Bien que Cassia affirme être heureuse pour moi, pour cette nouvelle étape dans ma carrière, je ne peux ignorer le poids qui s'abat sur nos épaules au moment de partager cette nouvelle. Chaque mot semble alourdir l'atmosphère entre nous, creusant un peu plus le fossé de la distance imminente. Mon cœur se serre à la pensée de cette séparation, prolongée et inévitable, qui s'annonce plus douloureuse que je ne l'avais anticipée.
Quand elle se blottit contre moi, cherchant un réconfort dans notre étreinte, mon geste est instinctif : mes lèvres trouvent le sommet de sa tête dans un baiser tendre, un geste chargé d'affection et de mélancolie. L'odeur familière de son parfum, qui a le pouvoir de me transporter, me submerge d'émotions. Cette fragrance, tissée d'innombrables souvenirs partagés, devient en cet instant un rappel poignant de tout ce que je suis sur le point de laisser derrière moi. « Tu me manques déjà, Cassia... » Ces mots s'échappent de moi, porteurs d'une vérité crue et vulnérable. L'idée même de son absence, du vide qu'elle laissera dans mon quotidien, m'est insupportable. Si je pouvais, je mettrais de côté toute formalité, tout obstacle, pour nous offrir quelques instants de plus dans cette bulle de temps suspendu.
L'envie de tout renverser, de faire table rase autour de nous pour prolonger cet instant, me traverse l'esprit. Mais la réalité de notre situation, de nos responsabilités et des chemins que nous avons choisis, nous rattrape inexorablement. « Il me tarde déjà de te revoir... » Ces mots, empreints d'un espoir fragile, scellent l'engagement silencieux que je me fais : celui de chérir chaque moment passé ensemble et de nourrir l'espoir d'une retrouvaille, quelle que soit la distance qui nous sépare.
La réaction de Cassia à l'évocation de mon prétendu accompagnement pour New York suscite chez moi un mélange d'amusement et de tendresse. Son visage, marqué par une appréhension soudaine, trahit sa peur d'entendre le nom d'Erin surgir dans notre conversation. Je peux presque voir les rouages de son esprit s'affoler à l'idée, une perspective qui, j'en suis conscient, pourrait effectivement nous mener tout droit vers une confrontation digne d'un service d'urgence. L'idée qu'une simple mention puisse déclencher une tempête émotionnelle entre nous me rappelle combien notre relation, bien que fragile, reste chargée d'intensité. Heureusement, la crainte de Cassia est infondée. Je n'ai aucune intention de jeter de l'huile sur le feu ou de provoquer une escalade qui nous conduirait à une dispute encore plus féroce que la précédente. Nous avons déjà traversé suffisamment de turbulences ensemble pour savoir qu'ajouter une couche supplémentaire de conflit serait non seulement inutile, mais potentiellement destructeur.
« D’ici quelques jours... Mais mon agenda est déjà bien rempli. » Je laisse ma phrase en suspens, un sourire espiègle naissant sur mes lèvres, un sourire que je tente, sans grand succès, de dissimuler. « Figure-toi que j'ai un rendez-vous incontournable avec une charmante brunette, d'une adorabilité sans égale. » Mon regard se pose sur Cassia, feignant l'innocence tout en jouant avec les mots. « Petit indice pour toi : elle exerce dans le domaine médical, en tant qu'infirmière. Ça te dit quelque chose ? » ma question, empreinte d'une fausse ignorance, est évidemment rhétorique. « Ah, son prénom m'échappe, pourtant je l'ai juste là, sur le bout de la langue... » je continue, prolongeant le jeu, bien que mon cœur ne batte que pour la jeune femme devant moi, la seule destinataire de mes sentiments.
La proximité de ses lèvres, leur attrait irrésistible, défie toute tentative de résistance de ma part. Le désir intense que j'éprouve pour elle surpasse tout le reste, chaque fibre de mon être réclamant son contact. Mes lèvres trouvent finalement les siennes dans un baiser empreint d'une passion qui réclame d'être exprimée, peu importe les conséquences. La possibilité que quelqu'un puisse nous interrompre, Erin, Andrew, ou quiconque d'autre, me laisse indifférent. À cet instant précis, je suis prêt à braver tous les dangers, à défier le monde entier s'il le faut, pour être avec Cassia. Le reste n'a aucune importance, seul compte ce moment volé à la réalité, ce doux interlude qui nous appartient, loin des tumultes et des tourments extérieurs.
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Cassia Henderson
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Milo s’était toujours beaucoup investi dans son travail. Je sais que cette formation il l’avait attendu avec impatience. Alors une partie de moi était heureuse et fière de lui tandis qu’une autre partie était vraiment attristée et dans une certaine incompréhension face à ce départ. Je ne résiste pas plus longtemps à l’envie d’être davantage plus proche de Milo. Je viens me blottir contre lui.Ce contact j’en avais envie, j’en avais besoin. « Il me tarde aussi de te revoir... » Alors qu’il n’avait pas encore quitté la ville je songeais déjà à le retrouver. A l’immense joie que cela me procurerait. Je m’étais empressé de demander à Milo plus de détails concernant le moment de son départ. Quelques jours. Seulement. Cela engendre une véritable pincement au cœur. Milo m’annonce avoir déjà un agenda bien rempli. Je crains alors ne pas avoir l’occasion de passer du temps avec lui avant son départ. Non une telle chose était tout simplement inenvisageable. Le jeune pilote de ligne évoque un rendez-vous. Encore un pensais-je alors. Mais rapidement je comprends de qui il parle et un sourire finit enfin par s’afficher sur mon visage. « H’m… je pense savoir de qui il s’agit... » dis-je quelque peu amusée par son petit jeu théâtral.
Doucement mais sûrement, ses lèvres viennent trouver les miennes. Et c’est un véritable bon dans le temps que j’ai l’impression de vivre. Le temps de quelques secondes je nous revoyais au chalet, dans cette chambre, dans ce lit, lieu d’abandon de toutes nos limites. Sur le moment je ne me pose aucune question, je prolonge tendrement le baiser. Ce que je faisais était mal. Vis à vis d’Andrew. Mais je ne pouvais résister à Milo. Le baiser se termine, « Plus sérieusement, dis moi quand est-ce qu’on peut passer du temps ensemble avant ton départ... » demandai-je au jeune homme. Il avait peut-être déjà des choses de prévues même pour le travail. Et je ne souhaitais loupé aucun moment où la possibilité d'être avec lui était là. Demain, demain soir, même ce soir ? Peu importe, j'essaierai de me libérer du temps s'il le fallait. Pour Milo, j'étais capable de tout.
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Il semble que ma manière ludique d'aborder la question de ma disponibilité ait semé une pointe de confusion chez Cassia. Peut-être que le plaisir que je prends à jouer le mystérieux s'est un peu trop bien dissimulé derrière mes paroles. Face à sa requête réitérée, je décide d'ajouter une touche d'humour à ma clarification. « Il me semble que je vais devoir te faire une annonce quelque peu regrettable : tu vas être contrainte de me tolérer jusqu'à mon départ. Crois-tu pouvoir supporter ma présence pendant aussi longtemps ? Je dois t'avertir, je peux me révéler être un véritable fléau... » Le ton de ma voix est léger, taquin, tandis que j'effleure affectueusement le sommet de sa tête d'un baiser. Cette proximité, après un mois d'absence, me semble vitale, comme l'air que je respire. « Que dirais-tu d'un dîner ? C’est moi qui t’invite et c’est non négociable ! » La proposition m'échappe presque sans réfléchir, porté par l'élan du moment. Mais je me fige soudain, me rappelant que Cassia pourrait avoir d'autres plans, peut-être même avec celui que j'ai surnommé de manière peu flatteuse. « À moins, bien sûr, que tu n'aies déjà des engagements... » Ma voix laisse transparaître une pointe d'hésitation, mêlée d'une légère déception anticipée.
Juste à cet instant, la porte de la salle de repos s'ouvre sur l'une de ses collègues, nous surprenant dans une étreinte fugitive. Un soupir de soulagement intérieur me traverse en constatant qu'il ne s'agit pas d'Erin. Une rencontre de ce genre aurait pu avoir des conséquences dramatiques. « Je t'attends dehors » murmurais-je doucement à Cassia, déposant un dernier baiser sur son front avant de m'emparer du carton que j'étais venu lui apporter. « Bonne soirée » lançais-je poliment à sa collègue, un sourire aux lèvres, en m'éclipsant de la pièce.
Alors que je m'éloigne, l'idée d'une conversation « entre filles » sur ce qu'ils viennent de témoigner me chatouille l'esprit. J'imagine déjà les rumeurs, les interrogations, peut-être même les encouragements ou les mises en garde, qui vont se tisser autour de notre relation complexe. Toutefois, cette pensée s'évapore rapidement, mon esprit entièrement captivé par l'anticipation du dîner à venir avec Cassia, et par l'espoir, aussi ténu soit-il, de reconstruire quelque chose de solide sur les ruines de notre passé tumultueux.
Alors que je patiente pour Cassia, adossé nonchalamment à la portière de ma voiture, mon téléphone vibre à plusieurs reprises. Erin, persistante, inonde mon écran de messages aux sous-entendus clairs, agrémentés de photos qui ne laissent aucune place à l'interprétation. Avec une politesse mesurée, je lui fais savoir que je ne répondrai pas à ses avances. Ce soir, et pour tous ceux à venir dans l'immédiat, mon attention et mon temps sont réservés à Cassia, exclusivement.
Le ciel, quant à lui, semble vouloir exprimer son mécontentement, grondant d'une menace orageuse. Les nuages s'amoncellent avec une vitesse surprenante, transformant le crépuscule en une scène dramatique. Sans perdre un instant, je saisis un parapluie avant de me diriger vers l'entrée principale de l'hôpital. L'idée de Cassia affrontant seule les caprices du climat m'est insupportable. Je ne peux me résoudre à la laisser s'exposer à un quelconque malaise. D'une certaine manière, ce geste semble encapsuler toute l'essence de mon désir de prendre soin d'elle, de la protéger contre les aléas, petits ou grands.
Et puis, une réflexion me traverse l'esprit, teintée d'une pointe de mélancolie : si je ne fais pas ces gestes maintenant, avant mon départ pour New York, quand aurais-je de nouveau l'occasion de manifester ainsi mon affection ? C'est dans ces petits actes, ces attentions minutieuses, que se révèle la profondeur de mes sentiments pour elle. Ce n'est pas simplement un parapluie que je tiens fermement dans ma main, mais une promesse silencieuse de toujours veiller sur elle, peu importe la distance qui nous séparera bientôt.
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J’avais pleinement conscience que les jours avant le départ de Milo pour New-York allait passer à une vitesse éclaire. Et je comptais bien profiter de mon meilleur ami le plus possible. Peu importe les compromis que j’allais devoir faire. Il était inenvisageable que je le laisser quitter la ville sans avoir profiter un maximum de sa présence. Milo me fait comprendre que lui aussi avait bien l’intention de passer les jours qui lui restait en ville avec moi. Nous étions sur la même longueur d’ondes. Enfin, cela faisait quatre semaines que ce n’était pas arrivé. Et je ne peux nier que cela faisait un bien fou. Un large sourire apparaît quand Milo me demande si je penses pouvoir supporter sa présence pendant ces quelques jours. « Je suis certaine de réussir le défi. » dis-je enjouée à l’idée de passer autant de temps avec lui. Mon meilleur ami décide de m’avertir sur le fait qu’il pouvait être un véritable fléau. Un léger rire émane de ma bouche « Oh oui, ça je le sais déjà... » Bien évidemment je plaisantais. Une petite taquinerie dont on avait coutume entre nous. Milo me propose alors un dîner. Si toutefois j’étais disponible. Et mon visage se fige le temps de quelques secondes. Andrew. J’étais déjà presque en retard pour le rejoindre afin de l’accompagner à son dîner d’affaires. Mais je voulais passer du temps avec Milo. J’en avais réellement besoin. « Non... » Enfin si, mais j’allais tout simplement dire à Andrew que j’avais un empêchement. Au travail, évidemment sans mentionner de près oud e loin le nom de mon meilleur ami. Je sais qu’il serait furieux mais peu importe. « Non, ne t’en fais pas, je suis disponible. Pour toi, toujours... » Nous sommes interrompue par l’arrivée d’une collègue dans la salle de repos. Milo dépose un doux baiser sur mon front et m’indique qu’il m’attends dehors. « Je n’en ai pas pour longtemps » précisai-je au jeune homme avant qu’il ne quitte la pièce.
