur le visage. Je reviens ensuite sur ce qui s’était passé tout à l’heure. Je remercie Milo d’avoir pris ma défense, et je suis soulagée que la situation n’est pas dégénérée plus que cela. Les paroles du jeune homme me font plaisir. Puis, ce dernier me demande si mes douleurs étaient supportables. Une de mes mains vient se poser sur la sienne qui était sur mon ventre « Oui c’est supportable. Et la douche m’a fait du bien... ». Je ris légèrement quand Milo vient me dire qu’il pouvait être sexy d’une autre manière « H’m… je n’en doute absolument pas... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Milo m’avoue qu’à ses yeux j’étais sexy en permanence, surtout lorsque je le regardais avec mes yeux de chatons. Un léger rire émane de ma bouche « Quel yeux ? Ceux là… ? » dis-je alors en posant mon regard sur lui et en faisant exprès de faire un regard doux et mielleux. Je ris de bon cœur avant de oser un tendre baiser sur ses lèvres. La discussion continue sereinement avant que le sommeil ne me gagne à nouveau.

La main de Cassia se pose sur la mienne, qui repose déjà sur son ventre. Instinctivement, ma main cherche la sienne et nos doigts s’entrelacent. Elle me fait les yeux doux, un regard auquel je ne peux jamais résister. Je me penche et l'embrasse tendrement, savourant la douceur de ses lèvres. Nous continuons à discuter, nos voix s'entremêlant dans un murmure doux et rassurant. Nous parlons de tout et de rien, des événements de la journée écoulée, des projets pour les jours à venir. Peu à peu, la fatigue nous gagne, et nous tombons de sommeil tous deux, bercés par la tranquillité retrouvée.

Le lendemain matin, comme souvent, je me réveille avant Cassia. Je me lève le plus discrètement possible afin de ne pas la déranger. Je me dirige vers la salle de bain, où j'active le porte-serviette afin qu’elle bénéficie d’une serviette chaude et confortable lorsqu’elle se lèvera. Ensuite, je file dans la cuisine pour lui préparer son repas du midi ainsi que son petit-déjeuner. Je choisis avec soin les ingrédients pour son repas, m’assurant que tout soit parfait. Une salade fraîche avec des légumes croquants, un peu de poulet grillé, et des fruits pour le dessert. Pour le petit-déjeuner, je prépare son thé préféré, des tartines avec de la confiture maison, et un jus d’orange frais.

Une fois que tout est prêt, je retourne près d'elle. Je regarde l'heure qu'il est, puis désactive son réveil avant qu'il ne sonne. Ce matin, c'est moi son réveil. Doucement, je caresse son visage endormi afin qu'elle se réveille. Je reste là, près d'elle, car ma place n'est nulle part ailleurs. Sa peau est douce sous mes doigts, et je murmure son nom doucement. Peu à peu, elle émerge de Morphée, tel un chaton, ses cheveux en bataille, ses yeux s'ouvrant lentement pour me trouver à ses côtés. « Bonjour  » murmurai-je en lui souriant tendrement.. Elle sourit, ses yeux encore embués de sommeil. Je l’aide à se redresser, caressant doucement ses cheveux en bataille. « Tout est prêt ! » dis-je en lui déposant un baiser sur le front. « La salle de bain, ton petit-déjeuner, et même ton repas pour midi. » Elle se lève lentement, s’étirant comme un chaton, et je la guide vers la salle de bain où l'attend la serviette chaude. Je reste près d'elle, savourant chaque instant de notre routine matinale.

