L'atmosphère chargée d'anticipation se fait plus intense lorsque la porte s'ouvre lentement, révélant Cassia dont la présence emplit immédiatement l'espace. Sa surprise est évidente, son visage exprimant une confusion douce face à ma présence inattendue. « Milo !? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Je pensais que tu étais déjà en route pour New-York... » Sa voix, portant une inquiétude sincère, résonne dans le calme de la salle, soulignant l'incongruité de la situation. « Est-ce que tout va bien ? » Elle ajoute, l'émotion perceptible dans ses mots alors qu'elle me guide vers une intimité plus protectrice, loin des regards curieux. Une fois à l'abri de l'agitation extérieure, notre proximité immédiate déclenche un besoin irrépressible de la rassurer, de dissiper l'ombre d'inquiétude dans ses yeux. Mes lèvres trouvent les siennes dans un geste spontané, cherchant à communiquer bien plus que les mots ne le pourraient. Ma main, avec une tendresse instinctive, caresse sa joue, effleurant sa peau dans un revers doux et rassurant, tandis que l'autre la serre contre moi, dans une étreinte qui se veut à la fois rassurante et réconfortante. « Maintenant je vais mieux… » Les mots s'échappent de mes lèvres dans un souffle, un aveu murmuré contre sa tempe dans un baiser doux, exprimant un soulagement profondément personnel.

La vérité, parfois, trouve son chemin dans les moments les plus inattendus, se frayant un passage à travers les barrières du doute et de l'hésitation. « Je… J’ai une prise de sang » les mots sortent de ma bouche, maladroits, chargés d'une vulnérabilité que j'ai rarement osé montrer. J'aurais souhaité aborder le sujet différemment, dans un cadre où la révélation aurait pu être moins brutale, plus réfléchie. Mais le temps pour les regrets est passé, et maintenant, face à Cassia, je me dois d'être aussi transparent que possible. « Je… Avec notre conversation de ce week-end et l’accident, j’ai préféré m’assurer que tout allait bien » je continue, tentant d'expliquer mes motivations, de lui montrer que mon geste, bien que peut-être maladroit, est empreint de soin et de responsabilité. « …pour toi » j'ajoute, mon regard cherchant le sien.

Tandis que je tends l'ordonnance à Cassia, chaque battement de mon cœur semble résonner avec une intensité décuplée, trahissant l'angoisse qui m'étreint. C'est dans ce moment suspendu, où chaque seconde s'étire en une éternité, que la porte s'ouvre brusquement, interrompant notre bulle d'intimité. Nos regards, initialement fixés l'un sur l'autre avec une intensité chargée d'émotions, se détournent vers l'intruse. C'est Anna qui se tient sur le seuil, un sourire malicieux étirant ses lèvres. Sa présence, inattendue mais pas indésirable, injecte une dose de légèreté dans l'atmosphère tendue. « Il y a des hôtels les amoureux ! » Sa remarque, teintée d'humour et de complicité, dissipe une partie de la tension qui s'était installée entre nous. Elle claque doucement la porte derrière elle, nous laissant à nouveau seuls, mais avec un air un peu plus léger autour de nous. Le soulagement qui m'envahit n'est pas seulement dû à l'interruption d'Anna, mais à la reconnaissance qu'Erin, avec toute la complexité que sa présence aurait pu apporter, n'est pas celle qui a franchi la porte. « Imagine si elle nous avait surpris en train de… » La pensée reste inachevée, suspendue dans l'air.

