Lorsque Milo me demande si il m’offrait souvent des cadeaux, je ne peux que sourire. Je lui réponds avec avec honnêteté. Je lui avoue qu’il m’arrivais de râler souvent lorsqu’il venait à m’acheter quelque chose. Milo me dit ne pas s’en souvenir. Le jeune homme plaisante même un peu à ce propos. Puis il me demande pour quoi je râlais, pensant que je n’aimais pas les cadeaux qu’il m’offrait ou que c’était simplement par principe. « Ni l’un, ni l’autre. Tes cadeaux sont toujours magnifiques. Tu sais toujours comment me faire plaisir. Mais, cela m’a toujours gêné… Car je ne peux pas forcément en faire toujours autant pour toi... » Bien que maintenant avec mon nouveau poste, j’avais un meilleur salaire qu’avant.
Après avoir proposé à Milo de jouer du piano, je m’installe devant l’instrument. Je commence alors par jouer quelques accords puis je me lance dans la réalisation de plusieurs morceaux, classique ou plus contemporains. Jouer me faisait du bien et j’espérais de tout cœur que Milo apprécie ce petit moment. Une fois terminé, j’ajoute que Milo m’avait offert ce piano après m’avoir proposé d’emménager avec lui ici. Je te l’ai proposé parce que nos vies s’accordaient aussi bien que ce piano ? » La question de Milo me fait sourire de bon cœur. Mon regard plongé dans le sien, je lui réponds « Sans doute. » Puis Milo s’assoit à côté de moi et ses doigts commencent à jouer quelques notes. Je l’observe faire et un large sourire se dessine sur mon visage. C’est le morceau que nous avions travaillé ensemble il y a quelques semaines. Milo semble se surprendre lui même. Il me demande pour quelle raison il savait jouer ce morceau. « Parce que je te l’ai appris il y a quelques semaines… Un soir tu m’avais demandé de t’apprendre à jouer un morceau. On avait passé un petit moment à le travailler ensemble... » Et il s’en souvenait, c’était une très bonne nouvelle. « Milo, c’est une très bonne chose. Tu te souviens des notes, de ce morceaux de musique appris il y a quelques semaines… C’est très bon signe ! » dis-je d’un ton enjoué. Et prise par mon enthousiasme, par réflexe, mon visage s’approche du sien et mes lèvres viennent se poser sur les siennes. Sauf que je me rends compte que tout ceci était étranger à Milo encore. Alors rapidement, je recule. « Oh, excuse moi… C’est… l’habitude. » dis-je d’une petite voix. Pour le moment je n’étais encore que sa meilleure amie, rien d’autre.
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En écoutant Cassia parler avec cette douceur qui la caractérise, je réalise à quel point elle devait être heureuse avec moi lorsque nous formions un couple. Ses mots sont empreints de nostalgie, mais aussi d’un amour qu’elle a visiblement porté et qu’elle continue à porter pour moi, malgré la barrière invisible que mon amnésie a érigée entre nous. Elle me parle de nos moments passés, de la manière dont je m’investissais dans notre relation, des petites attentions que j’avais pour elle. Je devine à travers son sourire et l’éclat qui brille dans ses yeux que ces souvenirs comptent énormément pour elle. Ils semblent représenter quelque chose de précieux, un fil rouge qui relie son présent à ce que nous étions avant. Pourtant, en la regardant aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de remarquer la distance subtile qui nous sépare. Ce n’est pas un fossé béant, mais plutôt un espace discret, une frontière silencieuse qui nous maintient chacun de notre côté. Nous ne sommes plus vraiment un couple, pas dans le sens où je l’entends. Chaque geste, chaque mot, semble soigneusement mesuré, comme si nous tentions tous les deux de retrouver un équilibre que nous avons perdu. Nous partageons cet appartement, nos journées et nos conversations, mais sans la spontanéité et la chaleur que Cassia décrit de notre passé. Je me rends compte que nous ressemblons davantage à des colocataires, des amis très proches qui partagent un espace commun, mais sans cette intimité naturelle qui définit un couple. J’ai l’impression de découvrir une Cassia différente de celle que je croyais connaître. Je l’observe sans vraiment savoir comment la regarder, car, pour moi, elle reste cette meilleure amie, ce pilier inébranlable. Pourtant, je sens qu’elle attend autre chose de moi, quelque chose que je ne suis pas encore capable de lui offrir, même si j’en ai l’envie.
Je la vois s’éloigner du piano pour ranger quelques partitions, un geste anodin, mais qui me donne l’impression de la voir se replier doucement sur elle-même, comme si elle se protégeait. Je ne sais plus comment lui parler, comment la toucher, comment retrouver cette connexion qui semble si naturelle pour elle, mais si étrangère pour moi en ce moment. Nous continuons à coexister, partageant des souvenirs dont je ne me souviens pas, des habitudes qui me paraissent lointaines et floues. Alors que je la regarde, je me rends compte que Cassia mérite plus que cet homme perdu que je suis devenu. Elle mérite quelqu’un qui se souvient de chaque moment, qui chérisse les souvenirs partagés, qui puisse lui donner ce qu’elle attend sans hésitation. À cet instant, je me sens coupable, comme si je la privais de ce bonheur qu’elle décrivait si bien en parlant de notre passé commun. Je me tourne vers elle, cherchant les bons mots, mais tout ce que je parviens à dire, c’est « Je suis désolé de ne pas me souvenir… Je veux dire, je suis désolé de ne pas être à la hauteur de ce que nous étions. » Je suis agréablement surpris en apprenant que ce morceau, Cassia me l’a enseigné il y a seulement quelques semaines. Peut-être que tout n’est pas perdu si ma mémoire se fraye un chemin à travers les ténèbres qui l’enveloppent. Cassia me regarde avec cet éclat dans les yeux, un mélange d’espoir et de fierté, comme si ce simple souvenir musical était une victoire contre l’amnésie. « Milo, c’est une très bonne chose. Tu te souviens des notes, de ce morceau appris il y a quelques semaines… C’est un signe très encourageant ! » Son ton est enjoué, et je sens l’enthousiasme dans sa voix, cette flamme qui me fait comprendre que chaque petit pas compte.
Je la regarde, touché par son optimisme, et son visage s’approche du mien, comme attiré par une force invisible. Avant que je ne réalise ce qui se passe, ses lèvres se posent doucement sur les miennes, un baiser tendre, presque instinctif, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Je reste figé un instant, surpris par cette proximité soudaine, par ce geste qui pour elle semble habituel mais qui, pour moi, arrive comme un éclair dans la nuit. Cassia recule rapidement, les joues rosies par un mélange de gêne et de regrets. « Oh, excuse-moi… C’est… l’habitude, » murmure-t-elle d’une petite voix, baissant légèrement le regard comme si elle s’en voulait d’avoir franchi cette ligne invisible. Je reste un instant sans savoir quoi dire, mon esprit encore perdu entre le passé et le présent. Pourtant, un sourire finit par se dessiner sur mon visage. Je prends délicatement ses mains dans les miennes, cherchant à la rassurer, à apaiser ce moment maladroit. « Tu as des lèvres très agréables, » lui dis-je avec un sourire sincère, espérant alléger l’atmosphère. Ses mains sont douces et familières, et ce contact, aussi simple soit-il, me réchauffe le cœur. Je ne me souviens pas de tous ces baisers échangés, de ces moments d’intimité partagés, mais sentir ses mains dans les miennes, c’est comme retrouver un petit bout de ce que nous étions, un bout que je veux chérir et retrouver, peu importe combien de temps cela prendra.
Je garde les mains de Cassia dans les miennes, profitant de ce moment suspendu où tout semble à la fois si nouveau et si familier. Une question me trotte dans la tête, une de celles que je n’aurais peut-être pas osé poser avant, mais l’amnésie a un étrange effet sur moi, elle me pousse à chercher des réponses sans détour, à combler les blancs de ce que nous étions. Mon regard se fait plus sérieux, et je l’observe avec une certaine curiosité mêlée d’inquiétude. « Cassia… » commençai-je doucement, hésitant un peu, cherchant les bons mots. « Comment cela se passait entre nous… intimement ? » Je sais que c’est une question délicate, peut-être trop personnelle, mais j’ai besoin de comprendre. De savoir si j’ai su être l’homme qu’elle méritait. Mon cœur bat un peu plus vite, redoutant sa réponse, redoutant ce que je pourrais découvrir sur cet aspect de notre relation.
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Milo s’excuse à nouveau de ne pas se souvenir, de ne pas être à la hauteur de ce que nous étions. « Milo, cet accident, cette amnésie temporaire ce n’est pas ta faute. Tu n’as pas à t’excuser... ». Sans réellement s’en rendre compte Milo avait eu le souvenir du morceau que nous avions appris ensemble au piano il y a quelques semaines. C’était une très bonne chose. Un très bon signe concernant sa mémoire. Et sur le coup de la surprise et de la joie j’étais venue déposer un baiser sur ses lèvres. J’avais agis sans réfléchir. Rapidement, je me recule. Pour Milo, je n’étais pour le moment qu’encore sa meilleure amie. Rien de plus. Mon geste pouvait paraître donc étrange voir déplacé. Je m’excuse alors immédiatement. Pour moi ce genre d’échange était simplement une habitude. Mais pas pour Milo. Le jeune homme semble surpris. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Malgré tout, un léger sourire se dessine sur le visage de Milo et ce dernier prend mes mains dans les siennes, sans doute pour me rassurer. Puis il m’annonce que j’ai les lèvres très agréables. Un sourire se dessine sur mon visage, touchée par ses paroles. Puis Milo me demande comment cela se passait entre nous, d’un point de vue intime. Sa question me surprend. Mais il avait le droit de savoir. Toutefois, parlé de cela alors qu’il ne se souvenait de rien me gênait presque un peu. C’était comme en parler avec un simple ami, ou un inconnu. « C’était merveilleux. Vraiment. » dis-je en finissant par lever les yeux vers lui. « On est toujours en parfaite harmonie, on sait toujours ce que l’autre veux, ce qu’il aime... » Je finis par ajouter « C’était parfait. » Mes paroles étaient sincères. « Parfois très intense...»dis-je en riant légèrement en repensant aux quelques dégâts que nous avions déjà provoqué. « Il est déjà arrivé qu'il y ai un peu de casse, comme une lampe, un canapé, une table aussi. Et même l'encadrement de mon lit... » avouai-je un léger sourire aux lèvres.