Pendant qu’elle se prépare, je dresse la table pour le petit-déjeuner avec soin. Les tartines sont prêtes, garnies de confiture maison, le café est fraîchement préparé, et le jus d’orange frais emplit deux verres d’une couleur vive et ensoleillée. Cassia apparaît enfin, ses cheveux un peu plus en ordre, un sourire serein illuminant son visage. La vue de son sourire me réchauffe le cœur, et je sens une vague de bonheur m'envahir. Nous nous installons pour le petit-déjeuner, partageant des sourires complices, savourant ce moment simple mais précieux avant que la journée ne commence réellement. « Prête pour une nouvelle journée ? » lui demandai-je en lui tendant sa tasse de café, savourant la chaleur de sa main dans la mienne. Je lui souris, ravi de voir qu’elle est détendue. « Ce soir, je viendrai te chercher. J’ai ouï-dire que tu terminais en fin d’après-midi. Je t’offre un verre en terrasse et bien plus ! Mais uniquement si tu es sage ! » précisai-je en glissant ma main dans la sienne, la serrant doucement pour souligner ma promesse. Je lui rends son sourire, puis ajoute. « Et bien évidemment, je t’accompagne ce matin. Jay attend impatiemment sa revanche au tennis ! Et Tim a besoin de moi pour construire la cabane de sa fille… Enfin, plutôt son château de princesse ! » Nous continuons de discuter, savourant chaque bouchée de notre petit-déjeuner, chaque gorgée de café, le temps semble suspendu, nous permettant de profiter pleinement de ce moment ensemble.

Le sommeil me gagne à nouveau rapidement. Et c’est donc une nuit paisible que je passe aux côté de Milo. Ce sont de douces caresses sur mon visage qui me tire doucement mais sûrement de mon sommeil. Mes yeux s’ouvrent et j’aperçois sans tarder le visage de Milo. Ravie, un sourire apparaît instinctivement sur mes lèvres. « Bonjour... » dis-je d’une voix encore un peu endormie. Je me redresse légèrement avec l’aide de Milo qui m’annonce sans tarder que tout était prêt. La salle de bain n’attendait apparemment que moi, tout comme mon petit déjeuner et mon repas pour ce midi. « C’est adorable, merci beaucoup... » dis-je avant de déposer un doux baiser à la commissure de ses lèvres. Milo m’accompagne alors à la salle de bain avant de s’éclipser au salon. Je prend donc une douche assez rapidement et me prépare ensuite pour aller travailler.

Une fois prête, je rejoins Milo. J’aperçois une table dressée avec tout ce qu’il fallait pour prendre un délicieux petit déjeuner. « Quel festin… » dis-je touchée par autant d’attentions. Je m’installe donc près de Milo « Oui prête pour une nouvelle journée. » dis-je déterminée et heureuse d’y aller et de relever de nouveaux défis. Milo m’annonce qu’il viendrait me chercher ce soir car il avait entendu dire que je terminais en fin d’après midi. Il me propose d’aller boire un verre en terrasse et même bien plus si j’étais sage. « C’est un programme alléchant… Et tu sais bien que je suis toujours sage... » dis-je amusée d’un air un peu taquin. Milo m’annonce aussi vouloir m’accompagner ce matin et que Jay l’attendait avec impatience pour avoir sa revanche au tennis. Et Tim avait besoin de son aide pour construire la cabane de sa fille. « Je vois que tu as une journée bien remplie aussi… » J’étais contente que Milo prenne du temps pour lui. Il n’en avait pas toujours l’occasion.

Une fois le petit déjeuner terminé, nous quittons l’appartement et Milo me conduit à l’hôpital. Une fois arrivés sur le parking, je viens déposer un tendre baiser sur ses lèvres. « Passe une bonne journée, et ne te blesse pas en aidant Tim... » dis-je pour le taquiner un peu. « A ce soir. » je déposer un dernier baiser sur ses lèvres avant de quitter le véhicule et de prendre la direction de l’entrée du bâtiment.

Après avoir échangé un tendre baiser à l'abri des regards dans l'habitacle de la voiture, j’écoute Cassia. Sa bienveillance à mon égard me touche. « Toujours sage ? » demandai-je, un sourire espiègle dansant sur mes lèvres, mes yeux pétillant d'une lueur taquine. « Ah bon ? Tu es sage lorsque tes petites mains s'aventurent sur ma chemise ? Tu es sage lorsque tes doigts de fée caressent mon torse le soir ? » Mon ton faussement accusateur la fait sourire, ce sourire lumineux qui fait battre mon cœur à un rythme effréné. Ma main, comme mue par une volonté propre, se lève pour effleurer son visage, dessinant avec révérence les courbes délicates de ses traits, comme pour en graver chaque détail dans ma mémoire. Puis, incapable de résister à la tentation, j’embrasse à nouveau ses lèvres. Je regarde Cassia s'éloigner vers l'hôpital. Ses pas sont légers, malgré la journée qui l’attend. Je ne peux m'empêcher de sourire, le cœur gonflé de fierté et d'amour. Je reste là, observant jusqu'à ce qu'elle entre dans le bâtiment, assurant ainsi qu'elle est en sécurité avant de partir.