 Lorsque Anna m’annonce qu’il y avait un patient très mignon pour moi en salle d’attente je m’attendais à une simple plaisanterie, comme nous en avions l’habitude. Mais à ma grande surprise c’est Milo que je trouvais dans cette salle d’attente, étrangement calme d’ailleurs. J’avais un peu de mal à croire qu’il était là devant moi, j’étais persuadée qu’il était déjà en route pour New-York. Impossible de cacher ma stupéfaction. Pour plus d’intimité, je fais un léger signe à Milo pour qu’il me suive. Physiquement le pilote de ligne allait de très bien aller. Mais pourquoi dont était-il ici ? Nos lèvres échangent un doux baiser puis la main de Milo vient doucement caresser ma joue avant de me rassurer. Je nous dirige avec dans une salle d’examen. C’est là que Milo m’annonce avoir une prise de sang à faire. Le pilote de ligne fait référence à notre conversation de ce week-end et aussi au petit incident qui avait eu lieu l’autre soir à la salle de bain « Oh... » soufflai-je en comprenant la raison de sa venue ici. Et le fait qu’il fasse cette démarche pour moi me touchait profondément. Mon regard plongé dans le sien, je lui adresse un léger sourire. Ma main vient caresser tendrement sa joue avant de déposer un baiser sur ses lèvres. « C’est très prévenant de ta part… » dis-je en attrapant délicatement l’ordonnance. Sans surprise, je lis alors que l’échantillon de sang devrait être analysé pour diagnostique une quelconque infection sexuellement transmissible. « Tu aurais pu m’en parler tu sais… Et puis, cela t’aurais aussi éviter d’attendre trop longtemps... » On aurait très bien pu se rendre ici ensemble et je lui aurais fait la prise de sang avant qu’il ne reparte pour New-York. Notre discussion est interrompu par Anna qui ouvre la porte. Un geste bien singulier qu’elle ne se serait pas permis de faire avec un autre patient bien évidemment. Son but premier étant de nous taquiner un peu. Elle nous annonce qu’il y avait des hôtels « Anna… Et si tu allais travailler un peu !? » dis-je en riant légèrement avant qu’elle ne referme la porte. Milo, sans nul doute amusé par l’intervention d’Anna me demande d’imaginer une situation assez cocasse. « H’m… Elle nous aurait sans doute dit exactement la même chose... » dis-je amusée avant de venir lui voler un baiser. « Vous avez tout de même de drôle d’idée monsieur Davis... » dis-je pour le taquiner un peu.

Je pose l’ordonnance sur le petit meuble à côté de nous. « Assieds-toi. Il n’y en a pas pour longtemps. Et promis, je ferai en sorte que tu ne sentes rien du tout... » Je l’invite donc à s’asseoir sur la table d’osculation et je sors le nécessaire pour effectuer une prise de sang. Je le lave les mains avant d’enfiler une paire de gant en latex. J’attrape ensuite une seringue et un tube. Je place l’élastique autour du bras de Milo pour faire ressortir les veines. Concentrée, mes gestes sont rapides et assurés. Je pique alors très délicatement, après avoir désinfecté la zone, et une fois le tube rempli je retire l’aiguille, plaçant immédiatement un coton là où j’avais piqué. « Et voilà... » dis-je en plaçant un petit pansement. J’emballe l’échantillon de sang pour qu’il soit envoyé en analyse. Je retire les gants et me tourne à nouveau vers Milo « Tu devrais recevoir les résultats d’ici deux jours. » Mon regard ne le quitte pas d’une seconde. Je m’approche davantage de lui passant mes mains autour de son cou « Merci... » dis-je en venant déposer un baiser sur ses lèvres. Milo faisait cette démarche pour moi et je lui en étais pleinement reconnaissante.

La situation, malgré son contexte inhabituel, est empreinte d'une douceur inattendue, illustrant parfaitement la manière dont Cassia parvient à mêler professionnalisme et affection dans chaque geste, chaque parole envers moi. Sa bienveillance, une constante dans le tumulte de nos vies, trouve toujours le moyen de se frayer un chemin, même dans les circonstances les plus improbables. Lorsqu'elle prie Anna, avec une autorité teintée d'humour, de retourner à ses obligations professionnelles, je ne peux m'empêcher de laisser échapper un sourire amusé. L'échange entre elles, si caractéristique de leur complicité, me réchauffe le cœur. « Vous avez parfaitement raison, Mademoiselle… » Je joue le jeu, feignant l'ignorance en cherchant son nom sur sa blouse, bien que je le connaisse par cœur. « …Henderson » L'ajout de son nom de famille, prononcé avec une légèreté teintée de respect et d'affection, souligne le jeu délicat entre notre intimité personnelle et le cadre professionnel dans lequel nous nous trouvons.« Il est vrai que nous sommes dans un contexte professionnel. Je vais essayer de ne pas vous tenter et d’être aussi sage que possible ! » Lorsque Cassia me propose de m'installer sur la table d'auscultation, j'obéis sans hésiter, conscient du sérieux de l'instant tout en me réjouissant de ces quelques minutes supplémentaires en sa compagnie. En m'installant sur la table, je lui offre un sourire reconnaissant, un signe de ma confiance absolue en elle.

