Alors que nous continuons les cartons, dans la chambre cette fois-ci, je fais accidentellement tomber une boite en carton dans laquelle se trouvait divers souvenirs. Je comprends rapidement que Milo à jeté un œil à son contenu, je le taquine donc un peu. Milo affirme que de nous deux c’était moi la plus curieuse « Oui c’est vrai... » avouai-je sans hésiter. Puis le jeune homme évoque alors un souvenir, un service que je lui avais demandé il y a très longtemps. Je ris légèrement « H’m… Je n’en suis pas fière... » dis-je amusée malgré tout en repensant à ce jour où effectivement j’avais demandé à Milo de suivre mon petit ami pour vérifier qu’il allait réellement retrouver ses amis autour d’un verre. Nous évoquons alors brièvement l’époque où nous n’étions que des meilleurs amis. Milo me demande si cette époque me manque « C’est surtout l’insouciance que nous avions qui me manque. Pour ce qui est du reste, et surtout de notre relation je ne ressens aucun manque. Et même si notre relation à changé, tu restes malgré tout mon meilleur ami aussi... » dis-je le plus sincèrement du monde.

Suite à cela, nous commençons à évoquer mon père biologique. Je confie alors à Milo que j’avais commencé à écrire une lettre à ce dernier. Une lettre que je n’avais jamais terminé. J’écoute attentivement Milo. « Tu me conseilles de terminer cette lettre ? » Les paroles de Milo résonnent dans mon esprit. C’était sans doute une bonne idée. « Pourquoi pas. Après tout, je ne l’ai jamais jeté, c’est sans doute que dans le fond je voulais la terminer, tôt ou tard... » Je me pencherai dessus lorsque le déménagement sera terminé. Puis Milo me demande si j’avais déjà pensé à essayer de retrouver mon père. Je l’écoute attentivement et je suis touchée qu’il se propose de m’aider dans cette démarche, si je décidais à me lancer. « Oui bien sûr que j’y ai déjà pensé... » A plusieurs reprises même. « Il y a quelques années, je m’étais décidé à me lancer mais… j’ai tellement peu d’informations... » J’avais donc laissé tomber. « Et puis, si je me lance dans cette démarche, je dois aussi penser à ma mère, à Will... » Comment le prendrait-il ? « Et puis même si j’arrive à le retrouver… Je crois que j’appréhenderai trop sa réaction. Après tout, si il est parti quand j’étais enfant, ce n’est sans doute pas pour avoir envie de me retrouver plus de trente ans plus tard... » Il aurait déjà essayé de me retrouver sinon. Du moins c’est ce que je pensais. Je déposer un tendre baiser sur ses lèvres, trouvant du réconfort dans ses bras « Merci, c’est gentil de ta part. Il faut que j’y réfléchisse… Mais je te promets que si je décide de me lancer, tu seras le premier au courant. » dis-je le plus sincèrement du monde.

Cassia me regarde, ses yeux brillants d’une lueur douce, empreinte de nostalgie. Nous venons de replonger dans ces souvenirs d’une époque où tout semblait plus simple, plus léger. Un sourire tendre étire ses lèvres alors qu’elle murmure « C’est surtout l’insouciance que nous avions qui me manque. » Je l’écoute attentivement, et un sourire se dessine sur mon visage à mon tour. « Je comprends parfaitement, » répondis-je doucement, laissant mes pensées vagabonder vers ces jours où notre plus grand souci était de savoir où nous allions passer la soirée ou quel film nous allions regarder ensemble. « C’était une époque où rien ne semblait pouvoir nous atteindre, où tout semblait possible, et où les choses étaient… simplement plus faciles. »  Je m'arrête un instant, plongeant mon regard dans le sien. « Mais même si ces moments me manquent aussi, ce que je chéris encore plus, c'est que, malgré tout ce qui a changé autour de nous, nous sommes toujours là, ensemble. » Cassia sourit à cette remarque, mais je vois dans ses yeux qu’elle a encore quelque chose à dire. « Et même si notre relation à changé, tu restes malgré tout mon meilleur ami aussi... » Ces mots résonnent en moi, emplissant mon cœur d’une chaleur profonde. Sans réfléchir, poussé par un élan irrépressible de tendresse, je me penche vers elle. Mes lèvres trouvent les siennes dans un baiser doux, empreint de toute l’affection, de toute l’histoire que nous partageons.  Je sens Cassia se détendre sous mon étreinte, ses bras venant naturellement se nouer autour de mon cou, comme si cet instant était une évidence, une suite logique à tout ce que nous sommes. Lorsque nos lèvres se séparent, je reste tout près, mon front appuyé contre le sien, nos souffles se mêlant. « Tu seras toujours bien plus qu'une meilleure amie pour moi, Cassia, » murmurai-je, la voix légèrement rauque d’émotion. « Peu importe ce qui arrive, ce que nous vivrons, je serai là… avec toi, pour toi. »

Je sens que ce sujet la trouble profondément, et je veux être là pour elle, sans la brusquer. « Oui, je pense que ça pourrait vraiment t’aider de terminer cette lettre, » dis-je doucement, cherchant ses yeux pour qu’elle sache que je parle avec sincérité. « Parfois, écrire permet de libérer des émotions qu’on garde enfermées, et même si tu ne l’envoies jamais, ce simple acte peut t’apporter un peu de paix. » Je vois qu’elle réfléchit à mes mots, son regard se perdant un instant dans le vide. Je prends une inspiration et continue « Si tu en ressens le besoin, je peux t’aider. On peut prendre le temps qu’il faudra, ensemble. Et si un jour, tu veux me la faire lire… je suis à ton entière disposition. Je serai là pour écouter tout ce que tu as à dire, ou simplement pour te soutenir, si tu préfères garder ces mots pour toi. » Elle me regarde avec une tendresse mêlée d’hésitation, puis, d’une voix légèrement plus faible, elle confie. « Il y a quelques années, je m’étais décidé à me lancer mais… j’ai tellement peu d’informations... » J’acquiesce doucement, comprenant la force qu’il lui a fallu pour même envisager cette démarche. Je vois bien que ses pensées la mènent vers sa mère et son beau-père, ceux qui ont été là pour elle toute sa vie.  « Et puis, si je me lance dans cette démarche, je dois aussi penser à ma mère, à Will... » continue-t-elle, ses mots trahissant son conflit intérieur. Sans attendre, je l’attire doucement dans mes bras, la serrant contre moi. Je sens sa tête se poser contre mon torse, et j’embrasse tendrement le sommet de son crâne, espérant lui offrir un peu de réconfort. « C’est normal d’appréhender, Cassia, » murmurai-je, mes lèvres effleurant ses cheveux. « Mais n’oublie pas que le problème ne vient pas de toi. Tu n’étais qu’une enfant innocente. Ce n’était pas ta faute, et tu n’as rien à te reprocher. C’est lui qui est parti. Pas toi. » Je sens qu’elle se détend légèrement dans mes bras, même si le poids de ses pensées ne disparaît pas complètement. « Et je veux que tu saches, » continuai-je doucement, « Je serai toujours là pour toi. Quoi qu’il arrive, peu importe la décision que tu prends, je serai à tes côtés, prêt à t’aider, à te soutenir, à t’écouter. Tu n’as pas à affronter tout cela seule. »

Alors que la journée touche doucement à sa fin, je sens que l'ambiance s'est allégée après notre conversation. Le soleil commence à décliner, projetant une lumière dorée à travers les fenêtres, et l'idée de passer une soirée tranquille ensemble me semble parfaite. Je tourne la tête vers Cassia, un sourire sur les lèvres. « Dis-moi, Cassia, » lui demandai-je avec une légère malice dans la voix, « Qu’est-ce que tu veux manger ce soir ? »  Je la regarde, espérant voir cette étincelle de plaisir gourmand dans ses yeux. « Tu as envie de quelque chose en particulier ? On pourrait se faire un petit festin, commander chez notre restaurant préféré, ou même cuisiner ensemble. Je suis ouvert à toutes les options, tant que cela te fait plaisir. » Je me rapproche légèrement, posant ma main sur la sienne avec affection. « Alors, qu'est-ce qui te ferait envie ? Je suis tout ouïe, et prêt à exaucer n'importe quelle envie culinaire. »

Comme bien souvent, un déménagement est source de souvenirs. Avec Milo nous échangeons alors ensemble sur quelques souvenirs de notre adolescence, de notre vie de jeunes adultes. C’est un moment fort en émotions que nous partageons, car après toutes ces années, nous étions là ensemble. Encore et pour toujours.

En commençant à faire les cartons pour mon prochain emménagement je ne m’attendait pas à ce que l’on commence à discuter de mon père biologique et de l’éventualité de le retrouver. C’est un sujet que je n’aimais pas abordé, je n’avais jamais aimé le faire d’ailleurs. Mais aujourd’hui, je prenais sur moi. Je sais qu’en parlant de cela Milo voulait comprendre et aussi me montrer son soutien. D’abord, Milo me conseille de terminer la lettre que j’avais commencé il y a de cela des années. Même si je ne l’envoyais pas, il pensait que cela pouvait me faire du bien, il se proposait même de m’aider si j’en avais besoin. « Merci. Promis, si j’ai besoin d’aide ou simplement besoin de soutien, je te demanderai... » Puis j’avoue à Milo qu’il y a quelques années j’avais voulu entamer les démarches pour retrouver mon père mais dès le début j’avais rencontré des difficultés à cause du peu d’informations que j’avais. Et puis il y avait ce conflit intérieur que j’avais vis à vis de ma mère et de Will. Et puis j’appréhendais aussi la réaction de mon père, je me posais beaucoup de questions. Milo me rassure, comme toujours. Il me demande de ne pas oublier que le problème ne venait pas de moi. Étrangement, je n’avais jamais réussi à m’en persuader. Je soupire légèrement et trouve refuge dans ses bras. « Merci d’être là... » dis-je simplement avant de venir l’embrasser amoureusement.

La journée touchait doucement à sa fin. Milo me demande ce que je souhaitais manger ce soir. Il me demande si je voulais manger quelque chose en particulier. Je prends quelques secondes pour réfléchir avant de proposer « Et si on allait au traiteur italien ? Je commence à avoir une faim de loup… J’ai bien envie de manger quelques arancini, de la foccacia ou encore des bruschettas... » Là-bas on pourrait choisir ce qui nous plaisait et venir ensuite manger paisiblement ici. « Qu’en penses-tu ? » demandai-je alors, souhaitant que Milo en ait également envie.

Lorsque Cassia propose un traiteur italien pour ce soir, un sourire s'étire sur mes lèvres. « Ça me va parfaitement, » lui dis-je, déjà imaginant les arômes délicieux de quelques arancini, de la foccacia encore tiède, et de ces bruschettas croustillantes que j’adore. Rien de tel qu’un repas italien pour réchauffer l’âme et passer une soirée agréable. Nous finissons de charger ma voiture avec les cartons déjà prêts, les derniers vestiges de ce déménagement qui commence enfin à prendre forme. Une fois tout bien arrimé, nous prenons la route vers le traiteur italien. En chemin, nous discutons des plats que nous allons choisir, riant et plaisantant sur qui aura le droit de piquer la dernière bouchée de dessert. Chez le traiteur, l'odeur envoûtante de basilic, d'ail et de tomates nous enveloppe, et nous remplissons un grand sac avec toutes les merveilles que la cuisine italienne a à offrir. Puis, nous reprenons la route, direction mon appartement, impatients de nous régaler.