A peine Milo était-il sortit que ma collègue me lance un regard amusé. Nous échangeons un peu. Mais je préfère lui assurer que Milo est juste mon meilleur ami. Sait-on jamais, les commérages pouvaient aller tellement vite et tellement loin. Je salue ma collègue avant d’aller récupérer mes affaires et rejoindre le hall de l’hôpital que je traverse avec hâte. Et une fois dehors, je repère immédiatement Milo. Je me dirige d’un pas pressé vers lui. « Alors, où as tu décidé de m’emmener dîner ? » demandai-je curieuse. Oui je sais, c’est un vilain défaut mais peu importe.
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La silhouette de Cassia émergeant de l'hôpital est une vision que je pourrais identifier entre mille, une présence si familière qu'elle me serait reconnaissable les yeux fermés. Alors que la pluie s'intensifie, transformant les abords de l'hôpital en un tableau mouillé, je m'empresse vers elle, parapluie en main, pour la protéger de cette averse impromptue. Sa proximité immédiate, sous l'abri précaire que nous partageons, éveille une multitude d'émotions, tandis qu'elle me questionne sur notre destination pour la soirée. Surpris par ma propre impréparation, je réalise que je n'avais pas anticipé ce détail, tellement j'étais absorbé par l'idée de passer la soirée avec elle.
Le temps de gagner la voiture, une idée germe enfin dans mon esprit, fruit d'une inspiration soudaine. « Je sais où je vais t'emmener ce soir ! » L'assurance dans ma voix cache à peine le soulagement d'avoir trouvé une solution. Un sourire intérieur me berce, reconnaissant envers mes expériences passées qui, pour une fois, s'avèrent utiles dans ce contexte précis.
La route qui nous sépare du restaurant choisi devient le théâtre d'un moment de complicité inattendu. Ma main trouve naturellement la sienne, établissant un contact rassurant et tendre. « Je suis bien avec toi, Cassia » je murmure, un sentiment de vérité profonde accompagnant mes paroles. Être à ses côtés m'apporte une paix que je n'avais pas ressentie depuis longtemps, une sérénité perturbée uniquement par les évocations occasionnelles d'Andrew. À ces moments-là, mon tempérament s'assombrit, révélant une facette de moi moins tolérante, marquée par une jalousie que je peine à contenir. Dans les profondeurs de mon esprit, une tempête de colère gronde à l'égard d'Andrew. Parfois, je me surprends à imaginer des scénarios où je pourrais l'expulser du haut d'un avion en plein vol, sans la moindre chance de survie. Bien sûr, ces pensées restent dans le domaine de l'hypothétique, une manifestation silencieuse de l'animosité profonde que je nourris à son égard. Je tente de maintenir une façade de calme, une retenue qui frise l'héroïsme, étant donné l'intensité des émotions qui m'agitent. Mais la vérité est là, implacable et sombre : si je venais à découvrir la réalité de ce qui se déroule derrière les portes closes de leur foyer, je crains que même les actes les plus extrêmes ne semblent justifiés. Chaque mention de son nom, chaque évocation de sa présence dans la vie de Cassia attise davantage ma rancœur, alimentant un feu intérieur qui ne demande qu'à se propager.
Cette aversion pour Andrew n'est pas juste une simple jalousie ou une rivalité amoureuse banale ; elle s'enracine dans une inquiétude sincère pour le bien-être et le bonheur de Cassia. C'est le sentiment d'impuissance face à son choix de rester à ses côtés, malgré les avertissements et les signaux d'alarme, qui me tourmente le plus. Et tandis que je me retiens, pour l'instant, de franchir le pas vers des actions irréversibles, je ne peux m'empêcher de me demander jusqu'où je serais prêt à aller pour la protéger de lui.
Malgré son improvisation, cette soirée se dessine comme une promesse silencieuse d'intimité et de partage. Elle symbolise un espace hors du temps, loin des complications et des tensions qui ont marqué notre relation jusqu'à présent. Un instant privilégié où, malgré les ombres qui planent, nous pouvons nous retrouver et peut-être, tisser de nouveaux souvenirs ensemble.
Après un trajet d'une vingtaine de minutes, nous parvenons enfin au restaurant, un lieu où je me sens presque comme chez moi. Le serveur, avec un sourire de reconnaissance, nous accueille chaleureusement. Je ne prétendrais pas être un habitué au point de venir tous les soirs, mais mes visites sont suffisamment fréquentes pour que mon visage lui soit familier. Avec une discrétion professionnelle, il nous conduit à ma table de prédilection, épargnant cette fois l'embarras d'une remarque maladroite sur la diversité de mes accompagnatrices passées. « C'est pour moi ce soir » soufflais-je à Cassia, esquissant un sourire tandis que je lui tendais la carte du restaurant.
De manière presque réflexe, ma main trouve la sienne sous la table, cherchant son contact. Ce geste, simple en apparence, porte en lui une volonté ferme de maintenir un lien, de réparer les brèches laissées par notre récente mésentente.
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J’avais rapidement rejoins Milo sur le parking. Juste avant, j’avais pris le temps de contacté Andrew pour lui expliquer que je ne pourrais pas venir le rejoindre pour son dîner d’affaires. J’avais prétexté être débordée au travail en ajoutant le fait que nous étions clairement en sous effectif aujourd’hui et que je ne pouvais pas laisser mes collègues gérer un tel débordement dans notre service. Bien évidemment il ne fut pas ravi de cette annonce, cela je m’y attendais. Mais de cela, nous aurons malheureusement tout le temps d’en discuté un peu plus tard. Pour le moment il n’y avait qu’une seule chose qui comptait à mes yeux : rejoindre Milo et profiter de sa présence. A peine suis-je sortie de l’établissement que mon meilleur ami vient m’accueillir avec un parapluie afin de me protéger de l’averse soudaine. Nous montons rapidement dans sa voiture et Milo semble exactement savoir où m’emmener dîner.
Dans la voiture, un léger silence s’installe. Je pense que j’avais encore un peu de mal à réaliser que j’étais là, avec Milo. Ce moment j’en avait rêvé depuis presque un mois maintenant. Et enfin,nous étions à nouveau réunis. La main de Milo qui vient se poser sur la mienne, geste naturelle reflétant que malgré notre dispute de la dernière fois rien n’avait changé, me sortant ainsi de mes pensées. « Je suis bien avec toi aussi, Milo… Je suis vraiment heureuse d’être là avec toi. » avouai-je en toute sincérité.
Au bout d’une vingtaine de minutes nous arrivons à destination. Nous pénétrons dans l’établissement et rapidement un serveur nous installe à une table. Le lieu était des plus sympathiques, il y avait un cpoté un peu cosy, très chaleureux qui me plaisait énormément. Milo me tend la carte en précisant que ce soit j’étais son invitée. Je souris « J’avais oublié à quel point tu étais gentleman... » Bien sur que non. Je n’avais pas oublié ce détail le concernant. C’était une façon de parler. Je commence à parcourir la carte afin de prendre connaissance des différents mets proposés« Et ta formation, combien de temps va t-elle durer, tu le sais déjà ? » Ce détail n'avait pas été abordé, et je suis sincère en avouant que son départ m'inquiétait beaucoup.
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Le cadre dans lequel nous nous trouvons enveloppe nos sens d'une atmosphère douce et sereine. Ce restaurant, choisi pour sa discrétion et son ambiance chaleureuse, semble être un havre de paix loin de l'agitation du monde extérieur. Les sièges, revêtus de velours, offrent un confort qui invite à la détente, renforçant l'intimité de ce moment partagé. La lumière, tamisée et délicate, danse sur les tables, créant des jeux d'ombres et de lumière qui ajoutent à l'ambiance feutrée de l'espace. Autour de nous, quelques autres couples partagent des instants de complicité, leurs conversations un murmure dans l'air chargé d'arômes appétissants. Chaque détail, des nappes immaculées aux couverts élégamment disposés, contribue à l'atmosphère intime et raffinée du lieu. Je lance un regard discret autour de nous, une vérification instinctive pour m'assurer de notre tranquillité. L'idée qu'Andrew ou Erin puissent surgir et briser ce moment de quiétude est une ombre qui plane brièvement dans mon esprit, avant de s'évanouir devant l'assurance que ce soir, c'est notre espace, notre moment.
Ce restaurant, avec son ambiance feutrée et son cadre intimiste, semble être le parfait cocon pour nous deux, un espace où le temps s'arrête, permettant à nos cœurs de se parler sans mots. Nous pouvons nous échapper des complexités et des tumultes de nos vies, pour ne se concentrer que sur l'essentiel : nous, ici et maintenant, reliés par plus que de simples mots ou gestes, mais par une connexion profonde qui résiste aux épreuves du temps et de la distance. Et surtout, le plus important : nous nous retrouvons.
La question de Cassia, teintée d'une inquiétude palpable, me trouve au moment où j'effleure le menu du restaurant, prêt à plonger dans un univers de saveurs destiné à adoucir notre soirée. Sa préoccupation quant à la durée de mon absence résonne profondément en moi, creusant un sillon d'hésitation et de doute sur la meilleure manière de lui répondre. L'idée de lui mentir, même par omission, pour lui épargner une inquiétude immédiate, me traverse l'esprit, mais je la rejette aussitôt. Les mensonges, même les plus bien intentionnés, ne font que tisser une toile de complications futures, une série d'obstacles qui ne feront que nous éloigner davantage.
Je me retrouve donc à peser mes mots, cherchant la balance parfaite entre honnêteté et réconfort. « Initialement, la formation était prévue pour quelques semaines... Mais... » Je marque une pause, conscient que les mots qui vont suivre pourraient changer la donne de notre fragile réconciliation. Une nervosité s'empare de moi, mes doigts tambourinant machinalement sur la table, tandis que je lutte pour trouver le courage de prononcer la suite. Inspirant profondément, je cherche le réconfort dans le contact de sa main, un ancrage dans la tempête qui menace. « La réalité, c'est que cela pourrait s'étendre sur plusieurs mois. Je n'ai pas encore de visibilité claire, mais ça pourrait aller de trois à six mois... » L'aveu est difficile, et je sens la lourdeur de chaque mot, mesurant leur impact potentiel sur elle. Pourtant, je me hâte de tempérer la nouvelle avec une lueur d'espoir. « Mais il y a une bonne nouvelle : mes horaires seront beaucoup plus souples qu'auparavant. Je pourrai faire des allers-retours plus fréquemment à Fall River. » L'idée de devoir séjourner dans un hôtel, faute d'un chez-moi à lui offrir, me laisse un goût amer. « Je prendrai une chambre d'hôtel, maintenant que j'ai vendu mon appartement. Ça nous donnera la chance de passer du temps ensemble. » Je sais que cette solution est loin d'être idéale, un pis-aller face à l'impossibilité de maintenir notre proximité habituelle. Mais dans cet instant, c'est tout ce que je peux proposer, un compromis imparfait dans l'espoir de préserver le fil tenu qui nous lie encore. C'est une promesse, non formulée mais sincère, que malgré la distance et les changements, je reste déterminé à trouver un moyen pour nous, pour elle.
À peine le serveur s'est-il approché de notre table que l'ambiance se fait plus légère, plus complice. Son intervention, prévisible mais toujours appréciée, apporte une touche de familiarité à notre soirée. Avec un hochement de tête affirmatif, je confirme mon choix habituel pour l'apéritif, un choix qui ne manque pas de susciter un échange amusé avec le professionnel. « Comme d'habitude, Monsieur, je présume ? » Sa question, ponctuée par l'arrivée d'une bouteille de champagne, invite à un rituel bien établi entre nous. « Vous présumez bien » je lui réponds, un sourire en coin, avant de me reconcentrer entièrement sur Cassia.