Une fois certain qu’elle est bien à l’intérieur, je mets le moteur en route et file en direction du terrain de tennis. Jay m'attend impatiemment pour notre revanche. En arrivant, je le vois déjà échauffer, son sourire de défi accroché aux lèvres. « Prêt à mordre la poussière Milo ? » lance-t-il en riant alors que je m’approche. « Pfff… Tu n’auras plus aucune énergie ce soir pour Anna, je te préviens ! » répondis-je avec un sourire espiègle.  Nous commençons à jouer, la compétition amicale se transformant rapidement en un échange intense de coups et de répliques. Le soleil brille haut dans le ciel, et le bruit des balles de tennis résonne sur le court. Nous nous donnons à fond, chaque coup plus précis et déterminé que le précédent. Après une heure de jeu acharné, nous faisons une pause. « Tu t’es vraiment amélioré, » admet Jay en essuyant la sueur de son front. « Prépare-toi pour le prochain set. » Nous terminons notre match, épuisés mais heureux. Jay remporte finalement la victoire de justesse, et nous nous serrons la main en signe de respect mutuel. « Bien joué, » dis-je en souriant. « Mais la prochaine fois, ce sera mon tour. » renchérissai-je « J’ai hâte de voir cela » répond-il avec un clin d’œil. « À la prochaine, Milo. »

Je retourne à l’appartement, mon esprit encore plein de l’énergie du match. Après une bonne douche rafraîchissante, je me sens revigoré et prêt à attaquer la prochaine tâche de la journée. Je m'habille rapidement et prends quelques outils, puis file chez Tim pour l’aider à monter la cabane de sa fille. En arrivant chez Tim, je suis accueilli par les éclats de rire de sa petite fille, déjà impatiente de voir son château de princesse prendre forme. Tim m’accueille avec un sourire et une tape dans le dos. « Prêt à devenir constructeur de château pour la journée ? » lance-t-il en me tendant une bière bien fraîche. « Absolument, » dis-je en souriant. « On va faire quelque chose de vraiment magique. » Nous nous mettons au travail, assemblant les pièces de la cabane avec soin et précision. La petite fille de Tim nous observe, ses yeux brillants d’excitation. « Ça va être le plus beau château du monde ! » s’exclame-t-elle, ses petites mains serrées de joie. Le temps passe rapidement alors que nous travaillons, discutant et plaisantant tout en construisant. Voir la cabane prendre forme, et surtout la joie sur le visage de la petite, est une récompense en soi. Nous ajoutons des touches finales, comme des décorations et des drapeaux colorés, rendant l’ensemble encore plus enchanteur. Enfin, le château est terminé. La petite fille de Tim court à l’intérieur, émerveillée. « Merci, merci ! » crie-t-elle en courant vers nous pour un câlin. Je souris, fatigué mais satisfait. « De rien, princesse. Profite bien de ton château. » Tim et moi nous échangeons un regard complice. « Merci, Milo, » dit-il. « Cela signifie beaucoup pour elle… et pour moi. » me confie-t-il en regardant sa femme. « C’est toujours un plaisir de vous aider, » réponds-je sincèrement. « Maintenant, je dois y aller. J’ai une promesse à tenir ce soir. »

Je prends congé, en route pour l’appartement, le cœur léger et l’esprit tranquille. Une fois de retour chez elle, je prépare rapidement quelques affaires avant de partir chercher Cassia à l’hôpital pour notre rendez-vous en terrasse. La journée a été longue, mais chaque instant a été rempli de sens et de joie partagée.

Je profite des dernières minutes pour profiter de la présence de Milo. Le pilote de ligne m’annonce avoir quelque chose en tête pour la soirée à condition que je sois sage. Je décide alors de plaisanter en lui disant d’un air taquin que je l’étais toujours. Milo prend un air faussement surpris et me demande si j’étais sage lorsque mes petites mains s’aventuraient sur sa chemise ou que mes doigts de fées caressaient son torse le soir. Je ris légèrement face à ses remarques. « Bien évidemment… Et puis, comme si ça te dérangeait... » dis-je amusée avant de venir lui voler un doux baiser. A contre cœur je finis par attraper mon sac à main et après une dernière douce étreinte je quitte le véhicule de Milo, lui souhaitant un dernière fois de passer une bonne journée avant de prendre la direction du bâtiment.