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Je l’écoute avec une attention particulière, absorbant chaque mot comme une pièce manquante de ce puzzle qu’est devenue notre relation. Cassia parle avec une douceur teintée d’amusement, et son sourire est à la fois nostalgique et réconfortant. Elle cherche à me faire revivre ce que je ne parviens pas à me rappeler, et je m’accroche à ses paroles comme à une bouée, espérant y retrouver un écho familier. « C’était merveilleux. Vraiment, » commence-t-elle, et je perçois dans sa voix une sincérité touchante. « On était toujours en parfaite harmonie, on savait exactement ce que l’autre voulait, ce qu’il aimait… » Elle marque une pause, et je la vois se remémorer ces moments, ses yeux pétillant d’un éclat que je devine plein de souvenirs heureux. « C’était parfait. Parfois très intense… » ajoute-t-elle avec un léger rire, un son mélodieux qui me fait sourire malgré moi, un peu intrigué. Je fronce les sourcils, amusé par ce qu’elle me raconte, et je ne peux m’empêcher de sourire d’un air intrigué. « Intense, hein ? » dis-je en la taquinant doucement, cherchant à en savoir plus, à comprendre vraiment ce que nous étions ensemble. Cassia acquiesce, son sourire ne faiblissant pas, et je sens qu’il y a plus à dire, quelque chose de plus anecdotique, presque complice. « Il est même déjà arrivé qu’il y ait un peu de casse… » commence-t-elle, son ton se faisant plus joueur, et je l’observe, les yeux plissés de curiosité. « Comme une lampe, un canapé, une table aussi… » Elle éclate de rire, et je ne peux m’empêcher de l’accompagner, même si je ne comprends pas encore toute l’ampleur de ses révélations. « Et même l’encadrement de mon lit… » Je l’observe, stupéfait et amusé à la fois, essayant d’imaginer la scène sans y parvenir totalement. « Attends… On a vraiment cassé tout ceci ? » demandai-je en secouant la tête, partagé entre l’étonnement et l’amusement. « Eh bien, je crois qu’on ne faisait pas les choses à moitié… » ajoutai-je en souriant, touché par cette intimité que je découvre à travers ses souvenirs. « Ça devait vraiment être… intense. » Je suis à la fois fier et intrigué par cette version de moi-même que je ne connais plus mais qui, à travers les yeux de Cassia, semble si vivante, si réelle. Je me sens à la fois comblé et frustré, heureux d’apprendre ce que nous avons partagé et désemparé de ne pas pouvoir m’en souvenir moi-même. Mais une chose est sûre : si nous avons été capables de vivre tout cela, alors il y a encore une chance que je retrouve ces morceaux de moi-même, ces fragments d’une vie où Cassia était bien plus qu’une simple amie. Je serre doucement sa main, espérant que la chaleur de son contact puisse m’aider à retrouver ce que j’ai perdu. « Merci de me raconter tout ça… Ça me donne l’impression de ne pas avoir tout oublié. »
Confortablement installé sur le canapé, encore absorbé par les paroles de Cassia et les souvenirs qu’elle a fait renaître en moi, lorsque j’entends frapper à la porte. Surpris, je me lève lentement, m’attendant à tout sauf à cette visite. J’ouvre la porte, et c’est là que je la vois : Kelly, ma cousine, qui débarque sans prévenir, comme à son habitude. Elle n’a jamais été du genre à s’annoncer, encore moins à respecter les espaces des autres, et aujourd’hui ne fait pas exception. Avant même que je puisse dire quoi que ce soit, elle me saute au cou, son étreinte étouffante me prenant par surprise. « Milo ! Ça fait une éternité ! » s’exclame-t-elle, sa voix stridente résonnant dans l’entrée. Je recule d’un pas, essayant de reprendre mon souffle, et je lui rends son étreinte avec une certaine hésitation. Sa présence m’est familière, mais quelque chose me met immédiatement mal à l’aise. Kelly est envahissante, excessive, et surtout, elle n’a jamais apprécié Cassia. Elle me relâche enfin, prenant un instant pour m’observer avant de jeter un regard furtif à l’intérieur de l’appartement. « Alors, elle est toujours collée à toi, l’autre ? » me demande-t-elle avec un sourire narquois, sa voix dégoulinant de mépris à peine voilé. Je fronce les sourcils, agacé par son ton et par l’allusion évidente à Cassia. Sa désinvolture et son manque de respect sont les derniers éléments dont j’ai besoin en ce moment, alors que j’essaie encore de recoller les morceaux de ma mémoire. « Kelly… » soufflai-je, cherchant à contenir mon irritation. Je croise les bras, me tenant dans l’embrasure de la porte pour l’empêcher de s’imposer davantage dans mon espace. « Elle s’appelle Cassia, tu te souviens ? » lui rappelai-je, la voix teintée de reproche. Kelly hausse les épaules, un sourire suffisant aux lèvres, comme si mes mots glissaient sur elle sans effet. « Oui, oui, Cassia, c’est ça… » répète-t-elle en roulant des yeux, balayant mes paroles d’un geste de la main. « Franchement, Milo, je ne comprends pas ce que tu lui trouves. Elle te colle comme une sangsue. » Ses mots sont acérés, et je sens une colère sourde monter en moi. Pour Kelly, Cassia n’a jamais été à la hauteur. Peut-être qu’elle trouve que notre histoire manque d’éclat ou que Cassia ne correspond pas à l’image qu’elle se fait de la femme parfaite pour moi. Je soupire, tentant de garder mon calme malgré l’agacement qui m’étreint. « Kelly, je crois que c’est pas le bon moment… » dis-je, essayant de mettre un terme à ses remarques venimeuses sans déclencher une scène. Mais Kelly, fidèle à elle-même, n’en a que faire. « Allez, ne fais pas cette tête, Milo. Je suis venue te voir toi, pas elle, » dit-elle en souriant, comme si sa présence ici relevait de l’évidence et que son comportement était parfaitement justifié. Mais pour moi, la seule évidence, c’est que Kelly ne peut pas s’empêcher de semer la zizanie, et que sa visite impromptue n’est qu’une complication de plus dans une situation déjà bien assez compliquée. Je me tiens là, partagé entre la colère et la lassitude, me demandant comment gérer ce nouvel imprévu.
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Milo venait de me questionner sur notre relation d’un point de vue plus intime. Je lui réponds alors avec honnêteté. Il n’y avait rien à cacher. Nous ne nous étions jamais rien caché. J’évoque aussi le fait que parfois, ce genre de moment pouvait s’avérer être très intense et j’évoque les quelques dégâts que nous avions déjà provoqué chez moi. Milo semble surpris mais aussi amusé. Il me demande si nous avions réellement cassé tout ceci. « Oui... » dis-je le plus sincèrement du monde avec un léger sourire aux lèvres. La remarque de Milo sur le fait que nous en faisions pas les choses à moitié et que cela devait être vraiment très intense me fait sourire. « En effet... » Milo serre doucement ma main et me remercie de lui raconter tout cela car ça lui donnait l’impression de ne pas avoir tout oublié. « Je t’en prie, c’est normal… N’hésite pas à me demander si tu souhaites savoir autre chose. » lui dis-je le plus sincèrement du monde.
Un peu plus tard, Milo s’installe sur le canapé. Je le laisse se reposer un peu et décide de faire un peu de rangement. Alors que je suis dans la chambre, j’entends frapper à la porte. Rapidement je comprends qu’il s’agit d’une visite imprévue de Kelly, la cousine de Milo. Je reconnais sa voix. Je termine de ranger du linge lorsque je l’entends parler de moi d’une manière peu flatteuse. Elle ne changera donc jamais. Alors que je ors de la chambre, Kelly annonce à Milo qu’elle ne comprenait pas ce qu’il me trouvait et que je le collais comme une sangsue. Ses paroles sont blessantes mais je décide de ne rien montrer. Kelly annonce être venue pour voir Milo et pas moi. « Malheureusement pour toi, la sangsue est présente. Tu vas donc me voir, que tu le veuille ou pas... » dis-je en arrivant vers eux. Kelly me regarde « Ah, salut Cassia... » dit elle d’une voix presque forcée. « Oui c’est ça, bonjour... » dis-je un peu las de son comportement. Mais je souhaitais malgré tout rester polie.
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Cassia arrive dans l’entrée, son regard se posant immédiatement sur Kelly avec une froideur que je n’ai pas l’habitude de voir chez elle. Sa posture est droite, assurée, et elle ne tarde pas à répliquer avec cette répartie cinglante qui lui est propre. « Malheureusement pour toi, la sangsue est présente. Tu vas donc me voir, que tu le veuilles ou non... » lance-t-elle, son ton calme mais tranchant, comme une lame aiguisée. Kelly ne se démonte pas, mais je vois bien que la présence de Cassia la dérange. Elle esquisse un sourire forcé, presque sarcastique. « Ah, salut Cassia... » dit-elle, d’une voix qui sonne faux, comme si chaque syllabe la brûlait de l’intérieur. Cassia, impassible, lui retourne un « Oui, c’est ça, bonjour... » sec et sans chaleur, un échange poli en surface mais plein de tensions sous-jacentes. Je me tiens là, entre elles deux, sentant l’air crépiter sous l’effet de leur animosité. Je soupire et hausse les sourcils, exaspéré par cette situation. Même sans mes souvenirs clairs, je me rappelle parfaitement à quel point Kelly peut être insupportable quand elle décide de l’être. Elle n’a jamais vraiment caché son désamour pour Cassia, et aujourd’hui ne fait pas exception. Elle ignore totalement Cassia et se tourne vers moi, affichant un sourire qui ne masque en rien ses intentions. « Tes parents m’ont parlé de ton amnésie temporaire, » m’informe-t-elle, comme si elle était là pour me sauver d’un danger imminent.
Puis, sans la moindre considération pour Cassia, elle enchaîne avec son petit discours. « Tu devrais venir passer quelques jours chez moi, Milo. Ça te ferait du bien d’être dans un environnement sain... » insiste-t-elle, ses yeux fuyants, évitant soigneusement de croiser ceux de Cassia. Son insistance laisse entendre que notre appartement est tout sauf sain, une critique déguisée qui vise directement Cassia. Je reste figé, surpris par sa proposition déplacée. C’est comme si elle n’avait même pas pris la peine de considérer ce que Cassia représente pour moi. Gêné, je cherche les bons mots, mon regard glissant vers Cassia qui attend ma réponse. Je décide de tourner la situation en dérision, espérant désamorcer le malaise. « D’accord, je veux bien venir… » dis-je, en laissant planer un léger suspense avant de rajouter, pour piquer un peu plus ma cousine, « …mais à la condition que Cassia vienne avec moi. » Kelly fait la tête immédiatement, ses traits se crispant en une grimace de dégoût à peine contenue. Elle soupire bruyamment, agacée par ma réponse, et son visage s’assombrit. « Milo, tu plaisantes, j’espère. Tu sais très bien que ce n’est pas une bonne idée, » s’indigne-t-elle, comme si ma réponse venait de lui infliger une profonde trahison. Ne s’arrêtant pas là, elle se lance dans un mensonge éhonté, espérant semer le doute. « Tu m’as déjà dit un jour que tu attendais le bon moment pour la quitter, » affirme-t-elle avec une assurance feinte, ses yeux se plantant dans les miens comme pour me convaincre de sa sincérité. Ses paroles tombent comme une pierre dans le silence pesant de l’entrée. Je suis pris entre le choc de cette révélation, qui sonne faux dans ma mémoire, et le malaise d’imaginer que j’aurais pu dire une telle chose. Je jette un coup d’œil vers Cassia, cherchant son regard. Je ne me rappelle pas avoir jamais dit ça, et l’idée que Kelly puisse inventer de telles histoires pour nous diviser me révolte.
