Alors que je venais d’entrer dans la chambre pour venir réveiller tout en douceur Milo, je venais de trouver à ses côtés Lou. Sur le moment je cru à un mauvais rêve. Un très mauvais rêve. Mais il n’en était rien. La jeune femme était bel et bien là, allongée contre lui. Elle ne manquait vraiment pas de toupet. Lou n’avait pas seulement décidé de me tester elle voulait me rendre dingue. Moi qui avait éprouvé de la compassion pour elle hier soir en découvrant son histoire personnelle très touchante et qui avait même songé ce matin à faire un pas vers elle, il n’en n’était à présent plus rien. Finalement, ce n’était qu’une effrontée. Alors que je réveille la jeune femme de manière assez brutale en lui demandant ce qu’elle faisait ici, Milo semble se réveiller dans l’incompréhension la plus totale, pensant que mes paroles lui étaient destinées. « C’est bon, je n’ai rien fait de mal... » me répond Lou d’un air complètement détaché. Puis, Milo finit par se réveiller complètement comprenant alors cette situation des plus délicates. Surpris, il recule précipitamment jusqu’à en chuter du lit. « Milo, ça va ? » demandai-je surprise mais aussi soucieuse de savoir s’il ne s’était pas fait mal. Lou, à présent assise dans le lit semble amusée par tout ce qui était en train de se dérouler sous ses yeux. « Toi, je t’ai demandé de sortir d’ici ! » dis-je en la forçant à se lever du lit. « Du calme, du calme... » dit-elle en quittant le lit sans quitter Milo du regard. Et je comprends rapidement pourquoi. Milo, ne portait rien pour dormir. En plus d’être venue terminer sa nuit avec lui elle ne sa cachait absolument pas pour le contempler avec un regard qui en disait long. D’un geste vif avec ma main je l’oblige à détourner son regard de Milo alors que ce dernier se hâte de prendre un oreiller pour cacher sa nudité. « Mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi exactement ? Je ne sais pas si tu as remarqué mais je suis là ! » dis-je complètement ahurie par le comportement de la jeune femme. « Ça va, je l’ai déjà vu nu plus d’une fois...Et je peux constater que rien n’a changé... » dit-elle un sourire aux lèvres. « Stop ! Cette fois c’est trop ! Sors d’ici immédiatement. » Je la prend par le bras et l’oblige à me suivre pour la faire quitter la chambre. Une fois dans le couloir. Je ferme la porte derrière elle.
Une fois la porte refermée, je laisse échapper un long soupire. Moi qui était de nature calme, Lou avait réellement le don de me mettre hors de moi. Je me retourne alors vers Milo. Curieuse de savoir ce que lui pensait de tout ceci, du comportement de Lou. « S’il te plaît, ne me dis pas que ce qu’elle vient de faire n’est pas grave et qu’elle veut simplement me tester... » Autant j’avais pu entendre ses mots la veille mais là, elle avait clairement dépasser des limites. Je n'étais pas d'une nature très jalouse, mais là on ne pouvait pas dire que j'avais une imagination trop débordante concernant les volontés de Lou à l'égard de Milo.
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Témoin de cette confrontation aux allures d'absurde théâtral, je me sens comme arraché à la réalité, flottant dans un espace où le temps et le sens commun semblent s'être mis en pause. Lou, avec son expression mêlant surprise et un brin de provocation, regarde Cassia d'un œil qui oscille entre l'audace et l'incertitude. Son regard, chargé d'une intensité presque défiante, trouve finalement refuge ailleurs, fuyant l'affrontement visuel avec Cassia, dont l'aura semble soudain trop puissante, trop chargée d'émotions inexprimées. La remarque de Lou sur ma nudité, prononcée avec une désinvolture qui lui est caractéristique, ne fait qu'ajouter une couche d'irréalité à la scène. Son sourire, esquisse d'un amusement face à la situation, semble tirer les ficelles de l'exaspération grandissante de Cassia, qui, dans un mouvement à la fois autoritaire, conduit Lou vers la sortie de notre chambre. La fermeture de la porte derrière elles, ponctuée par le soupir profond de Cassia, marque la fin de cette péripétie matinale.
Cassia, dans mon esprit, a toujours incarné la sérénité, une force tranquille capable de naviguer les tempêtes avec une grâce inébranlable. Mais cette réaction, ce feu sous la glace, révèle une facette de sa personnalité que je n'avais que rarement l'occasion d'observer. La surprise ne décrit que faiblement l'émoi qui me saisit alors que je la contemple, redécouvrant sous un nouveau jour la femme avec qui je partage ma vie.
Le silence qui s'installe après le départ de Lou est lourd, chargé d'un mélange de questions non posées et de sentiments entremêlés. Nous nous retrouvons dans un espace intime soudainement élargi par l'absence de l'intruse, un espace où nous devons naviguer les répercussions de cet interlude inattendu. La façon dont Cassia a pris les choses en main, avec une autorité qui trahissait un soin profond pour notre sanctuaire partagé, me remplit d'une admiration renouvelée et d'une gratitude silencieuse.
Dans le calme retrouvé de notre chambre, les pièces du puzzle de nos émotions et de nos réactions commencent lentement à s'assembler. Les propos de Cassia s'élèvent, amplifiant l'atmosphère déjà chargée d'une tension palpable. Sa requête, teintée d'une vulnérabilité rare, trouve écho en moi alors que je me redresse, tentant de naviguer dans les remous émotionnels de l'instant. La confusion et l'urgence du moment m'avaient empêché de répondre à ses inquiétudes précédentes, une omission qui pèse lourdement dans l'air entre nous. « Quel réveil… Je suis surpris que tu n’ai pas ouvert la fenêtre pour la défenestrer ! » Mon soupir, mêlant exaspération et incrédulité, cherche à minimiser l'impact de ce matin hors du commun, à le réduire à une simple anecdote dans le récit de notre vie commune.
Cependant, alors que je m’habille, l'événement se repasse en boucle dans mon esprit, déclenchant une série de questions, de doutes qui cherchent à trouver leur place dans le puzzle de ma conscience. « Euuuh… Attends… » Ma tentative de faire le point, de verbaliser l'incompréhension qui m'assaille, met en lumière la réalité irréfutable de ce qui vient de se produire. Face à Cassia, je cherche confirmation, un déni, une réassurance que peut-être, tout cela n'était qu'une illusion, un écho d'un rêve oublié. « Je ne me suis pas réveillé avec Lou depuis des années… Je ne risque pas de l’oublier ce coup-là ! » L'aveu, livré dans une tentative de démêler mes propres sentiments, souligne l'impact du retour de Lou sur notre dynamique, révélant des comportements passés qui, bien que moins intrusifs, marquent une continuité troublante dans son attitude. « Enfin… Ce que je veux dire c’est qu’il lui arrive de s’assoupir contre mon épaule, dans la salle de pause ! » Cette précision sur ses assoupissements occasionnels contre mon épaule, bien qu'innocents en apparence, résonne maladroitement dans le contexte actuel, semant potentiellement le doute dans l'esprit de Cassia. « Je lui en parlerai à l'occasion… » ajoutais-je en m’approchant de Cassia l’ai inquiet. « Tout va bien ? » lui demandais-je en posant ma main contre sa joue.
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Une fois Lou hors de la chambre, je referme la porte derrière elle. Je laisse échapper un long soupire d’incompréhension. A quoi jouait-elle exactement ? A croire qu’elle trouvait cela normal de venir rejoindre son ancien amant dans son lit alors que la petite amie de ce dernier était présente. Qui pourrait trouver cette situation normale ? Pas Milo, du moins c’est ce que j’espérais. D’ailleurs, me retournant pour lui faire face je lui demande implicitement de me dire que son comportement n’était pas anodin et que ces faits et gestes n’avaient pas l’unique objectif de me tester. Milo semblait encore un peu surpris de la scène à laquelle il venait d'assister. Comme toujours il tente de dédramatiser la situation en plaisantant un peu afin d'alléger l'atmosphère très tendue. « Crois moi je suis aussi surprise que toi... » Même si j'étais très énervée par la situation j'avais malgré tout réussi à garder un certain contrôle. J'en étais moi même très étonnée. Rapidement Milo se laisse aller dans quelques confidences en m'avouant que cela fait des années qu'il ne s'était pas réveillé avec Lou. Le pilote de ligne m'avoue dans la foulée que parfois il arrivait que sa collègue s'endorme que son épaule en salle de pause « Excuse- moi !? » Demandai-je surprise par cette révélation. Avais-je réellement bien entendu ce qu'il venait de dire ? Apparemment oui. Milo souhaitait sans nul doute me rassurer avec cette confidence mais cela n'avait pas eu l'effet voulu. Bien au contraire. « Elle ne peut pas s'assoupir sur un canapé ou dans un fauteuil comme tout le monde ? » Ma question était purement rhétorique. Même si je n’étais pas là elle devait trouver un certain plaisir à trouver une proximité avec Milo.
Finalement, Milo me dit qu'il parlerait à Lou à l'occasion. Étrangement, j'avais une impression de déjà vu. Le jeune homme m'avait déjà dit qu'il parlerait à sa collègue la veille. Milo s'approche doucement de moi passant délicatement une main sur ma joue. Je dépose à mon tour une de mes mains sur la sienne, caressant cette dernière délicatement avec mon pouce. Je soupire légèrement face à sa question « Oui ça va... » Mon regard se pose dans le sien. Je n’étais pas en colère après lui, toutefois j’espérais vraiment qu’il comprenne mon point de vue et cesse d’être autant dans le dénis face à l’attitude de Lou. « Mais s’il te plaît, parle lui... » Ma demande était plus que sincère mais aussi essentielle. J’étais prête à faire des efforts mais pas si Lou continuait à agir de la sorte.
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La réponse de Cassia à ma tentative d'explication, quant à la tendance de Lou à trouver refuge contre mon épaule, déclenche un mélange de réactions. Son interrogation, chargée d'une légère pointe d'ironie, me tire un sourire, témoignage de la légèreté avec laquelle nous tentons de naviguer à travers cette situation délicate. « À croire que je suis un peu plus confortable qu'un oreiller… » plaisantais-je en essayant d’inssufler un peu de douceur dans un moment où la tension aurait facilement pu prendre le dessus. L'assurance avec laquelle Cassia me confie qu'elle va bien suscite en moi une surprise mêlée d'admiration. Sa résilience, sa capacité à traiter la situation avec une telle sérénité, contrastent vivement avec la tempête d'émotions que je sais que j'aurais ressentie si les rôles avaient été inversés. L'image d'Andrew à ma place, dans notre lit, me fait frissonner, me rendant d'autant plus reconnaissant pour la mesure et la compréhension dont Cassia fait preuve. « Je vais lui parler… » Ma promesse, bien que ferme, demeure floue quant à sa réalisation, laissant planer une incertitude sur le « quand ».
Face à la question de la suite des événements, de la manière de gérer la présence incongrue de Lou dans notre intimité, je me tourne vers Cassia, cherchant à lui donner le choix, à impliquer sa décision dans la résolution de ce chapitre. « Je te laisse le plaisir de lui dire de partir ou tu veux que je m’en occupe ? » Je l’imagine déjà envoyer ses affaires valser par la fenêtre ou bien dans la cage d’ascenseur.
La douceur de ma caresse sur la joue de Cassia contraste avec la tension qui s'empare de moi, rendue visible par le plissement involontaire de mes sourcils. La question que je pose sur l'avenir de notre relation n'est pas anodine ; elle surgit de mon besoin de protéger ce que nous avons, tout en reconnaissant mes propres réticences. « Tu as besoin que l’on mette une étiquette sur notre relation ? » Cette interrogation, lourde de sous-entendus, est le reflet de mon dilemme intérieur, une hésitation entre le désir de préserver notre intimité des regards et jugements extérieurs et ma propre peur de l'engagement formel.