En arrivant, nous déposons la nourriture sur la table de la cuisine, prenant soin de tout bien disposer pour que le festin soit prêt dès que nous aurons terminé notre petite mission. Je sens l'excitation monter en moi, sachant ce qui attend Cassia. Je me tourne vers elle, un sourire mystérieux aux lèvres, et attrape doucement sa main. « Viens, j’ai quelque chose à te montrer, » lui dis-je, l'entraînant avec moi vers le grand dressing encore vide. Nous entrons dans la pièce, encore imprégnée de cette odeur de bois neuf, et je m'arrête devant l'une des armoires. Derrière une porte soigneusement refermée se trouve un cadeau que j'ai pris le temps de choisir pour elle. Une robe bordeaux élégante, simple mais somptueuse, et un ensemble de lingerie en satin noir, doux et délicat, comme un secret chuchoté. Je la regarde avec un sourire espiègle, ouvrant légèrement la porte de l'armoire pour lui donner un aperçu de ce qui s'y cache, puis je referme rapidement. « Il y a un cadeau caché quelque part ici, » lui dis-je d’un ton faussement sérieux, « et je te mets au défi de le trouver. » Je recule de quelques pas, observant sa réaction avec impatience. Je vois la curiosité s'allumer dans ses yeux, cette lueur qui me fait toujours sourire. Je sais qu'elle va aimer cette petite chasse au trésor, et j’attends de voir comment elle va découvrir ce que je lui ai réservé. Mon cœur bat un peu plus vite en anticipant sa réaction, espérant que ce geste simple mais sincère lui montrera à quel point elle compte pour moi.

Alors que Cassia explore le dressing à la recherche de son cadeau, je ne peux m’empêcher de sortir mon téléphone de ma poche. Je la regarde, fascinée par sa curiosité, par la manière dont elle parcourt chaque recoin de la pièce avec cette lueur espiègle dans les yeux. Le moment est trop parfait pour ne pas être capturé. Discrètement, je cadre la scène sur l’écran de mon téléphone et prends une première photo. Le léger clic attire son attention, et elle se retourne vers moi avec un sourire mi-surpris, mi-amusé. « Tu es trop belle pour ne pas immortaliser ce moment, » lui dis-je en guise d’explication, tout en appuyant de nouveau sur l’obturateur. Elle rit doucement, faisant semblant de protester, mais je sais qu’elle aime cette attention. Je continue à la prendre en photo, sous différents angles, capturant la douceur de ses gestes, l’éclat de son sourire, et cette étincelle d’amusement dans ses yeux. Chaque clic est une nouvelle façon de chérir cet instant, de garder une trace de ce bonheur simple que nous partageons. Après avoir pris quelques clichés supplémentaires, je baisse finalement le téléphone, un sourire attendri sur les lèvres. « Tu es magnifique, Cassia, » dis-je, avant que mon regard ne devienne un peu plus sérieux. « Mais dis-moi, est-ce que tes douleurs sont supportables ? » Je m’approche d’elle, posant ma main avec douceur sur son épaule, mon pouce caressant lentement sa peau à travers le tissu. Je sais qu’elle est forte, qu’elle ne se plaint jamais facilement, mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour elle. « Si jamais tu ressens le moindre inconfort, on peut faire une pause ou s’installer tranquillement. Je veux juste m’assurer que tu te sens bien, » ajoutai-je, mon regard cherchant le sien, espérant qu’elle soit honnête avec moi sur ce qu’elle ressent vraiment.

Pour commencer la douce soirée qui s’annonçait, je propose à Milo d’aller chercher de quoi manger chez le traiteur italien. Je commençais à avoir une faim de loup et j’avais soudainement envie de pouvoir déguster quelques bons plats typique italien. Ma proposition est apparemment accepté avec joie par Milo. Nous quittons alors mon appartement et nous en profitons pour charger les cartons que nous avions préparé en cette fin de journée pour les emmener chez Milo. Avant de se rendre chez lui nous passons comme prévu chez le traiteur italien.

En arrivant chez Milo nous déposons tout ce que nous avions acheté, dressant alors une petit festin improvisé. Mais avant de s’installer, Milo se tourne vers moi et m’annonce avoir quelque chose à me montrer. Ma main dans la sienne, je le suis alors jusqu’au grand dressing. Un sourire se dessine sur mon visage, impressionnée par la taille et ma fonctionnalité de ce dressing et par le côté mystérieux de Milo. Ce dernier m’annonce alors qu’il y avait un cadeau caché quelque part ici et il me mettait au défi de le trouver. « J’accepte le défi... » dis-je amusée mais aussi très curieuse. Et alors que je cherche, je me rends compte que Milo était en train de me prendre en photo. Ses paroles sont touchantes, comme toujours. Puis le jeune homme me demande si mes douleurs sont supportables et propose de faire une pause ou de s’installer tranquillement si je ressentais le moindre inconfort. « Ça va, ne t’en fais pas. Tu sais, j’ai l’habitude maintenant... » dis-je tantôt amusée tantôt sérieuse. Il est vrai qu’au fil des années on s’habituait s’en sans rendre réellement compte à cette période mensuelle. Je lui adresse un sourire rassurant et continue de chercher. Puis un court instant plus tard, je découvre une magnifique robe bordeaux, très élégante. Et aussi un ensemble de lingerie en satin noir. Je touche les vêtements du bout des doigts. « Milo, c’est magnifique. » Je me tourne vers lui « Tu as décidément de très bons goûts… » Je m’approche de lui et l’embrasse tendrement. « J’ai hâte de pouvoir porter ce nouvel ensemble... » dis-je d’une voix pleine de sous-entendu. Puis après un énième baiser j’ajoute « Merci beaucoup, mais il ne fallait pas... » Après tout il n’y avait pas d’occasion particulière.

Lorsque Cassia me dit qu’elle a l’habitude de ses douleurs, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de tristesse, même si je sais qu’elle essaie de me rassurer. « Je comprends que tu aies l’habitude, » dis-je doucement, « Mais ça me touche quand même. J’ai du mal à me mettre à ta place, mais je n’ai pas envie que tu souffres davantage non plus. » Mon regard se fait plus tendre, mes mots porteurs de toute l’affection que je ressens pour elle. Je veux qu’elle sache que je suis là, prêt à faire tout ce qu’il faut pour alléger son fardeau, même si c’est une chose qu’elle porte depuis longtemps.

Quand Cassia finit par découvrir les deux présents que j’ai soigneusement cachés dans le dressing, un sourire illumine son visage, et je sens mon cœur se gonfler de bonheur. Elle se tourne vers moi, et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle m’embrasse. Ce baiser, doux et plein de gratitude, réchauffe mon âme, et je ne peux que lui répondre avec toute la tendresse que j’ai en moi. « Effectivement, j’ai bon goût, » plaisantai-je doucement, mes lèvres effleurant encore les siennes, « Puisque je suis avec la femme la plus belle du monde. » Mes yeux brillent de malice, mais aussi de sincérité, car à mes yeux, elle est véritablement tout ce que j’ai toujours désiré. Lorsqu’elle me confie qu’il ne fallait pas, un soupçon de grogne se glisse dans ma voix, et je fronce légèrement les sourcils, mi-taquin, mi-sérieux. « Il fallait, » insistai-je doucement. « Certes, il n’y a peut-être pas de raison particulière, mais j’aime te faire plaisir, Cassia. » Je m’approche d’elle, et dans un geste spontané, je la soulève doucement à ma hauteur, nos visages se retrouvant au même niveau. Avant qu’elle ne puisse réagir, je l’embrasse, avec une passion tendre, mes bras la tenant fermement, comme pour lui montrer que je suis là, que je serai toujours là.

Avec un sourire mystérieux, je me tourne vers Cassia, sentant l’excitation monter en moi. « Attends, ce n’est pas tout, » lui dis-je en m’approchant de la penderie. Je pose une main sur la poignée et l’ouvre lentement, laissant le suspense faire son effet. À l’intérieur, bien en vue, se trouve un dernier cadeau soigneusement caché jusque-là : une élégante paire de chaussures, parfaitement assortie à la robe bordeaux qu’elle vient de découvrir. Je me recule légèrement, observant son visage s’illuminer alors qu’elle aperçoit les chaussures. « Je me suis dit que cette robe méritait une paire de chaussures à sa hauteur, » lui dis-je doucement, un sourire plein de fierté aux lèvres. « J’ai voulu que tout soit parfait. » Je la regarde, attendant sa réaction, sachant que ce petit geste pourrait rendre ce moment encore plus spécial. Son sourire, qui ne cesse de grandir, est tout ce que je pouvais espérer. Puis, sans un mot, elle se tourne vers moi et se jette dans mes bras, et je la serre contre moi, heureux d’avoir réussi à lui faire plaisir. « Tu sais, » dis-je en murmurant à son oreille, « Voir ce sourire sur ton visage, c’est la meilleure récompense pour moi. »  Puis, d’un geste léger, je l’embrasse tendrement, nos lèvres se retrouvant avec la même douceur et la même intensité que précédemment. « J’espère que tu te sens aussi belle que tu l’es vraiment, » lui murmurai-je en la tenant toujours contre moi. « Parce que pour moi, tu es tout simplement parfaite. »

Quand nos lèvres se séparent, je la garde toujours contre moi, mes yeux plongeant dans les siens. « J’ai une demande un peu particulière à te faire, » dis-je, ma voix douce mais sérieuse. « J’aimerais que tu t’occupes de toute la décoration de notre appartement. » Je la regarde, espérant qu’elle accepte. « Si tu es d’accord, bien sûr. On peut même faire appel à une décoratrice d’intérieur, si tu le souhaites. Mais je tiens vraiment à ce que cet endroit soit un reflet de nous, de ce que nous aimons, et je sais que tu as un goût incroyable. » Je la repose doucement sur le sol, mes bras glissant lentement le long de son dos. « Ce serait vraiment important pour moi que tu t’appropries cet espace, que tu le rendes aussi beau et chaleureux que toi. Qu’en dis-tu ? »  Je reste là, attendant sa réponse, prêt à la soutenir dans chaque décision, mais aussi excité à l’idée de voir comment elle va transformer notre espace en quelque chose d’unique, d’intimement à nous.

Milo me surprenait très régulièrement avec des intentions à mon égard. Et encore ce soir il me surprenait en m'offrant, sans occasion particulière, une robe magnifique ainsi qu'un ensemble de lingerie en satin noir. Ravie de ces présents je remercie chaleureusement Milo. Rapidement le jeune homme m'annonce que ce n'était pas tout. Rapidement il me dévoile alors une magnifique paire de chaussure pour aller avec la robe. « Milo, elles sont magnifiques. » Je prends alors les chaussures en main pour les regarder de plus près, un large sourire sur les lèvres. « Merci, merci infiniment...Vraiment, je les adore... » J'avais déjà hâte de porter la robe accompagnée de cette magnifique paire de chaussures. Nous échangeons un baiser passionné, mon corps comme contre le sien. Puis Milo m'annonce avoir une demande particulière à me faire. Le jeune homme me confie alors qu'il aimerait que je m'occupe de la décoration de l'appartement. Milo me faisait confiance pour cette tâche et cela me touchait beaucoup. « Je serais vraiment très heureuse de m’occuper de la décoration de l’appartement. A condition que tu me dises si quelque chose ne te plaît pas, d’accord ? » dis-je un sourire aux lèvres. J’avais d’ores et déjà certaines idées dans mon esprit et j’avais hâte de pouvoir commencer.