La fermeture de la carte de menu entre mes mains sert de prélude à une proposition ludique. « Pour ajouter un peu de piquant à notre dîner, j'ai pensé à une petite activité : tu choisis mon repas ce soir. Si le choix s'avère... disons, indigeste, tu seras chargée de veiller sur moi jusqu'à mon départ. Par contre, si tout se passe bien, je te promets de revenir dès le prochain week-end. » L'éclat malicieux dans mon regard souligne le caractère inoffensif de mon défi, une promesse que je compte tenir quoi qu'il arrive, pour le simple plaisir de partager son bonheur. La caresse douce sur le dos de sa main accompagne ma suggestion suivante, une invitation à envisager l'avenir avec audace. « Tu pourrais même me rejoindre à New-York » je lui souffle, une proposition teintée d'un espoir naissant. « L'idée de m'éloigner de toi me pèse... Mais tu connais l'exigence de mon métier. Et puis, pour envisager de te demander en mariage un jour, je dois penser à l'avenir, à ta bague de fiançailles... » Mon commentaire, oscillant entre plaisanterie et vérité, cherche à alléger l'atmosphère, tout en insinuant la profondeur de mes sentiments et mes intentions pour l'avenir. « Et puis, imagine la réaction de ta mère si elle apprenait que sa fille s'apprête à épouser quelqu'un incapable de gérer les aléas de la vie ! Tu dois admettre que je remplis toutes les cases du gendre idéal » dis-je, affichant une modestie ostensiblement feinte. Bien sûr, je suis pleinement conscient des atouts que j'apporte à la table - non sans une pointe d'auto-satisfaction. Sur le plan physique, je sais que je ne laisse pas indifférent, entretenant mon allure avec un soin particulier. Financièrement, mes efforts et ma carrière m'ont placé dans une position plus que confortable, me permettant d'envisager l'avenir avec assurance. Et sur le plan culturel, mes voyages et mes expériences diverses ont forgé une ouverture d'esprit et une richesse de connaissances que j'aime partager.
Ce commentaire, bien que teinté d'humour, cache une vérité plus profonde sur la manière dont je me perçois et souhaite être perçu par les proches de Cassia. C'est une assurance que non seulement je suis à la hauteur de leurs attentes, mais également que je suis prêt à assumer les responsabilités qui accompagnent une relation sérieuse et, potentiellement, un engagement à long terme.
Dans notre conversation, je navigue avec précaution autour du sujet délicat du père biologique de Cassia, conscient de l'ombre qu'il projette sur sa vie. L'abandon qu'elle a subi et le vide émotionnel laissé dans son sillage sont des cicatrices qui, je le sens, influencent encore profondément son cœur et son esprit. Il est vrai que nos choix de partenaires ne sont pas fortuits ; ils sont souvent le reflet inconscient de figures familières, parfois pour le meilleur ou, malheureusement, pour le pire. Je comprends que, dans sa recherche d'affection et de sécurité, Cassia puisse être attirée par des modèles qui, de manière troublante, échoient aux figures de son passé. Cette dynamique complexe souligne l'importance de notre lien et la responsabilité qui m'incombe : être l'antithèse de ce vide, de cet abandon. C'est une tâche que j'embrasse non pas avec une assurance aveugle, mais avec une gravité et une détermination profondes. Je me tiens donc délibérément à l'écart des comparaisons et des mentions de son père, non pas pour ignorer sa douleur, mais pour construire un espace où notre relation peut s'épanouir loin des ombres du passé. En offrant un contraste, une alternative à ce modèle douloureux, j'aspire à devenir une présence rassurante et aimante dans sa vie, quelqu'un qui, contrairement aux figures de son passé, choisit de rester, de soutenir et de construire un avenir commun empreint de confiance et de sécurité émotionnelle.
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Le choix de Milo quant au restaurant est parfait. L’établissement ne semble pas très grand et il est décoré de manière à, s’y sentir presque comme chez soi avec ces douces lumières tamisées et son ambiance cosy. Encore une fois, ce moment passé ici avec Milo allait m’offrir une douce parenthèse après ma journée de travail. Et avant le retour appréhendé au domicile d’Andrew. Toutefois, préférant me concentrer et profiter de cet instant, je décide de mettre ses pensées négatives de côté. Toutefois, je ne peux m’empêcher de songer encore et encore au départ prématuré de Milo à New-York. Une question me traverse l’esprit concernant la durée de cette formation. Le jeune pilote de ligne m’annonce qu’initialement la formation était prévue pour quelques semaines. Mais. Il y a un mais. Je savais pertinemment que je n’allais donc pas aimer la suite. La sentence tombe. Trois à six mois. Mon cœur se serre à l’écoute de cette annonce. Ma main, glissée depuis notre arrivée, dans celle de Milo, exerce une légère pression. Mon regard ne peut trahir ma déception et ma tristesse face à cette nouvelle. Milo doit le constater, il me connaît. Il s’empresse alors d’ajouter qu’il y avait malgré tout une bonne nouvelle qui concernait ses horaires. Ces derniers seraient apparemment plus souples qu’avant et il pourrait régulièrement venir à Fall River. Malgré cette nouvelle, j’avais du mal à m’en réjouir. Milo continue ses explications, évoquant par la même occasion le fait qu’il logerait à l’hôtel quand il viendra passer un peu de temps ici. « Au lieu d’aller à l’hôtel, tu pourrais venir chez moi, à mon appartement. » proposai-je tout naturellement. L’hôtel avait sans doute ses avantages mais c’était si impersonnel, si froid parfois. Et maintenant que j’avais loué un appartement, détail qu’ignorait Milo, je pouvais à mon tour lui proposer de l’héberger. « Tu m’as accueilli chez toi de si nombreuses fois. Je serai ravie de pouvoir, à mon tour, te rendre ce service... » dis-je le plus sincèrement du monde.
Quand le serveur arrive à notre table je comprends rapidement que Milo a l’habitude de venir se restaurer ici. Inutile de lui demander avec qui il venait, ce serait une malheureuse occasion de gâcher l’ambiance. L’employé sert alors avec adresse et délicatesse le champagne avant de repartir et de nous laisser seuls à nouveau. Milo propose alors une activité ludique. Je souris par sa proposition. « C’est d’accord. » dis-je sans hésiter une seule seconde. Fort heureusement, le restaurant, assez raffiné, proposait des plats qui avaient l’air aussi délicieux les un des autres. « Fort heureusement pour moi, vu le lieu, tout doit sans doute être excellent... » j’ajoute alors dans la foulée « Je te conseille donc, à ton arrivée à New-York, de garder un petit sac de voyage déjà prêt... » dis-je avec une touche de malice, sous entendu que Milo reviendrait en ville dès le week-end prochain. Je continue quant à moi de parcourir la carte, puis une fois le choix fait je ferme cette dernière avant de la poser sur le côté de la table. Milo me propose de venir le rejoindre à New-York. Cette demande me comble de joie, mais il y avait tant d’ombres sur ce magnifique tableau. « Je le sais, Milo. Et c’est pour cette raison que, même si ton absence va profondément me peser aussi, j’accepte ton choix... » Et une fois encore il évoque avec humour et légèreté un potentiel futur mariage. « Pour ce qui est de New-York, si c’était aussi simple je te dirais oui tout de suite… Je te proposerais même d’aller faire ma valise immédiatement... mais...» Mais, car oui il y avait là aussi un mais « Tu te doutes bien que je ne peux pas partir comme ça... » Déjà il y avait le travail. Et puis, Milo devait sans doute être au courant de mon renouveau concernant ma relation avec Andrew. « Je vais faire tout mon possible pour me libérer, je te promets de tout faire pour venir te voir là-bas quelques jours ». Une promesse que je comptais bien tenir. La remarque de Milo concernant ma mère et le fait qu’il soit le gendre idéal me fait sourire de bon cœur. « Ce n'est pas du jeu, ma mère t’adore tellement que tu peux ou pas remplir toutes les cases, elle en fera abstraction... » dis-je amusée. Ma mère connaissait bien évidement Milo. Nous avions presque grandi ensemble et vécu tant de choses tous les deux. Elle l’avait toujours beaucoup apprécié.
La soirée continue, et les plats que j’avais précédemment commandé au serveur étaient enfin arrivés à destination. J’avais donc commandé pour Milo un plat de pâte fraîche, faite maison, aux magrets et aux truffes. Je connaissais son petit penchant pour les bonnes choses. Et quant à moi, je m’étais finalement laissé tenté pour le même plat. « Je vois que tu sembles apprécier ton plat... » dis-je en observant mon meilleur ami, un regard plein de malice.
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« Ton appartement ? » L'étonnement marque mon visage tandis que mes sourcils arqués trahissent ma surprise. Un sourire se fraye un chemin sur mes lèvres, porté par l'espoir secret que les choses entre Cassia et Andrew aient pris un tournant décisif. « Tu m'invites à venir chez toi ? » je lance, moitié en plaisanterie, moitié curieux de sa réponse. « Est-ce une proposition pour un ménage à trois avec Andrew ? » Ma voix, teintée d'une fausse gaieté, cherche à percer ses véritables intentions, tout en flirtant avec l'absurdité de la situation. L'idée même d'intégrer leur quotidien de cette manière me paraît si surréaliste que je ne peux m'empêcher de jouer avec, même si une part de moi redoute la réponse. « Je ne voudrais surtout pas m'imposer et perturber votre routine. Et quelque chose me dit qu'Andrew ne serait pas particulièrement enchanté à l'idée de me voir débarquer dans votre intimité. » Ma remarque, bien qu'empreinte d'humour, cache une pointe de sérieux, révélant mon désir de comprendre où nous nous situons, elle et moi, dans ce dédale émotionnel. Je suis conscient que ma présence pourrait être un catalyseur de tensions, mais l'opportunité de passer du temps avec Cassia, même dans des circonstances aussi improbables, me donne matière à réflexion. Derrière mes mots légers se cache une question plus profonde sur l'avenir de notre relation et sur la place que chacun de nous est prêt à accorder à l'autre dans sa vie, loin des complications et des triangles amoureux improbables.
« Le jour où l'appel de l'horizon te saisira, sache que je serai là, prêt à t'accompagner » je lui assure avec douceur, soulignant ma promesse d'être toujours présent pour elle, quelle que soit la distance ou les circonstances. « Même s'il ne s'agit que d'une échappée le temps d'un week-end à New York, je ferai en sorte que ce soit inoubliable. Pour toi, je suis prêt à déplacer des montagnes, ou du moins, à survoler quelques états » je continue, un sourire dans la voix, conscient des sacrifices que cela implique, mais plus que disposé à les faire pour elle.
Je comprends parfaitement que son emploi du temps soit chargé, surtout avec les responsabilités qui incombent à son métier. « Ne t'en fais pas pour le travail, je sais que tu es prise. Mais, comme tu le sais bien, m'envoler fait partie de mon quotidien » dis-je en jouant sur les mots, tentant d'apporter une touche d'humour à notre conversation. C'est une manière légère de rappeler ma profession, mais aussi d'assurer que, malgré mes voyages constants, mon cœur reste ancré auprès d'elle. « Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que le temps passé loin l'un de l'autre passe le plus vite possible » je continue, la voix teintée d'une sincère préoccupation. L'idée de cette séparation, même temporaire, m'est déjà insupportable. Je ressens une pointe d'appréhension à l'idée de naviguer à travers cette période de transition, conscient des défis qu'elle représente pour nous deux. Cet engagement que je prends auprès de Cassia n'est pas à prendre à la légère. C'est une promesse de soutien, de fidélité et d'efforts constants pour maintenir la flamme de notre relation vivante, malgré les kilomètres qui pourraient nous séparer. C'est la promesse de chérir chaque moment partagé et de faire de nos retrouvailles des instants magiques, témoignages de l'amour et de la complicité qui nous unissent.
Agréablement surpris par cette révélation à propos de la considération que sa mère me porte, je ne peux m’empêcher de sourire. « Ta mère m'apprécie autant que ça ? » dis-je, feignant la surprise avec un enthousiasme exagéré. « Dans ce cas, je devrais probablement aller la voir dès demain pour lui demander ta main officiellement ! » J'exécute un geste théâtral, sortant mon téléphone et faisant semblant de chercher le numéro de sa mère. « Alors, quel est son numéro ? » demandais-je, jouant le jeu à fond avant de remettre mon téléphone dans ma poche avec un sourire malicieux. « Tu sais, mes parents te portent également dans leur cœur. Ils seraient vraiment heureux de te revoir... » Je laisse ces mots flotter entre nous, tout en caressant doucement le dos de sa main. Mes parents espèrent voir notre relation s'épanouir.