La possibilité que définir notre relation puisse éloigner les perturbations, telles que l'intrusion indésirable de Lou, me traverse l'esprit. Néanmoins, c'est l'idée de franchir ce pas pour Cassia qui tempère mes appréhensions. Bien que l'engagement officiel ne me semble pas une démarche naturelle, la profondeur de mes sentiments pour elle m'incite à envisager des concessions, à me montrer ouvert à des changements qui pourraient consolider notre lien.
L'air entre nous se charge d'une gravité douce alors que je formule cette proposition, un geste d'ouverture qui traduit ma volonté de construire un pont entre nos mondes intérieurs, de respecter les contours parfois flous de notre relation. « Si cela te pèse trop, je peux le comprendre. » Ces mots, prononcés avec douceur tout en relevant délicatement son visage vers moi, sont l'expression de ma compréhension des complexités qui nous entourent, de la pression que peuvent exercer les attentes, qu'elles soient internes à notre relation ou projetées par le monde extérieur. Ma main soutenant son visage, je cherche à capter son regard, à lui transmettre non seulement avec des mots, mais avec toute l'intensité de mon être, la sincérité de mon offre. « Je suis très sérieux… » Cet aveu, simple en apparence, est chargé d'un poids considérable.
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« À croire que je suis un peu plus confortable qu'un oreiller… » La réponse de Milo ne me surprenait pas tellement. De l’humour en toutes circonstances. « Milo... » dis-je d’une voix douce mais qui lui faisait comprendre que le sujet de conversation était très sérieux. A présent tous les deux dans la chambre, la tension semblait quelque peu s’apaiser très légèrement. Milo se hâte de me demander si j’allais bien. La réponse n’est pas si évidente, car vraiment Lou me mettait dans tous mes états. Je tentais comme je pouvais de prendre sur moi mais cela devenait de plus en plus compliqué. Je gardais toutes ces fortes émotions en moi et je sais parfaitement qu’à long terme cela ne donnera rien de bon. J’espérais de tout cœur que Milo s’en rende enfin compte et qu’il aille lui parler. Le pilote de ligne m’affirme qu’il allait le faire. J’avais entendu les mêmes paroles hier soir. Mes lèvres commencent même à bouger dans l’objectif de lui demander quand est-ce qu’il comptait le faire, mais finalement aucun mot ne sorti de ma bouche. « Merci. » fut le seul mot que je prononçais.
Milo me demande malgré tout si je voulais demander moi même à la jeune femme de partir ou si je souhaitais qu’il s’en charge. Si c’était moi, je finirais sans nul doute par passer pour la méchante de l’histoire alors que dans le fond tout ce que je voulais c’est que Lou reste à sa place, tout simplement. « Je pense que je lui ai assez parlé pour la journée. Et puis, si c’est moi qui lui annonce elle ne me croira pas. Elle n’a d’yeux que pour toi et pour ce que tu dis... » dis-je dans un ton rempli d’une fatalité certaine. Je l’entendais déjà me contredire ou alors demander à ce que Milo lui même vienne lui parler. Autant gagner un peu de temps.
Lorsque Milo me demande si j’avais besoin que l’on mette une étiquette sur notre relation je suis plus que surprise. D’ailleurs, cela devait sans doute se lire aisément sur mon visage. Milo semblait penser que la non définition de notre relation me pesait. Instinctivement mes yeux se posent sur le sol. La question était si inattendue. Je commençais même à me dire que mon comportement n’était pas adapté. Milo relève délicatement mon visage, mon regard croisant ainsi le sien. Le jeune homme était sérieux. Je n’en doutais absolument pas. « Non… Enfin…je veux dire que... officialiser notre relation me rendrait heureuse bien évidemment mais je sais ce que l’on est l’un pour l’autre... Et si c’est trop tôt pour toi, je te promets que cela me suffit amplement... » Je savais que Milo avait encore des réticences quant à un engagement officiel, nous en avions déjà discuté et je ne voulais pas le brusquer. « Et de ce qu’on a pu constater beaucoup de personne dans notre entourage le savent aussi... » dis-je un léger sourire aux lèvres « Lou, apparemment pas... » dis-je pour conclure ma phrase. Mes mains viennent passer délicatement autour du cou du jeune homme « Milo, je sais que tu as besoin de temps. Et je le comprends, on en a déjà parlé… Cette étiquette je la souhaite si et seulement toi aussi tu la souhaites… » puis je décide de conclure « Là maintenant, ce que je veux surtout c’est que Lou comprenne qu’entre nous c’est sérieux... » Je ne voulais pas qu'il se sente obligé de mettre une étiquette sur notre relation si il ne se sentait pas prêt, toutefois je voulais que les choses soient clair envers Lou.
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« Je crois en fait qu'elle n'a d'yeux que pour toi. » La réponse de Cassia me fait sourire, presque instinctivement. « Tu crois ? Moi je pense surtout qu’elle n’a d’yeux que pour toi. Elle est certainement jalouse et c’est sa manière de l’exprimer… » Mes mots, bien que destinés à détourner et peut-être à alléger l'ambiance, laissent inadvertamment entendre que je défends Lou. Même en reconnaissant le comportement problématique récent de Lou, je me trouve incapable de lui garder vraiment rancune. « Tu as réussi avoir ce qu’elle n’a jamais pu avoir… » Je continue, prenant doucement la main de Cassia et la plaçant sur mon cœur, un geste symbolique de mon engagement profond et sans réserve envers elle. « Et il n’est rien qu’à toi… Elle pourrait être nue ou dans une très belle lingerie, je ne désire que toi Cassia… » précisais-je de nouveau, visant à dissiper les ombres de doute qui pourraient subsister dans son esprit. « Je vais lui dire qu'il est temps pour elle de partir… Et après… » Ma voix s'estompe alors que je me penche plus près, mes lèvres frôlant presque celles de Cassia, taquinant la promesse d'un baiser. « …J'ai d’autres projets pour vous Mademoiselle Henderson ! » Mes mots, murmurés avec un mélange d'anticipation et d'affection, laissent sous-entendre bien plus qu’un simple moment.
La perspective d'officialiser notre relation, et la réaction de Cassia à cette idée, me plongent dans une profonde réflexion. Mes sourcils se froncent involontairement, un signe visible de l'intrigue et de l'hésitation qui m'habitent. L'idée de formaliser ce que nous avons est pour moi synonyme d'un engagement dont la portée me semble encore floue, voire intimidante. « Bien évidemment que c’est trop tôt pour moi. Cela sera toujours trop tôt. Même dans dix ans... » Ces pensées résonnent en moi avec une force inattendue, soulignant une vérité personnelle difficile à ignorer : la crainte profonde de ne pas être à la hauteur de cet engagement, aujourd'hui comme demain. Parfois, les doutes m'envahissent, non pas concernant Cassia, dont l'importance dans ma vie ne font aucun doute, mais concernant ma propre capacité. « Du sérieux… » La répétition de ces mots, à la suite de Cassia, sonne comme une affirmation, un ancrage de notre relation dans une réalité plus tangible, un futur envisagé ensemble. « Je vais lui en parler, je te le promets. » Ma voix, ferme, cache mal l'appréhension qui accompagne cette promesse, tandis que je me force à relâcher sa main, cherchant dans un souffle profond le courage de faire face à ce qui m'attend.
La question que je pose ensuite, « Dis-moi… Avec tout ce que tu vois et tout ce que tu sais… Tu sais que j’ai connu beaucoup de femmes avant toi et… Enfin je me demandais si cela t’arrivais de douter de moi ? » est empreinte d'une vulnérabilité rare. Elle traduit mes propres inquiétudes, ma conscience de mon passé et de la manière dont il pourrait influencer la perception de Cassia. « Je veux dire… Est-ce que parfois tu n’as pas peur que je retombe dans mes vieux travers ? » Je n’ai jamais été un homme exclusif. J’ai toujours été volage et éphémère dans la vie d’une femme. Sauf une fois… Aujourd’hui, avec Cassia. Je n’ai envie d’aucune autre femme qu’elle.
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Nous n’avions apparemment pas la même vision concernant la situation avec Lou. Milo pense que cette dernière était en fait tout simplement jalouse et que sa manière d’agir lui permettait d’exprimer ce sentiment si particulier. « H’m... » Un simple son qui exprimait mon scepticisme face à cette théorie. Mais qu’importe ce qui comptait c’était que Lou se calme et que la sérénité revienne. Toutefois, ce qu’il ajoute sur ce que j’avais réussi à avoir alors qu’elle non, me fait doucement sourire. Ma main sur son cœur est un geste symbolique, fort, et surtout rassurant surtout en cette période de troubles. Les paroles de Milo sont rassurantes, réconfortantes. Le pilote de ligne m’assure alors qu’il comptait lui parler et lui rappeler que le temps de rentrer chez elle était arrivé. Ce qu’il ajoute ensuite ne fait qu’élargir mon sourire. « Je suis impatiente de découvrir ces projets... » dis-je un sourire espiègle aux lèvres.
La question de Milo quant à ma volonté ou plutôt au besoin ressenti de mettre une étiquette à notre relation me surprenait beaucoup. Nous en avions déjà parlé et jusqu’à maintenant tout était clair entre nous et tout nous convenait parfaitement. Mais apparemment cette quiétude était remise en cause avec cette tension engendrée par le comportement de Lou. La réponse était difficile à donner. Je ne voulais pas blesser Milo, ni le brusquer. J’avais pleinement conscience que depuis le début il avait fait énormément d’effort et avait changé sur beaucoup de sujets. Je ne pouvais pas nier qu’officialiser notre relation me rendrait davantage heureuse, toutefois je voulais qu’on le fasse si et seulement si nous le souhaitions tous les deux. C’est ce que je venais d’essayer de faire comprendre au jeune homme. Tout comme je venais d’essayer de lui faire comprendre qu’à défaut d’officialiser notre relation, je voulais que Lou comprenne qu’entre nous c’était sérieux. Suite à ma demande, sans nul doute quelque peu particulière, Milo me promets cette fois-ci de parler à Lou. Bien que je puisse sentir de la détermination dans sa voix, je peux également y ressentir une forme d’appréhension. « Merci beaucoup... » dis-je soulagée que Milo s’engage a avoir une discussion avec la jeune femme.
Milo me pose ensuite une autre question, tout aussi surprenante que la première. Le jeune homme venait très explicitement de me demander s’il m’arrivait de douter de lui. « Non... » dis-je le plus sincèrement du monde, sans hésiter. Depuis cette soirée où Sarah, l’amie d’Anna avait tenté de séduire Milo et que ce dernier avait refuser ses avances était à présent une référence, ma référence. « J’ai confiance en toi Milo. Vraiment... » dis-je en plongeant mon regard dans le sien. « Et puis, le passé, c’est le passé... » J’avais conscience de son vécu avec la gente féminine, et je l’acceptais. Seul le présent, et le futur, avaient de l’importance à mes yeux. Sur ces mots, je viens déposer un doux baiser sur ses lèvres. « Je vais nous préparer du café. J’ai été acheté de quoi prendre un bon petit déjeuner... » Je dépose un furtif baiser sur ses lèvres « Ne tardes pas trop, sait-on jamais... » dis-je pour plaisanter un peu mais dans le fond j’étais sérieuse. Il ne valait mieux pas que Lou et moi soyons présentes et seules dans la même pièce trop longtemps.