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Kelly avait apparemment décidé de faire une petite visite surprise à Milo. En soit, c’était sympathique de sa part. Il y avait juste un problème : Kelly ne m’avait jamais apprécié. D’ailleurs à peine arrivé, elle a des paroles blessantes à mon égard. Je prends malgré tout sur moi, pour Milo surtout. Je m’annonce quand même, répondant aux paroles blessantes de Kelly pour lui faire comprendre que j’étais bien présente et qu’elle devrait donc me voir qu’elle le veuille ou pas. Kelly finit par m’ignorer et annonce à Milo que les parents de ce dernier lui ont parlé de son amnésie temporaire. Jusque là, ses paroles n’avaient rien d’anormales. Elle venait sans nul doute prendre des nouvelles de Milo. Je m’avance alors vers la cuisine pour me servir un verre d’eau fraîche tout en continuant à écouter leur conversation. Kelly vient proposer alors à Milo de venir passer quelques jours chez elle. Je suis surprise. Je sens la colère monter en moi quand elle ajoute que cela ferait du bien à Milo qu’il soit dans un environnement sain. Sous entendu qu’ici, avec moi, ce n’était pas le cas. Je lui lance un bref regard noir. Elle ne s’arrêterait donc jamais. Milo accepte d’y aller. Je suis surprise. Mon regard se pose sur le jeune homme. Etait-il sérieux ? Mais je suis immédiatement rassuré lorsqu’il ajoute qu’il viendrait à condition que je vienne avec lui. Kelly soupire bruyamment pour montrer son désaccord avant de répondre que cela n’était pas une bonne idée. Le contraire m’aurait étonné. Mais Kelly ne s’arrête pas là, elle ajoute que Milo lui avait dit un jour qu’il attendait le bon moment pour me quitter. Mon cœur se serre immédiatement. Je me retourne vivement, surprise et en colère. Si bien que je fais tomber le verre que je tenais en main. Ce dernier tombe au sol et se brise en quelques morceaux. Mon premier réflexe est de m’accroupir pour ramasser les morceaux de verres et essuyer en même temps l’eau sur le sol. Dans la précipitation et dans l’énervement, un des morceaux de verre me coupe légèrement à la paume de la main. Je ne dis rien, trop concentré et abasourdie par ce que venais de dire Kelly. Je me relève vivement, mon regard ne quittant pas Kelly. « Tu mens. » dis-je d’une voix très dure. Milo n’avait pas l’intention de me quitter. A moins que ce soit ça qu’il voulait me dire avant l’accident ? C’est de ça dont il voulait me parler ? Non, Kelly inventait, comme toujours. Elle profitait de l’amnésie de Milo pour semer le doute. « Maintenant ça suffit Kelly. » dis-je avant de reprendre « Tu ne m’as jamais apprécié, soit, je l’accepte. Mais de là à venir jusqu’ici et de profiter de l’amnésie temporaire de Milo pour raconter ce genre de mensonges, c’est trop ! » dis-je d'une voix qui trahissait ma colère. « Tu trouves peut-être la situation amusante mais moi pas ! Cela fait deux jours que j'essaie d'aider Milo à retrouver la mémoire plus rapidement et toi tu viens et tu essaies de tout gâcher ! Tout ça pour quoi ? Parce que tu ne m'apprécies pas. Tu vas trop loin ! » Je commençais à en avoir plus qu'assez de son comportement. Entre le déménagement, le travail, l'amnésie de Milo je commençais doucement mais sûrement à perdre pieds.
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Je suis Cassia du regard tandis qu'elle se dirige vers la cuisine, tentant de me concentrer sur autre chose que les remarques acerbes de Kelly qui continuent de remplir l’air. Sa voix, perçante et pleine de reproches déguisés, tourne en boucle dans ma tête. Elle parle comme si elle connaissait ma vie mieux que moi, chaque mot dégoulinant de ce mépris passif-agressif qu’elle manie si bien. Je tente de me focaliser sur Cassia, mais l’agacement grandit. Puis, soudain, un bruit retentit dans l’appartement : celui d’un verre qui éclate sur le sol. Je sursaute, mes sens en alerte, et sans réfléchir, je me lève d’un bond, prêt à rejoindre Cassia pour vérifier qu’elle va bien. Mais à peine ai-je fait un pas qu’elle réapparaît dans le salon, le regard dur, les traits tendus par la colère. Cassia revient vers nous, et je sens immédiatement que quelque chose a changé. Elle a l’air à bout, épuisée de devoir constamment se défendre contre Kelly. Ses poings sont serrés, et son regard est fixé sur ma cousine avec une intensité que je ne lui ai jamais vue. « Tu ne m’as jamais appréciée, soit, je l’accepte. Mais de là à venir jusqu’ici et profiter de l’amnésie temporaire de Milo pour raconter ce genre de mensonges, c’est trop ! » Sa voix est vibrante de colère, presque tremblante, mais elle ne recule pas, ne se dérobe pas. « Tu trouves peut-être la situation amusante, mais moi, pas ! Cela fait deux jours que j’essaie d'aider Milo à retrouver la mémoire plus rapidement et toi, tu viens et tu essaies de tout gâcher ! Tout ça pour quoi ? Parce que tu ne m'apprécies pas. Tu vas trop loin ! »
Kelly, loin de se calmer, affiche un sourire en coin, arrogant, comme si tout cela n’était qu’un jeu pour elle. « Oh, mais Cassia, ne sois pas si dramatique, » réplique-t-elle d’un ton moqueur, levant les yeux au ciel. « Ce n’est pas de ma faute si Milo mérite mieux que… eh bien, toi. Tout le monde le voit, tu le sais aussi, non ? » Ses paroles sont comme des flèches empoisonnées, chacune visant à blesser, à ébranler Cassia. Elle se tourne vers moi avec un faux air d’innocence, essayant de m’attirer dans son camp. « Milo, tu devrais vraiment écouter ce que j’ai à dire. Tu m’as déjà confié que tu voulais te débarrasser d’elle, mais tu n’as jamais eu le courage de le faire. » Je reste figé, les mâchoires serrées, à peine capable de croire ce que j’entends. Kelly continue, implacable, comme si elle jouait son rôle préféré : celui de la cousine protectrice, bien décidée à « sauver » son pauvre cousin. « Et regarde-toi maintenant, tu souffres ! Tu penses vraiment que c’est une coïncidence ? Je parie qu’elle est derrière tout ça. Qui sait ce qu’elle a pu manigancer pour te faire perdre la mémoire. Peut-être qu’elle t’a poussé contre ce cycliste, après tout ! Depuis qu’elle sait que tu lui as tout légué en cas de décès, elle va tout faire pour t’éliminer Milo !! Réveille toi bon sang ! Cette fille est mauvaise ! » Elle laisse échapper un rire sec, comme si elle venait de lancer la plaisanterie du siècle, mais chaque mot est une accusation voilée, un coup porté à Cassia. Les paroles de Kelly sont la goutte de trop. Mon cœur s’emballe, une douleur fulgurante envahit ma tête, plus violente que jamais. Je me tiens au mur pour ne pas flancher, mes doigts s’agrippant au plâtre tandis que je tente de rester debout. « Kelly, ça suffit… » articulai-je avec peine, les mots s’échappant entre mes dents serrées. Mais elle ne semble même pas entendre. Elle continue, alimentant ses propres mensonges comme une tempête qui ne demande qu’à tout ravager. « Cette fille te rend malade, Milo ! Elle te manipule, c’est évident ! » Je lutte contre la douleur, la rage et l’épuisement qui m’assaillent. Mes yeux cherchent Cassia, qui reste stoïque, mais je vois dans ses yeux une tristesse immense, une lassitude devant cet acharnement injustifié. Je puise dans ce qu’il me reste de force pour me redresser, ne laissant pas Kelly dicter la suite de cet échange. « Kelly, je te conseille de partir, » grognai-je, la voix rauque, le ton sans appel malgré la souffrance qui me transperce. « Si tu ne pars pas maintenant, je te jure que tu vas t’en souvenir jusqu’à la fin de tes jours. »
Une douleur lancinante s’empare de ma tête, brutale et inattendue, me coupant presque le souffle. C’est comme si mon crâne était sur le point d’exploser, chaque battement de mon cœur envoyant une onde de souffrance à travers tout mon être. Je me plie en deux, la main plaquée contre ma tempe, tentant désespérément d’endiguer cette douleur insupportable. Mais elle ne faiblit pas, elle s’intensifie, devenant une force implacable qui ravage tout sur son passage. Je ferme les yeux, cherchant à m’échapper de ce tourbillon, mais les images se bousculent, s’imposant à moi sans pitié. Des flashs, violents et incohérents, envahissent mon esprit, m’entraînant dans un tourbillon de souvenirs déformés. Je me revois attablé chez mes parents, le dîner tendu, l’atmosphère électrique. La voix de Kelly résonne plus fort que les autres, stridente et accusatrice, déformée par l’écho de ma douleur. Elle parle vite, trop vite, ses mots crachés comme des flèches empoisonnées à chaque remarque. Elle me provoque, m’agace, appuie sur toutes mes failles sans relâche, et je sens la colère monter en moi, incontrôlable. Le goût amer de l’argumentation monte à la gorge, me laissant un arrière-goût de regrets et d’amertume. Je me vois, le visage crispé par la colère, me levant brusquement de table, la chaise raclant le sol dans un grincement strident. Kelly me fait face, le regard hautain, sûr d’elle, et je me revois crier, perdre mon calme, des mots qui dépassent ma pensée jaillissant de mes lèvres. Je revois mon père essayer de s’interposer, ma mère porter une main tremblante à sa bouche, choquée par l’ampleur de la dispute. Kelly ne recule pas, elle continue de me provoquer, de me dire que je ne suis qu’un lâche, que je n’ai jamais su gérer mes relations, qu’un jour je finirai seul, sans personne. Le souvenir est si vif, si douloureux que j’ai l’impression de revivre chaque seconde de cette scène, chaque regard, chaque éclat de voix. La douleur dans ma tête s’intensifie encore, un poids immense qui me broie le crâne. J’ouvre les yeux, mais ma vision est trouble, tout autour de moi semble tourner, vaciller. Je m’appuie contre le mur, luttant pour ne pas sombrer, pour ne pas me laisser emporter par ce flot de souvenirs accablants qui me rappellent à quel point j’ai pu être en conflit avec les miens. Je grogne, le son rauque et désespéré, comme si expulser ce bruit pouvait chasser la douleur et les images qui me hantent. Ma respiration est saccadée, chaque inspiration m’écorche la gorge, et je cherche désespérément un point de repère, quelque chose à quoi m’accrocher pour ne pas perdre pied. Les voix résonnent encore dans ma tête, amplifiées par la douleur, brouillant la frontière entre passé et présent. Je serre les dents, les yeux embués par la souffrance, et je m’accroche au moindre fil de lucidité qui me reste, priant pour que cette torture prenne fin.