La soirée s'étire dans une ambiance chaleureuse, ponctuée par les choix culinaires de Cassia qui, une fois de plus, démontre sa connaissance approfondie de mes préférences. Le plat qu'elle sélectionne pour moi, un mariage harmonieux de pâtes fraîches, de magret de canard et de truffes, s'avère être une symphonie de saveurs qui ravit mon palais. « Tu es non seulement une excellente cuisinière, mais également une critique gastronomique de premier ordre... » Je lui lance ce compliment, empli de gratitude et d'admiration pour sa capacité à rendre cet instant si parfait. Notre rencontre ce soir, après quatre semaines de séparation, semble effacer la distance et le temps, nous replongeant dans une familiarité presque intacte. Pourtant, malgré la joie de ce renouveau, une ombre persiste à l'arrière de mon esprit, une question non résolue qui trouble ma sérénité. « Je suis certain que le dessert ne me laissera pas indifférent... » je murmure, réduisant l'espace entre nous avec une intention évidente, laissant mon regard et ma voix charger mes mots d'un double sens.
Ce rapprochement, cette intimité retrouvée au sein du restaurant nous enveloppe dans une bulle d'intimité, éclipsant le reste du monde. Mais derrière ce jeu de séduction, cette légèreté apparente, se cache une réelle appréhension pour l'avenir, une interrogation sur ce que ce baiser échangé plus tôt signifie vraiment pour nous. Ce moment, aussi parfait soit-il, est teinté d'une douce mélancolie pour ce qui pourrait être, pour les mots non dits et les sentiments encore non explorés pleinement.
L’avenir de mes relations passagères reste incertain. Tout comme la nature exacte du lien qui nous unit désormais, Cassia et moi. Sommes-nous toujours simplement amis, ou avons-nous franchi le seuil vers quelque chose de plus intime, de plus profond ? Et ce baiser que nous avons partagé plus tôt, quel poids lui accorder dans le tissu complexe de notre relation ? Ces questions tournent dans mon esprit, créant un mélange de confusion et d'anticipation. Ce baiser, échangé dans un moment de pure spontanéité, semble avoir brouillé les lignes entre nous. A-t-il marqué le début d'une nouvelle phase dans notre relation, ou n'était-ce qu'un écho de sentiments longtemps réprimés, soudain libérés sans promesse d'avenir ? Je me trouve à la croisée des chemins, tentant de déchiffrer les signaux, de comprendre où nous nous dirigeons. L'incertitude quant à nos statuts respectifs – amis, amants, ou quelque chose d'entièrement inédit – m'invite à la réflexion. Dois-je continuer à naviguer dans ces eaux troubles d'aventures éphémères, ou est-il temps de jeter l'ancre et de m'investir pleinement dans ce qui pourrait être une relation authentique et durable avec Cassia ?
Ce que je sais, c'est que ce baiser a résonné en moi d'une manière que je n'aurais jamais anticipée. Il m'a poussé à reconsidérer non seulement mes sentiments pour Cassia mais également mes aspirations personnelles et relationnelles. Peut-être est-il temps de clarifier ce que nous attendons l'un de l'autre, d'ouvrir un dialogue honnête sur nos désirs, nos peurs et ce que signifie réellement être ensemble. Car au fond, au-delà des étiquettes et des définitions, ce qui compte réellement, c'est la connexion que nous partageons et la manière dont nous choisissons de la nourrir.
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A l’évocation de mon appartement, Milo semble être surpris. Cela n’est en rien étonnant, cette décision je l’avais prise rapidement et je n’en avais parlé qu’à peu de personne. Et mon emménagement avait eu lieu pendant cette longue et douloureuse période où Milo et moi n’étions plus en contact. « Oui, mon appartement… C’est tout récent. Disons que c’est une volonté de ma part, ma condition pour une nouvelle chance avec Andrew... » Je reste brève dans mes explications. Je ne souhaitais pas parler d’Andrew pour cette soirée qui marquait nos retrouvailles. Et je savais que Milo ne le souhaitait pas non plus. Les questions qui suivent de la part de mon meilleur ami me font sourire. « Alors non, ce n’est pas une proposition pour un ménage à trois... » dis-je amusée. Je reprends alors « Oui je t’invite à venir chez moi. Rassure toi, tu ne perturberas rien ni personne. Et puis, rien ne m’oblige à donner le détail des personnes qui viennent me rendre visite chez moi… » Pour le moment, je n’étais même pas certaine de parler de cet arrangement avec Milo à Andrew. Je sais d’avance que ce dernier ne comprendrait pas. Il n’a jamais compris ni même cautionné cette amitié si particulière que j’entretenais avec Milo. Il est ensuite question que ce soit moi qui vienne à New-York. J’étais partante bien évidemment, j’avais déjà le cœur en émoi de m’imaginer retrouver Milo à ces centaines de kilomètres de là ne serait-ce le temps d’un week-end. « Je te promets que je viendrai. » Il n’était pas envisageable que ces quelques mois passent sans que je prenne le temps d’aller le voir là-bas, à New-York, lieu de sa nouvelle vie provisoire. On plaisante ensuite concernant ma mère. Milo semble surpris d’apprendre que ma mère l’apprécie énormément « Bien sûr, tu sais qu’elle t’a toujours beaucoup aimé. Et elle me demande régulièrement de tes nouvelles. » Milo m’avoue que de son côté, ses parents me portent dans leur cœur. Un sourire de satisfaction appairait alors sur mon visage. « Je les apprécient beaucoup aussi. Et je serais bien évidemment ravie de les revoir à l’occasion. » dis-je sincèrement.
Les plats arrivent à notre table. Milo semble apprécier ce que j’ai commandé. Et il le confirme de vive voix. « Je suis contente d’avoir fait le bon choix. Et heureuse de savoir que tu reviendras en ville dès le week-end prochain... » dis-je en rappelant malicieusement sa promesse de tout à l’heure. Milo lance ensuite un subtil sous entendu. Je l’observe, le regard amusé, se rapprocher de moi. J’étais ravie de voir que ce petit jeu dont nous avions coutume était toujours intact. Bien que toujours aussi frustrant. Milo n’était pas prêt pour une relation stable et moi j’avais donné une énième chance à ma relation avec Andrew. Je viens déposer un doux baiser sur sa joue « Tu m’as vraiment manqué tu sais... » Là, sur le moment j’avais senti le besoin de le lui dire. Sa présence m’avait manqué, sa fragrance, son rire, ses allusions subtils. Tout de lui m’avait manqué.
Le repas continue agréablement et intimement. Une fois notre dîner terminé, Milo se dirige à l’accueil du restaurant pour régler la note. Puis nous quittons l’établissement, bras dessus-dessous. « Merci beaucoup pour le dîner, c’était un très bon moment. » Comme toujours dès que nous étions ensemble. « Est-ce que tu avais d’autres projets pour ce soir ? Ou est-ce que tu accepterais de venir boire un dernier verre à mon appartement ? En tout bien tout honneur bien évidemment... » dis-je amusée par mes propres mots.
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Ma fourchette suspend son voyage vers ma bouche, immobilisée par la révélation que Cassia donne une nouvelle chance à Andrew. Mon sourire s'évanouit, laissant place à une confusion profonde, tandis qu'un morceau de truffe chute lamentablement de mon ustensile. Ce doit être une plaisanterie, me dis-je intérieurement, espérant contre toute attente qu'il s'agisse d'une mauvaise farce, d'un cauchemar dont je pourrais me réveiller, ou peut-être d'une soudaine défaillance de mon ouïe. Mais non, il n'y a pas d'erreur : Cassia confirme sa décision, affirmant qu'il s'agit d'une condition pour donner une nouvelle chance à leur relation. Comment suis-je supposé réagir à cela ? Ma première impulsion est de bouillir de colère. L'idée même de revoir Cassia, sachant qu'Andrew rôde dans les parages, me devient soudain insupportable. Un soupir lourd de frustration et de désappointement s'échappe de mes lèvres, tandis que mes yeux se lèvent vers le plafond, cherchant un quelconque secours ou une explication dans l'immensité du vide. Qu'a donc bien pu faire ce malotru d'Andrew pour reconquérir le cœur de Cassia ? Quel stratagème a-t-il employé pour la convaincre ? L'idée même qu'il ait pu user de manipulation ou de charmes occultes traverse mon esprit avec une pointe d'amertume. « Hmm… » est tout ce que je parviens à articuler, la déception mordant chaque syllabe. C'est un moment délicat pour avouer que mon désir de la revoir, autrefois si ardent, se refroidit à l'idée d'avoir à partager son attention avec Andrew. Le retour de Cassia vers lui éveille en moi un pressentiment funeste : si elle choisit de reprendre sa danse avec Andrew, je crains que mes propres penchants pour les liaisons éphémères ne ressurgissent avec une vigueur renouvelée, mettant en péril le fragile espoir d'un nous.
La promesse de Cassia de me rendre visite à New York ne parvient pas à illuminer mon visage d'un sourire, tant la nouvelle de sa réconciliation avec Andrew pèse lourdement sur mon esprit. L'ombre de ma déception et de mon irritation vis-à-vis de cette situation m'empêche de trouver la moindre joie dans sa proposition. L'idée de devoir subir à nouveau les crises de jalousie d'Andrew ou d'autres complications liées à leur relation m'est insupportable. Au fur et à mesure que le repas avance, je sens un changement s'opérer en moi, un retrait émotionnel involontaire mais nécessaire. Mes gestes se font plus calculés, et dans un mouvement presque réflexe, je retire ma main de la sienne. Si Cassia a choisi de donner une autre chance à Andrew, je me dis qu'il est inutile, voire masochiste, de continuer à entretenir une proximité physique qui ne fait qu'accentuer ma douleur intérieure.
Quelle ironie que je me sois engagé à revenir le week-end prochain ! Pourquoi ai-je fait une telle promesse ? L'idée même de jouer les figurants dans le drame de leur prétendu bonheur me révulse. Je me maudis intérieurement pour ma naïveté, pour avoir cru, ne serait-ce qu'un instant, que notre histoire pourrait prendre un autre tournant. La réalité de la situation me frappe de plein fouet, me rappelant cruellement que mes espoirs de partager quelque chose de véritable et profond avec Cassia sont peut-être voués à l'échec face à l'obstination de son cœur à retourner vers Andrew.
L'absence de Cassia, déjà palpable, s'intensifie face à la révélation qui a jeté un voile d'ombre sur notre soirée. Chaque minute passée à ses côtés est désormais teintée d'une douleur silencieuse, exacerbée par l'idée de son rapprochement renouvelé avec Andrew. Alors que le repas touche à sa fin et que je m'acquitte de l'addition, les remerciements de Cassia résonnent avec une amertume que je peine à dissimuler derrière un sourire contraint. Sa proposition de prolonger la soirée me laisse indécis, tiraillé entre le désir de savourer encore sa présence et la conscience aiguë de la complexité de notre situation. « Euuuh... Je ne sais pas » murmurais-je l'esprit embrouillé par un tumulte d'émotions contradictoires. La route vers chez elle devient le théâtre de ma réflexion, un espace suspendu où je pèse le pour et le contre de sa proposition. « Je vais réfléchir sur la route, d'accord ? » lui proposais-je espérant gagner du temps pour mettre de l'ordre dans mes pensées. L'envie de partager un dernier verre avec elle, dans l'intimité de son foyer, m'attire irrésistiblement, promettant un moment de complicité que nous chérissons tous les deux. Pourtant, le spectre d'Andrew plane sur cette perspective, semant le doute et la confusion dans mon esprit. Comment pourrais-je me détendre, sachant que l'homme pour lequel elle a choisi de prendre un nouveau départ pourrait à tout moment s'immiscer entre nous, même en son absence physique ?