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Dans l'ombre des événements récents, un tumulte intérieur me hante, un tourbillon de réflexions et d'émotions suscité par l'irruption inopinée, ainsi que ces récents agissements, de Lou et l'échange profondément sincère que j'ai partagé avec Cassia. Cette conversation, inévitable autant qu'elle était nécessaire, a comme déterré des doutes enfouis, des questionnements que j'avais naïvement cru résolus. Un flot incessant d'interrogations m'assaille, mettant à l'épreuve ma résolution de garder une façade imperturbable, de ne laisser transparaître aucune des tempêtes qui se déchaînent sous la surface. Avec chaque pensée qui me traverse l'esprit, je m'efforce de maintenir mon masque de sérénité, de composer mon visage en un calme qui contraste vivement avec le désordre intérieur que je ressens. C'est une lutte constante, un effort pour que mes inquiétudes, mes peurs, ne viennent pas assombrir davantage ce moment déjà chargé d'une tension palpable. Je cherche à préserver Cassia de cette tempête, à lui épargner le poids de mes incertitudes, car je sais combien elle porte déjà. Dans cet effort de dissimulation, chaque geste, chaque parole est calculé, pensé pour ne rien révéler de l'ampleur de mes doutes. Je souris, parfois mécaniquement, à travers de vieilles habitudes, cherchant dans ces gestes familiers un semblant de normalité qui puisse me raccrocher à la réalité tangible. Mais derrière cette façade de tranquillité, mon esprit ne cesse de tourner, de peser le pour et le contre de chaque décision, chaque mot échangé avec Cassia, chaque regard que nous partageons. Ce contrôle rigoureux de moi-même, cette volonté de ne rien laisser paraître, est à la fois mon bouclier et ma prison. Je navigue dans ces eaux troubles avec l'espoir que, peut-être, en préservant Cassia de mes tourments intérieurs, je pourrai lui offrir la stabilité et la sérénité qu'elle mérite. Mais au fond, je sais que cette distance que je m'impose, ce voile que je maintiens entre mes véritables sentiments et ce que je laisse voir, est un fil ténu, prêt à se rompre à tout moment.
Alors que Cassia prend les devants, marquant notre échange d'un baiser qui se veut à la fois rassurant et plein d'espoir, un soupir lourd d'appréhension m'échappe. La perspective de cette conversation avec Lou pèse sur moi comme un orage à l'horizon. Reconnaître l'anormalité de la situation ne me rend pas la tâche plus aisée, surtout quand je pense à tout ce que Lou a enduré par le passé. Ces souvenirs créent une barrière à mon ressentiment, m'empêchant de lui en vouloir pleinement. Dans le salon, mon approche vers Lou est presque mécanique, guidée moins par une volonté claire que par le besoin de résoudre cette situation. Notre discussion, brève mais intense, est le prélude à un retour nécessaire dans la cuisine, là où Cassia nous attend. Un silence épais s'installe entre nous, comme une brume qui enveloppe la pièce, rendant chaque mouvement, chaque geste lourd de signification. Je me perds dans mon café, trouvant un refuge temporaire dans les gorgées amères, tandis que ma viennoiserie reste presque intacte. Mon regard, esquivant celui de Cassia, cherche désespérément une échappatoire à l'atmosphère chargée de non-dits qui nous entoure. Finalement, brisant le silence avec résolution, je déclare mon intention de raccompagner Lou chez elle. Ce moment, aussi nécessaire soit-il, n'en demeure pas moins difficile. Après le petit-déjeuner, je laisse Lou se préparer à partir, chaque geste teinté d'une certaine finalité. Cassia et moi échangeons un dernier baiser « Je reviens très vite » murmurais-je tout bas. Nous quittons l'appartement, Lou et moi, dans un silence qui résonne avec les échos de la matinée. La porte se referme derrière nous, marquant non seulement la distance physique qui s'installe entre Cassia et moi mais aussi le début d'une conversation différée depuis trop longtemps.
À mon retour à l'appartement, la porte se referme doucement derrière moi, marquant le terme d'une épreuve que je pensais pouvoir gérer avec plus de facilité. Mon visage, reflet pâle de l'orage intérieur qui me consume, trahit l'impact de la conversation que j'ai eue avec Lou. Les mots échangés pèsent sur moi comme un fardeau trop lourd à porter seul. Cassia est là, présence silencieuse et inquiète, mais je ne parviens pas à croiser son regard, pire encore je le fuis. Quelque chose dans la manière dont elle me regarde, cherche à comprendre, me pousse à m'éloigner, à fuir cette proximité qui, d'habitude, est ma plus grande source de réconfort. Sans un mot, je me dirige vers la salle de bain, poussé par un besoin irrépressible de me défaire de ce poids, de cette souillure invisible qui semble s'être accrochée à moi lors de mon échange avec Lou. La douche devient mon refuge, l'eau chaude coulant sur ma peau n'est pas seulement un acte de nettoyage physique mais une tentative désespérée de purifier mon esprit des tourments, des regrets qui me hantent. Les pensées se bousculent, les "et si" et les remords, tandis que je cherche en vain à échapper à la réalité de ce qui vient de se passer. Mon corps tremble, non pas de froid, mais d'une émotion contenue, un mélange de soulagement et de désolation à la pensée de ce que Lou doit ressentir en ce moment même. J’essaye vainement d’effacer son odeur de ma peau, je frotte presque nerveusement sur mon cou désormais rouge.
Une fois sorti de la douche, l'eau a beau avoir rinçé ma peau, rien ne semble pouvoir laver le malaise qui s'est emparé de moi. Je me sens vidé, comme si cet échange avait emporté une partie de moi-même. Évitant toujours Cassia, non par manque d'amour ou de confiance, mais parce que je ne sais tout simplement pas comment lui exprimer ce tumulte qui me dévore sans la blesser davantage. La distance que je mets entre nous dans ces moments est une contradiction douloureuse avec mon désir de la serrer contre moi, de trouver du réconfort dans son étreinte. Mais comment le pourrais-je, quand c'est moi qui ai laissé cette situation se dégrader ? Comment lui révéler ce qu’il vient de se produire ? Ce que nous venons de nous dire ? Ce qu’elle vient de faire ? Je suis perdu… Complètement perdu. J’ai l’impression de sentir l’odeur Lou partout et nul part à la fois. Je repense à notre conversation sans cesse. Je n’ose plus regarder Cassia. Je n’ose même pas l’approcher. Je n’ose même pas me regarder tant ce qui vient de se produite me révulse. Je me déteste d’avoir laissé Lou agir comme elle l’a fait. Je n’ai rien vu venir. Je suis rentré dans son petit jeu et voilà le résultat…
L'urgence de cette nausée, de ce besoin irrépressible d'expurger toute l'amertume qui m'envahit, me pousse vers les toilettes avec une rapidité désespérée. C'est comme si mon corps rejetait physiquement les non-dits, les silences lourds, et l'accumulation des événements récents qui ont marqué ces dernières heures. Chaque spasme, chaque soubresaut semble être l'écho physique des tensions et des émotions que j'ai tenté d'ignorer, un acte de purification brutale et involontaire. Après cette vague de malaise, je me dirige à nouveau vers la salle de bain, cherchant à effacer les traces de cette manifestation physique de mon tumulte intérieur. Un lavage de visage rapide, quelques gorgées d'eau pour chasser l'acidité restante, et je tente de recomposer mon apparence, de restaurer une façade de normalité pour retourner affronter le monde, ou du moins l'espace partagé du salon. Là, je m'installe machinalement à l'endroit même où Lou s'était tenue, un choix inconscient qui me place symboliquement face aux réminiscences de sa présence. C'est un geste presque automatique, mais chargé de signification, comme si en occupant cet espace, je cherchais à réaffirmer ma place, ou peut-être à me confronter aux fantômes laissés par son départ. Assis là, dans cette zone désormais vide de son être mais encore imprégnée de son empreinte, je me sens étrangement isolé, malgré la proximité physique de Cassia. C'est comme si un gouffre s'était ouvert entre nous, un espace rempli des échos de ce qui venait de se passer. Les récents événements tournent dans ma tête, une litanie de regrets et de questions sans réponses qui se heurtent aux murs de mon esprit, cherchant une issue.
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Cassia Henderson
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De retour à la cuisine, je prépare du café sans réellement m’occuper de Lou qui s’était de nouveau installé au salon. Il valait mieux que je l’ignore pour le moment. Et puis, bien que l’envie de faire des efforts avait été présente plus tôt dans la matinée j’avais le désagréable pré-sentiment que cela ne servirait à rien. Milo était sorti de la chambre à coucher, j’entends quelques mots échangés entre lui et Lou. Que se disait-il exactement ? Cela je l’ignorais. J’avais bon espoir que les tensions s’apaisent après cela, mais apparemment il n’en était rien. Lou s’installe à table, mangeant une viennoiserie en silence. Milo lui se contente principalement de boire le contenu de sa tasse que j’avais rempli quelques minutes plus tôt. L’atmosphère était très particulière, à croire que chacun évitait le regard de l’autre. Ce n’était évidemment pas comme cela que j’avais imaginé ce petit déjeuner. Finalement, Milo brise le silence pour annoncer qu’il allait raccompagner Lou chez elle. Sur le moment, je me demandais pourquoi la jeune femme ne pouvait pas rentrer par ses propres moyens, comme la veille quand elle était venu chercher refuge ici. Mais ma colère contre elle encore présente me faisait sans nul doute oublier la bienveillance de Milo à son égard, ils étaient amis et Lou avait traversé une terrible épreuve. Et puis peut être que le trajet serait aussi l’occasion de parler à nouveau de tout ce qui avait pu se passer ici depuis hier. Lou était parti se préparer et juste avant qu’elle ne revienne Milo et moi échangeons un baiser « D’accord, à tout à l’heure. » dis-je en le laissant partir avec Milo non sans une certaine appréhension.
Installé dans le fauteuil du salon, la porte d’entrée s’ouvre et se referme. Milo était rentré. Mon regard se pose instinctivement sur lui. Le jeune homme n’avait pas l’air très bien, il fuit même mon regard. Je me lève alors doucement mais Milo continue d’ignorer ma présence. « Milo ? » mais trop tard, sans attendre il était déjà parti trouver refuge à la salle de bain. Debout au milieu du salon, j’étais perplexe quant à ce retour. Que s’était-il passé avec Lou ? Est-ce que Milo m’en voulait de lui avoir demandé de parler avec elle et de mettre plus ou moins es choses au clair ? Tout un tas de question me traverse l’esprit. J’entends l’eau de la douche se mettre à couler. Je reste alors dans le salon, faisant même les cent pas, inquiète par le comportement de Milo.
Quand la porte de la salle de bain s’ouvre, j’espère à nouveau pouvoir m’approcher de Milo et pouvoir lui parler mais à nouveau il n’en n’est rien. Le jeune homme se hâte d’aller aux toilettes. Ce que je peux entendre ne me rassure pas. Que lui arrivait-il exactement ? Finalement, Milo rejoint la salon, son visage semble toujours aussi fermé. Il s’installe sur le canapé. Le silence est maître. Soucieuse, je viens m’asseoir à côté de Milo. Je en pouvais pas lui demander si tout allait bien, je connaissais déjà la réponse. « Milo, dis moi ce qui se passe... » Est-ce que la conversation avec Lou s'était mal déroulée ? Est-ce qu'il était en colère contre moi ? Je voulais savoir, tout simplement.