Allongé sur la table d'auscultation, je regarde Cassia s'activer avec une précision et une concentration qui me sont familières, mais que je découvre sous un jour entièrement nouveau. Son professionnalisme, que j'ai toujours su être une part intégrante de qui elle est, prend une dimension différente vue d'ici, à travers les yeux de quelqu'un qui se trouve à la croisée de son amour et de son expertise médicale. Cassia se prépare avec soin, enfilant des gants avec une aisance qui trahit des années de pratique. Elle vérifie le matériel, s'assurant que tout est en place pour la prise de sang. Il y a une assurance dans ses gestes, un calme qui m'apaise malgré la légère appréhension qui serre mon estomac à l'idée de l'aiguille, que je n’ai jamais réellement apprécié. Ses mains, que je connais si bien, se transforment sous mes yeux. Ce ne sont plus seulement les mains qui ont cherché les miennes dans un réconfort silencieux ou celles qui ont tracé des chemins de tendresse sur ma peau dans l'intimité de nos moments partagés. Ce sont maintenant les mains d'une professionnelle accomplie, compétente et confiante, maniant l'aiguille avec une précision rassurante. Elle me jette un regard, cherchant peut-être un signe de mon confort ou de mon anxiété. Son expression est concentrée, mais je perçois une lueur d'affection dans ses yeux, un rappel silencieux de la dualité de notre relation en cet instant. « Et promis, je ferai en sorte que tu ne sentes rien du tout... » dit-elle doucement, sa voix apaisante malgré le contexte clinique. Et alors qu'elle procède, je sens à peine l'inconfort, captivé par l'observation de son expertise en action. « Aïe ! » grognais-je faussement non sans une pointe d’amusement. « J’ai toujours que tu adorais me torturer… » glissais-je alors qu’elle retirait l’aiguille de mon bras et y posait un pansement. Un geste final qui marque la fin de la procédure. Le tout se fait avec une fluidité et une compétence qui me remplissent d'admiration. Assis maintenant, je la regarde ranger ses instruments, impressionné non seulement par sa compétence mais aussi par la facilité avec laquelle elle équilibre notre relation personnelle dans ce cadre professionnel. « Je devrais venir faire des examens médicaux plus régulièrement… » ajoutais-je en me redressant.

Cassia, avec sa douceur habituelle, m'informe que les résultats de la prise de sang me seront communiqués dans deux jours. Je hoche la tête, acceptant cette échéance avec une tension intérieure que je m'efforce de dissimuler. Ses bras s'enroulent autour de mon cou dans un geste d'affection profonde. Elle me remercie, un simple mot qui porte en lui une multitude de significations.Levant les yeux au ciel, un sourire involontaire trouve sa place sur mes lèvres, une réponse silencieuse à son geste. « Tu n’as pas à me remercier… C’est moi qui doit te remercier. Tu es une infirmière extraordinaire et je suis très fier de toi. » Ce n’est bien évidemment pas la première fois que je lui confie être fier d’elle, mais parfois je ressens le besoin de lui rappeler. « Je m’en voudrais terriblement s'il devait t’arriver quelque chose à cause de ma négligence. » La vérité dans ma confession est indéniable : l'idée même qu'elle puisse souffrir par ma faute est insupportable, une réalité que je refuse de laisser se matérialiser. Notre échange s’achève avec un baiser, une communion douce-amer marquée par la proximité imminente de la séparation. Mon cœur se contracte à l'idée de devoir la quitter, même temporairement, pour New York. La nécessité de ce départ ne facilite en rien l'acte de partir, chaque moment loin d'elle s'apparentant à un déchirement discret mais profond. « Tu me promets de prendre soin de toi, jusqu’à ce que nous nous revoyons ? » Ma question, chargée d'une inquiétude latente, est accompagnée par le geste tendre de caresser son visage, une tentative de mémoriser chaque détail avant le départ. « Si tu as le moindre problème, tu sais que tu peux m’appeler… N’importe quand. Même si tu n’arrives pas à ouvrir le pot de confiture avec ta force de bébé chat. » L'humour, une tentative d'alléger la gravité de notre au revoir, cache mal mon besoin de la savoir en sécurité, de me rassurer sur sa capacité à affronter les petits et grands défis de la vie quotidienne en mon absence.