Le silence règne dans la voiture pendant que nous roulons, un silence lourd, chargé des non-dits et des pensées tourbillonnantes qui occupent mon esprit. La présence encombrante d'Andrew dans nos vies agit comme un brouillard épais, obscurcissant ma capacité à engager une conversation légère et insouciante avec Cassia. L'envie de passer du temps avec elle, de savourer ces derniers instants avant mon départ, se heurte à la crainte de complications, à l'appréhension d'une rencontre inopportune avec celui dont l'ombre plane sur notre relation.
Que dois-je donc faire ? Opter pour l'honnêteté et exprimer mes réticences à l'idée de cette visite, ou bien céder à l'envie de prolonger cette soirée, accepter son invitation comme un geste d'amitié, malgré le tumulte intérieur qui m'agite ? Après tout, nos moments partagés seront suspendus pendant un temps indéterminé, à cause de ma formation à New York.
La route défile, chaque kilomètre me rapprochant de sa demeure, et avec elle, la décision à prendre. Ce dernier verre pourrait être perçu comme un adieu temporaire, une façon de sceller notre lien avant cette séparation. Mais à quel prix ? La perspective de notre éloignement, déjà difficile à accepter, se trouve exacerbée par le retour d'Andrew dans sa vie, ajoutant une couche supplémentaire de complexité à ma décision.
Ce dilemme tourne en boucle dans ma tête, alors que je me débats avec l'idée de faire le bon choix, pour elle comme pour moi. Finalement, la décision que je prendrai ce soir pourrait bien définir le ton de nos futures interactions, dans ce contexte nouvellement compliqué par les circonstances et les choix de chacun. Peut-être est-il temps d'affronter cette réalité, de prendre une décision qui respecte à la fois mes sentiments et notre amitié, tout en anticipant les défis à venir.
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Bien que notre dispute de la dernière fois fut assez virulente, cette dernière ne semblait pas avoir laissé quelconque traces entre nous. Sauf, peut-être, le fait que nous avions comme qui dirait rétrogradé dans notre relation. Il y a quelques semaines tout était très flou. Mais à présent, j’avais bel et bien en tête que, comme il me l’avait expliqué, Milo n’était pas prêt pour une relation stable. Ainsi je ne pouvais pas lui en vouloir de fréquenter d’autres femmes pour son bon plaisir. Et de mon côté, j’avais décidé de donner une énième chance à Andrew.
A la sortie du restaurant, je remercie Milo pour ce merveilleux dîner en sa compagnie. Ce soir, j’avais l’impression de vivre à nouveau. Ces dernières semaines sans lui avaient été un véritable supplice. Mais à présent, tout cela c’était du passé. Je propose alors à Milo, avec une légère touche d’humour, de venir chez moi pour prendre un dernier verre. Bien évidemment, malgré les apparences, cette proposition avait pour finalité de faire visiter mon logement à mon meilleur ami mais aussi de prolonger nos retrouvailles. J’avais réellement envie de profiter de chaque instant, de chaque minute, de chaque seconde avec lui avant son départ. Milo hésite. Pour être honnête, je ne m’attendais pas à cette réponse là. Encore moins à celle qui arrive juste après. Milo souhaitait réfléchir sur la route. « D’accord, comme tu veux... » J’étais perplexe. Même si j’avais bien ressenti le changement de comportement du jeune pilote de ligne à l’évocation d’Andrew et de notre renouveau. Mais encore une fois, comment étais-je censé réagir ? Milo ne voulait pas s’engager pour le moment. Je n’allais pas l’attendre définitivement en le voyant fréquentes d’autres femmes. Une fois dans le véhicule, je donne l’adresse à Milo pour arriver à bonne destination. Le trajet se fait dans un silence assez pesant. Je savais pour quelle raison et je n’avais pas envie que l’on se dispute à nouveau. Milo se gare alors devant le petit immeuble. Je me tourne vers lui « Alors, est-ce que tu as eu le temps de réfléchir ? » demandai-je d’une voix douce. J’espérais tout au fond de moi qu’il accepte de venir avec moi. Mais une infime partie de moi supposait qu'un refus serait de mise.
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Face à l'éclat irrésistible de ses yeux, ma détermination vacille, ma colère s'apaise. Cassia possède cette capacité innée de m'apaiser, de m'adoucir, avec une simple œillade, me rendant vulnérable à son charme, incapable de lui résister. « Tu sais vraiment comment y faire avec moi, petite chipie ! » lançais-je mi-amusé, mi-résigné, tandis que je cède à sa requête d'un hochement de tête. Mon assentiment à cette visite me fait réaliser à quel point je peux être faible face à elle, flottant entre masochisme et stupidité pour accepter de me plonger volontairement dans une situation potentiellement douloureuse. « Un seul verre alors. Je ne dois pas partir trop tard. Erin m’attend » je mens, sachant pertinemment que ce n'est pas le cas. Erin ne m'attend nulle part ce soir. Pourtant, cette fausse excuse me sert à établir une distance, à me protéger, autant que c'est une tentative maladroite de piquer peut-être sa jalousie, de lui montrer que, tout comme elle a sa vie avec Andrew, j'ai également la mienne, parsemée de rencontres éphémères avec Erin, Sonia, ou d'autres dont les noms m'échappent parfois.
L'appartement de Cassia s'ouvre devant moi, révélant un espace qui est le pur reflet de son essence. La porte franchie, je suis accueilli par un intérieur chaleureux où chaque détail semble raconter une histoire, une anecdote qui lui est chère. La décoration, soigneusement choisie, mêle avec goût des touches de douceur et de gaieté, dans un équilibre parfait qui évoque la tendresse et la joie de vivre de Cassia. Je me laisse guider par mon regard qui explore la pièce, s'attardant sur les coussins colorés dispersés sur le canapé, sur les plantes vertes qui apportent une touche de vie et de fraîcheur, sur les étagères remplies de livres et d'objets personnels qui semblent avoir été choisis avec soin. Chaque élément de cet appartement semble imprégné de l'âme de Cassia, de sa capacité à rendre les espaces accueillants et vivants. Mais alors que je m'absorbe dans l'observation de ce cocon douillet, les souvenirs de notre week-end ensemble au chalet s'immiscent dans ma pensée, suscitant une mélancolie douce-amère. Je les repousse d'un soupir, conscient que ces moments appartiennent désormais au passé, qu'ils ne sont plus que des échos d'un temps révolu. Ces souvenirs, aussi précieux soient-ils, se voient désormais relégués au rang de réminiscences douloureuses, des fragments d'un bonheur éphémère que je cherche à oublier, pour me protéger de la souffrance qu'ils éveillent en moi.
Lorsque Cassia me fait entrer dans son univers, chaque détail, chaque nuance de son appartement, me parle d'elle, de sa finesse, de son attention au bien-être. « Je ne m'attendais pas à moins de toi ! Peut-être devrais-je solliciter tes talents pour décorer mon futur appartement ! » lançais-je, cherchant à détendre l'atmosphère et à me distraire des pensées qui m'assaillent. L'idée même de chercher à embellir un nouvel espace de vie, sans elle, semble soudain moins ardue avec l'inspiration que je puise ici. « Tu as vraiment un très bon goût » je continue, admirant l'harmonie qui se dégage de son intérieur, où chaque objet, chaque couleur, semble avoir été choisi avec soin, reflétant sa personnalité douce et ensoleillée. La remarque, bien que sincère, porte en elle une ironie que je garde pour moi. En matière de décoration, Cassia excelle, créant un environnement à la fois accueillant et esthétique. Mais lorsque nos pensées dérivent sur les choix de son cœur, vers cette décision de donner une nouvelle chance à Andrew, je ne peux m'empêcher de m'interroger. Comment quelqu'un d'aussi intuitif et sensible dans ses choix de vie peut-il s'égare à ce point dans les méandres de l'amour ?
Pourtant, je m'efforce de garder ces réflexions pour moi, préférant me concentrer sur le présent, sur ce moment partagé, même s'il est teinté d'une douce amertume. « En matière de décoration » ajoutais-je en laissant les mots suspendus dans l'air, un sourire mélancolique aux lèvres. Ce compliment, bien que léger, cache une complexité d'émotions, un mélange de reconnaissance pour son esthétique et de regret pour les choix amoureux qui nous séparent.
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Le trajet réalisé en voiture du restaurant à mon appartement se fit dans un silence assez pesant. L’envie de briser se silence se fit ressentir un bon nombre de fois, mais je n’avais pas osé de peur d’envenimer la situation. Et à quelques jours du départ de Milo, c’était inconcevable. Le long du trajet je profite de ce silence pour jeter un œil à mon téléphone portable. Trois messages d’Andrew et un appel manqué. Ce dernier souhaitait savoir si malgré tout j’avais l’attention de venir le rejoindre. Il était un peu tard pour répondre. Je décidai de laisser reposer l’appareil dans mon sac à main. Milo venait de garder son véhicule sur le parking du petit immeuble où se trouvait mon appartement. Hésitante, je finis malgré tout de demander à Milo si il avait eu le temps de réfléchir. Je souhaitais vraiment qu’il accepte, qu’on puisse passé un moment ensemble, complice, comme avant. Je ne voulais en aucun cas que Milo pense que ma relation avec Andrew allait changer notre amitié. Si j’avais accepté l’idée qu’une relation autre que de l’amitié n’était pas possible, il n’était pas question que j’accepte que notre amitié s’effrite. Apparemment, Milo ne sait me dire non. Un large sourire, ravi, apparaît alors sur mon visage. Et mon meilleur ami me confirme son acceptation quant à monter avec moi. Mais ce sourire disparaît presque aussitôt en entendant le nom d’Erin. Milo devait la rejoindre. Mon myocarde en prend un coup. Mais avais-je le droit de lui en vouloir ? Il avait été clair la dernière fois. Pour le moment, il ne pouvait pas il y avoir de nous. Et de mon côté, j’étais avec Andrew. « Oh… d’accord » Je prends sur moi. « Ne perdons pas de temps alors, allons y... » dis-je en ouvrant la portière de la voiture afin de quitter le véhicule.
Je suis ravie et même fière de pouvoir faire visiter l’appartement à Milo. J’avais eu rapidement le coup de cœur en le visitant. Et je m’étais fait un réel plaisir à le décorer à mon goût pour que je m’y sente bien. Une décoration douce et chaleureuse et surtout pas trop chargée, juste ce qu’il fallait. Le lieu semblait plaire à Milo et ses compliments me vont droit au cœur. « Merci beaucoup, je suis heureuse que ça te plaise. » L’avis de Milo avait toujours été important, même essentiel pour moi. Alors quand le pilote de ligne évoque la décoration de son futur appartement à New-York je réponds d’un naturel enjoué « Pourquoi pas, j’en serais très honoré... » Milo souligne le fait que j’ai très bon goûts. Du moins en matière de décoration. Ces quelques mots précisaient les pensées les plus intimes de Milo. Et je comprenais bien ce qu’il insinuait par là. Je lui lance un regard un peu réprobateur. Je pourrais lui dire la même chose pour Erin. « Installe toi, je t’en prie » dis-je en désignant le canapé d’angle qui trônait dans le salon. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Je peux te proposer une bière, du vin, ou alors un soda ou un jus de fruits » dis-je en énumérant ce que je pouvais être en mesure de lui servir tout en prenant le chemin de la cuisine ouverte.
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La question de Cassia, simple en apparence, résonne en moi comme une invitation à dévoiler mes désirs les plus profonds. Si seulement je pouvais exprimer ce qui, au fond de moi, me ferait véritablement plaisir : qu’elle s’éloigne définitivement d’Andrew, que je puisse mettre un terme à toutes ces escapades amoureuses sans lendemain, et qu’ensemble, nous puissions construire quelque chose de solide, de vrai. Mais ces pensées restent enfermées dans le silence de mon cœur, des souhaits trop lourds à partager, trop complexes pour être formulés à voix haute. Alors, pris au dépourvu, je laisse échapper un simple « Toi » un mot qui porte en lui tout le poids de mes sentiments non-dits, toute l’intensité de ce que je ressens pour elle. La réalisation de ce que j'ai dit me frappe presque immédiatement, et je sens mes joues s'empourprer sous le coup de l'embarras. Mon regard se détourne, fuyant le sien, alors que je bafouille une correction maladroite : « Je veux dire… Comme tu veux. » Cette maladresse, loin de clarifier les choses, ne fait qu’ajouter à la confusion ambiante, à ce ballet d'émotions non exprimées qui dansent entre nous. Ma réponse, si simple et pourtant si chargée de sens, reste suspendue dans l’air, comme une vérité trop brusquement révélée, un aveu qui dépasse la barrière de la retenue que j'avais jusqu'à présent réussi à maintenir. Dans cet instant de vulnérabilité, je réalise à quel point il m'est difficile de naviguer entre ce que je désire dire et ce que je peux réellement exprimer, entre la sincérité de mes sentiments et la complexité de notre situation.