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Mon visage reflète et trahit le tumulte intérieur que je ne parviens pas à dissimuler. L'inquiétude et l'angoisse y dessinent des ombres, tandis que mes traits tirés traduisent la tempête d'émotions qui me consume. Mon regard, errant, parcourt le salon, esquivant systématiquement les yeux de Cassia, qui me côtoie dans un silence lourd de non-dits. Sa question, si simple et pourtant si lourde de conséquences, résonne en moi comme un appel à la vérité. « Milo, dis-moi ce qui se passe… » Sa voix, teintée d'une inquiétude sincère, me pénètre, exacerbant le conflit qui me déchire. Face à elle, je me sens soudain acculé par la réalité de notre situation, par l'ampleur de la révélation que je dois lui faire. Révéler l'incident avec Lou, c'est risquer de briser cette confiance précieuse qu'elle m'a offerte sans réserve. La culpabilité me serre le cœur, une sensation déplaisante d'avoir trahi sa confiance en nous, en moi. Malgré la limpidité de mes intentions, la confusion entourant Lou introduit un voile de doute sur notre relation. Comment lui expliquer que, malgré l'apparente proximité entre Lou et moi, rien n'a entaché la sincérité de mes sentiments à son égard ? Que les actions de Lou ne reflètent pas les miennes, que mon cœur reste inébranlablement attaché à elle ? Cette tâche me semble insurmontable, tant la peur de la blesser, de voir la déception ou la douleur s'inscrire dans ses yeux, m'est insupportable.
Dans ce moment suspendu et silencieux, je lutte pour trouver les mots justes, ceux qui pourraient à la fois exprimer la vérité de la situation et rassurer Cassia sur l'inviolabilité de ma fidélité. Chaque seconde d'hésitation alourdit le poids du silence entre nous, amplifiant la tension qui semble tisser un écran invisible, me séparant de celle avec qui j'ai partagé tant de rêves et d'espérances. Finalement, rassemblant tout le courage qui me reste, je m'efforce de franchir le gouffre de nos silences, de briser la barrière de nos non-dits. « Cassia, il y a quelque chose que je dois te dire... » ma voix, bien que tremblante, se perd dans l’atmosphère de la pièce.
J’hésite à lui mentir, prétexter n’importe quoi pour justifier mon état. Mais je sais déjà que c’est inutile. L'idée de lui mentir me traverse l'esprit, une échappatoire tentante qui me permettrait de voiler la vérité derrière des prétextes inventés. Pourtant, je sais d'emblée que cela ne mènerait à rien. Avec Cassia, la sincérité a toujours été notre pilier. Je respire profondément, cherchant le courage dans l'air même que je respire, tentant de trouver les mots justes dans le labyrinthe de mes pensées. Cassia, avec son regard empreint d'inquiétude, semble chercher à décrypter les ombres qui dansent derrière mes yeux, là où je cache mes tourments. « Je suis désolé… » L'aveu m'échappe, rompant le barrage de mon silence, mais sans encore dévoiler le cœur de l'orage qui gronde en moi. Un silence épais, presque tangible, se déploie entre nous, un vide rempli d'attente, de questions suspendues dans l'air. Puis, rassemblant les fragments de ma volonté éparpillée, je parviens à articuler, « … Je ne voulais pas. » Ces mots, si simples et pourtant chargés d'une complexité émotionnelle, sont un appel désespéré à sa compréhension, à son empathie. « J’ai l’impression de t’avoir trahi, Cassia… » La confession me coûte, chaque syllabe résonnant comme un écho de ma culpabilité. Mon regard fuit toujours le sien, incapable de croiser le miroir de ses yeux qui pourrait refléter ma propre faiblesse, ma propre défaillance. « …Ce n’est pas ce que tu crois… » Cette précision, murmurée dans un souffle, est se meut en une tentative de clarifier la situation sans pour autant plonger dans les détails accablants de ce qui s'est passé avec Lou.
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Après m’avoir ignoré depuis son retour à l’appartement Milo, après quelques brèves et houleuses aventures, avait finit par rejoindre malgré tout le salon. Le pilote de ligne ne semblait pas aller bien. Tout un tas de questions traversaient mon esprit à cet instant même. S’était-il disputé avec Lou ? Ou alors finalement pensait-il que ma demande à l’égard de la jeune femme n’était pas légitime ? Je ne savais pas réellement quoi penser. Milo fuyait toujours mon regard, c’est comme si nous étions devenus subitement deux étrangers. Ne supportant absolument pas cette atmosphère j’invite Milo à me parler, à me raconter ce qui avait bien pu se passer. Le jeune homme m’avoue qu’il devait me dire quelque chose. Mon cœur se serre, mon rythme cardiaque accélère anormalement. « Je t’écoute... » Je n’attendais d’ailleurs que cela, qu’il me parle enfin. Mon regard ne quitte pas d’une seule seconde le jeune homme. Milo s’excuse. Mes sourcils se froncent légèrement, je ne comprenais pas pourquoi ses excuses étaient prononcées. « Mais de quoi es tu désolé… ? » demandai-je dans une incompréhension la plus totale. Il ne voulait pas. Mais à quoi faisait-il référence exactement ? Je commençais réellement à craindre le pire. Il s’était retrouvé seul avec Lou, que s’était-il passé entre eux ? Pourtant j’avais une confiance aveugle en Milo, mais je savais malgré tout que Lou était capable de tout. « J’ai l’impression de t’avoir trahi, Cassia… » Cette phrase résonne en moi à plusieurs reprise. Une trahison. Non, impossible d’imaginer une telle chose venant de la part de Milo. Je me lève du canapé. Impossible pour moi de tenir en place une seule seconde de plus. « Ce n’est pas ce que je crois ? Et d’après toi, qu’est-ce que je peux bien croire ? Tu ne me dis rien... » Mon ton était malgré tout très calme mais on pouvait aisément ressentir toute l’inquiétude dans ma voix. Là debout, à côté de la petite table basse, mon regard toujours fixé sur Milo j’attendais des réponses. Des réponses qui tardaient trop à venir. « Milo, s’il te plais… Explique moi. Que s’est-il passé avec Lou ? » Je voulais des réponses, j'en avais besoin. Tout me semblait contradictoire comment Milo aurait pu me trahir alors que ce matin encore il m'avouait son amour ?
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L'atmosphère dans la pièce s'épaissit d'anticipation alors que Cassia se lève, sa silhouette tendue trahissant l'anxiété qui l'habite. Chaque battement de mon cœur résonne avec le poids de la révélation qui pend au-dessus de nous, une épée de Damoclès tissée de secrets et de non-dits. Son regard, fixe et pénétrant, m'invite enfin à affronter la réalité de notre situation, me poussant à quitter le refuge de mes détours pour affronter son regard. Le désir de me blottir contre elle, de chercher refuge dans la chaleur de son étreinte, m'envahit, un appel presque irrésistible à la normalité, à la sécurité que représentent ses bras. Pourtant, la crainte d'un rejet, d'une fracture irréparable entre nous, m'enchaîne, gelant mes pas. « Je suis vraiment désolé, Cassia… » Je répète, ma voix portant l'écho de mon regret, tandis que je me lève, un effort pour réduire la distance physique et émotionnelle qui nous sépare. « J'ai raccompagné Lou ce matin… » Cette affirmation, si évidente et pourtant si lourde de sous-entendus, me sert de préambule à une confession qui se veut graduelle, mes mots choisis avec une précision chirurgicale pour distiller la vérité sans précipiter le choc. « Je t'ai promis de lui parler… » La promesse, un fil d'Ariane dans le labyrinthe de cette matinée, m'offre un semblant de structure alors que je navigue dans le tumulte de mes pensées. « Nous sommes arrivés chez elle, je l'ai aidée à ranger quelques-unes de ses affaires suite à son dégât des eaux… » Chaque détail semble superficiel, presque dérisoire, mais il sert de prélude à une révélation bien plus significative, une manière de retarder l'inévitable aveu. « Puis… Nous nous sommes installés sur son canapé… » Là, je marque une pause, un instant suspendu où mon regard chute, trahi par la nervosité qui m'étreint. « …On a longuement discuté de ce qui s'était produit, de son attitude, de tout… Et… » La voix me manque, comme si les mots suivants pesaient trop lourd pour être prononcés. Cet arrêt, cette hésitation, chargent l'air d'un suspense palpable, une attente anxieuse de ce qui va suivre. Mon aveu, encore inachevé, pend dans le silence qui s'est abattu entre nous, un silence qui semble crier les questions que Cassia n'a pas encore formulées, un préambule à des révélations qui pourraient redéfinir le tissu même de notre relation.
Alors que je tente de naviguer à travers le maelström de mes émotions, les mots peinent à se frayer un chemin à travers le brouillard de mon esprit. « Je lui ai dit, répété et affirmé que j’étais avec toi… » Ma voix, tremblante, porte les échos de cette confrontation, de cette déclaration sans équivoque que j'ai adressée à Lou, un aveu de mon amour indéfectible pour Cassia. Chaque syllabe est un fil tendu entre le désir de transparence et la peur d'avoir involontairement franchi une ligne. « Que je ne pourrais jamais remplacer Tom, que son comportement déplacé ne pouvait pas se justifier par sa tristesse lancinante et… » Je m'efforce de reconstituer le fil de notre échange, de mettre à nu devant Cassia la teneur de notre conversation, dans une tentative désespérée de lui faire comprendre que mon cœur ne vacille pas, malgré les circonstances troublantes. La confession est ardue, chaque mot est un pas dans un champ de mines émotionnel. « Je te jure que je n’ai rien vu venir, Cassia… Je ne le voulais pas…Et ne le veut toujours pas… » L'aveu glisse hors de moi, une tentative d'expliquer l'inexplicable, de verbaliser l'imprévu qui a bouleversé notre matinée. La surprise, la confusion, et finalement, le sentiment d'impuissance face à la tournure des événements me hante, teintant mes mots d'une sincérité douloureuse. « Mais je ressens la cruelle sensation de t’avoir trahi, malgré moi… » Cette phrase, murmurée avec une fragilité à peine contenue, est le reflet de ma tourmente intérieure, une révélation de la lutte que je mène contre le sentiment d'avoir failli à la confiance que Cassia a placée en moi. C'est l'expression de ma vulnérabilité, de mon besoin de son pardon, de sa compréhension, alors que je me tiens là, dévoilé dans toute mon imperfection.
Dans cet instant suspendu, où chaque battement de cœur résonne avec l'écho de mes aveux inachevés, le son de mon téléphone vient trancher le silence, un intrus indésirable dans la fragilité de notre bulle. Un frisson d'irritation me parcourt lorsque je découvre le prénom de Lou illuminant l'écran. Un soupir s'échappe de mes lèvres, marquant mon refus catégorique de laisser cette situation s'étendre, de permettre à Lou de creuser encore plus profond le fossé d'incompréhension qui menace de nous engloutir, Cassia et moi. Alors que le téléphone insiste, une seconde sonnerie retentit, annonçant cette fois un numéro inconnu. L'hésitation me gagne, tiraillé entre l'envie de fuir, ne serait-ce qu'un instant, dans l'anonymat d'une conversation sans enjeu, et la conscience aiguë de l'importance cruciale de ce moment avec Cassia. L'idée de gagner du temps me séduit, un répit tentateur avant de plonger dans l'aveu total. Cependant, la perspective de laisser Cassia en proie à l'incertitude, suspendue à mes lèvres pour une vérité qu'elle mérite, pèse lourd sur ma décision.
Avec une résolution empreinte de fatalisme, je choisis de mettre mon téléphone en mode avion, éradiquant toute interruption externe. C'est un choix délibéré de cloisonner le monde, de préserver l'intimité de cet aveu qui se doit d'être complet, sans échappatoire. « Elle m’a embrassé… » L'aveu, lorsque finalement il franchit la barrière de mes lèvres, est un fil ténu tendu entre nous, une révélation qui porte en elle le poids de mille non-dits. Mon regard, enfin ancré dans celui de Cassia, cherche à y déceler l'impact de mes mots, un miroir de l'ouragan d'émotions que je crains d'avoir déclenché.