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Décidément Kelly n’avait aucune limite. Je pensais qu’elle se serait contenter de quelques remarques méchantes, blessantes, à mon égard. Mais la jeune femme avait décidé d’aller bien plus loin en disant à Milo que ce dernier voulait me quitter et qu’il attendant simplement le bon moment. Sous l’effet de la surprise et de la colère je fais tomber le verre que j’avais à la main. Après avoir ramassé, non sans me couper légèrement, je me redresse et affronte Kelly. Je commence à lui dire ce que je pensais, ce que j’avais sur le cœur. Le jeune femme allait beaucoup trop loin. Kelly semble apprécié cet échange virulent. A croire qu’elle n’attendait que cela. Elle me demande de ne pas être si dramatique et ajoute que ce n’était pas de sa faute si Milo méritait mieux que moi, et cela tout le monde le voyait. Elle se met à nouveau à parler à Milo lui disant que le jeune homme lui avait déjà confié vouloir se débarrasser de moi mais qu’il n’avait jamais eu le courage de le faire. Kelly ose ensuite dire que tout ceci était de ma faute, que j’avais orchestré cet accident, que je l’avais même poussé contre ce cycliste. Elle évoque alors le fait que Milo me léguerait tout en cas de disparition. Je sens une colère noire monter en moi. « Alors là, tu vas trop loin ! » Je m’approche d’elle et l’attrape par le bras pour la mener vers la porte d’entrée « Sors d’ici tout de suite ! » Elle était aller beaucoup trop loin. Mais Kelly ne semble pas se laisser faire elle m’attrape à son tour le bras et me repousse violemment « Je reste si je veux ! » Je n’abandonne pas et revient à la charge « Tu n’as pas la bienvenue ici ! Dégage ! » dis-je d’une voix qui trahissait toute ma colère. Kelly m’attrape à nouveau le bras et me pousse vers la porte « Toi, sors d’ici ! » Je soupire d’agacement, Kelly ne ménageait pas sa force « Lâche moi, tu me fais mal ! ». Puis soudainement, je vois Milo se baisser légèrement, sa main venant sur sa tête. Il semblait avoir très mal et peinait à tenir debout. Je me dégage de l’emprise de Kelly pour venir près du jeune homme. « Milo ? » Le jeune homme semble souffrir affreusement, « Viens t’allonger... » J’aide alors le jeune pilote de ligne à venir s’allonger sur le canapé. Je me précipite ensuite à la salle de bain pour prendre un linge froid et humide pour le lui poser sur le front. Je prépare également un anti douleur avec un verre d’eau sur la table basse. « Ça va aller, je suis là... » dis-je en venant caresser tendrement ses tempes pour essayer de le soulager.
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La scène se déroule devant moi comme un mauvais film. Cassia s’avance vers Kelly, son expression déterminée, la main tendue pour l’attraper par le bras et la mener vers la porte. « Alors là, tu vas trop loin ! » Cassia essaye de rester calme, mais je sens sa tension, sa volonté de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Kelly, cependant, ne se laisse pas faire. Elle lui attrape à son tour le bras, ses doigts se resserrant avec une force brutale et inattendue. Je vois le visage de Cassia se crisper de douleur, mais elle ne recule pas, bien décidée à faire sortir Kelly de notre appartement. Le ton monte rapidement, et ce qui était au départ une simple altercation verbale devient un véritable bras de fer. Kelly pousse violemment Cassia en direction de la porte, sa colère éclatant dans chacun de ses gestes. Mais Cassia n’est pas du genre à se laisser intimider, elle revient aussitôt à la charge, ses yeux lançant des éclairs. Les deux femmes se font face, la tension palpable, et une lutte physique s’engage, chaque coup porté comme une réplique acerbe échangée sans mot.
Soudain, je suis figé, une nouvelle vague de douleur traverse ma tête, intense et brutale, me paralysant sur place. J’ai l’impression que mon crâne va exploser. J’entends alors la voix de Cassia, haute et tremblante, perçant le brouillard de ma douleur. « Lâche-moi, tu me fais mal ! » Ses mots me frappent de plein fouet. Je veux intervenir, me jeter entre elles, mais mon corps ne répond plus, cloué par la douleur fulgurante qui me transperce. Je ne parviens même pas à avancer d’un pas. Cassia, réalisant que je vacille, abandonne son altercation avec Kelly pour venir me soutenir. Ses mains se posent doucement sur mes épaules, et elle m’aide à m’asseoir sur le canapé, sa présence me ramenant à la réalité. Elle disparaît un instant avant de revenir avec un linge froid et humide qu’elle pose délicatement sur mon front. « Ça va aller, je suis là... » Sa voix est douce, rassurante, et ses doigts glissent sur mes tempes dans un geste apaisant. J’essaye de me calmer, mais la douleur persiste, me laissant pantelant et tremblant. Je ferme les yeux, sentant la sueur perler sur ma peau, chaque goutte une preuve de mon combat intérieur.
Kelly continue d’avancer, implacable, son visage tordu par la colère et l’arrogance. Elle se tient droite, les bras croisés, son regard acéré rivé sur Cassia comme si elle cherchait à la réduire en miettes par la seule force de sa haine. Ses paroles, des flèches empoisonnées, fusent sans relâche, visant à blesser, à déstabiliser. « Tu crois vraiment que tu as ta place ici ? Avec tout ce que tu es ? Tu n’es rien, Cassia, absolument rien ! » crache-t-elle, son ton plein de mépris, ses yeux lançant des éclairs. La douleur dans ma tête est insupportable, un marteau qui frappe incessamment, mais je ne peux plus tolérer cette scène. Voir Kelly s’acharner sur Cassia, ignorante de mon état, m’allume un feu de rage intérieure. C’est comme si chaque mot venimeux qu’elle profère ajoutait du poids sur ma conscience déjà fragilisée. Mes muscles sont tendus, mes jambes vacillent, mais ma volonté de protéger Cassia me pousse à me relever, à ignorer les vertiges qui me prennent. Je me fraie un chemin jusqu’à elles, chaque pas me coûtant un effort immense. Je m’interpose brusquement, me plaçant entre Kelly et Cassia, ma présence massive imposant une barrière qu’elle ne pourra pas franchir. Je suis plus grand, plus fort, et surtout, plus déterminé qu’elle ne le sera jamais. Mon regard se verrouille sur le sien, plein de colère, mais aussi de douleur et de détermination. Kelly se fige, surprise par ma réaction. Pour la première fois, elle semble réaliser qu’elle est allée trop loin. « Kelly, tu n’es pas la bienvenue ici. Pars. » Ma voix est basse, mais chaque mot pèse une tonne, chargé d’une menace sourde qui résonne dans la pièce. Ce n’est pas seulement un ordre, c’est un ultimatum. Je la défie de continuer, de pousser encore un peu plus loin cette comédie qu’elle a mise en scène. Mais Kelly, fidèle à elle-même, refuse de se laisser dominer. Elle bombe le torse, remonte le menton, et me fixe avec défi, sa colère presque palpable. « Tu crois vraiment que c’est elle qui te fait du bien ? Tu es aveugle, Milo ! Cette fille te bouffe, elle te rend faible ! » hurle-t-elle, son ton montant en intensité, cherchant désespérément à m’atteindre. Elle pointe un doigt accusateur en direction de Cassia, ignorant complètement ma présence comme une barrière entre elles.
La colère monte en moi, brûlant comme une fièvre qui ne trouve pas de répit. Je sens ma patience se briser comme du verre sous la pression de ses attaques incessantes. Mes poings se serrent, et je prends une longue inspiration, tremblante de rage contenue. « Va-t’en ou c’est moi qui te mets dehors. Crois-moi, je serai moins sympathique que Cassia, qui elle t’indique la porte. Avec moi, ça sera par la fenêtre ! » dis-je d’un ton glacial, sans une once de plaisanterie. Mon regard, noir et furieux, ne quitte pas le sien. Kelly me dévisage, surprise, et pour la première fois, je vois une lueur de doute passer dans ses yeux. Elle recule d’un pas, déstabilisée par ma menace qui ne laisse aucune place à l’interprétation. Elle réalise que je ne joue pas, que je suis prêt à la jeter dehors s’il le faut. Kelly se mord la lèvre, tentant de retrouver son aplomb, mais elle sent qu’elle a perdu la bataille. Pour la première fois, son arrogance vacille, et elle finit par baisser le regard. « Tu vas le regretter, Milo. Crois-moi, tu vas le regretter… » murmure-t-elle, avant de tourner les talons. Ses pas résonnent lourdement dans le silence tendu de l’appartement, et sans un mot de plus, elle quitte enfin les lieux, claquant la porte derrière elle. Je reste là, debout, respirant difficilement, encore tremblant de colère et de douleur. Mes épaules s’affaissent légèrement alors que je me tourne vers Cassia, cherchant dans son regard la seule ancre qui me retienne dans cette tempête.