Je m'effondre sur son canapé, l'esprit tourmenté, avant de me redresser, poussé par une force inexplicable. Mes pas me guident vers elle, franchissant l'espace qui nous sépare avec une audace que je ne me connais pas. L'influence de l'alcool ? Peut-être, mais je ne peux m'en remettre entièrement à cette excuse, la lucidité me tenant encore compagnie. Pourquoi ai-je franchi le seuil de son appartement, sachant pertinemment que c'était une erreur ? Une partie de moi le savait, mais une autre, irrésistiblement attirée par elle, a choisi d'ignorer les signaux d'alarme.
Je me trouve maintenant dangereusement proche, à un souffle de son visage, prisonnier de ce désir ardent de l'embrasser. « Si tu savais comme j'ai envie de t'embrasser, Cassia... » Ces mots s'échappent de mes lèvres avant même que je puisse les retenir, traduisant le tumulte intérieur qui me consume. Être là, à portée de main, sans pouvoir effleurer sa peau, sans pouvoir m'enivrer de son essence, est une torture.
Chaque souffle partagé avec Cassia, chaque instant passé à ses côtés, résonne en moi avec une intensité que je peine à décrire. La mémoire de ce weekend passé ensemble revêt une qualité presque irréelle, un éclat doré teinté d'une nostalgie profonde. La sensation de son souffle contre ma peau, doux et rythmé, est un souvenir qui me hante, m'envahissant de désir à chaque pensée fugace d'elle. C'est comme si chaque moment partagé avait été empreint d'une magie, d'une alchimie parfaite entre nos êtres, créant un univers où seul le plaisir de sa présence comptait. La proximité de Cassia, la chaleur de son corps contre le mien, la douceur de ses mots murmurés au creux de l'oreille, tout cela constitue un trésor de sensations que j'ai désormais du mal à reconvoquer sans ressentir un vide abyssal. La simple idée de la retrouver, de sentir à nouveau sa main dans la mienne, son rire se mêlant au mien, suffit à éveiller en moi un mélange de joie et de mélancolie. Le plaisir de sa compagnie dépasse de loin la simple attraction physique : un sentiment de complétude qui m'envahissait à chaque sourire partagé, à chaque regard échangé. À ses côtés, le temps semblait suspendu, chaque instant gagnait en intensité, se chargeant d'émotions pures et inaltérées. La nostalgie de ces moments passés ensemble me fait réaliser à quel point chaque seconde à ses côtés était précieuse, combien le plaisir de sa présence était un bonheur inestimable que je n'ai peut-être pas su chérir à sa juste valeur.
Rapidement, je prends conscience de l'ampleur de ma révélation et de la précipitation de mes actes. « Je... Excuse-moi. Je devrais partir. » murmurais-je le cœur lourd, réalisant que ma présence ici ne fait qu'ajouter à la complexité de nos émotions déjà embrouillées. La proximité, le désir, tout cela semble à la fois si juste et si incorrect, me poussant à prendre mes distances pour nous protéger tous les deux d'un éventuel débordement que ni l'un ni l'autre ne sommes prêts à gérer.
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Face à la présence de Milo dans mon appartement, je ressentais une grande joie et une certaine fierté à lui montrer le lieu où je vivais à présent. Malgré tout, il m’arrivait de passer du temps et des nuits chez Andrew mais je dois bien avouer que je me sentais si bien ici que bien souvent je trouvais le moindre prétexte pour venir m’y réfugier. Cette joie que je ressentait était décuplé en voyant que le lieu plaisait aussi beaucoup à Milo. Pour la première fois, depuis quatre semaines, je me sentais à nouveau pleinement heureuse et comblée. Et ravie qu’il ait finalement accepté de m’accompagner ici, je m’empresse de lui proposer quelque chose à boire. Il était mon hôte ce soir, même si je savais que cela serait de courte durée, alors j’avais à cœur de le mettre à l’aise et de prendre soin de lui. Sa réponse est surprenante, bien que je savais qu’elle venait droit du cœur. Je me retourne alors pour l’observer, mais le regard de Milo devient fuyant. Il finit par reprendre sa réponse en me laissant le choix de lui servir ce que je voulais. J’ouvre alors le réfrigérateur pour en sortir une bouteille de jus de fruits. Milo arrive vers moi. Diminuant au maximum la distance qui nous séparait. A nouveau, contre lui, j’ai cette douce et agréable sensation de me sentir à la fois frêle et en sécurité. Nos corps sont proches, tout comme nos visages. Je pouvais aisément sentir la chaleur de son souffle. « Si tu savais comme j'ai envie de t'embrasser, Cassia... » Les battements de mon cœur accélère anormalement. Mon regard se plonge dans le sien. « Milo... » J’en avais très envie aussi. La sensation de ses lèvres sur les miennes était un doux souvenir qui me hantait régulièrement. Mais c’était contraire à tut ce que nous avions pu nous dire la dernière fois. Milo s’excuse et suggère de s’en aller. « Non, s’il te plais reste. Nous venons à peine d’arriver... » dis-je avec une voix plein de supplications.
Je recule légèrement pour pouvoir observer mon meilleur ami. Nous étions sans doute aussi perdus l’un que l’autre. Finalement, je viens me blottir contre lui, passant mes bras autour de sa taille. Cette étreinte me console, me donne aussi du courage. Je finis par desserrer légèrement cette dernière afin de reculer d’un léger pas. Mon regard dans celui de mon meilleur ami je brise ce léger silence « Je sais que la situation n’est pas simple. Mais on en a parlé à plusieurs reprises, je sais que tu n’es pas en mesure d’entreprendre une relation sérieuse pour le moment et… je l’ai accepté. » Même si cela impliquait de le voir batifoler avec d’autres femmes. C’était difficile mais j’avais accepté. « Tout comme je sais que lutter contre ce qu’on peut ressentir est difficile... » Oh oui, je rêvais simplement de tout envoyer promener et de laisser libre cour à mes envies. Mais où est- ce que cela nous mènerait ? « Mais malgré tout, Milo, je ne veux pas que notre amitié endure toute cette situation. Parce que j’ai besoin de cette amitié, elle est essentielle pour moi. Tout comme toi… Tu es essentiel à ma vie... » Si je ne pouvais pas l'avoir comme conjoint, comme amant je souhaitait alors l'avoir comme meilleur ami. Comme c'était le cas depuis plus de quinze ans. « La dernière chose que je souhaite c'est qu'il y ait un malentendu entre nous avant que tu ne partes pour New-York...» avouai-je la voix pleine d'émotion.
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« Cassia… » Son prénom glisse à nouveau entre mes lèvres, porteur d'un poids émotionnel incommensurable, tandis que je capte son regard, cherchant à y déceler une once de compréhension, un écho à ma propre tourmente. « Si tu pouvais imaginer ô combien il m'est difficile d'être ici, à tes côtés, sans avoir le droit de franchir cette infime distance qui nous sépare, sans pouvoir effleurer ta peau de mes doigts, sans pouvoir t’embrasser » Ma voix se teinte d'une vulnérabilité rare, révélant l'étendue de mon désarroi. Chaque instant passé en sa compagnie ravive le souvenir de ces moments volés, de ces instants suspendus où rien d'autre n'existait que le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau contre la mienne. Parfois, je me surprends à regretter nos étreintes au chalet, non pas pour ce qu'elles étaient, car elles représentaient tout ce que j'ai toujours désiré, mais pour la complexité qu'elles ont introduite dans notre relation.
Tout serait indéniablement plus simple si nous avions conservé cette distance, si ces baisers n'avaient jamais franchi le seuil de nos lèvres. Mais en même temps, aurais-je pu vraiment résister à la tentation de découvrir ce qu'il y a entre nous, même au prix de cette douleur ?
Les mots de Cassia tombent entre nous comme des pierres dans un étang tranquille, créant des ondes qui se répercutent au plus profond de mon être. Chaque syllabe, chargée d'un poids que je commence à peine à mesurer, révèle une vérité que je m'étais jusqu'alors efforcé d'ignorer : ma propre responsabilité dans le tumulte de nos sentiments. Les baisers, ce moment volé hors du temps, n'était pas seulement un geste d'affection, mais le catalyseur d'une série d'événements qui nous ont conduits à ce point de non-retour.
La réalisation que ma propension à la volatilité amoureuse ait pu contribuer à notre situation actuelle me hante. Une question terrifiante s'insinue dans mon esprit, creusant son sillon avec une insistance cruelle : devons-nous vraiment remettre en question la fondation même de notre amitié ? Cette pensée, si sombre, si définitive, m'oppresse, m'étouffe. La peur de perdre ce lien unique qui nous unit, même sous le simple prétexte de l'amitié, me paralyse. Je me retrouve à la croisée des chemins, tiraillé entre la peur de blesser davantage et le désir désespéré de conserver ce que nous avons.
Je n'ose pas lui poser la question, de peur que la réponse ne scelle notre sort d'une manière irréversible. L'idée même de renoncer à ce que nous partageons, de transformer notre complicité en un souvenir, est insupportable. Pourtant, dans le silence qui s'étend entre nous, la question demeure, suspendue comme une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Devrions-nous continuer à être amis, ou est-ce le moment de reconnaître que certains chemins ne peuvent être empruntés ensemble sans se perdre ?
« Tu me demandes de renoncer à cette vie... Est-ce le sacrifice nécessaire, pour qu'un « nous » puisse s'épanouir ? » La question s'échappe de mes lèvres, presque contre ma volonté, une demande de clarification que je crains autant que je la désire. Je veux, j'ai besoin d'entendre ses mots, ses conditions, dire clairement que pour qu'un « nous » puisse se concrétiser. Je dois renoncer à mes errances sentimentales, à cette série incessante de conquêtes qui n'ont été jusqu'alors que des feux de paille éphémères. Pourquoi est-ce que cela me semble à la fois une évidence et une exigence si difficile à accepter ? Peut-être parce qu'au fond, je me plais dans ce rôle du séducteur jamais satisfait, jamais arrêté, toujours en quête du prochain défi. Pourquoi est-ce si ardu pour moi de m'ancrer, de trouver racine auprès d'une seule âme ? Cette question, récurrente, me tourmente plus que je ne saurais l'admettre. Mon choix de carrière, celui d'un pilote constamment en mouvement, n'est-il pas le reflet de ma peur de l'engagement, de mon incapacité à rester en place, à me lier véritablement à quelqu'un ?
Chaque mot que Cassia prononce, chaque silence qu'elle laisse entre nous, est un miroir tendu vers mon propre visage, révélant les fissures de mon armure, les lacunes de mon cœur. Le masochisme dont je me targue n'est peut-être que la façade que j'ai construite pour me protéger, pour éviter de reconnaître que derrière le pilote audacieux, le séducteur invétéré, se cache une âme profondément solitaire, effrayée à l'idée de se poser, de s'enraciner, de vraiment aimer. Dans le fond, cette conversation, ce moment de vérité avec Cassia, me force à regarder en face ce que je suis réellement, à questionner non seulement mes choix amoureux mais aussi la direction que je souhaite donner à ma vie. Est-ce que le fait d'être constamment en mouvement, de fuir d'une relation à l'autre, m'a vraiment rendu heureux ? Ou n'est-ce pas plutôt une manière d'échapper à la peur de l'échec, à l'angoisse de ne pas être à la hauteur de l'amour d'une seule femme ?