Je tais volontairement et temporairement les détails, la suite ou l'absence de suite de cet évènement, laissant dans l'air une multitude de questions non formulées. Au fond de moi, une partie espère que Cassia, avec l'intuition qui nous lie, comprendra sans que j'aie besoin de préciser davantage, qu'elle saura voir au-delà de la douleur initiale de l'aveu. Si elle me connaît vraiment, si elle comprend l'homme que je suis devenu à ses côtés, alors elle saisira, sans que j'aie à le dire, que mon cœur lui est resté fidèle malgré l'épreuve, que ma réaction a été celle d'un homme surpris, non consentant à ce geste volé. « …Je l’ai repoussé, on s’est disputés et je suis partie en claquant sa porte. » je poursuis, brisant enfin le silence avec la suite de l'histoire, une tentative de lui montrer, par mes actions, l'authenticité de mes sentiments et de ma fidélité.
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Depuis l’arrivée de Milo au salon, une certaine tension était présente. A croire qu’un fossé s’était creusé entre nous. Un fossé dont j’ignorais la cause et cela commençais à devenir insupportable. Milo s’était excusé, mais encore une fois j’ignorais la raison de ses excuses. Il avait évoqué une trahison donc j’ignorais la forme. Cette ignorance était à la limite du supportable, vraiment. Alors à nouveau, je demande à Milo de m’expliquer exactement ce qui s’était passé avec Lou. Milo, consciencieux et sans doute souhaitant que je sois bien imprégnée de la situation commence par me raconter son trajet pour raccompagner Lou chez elle. Jusque là rien de très surprenant puisque j’étais au courant. Milo continue donc son récit en me racontant qu’une fois à son appartement, il l’avait aidé à ranger quelques affaires. Encore une fois, rien de très anormal. Le pilote de ligne m’informe qu’il avait ensuite pris le temps de discuter avec Lou comme il me l’avait promis hier et ce matin. Il avait affirmé à Lou qu’il était bel et bien avec moi et qu’il ne pourrait jamais remplacer Tom. Cette conversation n’avait pas dû être simple ni pour Lou, ni pour Milo.
« Je te jure que je n’ai rien vu venir, Cassia… Je ne le voulais pas…Et ne le veut toujours pas… » Les paroles de Milo étaient toujours aussi flous pour moi. « Mais de quoi parles-tu…? » demandai-je perplexe par la situation. Même si tout au fond de moi, je pensais comprendre. Mais alors, si Milo allait m’annoncer ce à quoi je m’attendais cela n’était pas de sa faute mais celle de Lou. C’est à ce moment là que le téléphone de Milo se met à sonner. Ce n’était clairement pas le moment. Mais pour la seconde fois la sonnerie de son téléphone se fait entendre. Cette fois-ci Milo décide de faire en sorte que ce soit la dernière fois. J’étais toujours là, face à lui, bras croisés attendant avec impatience la suite de son récit. C’est là que Milo m’avoue que Lou l’avait embrassé. Mes yeux se fermes instinctivement quelques secondes comme pour m’aider à digérer la nouvelle. Puis, quand je les rouvre je laisse échapper un léger soupire amer tout en passant une main nerveuse dans mes cheveux. « Je vois... » Ô oui, j’imaginais très bien la scène. Milo et Lou assis sur le canapé, et la jeune femme venant poser ses lèvres sur celles de Milo. Mon cœur se serre à la vue imaginaire de cette scène. Une scène si prévisible. C’est bien cela qui me dérangeait le plus. Le pilote de ligne conclut son récit en m’avouant qu’il l’avait repoussé, que tous les deux s’étaient donc disputé et qu’il était parti. Je finis par me rasseoir sur le bord du canapé, un peu lasse de cette situation. Je passe brièvement mes mains sur mon visage avant qu’elles ne viennent passer à nouveau dans ma chevelure. Signe de nervosité. Un léger silence s’installe dans la pièce avant que je ne décide de prendre la parole « C’est Lou qui t’a embrassé et non l’inverse… Tu n’es pas coupable de son geste. » Mon regard se pose une demi seconde sur lui avant de détourner le regard ailleurs, perdue dans mes songes. « Toutefois, son geste était prévisible. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de t’ouvrir les yeux sur ses intentions à ton égard... » Mais sur le moment Milo n’avait pas semblé vouloir me croire, préférant plaisanter sur le sujet. Comment pardonner à Lou ? Comment être sereine en sachant qu'ils travaillent ensemble ? « Les appels que tu viens de recevoir, c'était elle ? » demandai-je en me rendant compte que c'était tout à fait le style de Lou. Elle ne lâchera rien.
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La réaction - ou plutôt l'absence de réaction - de Cassia face à ma confession me laisse dans un état de surprise mêlée d'incrédulité. Sa capacité à rester maîtresse d'elle-même devant une révélation qui aurait pu déclencher la tempête est soit un témoignage de son incroyable sérénité, soit la preuve que la situation, aussi grave soit-elle, ne suffit pas à ébranler les fondations de notre relation. Alors qu'elle reprend place sur le canapé, le geste presque méditatif de passer sa main dans ses cheveux semble être sa manière de rassembler ses pensées, de préparer le terrain pour ce qui allait suivre. Sa réponse, loin d'être un reproche direct, porte en elle une maturité et une compréhension qui dépassent la simple frustration. « Toutefois, son geste était prévisible. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de t’ouvrir les yeux sur ses intentions à ton égard... » Sa phrase, empreinte d'une patience résignée, est un rappel voilé de ses avertissements antérieurs, une indication qu'elle avait vu venir ce qui, pour moi, semblait impensable. Je me sens à la fois reconnaissant pour sa retenue et coupable de ne pas avoir accordé l'attention nécessaire à ses inquiétudes. Mon acquiescement, accompagné de la présentation de mon téléphone, est un geste de transparence, une tentative de prouver que malgré mon erreur de jugement, mon désir de maintenir notre confiance mutuelle reste intact. « Je le sais bien... Je n’ai pas voulu y croire… » L'aveu est difficile, admettre que j'ai ignoré ses avertissements me coûte, mais il est nécessaire. Mon refus de voir la réalité, d'admettre que les sentiments de Lou pouvaient représenter une menace, semble désormais une naïveté dont je paie le prix. « Je suis désolé… Je sais que je ne l’ai pas embrassé mais j’ai l’impression que si… Que tout ceci…Enfin… » Les mots se perdent, s'emmêlent, traduisant le tumulte de mes pensées. Le geste de retirer puis de remettre la montre offerte par Cassia est chargé de symbolisme, un acte de pénitence, peut-être, ou une manière de me raccrocher aux souvenirs tangibles de notre histoire, de tout ce qui est bon et pur entre nous.
L'ironie de la situation ne m'échappe pas. La mémoire, cette fidèle gardienne de nos histoires passées, me rappelle à quel point j'avais été dans le rôle de Cassia, celui qui avertit, qui tente de percer le voile de l'illusion pour révéler une vérité douloureuse. Cassia m'avait prévenu, oui, mais j'ai choisi de fermer les yeux, de me bercer d'illusions. « Il n'existe pas plus aveugle que celui qui refuse de voir. » Cette maxime, vieille comme le monde, trouve un écho particulièrement amer dans notre histoire.
Pourquoi ai-je refusé de voir la réalité ? Peut-être parce que, dans le fond, cela me ramenait à des souvenirs trop personnels, à ma propre histoire. Un passé où j'avais joué le rôle de celui qui voit clair, celui qui dévoile une infidélité. J'avais été à la place de Cassia, avertissant qu'Andrew lui était infidèle. Elle, tout comme moi aujourd'hui, n'avait pas voulu l'admettre, s'accrochant à l'espoir que l'amour puisse être exempt de trahison. Et maintenant, voilà que les rôles sont inversés, que c'est moi qui suis dans le déni, refusant d'admettre que Lou puisse avoir des intentions qui dépassent l'amitié. C'est une cruelle répétition de l'histoire, un cycle qui se poursuit, où les rôles s'inversent mais où la douleur et la déception restent les mêmes. Dans ce moment de révélation, alors que je contemple la situation avec une clarté nouvellement acquise, je ne peux m'empêcher de me sentir submergé par une vague de remords et de culpabilité. Avoir ignoré les avertissements de Cassia, c'est comme si j'avais trahi une seconde fois, non seulement en refusant de voir la vérité, mais en reproduisant le même schéma douloureux qui avait déjà une fois ébranlé notre confiance mutuelle.
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Le simple fait d’imaginer Lou venir poser ses lèvres sur celles de Milo me rendait complètement dingue. Fort heureusement pour elle, elle n’était pas présente avec nous et je ne connaissais pas non plus son adresse. Sinon, je crois que j’aurais rapidement été faire un tour pour aller à sa rencontre et lui dire clairement ce que je pensais d’elle et de son attitude. Bien que le fait de les imaginer tous les deux me faisait extrêmement mal, le geste ne venait pas de Milo mais de Lou. Toutefois, son geste n’était pas si imprévisible que cela. Depuis hier j’avais tenté d’ouvrir les yeux à Milo concernant le comportement de Lou à son égard mais il n’avais rien voulu entendre. Du moins pas sérieusement. J’avais parfaitement cerné Lou. Et je savais aussi qu’elle ne laisserait pas tomber si facilement. D’ailleurs la preuve était là, elle venait déjà d’essayer de l’appeler. Milo finit par me confirmer que en effet il n’avait pas voulu croire au fait que Lou voulait davantage qu’une simple amitié, qu’une simple épaule pour s’assoupir. Milo s’excuse à nouveau. Tout semblait être confus dans son esprit également. « Ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière... » Avec des si on pourrait refaire le monde sans nul doute.
Les paroles de Milo repassent en boucle dans ma tête. Il s’était disputé avec Lou. Il était parti en claquant la porte. Mais qu’en serait-il dès lundi ? Ils allaient de nouveau se voir, passer du temps ensemble pour leur formation commune. Et qu’en serait il lors de la formation à Londres ? Deux semaines loin de lui, sachant que Lou elle, serait présente. Rien qu’à cette idée, je sens une once d’angoisse et d’incertitude monter en moi. Je me lève alors du canapé, passant à nouveau une main dans mes cheveux, jouant ensuite nerveusement avec une bague que je portais à ma main droite. « Je vais sortir prendre un peu l’air... » dis-je en me dirigeant vers la porte d’entrée. J’enfile ma veste et prends mon sac à main. Je détestais l’idée de m’éloigner de Milo, mais toutes ces perspectives à venir avec Lou me donnait presque le tournis. « Je… je ne t’en veux pas... » dis-je malgré tout pour le rassurer et être honnête avec lui. « J’ai seulement besoin de sortir un peu... » Et d’être seule. Sans attendre, j'ouvre la porte d'entrée afin de sortir et refermer cette derrière aussitôt.
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La réversibilité des rôles dans notre dynamique m'interpelle profondément. Habituellement, c'est moi qui prends mes distances, qui cherche refuge dans la solitude pour apaiser l'agitation de mes pensées. Mais aujourd'hui, c'est Cassia qui ressent cette urgence, ce besoin impérieux de s'éloigner, de se retrouver face à elle-même et à l'immensité de ses réflexions. Sa déclaration, qu'elle ne m'en veut pas, qu'elle aspire seulement à respirer un peu, à faire le vide, résonne en moi avec une clarté poignante. J'acquiesce, muet, respectant sa décision avec une compréhension tacite. Je l’observe s'éloigner, silhouette solitaire en quête d'air et de clarté, est une épreuve en soi. Cet échange de rôles, où c'est elle qui cherche à s'isoler, tandis que je reste en arrière, imprègne l'instant d'une familiarité déconcertante et d'un sentiment de vide. Je connais trop bien l'appel de cet espace libre, ce besoin de solitude pour faire face à ses propres démons, pour démêler l'écheveau de ses pensées.