Comme les jours précédents, la journée est particulièrement intense. Je ne vois pas les heures défilées. Il y a beaucoup à faire. Entre l’accueil de nouvelles patientes, les prises de rendez-vous, leur installation, et bien d’autres démarches administratives. Le rythme était certes intense mais tout semblait très bien fonctionner pour le moment. C'était vraiment agréable et satisfaisant que le pôle à peine ouvert fonctionnait merveillesuement bien. Quand l’heure est venue de quitter le travail, le prends mes affaires avant de quitter l’établissement. Je retrouve Milo sur le parking. Il semblerait qu’il vienne tout juste d’arriver. Le timing était parfait. Je m’approche alors de la voiture et entre dans le véhicule. Sans attendre, je déposer un doux baiser sur mes lèvres « Tu m’as manqué... » avouai-je alors en reculant très légèrement. « Et ta journée alors ? Comment s’est passé le tennis avec Jay ? Et ta séance bricolage avec Tim ? » J’étais curieuse de savoir si le jeune homme avait passé une bonne journée. « Alors, monsieur Davis, quoi de prévu pour ce soir ? Ai-je le droit d’en savoir un peu plus maintenant que la journée est terminée ? » demandai-je amusée mais aussi sérieuse.

Le soleil déclinant baigne le parking de l'hôpital d'une lumière dorée, presque irréelle. Assis au volant de ma voiture, je scrute les alentours, le cœur battant d'une impatience grandissante. Mon regard se pose sur ma montre, constatant avec une pointe de frustration que l'aiguille semble avancer au ralenti, comme pour me narguer. Mais soudain la silhouette de Cassia s’échanger du paysage urbain. Mon cœur s'emballe, et un sourire irrépressible étire mes lèvres, illuminant mon visage d'une joie pure et sans mélange. Lorsqu'elle s'engouffre enfin dans l'habitacle, c'est comme si le monde autour de nous s'effaçait, laissant place à notre bulle de bonheur et de complicité. Sans un mot, elle se penche vers moi, embrassant mes en un baiser d'une infinie douceur. Je réponds à son étreinte avec ferveur, y mettant tout mon amour, toute la passion qui m'habite. « Tu m'as manqué aussi... » murmurai-je contre ses lèvres, comme une confession intime, un secret que je ne partagerais avec personne d'autre. « J'ai beaucoup pensé à toi aujourd'hui. » Et c'est la vérité. Tout au long de cette journée, son image n'a cessé de me hanter, de me tenir compagnie. « C'était intense, mais agréable, » ajoutai-je avec un sourire complice, désireux de partager avec elle les moments forts de ma journée. « Je suis allé jouer au tennis avec Jay ce matin. Il a finalement remporté la victoire, mais je lui ai donné du fil à retordre. » Je vois son regard s'illuminer, empli de cette bienveillance qui me touche tant. Cassia a toujours été mon plus grand soutien, ma plus fervente admiratrice. Sa simple attention, son intérêt sincère pour mes activités me gonflent le cœur d'une gratitude infinie. « Ensuite, je suis retourné à l'appartement pour une douche rapide avant de filer chez Tim pour aider à monter la cabane de sa fille, » continuai-je, sortant mon téléphone portable pour lui montrer quelques clichés de cette aventure improvisée.

Sur les photos, on peut voir la petite fille, un sourire radieux illuminant son visage poupin, ses yeux pétillant d'une excitation contagieuse. À ses côtés, Tim et moi, les bras chargés de planches et d'outils, arborons un air faussement sérieux, comme deux chevaliers en mission pour leur princesse. « La petite était tellement excitée. Elle ne pouvait pas attendre de voir son château de princesse terminé. Nous avons travaillé dur, et voir son visage s'illuminer à la fin en valait vraiment la peine, » racontai-je, la voix emplie d'une tendresse évidente. Puis, me penchant vers Cassia comme pour lui confier un secret, j'ajoutai avec un clin d'œil malicieux. « Et tu sais quoi ? La fille de Tim a hâte de te revoir. Elle veut absolument t'inviter dans son château de princesse. » Soudain, pris d'une impulsion taquine, je lui tends ma main, paume ouverte, comme pour lui prouver quelque chose. « Et comme promis, aucune blessure ! Pas même une petite écharde dans le doigt ! » m'exclamai-je, feignant une fierté exagérée. Puis, plongeant mon regard dans le sien, j'ajoutai d'une voix plus douce, emplie d'une tendresse infinie. « Quoi que... Je me serais volontiers blessé pour passer du temps avec toi ! » Et c'est vrai. Pour Cassia, je serais prêt à affronter mille dangers, à endurer mille souffrances.