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Je ne peux décidément pas garder mon sang froid face à Kelly. Je tente de ma mettre dehors. Elle avait été trop loin. Vraiment trop loin. Elle ne se laisse pas faire et rétorque que je n’étais rien.Milo tente de réagir face au propos plein de haine de la part de sa cousine à mon égard. Mais la jeune femme ne semble pas vouloir s’arrêter. Je tente de l’ignorer bien que ses paroles me blessent très profondément. Je préfère m’occuper de Milo qui ne va pas bien. Ses douleurs à la têtes sont revenues et il souffre. Malgré la douleur, le jeune homme finit par se relever afin de s’interposer entre Kelly et moi. Il indique à sa cousine qu’elle n’est pas la bienvenue ici. Milo lui demande de partir. Je reste près du jeune homme, prête à l’aider si jamais il ne se sentait pas bien. Kelly ne s’arrête pas, elle ajoute que je faisais pas de bien à Milo que je le rendait faible. Kelly avait décidé de régler ses comptes avec moi, ses accusations étaient vraiment très dures. Mais je ne lui ferais pas le plaisir de craquer devant elle. Milo lui ordonne de partir avant que ce soit lui qu’il la mette dehors. Il se montre très ferme. Kelly semble vexée. Avant de partir, elle indique que Milo le regretterait. Elle s’en va, claquant la porte derrière elle. Mon regard trouve celui de Milo. Le jeune homme avait du mal à tenir debout. « Assieds toi, tu dois te reposer... » dis-je en l’aider à prendre place sur le canapé. Je lui tend alors le verre d’eau ainsi que le cachet contre la douleur. « Prends ça, ça te fera du bien. » Je le laisse avaler le cachet, puis je le laisse reprendre un peu ses esprits. « Merci. » Mon regard se pose à nouveau dans le sien « Merci d’avoir pris ma défense face à Kelly... » J’avais besoin de le remercier. Surtout vu les circonstances.
Nous restons un petit moment dans le salon. Puis une fois que la serviette froide ne l’était plus, je me redresse. « Je vais te faire couler un bain, ça te fera du bien. » dis-je en me dirigeant vers la salle de bain. Je prends soin alors de préparer un bain moussant pour Milo en espérant que cela lui fasse du bien, que cela le détende. Je prends soin de lui préparer une petite serviette pour qu’il puisse y reposer la tête et allume le radiateur afin que sa serviette soit chaude pour après. Je reviens au salon « Tout est prêt, tu peux y aller. » J’aide Milo à se lever et je l’accompagne jusqu’à la salle de bain. « Si ti as besoin de quoi que ce soit, tu sais que je ne suis pas loin... » dis-je en lui adressant un léger sourire avant de le laisser profiter.
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Une fois la porte claquée derrière Kelly, un silence lourd s’abat sur l’appartement. Je soupire profondément, la tension de l’altercation retombant d’un coup, mais laissant derrière elle un mal de tête fulgurant. Instinctivement, je prends ma tête entre mes mains, essayant de contenir la douleur qui ne cesse de me marteler. Cassia, toujours attentive, m’observe avec une inquiétude palpable. Elle s’approche rapidement et m’aide à m’installer sur le canapé, me guidant doucement pour que je puisse m’allonger. Elle disparaît brièvement dans la cuisine avant de revenir avec un verre d’eau et un cachet contre la douleur. Sans un mot, je prends le cachet qu’elle me tend, l’avale rapidement et repose délicatement le verre sur la table basse. Je sens le froid du verre contre mes doigts tremblants, une sensation de réalité qui me ramène à l’instant présent. Cassia s’assoit à côté de moi, son regard doux mais empreint de tristesse se posant sur le mien. « Merci d’avoir pris ma défense face à Kelly... » murmure-t-elle, sa voix pleine de gratitude mais aussi de fatigue. Je lui offre un sourire, un geste rassurant malgré la douleur qui me traverse encore. Je prends délicatement sa main dans la mienne, mes doigts se refermant autour des siens avec une douceur que je ne savais pas encore posséder. « Jamais je ne laisserai quelqu’un s’en prendre à toi… » lui dis-je d’un ton protecteur, mes mots glissant comme une promesse que je semble avoir déjà faite.
À l’instant même où ces mots quittent mes lèvres, une vague de souvenirs s’empare de moi, brutale et inarrêtable. Une image, précise et claire, me traverse : je me revois avec Cassia, nos regards profondément ancrés l’un dans l’autre, mon pouce caressant tendrement sa joue, prononçant ces mêmes mots. Puis, comme un écho du passé, je me vois me pencher vers elle, nos lèvres se trouvant dans un baiser qui scelle un moment d’intimité, de protection, de quelque chose de bien plus profond que l’amitié. La douleur est vive, comme un coup de poignard, mais ce souvenir est ancré, puissant, et il me laisse un goût étrange de nostalgie et de vérité. Je rouvre les yeux, essoufflé par ce flash intense, et je regarde Cassia avec un mélange de surprise et de compréhension. Pour la première fois depuis mon amnésie, je commence à la voir autrement, comme la femme qu’elle est pour moi, pas seulement une amie mais une compagne, quelqu’un que j’ai aimé et que j’aime encore, peut-être sans m’en souvenir entièrement, mais d’une manière instinctive. Sans un mot, je me penche lentement et dépose un baiser doux sur son front, un geste protecteur, réconfortant. Cassia ferme les yeux un instant sous mon geste, un léger sourire aux lèvres, et je me rends compte que même si ma mémoire est parsemée de trous noirs, certains fragments de notre histoire sont toujours là, ancrés dans mon cœur, attendant patiemment de refaire surface.
Nous restons assis dans le salon, un silence apaisant s’installe entre nous. Cassia pose délicatement sa main sur mon front, vérifiant la température comme elle sait si bien le faire. Le linge froid qui y était déposé a depuis perdu son efficacité. Je la regarde se redresser, ses gestes toujours empreints de douceur et d’attention. « Je vais te faire couler un bain, ça te fera du bien, » m’annonce-t-elle avec un sourire rassurant avant de se diriger vers la salle de bain. Je l’observe s’éloigner, reconnaissant de la tendresse qu’elle m’offre, même si ma mémoire ne parvient pas encore à tout reconstituer. Quelques instants plus tard, Cassia revient dans le salon. « Tout est prêt, tu peux y aller, » dit-elle en m’aidant à me lever, son bras glissant naturellement sous le mien pour me soutenir. Ensemble, nous nous dirigeons lentement vers la salle de bain, où la vapeur légère s’élève, embaumant l’air d’un parfum relaxant. Elle ajuste un coussin derrière moi, comme pour s’assurer que je ne manque de rien. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais que je ne suis pas loin, » ajoute-t-elle, son regard plein de sollicitude. Je lui adresse un faible sourire, appréciant chacun de ses gestes, mais alors qu’elle s’apprête à partir, je la retiens par la main. « Attends… » murmurai-je, mes doigts explorant la paume de sa main. C’est là que je remarque une petite coupure, une fine ligne rouge là où le verre est tombé plus tôt. Sans réfléchir, je me lève et ouvre l’armoire à pharmacie. Les gestes me reviennent naturellement, comme si je les avais faits des centaines de fois. Je me saisi de quoi désinfecter sa plaie, tapote délicatement, puis y pose un pansement, concentré sur la tâche comme si c’était la chose la plus importante au monde. Une fois terminé, je prends Cassia dans mes bras, la serrant contre moi comme pour m’assurer que ce lien qui nous unit ne s’effiloche pas, malgré mes souvenirs absents. « Ce n’est pas parce que je ne me souviens pas de tout, que je ne ressens plus rien… » lui soufflai-je doucement, portant le dos de sa main à mes lèvres et y déposant un baiser tendre. Mon regard se perd un instant dans le sien, un mélange d’incertitude et d’envie. « J’imagine que si je te demande de prendre le bain avec moi, cela te dérangera ? » lui demandai-je d’un ton doux mais teinté d’une pointe de malice. J’ai conscience que mon interrogation précédente sur notre intimité l’a troublée plus tôt, je l’ai bien remarqué. Pourtant, au fond de moi, je ressens ce désir d’effacer cette distance qui semble s’être creusée malgré nous.
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Une fois Kelly partir, le calme est enfin revenu. Je ne peux m’empêcher de repenser à toutes ses paroles blessantes qu’elle avait eu à mon égard. Toutefois, j’essaie de ne rien laisser paraître. Je préférer tout garder pour moi et me concentré sur Milo. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de remercier le jeune homme de m’avoir défendu face à sa cousine. Ce que Milo me répond, quant au fait qu’il ne laissera jamais quelqu’un s’en prendre à moi me fait chaud au cœur, vraiment. Je reste près de lui un bon moment, là sur ce canapé. M’assurant que tout allait bien et que la douleur était supportable malgré son intensité. Puis, je décide d’aller faire couler un bain à Milo afin qu’il puisse se détendre se reposer un peu. Je me rends donc à la salle de bain pour tout préparer. Puis, je reviens au salon pour l’aider à se lever et à aller à la salle de bain. J’allais laisser Milo seul, afin qu’il puisse profiter de ce bain chaud et moussant que je lui avais préparé. Mais Milo me retient, il me demande d’attendre. Mon regard se pose alors immédiatement sur lui, pensant avoir oublié quelque chose. Mais il n’en était rien. Milo, en regardant ma main, remarque une légère coupure. Il se lève et ouvre l’armoire à pharmacie. Rapidement il vient nettoyer la plaie avant d’y déposer un pansement. « Ce n’est pas parce que je ne me souviens pas de tout, que je ne ressens plus rien… » Les paroles de Milo me font sourire. « Merci beaucoup... » dis-je d’une voix pleine de gratitude. Et lorsqu’il vient porter ma main à ses lèvres pour y déposer un baiser, je frissonne légèrement. Puis contre toute attente, Milo me propose, implicitement, de prendre le bain avec lui. Je suis surprise. En soit, cela ne me dérange pas. Mais c’est plutôt pour lui que je me pose la question. Je n’étais encore qu’une amie, sa meilleure amie. « Milo, moi ça ne me dérangera pas. Nous avions l’habitude de partager un bain ou une douche ensemble tu sais... » Je reprends alors « Je veux bien partager ce bain avec toi, si c’est ce que tu veux. » Après tout, même quand nous étions encore que des meilleurs amis nous avions été très proches, peut-être trop proche même. Et puis peut-être que le fait de revivre ce genre de moment, pourrait l’aider à se souvenir. Alors une fois que je fus certaine que c’est ce que Milo souhaitait, j’acceptai de prendre le bain avec lui.
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Je fixe Cassia, cherchant une réponse dans ses yeux, hésitant entre le désir et la crainte de franchir un pas que je ne maîtrise plus entièrement. « C’est vraiment ce que j’ai envie, » lui dis-je doucement, ma voix empreinte de sincérité. « Mais seulement si cela ne te dérange pas… » Cassia reste silencieuse un instant, ses doigts glissant lentement le long de ma main. Elle me scrute, pesant mes mots, mais je peux voir dans son regard qu’elle ressent la même hésitation que moi. Lentement, elle acquiesce, un sourire timide se dessinant sur ses lèvres, et c’est comme si une barrière invisible venait de céder entre nous. Lorsque nous sommes tous deux certains de notre décision, je la prends dans mes bras, la tenant contre moi quelques instants. Sa chaleur me réconforte, sa proximité m’ancre dans un présent que j’essaye désespérément de comprendre. Nos corps se détachent doucement, et dans un silence complice, nous commençons à nous déshabiller, chacun de nos gestes empreints d’une certaine pudeur mêlée de curiosité. Je retire ma chemise en la regardant du coin de l’œil, puis mon pantalon, mes mouvements lents et précautionneux. Cassia fait de même, ses mains glissant sur le tissu de sa robe qui finit par tomber au sol, révélant sa silhouette délicate.