Et tout en discutant de cet emménagement qui approchait à grand pas, un autre sujet de conversation me vient en tête. Un sujet que nous n’avions pas encore évoqué et qui, je le craignais serait peut-être source de désaccord. « Milo, il y a moi aussi quelque chose dont j’aimerais te parler. » Je lui adresse alors un léger sourire et j’attrape sa main délicatement dans la mienne pour quitter le dressing et aller dans la chambre. Je m’assois au bord du lit et incite Milo à faire la même chose. « On n’a pas encore évoqué la question du loyer... » Ma main ne quitte pas celle du jeune homme et avant qu’il n’est eu le temps de répondre quoi que ce soit j’ajoute « Milo, s’il te plaît, avant de dire quoi que ce soit écoute moi... » lui demandai-je alors d’une voix presque suppliante. « Je sais que l’argent est un sujet de désaccord entre nous mais ce que je veux te dire me tiens à cœur... Je sais que tu gagnes mieux ta vie que moi et que c’est en partie pour cela que tu souhaites t’occuper des dépenses mais si on vit ensemble dans cet appartement je veux moi aussi participer aux charges... » Ma voix était douce, je voulais simplement que Milo comprenne mon ressenti. « J’ai un bon salaire de mon côté, j’ai toujours pu vivre correctement avec... » dis-je pour le rassurer quant au fait que je pouvais donc participer à des frais quelconque. « Laisse moi prendre en charge une partie du loyer, la moitié ou même un quart mais je tiens à donner quelque chose. Ou laisse moi prendre en charge certaines des factures... » proposai-je. « L’autre jour, tu as dit que tu voulais que ça soit chez nous. Participer aux frais m’aidera à me sentir aussi chez moi ici... » Je voulais simplement que l’on trouve un compromis afin que nous soyons satisfaits tous les deux.

Cassia découvre la paire de chaussures que j'ai soigneusement choisie pour aller avec la robe, je ressens un immense bonheur m'envahir. Il y a quelque chose de profondément gratifiant à pouvoir lui faire plaisir, à voir son visage s'illuminer en découvrant ces petites attentions que j’ai préparées pour elle. Pour moi, offrir est bien plus satisfaisant que de recevoir. C’est une manière de lui montrer combien elle compte à mes yeux, de lui prouver que je pense à elle dans les moindres détails. Elle prend les chaussures en main, les observe avec attention, puis lève les yeux vers moi avec un sourire reconnaissant. « Milo, elles sont magnifiques. » Un soulagement discret se mélange à ma joie : ouf, elles lui plaisent. Je n’ai pas fait de faux pas cette fois-ci, et le plaisir que je ressens en voyant son sourire est indescriptible.Lorsque Cassia accepte ma demande de s'occuper de la décoration de l'appartement, je ne peux m'empêcher de sourire largement. Sans réfléchir, je me penche vers elle et lui vole un rapide baiser, ne pouvant contenir ma joie. Je suis tellement heureux qu'elle soit prête à mettre sa touche personnelle dans notre espace, à le rendre encore plus spécial. Puis, avec cette malice qui lui est propre, elle me glisse « À condition que tu me dises si quelque chose ne te plaît pas, d’accord ? » Je ne peux m’empêcher de rire, le son léger et plein de complicité. « Oh, bien sûr, » dis-je en plaisantant, « Je vois déjà le salon rose bonbon, la salle à manger recouverte de licornes, et la chambre ornée de têtes de mort. » Je l’observe pour voir sa réaction, mon sourire s’élargissant encore lorsqu’elle lève les yeux au ciel, sachant très bien que je ne suis absolument pas sérieux. « Évidemment, je plaisante, et tu le sais, » ajoutai-je en riant, attirant Cassia un peu plus près de moi. « Je te fais entièrement confiance. Je sais que tu rendras cet endroit magnifique, comme toi. » Mon ton redevient tendre, et je laisse mon regard se perdre dans le sien, profitant de ce moment où tout semble parfaitement à sa place : l’appartement, la soirée à venir, et surtout, nous deux, ensemble. Rien ne me rend plus heureux que de voir Cassia sourire, et savoir que j’y contribue me remplit d’un bonheur simple mais profond. C’est dans ces petits moments, dans ces éclats de rire partagés, que je réalise à quel point je tiens à elle, et à quel point je suis prêt à tout pour qu’elle se sente aimée et heureuse.

Alors que nous continuons de discuter de cet emménagement, Cassia semble devenir un peu plus sérieuse, son regard se faisant plus réfléchi. Je sens sa main glisser doucement dans la mienne, un geste à la fois tendre et déterminé. Elle me tire doucement vers la chambre, et je la suis, intrigué par ce qu’elle a en tête. Nous nous asseyons aux pieds du lit, et une étrange sensation commence à s'installer en moi. J'ai l'impression que la conversation qui va suivre ne sera pas des plus agréables. Cassia garde ma main fermement dans la sienne, comme si elle craignait que je ne me lève et quitte la pièce en ronchonnant. Elle me regarde dans les yeux, et je vois une légère hésitation dans son regard, ce qui ne fait qu’amplifier mes craintes. « Milo, s’il te plaît, avant de dire quoi que ce soit, écoute-moi… » me demande-t-elle d’une voix presque suppliante. Je hoche la tête, essayant de masquer mon inquiétude, et je me prépare à écouter ce qu’elle a sur le cœur. « Je sais que l’argent est un sujet de désaccord entre nous, mais ce que je veux te dire me tient à cœur… Je sais que tu gagnes mieux ta vie que moi et que c’est en partie pour cela que tu souhaites t’occuper des dépenses, mais si on vit ensemble dans cet appartement, je veux moi aussi participer aux charges… » Je reste silencieux, comme promis, bien que mes pensées s’emballent. J’ai toujours voulu prendre soin de Cassia, lui offrir tout ce que je pouvais, mais je sens que cette discussion est importante pour elle. Ses doigts ne quittent pas les miens, comme si ce contact lui donnait le courage de continuer. « J’ai un bon salaire de mon côté, j’ai toujours pu vivre correctement avec… » continue-t-elle, son ton se faisant plus assuré. « Laisse-moi prendre en charge une partie du loyer, la moitié ou même un quart, mais je tiens à donner quelque chose. Ou laisse-moi prendre en charge certaines des factures… » Elle marque une pause, cherchant visiblement les mots justes. « L’autre jour, tu as dit que tu voulais que ça soit chez nous. Participer aux frais m’aidera à me sentir aussi chez moi ici… » Je respire profondément, essayant de contenir les émotions qui montent en moi. D’un côté, je ressens cette envie instinctive de tout prendre en charge, de lui enlever ce fardeau, mais de l’autre, je comprends parfaitement ce qu’elle veut dire. Je comprends à quel point cela compte pour elle, à quel point elle veut se sentir impliquée dans notre vie commune, pas seulement par sa présence, mais aussi en partageant les responsabilités.

Je serre doucement sa main, cherchant à lui transmettre tout le soutien et la compréhension que je peux. Je veux qu’elle sache que je suis là, que je l’écoute vraiment, même si ce qu’elle me dit réveille en moi des émotions complexes. Je tourne lentement la tête pour la regarder dans les yeux, cherchant à lire au plus profond d’elle avant de formuler ma réponse. « Je n’ai pas dû disparaître assez longtemps… » dis-je presque à moi-même, un murmure qui trahit les pensées qui tourbillonnent dans mon esprit. L’ombre d’un sourire mélancolique passe furtivement sur mes lèvres, et je sens un poids soudain m’écraser la poitrine. Ce qui devait arriver finit par se produire : je romps notre contact physique et me lève, incapable de rester immobile sous le flot de mes émotions. Je me gratte la tête, un geste nerveux, tandis que je l’observe, cherchant dans son regard une direction à prendre, une manière d’aborder ce sujet délicat. Mon esprit se bouscule, incapable de trouver les mots justes, et je me rends compte que je suis face à une situation que je n’ai jamais vraiment envisagée. Finalement, après un soupir qui semble me vider de mon énergie, ma voix s’élève, plus douce que je ne l’aurais imaginé. « Tu n’as pas lu mon testament, n’est-ce pas ? » demandai-je en plongeant mon regard dans le sien, espérant trouver une lueur de compréhension. « Lorsque j’ai disparu et que mon père t’a laissé ce fameux carton… » Un autre soupir s’échappe de mes lèvres alors que je me mords la lèvre inférieure, jetant un coup d’œil par la fenêtre, comme si la vue extérieure pouvait m’apporter une forme de réconfort ou de clarté. « Tu n’as aucun loyer à payer, Cassia… Parce que je suis propriétaire de ce duplex. Tout comme du chalet et de mon appartement à New York. » Je la vois cligner des yeux, surprise, peut-être même un peu choquée par cette révélation. Je m’assieds de nouveau à ses côtés, tentant de rapprocher cette distance que j’ai créée. « C’est ce qui est écrit sur mon testament, » continuai-je d’une voix basse, presque murmurée. « Si je disparais demain, tout te revient… »

Je m’arrête un instant, laissant ces mots flotter dans l’air entre nous, lourds de significations et d’implications. Je prends une profonde inspiration avant de reprendre, avec plus de clarté dans mes pensées. « Je comprends ce que tu ressens, et je respecte vraiment ta volonté de participer. Ce n’est pas que je veux te mettre à l’écart ou te faire sentir que cet endroit n’est pas autant le tien que le mien. Je suppose que… c’est ma manière de te protéger, de m’assurer que tu n’aies jamais à te soucier de quoi que ce soit. Mais tu as raison, c’est notre chez-nous, et tu as tout à fait le droit de vouloir y contribuer. » Je fais une pause, cherchant à capter chaque nuance de ses émotions, chaque réaction sur son visage. « Mais… Si un jour, toi et moi c’est fini… Je veux dire, si on se sépare. » Les mots semblent peser lourd sur ma langue, mais je sais qu’ils doivent être prononcés. « Je ne veux pas que tu sois lésée. Je n’ai pas envie que tu te retrouves à la rue sans rien. Je… Je ne sais pas quelle est la répartition idéale sur ce sujet… » Je me gratte à nouveau la tête, cherchant désespérément une solution qui nous conviendrait à tous les deux. « Bon… Tu me connais, je vais grogner, râler et ronchonner… » dis-je avec un petit sourire, tentant de faire la lumière sur la tension de la situation, « …car je n’ai pas envie que tu prennes tout en charge. Mais je vois bien que cela te tient à cœur… Je t’avoue que je suis un peu perdu. » Je finis par me lever à nouveau, incapable de rester assis alors que tant de choses tourmentent mon esprit. Je fais quelques pas, les mains dans les poches, réfléchissant à voix haute. « Vivre avec une personne qui ne gagne pas le même salaire, c’est… compliqué. Ça crée des déséquilibres auxquels je ne m’attendais pas. Mais je ne veux pas que ça devienne un obstacle entre nous. » Je me retourne pour la regarder, mes yeux cherchant les siens, espérant qu’elle comprenne à quel point cette situation m’affecte. « Je suis prêt à trouver une solution qui nous convient à tous les deux, mais je veux surtout que tu saches que je tiens à toi, plus que tout. Et quoi qu’il arrive, je ne veux jamais que tu te sentes diminuée ou en insécurité. » Puis je m’approche d’elle, me penchant légèrement pour reprendre sa main dans la mienne, cherchant à retrouver cette connexion que nous avions avant que cette conversation ne nous éloigne. « On trouvera une solution, ensemble. Parce que c’est ça, vivre ensemble, non ? » Un sourire timide naît sur mes lèvres alors que je serre doucement sa main, cherchant à apaiser à la fois ses inquiétudes et les miennes.