Alors que je m'apprête à quitter l'hôpital, Anna m'attrape par le bras, sa voix trahissant l'anticipation d'une journée chargée qui les attend. Je lui accorde toute mon attention, comprenant dans ses mots tous les obstacles à venir, tout en laissant mon regard glisser une dernière fois vers Cassia. Mon cœur se serre légèrement à la vue de son engagement professionnel, et je remercie Anna pour sa présence constante auprès de Cassia, surtout dans mes moments d'absence. Sa réponse, un sourire compréhensif, est un baume réconfortant alors que je m'éloigne, porté par une nouvelle résolution.
L'information d'Anna ne fait que renforcer ma décision. Le temps me presse, mais l'amour trouve toujours une voie. Le trajet jusqu'au traiteur japonais préféré de Cassia devient une mission dans laquelle je m'investis avec tout mon cœur. Les embouteillages, les distances, rien ne semble pouvoir m'arrêter. Après tout, si je suis prêt à traverser le monde pour elle, Fall River apparaît comme un simple grain de sable. Armé de son repas du midi, je poursuis ma mission avec une halte dans une boulangerie pour y choisir une tartelette aux fraises, son dessert favori. Je souris à l'idée de sa réaction, imaginant la surprise et le bonheur dans ses yeux lorsqu'elle découvrira ces petites attentions. Poussé par une inspiration soudaine, et l’une de nos conversations de ce weekend-end, je fais un dernier détour par un magasin de jouets pour enfants. Une idée précise danse dans mon esprit, un plan se formant doucement. Je sélectionne avec soin un petit présent, un clin d'œil à nos conversations intimes, à ces moments de légèreté qui parsèment notre quotidien.

Dans le hall de l'hôpital, mon cœur bat au rythme de ma mission secrète. Je retrouve Anna dans le hall qui semble étrangement m’attendre. « Elle en a de la chance dis donc.. Tu n’as pas un frère ou un cousin ? » demande-t-elle d’un ton taquin. Ensemble, nous glissons vers la salle de pause afin que je puisse déposer le repas de ce midi de Cassia dans le réfrigérateur, je m'empare d'un premier post-it, laissant ma plume danser sur le papier jaune. « Je te connais, tu vas râler… Mais je vois d’ici ton petit sourire. Ton Milo » Un petit mot qui, je l'espère, apportera une touche de chaleur et de tendresse à sa pause déjeuner, un rayon de soleil dans l'effervescence de sa journée. Puis, guidé par Anna, je me faufile dans le vestiaire, un territoire marqué par les histoires personnelles de chaque membre du personnel. Ouvrant le casier de Cassia, je suis accueilli par une mosaïque d'objets qui dessinent les contours de sa vie au travail. Avec une délicatesse presque religieuse, je dépose la paire de lunettes extravagante, rose flash et ornée de licorne multicolore, un clin d'œil à notre week-end. Sur un second post-it, j'écris : « Pour voir la vie en rose ! » Alors que je quitte discrètement l'hôpital, mon cœur est léger, bercé par l'anticipation des messages que Cassia découvrira.