Je ne peux m’empêcher de la regarder, fasciné. C’est comme si je découvrais son corps pour la première fois, chaque courbe, chaque détail me semblant à la fois familier et nouveau. Je sais, quelque part en moi, que ce n’est pas la première fois, mais le vide de mes souvenirs donne à cet instant une saveur particulière, presque comme une première rencontre. Cassia se glisse dans l’eau chaude en premier, son corps disparaissant doucement sous la surface, avant de me faire un signe pour que je la rejoigne. Je m’installe à mon tour, sentant la chaleur du bain m’envelopper, apaisant mes muscles tendus par la douleur et l’angoisse. Mon regard se perd sur elle, absorbant chaque détail avec une attention nouvelle, un émerveillement presque innocent. Cassia est magnifique, son visage détendu, ses cheveux encore légèrement humides de la vapeur du bain, et son regard apaisé qui me fixe avec une douceur infinie. Je ne dis rien, laissant simplement mes yeux parcourir ce corps que je redécouvre, tentant de raviver un souvenir éteint. Mes mains glissent doucement sous l’eau, cherchant les siennes, et lorsqu’elles se rejoignent, je ressens un frisson de complicité. « C’est étrange… » murmurai-je finalement, ma voix résonnant faiblement dans la salle de bain. « J’ai l’impression de te redécouvrir, comme si tout était nouveau, et en même temps… » Je laisse ma phrase en suspens, cherchant mes mots. Cassia serre doucement mes mains, me rassurant par ce simple geste. « En même temps, c’est comme si rien n’avait changé, » ajoute-t-elle avec un sourire apaisant.
Je ne peux m’empêcher de sourire à mon tour, bercé par ce mélange d’incertitude et de familiarité. Je m’approche légèrement, mon pied frôlant le sien sous l’eau, et je prends un instant pour savourer cet instant de paix, un moment où le passé et le présent se confondent, et où, malgré mes souvenirs éparpillés, je sais que ce lien entre nous demeure, intact et précieux. Je plonge mes mains dans l’eau chaude, laissant mes doigts glisser doucement sur la peau de Cassia. Je prends une noisette de gel douche, la faisant mousser entre mes paumes avant de commencer à lui masser délicatement le dos. Mes mouvements sont lents, mes mains s’attardant sur chaque courbe, chaque muscle tendu, comme si ce simple geste pouvait nous reconnecter, recoller les morceaux de ce que nous avons été ensemble. La mousse glisse sur sa peau, emportant avec elle un parfum délicat. Par moment, mes lèvres effleurent sa joue, un baiser léger, presque chaste, un rappel silencieux de cette intimité que nous partagions avant que tout ne se brouille dans mon esprit. Le contact de ma peau contre la sienne est apaisant, et pourtant une partie de moi ne cesse de chercher à comprendre, à retrouver les souvenirs qui m’échappent encore. « Cassia… » murmurai-je, la voix pleine d’une curiosité teintée d’inquiétude. « Est-ce que… est-ce que nous nous disputions souvent ? » demandai-je, mes mains continuant de parcourir son dos avec une douceur infinie. Je crains la réponse, redoutant d’entendre que notre relation était marquée par des désaccords, des incompréhensions. Puis une autre question me brûle les lèvres, une question qui pourrait m’aider à comprendre ce qui a conduit à ma perte de mémoire. « Et… avant que je ne perde la mémoire… » continuai-je, un peu hésitant. « Quelle est la dernière chose que nous faisions ? De quoi parlions-nous ? »
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Milo m’avait, implicitement, proposé de prendre ce bain avec lui. En soit, j’étais surprise. Mais en y réfléchissant bien il nous était arrivés d’être très proche même lorsque nous nus n’étions encore que des meilleurs amis. Certes pas au point de partager un bain ensemble, mais parfois la limite avait été assez floue dans certaine situation. Et puis, peut-être que de partager ce genre de moment pourrait l’aider à se souvenir, alors j’acceptai. Doucement, nous commençons alors à nous déshabiller avant de rentrer dans le bain. Sous l’eau, les mains de Milo cherchent et trouvent les miennes. Le jeune homme souligne qu’il avait l’impression de me redécouvrir et en même temps il avait l’impression que rien n’avait changé. Je souris légèrement « C’est peut-être parce que nous avons toujours été proche. Très proche même. Bien avant de devenir plus que des amis... » dis-je d’une voix douce.
Nous profitons de ce moment de calme et d’intimité. Les mains de Milo viennent caresser doucement ma peau. Il prend ensuite une noisette de gel douche et vient me masser délicatement le dos. Je frissonne doucement sous ce doux contact. Par moment, Milo dépose un baiser sur ma joue. Milo brise le silence en me demandant si nous nous disputions souvent. « H’m… non. Cela arrivait oui, mais rarement. » dis-je en toute honnêteté. Puis le jeune homme me demande quelle était la dernière chose que nous faisions, de quoi nous parlions, avant qu’il ne perde la mémoire. Je repense alors à ce moment, et je sens le rythme de mon myocarde s’accélérer. « Tu revenais tout juste de Londres. » dis-je pour commencer. « Tu avais été là-bas pour régler quelques affaires familiales. » Je repense à tout cela et je laisse échapper un léger soupire. « A vrai dire, avant ton départ à Londres nous… On ne s’est pas vraiment disputé… Mais il s’est passé quelque chose qui avais mis un peu de distance entre nous et nous n’avions pas eu le temps d’en parler calmement avant ton départ pour Londres... » Je décide d’être honnête et de tout lui dire. « Quelques jours avant ton départ, alors que… alors que nous faisions l’amour tu as prononcé le nom de Léa.. » Je reprends alors « Comme tu peux t’en douter, ça ça jeté un froid… Et on n’a malheureusement pas eu l’occasion d’en parler avant ton départ. Et quand tu es revenu, tu voulais me parler, on s’apprêtait à mettre les choses aux claire, mais malheureusement tu as été percuté par ce cycliste... » Je ne voulais pas lui cacher quelque chose, je voulais être honnête avec lui.
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Je continue de masser le dos de Cassia, mais mes mouvements deviennent plus lents, presque hésitants, à mesure qu’elle parle. Ses mots résonnent dans ma tête comme un coup de massue, chaque phrase soulevant un flot de questions auxquelles je n’ai aucune réponse. Mon cœur s’emballe, battant plus vite que jamais, comme s’il cherchait à fuir ce que je suis en train de comprendre. Londres, la distance, le nom de Léa… Tout s’assemble lentement, et le tableau qui se dessine est loin d’être celui que j’espérais. Je me fige un instant, la mousse du gel douche glissant doucement de mes doigts, mon regard fixé sur l’eau sans réellement la voir. Cassia continue de parler. « Comme tu peux t’en douter, ça ça jeté un froid… Et on n’a malheureusement pas eu l’occasion d’en parler avant ton départ. » Elle se tait un instant, son regard perdu dans le vide. « Et quand tu es revenu, tu voulais me parler, on s’apprêtait à mettre les choses aux claire, mais malheureusement tu as été percuté par ce cycliste... » Ses mots sont empreints d’une douleur contenue, et je me rends compte qu’elle a porté tout ce poids toute seule.
Je détourne les yeux, mon regard se perdant dans les volutes de mousse qui flottent à la surface de l’eau, comme si je pouvais y noyer la honte qui m’étreint. « C’est donc ça que je suis devenu… » murmurai-je, la voix brisée, presque méconnaissable. Le poids de mes propres paroles me pèse, chaque mot s’enfonçant dans ma conscience comme une lame douloureuse. Mes mains continuent de caresser le dos de Cassia de manière automatique, mais mon esprit est déjà loin, pris dans le tourbillon de mes pensées sombres. Je me dégoûte presque moi-même, comme si je contemplais les fragments éparpillés d’un étranger. Comment ai-je pu en arriver là ? Comment ai-je pu devenir cet homme capable de prononcer le nom d’une autre femme en plein moment d’intimité avec celle qui compte le plus pour moi ? Le souvenir des propos de Kelly refait surface, comme un poison qui s’infiltre lentement. Et si elle avait raison ? Et si j’avais vraiment été sur le point de tout gâcher, de tout briser sans un regard en arrière ? L’idée me retourne l’estomac. Je sens mon cœur se serrer, un nœud de culpabilité et de peur qui m’étreint, me laissant à bout de souffle. L’angoisse grimpe en moi, dévorant chaque parcelle de raison que je tente de maintenir. Je suis submergé par un flot de doutes, de regrets, d’images troubles de ce que j’ai pu être et de ce que je pourrais redevenir. Cassia me parle, mais ses mots se perdent dans le bourdonnement incessant de mes pensées. Je sens son regard inquiet posé sur moi, perçant au-delà de ma façade. Elle cherche une explication, une assurance que je ne peux pas lui donner. Je suis incapable de la regarder en face, terrifié par ce qu’elle pourrait voir dans mes yeux. Mon souffle se fait court, haletant, comme si l’air lui-même me manquait. « Je crois que… Il vaut mieux que je ne retrouve jamais la mémoire… » lâchai-je d’une voix rauque, presque étranglée par l’émotion. Ces mots m’échappent, lourds de désespoir. C’est une idée cruelle, mais à cet instant, elle me semble être la seule issue. Comment pourrais-je affronter la vérité de ce que j’ai été ? Comment pourrais-je supporter de découvrir que j’ai blessé Cassia au point de presque tout perdre ? Le poids de cette éventualité m’écrase, et je ne veux pas y faire face. « Peut-être que je ne mérite pas de te retrouver, de retrouver ce qu’on avait… » continuai-je, à peine capable de contrôler le tremblement de ma voix. Je suis perdu, à la dérive dans un océan de remords. Comment ai-je pu en arriver là ? Comment ai-je pu devenir cet homme que je ne reconnais plus, cet homme qui a laissé s’échapper la meilleure chose qui lui soit jamais arrivée ? Les mots se perdent, mais l’émotion reste, une douleur sourde et incessante, celle d’un homme qui se dégoûte de lui-même.