J’avais décidé d’évoquer le sujet du loyer. Si nous vivions ensemble je tenais à participer aux frais. Mais je craignais la réaction de Milo car l’argent était bien souvent un sujet de discorde entre nous. D’une voix calme et posée je fais part alors à Milo de mon envie de participer aux charges du loyer. Afin d’éviter toute dispute, je tente de faire comprendre à Milo que si il souhaitait participer plus que moi financièrement je l’accepterais mais malgré tout je souhaitais participer, à mon niveau également. Milo semble perplexe. Il évoque alors son testament. Cela me fait mal rien que de penser à nouveau à ces quelques jours où je le croyais perdu à jamais. « Ton père m’avait brièvement expliqué mais je n’avais pas eu le courage de lire le papier moi même, dans son intégralité ... Et après tu es revenu... » Cela était bien trop difficile. Milo m’explique alors que je n’avais aucun loyer à payer car il était propriétaire de ce duplex tout comme de ses autres biens immobilier d’ailleurs. Malgré tout, Milo me dit comprendre ce que je ressentais et qu’il respectait ma volonté de participer. Je suis agréablement surpris par sa réaction. Les interrogations étaient nombreuses à propos de ce sujet, alors quand Milo avoue qu’il ne savait pas qu’elle était la répartition idéale sur ce sujet je réponds tout simplement « Pour être honnête, moi non plus... ». Puis Milo me dit qu’il n’avait pas envie que je prenne tout en charge mais malgré tout il voyait que cela me tenait à cœur. Le fait de ne pas avoir le même salaire compliquait sans nul doute la situation. Le jeune homme se dit prêt à trouver une solution qui nous convienne à tous les deux. Je souris, ravie de sa réponse. « Merci. Merci d’être si compréhensif à ce sujet... » dis-je en déposant un doux baiser sur ses lèvres. « On trouvera une solution, ensemble. Parce que c’est ça, vivre ensemble, non ? » Les paroles de Milo sont douces et pleine de bon sens. Un large sourire se dessine sur mes lèvres « Oui, on trouvera une solution qui nous convienne tout les deux. Je suis certaine que l’on trouvera...» dis-je d’une voix rassurante.

Nous restons encore quelques minutes ici, dans cette chambre. Puis, voulant changer de sujet et continuer de profiter de cette douce soirée je viens demander à Milo « Et si on allait manger ? J’ai une faim de loup... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Ma main dans la sienne, je l’incite à se lever avec moi pour aller au salon et dîner ensemble.

Je me sens soulagé et heureux que nous ayons réussi à évoquer ce sujet sans nous disputer. Bien que je sois encore un peu dubitatif sur tout cela, je sais que sa demande est sincère et importante pour elle. Alors, j’acquiesce doucement, respectant son souhait. Avec un sourire qui revient doucement sur mes lèvres, je décide de changer l’ambiance et de ramener un peu de légèreté. « Alors, un faim de Lou ou de loup ? » dis-je en la taquinant légèrement, une lueur malicieuse dans les yeux. « Pour ma part, je n’ai pas faim de Lou, » ajoutai-je en riant doucement, faisant référence à ma chère et tendre collègue tout en jouant avec les mots.  

Nous quittons la chambre et nous dirigeons vers le salon, où nous avons disposé les délicieux plats achetés chez le traiteur italien. L’odeur alléchante des arancini, de la focaccia fraîchement sortie du four, et des bruschettas croquantes remplit la pièce, créant une ambiance chaleureuse et conviviale. Nous nous installons confortablement sur le canapé, les plats devant nous, et nous commençons à déguster notre festin. Chaque bouchée est un pur régal, et je savoure non seulement la nourriture, mais aussi le simple plaisir de partager ce moment avec Cassia.  La conversation reprend, légère et agréable, ponctuée de rires et de commentaires sur les plats. Je suis heureux, ici, avec elle, dans ce moment de paix après une discussion qui aurait pu être tendue. Je jette un coup d’œil à Cassia, son visage éclairé par la lumière douce du salon, et je me dis que peu importe les défis à venir, tant que nous pouvons revenir à ces moments partagés, tout ira bien. « Je crois qu’on a vraiment bien choisi ce traiteur, » dis-je en croquant dans une bruschetta, le sourire aux lèvres. « Mais surtout, je suis content qu’on soit ici, ensemble, à profiter de cette soirée. »

Alors que nous terminons notre repas, repus et satisfaits, je me tourne vers Cassia, une pensée me traversant l’esprit. La conversation que nous avons eue plus tôt revient à l’esprit, et je me dis que c’est le moment idéal pour en discuter un peu plus. « Cassia, » dis-je doucement, attirant son attention, « tu as déjà des idées pour la décoration de l’appartement ? » Je vois son regard s’éclairer légèrement à cette question, et cela me fait sourire. « Je suis vraiment curieux de savoir ce que tu as en tête. Tu as tellement de goût, je suis sûr que tu as déjà imaginé quelques trucs. » Je l’observe attentivement, essayant de deviner ce qu’elle pourrait avoir en tête, mais je sais que son sens du style est unique, et j’ai hâte de découvrir ce qu’elle propose. « Et si jamais tu veux un coup de main pour donner vie à tes idées, » ajoutai-je en me penchant légèrement vers elle, « On pourrait faire appel à un décorateur d'intérieur. Je veux dire, c’est totalement à toi de décider. Si tu as envie de tout faire toi-même, je te fais confiance, mais si tu penses qu’un professionnel pourrait nous aider à créer l’ambiance parfaite, on peut aussi explorer cette option. » Je la regarde avec un sourire, vraiment impatient de savoir ce qu’elle en pense. « Qu’est-ce que tu en dis ? Je suis prêt à te suivre, que ce soit pour choisir des meubles, des couleurs, ou même pour peindre les murs si tu en as envie. »

J’étais soulagée et satisfaite que nous ayons pu discuter de ce sujet sensible sans nous disputer. Nous étions tous les deux compréhensifs et prêts à trouver une solution qui nous conviendrait à tous les deux. Puis, pour continuer la soirée paisiblement, je propose à Milo d’aller manger, soulignant le fait que j’avais une faim de loup. Le jeune homme plaisante en faisant un petit jeu de mot et lorsqu’il me dit qu’il n’avait pas faim de Lou, faisant ainsi référence à sa collègue je souris amusée malgré tout « Je préfère que ça soit ainsi... » Sur ces mots je dépose un doux baiser sur ses lèvres.

Une fois au salon, et après avoir réchauffé les différents plats, nous dégustons ce petit festin italien. Le moment est calme, apaisant, cela faisait un bien fou. Milo est satisfait de notre choix de traiteur, et du moment que nous étions en train de partager ensemble « C’est vrai, tout est vraiment très bon. Et je suis contente aussi d’être ici avec toi. C’est une belle soirée... » dis-je le plus sincèrement du monde. Puis Milo me questionne quant à des idées pour la décoration de l’appartement. Le jeune homme était curieux de savoir ce que j’avais en tête. Il me propose même de faire appel à un décorateur d’intérieur si besoin. « H’m… J’ai déjà quelques petites idées en tête oui…. » Je reprends alors « Le salon est très grand, je verrai bien un petit coin aménagé avec une bibliothèque et pourquoi pas un fauteuil suspendu en imitation rotin avec un beau coussin écru… Ça donnerait un côté chaleureux et cosy à la pièce. » J’avais également une autre idée « J’avais pensé à accrocher un grand cadre triptyque représentant un planisphère. Je me disais que ça pouvait faire un petit clin d’œil à ta passion… Soit ici au salon, les murs sont grands il y aurait la place ou bien dans la chambre... » Je trouvais l’idée de faire un petit clin d’œil au métier de Milo sympathique. « Qu’est-ce que tu en penses ? » demandai-je alors curieuse.

Je demeure assis, attentif, tandis que Cassia commence à évoquer ses idées pour la décoration de notre appartement. Elle parle avec enthousiasme, ses yeux brillants d’inspiration. « Le salon est très grand, je verrai bien un petit coin aménagé avec une bibliothèque et pourquoi pas un fauteuil suspendu en imitation rotin avec un beau coussin écru… Ça donnerait un côté chaleureux et cosy à la pièce.» Je fais une légère moue, réfléchissant à l’image qu’elle dessine dans mon esprit. Je peux déjà l’imaginer, assise confortablement dans ce fauteuil, un livre à la main, le doux balancement du fauteuil ajoutant à l’atmosphère relaxante. Je continue de l’écouter, curieux de connaître la suite de ses idées. « J’avais pensé à accrocher un grand cadre triptyque représentant un planisphère. Je me disais que ça pouvait faire un petit clin d’œil à ta passion… Soit ici au salon, les murs sont grands il y aurait la place ou bien dans la chambre... » Son sourire se fait complice, et je sens une chaleur se répandre en moi en réalisant qu’elle pense à intégrer ce qui me passionne dans notre espace commun. Lorsqu’elle termine, elle se tourne vers moi, ses yeux pétillants d’excitation. « Qu’est-ce que tu en penses ? » me demande-t-elle, impatiente de connaître mon avis.

Je prends un moment pour réfléchir, laissant mes pensées vagabonder, un sourire malicieux commençant à étirer mes lèvres. Je sens déjà l'idée taquine qui germe dans mon esprit, et je ne peux m’empêcher de l’exprimer. « Est-ce que tu penses qu’un fauteuil suspendu supportera nos ébats passionnés longtemps ? » dis-je, ma voix teintée d’une fausse gravité, bien que je sache très bien que Cassia devinera la plaisanterie cachée derrière mes mots. Je la regarde, mes yeux capturant chaque nuance de sa réaction. Je vois d’abord la surprise dans ses yeux, un instant figée, avant que son expression ne se transforme en un mélange de malice et de désir. Je ne peux m’empêcher de laisser mon sourire s’élargir en voyant cette étincelle familière allumer son regard, celle qui précède souvent nos moments de passion. Mon esprit s’emballe alors que je m’imagine nous deux, emportés dans l’élan d’une de ces soirées où les limites s’effacent, où notre désir mutuel prend le dessus. Le fauteuil, suspendu au plafond, devient un terrain de jeu, un lieu où nos corps se cherchent, se trouvent, et se rejoignent dans un ballet de sensualité. Je me rapproche légèrement, mes doigts effleurant doucement son poignet, un geste à peine perceptible, mais chargé de sous-entendus. « Je me demande combien de temps il tiendrait… » murmurai-je, ma voix se faisant plus grave, teintée de cette envie qui ne demande qu’à être assouvie. Je me penche un peu plus près, mon souffle effleurant sa peau, et je chuchote, d’un ton qui ne laisse plus place au doute « On pourrait toujours le tester… Voir jusqu’où il peut nous suivre. »  Le simple fait d’évoquer nos ébats, de laisser entendre toutes les possibilités qu’un tel meuble pourrait offrir, fait monter en moi une chaleur familière, un désir de la retrouver, de sentir son corps réagir au mien, de plonger ensemble dans ces instants où le monde disparaît, ne laissant place qu’à notre passion dévorante.

Avant qu’elle ne puisse répondre, je poursuis avec un ton taquin, mes yeux brillants de malice. « Et puis, tu sais, ma grande passion, c’est toi. » Je laisse ces mots flotter dans l’air un instant, profitant de l’éclat de son rire qui suit. C’est dans ces moments légers, où nous jouons avec les mots et les idées, que je me sens le plus connecté à elle. « Mais pour être plus sérieux, » dis-je en reprenant un ton plus posé, « j’aime vraiment tes idées. Ce coin lecture avec le fauteuil suspendu, c’est parfait. Et le triptyque du planisphère, c’est une excellente idée. Ça apportera une belle touche de caractère au salon, tout en me rappelant nos futurs voyages. »

Milo semble curieux de connaître mes idées concernant la décoration de l’appartement. Il est vrai que en voyant l’agencement des différentes pièces et l’espace présent, j’avais déjà quelques idées en tête. Des idées que je partage très volontiers avec la jeune homme, curieuse de savoir si il apprécierait. Milo plaisante alors immédiatement en soulignant, par une question rhétorique, que le fauteuil dont je parlais ne supportera pas nos ébats passionnés. Je souris amusée par sa plaisanterie. « Tu es décidément incorrigible… Ce fauteuil ne sera destiné qu’à lire… » dis-je avant d’ajouter « Et pour re pondre à ta question, il ne tiendrait pas longtemps si jamais on venait à l’utiliser pour ce que tu penses... » Je ris légèrement bien que mes paroles étaient sérieuses. Milo finit par me dire qu’il aimait mes idées. « Super, je suis contente que ça te plaise. » dis-je le plus sincèrement du monde. J’avais déjà hâte de pouvoir commencer à décorer l’appartement.