L'aveu s'échappe de moi avec une sincérité désarmante, un murmure chargé d'une vulnérabilité à peine contenue. « Je n'y parviendrais pas seul, Cassia... » Ces mots, empreints d'une confession rare, traduisent une lutte intérieure profonde, l'admission d'une dépendance non pas à une substance, mais à l'ivresse des rencontres éphémères, à la séduction incessante qui me consume de l'intérieur. C'est un appel au secours, déguisé en constat d'impuissance, une reconnaissance que mon addiction aux plaisirs passagers est une chaîne bien trop lourde à briser sans soutien. Je suis enchaîné à un cycle dont je ne vois pas l'issue sans aide.
Un aveu s'échappe de mes lèvres avec une sincérité teintée d'une pointe d'humour amer « Je vais profiter de ces quelques mois à New-York pour consulter... » Une pause, un sourire en coin, presque résigné, avant d'ajouter, en espérant capter un éclat de compréhension dans le regard de Cassia, « ...en espérant que la thérapeute ne finisse pas dans mon lit. » C'est une confession, un engagement à tenter de changer, mais aussi l'expression de mes doutes et de mes peurs les plus profondes.
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Milo me fait une intime confidence. Et c’est en écoutant cette dernière que soudain, une once de culpabilité s’empare de moi. Je n’avais pas imaginé que cela puisse être aussi douloureux pour mon meilleur ami d’accepter de venir en sachant pertinemment que nous ne devions plus franchir aucune limite. Ce soir, avec cette invitation je n’avais sans doute pas réfléchis assez loin, trop heureuse et euphorique de retrouver Milo après ces quatre longues semaines. « Je peux très bien l’imaginer, Milo... » avouai-je. Ma réponse sous entendait parfaitement que cette difficulté je la ressentais tout comme lui. « Je suis désolée. » Ces mots étaient venus naturellement, même si je savais qu’il n’allaient rien arranger à la situation. Cette situation si délicate, si complexe. Parfois, je me demandais si un jour il y aurait un dénouement heureux. Un dénouement où, tout le monde serait enfin heureux et à sa place.
Le pilote de ligne avait très bien compris ce que je souhaitais, tout comme j’avais compris ce qu’il souhaitait également. Lui, ne voulait pas s’engager de peur de ne pas pouvoir se passer de ses nombreuses bagatelles. Quant à moi, je voulais un véritable engagement. Milo confirme ce que je souhaitais, pour lui, pour nous. Renoncer à ses amusements éphémères. Il me demande alors si c’est bien le sacrifice nécessaire pour qu’une histoire commune puisse s’épanouir. A l’écouter, j’avais la sensation de lui en demander beaucoup et je m’en voulais. Mais si la sincérité face à cette question était la clé ? La clé d’un futur bonheur ensemble. « Sans aucun doute... » J’avais donc opté pour la sincérité. Nous ne nous étions jamais rien caché, et dans cette situation je pensais sincèrement que l’honnêteté était de rigueur. Milo m’avoue sa future difficulté à y parvenir seul. Le chemin ne serait pas facile. Pouvais-je l’aider ? Mais comment ? Mon meilleur ami finit par proposer de consulter pendant son séjour à New-York. Difficile, avec son sourire en coin, de savoir s’il était vraiment sérieux ou juste à demi mots. Ce qu’il finit par ajouter me fait malgré tout sourire. Le fait que Milo pense instinctivement que le spécialiste serait une femme en dit long sur sa personnalité. « Arrange toi pour consulter un thérapeute. Et non une thérapeute... » dis-je un léger sourire aux lèvres et en insistant bien sur les mots ‘’un’’ et ‘’une’’.
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Les yeux de Cassia se couvrent d'une ombre de culpabilité, une émotion qu'elle ne parvient pas à cacher, malgré ses efforts. Nos années de complicité ont tissé entre nous un lien si profond qu'il serait presque criminel de prétendre ignorer cette peine qui l'habite. Malgré ma résolution de maintenir une distance, nos vieilles habitudes résistent, témoins indélébiles du temps passé ensemble. Je l'enlace avec tendresse, déposant un baiser réconfortant sur son front. « C'est moi qui suis désolé, Cassia. C'est à cause de moi que tu endures cette souffrance » murmurais-je, relevant doucement son visage vers le mien. « Je ne veux pas que notre relation souffre de cette situation. » Mais n'est-il pas déjà trop tard pour avoir de telles pensées ? Probablement.
« J'ai besoin de toi, Cassia. » Peu importe les résolutions prises, comme celle de me tenir à distance, il suffit d'un seul de ses regards pour que toutes mes défenses s'effondrent. « Quand je serai prêt, que se passera-t-il entre toi et Andrew ? » Je sais que Cassia ne m'attendra pas éternellement, tout comme je suis conscient que ma patience a ses limites. « Tu sais, Erin... elle ne signifie rien pour moi, n'est-ce pas ? » C'est vrai, Erin n'est qu'une distraction éphémère, une manière de fuir la réalité de mes sentiments pour Cassia.
La suggestion de Cassia à propos de consulter un thérapeute masculin me tire un sourire amusé. Elle me connaît décidément trop bien, saisissant avec acuité les pièges potentiels que recèlent mes interactions avec le sexe opposé. Sa perspicacité me rappelle qu'elle voit clairement à travers le voile de mes habitudes, comprenant les risques que j'encours en me laissant séduire par un sourire charmant ou un regard un peu trop appuyé. C'est une vérité que je ne peux nier ; mon attrait pour la gente féminine s'est souvent avéré être mon talon d'Achille, un penchant qui m'a mené à des situations compliquées, et parfois, à des liaisons éphémères nées d'un simple échange de regards ou d'un sourire partagé à bord de l'avion.
Ces rencontres fugaces, bien que souvent excitantes sur l'instant, me laissent invariablement vide et en quête de quelque chose de plus significatif, un lien plus profond que ces aventures sans lendemain. La mention de Cassia me rappelle qu’au-delà ces distractions passagères, il y a une quête plus importante à poursuivre, celle d'une connexion réelle et durable.
Alors que je salue passagers et passagères à bord, je me surprends à réfléchir à ses mots, à cette idée de consulter un thérapeute pour m'aider à naviguer à travers mes propres intrications émotionnelles et relationnelles. Peut-être est-ce là le premier pas vers un changement véritable, vers une version de moi-même capable d'engagements plus sincères et profonds. Un moi qui pourrait, un jour, se tenir digne et sûr devant Cassia, non pas comme le séducteur insouciant que j'ai été, mais comme l'homme qu'elle mérite, prêt à s'investir pleinement dans un « nous » prometteur.
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La joie de revoir Milo ce soir après ces longues semaines m’avait, sans que je m’en rende compte, fait agir égoïstement en insistant pour qu’il vienne ici avec moi. Naturellement, je m’excuse. Bien qu’il soit un peu tard, le mal était déjà fait. Milo m’enlace alors avec tendresse. Ce geste, me prouve alors que mon meilleur ami ne semble pas m’en vouloir. Il s’excuse même à son tour. Milo m’avoue que lui non plus ne souhaitait pas voir notre relation souffrir de cette situation. Ses paroles procurent en moi une once de soulagement. Nous pensions la même chose, nous étions sur la même longueur d’ondes. De nouveau. Milo souligne le fait qu’il avait besoin de moi. Tout comme j’avais besoin de lui. « Tu n’imagines pas à quel point cela fait du bien de voir que nous pensons la même chose... » avouai-je au jeune homme. L’étreinte insufflée par Milo perdure, et j’en profite à chaque seconde qui passe. Milo me pose ensuite une question à laquelle je ne m’attendais pas. Et pour cause, je n’y avais pas encore songé moi même. Qu’allait-il se passer entre Andrew et moi le jour où Milo sera prêt ? Cette interrogation provoque en moi une succession d’autres questions. Quand est-ce que Milo sera t-il prêt ? Quand il le sera, où en serai-je exactement avec Andrew ? Changera t-il vraiment lui aussi de son côté ? Je chasse d’un léger signe de tête ses pensées pas très réjouissantes avant de répondre « Il se passera ce qu'il doit se passer... Ne t’inquiète pas pour cela. Ce sera à moi de clarifier la situation avec lui le moment venu... » Je ne voulais en aucun cas que Milo ait à gérer ce genre de désagrément. J’évitais de trop penser à cela. Si ça se trouve, mon renouveau avec Andrew ne serait que de courée durée. Seul l’avenir peut nous le dire. Et dans le cas contraire, je prendrai bien évidemment mes responsabilités pour clarifier et mettre un terme à cette relation.
A son tour Milo évoque Erin. J’ai l’impression qu’il souhaite lui aussi clarifier le plus de malentendus entre nous. Mon meilleur ami me répète alors que la jeune infirmière ne signifiait rien pour lui. Mon regard plongé dans le sien je réponds dans un léger murmure « Je te crois, Milo. Je te crois... » Contrairement aux dernières fois, ce soir mon opinion sur sa pseudo relation avec Erin avait changée.
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La réponse évasive de Cassia à ma question sème le trouble dans mon esprit. « Il se passera ce qu'il doit se passer… » Ces mots résonnent en moi, porteurs d'une incertitude qui me pèse. Dans un geste empreint de tendresse, je dépose un baiser sur sa joue, tentant de dissiper ma confusion et mes appréhensions. La perspective de fournir des efforts vains m'effleure, alimentant mes craintes les plus sombres. Que se passerait-il si, malgré tout, Cassia ne parvenait pas à se détacher d'Andrew ? Si elle succombait finalement à ses avances persistantes ? L'idée même qu'Andrew puisse un jour la demander en mariage me traverse l'esprit, provoquant un frisson de répulsion. Non, je refuse catégoriquement de me projeter dans un tel scénario. Assister à leur union serait au-delà de mes forces. Je préfère de loin envisager une échappatoire, être à l'autre bout du monde, en compagnie d'une femme capable de faire battre mon cœur et mon corps, loin des tourments et des décisions de Cassia. Cet instant de réflexion me confronte à la dure réalité de nos situations entremêlées, à ce dilemme qui me taraude : dois-je continuer à espérer une issue favorable ou me préparer à accepter un avenir où Cassia et moi ne serions plus que des souvenirs évanescents ? La seule pensée de son mariage avec un autre que moi, surtout avec Andrew, m'est insupportable. Dans un élan de désespoir, je me promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter un tel dénouement, tout en sachant au fond de moi que certaines décisions ne dépendent pas uniquement de ma volonté.
Face à Cassia, ma détermination s'effrite inexorablement. L'aveu de ma faiblesse vis-à-vis d'elle résonne comme une évidence douloureuse. « Alors, je vais m'éloigner quelques mois et... Nous verrons à mon retour si... » Mon intention de parler davantage se perd dans l'échange de nos baisers, révélant mon incapacité à garder mes distances. « ... Si tu parviens encore à me supporter. » Mes paroles se mêlent aux baisers, dans un flot confus et passionné. La vérité est là, implacable : Cassia est la seule capable de remplir le vide en moi, la seule dont la présence m'apaise et m'excite à la fois.
L'idée de m'éloigner me tourmente. L'absence de ses petites histoires quotidiennes, de nos discussions sans fin, même celles concernant ses démêlés avec Andrew, me semble déjà insupportable. Je réalise à quel point chaque moment passé loin d'elle sera un supplice, une lutte contre l'envie irrépressible de la retrouver, d'entendre sa voix, de plonger dans son regard. Cette perspective de séparation me force à reconnaître la profondeur de mes sentiments, bien au-delà de ce que j'avais imaginé. Dans cet instant suspendu, où nos lèvres s'effleurent et nos cœurs battent à l'unisson, je comprends que mon avenir sans Cassia serait un horizon terne et vide de sens. La pensée de son absence me serre le cœur, et je me surprends à souhaiter que le temps s'arrête, nous laissant dans cet écrin de tendresse éphémère, avant que la réalité de mon départ ne nous rattrape.