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Milo venait de me questionner sur le moment juste avant qu’il ne perde la mémoire. Je décide d’être honnête avec lui. J’évoque son séjour à Londres son retour en ville mais aussi et surtout le fait qu’il y avait eu un froid entre nous juste avant son départ. Je lui explique la raison de ce froid. Je ne voulais absolument rien lui cacher. Milo semble être surpris et peiné de ce que je lui raconte. Je sens à son comportement mais aussi à sa voix que ce qu’il vient d’apprendre ne lui plaît pas du tout. « Milo, tu sais on n’a pas eu le temps de reparler de ce qui c’était passé… Je veux dire, il y avait peut-être une explication ou quelque chose... » Puis le jeune homme annonce qu’il pensait qu’il ne valait mieux qu’il ne retrouve jamais la mémoire. Je trouve ses mots très durs. « Ne dit pas cela... » Depuis quelques jours c’était ma plus grande crainte. Je voyais que l’émotion était forte. Et de ne se souvenir de rien n’arrangeait rien du tout. « Peut-être que je ne mérite pas de te retrouver, de retrouver ce qu’on avait… » Face aux paroles de Milo, mon cœur se serre. Je me retourne légèrement « Ne dit pas ce genre de chose… Bien sûr que tu le mérite... » Mon regard se pose dans le sien « Milo, tu n’as pas idée à quel point tu me rendais heureuse. A quel point tu me rends heureuse. » J’avais décidé de ne plus parlé au passé maintenant. « Tu es toujours si attentionné, si prévoyant. Notre histoire est plus que solide… Alors oui, avant ton départ à Londres il y a eu un froid entre nous mais nous n’avons même pas eu le temps de nous expliquer… » J’espère que cela puisse se faire un jour prochain malgré tout. Une de mes mains vient délicatement caresser son visage « Tu es quelqu’un de bien Milo, n’en doute jamais s’il te plaît... » dis-je d’une voix douce et sincère.
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Les mots de Cassia résonnent en moi avec une force inattendue, chaque syllabe prononcée avec une douceur infinie qui semble faire vaciller les fondations mêmes de mon être. Sa voix, empreinte d'une bienveillance qui lui est si caractéristique, s'insinue au plus profond de mon âme, telle une lumière perçant les ténèbres de mon incertitude. « Ne dis pas ce genre de chose… Bien sûr que tu le mérites… » murmure-t-elle, son regard ancré au mien, comme pour me transmettre toute la sincérité de ses paroles. Je sens mon cœur se contracter douloureusement dans ma poitrine, ébranlé par cette absolution que je peine encore à m'accorder. Comment peut-elle croire en moi avec une telle ferveur, malgré les erreurs qui jalonnent notre histoire commune ? Comment peut-elle encore voir en moi l'homme digne de son amour, quand moi-même je doute de ma propre valeur ? « Milo, tu n'as pas idée à quel point tu me rendais heureuse. À quel point tu me rends heureuse, » poursuit-elle, sa voix vibrant d'une émotion contenue qui me bouleverse jusqu'au plus profond de mon être. Je baisse les yeux, incapable de soutenir plus longtemps l'intensité de son regard. Un tourbillon de sentiments contradictoires m'assaille, mélange d'incrédulité et d'espoir, de peur et de reconnaissance. Je m'efforce de comprendre, de saisir le sens caché derrière ces mots qui font renaître en moi une lueur que je croyais éteinte à jamais. « Tu es toujours si attentionné, si prévoyant. Notre histoire est plus que solide… » affirme Cassia avec une conviction inébranlable, comme si elle puisait sa force dans la certitude absolue de notre amour. Je relève timidement la tête, osant enfin croiser son regard où brille une chaleur si intense qu'elle me coupe le souffle. Dans ses yeux, je lis une confiance sans faille, une tendresse infinie qui semble transcender les doutes et les blessures du passé. Et soudain, je me prends à vouloir y croire, à m'accrocher à cette promesse d'un avenir où notre amour serait plus fort que tout, capable de surmonter les pires tempêtes. « Alors oui, avant ton départ à Londres, il y a eu un froid entre nous, mais nous n'avons même pas eu le temps de nous expliquer… » concède-t-elle, une pointe de regret perçant dans sa voix. Je me perds dans la profondeur de ses iris, cherchant à m'imprégner de cette lueur d'espoir qu'elle m'offre sans réserve. Chaque mot qu'elle prononce est comme un baume apaisant les plaies béantes de mon âme, un rappel que notre histoire ne se résume pas à ces moments de doute et d'incompréhension. « Tu es quelqu'un de bien Milo, n'en doute jamais s'il te plaît... » souffle-t-elle dans un murmure empli de ferveur. Ces derniers mots résonnent en moi avec une force inouïe, ébranlant les fondations mêmes de mes certitudes. Ils s'ancrent au plus profond de mon être, telle une vérité universelle capable de transformer le plomb de mes erreurs en or pur.
Submergé par une vague d'émotion trop longtemps contenue, je l'attire contre moi dans une étreinte désespérée, comme pour m'assurer que tout ceci n'est pas un rêve éphémère. Mes bras se referment autour de sa taille, la pressant contre mon cœur qui bat à tout rompre, ivre de sa présence, de la chaleur de son corps qui semble se fondre dans le mien. Avec une tendresse infinie, je dépose un baiser sur son front, puis sur sa joue, savourant la douceur soyeuse de sa peau sous mes lèvres. Chaque contact est comme une décharge électrique qui se propage dans mes veines, ravivant en moi des sensations que je croyais perdues à jamais. Et même si mes souvenirs restent fragmentaires, je ressens au plus profond de mon être cette connexion unique qui nous lie, ce fil invisible qui semble défier le temps et l'oubli. « Merci, Cassia… » je murmure d'une voix rauque d'émotion, mes mots se perdant dans le creux de son cou où je m'abandonne un instant. Je voudrais lui dire tant de choses, lui exprimer toute ma gratitude pour sa patience, son dévouement sans faille, son amour inconditionnel qui semble illuminer chaque recoin de mon existence. Mais les mots me manquent, impuissants à traduire l'ampleur de ce que je ressens en cet instant suspendu hors du temps. Soudain, une idée jaillit dans mon esprit embrumé, telle une étincelle d'espoir dans la nuit de mes doutes. Une façon concrète de lui montrer que je suis là, présent, prêt à m'investir dans notre histoire malgré les obstacles qui se dressent encore sur notre chemin. « Demain, je t'accompagnerai au travail et je viendrai te chercher après, » déclarai-je avec une détermination renouvelée, mon regard brillant d'une lueur de défi. Je veux être là pour elle, comme elle l'a toujours été pour moi. Je veux rattraper le temps perdu, combler ce fossé qui s'est creusé entre nous, effacer les non-dits et les silences qui ont trop longtemps pesé sur notre couple. Je veux lui prouver, par des actes plus que par des mots, que notre amour est ma priorité absolue, le phare qui guide chacun de mes pas dans cette existence incertaine.
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Dernière édition par Milo Davis le Mar 17 Sep 2024 - 23:35, édité 1 fois
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Je comprenais aisément que Milo se sente perdu, qu’il puisse doute de lui avec le peu de souvenirs qu’il avait. Mais je ne voulais en aucun cas qu’il pense qu’il était quelqu’un de mauvais, quelqu’un qui me fait du mal. C’était tout le contraire et il était donc très important pour moi qu’il le sache. Je tente donc de rassurer le jeune homme. Oui il s’était passé quelque chose entre nous avant son départ à Londres mais il devait certainement y avoir une explication. Malheureusement à ce jour, ni lui ni mois ne l’avions. Mais pour autant cela ne devait pas abîmer notre relation. Cette relation saine et solide que nous avions construite ensemble. Je me montre sincère envers Milo, je lui assure qu’il est quelqu’un de bien, quelqu’un qui me rend heureuse. Mes paroles tentent de le rassurer. Et lorsque le jeune homme propose de m’accompagner au travail le lendemain, ainsi que de venir me chercher, un large sourire se dessine sur mon visage. « C’est d’accord. » dis-je avant d’ajouter « C’est quelque chose que tu aimais faire déjà avant, quand tu es en ville, entre deux vols, quand tu as un peu de temps... » A croire que cela n’avait pas changé.
Deux jours plus tard. En finissant mon service, je regarde mon téléphone. Milo m’avait envoyé des messages. Je parcours rapidement ces derniers et je suis surprise de constater que ce dernier est chez Erin. Il s’était apparemment égare dans la journée et était tombé par hasard sur la jeune femme qui lui avait proposé de venir chez elle. Je sens la colère monter en moi je tente de rester calme malgré tout. J’envoie un message à Milo pour lui dire que je venais le chercher pour que l’on puisse rentrer. Je prends mes affaires et quitte le travail. Je ne prends pas la direction de l’appartement mais du domicile d’Erin. Une fois devant la porte de chez elle, je sonne. La porte s’ouvre quelques secondes plus tard « Oh, Cassia... » dit-elle clairement déçue de me voir. « Salut Erin. Milo m’a dit qu’il était ici. Je viens le chercher pour que l’on puisse rentrer... » dis-je simplement. Je ne voulais clairement pas m’éterniser ici, surtout pas avec elle.
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Je suis touché par les mots de Cassia lorsqu’elle m’explique que m’accompagner au travail est une habitude que j’avais déjà avant, entre deux vols, quand j’avais un peu de temps libre. « C’est quelque chose que tu aimais faire déjà avant, » me dit-elle avec un sourire doux et rassurant, et je ne peux m’empêcher de caresser tendrement sa joue en retour, savourant ce petit fragment de mémoire retrouvé. Ces moments simples, ces gestes anodins, prennent aujourd’hui une importance nouvelle, me rappelant que même sans mes souvenirs, certains réflexes demeurent ancrés au fond de moi.
Deux jours plus tard, je décide de me promener seul dans les rues de Fall River, espérant peut-être retrouver d’autres bribes de souvenirs, me réapproprier ce quotidien que j’ai oublié. Mais rapidement, je me rends compte que je suis perdu. Chaque rue se ressemble, chaque coin me paraît étranger, et je me sens submergé par une vague de désorientation. Je continue de déambuler sans but précis, mon cœur battant plus vite à mesure que je réalise que je ne sais plus comment rentrer. Soudain, une voix familière résonne derrière moi. Je me retourne et aperçois Erin, toujours aussi charmante et provocante, s’approchant de moi avec ce sourire enjôleur que je ne connais que trop bien, même si les détails restent flous. « Milo ! » lance-t-elle, et je me sens immédiatement sur la défensive, bien que soulagé de voir un visage connu. Je lui explique rapidement ma situation, admettant que je me suis perdu et que je ne sais plus comment retrouver mon chemin. Erin, toujours aussi séduisante, me propose sans hésiter de l’accompagner chez elle, une invitation que je ne suis pas vraiment en état de refuser. Je finis par accepter, mon esprit encore embrouillé, et nous marchons côte à côte à travers la ville. Sur le chemin, alors que nous approchons de son appartement, je sors mon téléphone et rédige un message pour Cassia. Je lui explique ma situation et lui demande de venir me chercher. Je ne veux pas m’attarder plus longtemps chez Erin, et même si je ne me souviens pas de tous les détails de notre passé commun, je sais que ma place est ailleurs, auprès de Cassia. Je sais que je ne suis pas à ma place ici, et j’attends avec impatience l’arrivée de Cassia, espérant qu’elle puisse me ramener là où je dois être : à la maison, avec elle.