 La démarche effectuée par Milo est très prévenante. Il est vrai que nous n'en avions pas reparlé après notre discussion l'autre matin. Apparemment, cela travaillait encore Milo qui avait décidé de faire un dépistage. Il semblait quelque peu gêné mais il n'y avait pas de quoi. Après tout nous en avions discuté ensemble. J'avais invité Milo à prendre place afin d'effectuer la prise de sang. Un geste de routine pour moi. Mais malgré tout je redouble tout de même d'attention et de douceur. Malgré tout Milo se plaint d’une douleur, mon regard presque inquiet se lève vers le sien puis je comprends qu’il plaisantait, ce qu’il ajoute sur le fait qu’il avait toujours su que j’adorais le torturer me fait sourire « Mince, je suis démasquée... » dis-je en souriant de bon cœur.  Taquin, comme toujours, le pilote de ligne m’annonce qu’il devrait faire des examens médicaux plus régulièrement. Je lui lance alors un regard complice et malicieux. Le prélèvement est très rapide. J'annonce à Milo qu'il devrait recevoir les résultats d'ici deux jours. C'était une moyenne si tout allait bien, que rien n'était à signaler. Au delà de ce délais, cela signifierait sans doute que quelque chose avait été détecté et qu'il fallait des analyses supplémentaires. La prise de sang terminée, je me permets à présent de me rapprocher davantage et de profiter des quelques  minutes qui nous restaient. J’avais conscience que Milo cette fois-ci, allait très bientôt prendre la route pour New-York. Je profite de ce court instant pour le remercier de sa démarche. Milo me remercie à son tour ajoutant qu’ j’étais une infirmière extraordinaire et qu’il était fier de moi. Ses paroles me touchent profondément. Ce n’était pas la première fois qu’il me le disait, mais à chaque fois je ressentais exactement la même chose. « Ne t’inquiètes pas. Je suis certaine que les résultats seront tous négatifs… Tu as toujours fait très attention, il n’y a donc pas de raison. » dis-je pour tenter de le rassurer un peu.

Milo devait à présent partir pour de bon . Je ressentais toujours le même pincement au cœur quand le moment du départ était arrivé. « Oui je te le promets. Et toi aussi, fais bien attention à toi... » Je me délecte de cette douce caresse de sa main sur mon visage. Milo profite des derniers instants pour me rappeler que je pouvais l’appeler n’importe quand. Sa remarque quant au pot de confiture me fait doucement rire « Oui je le sais, je n’hésiterai pas à le faire si besoin. Je te le promets. » Mon regard dans le sien je me laisse avouer à une confession évidente mais nécessaire « Tu vas me manquer... » Nous échangeons alors un dernier long et tendre baiser avant que Milo ne prenne la direction de la sortie.

Quelques heures plus tard.
Je m’octroie enfin une pause pour déjeuner. Je me dirige vers mon casier afin de prendre mon sac à main pour aller me chercher quelque chose à la cafétéria de l’hôpital. Je suis surprise de trouver dans ce dernier une paire de lunette rose assez extravagante ornée de licornes. Un large sourire se dessine sur mon visage, je trouve rapidement le petit mot de Milo. Je me posais bien évidemment tout un tas de question sur la manière dont il avait agit mais peu importe. Il fallait absolument que je lui envoie un message, je comptais bien profiter de ma pause déjeuner pour cela. Anna arrive à son tour « Tu ne devrais pas aller à la cafétéria, je crois qu’il y a quelque chose pour toi dans le réfrigérateur en salle de pause... » Intriguée, je repose donc mon sac dans mon casier et me dirige dans la salle en question. J’ai la grande surprise d’y trouver une boite avec des sushis et une tartelette aux fraises. Toujours accompagnés d’un petit mot de Milo. Il ne cesserait donc jamais de me surprendre. Je m’installe donc pour manger pour déjeuner, prenant le temps d’envoyer un message de remerciements à Milo. « J’avais bien trop faim pour râler. Et impossible de le faire à présent étant donné que je verrai tous les jours la vie en rose ! Merci pour tout. Tu me manques déjà, j’ai hâte de te retrouver.  » Je pose ensuite le téléphone portable, profitant des quelques minutes de pause qu'il me restait pour continuer à savourer ce délicieux déjeuner offert par l'homme que j'aimais.