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Il y avait tellement d’incertitudes dans cet avenir. Un avenir attendu pour chacun de nous. Même si tout au fond de mon être, je rêvais du jour où Milo allait enfin me dire qu’il se sentait prêt. Prêt pour qu’une histoire commune naisse enfin. Mais je savais que si ce jour arrivait, mes responsabilités envers ma pseudo relation avec Andrew seraient lourdes à porter. Mais c’était le prix à payer pour rester humble, sincère et surtout pouvoir vivre une belle histoire avec Milo. Mais en attendant, il fallait que j’accepte l’éloignement et aussi et surtout l’idée que pendant ce temps là, Milo continuerait sans doute quelques histoires éphémères. Même si j’espérais qu’il réussisse à résister à la tentation, qu’il ait enfin cette prise de conscience tant attendue. Mon cœur se serre quand le jeune homme évoque son éloignement de plusieurs mois mais de suite, cette douleur est panser par la chaleur et la douceur de ses lèvres sur les miennes. Des baisers que je me surprends, malgré toute la volonté du monde, à prolonger avec la plus grande des tendresses. Nos lèvres scellées, un léger sourire se dessine sur mes lèvres à la remarque de Milo. « Je te l’ai déjà dit... » commençai-je le souffle presque coupé par l’intensité de nos baisers « Je suis prête… à relever le défi. » réussis-je à dire, entre deux baisers, avec une légère pointe d’humour. Ô oui, prête je l’étais. Et lors d’un énième baiser, mes mains remontent doucement le long des bras de Milo pour venir ensuite enlacer son cou. Instinctivement je me hisse légèrement sur la pointe des pieds comme pour intensifier légèrement le baiser que nous étions entrain d’échanger.
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Milo Davis
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Je me laisse emporter par la douceur de ses lèvres, un appel irrésistible vers une intimité plus profonde. Chaque contact est un feu qui s'allume, une tentation à laquelle je brûle de céder. Dans cet instant suspendu, rien d'autre n'existe que Cassia et le désir ardent qui nous unit. Pourtant, au fond de moi, une voix me retient, me rappelle que chaque geste a son importance, que chaque moment passé ensemble est un trésor qu'il ne faut pas hâter ni gâcher par précipitation. Mes mains, bien qu'elles désirent explorer chaque courbe de son corps, restent sagement en place, caressant doucement son dos dans un geste de tendresse retenue. L'envie de laisser mes lèvres découvrir le chemin vers sa poitrine se fait pressante, mais je résiste. Je ne veux pas précipiter cet instant, ne veux pas que notre proximité devienne un souvenir teinté de regret ou de précipitation. Je veux que chaque seconde passée ensemble soit empreinte de sens, que nos gestes soient le reflet d'une affection réfléchie et non d'un désir impétueux. « Cassia… » Dans ce moment si fragile, je réalise que ma plus grande crainte est de briser la magie qui nous enveloppe, de transformer ce précieux instant en quelque chose de moins pur, de moins sincère. Alors, je me ravise, choisissant de savourer la douceur de ses lèvres, la chaleur de son corps contre le mien, sans aller plus loin. Je veux que notre soirée reste gravée dans nos mémoires comme un moment de tendresse inégalée, une promesse silencieuse de ce qui pourrait être, si seulement le temps et les circonstances nous étaient favorables.
« Je suis désolé… Je ne peux pas. » Ces mots résonnent entre nous, chargés d'une vérité difficile à avouer, mais essentielle. « J’ai très envie de toi… » l'aveu est sincère, mais il cache une crainte profonde, un dilemme qui me taraude. « Je n’ai pas envie de te blesser davantage… » Car au fond, ce que je redoute le plus, c'est de répéter le cycle habituel, celui où mon intérêt s'évanouit dès que la conquête est achevée. Cassia mérite bien plus qu'une passion passagère, elle mérite une attention constante, une affection durable que je crains de ne pouvoir lui offrir si je cède à l'impulsion du moment.
C'est cette peur de me désintéresser d'elle après avoir franchi une certaine limite qui me retient. Cassia est différente, elle a toujours été différente. Elle n'est pas une aventure éphémère de plus à ajouter à la liste, elle est bien plus que cela. Elle est celle qui a su toucher une partie de mon cœur que je croyais à jamais endormie, celle qui mérite d'être aimée avec constance et respect. Je me retrouve donc à lutter contre mes propres désirs, à refuser de laisser libre cours à cette attraction qui nous pousse l'un vers l'autre, de peur que notre relation ne se transforme en une simple anecdote de plus dans mon histoire. Je veux la préserver de cette issue, même si cela signifie maintenir une distance entre nous, même si cela signifie renoncer à l'immédiateté de nos envies. « Je tiens trop à toi pour risquer de te perdre en cédant à un moment de faiblesse. » C'est la vérité la plus pure, le sentiment le plus sincère que je puisse exprimer. Cassia représente bien plus qu'un simple désir passager, elle est une promesse d'avenir, une lueur d'espoir dans la complexité de mes sentiments. Et je ne veux pas gâcher cela, pas maintenant, pas après tout ce que nous avons partagé.
Je l’embrasse tendrement, une dernière fois, avant de m'éloigner délibérément. La proximité de nos corps et le doux parfum de sa peau me tentent au-delà de ce que je peux supporter. Si je m'attarde encore, si je laisse la chaleur de nos échanges prendre le dessus, je sais que je céderai, que je franchirai la ligne que je me suis imposée. « Je crois qu'il est préférable que je parte maintenant… Je… Je passerai te voir pour te dire au revoir dans quelques jours… » Ma voix trahit une hésitation, un mélange d’angoisse et de regret.
Partir signifie laisser derrière moi une part de moi-même, celle qui résonne uniquement au contact de Cassia. C'est accepter de m'éloigner d'elle, de son sourire, de ses regards qui ont le pouvoir de dissiper tous mes doutes, même pour un instant. C'est prendre le risque de voir notre lien s'effilocher avec la distance, de laisser l'absence creuser un gouffre entre nous. « Avant de m'envoler pour New York, loin de toi, loin de tout ce que nous avons partagé… » L'idée de m'éloigner pour une longue durée me pèse, crée une lourdeur dans ma poitrine difficile à ignorer. Chaque pas vers la porte de sortie est un pas de plus loin d’elle, loin de l’unique personne qui a su éveiller en moi des sentiments que je croyais endormis ou inexistants. Je me retourne une dernière fois, imprégnant son image dans mon esprit, gravant chaque détail comme pour m'assurer que la distance ne pourra effacer ce souvenir. « Prends soin de toi, Cassia… » murmurais-je, un souffle empreint de tendresse et de non-dits. Ces adieux temporaires portent en eux la promesse d'un retour, mais aussi la peur d'un futur incertain, où notre connexion pourrait être mise à l’épreuve par le temps et l’espace.
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Cassia Henderson
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Il y a encore quelques minutes, nous étions plein de bonne volonté. Nous avions mis les choses au clair, pour que notre relation n’est pas à en pâtir, pour nous. Pour un potentiel futur commun. Il en fallut peu pour que cette bonne volonté passe au second plan. Cette proximité avait eu raison de nous. Un simple effleurement, un baiser, puis un autre et encore un autre. Nos lèvres avaient alors entamées une danse des plus douce, des plus sensuelle. C’est à présent tout mon corps qui était en ébullition face à ces doux contacts. A ma grande surprise, Milo interrompt ce moment en m’avouant qu’il était désolé, qu’il ne pouvait pas. Inutile de lui demander de quoi il parlait. Toutefois, ma surprise peut se lire aisément sur mon visage. J’allais intervenir mais Milo reprend à nouveau la parole pour m’assurer que ce n’était pas l’envie qui lui faisait défaut. C’était cette appréhension, toujours et encore. Bien que surprise par ce retournement de situation, je décidais d’être compréhensive. Sans doute avait-il raison de nous arrêter là. « Je comprends. Sans doute, est-ce mieux ainsi… pour le moment. » Inutile de se hâter à partager un moment si important pour satisfaire uniquement nos pulsions. C’était sans aucun doute plus sage d’attendre le bon moment. Ce moment où tout sera clair entre nous, ce moment où le temps de commencer une belle histoire sera arrivé.
Après un ultime baiser, Milo s’éloigne. Comme pour être certain de ne pas franchir une énième fois ces fichues limites que nous peinions à respecter. Milo suggère qu’il était temps pour lui de partir. Il m’annonce qu’il viendra me voir avant de s’envoler pour New-York. Mon cœur est lourd à l’idée de le voir partir. « Je t’attendrai alors... » Oui, de pieds fermes même. J’observe Milo sur le départ, un léger sourire se dessine quand il me dit de prendre soin de moi. Cette phrase je l’avais sans doute entendu des milliers de fois. « Promis. Et toi aussi, fais bien attention à toi... » lui demandai-je avant qu'il ne quitte mon appartement.
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Le jour tant attendu est enfin là. Après avoir bouclé les derniers détails administratifs, je me précipite vers l'hôpital, animé par l'urgence et l'excitation. La chance est de mon côté : Cassia est de service aujourd'hui. L'idée de devoir la chercher chez elle, avec le risque de manquer mon vol, me semblait insurmontable.
Dès mon arrivée sur le parking de l'hôpital, je tombe sur l'une de ses collègues. Avant même que j'aie le temps de poser ma question, elle m'informe avec un sourire : « Cassia se change, elle ne devrait pas tarder. » Serait-il possible qu'elle ait deviné mes pensées ? Mon sourire se fait plus large, trahissant mon amusement. Suis-je donc si prévisible ? L'absence de mention d'Erin dans nos échanges me frappe, c'est comme si, aux yeux de tous ici, Cassia était la seule occupante de mon cœur. Cette pensée m'amuse et me touche à la fois. Résigné et impatient, je choisis de patienter dans le hall d'entrée, l'esprit tourmenté par l'imminence de notre dernière rencontre.
Quelques instants plus tard, Cassia se détache de la foule, traversant le hall d'entrée avec la grâce qui lui est propre. Mon cœur s'emballe, un sourire idiot se dessinant inévitablement sur mes lèvres à sa vue. « Tu sais, si j'avais su que se casser une jambe était la clé pour passer du temps avec toi, j'aurais envisagé cette option plus tôt » je plaisante en pointant du doigt un homme visiblement en détresse sur son brancard. « Tu peux me conduire à l'aéroport, ou tu es déjà occupée ? » demandais-je, l'appréhension serrant mon estomac à l'idée qu'elle puisse être déjà prise par les caprices d'Andrew. La complexité de notre situation me pèse : entre nos étreintes furtives, son union toxique avec Andrew, et mes propres frasques amoureuses, le tableau est déjà bien assez chargé sans y ajouter de nouvelles ombres.
Ce départ imminent s'ancre en moi avec une lourdeur inattendue, un mélange d'appréhension et de tristesse qui me serre le cœur. J'essaie de me présenter sous mon meilleur jour, de maintenir une façade de sérénité, mais en vérité, je suis tourmenté par l'idée de cette distance qui va nous séparer, Cassia et moi. C'est la dernière fois que nos regards se croisent, que nos mains se touchent avant un avenir incertain qui me guette à l'horizon. Je suis supposé revenir la semaine prochaine, à condition que tout se passe comme prévu, que je ne succombe pas à quelque tragédie inattendue ou que je ne me retrouve pas derrière les barreaux pour avoir cédé à un accès de rage meurtrière.
La perspective de nous éloigner l'un de l'autre, même temporairement, me remplit d'une nostalgie précoce et d'un sentiment de perte anticipée. Chaque instant passé à ses côtés est un trésor que je grave dans ma mémoire, conscient que ces moments deviendront bientôt mes seules compagnies dans la solitude de mon nouveau cadre de vie. Cette séparation forcée met en lumière l'ampleur des sentiments que je nourris pour Cassia, révélant une dépendance émotionnelle que je n'avais jusqu'alors pas complètement admise.
La ville de New-York, avec son rythme effréné et ses promesses d'aventures, m'attend. Pourtant, face à l'imminence de mon départ, elle m'apparaît soudain comme un géant froid et impersonnel, une métropole indifférente à la petite tragédie personnelle qui se joue en moi. L'angoisse de l'inconnu, du changement, se mêle à la tristesse de la séparation, créant un cocktail émotionnel complexe et douloureux. Dans le fond, une part de moi redoute non seulement le vide immédiat que va créer mon absence à ses côtés, mais aussi les changements irréversibles que cette période d'éloignement pourrait engendrer dans notre relation. Les questions sans réponse se bousculent dans ma tête : et si cette distance venait à nous éloigner définitivement ? Et si, durant mon absence, Cassia décidait de donner une nouvelle chance à son histoire avec Andrew, ou pire, de l'oublier dans les bras d'un autre ?
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue