Je suis en pleine conversation avec Tim et Clyde, échangeant des anecdotes sur nos vols passés, lorsque je sens une petite main glisser sur mon bras. Lou, toujours aussi enjouée, se tient près de moi, un sourire espiègle aux lèvres. Elle s'agrippe à mon bras d'une manière qui semble presque possessive, mais je ne m'en formalise pas. Elle a toujours été tactile, et ce n'est pas la première fois qu'elle agit ainsi. Elle attrape un petit toast sur le plateau d'un serveur qui passe et me le porte à la bouche, insistant pour que je le mange. Je souris, amusé par sa spontanéité, et j'accepte, prenant une bouchée tout en continuant ma conversation avec Tim et Clyde. Je vois du coin de l'œil Cassia s'approcher de nous. Elle a ce regard que je connais bien, un mélange de douceur et de détermination. Lou, qui ne manque jamais une occasion de plaisanter, se tourne vers elle avec son sourire habituel. « Oh, Cassia ! Tu passes une bonne soirée ? » dit-elle d'une voix joyeuse. Cassia, toujours aussi gracieuse, répond avec un sourire qui ne parvient pas à cacher une légère tension. « Oui. Mais elle serait encore meilleure si tu décidais d’arrêter de draguer ouvertement Milo. » Ses mots tombent comme une pierre dans l’eau, créant un silence pesant autour de nous. Je sens immédiatement que la situation peut rapidement dégénérer, et je décide d’intervenir avant que les choses ne prennent une tournure plus grave. Sans hésiter, je me détache doucement de l'emprise de Lou, m'excusant brièvement auprès de Tim et Clyde, puis je prends la main de Cassia et l’entraîne à l’écart, dans un coin plus tranquille de la salle.
Alors que nous nous éloignons, je sens la tension émanant de Cassia. Ses yeux évitent les miens, et je sais que quelque chose la tracasse vraiment. Je m'arrête et me tourne vers elle, cherchant à comprendre ce qui se passe dans son esprit. « Qu’est-ce qui se passe, Cassia ? » lui demandai-je, ma voix douce mais teintée d’inquiétude. « Lou ne fait rien de mal, tu le sais bien. Elle est juste… elle-même. C’est comme ça qu’elle a toujours été. » Je cherche son regard, espérant comprendre quelque chose qui pourrait m’aider à mieux comprendre son malaise. Je vois dans ses yeux une lueur de frustration, peut-être même de jalousie, mais je ne veux pas sauter aux conclusions. Je veux qu’elle se sente à l’aise pour s’exprimer, qu’elle sache que je suis là pour écouter, pour comprendre. Je garde ma main posée doucement sur son bras, un geste de réconfort et de proximité. « Parle-moi, s’il te plaît, » insistai-je doucement. « Je veux comprendre ce qui te tracasse. » Je m’approche encore un peu plus, mes doigts glissant doucement sur son bras pour lui montrer que je suis là, que je suis avec elle. « Tu me fais confiance ? » murmurai-je, cherchant à la rassurer.
Alors que j’attends la réponse de Cassia, cherchant à comprendre ce qui la tracasse, nous sommes soudain interrompus par Peter. Toujours aussi direct, il s'approche de nous avec un large sourire, portant deux cadres sous le bras. « Eh bien, je pense que c'est la première fois que je décroche des portraits du mur pour les rendre à leurs propriétaires, » plaisante-t-il en nous tendant nos portraits, ceux qui avaient été accrochés au mur de l’aéroport lors de la cérémonie commémorative. Je prends mon cadre, un peu surpris, mais touché par le geste. « Merci, Peter, » dis-je en échangeant un regard complice avec lui. « Ça fait bizarre de les revoir comme ça, non ? » Peter sourit et hoche la tête. « Oui, ça n’arrive pas souvent, mais je préfère les voir dans vos mains qu’accrochés là-bas, si tu veux mon avis. » Il nous adresse un clin d'œil avant de nous laisser, nous glissant un « Passez une bonne soirée, vous deux. » Je regarde un moment le portrait, des souvenirs flous me revenant en mémoire. Puis, je me tourne de nouveau vers Cassia, mon attention se recentrant sur elle. Le sourire que j'avais retrouvé grâce à Peter s'efface légèrement en voyant l’expression toujours préoccupée de Cassia. « Écoute, Cassia… » dis-je d’une voix tendre. « Si tu n’es pas à l’aise, on peut rentrer. Ce n’est qu’une soirée. Rien d’important. Ce qui compte, c’est toi. » Je cherche son regard, espérant y trouver une réponse, un indice sur ce qu’elle ressent vraiment. « Tu veux que l’on rentre ? Tu travailles demain, si tu es fatiguée je peux le comprendre… »
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J’avais pris sur moi une bonne partie de la soirée. Mais le comportement de Lou envers Milo me devenait de plus en plus insupportable. Il fallait ajouter à cela, les douleurs que je pouvais ressentir, les hormones ainsi que la fatigue accumulée. Alors quand Lou me demande si je pose une bonne soirée je ne peux m’empêcher de lui répondre d’un ton assez sarcastique, lui demandant explicitement d’arrêter de flirter avec Milo devant tout le monde. Bien évidemment, un silence s’installe après cela. Milo s’excuse auprès de ses amis et attrape ma main pour m’entraîner à l’écart. Je le suis, sans rien dire. Milo s’arrête de marcher et se tourne vers moi, cherchant à comprendre ce qui se passait. Il annonce que Lou ne faisait rien de mal, qu’elle était simplement elle même. A ses mots, j’ai la désagréable sensation qu’il prend sa défense. Et cela me fait mal. Je fronce alors les sourcils, une lueur de surprise dans les yeux. Je sais que Milo tente de me rassurer et de comprendre. Il me demande d’ailleurs de lui parler. Il me demande si je lui faisais confiance. « Je te fais confiance à toi, oui. » Ma réponse en disait long sur la confiance que j’avais en Milo. Mais elle en disait aussi long sur le fait que je n’avais finalement pas confiance en Lou.
Nous sommes interrompus par Peter qui avait décroché les portraits officiels de Milo et de Clyde. Milo prend alors son cadre. Et je sens mon cœur se serrer en revoyant ce dernier. Je ne pouvais m’empêcher à cet instant de penser au jour où j’avais du choisir la photographie de Milo pour ce cadre. Peter nous laisse ensuite, nous souhaitant une bonne soirée. Je lui adresse un sourire sincère en guise de remerciements. Puis à nouveau seuls, Milo suggère de rentrer si je n’étais pas à l’aise, que ce n’était qu’une soirée et que ce qui comptait c’était moi. Le pilote de ligne me demande alors si je souhaitais que l’on rentre, soulignant le fait que je travaillais demain et qu’il pouvait comprendre que je sois fatiguée. Soudainement je m’en voulais d’avoir réagis ainsi. Mais dans le fond, Lou avait vraiment un comportement inadapté. Etais-je la seule à m’en rendre compte ? Apparemment pas vu qu’on pensait qu’ils finiraient la soirée ensemble. « Non, je ne veux pas rentrer. » dis-je alors simplement. Cette soirée était pour Milo et Clyde. « Et je suis à l’aise ici. C’est simplement que… » Je laisse échapper un sourire, j’avais l’impression que cette discussion ne mènerait à rien. « Fais en sorte que Lou soit moins tactile envers toi. On croirait un couple... » Et avant que Milo ajoute quoi que ce soit je reprends la parole « Et ça ne vient pas de moi... » dis-je alors pour lui faire comprendre que ce n’était pas simplement une idée qui venait de moi mais quelque chose que j’avais bel et bien entendu dans cette pièce. « Excuse moi, je vais retourner auprès de Bonnie. Elle m’attend... » dis-je alors en lui adressant un léger sourire malgré tout. Je ne voulais pas inquiéter Milo, je voulais simplement lui ouvrir les yeux mais c'était peine perdue. A défaut, je prendrai sur moi le reste de la soirée. Je n’avais pas envie d’écourter la soirée, le voulais simplement que Lou cesse son petit jeu avec Milo.
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Je suis soulagé d'entendre Cassia me confier qu'elle me fait confiance. C'est un poids qui s’ôte de mes épaules. Elle me regarde droit dans les yeux et, avec une douceur mêlée de fermeté, me demande de faire en sorte que Lou soit moins tactile avec moi. Elle m'explique que d'autres personnes ont mal interpréter nos interactions. J'acquiesce, comprenant parfaitement son point de vue. « D’accord » lui dis-je avec un sourire rassurant. Je lui adresse un regard tendre, la laissant voir toute la sincérité dans mes yeux. « Tu es la seule qui compte pour moi, Cassia. » Elle me sourit doucement, puis s'excuse pour retourner auprès de Bonnie. Je la regarde s’éloigner, un soupir léger m'échappe alors que je me perds dans mes pensées, contemplant la manière dont cette soirée se déroule.
C’est Clyde qui me sort de ma rêverie en me tapotant l'épaule. Il commence à me parler d’un programme d’entraînement pour repasser nos qualifications respectives. Je l’écoute avec attention, appréciant la distraction. Nous échangeons des idées, discutons des exercices physiques que nous devrons sans doute passer, comme la course, la natation, et le cyclisme, en plus des tests techniques habituels. À mesure que la conversation avance, une idée germe dans nos esprits. Nos compagnes respectives discutent ensemble, l’air de rien, totalement absorbées par leur conversation. Clyde et moi échangeons un regard complice. Avec un sourire espiègle, nous décidons de nous faufiler discrètement derrière elles, l’idée de les surprendre ajoutant une touche d’amusement à la soirée. Nous avançons à pas de loup, veillant à ne pas attirer leur attention, et lorsque nous sommes suffisamment proches, nous lançons simultanément un « Bouh ! » Bonnie sursaute et, instinctivement, donne un coup de coude à Clyde avant de tourner vers Cassia un regard mi-amusé, mi-désespéré. « Je suis mariée à un gosse ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir en faire ? » déclare-t-elle avec un sourire, faisant rire tout le monde. Quant à moi, je profite de l’occasion pour glisser mes bras autour de Cassia et déposer un baiser sur sa joue puis un autre sur ses lèvres.
Soudain, Tim et Alex nous rejoignent, leurs sourires trahissant une envie évidente de plaisanter. « Vous savez, avec tout ce qui s'est passé récemment, on n’a même pas eu l’occasion d’organiser la crémaillère de ton nouvel appartement, Milo ! » lance Tim, l’air faussement indigné. Alex opine du chef, en rajoutant avec un clin d'œil. « Il va falloir remédier à ça. Une crémaillère sans toi, ce serait comme un vol sans turbulence, c’est impensable ! » Clyde, toujours prêt à surenchérir, ajoute en riant. « Et puis, il faudrait aussi fêter un autre événement : notre éternel séducteur s’installe enfin avec quelqu’un ! Qui aurait cru que ce jour arriverait ? » Je ne peux m’empêcher de rire à leur plaisanterie, tout en serrant un peu plus Cassia contre moi. Alex, avec son sourire en coin, ne manque jamais une occasion de rappeler une de mes histoires les plus mémorables, celle qui a marqué nos esprits à tous, mais pour des raisons bien différentes.
Tandis que Tim et Clyde plaisantent sur l'idée d'organiser une crémaillère pour mon nouvel appartement, Alex, toujours prêt à en rajouter une couche, décide de se lancer dans un récit qui commence à me faire rougir rien qu'à l'entendre. « Ah, Milo, notre éternel séducteur… Vous vous souvenez de cette fois à Los Angeles ? » commence-t-il, attirant immédiatement l'attention de tout le groupe. Je secoue la tête, un sourire à moitié coupable étirant mes lèvres, sachant très bien ce qui va suivre. Cassia, à mes côtés, lève un sourcil curieux, n’ayant visiblement pas encore entendu cette histoire. « Laissez-moi vous raconter, » continue Alex, visiblement amusé par la situation. « C’était il y a quelques années, lors d’un de nos arrêts à Los Angeles. Milo, comme d’habitude, avait un peu trop bu, disons que la soirée avait bien démarré… et très mal fini. Vers trois heures du matin, il avait apparemment décidé qu’il était temps de… se marier. » Un éclat de rire général résonne dans le groupe, tandis qu’Alex prend un malin plaisir à faire durer le suspense. « Il a trouvé une fille dans un bar, une superbe blonde, et avant que quiconque ne comprenne ce qui se passait, il l’a entraînée dans une petite chapelle ouverte en permanence, avec un sosie d’Elvis Presley prêt à officier la cérémonie. » J’enfouis mon visage dans l’épaule de Cassia, mortifié mais riant malgré tout en me remémorant cette soirée complètement folle. « Heureusement, » poursuit Alex, « Clyde et moi sommes arrivés juste à temps. On a réussi à le sortir de là avant qu’il ne dise « oui » ! Il était tellement ivre qu’il n’a même pas remarqué qu’Elvis avait commencé à chanter « Can't Help Falling in Love » en arrière-plan ! » Les rires éclatent de plus belle. Clyde acquiesce, un sourire large aux lèvres. « Oui, enfin… » dis-je, essayant de défendre ce qu’il reste de ma dignité, « C'était une soirée complètement dingue, mais c’était surtout une très mauvaise idée. Heureusement que vous étiez là pour m’en empêcher. » Cassia toujours dans mes bras, je ne peux m’empêcher de serrer un peu plus contre moi, sentant la chaleur de son corps contre le mien, et réponds avec une sincérité teintée d’humour. « C’est certain, je n'ai plus envie de faire ce genre de bêtise maintenant. » Tim, Clyde, et Alex continuent de plaisanter sur le sujet, mais je suis soulagé que l’histoire ait été bien prise par tout le monde, y compris par Cassia.
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Je n’avais absolument pas envie de rentrer et d’écourter la soirée. Ce ne serait pas respectueux envers Milo et Clyde et toutes les personnes qui avaient contribuer à l’organisation de cet évènement. Je voulais simplement que Lou change de comportement envers Milo. Le jeune homme semblait alors comprendre. Comme toujours Milo sait trouver les mots pour me réconforter. Je retourne ensuite vers Bonnie afin de continuer notre discussion qui avait été interrompu par la coupe de champagne cassée. La jeune femme me raconte leur petit séjour loin de la ville après le retour de Clyde et elle me raconte à quel point celui lui avait fait du bien après tout ce qui avait pu se passer. Nous sommes soudainement interrompues par Milo et Clyde qui étaient arrivés derrière nous sans s’annoncer. Nous sursautons bien évidemment, sous l’effet de la surprise. L’atmosphère est détendue et je retrouve enfin les bras de Milo. Alex et Tim nous rejoignent. Tim évoque alors une crémaillère à organiser pour le nouvel appartement de Milo. « C’est une bonne idée. Ce serait l’occasion de passer une bonne soirée... » dis-je alors en tournant mon visage vers Milo. Clyde quant à lui plaisante sur le fait de célébrer le fait que Milo, éternel séducteur, s’installe enfin avec quelqu’un. Cette conversation semble inspirée Tim qui souhaite alors partager à nouveau un souvenir concernant Milo. Je l’écoute alors attentivement, intriguée. Cette histoire, on ne m’en avait jamais parlé. Pas même Milo. Je suis plus que surprise donc d’apprendre que Milo, ivre, avait bien faillit se marier à une parfaite inconnue à Los Angeles. Je sens que le pilote de ligne est assez gêné bien qu’amusé. « Ah oui, vraiment ? Étrange venant de quelqu’un qui ne cesse de répéter que le mariage ce n’est pas pour lui... » dis-je pour le taquiner un peu.
Une fois la soirée terminée, nous saluons tout le monde. Lou, encore une fois, ne se contente pas simplement s’embrasser Milo pour lui dire au revoir. Elle échange une longue étreinte interminable. Il était tard, et j’avais réellement de plus en plus de mal à supporter cela. Toutefois, je décide de ne rien dire. Nous rentrons à l’appartement de Milo, il était tard, nous avions donc convenu que je dormirais chez lui. En rentrant, je m’éclipse à la salle de bain afin de prendre une douche et me changer. Et en rejoignant Milo, je vois ce dernier envoyer un message. A une heure aussi tardive, je suis surprise. Puis une idée me vient. Une crainte plutôt. « Ne me dis pas que c’est Lou !? A cette heure-ci… Décidément elle ne peut pas se passer de toi... » dis-je un peu à fleur de peau.
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La soirée se termine et le moment des au revoir est arrivé. J'enlace longuement Lou, savourant son étreinte chaleureuse. Alors que nous nous détachons, elle dépose un baiser affectueux sur ma joue, à un souffle de mes lèvres sans les toucher. Ce geste tendre m'arrache un sourire que je ne cherche pas à réprimer. Son parfum délicat flotte autour de moi tandis que nous nous séparons presque à regret. Sur le trajet du retour, confortablement installé dans la voiture, je repense avec plaisir aux bons moments passés avec Lou et nos amis ce soir. Une douce sensation de contentement m'envahit. Une fois la porte de l’appartement verrouillée derrière nous, pendant que Cassia file rapidement se doucher et se changer, je me contente de retirer mes vêtements, les abandonnant négligemment sur une chaise. J'enfile un boxer propre et m'allonge dans notre lit, la tête enfoncée dans l'oreiller moelleux.
Comme à mon habitude, je saisis mon smartphone pour parcourir mes messages avant de dormir. Pour moi, c'est un rituel aussi naturel que de me brosser les dents. Que ce soit tard le soir ou à n'importe quelle heure, rester connecté avec mes proches et amis via des messages est quelque chose de parfaitement normal et instinctif dans mon mode de vie moderne et hyperconnecté. Je souris en lisant les derniers messages reçus et y réponds avec entrain, mes doigts virevoltant sur l'écran tactile dans la pénombre de la chambre. C'est un moment de détente agréable qui me permet de maintenir mes liens sociaux malgré un emploi du temps souvent chargé en journée. Les minutes s'égrainent ainsi dans un état de relaxation bienvenue. C'est alors que Cassia sort de la salle de bain attenante et me rejoint. Son regard se pose sur le téléphone que je tiens en main et son visage se crispe légèrement. D'un ton suspicieux teinté de reproche, elle me lance « Ne me dis pas que c’est Lou !? A cette heure-ci… Décidément elle ne peut pas se passer de toi... » Étonné par sa réaction, je me redresse et la dévisage en haussant les sourcils. Je ne vois vraiment pas où est le problème. Pour moi, envoyer des messages le soir est un geste complètement anodin qui ne mérite pas qu'on en fasse toute une histoire. Tout le monde le fait de nos jours, c'est rentré dans les mœurs. Désireux d'éviter une dispute stérile, je choisis de ne pas dévoiler l'identité de mon interlocuteur. Je tente de dédramatiser en haussant les épaules. « Franchement Cassia, je ne comprends pas ta réaction. Ce n'est pas un drame d'envoyer des messages le soir ! C'est juste un moyen de garder contact avec les gens auxquels on tient. Lou est contente qu'on ait passé un bon moment ensemble ce soir. Rien d'extraordinaire. Ce n’est pas comme si j’échangeais avec un cam-girl pour lui demander un show privé ! Et puis qui te dis que je discutais avec Lou ? Si ça se trouve je discute avec quelqu’un d’autre… » J'essaie d'alléger l'atmosphère en ajoutant d'un ton apaisant. « Allez, viens plutôt te coucher et profitons d'être tous les deux. Ne te préoccupe pas de choses sans importance. L'essentiel c'est qu'on soit bien ensemble là maintenant, non ? » Mais malgré mes paroles rassurantes, un malaise grandit en moi. L'attitude méfiante de Cassia et ses questions suspicieuses me font douter. J'ai l'impression dérangeante qu'elle n'a pas une confiance inébranlable en moi ni en la solidité de notre couple.
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Après être rentrés à l’appartement, j’avais pris le temps de prendre une douche afin de me détendre un peu. L’eau chaude me faisait beaucoup de bien, elle apaisait, même si ce n’était que pour une courte durée, les douleurs que je pouvais ressentir. Lorsque j’entre dans la chambre pour rejoindre Milo qui était déjà couché, je le vois sur son téléphone, sans nul doute en train d’envoyer des messages. Soudainement, je crains qu’il s’agisse de Lou. Elle n’avait cessé d’être avec lui pendant presque toute la soirée pourtant. Sans trop réfléchir, sans doute sur le coup de la fatigue, des douleurs et des hormones, je ne peux m’empêcher de faire une remarque à Milo. Ce dernier semble surpris et ne pas comprendre. Le jeune homme m’avoue ne pas comprendre ma réaction, et évoque le fait que Lou soit contente qu’ils aient passé un bon moment ensemble ce soir. « Tu m’étonnes... » dis-je presque à moi même. Milo ajoute que ce n’était pas comme si il échangeais avec un cam-girl pour lui demander un show privé. Soudainement je vois rouge, cela me fait penser à ce qui s’était passé la veille. « C’est certain. Ça tu le réserves plutôt quand je ne suis pas là, pour tes petites séances de plaisir solitaire…. » Puis quand Milo me demande de venir me coucher et de ne pas me préoccuper de choses sans importance, cela m’agace davantage. « Elles sont peut-être sans importance pour toi... » dis-je alors avant de reprendre « Dors si tu veux. Moi je n’ai pas sommeil... » dis-je en quittant la pièce. Étrangement toute la fatigue que j’avais ressenti dans la voiture n’était plus présente. Je me dirige à la cuisine pour me préparer une tasse de thé.
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Allongé dans notre lit, je regarde Cassia faire les cent pas dans la chambre tout en exprimant son mécontentement. Ses paroles se bousculent, entrecoupées de soupirs agacés. Malgré mes efforts pour me concentrer sur ce qu'elle dit, la fatigue de la soirée commence à se faire sentir. Mon esprit embrumé peine à suivre le fil de ses récriminations. Soudain, une phrase attire mon attention « C’est certain. Ça tu le réserves plutôt quand je ne suis pas là, pour tes petites séances de plaisir solitaire…. » Abasourdi par ce reproche inattendu, je lève les yeux au ciel, un soupir exaspéré m'échappant malgré moi. Je n'arrive pas à croire qu'elle puisse remettre en question mon désir pour elle sur un coup de tête pareil. C'est complètement ridicule et démesuré. Cassia, comprenant mon irritation, renchérit d'un ton presque acerbe « Elles sont peut-être sans importance pour toi... » Sentant la colère monter en moi, je me retiens de répliquer vertement. À quoi bon envenimer les choses ? De toute façon, elle semble hermétique à toute explication rationnelle ce soir. Autant couper court à cette discussion stérile avant qu'elle ne dégénère en dispute. D'un ton las, je lâche. « Écoute Cassia, je suis épuisé. Je n'ai pas la force ni l'envie de me prendre la tête avec toi ce soir. On reparlera de tout ça à tête reposée demain si tu veux. Là, je vais dormir. » Sans attendre sa réponse, je me retourne dans le lit, remontant la couette sur mes épaules en lui présentant délibérément mon dos. C'est puéril, je le sais, mais c'est ma façon de lui signifier que la discussion est close. « Dors si tu veux » rétorque Cassia d'une voix vibrante de frustration contenue. « Moi je n’ai pas sommeil... » Je l'entends quitter la chambre. Une part de moi culpabilise de la laisser partir fâchée ainsi, mais ma rancœur et ma lassitude prennent le dessus. Je n'ai pas à ramper vers elle à chaque désaccord. Et honnêtement, là, je n'en ai juste pas la force. Alors je reste obstinément couché, fixant le mur en face de moi d'un regard vide. Je chasse de mon esprit l'image de Cassia blessée, probablement en train de ruminer sa colère dans le salon ou la cuisine. J'aurais tout le temps de rattraper les choses demain, à froid. Ce soir, j'ai besoin de me recentrer sur moi et mes propres émotions mises à mal. Les minutes s'égrènent dans le silence pesant de la chambre. Soudain, la vibration familière de mon smartphone posé sur la table de chevet interrompt mes pensées moroses. Tendant le bras, je m'en empare et consulte le message reçu, la luminosité de l'écran trouant l'obscurité. Au fur et à mesure de ma lecture, un sourire se dessine malgré moi sur mes lèvres. Je m'empresse d'y répondre, mes doigts courant sur le clavier tactile pour formuler une réponse taquine.
Après de longues minutes à fixer le plafond sans trouver le sommeil, je finis par me résigner. Les bras croisés derrière la tête, je pousse un profond soupir. Il est clair que Morphée ne viendra pas me cueillir de sitôt avec toutes ces pensées qui se bousculent sous mon crâne. Autant me lever et m'occuper un peu, histoire de m'aérer l'esprit. D'un geste las, je repousse la couette et me redresse, les pieds cherchant mes pantoufles à tâtons. Sans bruit, je quitte la chambre plongée dans la pénombre et me dirige vers la cuisine, une vague envie d'un verre d'eau fraîche me guidant. En entrant dans la pièce baignée d'une lumière crue, je remarque immédiatement la présence de Cassia. Assise à la table, elle semble absorbée dans la préparation méticuleuse d'une tasse de thé fumante. L'arôme délicat des feuilles infusées embaume l'atmosphère, apaisant presque malgré moi les dernières traces de tension en moi. Je m'avance vers l'évier, évitant soigneusement de croiser son regard. Le silence entre nous est palpable, seulement rompu par le tintement discret de sa cuillère contre la porcelaine. Attrapant un verre dans le placard, je le remplis d'eau fraîche, observant d'un œil distrait les gouttes de condensation se former progressivement sur le rebord.
Appuyé contre le plan de travail, je sirote lentement ma boisson, laissant le liquide froid apaiser ma gorge nouée. Du coin de l'œil, je vois Cassia porter sa tasse à ses lèvres, soufflant délicatement sur le thé brûlant. Ses mains fines sont crispées autour du récipient, trahissant une tension intérieure qu'elle peine à dissimuler. Une part de moi brûle de briser ce silence pesant, de m'excuser pour mon comportement distant un peu plus tôt. Les mots se bousculent dans ma tête, cherchant désespérément une issue. Mais une peur viscérale me retient. Peur de dire une fois de plus les mauvaises choses, de jeter de l'huile sur le feu de notre dispute larvée. Alors je me tais, me contentant de terminer mon verre avec une lenteur calculée. Le dos tourné à Cassia, je peux presque sentir son regard qui me vrille la nuque, cherchant à sonder mes pensées. Mais je reste obstinément fermé, mes épaules tendues formant comme un rempart à toute tentative de communication. Quand la dernière goutte d'eau a finalement glissé dans ma gorge, je repose le verre dans l'évier avec précaution, veillant à ne pas faire tinter le verre. Puis, sans un regard en arrière, je quitte la cuisine, laissant Cassia seule avec sa tasse de thé et ses tourments.
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Cela arrivait très rarement qu’avec Milo on ne soit pas sur la même longueur d’ondes, que l’on ne se comprenne pas. Ce soir, malheureusement, c’était bel et bien le cas. Milo ne semblait pas comprendre ce que je pouvais ressentir en voyant Lou agir ainsi avec lui. Et moi je ne comprenais pas que pour elle, pour eux, c’était normal. Après avoir échangés quelques remarques, je décide s de ne pas aller me coucher. La fatigue n’était plus présente et j’avais besoin d’être un peu seule. Une fois à la cuisine, j’avais sorti une tasse, un sachet de thé et j’avais fait bouillir de l’eau. Je m’installe alors sur une chaise. En fait si, j’étais épuisée. Peut-être plus physiquement qu’émotionnellement. Dans mon esprit, je ne cessais de repenser à Lou et à Milo.
Quelques minutes plus tard, Milo arrive à la cuisine. Il ne me regarde pas. Il prend alors un verre qu’il remplit d’eau fraîche. Mon regard se pose sur lui. Au fond de moi j’espère que nos regards se croisent mais il n’en est rien. Une fois son verre d’eau terminé, Milo sort de la cuisine pour retourner dans la chambre. Je laisse échapper un soupire las. Je reste assise à la cuisine un petit moment, perdue dans mes pensées je sirote ma tasse de thé qui m’apporte un peu de réconfort. Puis, je finis par me lever pour rejoindre le salon. Je m’allonge sur le canapé et met le plaid sur moi. Cela faisait un bien fou de s’allonger et de sentir le tissu réconfortant du plais du moi. A plusieurs reprises j’hésite à retourner dans la chambre et parler à Milo. Mais je craignais que l’on tourne en rond comme tout à l’heure. Cela ne ferait donc qu’empirer la situation. Et puis, lui qui était si fatigué tout à l’heure devait peut-être déjà dormir. Je devrais d'ailleurs faire pareil, mais je ne cessais de continuer à penser encore et encore à cette histoire.
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Allongé dans notre lit, je fixe le plafond sans vraiment le voir, mon esprit refusant de s'apaiser. Les minutes s'égrainent avec une lenteur désespérante tandis que je me tourne et me retourne entre les draps défaits, cherchant en vain une position confortable. Le sommeil me fuit obstinément, maintenu à distance par les pensées tourmentées qui se bousculent sous mon crâne. Je déteste me disputer avec Cassia. Chaque mot acerbe échangé, chaque regard blessé est comme un coup de poignard dans mon cœur. Notre complicité habituellement si rassurante semble s'être évaporée, laissant place à un malaise suffocant. Je donnerais tout pour effacer cette soirée et retrouver la douceur de notre quotidien amoureux. N'y tenant plus, je me redresse dans le lit et passe une main lasse sur mon visage fatigué. Il est clair que le sommeil ne viendra pas tant que les choses ne seront pas apaisées entre nous. Résolu, je repousse la couette et me lève, frissonnant légèrement lorsque mes pieds nus rencontrent le sol froid.
D'un pas feutré, je quitte la chambre et traverse le couloir plongé dans la pénombre. En entrant dans le salon, mon regard se pose immédiatement sur la silhouette de Cassia, allongée sur le canapé. Dans la faible lueur des lampadaires filtrant à travers les rideaux, je peux distinguer le plaid qui l'enveloppe, comme un cocon protecteur contre le monde extérieur. Mon cœur se serre en la voyant ainsi recroquevillée, isolée dans sa souffrance. Un profond soupir m'échappe malgré moi. Je ne peux pas la laisser passer la nuit ainsi, loin de moi, loin de notre lit. Mais avant toute chose, je dois prendre soin d'elle comme elle le mérite. D'un pas résolu, je me dirige vers la cuisine et fouille dans les placards jusqu'à mettre la main sur une petite bouteille d'eau et deux cachets antidouleur. Délicatement, je les dépose sur sa table de chevet dans notre chambre, à portée de main. Puis, mû par une inspiration subite, j'attrape la bouillotte rangée dans un tiroir et la remplis d'eau chaude. Je sais à quel point la chaleur apaise Cassia lorsqu'elle est contrariée et indisposée. Un geste simple mais empli de tendresse, un moyen silencieux de lui montrer que même dans la tourmente, je pense à son bien-être. Une fois la bouillotte prête et déposé dans la chambre, je reviens dans le salon et m'approche doucement du canapé. Avec une infinie précaution, ma main glisse mes bras sous le corps de Cassia et la soulève. Son souffle paisible et la façon dont sa tête vient naturellement se nicher au creux de mon cou m'arrachent un sourire attendri malgré la tension ambiante. D'un pas mesuré pour ne pas la réveiller, je regagne notre chambre et l'allonge délicatement sur le lit. Puis, sans un mot, je place la bouillotte sur son ventre, laissant sa chaleur réconfortante se diffuser à travers le tissu de son pyjama. Enfin, je me glisse à mon tour sous la couette et viens me blottir dans son dos, épousant parfaitement les courbes de son corps. Ma main droite trouve naturellement sa place sur son ventre, maintenant la bouillotte en place afin de la maintenir en place. Mon visage enfoui dans sa nuque, je dépose un baiser léger comme une plume sur sa peau satinée, humant son parfum familier et rassurant.
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Installée sur le canapé, je profitais du calme et de mon thé bien chaud. Pour autant, on ne peut pas dire que je me sentais bien. Je détestais par dessus tout être fâchée avec Milo. Et malheureusement, ce soir c’était le cas. Finalement, je sens mes paupières de fermer petit à petit. Bien que contrariée, le sommeil prenait le dessus.
Un moment plus tard, je sens une présence près de moi. Ou plutôt contre moi. J’ouvre difficilement les yeux et je me rends compte alors que je suis tout simplement dans les bras de Milo. Instinctivement, mon visage vient se nicher au creux de son cou. Je sens ensuite la douceur des draps. Et bientôt, c’est une autre sensation que je ressens. Celle de la chaleur d’une bouillotte sur mon ventre. Surprise mais surtout soulagée par cette sensation je laisse échapper un léger soupir. Milo est là, je sens son corps contre le mien. Je sens ses lèvres sur ma peau. Mes yeux s’ouvrent cette fois-ci. Et je constate que j’étais bel et bien dans le lit. En ouvrant les yeux, j’aperçois aussi une petite bouteille d’eau sur la table de chevet ainsi que mes cachets contre la douleur. Il n’y était pas tout à l’heure. Mon cœur se serre en comprenant tout ce que Milo avait fait pour moi alors que nous nous étions un peu disputés tout à l’heure. Mon visage se tourne alors légèrement vers le sien, une de mes mains vient se poser sur la sienne, celle qui tenait la bouillotte sur mon ventre « Merci... » dis-je d’une petite voix. Puis j'ajoute « Si il y a bien quelque chose que je déteste par dessus tout, c'est que l'on se dispute... » avouai-je alors d'une voix sincère.
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Dans la pénombre de notre chambre, je sens soudain la main de Cassia se poser délicatement sur la mienne, toujours lovée sur son ventre. Ce contact inattendu m'électrise, faisant palpiter mon cœur d'un espoir nouveau. Lorsqu'elle tourne son visage vers moi, ses yeux brillant d'une lueur indéchiffrable dans la faible clarté de la nuit, je ne peux retenir le sourire qui étire mes lèvres. Sa voix s'élève alors, à peine plus qu'un murmure dans le silence feutré de la pièce. « Si il y a bien quelque chose que je déteste par dessus tout, c'est que l'on se dispute... » Ces quelques mots, prononcés avec une sincérité désarmante, font bondir mon cœur dans ma poitrine. Submergé par une vague d'amour et de tendresse, je me penche vers elle et étreint ses lèvres dans un baiser d'une douceur infinie, comme pour sceller une promesse silencieuse. Ma main libre vient alors caresser son visage avec révérence, redessinant du bout des doigts les contours de sa mâchoire, la courbe délicate de sa pommette. Plongeant mon regard dans le sien, je laisse les mots franchir mes lèvres dans un souffle. « Moi aussi je déteste que l’on se dispute. Mais… J’apprécie énormément notre réconciliation. Et puis… Tu sais bien qu’il n’y qu’avec toi que j’aime me disputer, car c’est avec toi que je veux me réconcilier. » Enhardi par la magie de cet instant suspendu hors du temps, je me redresse légèrement sur un coude, maintenant toujours ma paume sur son ventre dans une étreinte protectrice.
Avec une gravité teintée d'émotion, je murmure. « Je suis désolé pour tout à l'heure, Cassia. J'aurais dû faire preuve de plus de compréhension, de plus d'empathie. Pardonne-moi. » Comme pour ponctuer mes paroles, je me penche à nouveau vers elle et l'embrasse avec une ferveur renouvelée, cherchant à lui transmettre par ce geste toute la profondeur de mes sentiments. Lorsque nos lèvres se séparent enfin, je laisse échapper un petit rire complice avant de demander, une étincelle espiègle dans le regard. « Est-ce que la femme la plus belle du monde a besoin de quelque chose d'autre ? Si ce n'est d'un mariage avec son prince charmant bien sûr ! » Le ton léger et taquin de ma voix contraste agréablement avec la tension qui régnait entre nous encore quelques minutes auparavant. C'est ma façon à moi de tourner la page sur notre dispute, d'insuffler un peu de lumière et d'insouciance dans l'atmosphère alourdie par les non-dits.
Blotti contre Cassia dans la pénombre rassurante de notre chambre, je savoure cet instant de complicité retrouvée. Nos corps enlacés, nos souffles mêlés, tout semble à sa place, comme si l'univers avait retrouvé son équilibre après la tempête émotionnelle que nous venons de traverser. Pourtant, malgré la douceur de ce moment, je sens encore les échos de notre dispute planer dans l'air, telles des ombres fugaces prêtes à ressurgir au moindre faux pas. Je sais au fond de moi que nous ne pouvons pas nous contenter de passer l'éponge, de faire comme si rien ne s'était passé. Alors, rassemblant mon courage, je me tourne vers Cassia et plonge mon regard dans le sien. D'une voix douce mais ferme, je demande. « Est-ce que tu veux qu'on parle de ce qui s'est passé tout à l'heure ? Je crois qu'on en a besoin, toi et moi. » Ma main cherche la sienne sous la couette, entremêlant nos doigts en un geste instinctif de réconfort.
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Malgré le retour de soirée mouvementé entre Milo et moi, le jeune homme était venu me chercher afin que je puisse dormir, non pas sur le canapé du salon, mais bel et bien dans le lit de la chambre. Il avait pris également soin de mettre à ma disposition des cachets contre la douleur et avait soigneusement préparé une bouillotte chaude qu’il appliquait sur mon ventre. Réveillée, bien qu’exténuée, je remercie Milo, lui avant également que je détestait me disputer avec lui. Milo se penche alors vers moi et dépose un baiser sur mes lèvres. Le jeune homme m’avoue que lui aussi détestait que l’on se dispute bien qu’il apprécie notre réconciliation. Ses mots sont doux, tendres et réconfortants. Milo se redresse légèrement et dit être désolé pour tout à l’heure, il pense qu’il aurait dû faire preuve de plus de compréhension et d’empathie. A mon tour je me redresse légèrement et fait face à Milo. « C’est moi qui suis désolée. J’étais fatiguée et très irritée. Et susceptible… » avouai-je malgré tout. Milo, en plaisantant me demande si j’avais besoin de quelque chose d’autre, si ce n’est un mariage. Je souris, amusée par sa remarque. « Non, j’ai tout ce dont j’ai besoin. » dis-je le plus sincèrement du monde tout en caressant tendrement son visage.
Blottis l’un contre l’autre, Milo me demande si je souhaitais parler de ce qui s’était passé tout à l’heure. Cela serait facile de dire non et d’oublier. Mais Milo avait raison, nous en avions sans doute besoin. Ma main dans la sienne, je me lance « Tu veux parler de Lou ? » Ma question était davantage rhétorique. « C’est juste que… Je la trouve vraiment très proche de toi, très tactile aussi… Je sais que je me répète mais… J’ai l’impression qu’elle n’a vraiment pas de limite avec toi. Je sais aussi que vous avez un passé ensemble et que vous travaillez ensemble mais… J’ai l’impression qu’elle n’est pas prête à abandonner votre histoire… Et puis, je ne peux m’empêcher à la fois où elle t’a embrassé alors que vous étiez chez elle… » Je me redresse légèrement à nouveau. « Milo, je ne dis pas que j’ai raison de penser cela mais… Quand j’ai entendu deux de tes collègues dire que tu étais très proche de Lou et que vous rentreriez ensemble ce soir… Ça m’a fait mal. Et je me suis dis que je ne me faisais pas que de fausses idées sur ses intentions envers toi... ». Parler me soulageait un peu finalement. Si bien que je continuais sur ma lancée « J’ai confiance en toi, vraiment. Mais l’attitude de Lou, le fait que tu ne remarques rien et… et avec ce qui s’est passé hier aussi quand… quand je t’ai interrompu… Tout ça me fait beaucoup réfléchir, et j’ai peur de ne pas te suffire... » Cela pouvait paraître idiot mais c’était ainsi. Mais en comprenant que Milo s’adonnait à des plaisirs solitaire, me faisait penser qu’il n’était peut-être pas entièrement satisfait avec moi. « En fait, je crois que c’est en moi que je n’ai pas confiance... » Ça avait toujours été le cas, je pensais que c’était passé. Mais apparemment pas.
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J’écoute Cassia avec une attention franche et sincère. Mon regard ancré au sien, je m'abreuve de chacune de ses paroles, décidé à accueillir ses confessions sans jugement ni interruption. Lorsqu'elle m'avoue d'une voix hésitante qu'elle trouve Lou trop proche de moi, qu'elle a le sentiment que ma collègue n'a pas de limites et qu'elle ne semble pas prête à tourner la page de notre ancienne histoire, mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine. Une vague de culpabilité mêlée de tristesse m'envahit en réalisant à quel point la situation a pu blesser Cassia, combien mes rapports ambigus avec Lou ont pu semer le doute dans son esprit. Sa voix se brise légèrement lorsqu'elle évoque ce baiser que Lou m'a donné, cet instant furtif mais lourd de sens qui semble la hanter. Je peux lire dans ses yeux toute la douleur et l'incertitude que ce souvenir ravive en elle, comme une plaie à vif qu'elle peine à refermer. Mon premier réflexe est de la rassurer, de lui jurer que ce baiser ne signifiait rien, que mon cœur lui appartient à elle seule. Mais je me retiens, conscient que ce dont Cassia a besoin à cet instant, c'est d'une oreille attentive et bienveillante, pas de promesses creuses ou de justifications maladroites.
Alors je l'encourage silencieusement à poursuivre, hochant doucement la tête pour lui signifier que je suis là, présent et à l'écoute. Lorsqu'elle se redresse soudain, puisant dans ses réserves de courage pour m'avouer d'un ton fébrile qu'elle a surpris mes collègues en train de commérer sur le fait que Lou et moi allions rentrer ensemble ce soir, je sens mes sourcils se froncer sous le coup de la surprise et de la consternation. Je réalise avec un pincement au cœur à quel point les ragots et les sous-entendus grivois ont pu faire du mal à Cassia, combien ils ont pu nourrir ses doutes et ses peurs les plus intimes. J'ai envie de la serrer dans mes bras, de la protéger de toute cette méchanceté gratuite, mais je sais que ce dont elle a besoin maintenant, c'est de vider son sac, de se libérer du poids de ses tourments trop longtemps refoulés. Alors je ravale mes propres émotions et continue de l'écouter religieusement, lui offrant l'espace bienveillant dont elle a tant besoin pour se livrer sans crainte. Lorsqu'elle m'avoue dans un souffle tremblant que toute cette situation l'a poussée à réfléchir, qu'entre mes séances de plaisir solitaire et sa peur viscérale de ne pas me suffire, elle a commencé à douter d'elle-même et de notre couple, je sens mon cœur se briser en mille morceaux.
Je me redresse vivement, mu par un irrépressible besoin de la rassurer, de chasser ces pensées toxiques qui la rongent de l'intérieur. Mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche, Cassia m'assène le coup de grâce en murmurant d'une voix étranglée par l'émotion qu'elle n'a plus confiance en elle, qu'elle a l'impression de ne pas pouvoir me satisfaire. C'en est trop pour moi. Submergé par un mélange d'amour, de remords et de compassion, je l'attire contre moi et la serre de toutes mes forces dans mes bras, comme pour la protéger du monde extérieur et de ses propres démons intérieurs. « Pourquoi tu doutes de toi ? » lui demandai-je en embrassant son front. « Tu me combles en tout point Cassia, en tout point » insistai-je en lui volant un baiser. Je me lève et glisse ma main dans la sienne et l’entraîne dans la salle de bain. Debout face au miroir ma voix s’élève alors que je suis dans son dos. « Regarde-toi et dis-moi ce qui ne te plais pas chez toi… » lui demandai-je afin de d’atténuer ses doutes. « Si tu trouves que tu as une poitrine trop petite, ce qui n’est absolument pas mon cas, j’adore tes seins comme ils sont ! Mais on peut envisager une opération mammaire. » lui dis-je en exemple avant de poursuivre « Moi lorsque je te regarde, je vois une femme dont je suis fou amoureux, que je désire plus que tout et qui me comble en tout point. Je vois une femme avec qui j’ai envie d’être en permanence, une femme pour qui je suis prêt à tout… » lui avouai-je en lui volant un nouveau baiser. « Alors dis-moi… Pourquoi n’as-tu pas confiance en toi ma chère Cassia ? »
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Milo avait suggérer que l’on parle de ce qui s’était passé tout à l’heure. Ce n’était pas une mauvaise idée, bien au contraire. Alors je commence à lui expliquer mon ressenti vis à vis de Lou et de son comportement. J’évoque aussi le fait que deux de ses collègues avaient pensé qu’il y avait quelque chose entre eux. Cela n’avait évidemment fait qu’accroître ma colère. J’avais étagement évoqué le fait que d’apprendre que Milo s’octroyait des séances de plaisir solitaire m’avait fait douter en quelque sorte. Je craignais tout simplement de ne pas lui suffire. Tout cela n’avait donc fait qu’augmenter mes doutes et surtout mon incompréhension. Et tout en discutant je me rendis compte que finalement c’est peut-être en moi que je n’avais pas confiance, ou du moins pas assez. Milo se redresse et m’attire contre lui en me serrant de toutes ses forces. Je comprends que mes paroles l’ont sans doute surpris et touché. Je me blottie alors contre lui, profitant de cette étreinte réconfortante. Milo me demande alors pourquoi je doutais de moi, ajoutant que je le comblais en tout point. Je n’ai pas de réponse à donner, je me contente alors de hausser simplement les épaules. Puis, le jeune homme se lève et glisse sa mai dans la mienne pour que je le suive. Il nous amène à la salle de bain. Je suis là devant le miroir. Milo me demande de me regarder et de lui dire ce qui ne me plaisait pas chez moi. « Milo... » Ce dernier reprend alors la parole, évoquant peut-être un complexe vis à vis de ma poitrine. Il m’annonce ensuite ne voir qu’une femme dont il était fou amoureux et qu’il désirait plus que tout et qui le comblait également en tout point. Les paroles de Milo me touchent énormément. Milo me demande ensuite de lui dire pourquoi je n’avais pas confiance en moi. A nouveau, je hausse légèrement les épaules « Ce n’est pas si évident... » avouai-je alors. « Je n’en sais trop rien… Je me dis qu’ il y a forcément mieux que moi, en tout point… » Je continue alors « Si ce n’était pas le cas, Andrew n’aurait pas été voir ailleurs et mon... » je ne continue pas ma phrase. Cette idée je l’avais déjà évoqué tant de fois. Mon père ne serait pas parti. Mais était-ce vraiment le moment de parler de ça ? Mon regard se pose sur Milo « Je te promets de faire un effort et d’arrêter de douter de moi. » dis-je alors le plus sincèrement du monde. « Avec toi, je suis certaine d’y arriver. » dis-je un léger sourire aux lèvres.
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Tu sais… On dit que c’est celui qui commet l’infidélité qui n’a pas confiance en lui, » murmurai-je doucement, cherchant à apaiser ses inquiétudes. Mes mots se veulent réconfortants, un baume sur ses doutes qui semblent ne jamais s’éteindre complètement. Je veux qu’elle sache que je suis là, que je comprends ses peurs, mais surtout que je les accepte, tout comme j’accepte les petits défauts qui font d’elle la femme que j’aime. Cassia possède ses défauts, des petites choses qui, aux yeux de certains, pourraient paraître comme des failles. Parfois, elle est un peu trop méfiante, un peu trop sur ses gardes, surtout quand il s’agit de nous. Il y a cette peur sous-jacente, cette crainte que tout puisse s’effondrer d’un instant à l’autre. Et puis, il y a ce côté légèrement obstiné, cette tendance à ressasser des pensées qui la hantent, à tourner en boucle sur des scénarios qu’elle redoute. Mais ces défauts, ces petites faiblesses, je les aime malgré tout. Non, je les aime parce qu’ils font partie intégrante d’elle. Ils sont le reflet de sa profondeur, de son besoin viscéral de protéger ce qu’elle a de plus précieux : notre relation. Cassia est une femme forte, mais derrière cette force se cache une vulnérabilité qui la rend encore plus humaine, encore plus belle à mes yeux. C’est cette complexité qui m’a toujours attiré chez elle, ce mélange d’assurance et de doute, de force et de fragilité.
Lorsqu’elle ne termine pas sa phrase, je devine ce qu’elle s’apprête à dire. Ce n’est pas la première fois qu’elle s’arrête ainsi, hésitant entre ce qu’elle ressent et ce qu’elle souhaite exprimer. Je connais trop bien ce silence, ce moment où les mots se bloquent dans sa gorge, où elle cherche à trouver la meilleure façon de me faire part de ses craintes sans paraître trop envahissante, trop possessive. Mais je ne dis rien. Je sais qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter. Parfois, les mots ne suffisent pas, et seul un geste peut apporter le réconfort dont elle a besoin. Alors, je la prends doucement dans mes bras, sentant la chaleur de son corps se fondre contre le mien. Je dépose un baiser tendre sur le sommet de sa tête, un geste qui en dit bien plus que n’importe quelle parole. C’est ma manière de lui montrer que je suis là, que je ne vais nulle part, que ses peurs, aussi irrationnelles soient-elles, sont entendues et comprises.
Je la regarde dans les yeux, cherchant à percer les émotions qui s’y cachent. Lorsqu’elle me confie, presque timidement, qu’elle fait des efforts pour ne plus douter d’elle-même, un sentiment de fierté m’envahit. Je lui souris, touché par sa vulnérabilité et sa détermination. « Cassia… » murmurai-je doucement en posant ma main sur sa joue. « Je suis tellement fier de toi. Vraiment. » Je la vois baisser les yeux un instant, comme si mes paroles la touchaient plus profondément qu’elle ne veut bien le montrer. « Tu sais, il faut beaucoup de courage pour affronter ses doutes, pour décider de ne plus se laisser envahir par eux. Et tu es en train de le faire, un pas à la fois. » Je glisse mes doigts sous son menton, la forçant doucement à relever la tête et à me regarder. « Tu es plus forte que tu ne le penses. Et je suis là, à tes côtés, à chaque instant, pour t’aider à voir à quel point tu es incroyable. » Je me penche et dépose un baiser tendre sur ses lèvres, scellant mes mots avec toute la sincérité dont je suis capable. Je lui souris, espérant que mes paroles lui apportent un peu de réconfort, qu’elles l’aident à voir ce que moi, je vois en elle chaque jour : une femme forte, belle et aimante, qui mérite de croire en elle, qui mérite d’être fière de la personne qu’elle est.
Debout face au grand miroir de la salle de bain, je caresse doucement les cheveux de Cassia, savourant la douceur soyeuse de ses mèches entre mes doigts. Mon autre main trace des arabesques apaisantes dans son dos, cherchant à apaiser les derniers soubresauts de ses doutes. Lorsque je sens son corps se détendre peu à peu contre le mien, je m'écarte légèrement pour plonger mon regard dans le sien. Avec une infinie douceur, je relève doucement son menton en direction de mon visage, avant de l’embrasser tendrement. « Je suis heureux avec toi. Tu me permets de ressentir des choses que je n'avais jamais connues avant, un plaisir si intense qu'il en devient presque transcendant. » Je ponctue mes paroles d'un baiser léger comme une plume sur ses lèvres encore tremblantes, avant de reprendre dans un souffle. « Tu es parfaite. Je ne veux pas que tu changes, pour moi ou quiconque. Chaque courbe, chaque grain de beauté, chaque petit détail de ton corps est une merveille à mes yeux. N'aie jamais honte ou peur de te dévoiler devant moi, car je ne verrai toujours en toi que la femme magnifique et sensuelle dont je suis éperdument amoureux. » Puis, encouragé par un signe d'apaisement, je décide d'aborder le sujet épineux qui semble la tourmenter. « Est-ce que mes séances de plaisir solitaire te dérangent ? Je veux que tu saches que ce n'est en rien un manque ou une insatisfaction de ma part. C'est juste un moyen de me détendre, mais si cela te blesse ou te met mal à l'aise, nous pouvons en discuter. » dis-je en replaçant l’une de ses mèches de cheveux derrière le creux de son oreille.
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Bien qu’il soit très tard et que nous soyons tous les deux fatigués, Milo essayait, devant le miroir de la salle de bain, pourquoi je n’avais pas confiance en moi. Oui parfois il m’arrivait de douter. Mais celé tait difficile à expliquer clairement. Moi même j’avais du mal à mettre de l’ordre dans mon esprit concernant cela. Je devais tout simplement penser qu’il y aurait quelque part toujours mieux que moi, en tout point. Je me met alors à évoquer Andrew et je m’apprête à évoquer mon père mais je décide de ne pas continuer. Je n’en avais pas envie. Milo me dit alors être fier de moi. A ces mots, je baisse les yeux, presque gênée et surtout touchée par ce qu’il me disait. Milo continue en me disant qu’il fallait beaucoup de courage pour affronter ses doute et décider de ne plus se laisser envahir par eux. Oui, c’était sans doute ce que j’étais en train de faire. Milo me force à le regarder. Mon regard croise alors le sien. « C’est grâce à toi. » dis-je le plus sincèrement du monde. Puis, Milo me dit que j’étais plus forte que je ne le pensais et qu’il était là à mes côtés pour m’aider à voir à quel point j’étais incroyable. Nus échangeons alors un tendre baiser et je sens alors cette angoisse, cette incertitude que je ressentais en moi depuis la veille commencer à s’estomper petit à petit.
Nous échangeons une longue étreinte, plongée dans un silence apaisant. Puis Milo m’affirme être heureux avec moi, il me décrit comme étant parfaite. Ses paroles sont douces et rassurantes. Et finalement, si j’étais parfaite à ses yeux c’était le plus important. Mes yeux humidifient légèrement, touchée par ce que me disait Milo. « Merci. Merci de toujours trouver les mots pour me réconforter... » dis-je du fond du cœur. Puis Milo évoque alors ses séances de plaisir solitaire. « Non… C’est juste que… J’ai été surprise. Tout simplement...Et je me suis fait des idées... » Milo m’assure que cela n’était pas un manque ou une insatisfaction et cela me rassure. « Je… Je peux comprendre. » dis-je sincèrement. Après tout, il restait un homme et donc avec des envies, et je comprenais qu’il veuille se détendre à un moment choisi. Mon regard se plonge dans le sien et je lui adresse un léger sourire avant de venir lui voler un baiser.
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Dans la pénombre intime de la salle de bain, je vois les yeux de Cassia s'embuer, les larmes menaçant de déborder sans pour autant qu'elle ne pleure. Mon cœur se serre devant cette vulnérabilité soudaine, cette émotion brute qui transparaît sur son visage d'ordinaire si composé. Mu par un élan irrépressible de tendresse, je me penche vers elle et caresse ses lèvres dans un baiser délicat, comme pour sceller une promesse silencieuse. Lorsque nous nous séparons enfin, Cassia ancre son regard dans le mien et murmure d'une voix étranglée par l'émotion « Merci. Merci de toujours trouver les mots pour me réconforter... » Un sourire attendri étire mes lèvres devant cette déclaration touchante. Sans un mot, je me penche à nouveau vers elle et l'embrasse avec une ferveur renouvelée, cherchant à lui communiquer par ce baiser tout ce que les mots peinent parfois à exprimer. Puis, front contre front, je plonge mon regard dans le sien et lui confie dans un souffle. « Je serai toujours là pour toi. Comme je l'ai été par le passé, comme je le suis aujourd'hui, et comme je le serai pour tout notre avenir. Même lorsque je ne serai plus de ce monde, je continuerai à veiller sur toi. Tu es mon univers, ma raison de vivre, et rien ni personne ne pourra jamais changer cela » Je peux lire dans ses yeux toute l'émotion que mes paroles suscitent en elle, ce mélange de gratitude, d'amour infini et de soulagement qui illumine son visage comme un lever de soleil. Mon cœur gonfle de bonheur devant ce spectacle, conscient d'être le témoin privilégié de la plus belle des merveilles.
Puis, repensant à sa réaction face à mes plaisirs solitaires, je décide d'aborder le sujet avec toute la délicatesse et l'honnêteté dont je suis capable « Je vois bien que mes moments d'intimité en solitaire te perturbent, peut-être même te blessent. Je tiens à ce que tu saches que ce n'est en rien un manque ou une insatisfaction de ma part. Mais si ça te fait du mal, je suis prêt à faire des efforts et… » Je ponctue cette promesse d'une caresse légère sur sa joue, mon pouce traçant la ligne délicate de sa pommette. Puis, avec un sourire complice, j'ajoute « De toute façon, sache que le plaisir que j'éprouve avec toi n'a rien de comparable à ces instants volés en solitaire. Tu me combles à un point que tu n'imagines même pas, alors cesse de douter de toi s’il te plaît… » lui confiai-je dans la chaleur rassurante de notre étreinte. « Je crois qu’une bonne douche nous ferais le plus grand bien, qu’en penses tu ? » lui demandai-je avant de préciser « Ta période d’indisposition ne me dérange pas » précisai-je en la soulevant à ma hauteur afin de l’embrasser de nouveau. « Ce qui me dérange c’est que tu puisses penser des choses fausses à ton égard… »
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Finalement parler faisait beaucoup de bien. J’avais réaliser certaine chose tout en me confiant à Milo. Le fait d’échanger m’avait aussi beaucoup rassurer et j’avais pu remettre beaucoup d’ordre dans mon esprit. Comme quoi, la communication était réellement indispensable dans un couple. Et puis, Milo avait eu raison de vouloir discuter maintenant malgré l’heure tardive. J’étais certaine que notre longue discussion nous avait apaisé tous les deux. Milo me réaffirme qu’il sera toujours là pour moi, que j’étais son univers, sa raison de vivre et que rien ni personne ne pourra changer cela. A cet instant, l’émotion est forte. Pour toute réponse je viens l’embrasser tendrement, passionnément et surtout amoureusement. Nous discutons ensuite de la réaction que j’avais lorsque je l’avais surpris en pleine séance de plaisir solitaire. Milo me rassure quant au fait qu’il ne faisait pas cela pour combler un manque ou une insatisfaction. « Milo, ça ne me fait pas du mal. Je te l’ai dit, j’ai juste été surprise et sur le moment j’ai eu du mal à comprendre. » Mon regard se plonge dans le sien « Je t’assure que, je peux comprendre… Ne change pas pour moi. » dis-je alors le plus sincèrement du monde. Et encore une fois Milo me rassure en me disant que le plaisir qu’il éprouvait avec moi n’avait rien de comparable à ces instants volés en solitaire. Un léger sourire satisfait s’affiche alors sur mon visage. Le jeune homme suggère ensuite de prendre une douche. « Oui, c’est une bonne idée. » Je prolonge alors son baiser. « Ce qui me dérange c’est que tu puisses penser des choses fausses à ton égard… » Les paroles de Milo me touchent. Mon regard ne quitte pas le sien « Je te promets de faire des efforts là-dessus... » dis-je le plus sincèrement du monde. Puis après un énième baiser nous prenons une douche ensemble avant d’aller se coucher, cette fois-ci pour de bon.
Le lendemain matin le réveil avait été assez difficile. Après avoir pris un petit déjeuner, je m’étais préparé pour partir travailler. Une longue journée m’attendait. Je devais m’occuper principalement du pôle pour les femmes victime de violence. Je savais d’ores et déjà qu’il y aurait beaucoup à faire. La journée était réellement passée très vite, et en voyant l’heure un léger sourire s’afficha sur mes lèvres. Il était temps de commencer à ranger mes affaires et à quitter les locaux pour retrouver Milo qui devait d’ailleurs venir me chercher.
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Milo Davis
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Les premières lueurs de l'aube filtrent timidement à travers les rideaux de notre chambre, m'arrachant doucement aux bras de Morphée. Encore engourdi de sommeil, je m'étire paresseusement dans le cocon douillet de notre lit, savourant la chaleur des draps contre ma peau nue. Mon regard encore brumeux se pose alors sur la silhouette assoupie de Cassia à mes côtés. Son visage détendu, auréolé de mèches folles, respire une sérénité qui m'emplit instantanément de tendresse. Je résiste à l'envie de déposer un baiser sur son front, de peur de troubler son repos si mérité après les émotions intenses de la veille. Avec mille précautions, je me glisse hors du lit, prenant garde à ne pas faire grincer le sommier. Sur la pointe des pieds, je quitte la chambre plongée dans la pénombre et me dirige vers la salle de bain attenante. D'un geste encore maladroit de sommeil, j'actionne l'interrupteur du chauffe-serviette, m'assurant que ma douce ait droit à un cocon de douceur pour commencer la journée. Puis, toujours en silence, je gagne la cuisine baignée d'une lumière bleutée. Avec des gestes empreints de dévotion, je m'affaire à préparer le petit-déjeuner de Cassia, celui dont elle raffole tant. L'odeur alléchante du café fraîchement moulu se mêle bientôt aux effluves sucrées des pancakes qui dorent dans la poêle, créant une symphonie de parfums réconfortants. Puis je retourne dans la chambre.
Je m’assois au bord du lit, le matelas s'affaissant légèrement sous mon poids. Avec une infinie douceur, je laisse mes doigts courir sur la joue de Cassia, repoussant une mèche égarée derrière son oreille. Je m'émerveille de la douceur de sa peau sous ma paume, de la chaleur rassurante qui émane de son corps assoupi. Lentement, presque à regret, Cassia émerge des limbes du sommeil. Ses paupières papillonnent, peinant à s'adapter à la clarté douce de ce début de journée. Son regard encore voilé se pose sur moi, et un sourire timide mais lumineux étire ses lèvres, faisant bondir mon cœur dans ma poitrine. « Bonjour, » je murmure d'une voix rendue rauque par l'émotion. « Bien dormi ? » Pour toute réponse, Cassia laisse échapper un soupir d'aise et vient nicher son visage dans le creux de mon cou, comme pour prolonger encore un peu la douceur de ce moment suspendu hors du temps. Je resserre mon étreinte autour d'elle, savourant la chaleur de nos deux corps enlacés dans la quiétude ouatée de ce matin naissant. Mais bientôt, la réalité nous rattrape, et je sens Cassia frissonner contre moi. Un coup d'œil au réveil suffit à me rappeler qu'il est l'heure pour elle de se préparer, de rejoindre l'hôpital où l'attendent ses patients. Alors, avec toute la délicatesse dont je suis capable, je l'aide à s'extirper du lit et la guide vers la salle de bain où l'attendent une douce chaleur et des serviettes moelleuses. Pendant qu'elle se prépare, je l'entends savourer avec délice le petit-déjeuner que j'ai confectionné avec amour, et mon cœur se gonfle de bonheur. Une fois Cassia prête, je l'attire à moi pour un dernier baiser, comme pour puiser la force d'affronter cette nouvelle journée loin d'elle. Ses lèvres ont le goût du café et de la promesse des retrouvailles à venir, et je m'en délecte comme d'un nectar précieux. Puis, main dans la main, dans un silence complice, nous quittons la chaleur de l’appartement pour affronter le monde extérieur. Sur le trajet nous menant à l'hôpital, je ne peux m'empêcher de lui jeter de fréquents coups d'œil, tout en glissant ma main dans la sienne. Arrivés à destination, je serre une dernière fois sa main dans la mienne, y déposant un baiser furtif. « Bonne journée. À ce soir. »
Le reste de la journée file à toute allure, comme emporté par un tourbillon d'activités. À midi, je retrouve Clyde pour un déjeuner sur le pouce. Entre deux bouchées, il me présente avec enthousiasme tout un programme pour que nous repassions ensemble nos qualifications de pilote. Son engouement est contagieux, et je me surprends à sourire, gagné par l'excitation de retrouver bientôt les sensations grisantes du cockpit. Notre repas avalé, nous enfilons nos tenues de sport et partons courir sous le soleil éclatant. Fidèles à notre esprit de compétition, nous ne pouvons nous empêcher de nous lancer des défis, accélérant toujours plus la cadence jusqu'à ce que nos poumons nous brûlent et que nos jambes crient grâce. Mais c'est dans la bonne humeur que nous avalons les kilomètres, savourant cette complicité virile qui nous unit depuis tant d'années. En fin d'après-midi, je regagne mon appartement, le corps délicieusement courbaturé par l'effort. Une douche brûlante achève de détendre mes muscles noués, me permettant de me préparer sereinement pour retrouver Cassia à la sortie de l'hôpital. Mais avant cela, un détour s'impose. Je pousse la porte d'une clinique spécialisée dans la chirurgie esthétique, mon cœur battant soudain plus vite dans ma poitrine. Après une brève discussion avec la secrétaire, je repars avec une pile de magazines sous le bras, le rouge aux joues mais déterminé. Je sais que le sujet est sensible pour Cassia, et je veux lui prouver par ce geste que je suis prêt à l'épauler, à chercher des solutions ensemble pour apaiser ses doutes et ses complexes. C'est donc lesté de cette précieuse cargaison que j'arrive sur le parking de l'hôpital, le cœur gonflé d'anticipation à l'idée de serrer à nouveau ma douce contre moi. Mon regard se perd un instant sur la silhouette familière d'Erin, en grande discussion avec une collègue. Mais bien vite, mon attention est happée par une vision autrement plus captivante. À quelques mètres de là, telles deux fleurs délicates au milieu de la grisaille de la ville, Cassia et Anna cheminent vers la sortie.
D'un pas que l'impatience rend presque tremblant, je me dirige vers les deux jeunes femmes. Anna m'aperçoit la première et m'adresse un sourire malicieux. Après une brève accolade, elle s'efface discrètement non sans me lancer un clin d'œil complice. « Laisse-en un peu pour demain, Roméo ! » Sa remarque espiègle m'arrache un éclat de rire, mais bien vite, plus rien n'existe que Cassia. Sans un mot, j'ouvre les bras et elle vient s'y blottir avec un soupir d'aise, comme une évidence. Je respire son parfum, mélange d'antiseptique et de ce je-ne-sais-quoi qui n'appartient qu'à elle, et soudain, le monde retrouve tout son sens. Mes lèvres cherchent les siennes, scellant dans un baiser fiévreux nos retrouvailles tant attendues. Mes mains pressées de redécouvrir ses courbes épousent ses hanches, attirant son bassin contre le mien en une étreinte presque désespérée. C'est le raclement de gorge amusé d'Anna qui nous rappelle à l'ordre, nous arrachant une fois de plus à la bulle de félicité dans laquelle nous nous égarions.
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Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue
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Dernière édition par Milo Davis le Sam 24 Aoû 2024 - 17:49, édité 2 fois
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Bien que le réveil de ce matin ait été difficile, Milo avait tout mis en œuvre pour que ce dernier soit tout de même le plus agréable possible. Salle de bain préparée, petit déjeuner gourmand et encore tant d’autres attentions à mon égard. Après avoir échangé un dernier baiser dans la voiture, il était temps pour moi d’y aller. Après un « A ce soir » je quitte alors le véhicule de Milo pour me diriger dans l’établissement, un sourire aux lèvres car heureuse tout simplement.
Il était temps pour moi de quitter le travail. Je savais que Milo devait venir me chercher et j’avais hâte de le retrouver. Comme toujours. Je prends le temps de récupérer mes affaires avant de commencer à prendre le chemin de la sortie. Sur le chemin je retrouve Anna qui elle aussi s’apprête à rentrer chez elle. Nous marchons donc ensemble jusqu’à la sortie. Milo était là. Un large sourire se dessine alors sur mon visage. Anna salue le jeune homme, non sans un petit commentaire amusant. Puis, je viens me blottir contre Milo alors que nos lèvres se scellent dans un baiser tendre et passionné. Je sens les mains de Milo se poser sur mes hanches, attirant mon bassin contre le sien. C’est le raclement de gorge amusé d’Anna qui nous rappelle que nous n’étions pas seuls. A contre cœur, je recule légèrement « J’en connais deux qui vont passer leur soirée au lit... » dit-elle amusée pour nous taquiner un peu. « Je file les amoureux, bonne soirée et à demain. » dit-elle en nous saluant chaleureusement « Bonne soirée Anna, à demain. » la saluai-je à mon tour. Puis je me rapproche à nouveau de Milo, passant mes mains autour de son cou « Je sus contente de te voir, tu m’as manqué. La journée a été longue sans toi... » dis-je avant de venir l’embrasser à nouveau.
Nous finissons par prendre le chemin de mon appartement. Nous avions prévu de faire quelques cartons pour avancer un peu dans mon emménagement chez Milo. Une fois arrivés, nous avions alors commencé par vider ma bibliothèque et ranger les nombreux livres dans des cartons. Nous avions également commencé à nous occuper des quelques objets de décoration et de biens dont je n’aurais pas l’utilité pendant cette période de transition.
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Sur le parking de l'hôpital, je serre Cassia contre moi, savourant la chaleur de son corps pressé contre le mien. Au creux de son oreille, je murmure d'une voix rendue rauque par l'émotion. « Tu m'as tellement manqué aujourd'hui. Le meilleur moment de mes journées, c'est quand je te retrouve enfin, comme maintenant. » Je sens son sourire s'épanouir contre mon cou, et mon cœur bondit de bonheur dans ma poitrine. D'un ton taquin, je poursuis. « Je vais finir par y prendre goût tu sais, à venir te chercher tous les soirs comme ça. Ça pourrait bien devenir ma nouvelle routine préférée ! » Le rire cristallin de Cassia résonne à mes oreilles comme la plus douce des mélodies. Main dans la main, nous regagnons la voiture, et je m'empresse de lui ouvrir la portière tel un chevalier servant. Une fois installée, je lui tends avec un sourire complice ses cachets antidouleur, une petite bouteille d'eau et sa bouillotte fétiche. « Tiens. J'espère que tes douleurs ont été supportables aujourd'hui ? » Le regard empreint de gratitude que Cassia pose sur moi suffit à faire chavirer mon cœur un peu plus. Rassurée sur son état, je mets le contact et nous filons en direction de son appartement, prêts à attaquer son déménagement tant attendu.
Une fois arrivés à destination, nous nous attelons avec entrain au rangement de ses affaires dans des cartons. La priorité est donnée à sa vaste collection de livres, véritable trésor littéraire que nous manions avec d'infinies précautions. Plongé dans notre tâche, je ne peux m'empêcher d'admirer du coin de l'œil la dextérité avec laquelle Cassia emballe ses précieux ouvrages, témoins silencieux de son amour inconditionnel pour les mots. C'est alors qu'en vidant l'une des étagères, un livre m'échappe des mains et tombe à mes pieds dans un bruit sourd. Confus, je me baisse pour le ramasser, quand la couverture attire mon attention. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine en réalisant qu'il s'agit du journal intime de Cassia, celui-là même dont elle m'avait parlé avec tant de pudeur et de retenue. Pendant une fraction de seconde, la curiosité me brûle les doigts, me suppliant de plonger dans ces pages qui renferment les pensées les plus intimes de celle que j'aime. Mais bien vite, le respect et l'amour reprennent le dessus. D'un geste délicat, presque révérencieux, je dépose le journal sur la table basse du salon, comme si de rien n'était. Je sais que si Cassia décide un jour de partager avec moi le contenu de ces lettres, ce sera de son plein gré, en toute confiance. Jamais je ne trahirai son jardin secret, cet espace sacré où elle couche sur le papier les tourments et les joies de son âme. Alors je me replonge dans notre tâche. « C’est étrange… Qui aurait cru qu’un jour je t’aiderai à faire tes cartons pour que nous nous installions ensemble ? » dis-je en m’approchant d’elle. «[color=#000099] Dire que lorsque nous étions plus jeune tout le monde nous charrient en prétendant que nous finirions ensemble ! On leur donnait tord à l’époque mais aujourd’hui tout semble différent ! »
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Dernière édition par Milo Davis le Sam 24 Aoû 2024 - 17:48, édité 1 fois
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Même si je préférais que Milo reste tranquille afin de se reposer et de récupérer au mieux je ne pouvais pas nier que j’adorais lorsqu’il venait me chercher au travail. Ainsi, nous pouvions nous retrouver plus vite. Une fois dans la voiture, le jeune homme me tend la boite de mes cachets contre la douleur, une bouteille d’eau et une bouillotte soigneusement préparée. « Merci beaucoup. Les douleurs ont été supportables... » dis-je avant de l’embrasser pour le remercier chaleureusement. Puis après ce dernier baiser, nous prenons le chemin de mon appartement.
Une fois arrivés à mon appartement, nous nous étions mis à faire quelques cartons. Malgré tout le temps passait assez vite et il fallait bien avancer pour être prêt pour mon emménagement. Nous avions commencé à emballé des objets dont je n’avais pas forcément l’utilité dans cette période de transition. Concentrée dans ma tâche, je remarque à peine que Milo fait tomber un livre. Ce n’est qu’en apercevant mon journal intime, ou du moins un ancien journal intime, sur la table basse que je remarque que c’est ce livre là qu’il avait fait tombé quelques minutes auparavant. J’étais d’ailleurs en pleine réflexion, devais-je le garder ? Je n’avais jamais songé à m’en débarrasser mais ce soir la question se posait. Je suis interrompue dans mes pensées quand Milo prend la parole, me demandant qui aurait cru un jour qu’il m’aiderait à faire mes cartons pour que nous nous installions ensemble. Milo ajoute que lorsque nous étions plus jeune tout le monde nous charriaient en prétendant que nous finirions ensemble. A chaque fois on leur donnait tord, c’est vrai. Je souris amusée, « Je crois bien que tu as ta réponse. Tout le monde aurait cru que l’on s’installerait ensemble. A part nous... » Je m’approche alors de lui et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. « Il y a encore un peu de place dans ce carton. Je dois avoir quelques livres et des albums photos dans ma chambre que l’on peut mettre dedans. » Autant optimiser la place au maximum. Nous nous dirigeons alors dans la chambre. J’ouvre alors l’armoire, et en sort quelques albums photos, quelques livres. Mais en sortant ces objets je fais tomber une petite boite en carton. Le contenu tombe alors au sol. « Mince. Laisse je ramasserai après... » dis-je alors que je continuait à sortir quelques livres de l’armoire. A l’intérieur de cette petite boite se trouvait quelques souvenirs. Des photographies diverses, sur certaine Milo était dessus. Il y avait également une photographie de moi étant bébé avec mon père, la tête tournée on ne voyait presque pas son visage. Il y avait également quelques mots écrits, certains s’adressait à Milo ou à des amis, un autre s’adressait à mon père biologique.
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La réponse espiègle de Cassia à ma taquinerie éveille en moi un sourire sincère, celui que je ne peux réprimer quand je la vois ainsi, pleine de vie et de malice. Avec un clin d'œil complice, elle s'approche pour m'embrasser tendrement, son baiser léger comme une plume, un geste simple mais chargé d'affection. Ses lèvres se détachent des miennes avec une douceur qui me laisse toujours un peu désorienté, avant qu'elle ne m'indique d'un geste qu'il reste encore de la place dans le carton que nous sommes en train de remplir. Main dans la main, nous nous dirigeons vers la pièce en question. Arrivés dans la chambre, je la regarde ouvrir son armoire révélant une pile d'albums photos et de livres qu'elle manipule avec une précaution qui en dit long sur leur importance. Ses gestes sont lents, précis, empreints d'une tendresse palpable, et je ne peux m'empêcher de sentir une vague d'émotion me submerger en la voyant ainsi. Mais alors qu'elle s'apprête à déposer ces souvenirs précieux dans le carton, une petite boîte en carton lui échappe soudain des mains, tombant sur le sol avec un bruit mat. « Mince, » soupire-t-elle, une moue contrariée se dessinant sur ses lèvres tandis qu'elle fixe la boîte renversée. « Laisse, je ramasserai après... » Mais ma curiosité est déjà piquée. Mon regard se porte instinctivement sur la boîte renversée, et là, au milieu des papiers épars, une photographie attire immédiatement mon attention. Les sourcils froncés, je me penche pour la ramasser, sentant mon cœur s'accélérer dans ma poitrine. Sur le cliché, je me reconnais, plus jeune, insouciant, debout sur une plage ensoleillée. Un sourire attendri fleurit sur mes lèvres en réalisant que Cassia a précieusement conservé cette image, témoin d'un passé que je croyais à jamais révolu. Je retourne la photographie et lis les mots griffonnés au dos « Une des meilleures journées passées avec toi. » Ces quelques mots simples, mais sincères, me touchent plus profondément que je ne l'aurais imaginé. Poussé par une curiosité de plus en plus vive, je m'accroupis pour rassembler le contenu éparpillé de la boîte. Mes doigts se saisissent d'une autre photographie, plus ancienne cette fois. Mon cœur se serre en découvrant le visage poupon de Cassia, encore bébé, blottie dans les bras d'un homme que je devine être son père. La tête de son père demeure tournée, dissimulant presque entièrement ses traits.
Mes yeux parcourent ensuite les mots griffonnés sur des bouts de papier jaunis, chaque phrase semblant me rapprocher un peu plus de l'âme de Cassia. Certains messages me sont adressés, d'autres à des amis dont les noms m'échappent, mais c'est surtout un message destiné à son père biologique qui retient mon attention, me renvoyant à cette blessure profonde que Cassia porte en elle, celle qui la hante depuis tant d'années. Puis, mon regard est attiré par une feuille où mon prénom est écrit de loin. En parcourant cette lettre, mes sourcils se froncent d'abord, avant qu'un sourire n'étire mes lèvres. « Milo, aujourd'hui je prends cette feuille et ce stylo pour t'écrire quelques mots, sachant pertinemment que jamais je n'oserai te les faire lire. Et pourtant, j'aimerais que tu saches à quel point je tiens à toi, à quel point il m'arrive même d'être jalouse des filles qui ont la chance d'être dans tes bras, qui ont la chance de goûter à tes lèvres. » Avec mille précautions, je repose la boîte sur le lit, le cœur lourd de ces confidences silencieuses. Ces mots que Cassia n'a jamais eu l'intention de me montrer me révèlent une facette d'elle que j'avais toujours pressentie, mais jamais pleinement comprise.
Dans un élan de tendresse, je me glisse doucement dans son dos et l'enlace, mon menton venant se poser délicatement au creux de son épaule. « Alors comme ça, on profite que je sois à la plage pour me mater ? » je la taquine doucement, un sourire espiègle dans la voix, cherchant à alléger l'atmosphère soudain chargée d'émotion. « Et on est jalouse de mes anciennes conquêtes ? Tu sais… Toutes les femmes n’ont pas eu le plaisir de goûter à mes lèvres… Il en reste un petit peu pour toi. » Puis, d'une voix plus douce, presque un murmure, je laisse échapper la question qui me brûle les lèvres depuis un moment. « Il te manque, n'est-ce pas ? Ton père... » Ma question reste suspendue dans l'air, lourde de non-dits et de souvenirs douloureux. Je sens Cassia frissonner imperceptiblement contre moi, et mon étreinte se fait plus rassurante, plus protectrice. Je sais que derrière sa façade courageuse se cache une petite fille meurtrie, à jamais marquée par l'absence de cette figure paternelle.
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Dans la chambre, je venais de faire tomber à terre une petite boite en carton contenant des effets personnels. Cela faisait une éternité que je n’avais pas ouvert cette boite d’ailleurs. J’avais bien évidemment une idée de son contenu mais je ne me souvenais pas de tout. Je continue alors à vider l’armoire, ne faisant pas attention à ce que Milo faisait. Je ne m’aperçois donc pas tout de suite que Milo avait ramassé la boite en carton ainsi que son contenu. Le jeune homme vient alors se glisser dans mon dos, son menton venant se poser délicatement au creux de mon épaule. « Alors comme ça, on profite que je sois à la plage pour me mater ? » Intriguée par sa question je me retourne vers lui et je comprends alors à quoi il faisait référence. Milo ne s’arrête pas là, il évoque ma jalousie vis à vis de ses anciennes conquêtes. Je souris amusée mais aussi un peu gênée. « Tu as regardé le contenu de la boîte ? Je ne te savais pas si curieux... » dis-je pour le taquiner un peu. Je regarde à nouveau brièvement les photographies. Un sourire presque nostalgique se dessine sur mes lèvres « Je ne sais pas si c’était de la jalousie… Mais c’est vrai que, parfois j’aurais aimé être à leur place… A l’époque j’étais certaine que tu ne me voyais que comme ta meilleure amie et que ça ne changerait jamais... » avouai-je alors sincèrement.
Puis Milo me pose une question. Ou plutôt une confirmation, concernant mon père biologique. Contre Milo, je sens son étreinte se resserrer contre moi. Je ne réponds pas immédiatement, prenant le temps de la réflexion. Le sujet avait toujours été délicat et il l’était encore. « Je ne sais pas si c’est vraiment un manque… Pour que quelqu’un nous manque il faut avoir un minimum de souvenir avec cette personne, non ? » demandai-je un peu perplexe. Je recule légèrement et prend la photographie où l’on pouvait me voir bébé avec mon père. La seule que j’avais. « Ce qui me manque surtout, ce sont des explications... » dis-je d’un ton légèrement amer. Puis dans la boite je repère une lettre que j’avais commencé à écrire, je prends le papier dans mes mains « Un jour, j’avais commencé à lui écrire une lettre. Mais je ne l’ai jamais terminée. De toute façon je ne vois pas ce que ça aurait changé, je n’avais pas d’adresse... » dis-je en laissant la lettre retomber dans la boite en carton.
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La remarque de Cassia m’amuse, et je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres, bien avant que je ne prenne la parole. « De nous deux, tu es la plus curieuse, » rétorquai-je en plissant légèrement les yeux, cherchant à capturer ce regard malicieux qu’elle arbore si souvent. « Qui, un jour, m’a demandé de suivre son petit-ami de l’époque pour vérifier s’il allait vraiment retrouver des amis autour d’un verre ? » lui demandai-je d’un ton faussement accusateur, jouant avec ces souvenirs du passé qui, aujourd’hui, semblent presque irréels. Sans attendre sa réponse, j’esquisse un mouvement rapide et l’attrape par la taille, l’attirant doucement contre moi. « C’est vrai qu’à l’époque, nous n’étions que des meilleurs amis… » dis-je avec une pointe de nostalgie dans la voix, mes yeux cherchant les siens, comme pour capter une réaction, une émotion qu’elle ne laisserait transparaître qu’à demi-mot. « Cette époque te manques ? » lui demandai-je doucement, en déposant un baiser tendre sur son front, un geste intime, presque protecteur.
Je sais pertinemment que le sujet de son père biologique est un terrain miné, un sujet plus que sensible pour Cassia. Alors, quand je l’aborde, je le fais avec une infinie précaution, mes mots mesurés, comme si j’avançais sur une corde raide. Sa réponse, teintée d’un sarcasme presque défensif, ne m’étonne pas. Elle a cette manière de se protéger, d’ériger des murs autour de ses émotions les plus profondes, et je respecte cela. De ce que j’en sais, elle n’a que très peu, voire presque aucun souvenir de lui. Mais ce qui la hante, ce n’est pas tant l’absence de ces souvenirs que le vide béant qu’il a laissé dans sa vie. Lorsqu’elle m’avoue qu’elle aimerait des explications, que ce départ soudain et inexpliqué la hante encore, je hoche doucement la tête, en signe de compréhension. Il y a tant de choses que je voudrais lui dire, tant de mots que je voudrais trouver pour apaiser cette douleur, mais je sais que certains chagrins ne peuvent être guéris que par le temps, si tant est qu’ils puissent un jour l’être. Puis, elle me confie quelque chose de plus intime, quelque chose qui me fait froncer les sourcils. Elle m’avoue avoir écrit une lettre à son père, une lettre jamais terminée, qu’elle n’a jamais envoyée parce qu’elle n’avait pas d’adresse à laquelle la poster. Il y a dans ses mots une résignation qui me serre le cœur, comme si cette lettre inachevée symbolisait tout ce qu’elle n’avait jamais pu lui dire, tout ce qu’elle avait enfoui au plus profond d’elle-même. Je prends une grande inspiration, cherchant les mots justes pour lui répondre. « Tu sais, il y a des lettres que l’on n’écrit pas pour les autres. On les écrit pour nous, » lui dis-je doucement, mes yeux cherchant à croiser les siens, espérant qu’elle comprenne le fond de ma pensée. « Parce qu’elles nous permettent de nous libérer… De coucher sur le papier ce que l’on sait, ce que l’on ressent, mais que l’on n’ose pas prononcer à voix haute. Parfois, ce simple geste, écrire ces mots, même si personne ne les lira jamais, peut être un soulagement, une manière de faire la paix avec soi-même. » Je sens que Cassia est en proie à des émotions complexes, un tourbillon de sentiments contradictoires qu’elle peine à exprimer. Et même si je ne peux pas lui offrir toutes les réponses qu’elle cherche, je suis là, prêt à l’écouter, à la soutenir, à être ce roc sur lequel elle peut s’appuyer quand le poids du passé devient trop lourd à porter.
Je prends une profonde inspiration « Cassia… » commençai-je d’une voix douce, presque un murmure, « Je me demandais… As-tu déjà pensé à essayer de retrouver ton père ? » Ses yeux se tournent vers moi, une lueur de surprise y passant furtivement. Je continue, sentant que c’est maintenant ou jamais. « Je sais que c’est un sujet difficile pour toi, et je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit. Mais… si c’est quelque chose que tu veux faire, si tu as envie de savoir, de comprendre… je serais là pour t’aider. » Je serre un peu plus sa main, lui offrant un sourire réconfortant. « On pourrait chercher ensemble. Je veux dire, je ne sais pas exactement par où commencer, mais… on pourrait essayer. Je ne veux pas que tu te sentes seule dans cette démarche, si c’est ce que tu souhaites faire. » Je la regarde attentivement, cherchant à lire dans ses yeux ce qu’elle ne dit pas encore. « Je veux juste que tu saches que tu n’as pas à affronter ça seule. Peu importe ce que tu décides, je suis là, avec toi, quoi qu’il arrive. » Le silence s’installe entre nous, mais il n’est pas inconfortable. Il est lourd de possibilités, d’un futur incertain, mais qui pourrait peut-être apporter des réponses. Je la laisse digérer mes mots, lui laissant l’espace dont elle a besoin pour réfléchir à cette proposition. Puis, d’une voix plus douce encore, je murmure « Si tu choisis de le chercher, on le fera ensemble. Et si tu préfères ne pas le faire, c’est bien aussi. Tout ce que je veux, c’est que tu sois en paix avec ta décision, quelle qu’elle soit. »
SHE IS MY WORLD
Et au premier battement de ses paupières, je l'ai reconnue. C'était bien elle, l'inattendue et l'attendue