Le lendemain.
La journée était passé à une vitesse folle. Et j’étais bien contente de terminer mon service. Après avoir récupéré mes affaires, j’étais rentrée d’abord à mon appartement pour continuer quelques cartons. Une fois fait, j’avais pris ma voiture pour me rendre chez Milo. Une fois devant la porte d’entrée, j’ouvre cette dernière. Je retire mes chaussures ainsi que ma veste et pose mon sac. Je fais quelques pas et aperçois Milo au salon. Un large sourire se dessine sur mon visage en le voyant. Je m’approche alors de lui et l’embrasse tendrement. « Hey… » Je profite de la douceur et de la chaleur de ses bras quelques secondes « Comment s’est passée ta journée ? » demandai-je curieuse et soucieuse de savoir ce qu’il avait fait.

Une bonne heure plus tard, après avoir rangé quelques affaires que j’avais ramené de chez moi, nous profitions d’un petit moment de répit autour d’une tasse de thé. Le moment est interrompu par la sonnette de la porte d’entrée. « J’y vais. » dis-je simplement en me levant et en me dirigeant vers la porte. J’ouvre alors cette dernière « Bonjour madame. Nous avons une livraison d’un piano au nom de Davis. ». Un large sourire se dessine sur mon visage. Je savais que le piano devait être livré ces jours-ci mais j’ignorais le jour exact. « Oui c’est bien ici. » dis-je en  me reculant légèrement afin de les laisser faire leur travail. J’avais encore du mal à réaliser qu’un piano allait bientôt être installé dans la pièce. Ravie, je laisse faire les professionnels et me dirige vers Milo presque en sautillant de joie. Je passe mes bras autour de son cou « J’ai encore du mal à réaliser que ce piano sera ici tous les jours... Je suis vraiment très heureuse. » dis-je alors avant d’ajouter « Je crois savoir comment occuper ma soirée... » Ma voix était enjouée, je me voyais déjà jouer quelques notes au cours de la soirée.

Je ne peux m’empêcher de sourire, un grand sourire espiègle étirant mes lèvres alors que je regarde Cassia. « Ce fauteuil va bien servir à autre chose que lire, crois-moi, » dis-je en la taquinant légèrement, mon regard brillant de malice. L'idée de ce fauteuil suspendu a pris une tournure délicieusement suggestive, et je suis certain que nous partagerons bien plus que des moments de lecture dans ce petit coin cosy.

Le lendemain, la journée passe à une vitesse fulgurante. J’ai l’occasion de retrouver Clyde, Alex et Tim autour d’un verre, un moment convivial qui me rappelle à quel point il est bon de partager ces instants avec des amis proches. Le temps file, et avant que je ne m’en rende compte, je suis de retour chez moi, installé confortablement sur le canapé avec mon ordinateur sur les genoux, occupé à finaliser quelques tâches. Lorsque Cassia arrive, je referme le capot de mon ordinateur presque aussitôt, un sourire heureux sur le visage. Je l’accueille dans mes bras, savourant le simple fait de la retrouver après cette journée bien remplie. Je dépose un baiser sur ses lèvres, puis lui demande, curieux. « J’ai passé une excellente journée, et toi ? Comment s’est passée la tienne ? » Elle me raconte sa journée, et je l’écoute attentivement, heureux de partager ces petits détails du quotidien avec elle.

Le temps passe agréablement, jusqu’à ce que, une heure plus tard, quelqu’un sonne à la porte. Cassia se lève pour ouvrir, et je la rejoins rapidement, mon cœur battant d’excitation. Les livreurs arrivent avec le piano que nous avons commandé une semaine plus tôt. Je sens une immense joie m’envahir en voyant cet instrument entrer dans notre espace de vie. C’est plus qu’un simple meuble ou un objet de décoration ; c’est un cadeau que j’ai voulu offrir à Cassia, quelque chose qui, je l’espère, apportera encore plus de bonheur à notre vie commune. Une fois le piano installé à sa place, et après que les livreurs soient partis, nous nous retrouvons de nouveau seuls. Je sens les bras de Cassia passer doucement autour de mon cou, et je me tourne vers elle, mes mains trouvant naturellement leur place sur ses hanches. « Je suis vraiment heureux que tu sois heureuse, » lui murmurai-je avec tendresse, savourant ce moment où tout semble parfait. Mais c’est alors qu’elle me souffle, dans un murmure presque séducteur, qu’elle sait comment occuper sa soirée. Un frisson parcourt mon dos à ses mots, et mon sourire s’étire davantage. « Moi aussi je sais comment occuper ma soirée… » dis-je d’une voix qui se veut complice, mes doigts caressant doucement ses hanches. Toutefois, un doute traverse mon esprit, et je réalise que nous ne parlons peut-être pas tout à fait de la même chose. Je la regarde dans les yeux, cherchant à deviner ses intentions. Mais peu importe, au fond. Que ce soit pour jouer du piano ou pour partager un moment plus intime, je suis simplement heureux d’être avec elle, de pouvoir construire ces souvenirs ensemble, soir après soir. « Alors, on commence par quoi ? » ajoutai-je en souriant, prêt à la suivre, que ce soit vers les touches du piano ou dans la douce intimité de nos ébats.

En rentrant à l’appartement, je m’étais débarrassé de mes affaires et avais rapidement rejoins Milo au salon, lui demandant comment c’était passé sa journée. Je suis ravie d’entendre Milo me dire qu’il avait passé une excellente journée. Et lorsque le jeune homme me retourne la question je répond « Elle s’est bien passée. » Je prends alors le temps de lui raconter un peu plus en détail ma journée avant de commencer à ranger les quelques affaires que j’avais ramené ici aujourd’hui.

Alors que nous partagions un moment calme autour d’une tasse de thé, la sonnette de la porte d’entrée se fit entendre. Je me proposai pour aller ouvrir, découvrant ainsi avec surprise mais aussi beaucoup de joie que la livraison du piano était prévue pour aujourd’hui. J’avais l’impression d’être un matin de Noël et de découvrir un cadeau merveilleux. Ravie, je retourne près de Milo, laissant les professionnels s’occuper d’installer l’imposant instrument de musique. J’avais encore du mal à croire que ce piano serait là tous les jours et que je pourrais donc en jouer quand bon me semble. Une fois seuls, j’annonce à Milo que je savais comment j’allais occuper ma soirée. Je me voyais déjà m’installer au piano et jouer quelques accords, quelques mélodies. Milo annonce que lui aussi savait comment occuper sa soirée. Je sens alors ses doigts caresser doucement mes hanches, me faisant ainsi frissonner. Je ris légèrement comprenant à quoi il faisait allusion. Alors quand Milo me demande ce par quoi on commençait, je fais mine de réfléchir « H’m… Le choix est difficile... » dis-je pour le taquiner un peu. Puis mes mains passent sous son t-shirt « Je pourrais commencer par te remercier comme il se doit pour ce magnifique cadeau... » Bien évidemment ce n’était qu’un prétexte. Sur ces mots, mes lèvres déposent de doux baisers dans son cou alors que mes mains se baladent sur son torse avant de venir s’attarder sur le bas de son ventre, détachant sa ceinture dans un premier temps.

Rapidement, nos vêtements tombent un par un à terre. Nous sommes là, à moitié nus sur le canapé. Milo y est à moitié allongé, quant à moi je suis paisiblement assise sur lui, parsemant de tendres baisers sur chaque parcelle de son corps. Je m'amuse à faire languir le jeune homme, profitant de ce tendre moment. Puis, les choses s'accélèrent. Le désir prend clairement le dessus et nos sous-vêtements tombent à terre à leur tour. Nos deux corps finissent par ne faire plus qu'un, entament un ballet des plus sensuel.

Le regard que nous échangeons en dit long, trahissant chacune de nos intentions. Il n’y a pas besoin de mots, pas besoin d’explications. Le désir est palpable, vibrant entre nous, et il est évident que nous savons tous les deux où cela va nous mener. Cassia fait mine de ne pas comprendre mon sous-entendu, un sourire malicieux jouant sur ses lèvres, mais la lueur dans ses yeux ne laisse aucun doute sur ce qu’elle a en tête. Rapidement, ses mains glissent sous mon tee-shirt, leurs doigts chauds caressant ma peau, envoyant des frissons de plaisir le long de mon dos. Je sens son souffle devenir plus profond, ses lèvres se perdent sur mon cou, traçant un chemin brûlant alors que ses mains explorent mon torse avec une aisance qui me fait frémir. Elle s’attarde sur mon bas-ventre, son toucher à la fois doux et terriblement excitant, avant de commencer à déboucler ma ceinture d’un geste expert.

Nos vêtements tombent alors un par un, créant un chemin désordonné vers le canapé. La passion monte crescendo, nous enveloppant dans une vague de chaleur et de désir. Nous sommes là, à moitié nus, nos corps pressés l’un contre l’autre. Je demeure à moitié allongé sur le canapé, tandis que Cassia s’installe à califourchon sur moi, son corps sculptural épousant parfaitement le mien. Ses lèvres s’amusent à explorer chaque parcelle de ma peau, embrassant, mordillant parfois, me laissant dans un état de douce torture. Chaque baiser, chaque caresse me fait languir, attisant le feu qui brûle en moi. Je la regarde, mon regard plein de gourmandise, mon désir clairement visible, alors qu’elle prend un malin plaisir à me faire attendre, à prolonger ce jeu de séduction qui ne fait qu’intensifier notre envie mutuelle. Mais bientôt, les choses s’accélèrent, le désir prenant le dessus, irrésistible, incontrôlable. Nos sous-vêtements suivent le reste de nos vêtements sur le sol, et enfin, nos corps ne font plus qu’un. Nous entamons un ballet des plus sensuels, nos mouvements s’accordant parfaitement, comme deux instruments jouant une symphonie parfaite. Chaque geste, chaque souffle est en harmonie, et nous nous laissons emporter par cette danse intime, nos corps se répondant, se cherchant, se trouvant dans une parfaite communion. Le plaisir nous envahit, nous emporte, nous submerge. Et quand cet agréable moment atteint son apogée, nos souffles sont courts, nos corps toujours enlacés, encore tremblants sous l’effet de la passion. Cassia continue de me surplomber, son regard encore brillant de ce plaisir partagé. Elle s’allonge contre moi, son corps chaud pressé contre le mien, et je sens son souffle caresser mon torse, un souffle doux et régulier qui me fait sourire. Je dépose un tendre baiser sur le sommet de son crâne, ma main glissant doucement contre le creux de son dos, appréciant la proximité de nos corps, le calme après la tempête de notre désir. « Ta période d’indisposition a dû te sembler très longue, dis donc… » soufflai-je, un sourire taquin sur les lèvres, sous-entendant qu’elle me semblait en très grande forme.