Lui laisser le temps nécessaire n'est pas seulement un acte de compréhension. Malgré l'impulsion de vouloir la retenir, de suivre ses pas pour apaiser immédiatement le tumulte qui nous entoure, je reconnais l'importance de cette distance temporaire. Que pourrais-je faire, de toute façon ? Lui courir après, dans l'espoir de réparer instantanément ce qui a été ébranlé, ne ferait qu'effleurer la surface de nos problèmes, sans adresser véritablement les fondements de notre tourmente. A quoi bon, en effet, tenter de forcer une résolution, quand ce dont nous avons besoin, c'est de cet espace pour respirer, réfléchir, et finalement revenir l'un vers l'autre avec une clarté renouvelée ?
Dans le silence qui suit son départ, je me retrouve confronté à mes propres pensées, à mes propres doutes. Perdu dans mes pensées sur le canapé, je finis par ré activer mon téléphone, une lueur d'espoir m'incitant à écouter les messages laissés par Lou. Chaque mot prononcé dans ces enregistrements résonne avec une pesanteur accrue, m'obligeant à soupirer sous le poids de cette réalité complexe. Décidé à chasser cette atmosphère oppressante, je me lève, résolu à m'atteler au ménage de notre espace partagé, comme si nettoyer pouvait, d'une certaine manière, purifier l'air de tout ce qui vient de se passer.
C'est en rangeant, en déplaçant les objets familiers, que je tombe sur une boîte contenant les boutons de manchette que Lou m'avait offert. Ils captent la lumière, leur éclat rivalisant avec les souvenirs qu'ils évoquent. Malgré leur beauté, le sentiment qui les accompagne est désormais teinté d'amertume, d'un regret pour ce qu'ils symbolisent. L'idée de les porter lundi semble soudainement déplacée, une ironie cruelle au vu de la tourmente actuelle. Avec une hésitation, je les range soigneusement, les éloignant de ma vue, tentant de mettre à distance les émotions qu'ils suscitent. Puis, c'est au tour de la montre que Cassia m'avait offerte de croiser mon chemin. Ce présent, chargé de tant de souvenirs heureux, trouve sa place dans le tiroir de ma commode. Ce geste, loin d'être un rejet de ce qu'elle représente, est plutôt une tentative de protection, de préservation de ces moments de bonheur pur face aux tempêtes actuelles. Alors que je continue de ranger, d'autres souvenirs surgissent, éparpillés dans les recoins de mon appartement. Chaque objet, chaque photo rappelle un moment de joie, un instant de complicité entre Cassia et moi. Un billet de concert froissé, une photo de nous deux riant sous le soleil d'été, une carte postale d'un voyage... Ces fragments de notre histoire commune semblent s'inscrire en contraste avec la gravité de l'instant, me rappelant tout ce que nous avons construit ensemble, tout ce qui en vaut la peine d'être sauvé.
Après avoir passé un moment à trier et ranger, chaque objet touché me rappelant un souvenir, une étincelle de notre passé commun, je ressens une urgence croissante. Une urgence non pas de fuir, mais de trouver un exutoire à cette tension qui m'habite, à cette accumulation de sentiments contradictoires qui me tourmentent depuis le départ de Cassia pour sa marche solitaire. C'est alors que l'idée me vient, presque comme une révélation : la salle de sport. Un lieu où je pourrais canaliser cette énergie, ces émotions, dans l'effort physique, où chaque goutte de sueur serait une métaphore de ma lutte intérieure.
Je me prépare rapidement, enfilant mes vêtements de sport avec une détermination nouvelle. Ce n'est pas seulement une session d'entraînement qui m'attend, mais une quête de clarté, un besoin de me défouler, de libérer cette pression qui semble compresser ma poitrine. La salle de sport, avec ses haltères et ses machines, devient dans mon esprit un sanctuaire, un espace où je pourrais temporairement échapper à la complexité de mes pensées, me concentrer sur le tangible, le physique. En sortant de l'appartement, l'air frais me frappe, un contraste bienvenu avec l'atmosphère étouffante du lieu que je viens de quitter. Mes pas sont rapides, presque fébriles, comme si la distance qui me sépare de la salle de sport était à la fois physique et émotionnelle. Chaque pas est un pas de plus loin de l'incertitude, un pas vers une forme de paix intérieure, même éphémère.
Arrivé à la salle de sport, je me lance dans mon entraînement avec une vigueur peut-être un peu plus forcée que d'habitude. Les poids que je soulève, les kilomètres que je parcours sur le tapis roulant, tout cela devient une métaphore de ma propre lutte, de mon propre désir de surmonter les obstacles, de me réconcilier avec moi-même avant de pouvoir le faire avec Cassia. Chaque goutte de sueur est une libération, une purification de tout ce qui pèse sur mon cœur.
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Milo n’était pas responsable du geste de Lou. Ce n’est pas à lui que j’en voulais mais à elle bien évidemment. Cela aurait pu suffire à apaiser mes angoisses mais il n’en était rien. Le fait que Milo et Lou travaillent ensemble et suivent même la même formation me faisait me poser énormément d’interrogation sur les semaines voire les mois à venir. Bien que j’avais confiance en Milo il n’en était rien pour Lou. Comment étais-je donc censé gérer cette situation ? J’avais besoin de réfléchir, d’être seule. Mais avant de partir j’avais souhaité rassuré Milo en lui avouant que je ne lui en voulais pas. Le but de cet isolement provisoire était d’essayer de retrouver une certaine paix intérieure et non de punir le pilote de ligne.
Une fois dehors je marche sans vraiment savoir où aller. Je ne connaissais pas la ville, cela rendait la tâche légèrement plus compliquée. En passant devant une célèbre enseigne de café, je décide de m’y arrêter pour prendre un thé à emporter avant de continuer mon errance solitaire. Finalement je trouve un petit parc. Marcher dans ce coin de verdure était beaucoup plus agréable que de marcher sur le béton des rues. Je tente de faire le vide dans mon esprit mais ces dernières revenaient toujours sur la même personne : Lou. A plus le temps passait, à plus je me disais que s’inquiéter ne servait à rien. Milo m’avait prouvé encore une fois que je pouvais avoir entièrement confiance en lui. Et à présent le pilote de ligne savait à quoi s’en tenir avec sa collègue. Et petit à petit, j’arrivais à mettre de l’ordre dans mes idées et à faire diminuer cette angoisse si pesante. Je décide de profiter encore un peu de cette solitude qui semblait avoir un effet bénéfique avant de reprendre le chemin du retour.
Arrivée devant la porte d’entrée, je constate que cette dernière est fermée à clé. Milo devait sans nul doute être parti aussi. J’attrape alors mon trousseau de clé afin de pénétrer à l’intérieure de l’appartement. Ce dernier était très calme. Je retire mes chaussures ainsi que ma veste et mon sac. Je ne suis pas surprise de constater que Milo n’était pas là. Je me dirige alors à la salle de bain pour y prendre une douche dans le but de me réchauffer et de me réconforter également. En sortant de la salle de bain j’enfile une tenue décontractée et vient trouver refuge sur le lit. Ce même lit sur lequel Lou était venu se glisser ce matin. Rien qu’en imaginant à nouveau la scène je laisse un léger soupire s’échapper. Puis finalement, pour m’occuper l’esprit je reprends mon livre de chevet pour me plonger dans une lecture qui, je l’espère, sera libératrice.
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La fraîcheur de la matinée caresse ma peau encore échauffée par l'effort, alors que je me dirige vers l'appartement, le cœur léger malgré le poids des derniers événements. Les lumières de la ville scintillent, comme autant de témoins de la vie qui continue, indifférente à la tempête qui secoue le cœur des hommes. Poussé par un élan spontané, mes pas me guident vers ce traiteur japonais qui détient, sans le savoir, une part de notre histoire. Là, dans l'éclat tamisé de la boutique, je me remémore les moments passés à partager ces mets délicats, ces moments suspendus où le monde extérieur semblait s'effacer, ne laissant que la saveur de l'instant présent. Les sushis préférés de Cassia, ces petites œuvres d'art culinaires, ont toujours eu le pouvoir d'illuminer son visage, d'apporter une touche de légèreté dans nos vies. En quittant le traiteur, le paquet soigneusement emballé sous le bras, je sens mon cœur battre un peu plus fort. La matinée m'enveloppe de son voile apaisant alors que je fais mon retour vers l'appartement, porté par une lueur d'espoir.
La porte de l’appartement s'ouvre avec un silence presque solennel, me laissant entrer dans cet espace qui a vu tant de nos joies, et récemment, de nos peines. La sérénité qui règne ici contraste avec le tumulte de mes pensées, et pourtant, elle m'offre un instant de respiration, un moment pour rassembler mon courage avant de faire face à ce qui m'attend. Déposant avec précaution la boîte de sushis sur la table de la cuisine, je sens mon cœur battre plus encore. L'appréhension mêlée d'anticipation fait vibrer chaque fibre de mon être : c'est le moment de vérité, l'instant où les mots prendront la place des silences, où nos regards tenteront de se retrouver. Mes yeux se posent sur ses chaussures, laissées à l'entrée, et ce détail banal m'envoie un signal clair : Cassia est là.
Alors que je parcours l’appartement à sa recherche, je me remémore les moments partagés ici, les rires et les larmes, les espoirs et les désillusions. Je la trouve sur notre lit, plongée dans sa lecture, une bulle de calme dans la tempête de nos vies. La voir ainsi, absorbée dans les pages d'un livre, me rappelle toutes les raisons pour lesquelles je l'aime, toutes ces petites échappées qu'elle s'octroie et qui la rendent si unique à mes yeux. Je m’approche doucement, je m'assois au pied du lit, non sans une certaine hésitation. Comment briser ce moment de paix, comment réintroduire la réalité de notre situation sans effrayer cette tranquillité ? « J'ai ramené tes sushis préférés », soufflais-je, ma voix teintée d'une tendresse timide « Tu veux que l'on discute ou tu préfères que je te laisse ? » Les mots restent suspendus dans l'air, non prononcés mais évidents dans l'intensité de mon regard.
Cassia, toujours plongée dans sa lecture, marque une pause, son attention dérivant lentement vers moi. Dans le silence de notre chambre, chaque battement de cœur semble amplifié, chaque respiration une mélodie douce-amère. Je scrute son visage pour y déceler des indices, des signes subtils de son état intérieur. Ses traits, habituellement si expressifs, me semblent aujourd'hui comme un livre fermé dont je cherche désespérément la clé. L'air entre nous se charge d'une tension douce, un mélange de nostalgie et d'anticipation. La lumière tamisée de la pièce enveloppe Cassia d'une aura presque sereine, et pourtant, je sens sous cette tranquillité apparente les remous de nos récentes épreuves. Mon cœur se serre à la pensée de la peine que j'ai pu lui causer, de l'ombre que mes actions ont projetée sur notre relation. « Je... Je voulais juste savoir si tu te sens un peu mieux » répétais-je finalement, brisant le silence avec hésitation. Malgré ce qui vient de se produire, je ne peux pas m’empêcher de prendre soin d’elle. De me préoccuper de sa santé, tant physique que psychologique.
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En retrouvant la chaleur de l’appartement j’avais également retrouvé ce dernier vide de toute présence. Apparemment Milo aussi avait ressenti le besoin d’aller faire un tour. Je décide alors de profiter de ce prolongement de calme et de solitude pour aller prendre une douche avant de trouver refuge dans l’imaginaire de mon roman du moment.