Lorsque Cassia m'interroge sur nos plans pour la soirée, je sens une idée malicieuse germer dans mon esprit. Prenant un air faussement mystérieux, je plisse les yeux, ma voix se teintant d'une note de suspense. « Avez-vous été sage, Mademoiselle Henderson ? » demandai-je, mon regard pétillant d'une lueur espiègle. Je vois Cassia hausser un sourcil, intriguée par mon soudain changement d'attitude. Ses lèvres s'étirent en un sourire amusé, comme si elle devinait que je lui réserve une surprise. « Je te propose une petite séance shopping pour de nouveaux maillots de bain ! » m'exclamai-je, dévoilant enfin mon plan. « J'ai envie que tu sois la plus belle au bord de la piscine ce weekend. Je veux que tu rayonnes et que tout le monde soit aveuglé devant ta beauté ! » A mes yeux, elle est la femme la plus belle, la plus désirable qui soit. Et je me fais un devoir de le lui rappeler chaque jour, de toutes les manières possibles. « Et après je t’invite à dîner au restaurant. Ou… » Ma main se pose sur sa cuisse, remonte longuement le long de celle ci. « Peut-être que tu as d’autres idées en tête ? »

Je venais tout juste de rejoindre Milo dans l’habitacle de sa voiture. Et sans attendre une seconde, je capturai ses lèvres avant de lui avouer qu’il m’avait manqué. Le jeune homme m’assure que je lui avais manqué également et ajoute qu’il avait beaucoup pensé à moi aujourd’hui. « H’m… J’ai aussi pensé à toi toute la journée tu sais... » Je me hâte ensuite de demander des nouvelles concernant la journée qu’il avait passé. Milo me dit que la journée était intense mais agréable. Il avait apparemment donné du fil à retordre à Jay lors de leur match de tennis et il avait été comme convenu été aider Tim pour monter la cabane de sa fille. « J’ai l’impression que tu as passé une bonne journée. C’est chouette, je suis contente que tu puisses prendre un peu de temps pour toi et sortir un peu. » Milo sort alors son téléphone et me montre quelques photographie où l’on pouvait voir la fille de Tim avec un sourire radieux sur le visage. « Elle est adorable. J’imagine à quel point elle devait être heureuse. » Puis Milo m’annonce que la petite fille avait hâte de me revoir afin de m’inviter dans son château de princesse. Je ris de bon cœur « Oh… me voilà flattée par une telle invitation. » Puis Milo me tend sa main afin de me montrer que comme promis il n’avait aucune blessure pas même une petite écharde. Ce qu’il ajoute ensuite m’amuse. « Voyez vous ça… Et moi j’aurais été plus que ravie de m’occuper de toi si tu avais été blessé... » dis-je en lui adressant un léger clin d’œil empli de malice.

Je ne tarde pas ensuite à interroger Milo sur ce qu’il avait prévu pour la soirée. « Bien évidemment que j’ai été sage, comment peux tu en douter ? » dis-je amusée par sa question. Milo me propose alors une petite séance shopping afin d’acheter de nouveaux maillots de bain pour notre week-end entre amis qui approchait à grand pas. « Tu sais j’ai déjà des maillots de bain… Ou bien ne serait-ce pas une excuse pour me regarder me changer ? » demandai-je amusée pour le taquiner un peu. Le pilote de ligne m’annonce vouloir m’inviter à dîner au restaurant. Sa main se pose alors sur ma cuisse et Milo me demande si j’avais d’autres idées en tête. Je souris, « H’m… je ne sais pas. Je devrais ? Ou bien peut-être que c'est toi qui a d'autres idées en tête... » dis-je en penchant mon visage vers le sien afin d’effleurer ses lèvres délicatement.