Alors que Cassia se redresse lentement, je ne peux m’empêcher de suivre chacun de ses mouvements du regard, fasciné par la grâce avec laquelle elle se détache de moi. Mes lèvres, presque par instinct, trouvent leur chemin jusqu’à ses jumeaux, effleurant doucement sa peau, comme une caresse légère qui trahit mon désir de prolonger encore un peu ce moment d’intimité. Je m’amuse à lui murmurer, un sourire malicieux sur les lèvres, « Mon canapé est bien plus résistant que le tien. » Elle rit doucement, comprenant immédiatement la référence à son propre canapé, qui n’a pas supporté le poids de nos ébats un peu trop passionnés la dernière fois. Son rire est un son doux, complice, qui fait écho à notre histoire, à ces moments où la passion déborde et emporte tout sur son passage.

Cassia se lève ensuite, se détachant lentement de moi, et je reste là, assis sur le canapé, les yeux fixés sur elle, complètement ébahi par sa silhouette. Mon regard s’attarde sur les courbes parfaites de son corps, appréciant chaque détail, chaque ligne qui se dessine sous la lumière tamisée de la pièce. C’est un spectacle dont je ne me lasse jamais, et je me surprends à sourire, à me sentir incroyablement chanceux de pouvoir partager ces instants avec elle. Je la regarde s’éloigner en direction de la chambre, son corps nu glissant avec une grâce naturelle. Quelques instants plus tard, elle réapparaît, uniquement vêtue de l’une de mes chemises, celle que j’aime tant la voir porter. La chemise, légèrement trop grande pour elle, lui tombe juste au-dessus des cuisses, révélant ses jambes fines et élancées. Elle se dirige vers le piano, et je suis fasciné par la manière dont la chemise épouse ses formes, chaque mouvement créant une danse subtile de tissu et de peau. Je me lève à mon tour, enfile rapidement mon sous-vêtement et mon pantalon, puis la rejoins, attiré irrésistiblement par sa présence. Elle est assise devant le piano, ses doigts effleurant doucement les touches alors qu’elle commence à jouer quelques accords. La musique, douce et mélodieuse, emplit la pièce, créant une atmosphère intime, presque magique.

Je me glisse derrière elle, mes mains se posant doucement sur ses épaules, avant que mes lèvres ne viennent effleurer sa nuque dans un baiser léger, presque taquin. « Si tu continues à agir ainsi, » lui soufflai-je à l’oreille, ma voix légèrement rauque, « Je vais finir par ne plus répondre de rien. » Elle sourit, un sourire qui me fait craquer à chaque fois, et je l’embrasse de nouveau, savourant la douceur de ses lèvres, le goût familier de sa peau. Puis, sans la quitter du regard, je m’assois à ses côtés sur le banc du piano, mes mains trouvant naturellement les siennes sur les touches. « Apprends-moi ton morceau préféré, » lui demandai-je doucement, impatient de partager ce moment avec elle, de découvrir encore une autre facette de celle que j’aime.

Là dans ce salon, sur ce canapé, l’atmosphère était devenue très raidement plus intime. Après quelques baisers, quelques caresses, nos vêtements se mettent à tomber un par un au sol. Le désir avait clairement pris le dessus et rapidement nos corps n’avait fait plus qu’un. Un moment doux, sensuel et passionné qui nous mena jusqu’au plaisir ultime. Mon corps encore légèrement tremblant , je viens m’allonger contre Milo. Ce dernier fait une remarque concernant ma période d’indisposition. Je ris légèrement amusée « Tu n’as pas idée... » dis-je avant de déposer un énième baiser sur ses lèvres. Je me redresse alors légèrement mais Milo semble vouloir prolongé encore ce doux moment. Et lorsque ce dernier vient me dire que son canapé était bien plus résistant que le mien, je ris doucement. « C’est vrai. Et c’est bon à savoir... » dis-je la voix pleine de sous-entendu.

Je finis par me lever et me diriger dans la chambre. Je voulais trouver une tenue confortable pour terminer la soirée mais lorsque je vis la chemise de Milo que j’affectionnais tant je décidai d’enfiler cette dernière. Et puis, je savais que Milo aimait beaucoup me voir porter cette chemise. Je reviens au salon et je me dirige vers le piano. Je prend place sur le banc devant le piano. Mes doigts effleurent les touches du piano et je commence à jouer quelques accords. Milo se lève du canapé à son tour, vêtu uniquement de son boxer et de son pantalon. Je sens la présence du jeune homme derrière moi, puis ses mains se posent doucement sur mes épaules et ses lèvres viennent effleure ma nuque dans un léger baiser qui me fait frissonner. Milo me souffle à l’oreille que si je continuais à agir ainsi il allait finir par ne plus répondre de rien. Je souris et prolonge tendrement le baiser qu’il m’offre. « Mais je ne fais rien de particulier… Je suis simplement assise devant ce magnifique piano que tu m’as offert. Prête à jouer quelques notes... » dis-je d’une voix innocente, un sourire espiègle sur les lèvres. Milo vient s’asseoir à côté de moi, ses mains trouvent les miennes sur les touches et il me demande de lui apprendre mon morceau préféré. Je suis surprise mais touchée par la demande. Un large sourire se dessine alors sur mon visage. « H’m… difficile de choisir un morceau. Si on part sur un morceau classique, je te propose clair de lune de Debussy. » Un morceau que j’avais toujours trouvé merveilleusement beau et doux. Je commence alors à jouer les premières notes. « Tu verras, ce n’est pas très difficile. » dis-je d’une voix douce. « Fais comme moi... » dis-je alors en plaçant mes mains. Puis je commence à jouer les trois premières note, un do, et incite Milo à faire de même juste après moi. Puis j’enchaîne sur un ré, laissant Milo jouer à son tour, puis un mi et nous continuons ainsi pendant quelques minutes. « Tu te débrouilles très bien. » dis-je le plus sincèrement du monde en posant mon regard sur Milo.

La réponse de Cassia à ma remarque me tire un sourire amusé. Elle me regarde avec cet air espiègle qui me fait toujours craquer, et je ne peux m’empêcher de lui voler un nouveau baiser, savourant la douceur de ses lèvres contre les miennes. Chaque baiser, chaque moment avec elle, me rappelle à quel point je suis chanceux de l’avoir à mes côtés. Quand je lui demande de m’apprendre son morceau préféré, je vois une lueur d’hésitation passer dans ses yeux. Elle réfléchit un instant, puis propose finalement avec un sourire « H’m… difficile de choisir un morceau. Si on part sur un morceau classique, je te propose clair de lune de Debussy. »Je hoche la tête, curieux et un peu intimidé par le choix. Clair de Lune est un morceau magnifique, mais je sais aussi qu’il n’est pas des plus faciles. Pourtant, je suis prêt à essayer, surtout si c’est elle qui m’apprend. Cassia commence à jouer, ses doigts glissant avec grâce sur les touches du piano. La mélodie qui s’en échappe est à la fois douce et envoûtante, un véritable enchantement pour les sens. Je la regarde, captivé par la manière dont elle maîtrise l’instrument, chaque note semblant venir du plus profond de son âme. Quand elle s’arrête et me demande d’essayer à mon tour, je prends une grande inspiration et pose mes mains sur les touches. J’essaie de reproduire ce qu’elle vient de me montrer, mais bien que je fasse de mon mieux, je sens que mes mouvements sont loin d’être aussi fluides que les siens. La mélodie qui sort du piano est hésitante, maladroite, mais Cassia me regarde avec bienveillance. « Tu te débrouilles très bien, »me confie-t-elle avec un sourire encourageant, ses yeux pétillant d’affection.

Pourtant, malgré ses paroles réconfortantes, je ne peux m’empêcher de ressentir un léger découragement. Mes doigts sur les touches du piano me semblent lourds, maladroits, comme si j'essayais de manipuler un instrument fin avec des griffes de chat embourbées dans un pot de confiture. Chaque note que je joue semble hésitante, incertaine, bien loin de la fluidité avec laquelle Cassia fait chanter l'instrument. Je laisse échapper un rire, un peu désabusé, en secouant la tête. « Dire que lorsque j’étais plus jeune, j’ai appris à jouer de la guitare uniquement pour séduire la gente féminine, »plaisantai-je, une lueur d’amusement dans les yeux, essayant de dissiper le léger malaise que je ressens en me voyant lutter avec ce morceau. « Et maintenant, me voilà, luttant pour ne pas massacrer Debussy. »Je souris, un sourire sincère, reconnaissant de l’avoir à mes côtés. Elle m’apporte bien plus que des leçons de piano ; elle m’enseigne la valeur des moments partagés, de la complicité qui se renforce à travers ces petites expériences ensemble. Jouer ce morceau avec elle, même de manière maladroite, est bien plus significatif que n’importe quelle performance parfaite. « Merci, »murmurai-je, mes yeux plongés dans les siens. « Merci d’être là, pour la musique, pour tout… »

Alors que nous sommes confortablement devant le piano, le doux murmure de la musique de fond créant une ambiance apaisante, je décide de partager avec Cassia une nouvelle qui me trotte dans la tête depuis un moment. Je la regarde, son visage serein alors qu'elle feuillette un magazine, et je sens un léger frisson d'excitation à l'idée de ce que je vais lui annoncer. Je prends une grande inspiration, amusé par la manière dont je vais formuler cela « Tim, Alex, Clyde et moi… on prévoit de partir ensemble entre hommes à Las Vegas. »Je vois ses yeux s'élargir légèrement, un mélange de surprise et d'amusement dans son regard. Je continue rapidement, cherchant à dédramatiser la nouvelle avant qu'elle n'ait le temps de se faire des idées. « Ce serait juste un petit voyage entre potes, histoire de se détendre, de s’amuser, et de faire quelques trucs que l’on fait rarement. Tu sais, poker, spectacles… des trucs de gars quoi. »Je la regarde, cherchant à percevoir sa réaction, espérant qu'elle comprenne que c'est avant tout une occasion de passer du temps avec mes amis. « On a tous besoin de se retrouver de temps en temps, sans pression, sans responsabilités, juste entre nous, pour se rappeler de l’époque où on n’était que des jeunes insouciants. »Je prends sa main dans la mienne, voulant lui montrer que ce voyage n’enlève rien à notre relation. « Bien sûr, ça ne veut pas dire que je ne vais pas penser à toi tout le temps. C’est juste… un petit break, tu vois ? »

Assise devant le piano, Milo à mes côtés je commence à jouer l’une de mes musiques préférées. Puis, je recommence afin que le jeune homme puisse à son tour jouer les notes. Milo est attentif, concentré, cela me fait sourire. Je le trouvais terriblement séduisant ainsi. Et dans ce moment de douce complicité, Milo m’avoue avoir appris  jouer de la guitare  étant plus jeune uniquement pour séduire le gente féminine. Un léger rire émane de ma bouche « Pourquoi cela ne m’étonne pas ? Je suis certaine que cela fonctionnait à merveille… Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu l’occasion de t’entendre jouer, j’espère qu’un jour je l’aurai... » La remarque de Milo quant au fait qu’il luttait pour ne pas massacrer l’auteur de cette mélodie me fait sourire, je lui lance un regard quelque peu réprobateur pour lui faire comprendre silencieusement que je n’étais pas d’accord avec lui. Puis il vient me remercier, d’être là, pour la musique, pour tout. Mon regard se plonge dans le sien. « Merci à toi... » dis-je simplement. Ces quelques mots voulaient en dire long sur ce que je ressentais et surtout sur la reconnaissance que j’approuvais à son égard.