Un bon moment plus tard, j’entends la porte d’entrée s’ouvrir puis se refermer. Milo était rentré. Mon myocarde se met à battre à nouveau très rapidement. Quelle serait l’issue de cette journée exactement ? Les pas de Milo s’approche de la chambre. Mes yeux ne quittent pas les pages de mon livre et pourtant il m’était à présent impossible de me concentrer sur la moindre phrase, sur le moindre mot. Milo s’assoit sur le bord du lit. Il brise le silence en m’annonçant avoir ramener mes sushis préférés. Encore une de ses nombreuses attentions à mon égard. En situation habituelle je lui aurais certainement sauté au cou pour le remercier de la plus tendre des manières. Mais la situation n’était pas habituelle. Rapidement, le jeune homme reprend la parole me demandant si je voulais que l’on discute ou qi je préférais rester seule. Mon regard toujours plongé sur la page de mon livre a du mal à s’en détacher. Je n’avais pas envie de rester seule, je savais que cette solution ne serait pas bénéfique à long terme. Si je ne disais rien, j’allais au fil des heures et des jours me transformer en une véritable cocotte minute émotionnelle. Milo m’avoue ensuite vouloir simplement si je me sentais un peu mieux. Je pose alors doucement le livre sur le côte, me redressant tout en m’approchant de Milo. « Oui, un peu... » dis-je simplement. J’avais en effet réussi à remettre un peu d’ordre dans mon esprit et à calmer mes vives émotions que je tentais de dissimuler malgré moi. Mon regard finit par se poser sur le pilote de ligne, il devait sans nul doute se sentir aussi mal que moi. Je détestais cette situation, je détestais le comportement de Lou, et par dessus tout : je détestais cette distance qui ne nous ressemblait absolument pas.
Finalement, dans un élan de tendresse, je viens passer mes bras autour du coup de Milo, venant ainsi nicher mon visage au creux de son cou. Je ne dis rien pendant les premières secondes, cherchant mes mots, cherchant aussi à dissimuler cette crainte qui me rongeait de l’intérieur. « Je me pose beaucoup de questions… sur les semaines à venir. J’ai confiance en toi tu le sais… Mais te savoir avec elle pour le reste de ta formation, te savoir avec elle pendant deux semaines à Londres… ça m’effraie énormément... » avouai-je la voix remplie d’émotions. Peut-être qu'évoquer mes appréhensions m'aiderait à aller mieux, à passer à autre chose. Bien que j'avais confiance en Milo je n'avais clairement aucune confiance en Lou, elle avait montré de quoi elle était capable et je sais pertinemment qu'elle continuera son petit jeu.
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La chambre baigne dans une quiétude fragile, chaque seconde étirant le temps dans une attente silencieuse de sa réponse. Cassia reste muette face à ma question, perdue peut-être dans un dédale de pensées et d'émotions qui lui sont propres. Sa réticence à choisir entre le dialogue et le silence n'est pas pour me surprendre. Je sais, par notre passé commun et par l'intimité partagée, combien les moments de solitude peuvent être précieux pour elle, combien ils peuvent l'aider à trouver la paix intérieure. Sa non-réponse, loin de m'irriter ou de m'attrister, m'invite simplement à rester présent, à lui offrir cette proximité silencieuse qui, je l'espère, lui apportera réconfort et sécurité. L'absence de mots entre nous n'est pas un vide, mais un espace rempli de compréhension mutuelle, d'un soutien tacite qui transcende les paroles. Lorsque Cassia me confie enfin se sentir « un peu mieux », cette simple affirmation éclaire doucement l'ombre de mes inquiétudes. Malgré cela, une part de moi demeure vigilante.
Dans un mouvement empreint de tendresse que Cassia me surprend, enlaçant mon cou de ses bras, son visage trouvant refuge contre ma peau. Ce contact, cette étreinte, c'est comme si le monde autour de nous se dissolvait, laissant place à un fugace instant de douceur. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres, symbole de la tension qui s'évapore sous la chaleur de son étreinte. Je laisse mes mains parcourir doucement son dos, chaque caresse un mot d'amour murmuré dans le silence de notre chambre. Mes lèvres trouvent sa tempe dans un baiser aussi léger qu'un souffle, une promesse de présence, de soutien, quoi qu'il advienne. Cassia est là, contre moi. Je suis là, pour elle. Nous sommes là, ensemble. C'est tout ce qui compte, ici et maintenant.
La voix de Cassia, chargée d'émotion et de vulnérabilité, traverse l'espace entre nous, portant avec elle le poids de ses inquiétudes. Sa confession, teintée d'une confiance ébranlée par les circonstances, résonne profondément en moi, accentuant le sentiment de responsabilité que je ressens à son égard. Chaque mot qu'elle prononce est un rappel poignant de l'épreuve que représente pour elle la perspective de mon absence, surtout dans le contexte de ma formation avec celle qui a récemment troublé notre quiétude.
Ma main, posée délicatement sur sa joue, traduit mon besoin impérieux de la rassurer, de l'apaiser. La douceur de ma caresse se veut être un baume sur l'angoisse qui la ronge, un geste d'affection profonde dans ce moment de fragilité partagée. « Je suis désolé… », les mots s'échappent de mes lèvres dans un murmure empreint de regret. Le poids de la situation, de cette séparation imminente et des complications qu'elle implique, m'accable. « Qu'est-ce que je peux faire pour te rassurer, Cassia ? » L'urgence de trouver une solution, un moyen de dissiper ses craintes, imprègne ma voix. Mon étreinte se resserre autour d'elle, une manifestation physique de ma volonté de la protéger, de la garder près de moi malgré la distance qui nous séparera bientôt. « Deux semaines... » Les mots se répètent, écho de notre réalité imminente. Cette durée, à la fois si courte et si longue, s'étire devant nous, chargée de l'incertitude de nos communications futures, du décalage horaire qui ajoutera une distance supplémentaire entre nous. La pensée de ce rythme décalé, de ces moments où nos vies ne se croiseront pas, ajoute une couche supplémentaire d'inquiétude à mon esprit déjà tourmenté. Je n'ose pas évoquer ce détail, de peur d'accroître son appréhension. Comment Cassia, comment nous, allons-nous traverser cette période, ces deux semaines qui semblent désormais s'étendre à l'infini ? « Je comprends ton angoisse... », je lui souffle, mes lèvres trouvant refuge contre sa tempe dans un geste tendre, cherchant à communiquer non seulement ma compréhension, mais aussi ma solidarité. Alors que je me trouve confronté à une réalité incontournable : mon départ imminent pour Londres et la séparation forcée qui en résulte. Je me dois de trouver des moyens concrets pour atténuer ses craintes, pour lui montrer qu'aucune distance, aucun décalage horaire, ne peut altérer la profondeur de nos sentiments, la force de notre lien. « Peut-être trouver des façons créatives de rester ensemble, peu importe l’endroit où je me trouve... », proposais-je en explorant déjà dans mon esprit les possibilités pour maintenir cette connexion vitale entre nous.
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Milo était à présent rentré et était venu me rejoindre dans la chambre. L’atmosphère entre nous n’était pas tendue elle était disons incertaine. Nous ne savions pas sur quel pied danser, ni lui, ni moi. Milo fait un premier pas, attentionné comme toujours, il m’annonce m’avoir ramené mes sushis préférés avant de se soucier de savoir comment j’allais. L’idée de ne rien dire et d’essayer de clôturer ce chapitre houleux m’était venu à l’esprit, je ne pouvais pas le nier. Toutefois, je savais pertinemment qu’à long terme cela ne donnerait rien de bon. Alors finalement, prise d’un besoin irrésistible de venir me blottir contre lui, j’avais franchi cette distance qui s’était installée entre nous. Avouant par la même occasion mes craintes les plus profondes pour les semaines à venir. Je sens les mains du jeune homme caresser tendrement mon dos ainsi que ses lèvres déposer un baiser sur ma tempe. Ces simples gestes peuvent paraître anodins mais il n’en était rien. Ils avaient une valeur inestimable, surtout en cette période de troubles. La main de Milo vient trouver sa place sur ma joue, le pilote s’excuse à nouveau. Mon regard plonge dans le sien tandis qu’il me demande ce qu’il pouvait faire pour me rassurer. Malheureusement je ne pense pas qu’il y avait une solution miracle « Je n’en ai aucune idée... Vraiment aucune... » avouai-je presque déçue par ma propre réponse. J’aurais tant aimé avoir une réponse claire à donner. « Mis à part m’emmener avec toi... » dis-je d’un ton las et défaitiste accompagné d’un léger sourire amer sur les lèvres sachant que cette solution ne pouvait pas être envisageable, pour de nombreuses raisons d’ailleurs. La première étant mes obligations professionnelles.
Ces deux semaines allaient sans nul doute paraître une éternité. Je savais que Milo allait être très occupé pour cette dernière étape de sa formation, moi j’avais mon travail aussi de mon côté, sans oublier le décalage horaire. Milo me dit comprendre mon angoisse. Sa compréhension a soudainement le don de m’apaiser quelque peu. Milo me comprenait, cela me donnait donc la douce impression d’être soutenue. Le jeune homme suggère alors de trouver des façons créatives de rester ensemble peu importe où il pouvait se trouver. Mon regard se pose à nouveau sur Milo, « Tu crois que c’est réellement possible ? Entre tes journées chargées, tes vols, le décalage horaire... » Mon ton était davantage curieux que défaitiste cette fois-ci. Je voulais bien croire que des solutions étaient possibles pour réduire la pénibilité de cet éloignement, mais il fallait avant tout les trouver.
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L'angoisse qui émane de Cassia est tangible, un voile d'incertitude qui s'étend entre nous, pesant sur l'atmosphère déjà chargée d'émotions. Sa confession, avouant son incapacité à imaginer une solution pour apaiser son inquiétude, me transperce le cœur, exacerbant le sentiment d'impuissance qui m'habite. L'idée qu'elle envisage, même en désespoir de cause, de me suivre à Londres, esquisse sur mes lèvres un sourire mêlé de tendresse et de tristesse. L'image d'elle, bravant les obstacles pour être à mes côtés, est à la fois réconfortante et irréalisable, un doux rêve confronté à la dure réalité de nos contraintes. Refusant de me laisser submerger par le sentiment de défaite, je m'écarte légèrement, juste le temps de récupérer la montre qu'elle m'a offerte, deux jours plus tôt, ce présent chargé de sens et d'affection. Revenant m'asseoir près d'elle, je lui présente l'objet. « Tu te souviens de ce que tu m’as dit lorsque tu me l’as offert ? » La question, teintée de nostalgie, ramène à la surface un souvenir récent, mais déjà lourd de signification. Sa parole, « Même quand tu seras à des milliers de kilomètres, je serai quand même avec toi... », résonne dans la pièce, un écho à la promesse silencieuse que nous nous faisons l'un à l'autre. Mes doigts caressent doucement sa joue, cherchant à transmettre à travers ce geste toute l'affection, toute la réassurance dont je suis capable. « Même à des milliers de kilomètres tu seras toujours avec moi… Si ce n’est pas ici… », dis-je en désignant la montre, puis, portant ma main à mon cœur, j'ajoute, « Alors ce sera là… »
La préoccupation visible dans les yeux de Cassia, cette peur palpable à l'idée de nos deux semaines de séparation, imprègne l'air d'une tension presque tangible. Sa question, chargée d'incertitude et de doute, fait écho à la complexité de notre situation. Le défi posé par la distance, les journées chargées, les contraintes des vols et le décalage horaire semble, à première vue, insurmontable. Pourtant, face à son appréhension, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire espiègle, un avant-goût de la confiance et de l'optimisme que je souhaite lui insuffler. « J’ai bien quelques petites idées… », je lui glisse, laissant mon ton empreint d'une pointe de mystère. Mon esprit, déjà en ébullition, échafaude des plans, des stratagèmes pour rendre cette distance moins pesante, pour tisser entre nous un fil ininterrompu de connexion, malgré les kilomètres qui nous sépareront. « Promis, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que ces deux semaines filent si vite que tu n’auras pas le temps de t’en apercevoir ! » L'assurance dans ma voix se veut être une promesse, un engagement à déjouer le temps et l'espace pour maintenir notre lien vivant, vibrant. Il ne s'agit, après tout, que de deux petites semaines, un instant dans le vaste océan de notre histoire commune.