Alors que la soirée continue, Milo m’annonce qu’il prévoyait de partir à Las Vegas avec Tim, Alex et Clyde. Je suis tantôt surprise, tantôt amusée. Ce n’est pas le fait qu’il veuille partir avec ses amis qui me surprend c’est surtout la destination. J’écoute alors attentivement le jeune homme. « Tu n’as pas à te justifier tu sais. » dis-je d’une voix douce. « Je peux comprendre que vous ayez besoin de décompresser, surtout après tout ce qui s’est passé dernièrement... » Milo prend ma main dans la sienne et semble vouloir me rassurer. « Si tu en as besoin, fais le. » dis-je sincèrement. « Promets moi simplement de bien faire attention à toi et de t’abstenir d’entrer dans une chapelle cette fois-ci... » dis-je en faisant référence à l’anecdote que Tim avait raconté il y a quelques jours. Bien évidemment je plaisatais, c'était simplement pour le taquiner un peu.  « Et ce petit séjour, il va durer combien de temps ? » demandai-je curieuse.

Je regarde Cassia avec un sourire plein de promesses, un léger éclat dans les yeux. « Tu sais, un jour tu m'entendras jouer de la guitare, » lui dis-je doucement, mon ton empreint de sincérité. « Et cette fois, ce ne sera pas pour plaire à toute la gente féminine, mais uniquement pour toi. » Je vois un sourire naître sur ses lèvres, et je me sens encore plus déterminé à lui montrer cette facette de moi que j’avais peut-être un peu délaissée.

Je la remercie ensuite pour sa compréhension concernant le voyage à Las Vegas. Je sais que ce n’est pas toujours facile de voir l’autre partir, même pour un court séjour, mais son soutien me réchauffe le cœur. Elle me regarde avec cet air doux, mais aussi un peu taquin, et finit par me dire « Promets-moi simplement de bien faire attention à toi et de t’abstenir d’entrer dans une chapelle cette fois-ci… »  Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, me rappelant vaguement toutes les histoires folles qu’on entend sur Las Vegas et ses chapelles où les mariages se font sur un coup de tête et surtout le jour où j’ai failli finir marié malgré moi. « Je te le promets, » lui dis-je en riant encore, avant de me pencher pour l’embrasser tendrement. Mes lèvres rencontrent les siennes dans un geste doux, réaffirmant la complicité et la confiance entre nous. Une fois le baiser terminé, je la regarde dans les yeux et lui réponds avec un sourire malicieux « Ce petit séjour va durer quatre jours. Juste assez de temps pour faire plein de bêtises entre amis, mais pas trop pour que tu ne te lasses pas trop de mon absence. » Je vois son sourire s’agrandir, et je sais qu’elle comprend l’importance de ce voyage pour moi, tout en étant rassurée par mes promesses. « Je te tiendrai au courant de tout, » ajoutai-je, mi-sérieux, mi-taquin, « Mais je te garantis qu’il n’y aura pas de chapelle dans l’histoire. »

Je regarde Cassia avec un sourire espiègle, prêt à faire un peu d'humour pour alléger l'atmosphère. « Tu sais, pendant ces quatre jours, tu auras le lit rien que pour toi, » plaisantai-je, un sourire malicieux aux lèvres. « Pas de pieds froids qui viennent se coller aux tiens en pleine nuit, pas de Milo qui prend toute la couverture. Pas de Milo qui ronfle ou parle en dormant. Pas de Milo râleur. Tu pourras enfin dormir en étoile de mer, sans que je ne te pousse doucement pour récupérer ma moitié du lit. » Je vois son sourire s'élargir à cette idée, et je continue, amusé par la perspective. « Et puis, tu pourras en profiter pour faire plein de sorties entre filles avec Anna ou Bonnie. Qui sait, peut-être même que vous organiserez une soirée pyjama avec des masques de beauté et des comédies romantiques. » Je fais mine de réfléchir, puis ajoute d’un ton faussement sérieux « En fait, je commence à me demander si je ne devrais pas partir plus souvent, juste pour que tu puisses profiter de tout ça ! » ajoutai-je en commençant à la chatouiller « Mais bon, » dis-je en me penchant un peu plus près, mes yeux dans les siens, « n’en profite pas trop non plus, sinon tu pourrais te rendre compte que je ne te manque pas tant que ça ! » Je la taquine, mais je sais qu’elle comprend que, même si je plaisante, une partie de moi sait que nous allons nous manquer mutuellement. C’est juste que je veux qu’elle sache que je pense à elle et que je veux qu’elle s’amuse pendant mon absence, tout comme moi avec mes amis.  Je l’embrasse doucement, savourant ce moment avant notre séparation temporaire, rassuré de la voir aussi détendue face à mon départ. « Quoi qu'il en soit, » ajoutai-je avec un sourire complice, « je suis sûr qu’on se retrouvera avec encore plus de choses à se raconter, et de souvenirs à partager. »

Je suis surprise d'entendre Milo me dire qu il avait appris à jouer de la guitare. Je n'avais jamais eu l'occasion de l'entendre jouer et honnêtement j'aimerais qu'un jour, cela arrive. Milo m'affirme qu'un jour je l'entendrai jouer mais que cette fois ci ce ne sera pas pour plaire à la gente féminine mais uniquement pour moi. Un sourire se dessine sur mon visage « J'ai hâte que ce jour arrive... » dis-je sincèrement. Puis Milo me parle de son séjour à venir à Las Vegas. Bien que surprise pour la destination, je pouvais comprendre que lui et ses amis veuillent se retrouver entre eux, pour s'amuser et décompresser. Je demande simplement à Milo de me promettre de prendre soin de lui. Et pour plaisanter je lui demande également de me promettre de ne pas rentrer dans une chapelle. Ma plaisanterie semble fonctionner puisque Milo se met à rire. Après cette promesse, Milo m'annonce que ce petit séjour allait durer quatre jours. Je souris en imaginant en avance les bons moments qu’ils allaient passer entre eux. Milo tente alors de me faire voir le bon côté des choses concernant son absence, comme le fait d’avoir le lit pour moi toute seule, ou alors de ne pas sentir ses pieds froids qui se collent à moi en pleine nuit. « H’m… c’est vrai. Mais tu me manqueras malgré tout... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Le jeune homme suggère que j’en profite pour faire plein de sorties entre filles pendant son absence. « Oui, c’est une bonne idée. » Puis Milo, sur le ton de la plaisanterie, me dit de ne pas trop en profiter non plus car sinon je pourrais me rendre compte qu’il ne me manquait pas tant que cela. « Rassure toi, il n’y a aucun risque... » Sur ces mots, je viens lui voler un doux baiser.

Quelques jours plus tard.
Nous venions tout juste d’arriver à l’aéroport. Je garde la voiture et descend ensuite du véhicule, tout comme Milo. Ce dernier prend sa valise avec lui et nous nous dirigeons ensemble à l’intérieur de l’immense structure. C’est aujourd’hui que Milo partait pour Las Vegas avec Tim, Alex et Clyde. Un séjour entre hommes. Nous avions donc prévu que je l’accompagne aujourd’hui et que je viendrais aussi le chercher dans quatre jours. Apparemment nous étions les premiers arrivés. Nous nous installons alors côté à côte « Alors, est-ce que vous avez déjà prévu certaines activités ? Ou alors est-ce que vous avez prévu d’improviser tout au long des quatre jours ? » demandai-je un peu curieuse ?

Quelques jours plus tard, nous arrivons enfin à l'aéroport, l'excitation du voyage mélangée à une légère appréhension de partir loin de Cassia pendant ces quelques jours. Cassia conduit, et je ne peux m’empêcher de lui jeter de fréquents coups d’œil, des regards qui en disent long sur ce que je ressens. Une partie de moi est déjà impatiente de passer du temps avec mes amis, mais l'autre est légèrement réticente à l'idée de la laisser derrière, même pour une courte durée. Chaque regard que je lui lance est chargé de tendresse, comme pour lui dire à quel point elle va me manquer. Le trajet se fait en silence, entrecoupé de quelques sourires et de plaisanteries légères pour détendre l’atmosphère. Une fois arrivés à l’aéroport, je remarque que nous sommes visiblement les premiers. Je me tourne vers Cassia, une légère appréhension se dissipant à mesure que je vois son sourire confiant. Elle gare la voiture, puis se tourne vers moi, son regard curieux. « Alors, est-ce que vous avez déjà prévu certaines activités ? Ou alors est-ce que vous avez prévu d’improviser tout au long des quatre jours ? » me demande-t-elle une lueur d'amusement dans les yeux.

Je hausse les épaules avec un sourire joueur, tentant de rendre l'idée aussi spontanée que possible. « Eh bien, pour être honnête, on va totalement improviser, » lui expliquai-je en souriant. « Je ne sais même pas dans quel hôtel nous allons loger. On a décidé de ne rien planifier pour pouvoir profiter de l'instant. » Elle arque un sourcil, intriguée. « Mais d’après Alex, il a un programme d’enfer en tête : poker, boîte de nuit, strip-tease… et d’autres activités douteuses qui peuvent se produire à Las Vegas. Rien d’inquiétant, non ? » dis-je en essayant de la taquiner, un sourire en coin.

Pendant que nous attendons à l'aéroport, je remarque un peu plus loin l'arrivée de mes collègues et amis. Tim est le premier à apparaître, accompagné d’Helena et de leurs deux enfants. Tim pousse un chariot chargé de valises, tandis qu’Helena marche à ses côtés, le petit dernier dans les bras, et leur fille plus âgée trottinant gaiement autour d’eux. Je leur fais un signe de la main, souriant en voyant la petite famille, heureuse et unie, même dans cette ambiance de départ. Juste derrière, Alex arrive avec sa copine. Ils semblent en pleine discussion, mais je comprends rapidement le ton légèrement autoritaire de sa copine. « Et surtout, ne fais pas de bêtises, Alex, » commence-t-elle d'une voix sérieuse, ses bras croisés sur sa poitrine. Elle lui lance un regard qui se veut sévère, bien qu’une lueur amusée brille dans ses yeux. « Sinon, je viens te chercher avec une batte de baseball à la main, c’est clair ? » Je ne peux m'empêcher de sourire en entendant cela, et Alex lève les yeux au ciel, feignant la résignation. « Promis, promis, » dit-il en levant les mains comme pour se défendre, avant de lui déposer un baiser sur la joue. Leur dynamique me fait sourire ; elle est visiblement protectrice, et lui, bien qu’habitué à ses remontrances, semble trouver ça plutôt mignon. Enfin, Clyde et Bonnie font leur apparition. Ils avancent tranquillement, main dans la main, comme toujours parfaitement en phase l’un avec l’autre. Clyde, avec son air décontracté habituel, salue tout le monde d’un grand sourire, tandis que Bonnie, élégante et radieuse, échange quelques mots avec Cassia. Je les rejoins rapidement, heureux de voir que tout le monde est là, prêt pour cette petite aventure entre amis.

Alors que tout le monde est enfin réuni, l'excitation du départ monte d'un cran, mais avant de me laisser complètement emporter par l'ambiance, je me tourne vers Cassia. Je la regarde un instant, capturant son visage dans ma mémoire, et je sens une douce chaleur m'envahir. Je m'approche d'elle, la prenant doucement par les mains. « Prends bien soin de toi pendant mon absence, » lui dis-je, ma voix empreinte de tendresse et d'une pointe de sérieux. « Si jamais tu as le moindre problème, n’hésite pas à m’appeler. Je reviendrai immédiatement, tu le sais. » Je la regarde droit dans les yeux, cherchant à lui faire comprendre à quel point je suis sincère. Puis, me penchant légèrement vers elle, je lui souffle doucement à l'oreille, un sourire en coin « Je reviens toujours, tu n'as pas oublié ? » Ces mots résonnent comme un écho de ma dernière aventure, un souvenir où j'avais promis de revenir malgré les obstacles, et où, fidèle à cette promesse, j'étais revenu pour elle, envers et contre tout.