Cette réflexion me conduit à une prise de conscience plus profonde. Comment notre relation, avec tout l'amour, la confiance et la complicité qu'elle recèle, pourrait-elle être ébranlée par une absence temporaire ? Ce n'est pas tant la distance physique qui teste les liens, mais la manière dont on choisit de la vivre, de la combler. Chaque départ, chaque séparation devrait être une occasion de renforcer notre unité, de prouver que notre amour est non seulement capable de survivre à l'épreuve de la distance, mais également de s'épanouir à travers elle. Mon regard se plonge dans le sien, cherchant à y transmettre toute la détermination et l'affection qui m'animent. « Tu vas me donner ton planning et je m’occupe de tout, d’accord ? » La détermination dans ma voix est claire, une promesse de prendre en main notre communication pendant mon absence. Je veux transformer cette contrainte de distance en une opportunité de renforcer notre lien, en m'assurant que chaque instant séparé soit compensé par des moments de partage, aussi virtuels soient-ils. « Promis, je ne m’amuserai pas à te créer de fausses joies, je sais que ton petit cœur n'y survivrait pas ! » Malgré la légèreté apparente de mes mots, la sincérité sous-jacente est palpable. L'idée même de jouer avec ses sentiments, surtout dans un contexte aussi délicat, me répugne. Si j'apprécie l'humour, je sais où tracer la ligne, particulièrement quand il s'agit de Cassia et des émotions qu'elle traverse.
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Finalement, avouer mes craintes à Milo était sans doute la meilleure solution. Lui dire, lui avouer ce que je ressentais tout au fond de moi face à cette situation nous aiderait sans nul doute à avancer, ensemble. Malgré tout, j’étais sceptique au fait qu’il y ait une solution pour me rassurer concernant les semaines à venir. Mis à part me dire que Lou resterait elle aussi, tout comme moi, à des milliers de kilomètres de Milo. Ou alors que ce dernier m’emmène avec lui. Ces deux solutions n’étaient pas envisageables. Le jeune homme se lève pour aller chercher la montre que je lui avait offert deux jours plus tôt. Il me demande si je me souvenais de ce que je lui avais dis en lui offrant. « Oui... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Milo répète alors mes propres mots en ajoutant que même si je n’étais pas à ses côtés je serai tout de même dans son cœur. Le pilote de ligne vient alors porter ma main sur son cœur. « Et tu sais que tu seras présent également dans le mien… Toujours. » D’ailleurs impossible de ne pas penser à lui chaque jour, le pendentif qu’il m’avait offert ainsi que la pire de boucle d’oreille que je portais tous les jours était un rappel constant de sa présence, de son amour.
Ces deux semaines à venir me faisait peur, je ne pouvais pas le nier. En plus de la distance, la présence constante de Lou près de Milo ne faisait qu’accroître cette crainte. Milo semblait bien plus confiant que moi quant à l’idée de trouver des solutions. Il m’avoue même avoir quelques petites idées et me promet qu’il ferait tout ce qu’il pourrait pour que ces deux semaines passent vite. Son enthousiasme, aussi léger soit-il, me faisait du bien. Milo me demande simplement de lui transmettre mon planning en précisant qu’il s’occuperait de tout. « D’accord... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Et lorsque Milo me promets ensuite de ne pas s’amuser à me créer de fausses joie sous prétexte que mon cœur n’y survivrait pas, un léger rire émane de ma bouche. « H’m… le pauvre a déjà eu son quota de sensations fortes depuis hier... » Je faisais bien évidemment référence à la présence et au comportement de Lou. Mes mains quittent son cou pour venir se poser délicatement sur ses joues. Mes lèvres viennent se poser délicatement sur les siennes. Un tendre baiser qui apaisaient toutes les tensions présentes alors jusque là.
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Milo Davis
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Notre baiser, le premier depuis ce matin, se charge d'une émotion profonde, un mélange de soulagement et de retrouvailles qui enveloppe mon cœur d'une douce chaleur. Le simple contact de nos lèvres, tant attendu, a le pouvoir de dissiper, ne serait-ce qu'un instant, le poids des incertitudes et des inquiétudes qui nous ont habités. A travers cet échange tendre et silencieux que je trouve la force et l'apaisement dont j'avais tant besoin. Un sourire malicieux s'esquisse sur mes lèvres alors que je me détache légèrement d'elle, laissant flotter entre nous l'ombre d'une plaisanterie qui me vient à l'esprit. « Heureusement que je n’ai pas prévu d’activité à sensations fortes… comme un saut en parachute ! » Je la taquine, cherchant à alléger l'atmosphère, à introduire une note de légèreté dans notre conversation. Pourtant, derrière cette boutade se cache une vérité inattendue. « En fait… » je commence, hésitant un instant avant de poursuivre, « …ma mère m'a offert deux places pour un saut en parachute. » Je laisse l'information s'installer doucement, observant attentivement sa réaction. Je peux presque sentir l'appréhension monter en Cassia à l'évocation de cette activité extrême. Connaissant sa peur du vide, je m'empresse de clarifier, « Mais je ne te forcerai jamais à faire quelque chose qui te fait peur. Je sais que le vide n'est pas ton ami. » Mon ton se veut rassurant, affirmant mon respect absolu pour ses limites et ses craintes. L'idée de s'élancer dans le vide, de défier ensemble cette peur ancestrale, porte en elle une symbolique forte, mais je suis pleinement conscient que le courage ne réside pas dans la confrontation aveugle à nos peurs, mais dans la capacité à les reconnaître et à choisir nos batailles. « Si l'idée t'intéresse, même un peu, je serais à tes côtés à chaque instant. Mais si ça ne te dit absolument pas, on trouvera autre chose. Quelque chose de terre-à-terre, littéralement. » Je lui offre un clin d'œil complice, soulignant ma proposition d'une touche d'humour.
Lorsque Cassia accepte me transfère son planning pour les semaines à venir, c'est avec une pointe d'appréhension que j'ouvre le document qu'elle m'a envoyé. Assis à notre bureau commun, l'écran de l'ordinateur devant moi devient soudain le théâtre d'une révélation stupéfiante. Les yeux écarquillés, je parcours ligne après ligne, jour après jour, ce planning d'une densité ahurissante. Chaque créneau horaire semble occupé par une tâche, une réunion ou un engagement personnel. C'est à peine si les moments de pause semblent avoir été considérés, réduits à de simples interstices entre deux obligations. « Wow, Cassia... C'est... impressionnant » je lâche, mon ton oscillant entre admiration et inquiétude. La vision de cet agenda surchargé éveille en moi une préoccupation profonde pour son bien-être. Comment peut-elle gérer une telle charge sans s'épuiser ? L'équilibre entre le travail et la détente semble avoir été balayé par une vague incessante de responsabilités. Je tourne mon regard vers elle, capturant son attention avec un sourire empathique. « Tu as prévu de dormir et manger quand, exactement ? » ma question, teintée d'humour, cherche à alléger l'atmosphère, tout en soulignant mon inquiétude pour sa santé et sa sérénité.
Voyant l'opportunité de lui offrir un moment de répit bien mérité, une idée germe dans mon esprit. « Écoute, je pense que tu as plus que mérité une pause dans tout ce chaos. Que dirais-tu d'une soirée détente ? Juste toi et moi » je propose, enthousiaste à l'idée de lui offrir un havre de paix au milieu de la tempête. « Je pensais à quelque chose de simple, mais qui pourrait vraiment te permettre de décompresser. Une soirée cinéma à la maison, avec tous tes films préférés, des popcorns, et pourquoi pas, l’un de mes petits massages dont tu raffoles ? » Ma suggestion est sincère, une invitation à mettre de côté, ne serait-ce que pour quelques heures, les exigences de son agenda pour se concentrer sur son bien-être. Je peux voir une lueur d'hésitation dans son regard, le conflit intérieur entre son sens du devoir et la tentation d'une pause bien méritée. « Considère ça comme une nécessité, pas un luxe » j'ajoute doucement, espérant la convaincre de l'importance de prendre soin d'elle-même, surtout dans les périodes aussi chargées.
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Je pouvais à présent sentir la pression retomber petit à petit. Bien qu’une once d’inquiétude pour les semaines à venir soit toujours présente, le fait que Milo sache dans quel état d’esprit je me trouvais me soulageait quelque peu. Tout comme le fait qu’il avait des idées pour essayer de minimiser la distance. Milo plaisante alors un peu sur des activités à sensations fortes. Ou du moins il essayait sans nul doute d’introduire une nouvelle assez surprenante. Le jeune homme m’informe que sa mère lui avait offert, sans doute pour son anniversaire, deux places pour un saut en parachute. « Oh... » En voyant le comportement de Milo je comprends que l’idée de faire cette activité avec moi lui avait traversé l’esprit même si il se hâte de préciser qu’il ne voulait pas me forcer à faire quoi que ce soit. L’envie de dire non tout de suite est présente. Mais je ne sais pas vraiment pourquoi, l’envie de faire un effort, de vouloir essayer ou même ne serait-ce qu’à songer à sortir de ma zone de confort me traversa l’esprit. « Je veux bien y réfléchir… Mais je ne peux rien te promettre. » avouai-je le plus sincèrement du monde à Milo. A l’heure actuelle je ne pouvais clairement pas lui dire que oui je le ferai. Toutefois je voulais bien y réfléchir sérieusement.
Tout en discutant j’avais transféré mon planning du mois à Milo. Et rapidement, le pilote de ligne avait allumé son ordinateur afin de jeter un œil au document. Et en l’ouvrant il semble surpris. Mon regard se pose alors sur le planning en effet très chargé. C’est vrai que noté noir sur blanc c’était assez impressionnant. Milo plaisante un peu en me demandant quand est-ce que j’avais prévu de dormir et manger. « C’est pas si intense que ça... » dis-je pour tenter de minimiser les heures de travail. « C’est vrai que ça a été un peu chargé cette semaine et que ça le sera aussi les jours à venir mais comme je voulais vraiment pouvoir rester ici plus d’un week-end… j’ai dû m’arranger… Mais je t’assure que ce n’est pas si terrible que ça... » Il est vrai qu’une fois la journée passée j’étais littéralement épuisée le soir lais ce n’était que temporaire. Et puis ça en valait la peine si c’était pour passer du temps avec Milo. Ce dernier propose d’ailleurs une soirée détente en tête à tête. Milo propose une soirée cinéma ici avec des petites choses à grignoter et en prime un massage. Mon regard se pose sur lui, j’hésite, je ne voulais pas que Milo s’inquiète pour moi après avoir su mon planning chargé du moment. Mais ce qu’il ajoute me fait doucement sourire et me fait comprendre qu’il ne changera pas d’avis. « Je ne peux décidément rien te refuser... » Je me lève alors de la chaise « Mais avant… j’ai des sushis à déguster... » dis-je en souriant légèrement avant de me diriger à la cuisine.