Nous étions arrivés à l’aéroport, au point de rendez-vous et apparemment nous étions les premiers arrivés. Nous nous installons alors côte à côte et je demande à Milo si il avait déjà prévu certaines activité avec Tim, Alex et Clyde ou bien si ils comptaient improviser tout au long du séjour. Milo m’avoue qu’ils avaient prévu de totalement improvisé, ils ne savaient même pas dans quel hôtel ils allaient loger. Ils voulaient profiter de l’instant. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres, cette manière de faire leur allait bien. Puis Milo évoque tout de même quelques possibles activité comme des parties de poker, des boites de nuit et des strip-tease. Milo me taquinait, et cela marchait très bien.

Puis après quelques minutes, Tim arrive accompagné de sa petite famille. Puis c’est au tour d’Alex d’arriver avec sa copine qui ne semblait pas très sereine vis à vis de ce séjour à Las Vegas et cela amusait un peu tout le monde. C’est Clyde qui arrive en dernier, accompagné de Bonnie. Nous discutons un peu, l’ambiance est joyeuse et chaleureuse. Puis il est temps pour les garçons d’embarquer. Milo s’approche de moi et me prends doucement les mains. Il me demande de prendre soin de moi pendant son absence. Il me demande de l’appeler si j’avais le moindre problème. « Ne t’en fais pas pour moi. Prends soin de toi surtout, et profite bien… Mais raisonnablement. » dis-je tantôt sérieuse tantôt amusée. « Je reviens toujours, tu n'as pas oublié ? » A ces mots, un large sourire apparaît sur mon visage. « Je n’ai pas oublié. Et comme toujours, mes bras te seront toujours grands ouverts... » Nous échangeons un tendre baiser avant que Milo et ses amis embarquent dans l’avion. Une fois entre femmes, nous discutons un peu et décidons d’aller prendre un verre ensemble pour partager un moment chaleureux et très convivial.

Une fois embarqués et installés dans l'avion, l'excitation du voyage commence à se mêler à un léger stress pour certains d'entre nous. Alors que nous attendons le décollage, la copine d'Alex, toujours un peu inquiète, semble réfléchir à quelque chose. Finalement, elle se penche vers les autres conjointes, Cassia, Helena, et Bonnie, qui sont assises non loin de nous, et leur propose une idée. « Et si on allait boire un café ou un verre ?  Après tout nous avons aussi le droit de profiter de leur absence ! Ils vont s’amuser sans nous ! » suggère-t-elle avec un sourire, tentant de masquer son inquiétude par une apparente légèreté. Les autres femmes acquiescent avec enthousiasme, ravies de pouvoir passer un moment entre elles pendant notre absence.

Une fois attablés elles discutent joyeusement des projets qu’elles pourraient organiser pendant ces quatre jours où nous serons loin. La conversation est animée, mais rapidement la copine d’Alex, habituellement joviale, commence à se crisper légèrement. Elle ne peut s’empêcher de laisser transparaître son angoisse à mesure que la discussion avance. Après quelques minutes, elle finit par craquer et exprimer ce qui la tracasse. « Je dois vous avouer que je suis un peu stressée à l’idée de les laisser partir seuls, » commence-t-elle en regardant les autres avec un mélange de frustration et de nervosité. « La dernière fois qu'ils ont fait un voyage entre hommes, ils ont fini dans un club de strip-teaseuses. » Elle soupire profondément, croisant les bras avec une moue contrariée. « Et je sais très bien comment Alex peut être influençable quand il est avec eux. Je l'aime, mais... sérieusement, parfois, il se laisse emporter par l'ambiance, et je n'ai pas envie de recevoir un appel à deux heures du matin parce qu'il a fait une bêtise. » Cassia, Helena, et Bonnie échangent un regard, un sourire amusé apparaissant sur leurs lèvres. Elles comprennent son inquiétude, mais elles savent aussi que nos escapades sont généralement plus innocentes qu'elles n'en ont l'air, même si elles admettent que Las Vegas peut être un peu imprévisible. « Ne t’inquiète pas trop, » commence Bonnie, tentant de la rassurer. « Ils savent bien ce qu’ils font. Oui, ils aiment s’amuser, mais ils savent aussi quand il faut s’arrêter. Ils vont probablement passer leur temps à jouer au poker et à boire quelques verres, mais je doute qu'ils cherchent à se mettre dans une situation compliquée. Et s’ils le font, je suis sûre qu’ils le regretteront bien assez vite. » Helena, tenant son bébé sur ses genoux, hoche la tête et sourit. « Tim est un peu comme Alex parfois, il peut se laisser entraîner, mais ils sont tous adultes. Ils savent qu'ils ont des responsabilités ici, avec nous. Et puis, soyons honnêtes, un petit tour à Vegas ne va pas les changer. » La copine d’Alex finit par esquisser un sourire, un peu rassurée par les paroles des autres. « Vous avez raison… Je suppose que je m’inquiète pour rien. C’est juste que… c’est Vegas. Tout le monde sait ce qui peut se passer là-bas. » La table éclate de rire, et peu à peu, l'atmosphère se détend. La copine d'Alex se joint finalement à leur rire, laissant un peu de son anxiété se dissiper.

Quatre jours plus tard, l'excitation de notre retour plane dans l'air alors que Cassia, Helena, et Bonnie attendent patiemment à l'aéroport. Elles discutent tranquillement, échangeant des anecdotes sur les derniers jours, mais l’atmosphère est légère, chacune d’elles ayant hâte de nous revoir. Soudain, l'attention des trois femmes est attirée par l'arrivée fracassante de la copine d'Alex. Elle débarque d’un pas rapide et déterminé, une batte de baseball solidement tenue dans sa main, son visage arborant une expression plus que mécontente. Elles échangent des regards surpris, avant que Bonnie ne l’interpelle, un sourire mi-amusé, mi-inquiet sur les lèvres. « Hey, » lance Bonnie, avec une pointe d’ironie. « Ta nouvelle amie a l’air plutôt intimidante… Qu’est-ce qui se passe ? » La copine d’Alex s’arrête net devant elles, brandissant son téléphone comme une preuve irréfutable de la trahison qu’elle s’apprête à dévoiler. « Regardez ça ! » dit-elle d’une voix tremblante de colère, en leur tendant l’écran de son téléphone. Puis elles se penchent pour voir ce qui a tant mis en furie la copine d’Alex. Sur la vidéographie, elles peuvent nous voir tous les quatre dans un bar à strip-tease, entourés de néons et de musique entraînante. L’ambiance est festive, mais ce qui attire immédiatement l’attention, c’est la strip-teaseuse qui danse allègrement près d’Alex, puis de Tim, Clyde, et enfin moi-même. La vidéo capture chaque détail avec une clarté troublante.

La tension monte lorsque la strip-teaseuse commence à interagir de manière plus intime avec chacun de nous. D’abord, elle se rapproche d’Alex, et c’est là que les choses tournent mal. Alex, visiblement emporté par l’ambiance, pose une main sur la jeune femme, puis sur sa poitrine, un geste qui fait immédiatement grimacer sa copine. La caméra continue de tourner, montrant Tim faire de même, suivi de Clyde. Puis, vient mon tour. La strip-teaseuse prend ma main et la pose de manière sensuelle sur sa poitrine cependant en ce qui me concerne je retire immédiatement ma main, manifestant un refus poli mais ferme. Cependant, la vidéo ne s'arrête pas là. Juste après, la strip-teaseuse se penche vers Alex et pose ses lèvres sur les siennes, scellant ainsi sa sentence. La copine d’Alex, furax, baisse son téléphone, l’attendant de pied ferme. « Regardez ce qu’il a fait ! » s’exclame-t-elle, la colère déformant ses traits. Bonnie, toujours avec ce ton à la fois taquin et empathique, tente de calmer un peu la situation. « Ok, c’est… pas super. Mais peut-être qu’il y a une explication ? » Mais la copine d’Alex n’est pas d’humeur à écouter des justifications. « Une explication ?! Il a touché cette fille, puis il l’a embrassée ! Je te garantis qu’il va s’expliquer, et ça ne va pas être joli. Je lui donnerai une chance de s'expliquer, mais je te promets qu’il va entendre parler de cette soirée… et de cette vidéo. J’espère pour lui que leur vol a un retard sinon je vais l’enterrer vivant ! »

Après que Milo, Alex, Tim et Clyde aient embarqués, nous décidons d’aller boire un verre entre femmes. Une fois installés autour d’une table, la copine d’Alex nous fait part de son inquiétude. Apparemment elle n’est pas rassurée de savoir les hommes entre eux à Las Vegas. Bonnie et Héléna tente de la rassurer. « Ne t’en fais pas, même si ils aiment s’amuser ils connaissent leurs limites... » Lola semble alors se détendre et nous profitons de ce moment autour d’un verre.

Quatre jours plus tard.
Je venais tout juste d’arriver à l’aéroport pour venir chercher Milo. Bonnie et Héléna étaient déjà présentes. Nous discutons alors ensemble jusqu’à que Lola, la copine d’Alex, arrive. La jeune femme semble très énervée et tient une batte de baseball à la main. Bonnie plaisante d’ailleurs là-dessus avant de lui demander ce qui se passait. Lola, nous demande alors de regarder une vidéo sur son téléphone. Une vidéo sur laquelle nous pouvions voir les garçons dans un bar à strip-tease. Bon d’accord, je devais bien avouer que j’aurais aimé qu’ils n’aillent pas dans ce genre de lieu. Sur la vidéo, une strip-teaseuse danse de manière très suggestive vers Alex, puis Tim et Clyde. Milo n’y échappe pas non plus. La danseuse se fait toucher la poitrine. Je sens un léger pincement au cœur. Toutefois, je remarque aisément que Milo retire rapidement sa main de la jeune danseuse. La colère de Lola grandit lorsqu’elle voit à nouveau, sur la vidéo, Alex embrasser la strip-teaseuse. Bonnie tente de relativiser un peu afin de calmer Lola. Mais cette dernière ne semble rien vouloir entendre. « C’est vrai que d’avoir été dans ce genre d’établissement ce n’est pas terrible… Mais ils n’ont peut-être pas trop réfléchi ou ils avaient sans doute un peu trop bu... » Lola se tourne alors vers moi « Mais bien sûr ! Et c’est facile pour toi, Milo ne l’a pas embrassé, il n’a même pas voulu la toucher ! Comment as tu fais pour l’éduquer aussi bien ? » Je fronce les sourcils, surprise par ses paroles « L’éduquer ? » En parlant ainsi j’avais l’impression qu’on parlait d’un animal. « Lola, avant de te mettre dans une telle colère tu devrais attendre qu’Alex revienne et parler avec lui... » Mais la jeune femme ne semblait pas vouloir se calmer.

Une dizaine de minutes plus tard, nous apercevons Milo, Alex, Tim et Clyde arriver. Un large sourire se dessine sur mon visage. Et alors qu’il n’y avait plus que quelques mètres qui nous séparait, je me dirige avec hâte vers Milo. Je viens me blottir dans ses bras, passant mes bras autour de son cou et posant mes lèvres sur les siennes. Nous échangeons un tendre baiser. A bout de souffle, je recule légèrement mon visage « C’est bon de te retrouver. Tu m’as manqué... » dis-je un léger sourire aux lèvres. Nous échangeons un autre baiser. Puis, je recule légèrement. Alex arrive à son tour. Nos regards se croisent « Bon courage... » dis-je à l’attention du jeune homme d’un air tantôt amusé, tantôt désolé. J’espère vraiment qu’il avait une bonne explication à donner à Lola.