En arrivant chez Erin, je me sens immédiatement mal à l’aise, comme un étranger dans un lieu où je ne devrais pas être. Son appartement, décoré avec goût, respire une ambiance feutrée et sensuelle, à son image. Elle se glisse à mes côtés, toujours aussi séduisante, et me fait le tour du propriétaire, ponctuant chaque recoin de souvenirs intimes que je ne parviens pas à relier. « Tu te rappelles ? C’est ici, sur ce canapé, qu’on a… » commence-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres. Mais je reste figé, détaché, incapable de retrouver ces moments qu’elle semble si bien connaître. Son récit est un mélange de détails provocants et de souvenirs éphémères auxquels je ne peux me raccrocher, et bien que je fasse mine de l’écouter, mon esprit est ailleurs. Je pense à Cassia, à sa douceur, à sa patience avec moi. Je pense à la manière dont elle m’a soutenu depuis cet accident, à chaque fois qu’elle m’a rassuré malgré mes doutes. Erin continue de parler, sa voix devenant un murmure lointain que je peine à suivre. J’acquiesce par politesse, mais je me perds dans mes pensées, espérant que Cassia arrive rapidement pour me sortir de cet endroit qui me met étrangement mal à l’aise.
Erin, cependant, ne s’arrête pas là. Elle s’approche de moi, son regard plein de cette confiance séductrice qu’elle maîtrise si bien. « Tu sais, Milo, tu n’étais pas heureux avec Cassia. Tu me l’as dit plusieurs fois… Tu te souviens de toutes ces fois où tu venais ici pour fuir tout ceci ? » Son ton est doucereux, mais je perçois quelque chose d’autre sous ses mots : une pointe de jalousie, un venin caché. Ses paroles résonnent comme une tentation de croire à une version de moi que je refuse d’accepter. Je secoue doucement la tête, incertain. « Je… je ne sais pas… » balbutiai-je, ne sachant plus où se trouve la vérité. Mais au fond, même sans souvenir précis, quelque chose en moi se refuse à croire ce qu’elle dit. Cassia… elle est tout ce que je connais de vrai, de stable. Même avec mes souvenirs en morceaux, je sens que mes sentiments pour elle sont profonds, bien plus authentiques que tout ce qu’Erin essaie de me vendre. Le sourire enjôleur d’Erin me semble teinté de manipulation, et je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise. Je fixe Erin, hésitant, mais mon cœur me dicte de ne pas me laisser berner. « Je ne sais pas ce que j’ai pu te dire, Erin, mais je… je ne crois pas que c’est ce que je veux. » Ma voix est faible, mais déterminée, un premier pas pour résister à cette spirale de doutes qu’elle essaie de créer. Je prie en silence que Cassia arrive vite, que cette mascarade prenne fin, car ici, avec Erin, je me sens perdu, égaré loin de celle que je veux retrouver.
Erin s’approche de moi, ses yeux brillant d’une lueur calculée, presque prédatrice. « Milo, tu sais… Cassia n’est pas celle que tu crois. Elle t’a trompé. » Elle murmure ces mots avec une lenteur théâtrale, pesant chaque syllabe pour s’assurer qu’elles frappent là où ça fait mal. « Je l’ai vue de mes propres yeux. Elle embrassait un autre homme. » Mon cœur rate un battement, et l’incrédulité se lit sur mon visage. Erin pose alors le bout de son index sensuellement sur mes lèvres, réduisant au silence toute tentative de protestation. « Mais, chuuut… Garde-le pour toi, d’accord ? Ce sera notre petit secret… » dit-elle, son sourire s’étirant avec une satisfaction visible, comme si elle venait de gagner une partie à laquelle je n’avais jamais consenti à jouer. La sonnerie de l’appartement retentit soudainement, brisant le silence lourd et oppressant qui s’était installé entre nous. Un soulagement immédiat m’envahit, et je ne peux m’empêcher de sourire, priant pour que ce soit enfin Cassia. Erin me jette un dernier regard complice avant de se précipiter vers la porte. Je l’entends échanger quelques mots avec Cassia, sa voix mielleuse teintée d’une fausse amabilité qui ne trompe personne. Je me dirige lentement vers l’entrée, chaque pas lourd de pensées confuses et d’un malaise grandissant. En arrivant à la porte, je vois Cassia, debout, son visage marqué par l’inquiétude mais toujours empreint de cette force tranquille que j’ai toujours admirée. « Merci de m’avoir ramené, » dis-je à Erin, essayant de garder une neutralité qui me coûte, tandis qu’elle me répond d’un clin d'œil malicieux, comme si elle venait de réussir un coup parfait.
Instinctivement, sans réfléchir, ma main glisse dans celle de Cassia. Le contact de ses doigts autour des miens me rassure instantanément, dissipant une partie de l’angoisse semée par les paroles d’Erin. Pourtant, le malaise persiste, comme une ombre tapie derrière mes pensées. Erin, toujours dans son rôle de provocatrice, fixe Cassia avec un sourire narquois. « À présent, il sait tout, » dit-elle, sa voix dégoulinant de venin déguisé en douceur.
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J’avais été quelque peu surprise que Milo ce soit égaré ainsi. Bon, il est vrai que pour le jeune homme il y avait beaucoup de nouveauté. Il ne se souvenait plus de son déménagement récent après sa longue formation à New-York. Malheureusement je n’avais pas vu ses messages à temps avec le travail. Et en constatant qu’il était à présent chez Erin, je sentais immédiatement une pointe de colère et de jalousie en moi. Je n’avais absolument pas confiance en Erin. Alors, une fois sortie du travail, je m’étais hâté d’aller chez elle pour pouvoir ramener Milo chez nous.
Quand la porte s’ouvre, Erin n’est pas ravie de me voir. Cela se voit aisément sur son visage. Nous échangeons un salut poli mais bref. Milo ne tarde pas à arriver vers la porte. Je suis soulagée de le voir. Le jeune homme remercie Erin de l’avoir ramené puis il s’approche de moi et sa main glisse dans la mienne. Ce simple contact me rassure, me fait du bien. J’adresse un léger sourire à Milo. Puis, Erin s’adresse à moi en me disant qu’à présent, Milo savait tout. Je fronce légèrement les sourcils. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Il savait quoi exactement ? Avait-il retrouvé la mémoire ? Non, il me l’aurait déjà dit. Je commence à craindre le pire. « Il sait tout ? Laisse moi deviner, tu as encore raconté tout et n’importe quoi... » dis-je d’un ton las. « Je n’ai pas le temps de jouer à ça Erin, vraiment pas le temps. Occupe toi de tes affaires à présent. » dis-je d’un ton ferme. Puis sans attendre, nous tournons les talons.
Une fois dans la voiture je démarre pour nous ramener à l’appartement. Le trajet se fait en silence. Puis une fois arrivés, je dépose mes affaires dans l’entrée, suivi de Milo. « Est-ce que ça va ? Tu as besoin de quelque chose ? » demandai-je soucieuse de son bien être. Puis finalement je me décide à lui poster la question qui me brûlait les lèvres depuis tout à l’heure « Milo, qu’est-ce que Erin t’a raconté exactement ? » Je voulais savoir. Je ne voulais pas que le venin de la jeune femme fasse son effet. Il n’en était pas question.
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Je m’installe dans la voiture à côté de Cassia, le poids de la conversation avec Erin me pesant sur la poitrine. Cassia démarre sans un mot, et le trajet se déroule dans un silence tendu. Je la vois serrer le volant un peu plus fort que d’habitude, son regard fixé droit devant, mais je sens qu’elle est en colère. Pas contre moi, mais contre Erin, contre cette situation qui semble sans fin. Je me perds dans mes pensées, encore marqué par les mots venimeux d’Erin.
Lorsque nous arrivons enfin à l’appartement, Cassia se gare puis nous quittons l’habitacle. Une fois la porte refermée, elle se tourne vers moi, son regard plus doux qu’il ne l’était il y a quelques minutes. « Est-ce que ça va ? Tu as besoin de quelque chose ? » me demande-t-elle avec une tendresse que je ne peux ignorer. Mais avant que je puisse répondre, elle continue, une lueur d’inquiétude dans ses yeux. « Milo, qu’est-ce que Erin t’a raconté exactement ? » Je souris faiblement, touché qu’elle soit venue me chercher malgré tout. « D’abord, merci d’être venue me chercher chez Erin… » dis-je en la prenant dans mes bras. Ce simple geste, la sentir contre moi, me rassure immédiatement, comme si tout ce qui était arrivé chez Erin s’effaçait peu à peu. « Je suis désolé de m’être perdu... » avouai-je, la voix empreinte d’un mélange de honte et de soulagement. C’est une situation absurde, me perdre en pleine ville, mais surtout me retrouver chez Erin, c’est encore plus surréaliste. Je soupire, haussant les épaules. J’hésite à lui répondre directement, à lui dire tout ce qu’Erin a insinué, mais au fond de moi, je sais que je dois d’abord clarifier autre chose. Je me tourne vers Cassia, la regardant droit dans les yeux, cherchant à y lire quelque chose, une vérité que je ne parviens pas encore à saisir pleinement. « Réponds-moi honnêtement, Cassia... Est-ce qu’aujourd’hui, malgré toute cette situation, tu es heureuse avec moi ? » demandai-je d’une voix basse, presque suppliante, craignant ce qu’elle pourrait me répondre. Je crains qu’Erin ait planté une graine de doute en moi, une graine que je ne veux pas voir grandir. Mais je sais qu’avant de répondre à sa question, j’ai besoin de savoir. Besoin de comprendre où nous en sommes réellement.
Je la regarde, mon cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. Une partie de moi redoute sa réponse, une peur sourde qui monte en moi, me serrant la gorge. Je n’arrive pas à m’imaginer un monde où Cassia ne serait plus heureuse à mes côtés. Et pourtant, cette idée m’obsède depuis un moment, surtout après les mots d’Erin qui résonnent encore dans ma tête. J’essaie de ne rien montrer, mais mes mains tremblent légèrement, et je détourne brièvement le regard, incapable de soutenir le sien plus longtemps. Je me remémore tout ce qu’elle m’a dit ces derniers jours, à quel point elle s’est montrée patiente, compréhensive, toujours là malgré tout ce que j’ai oublié. Mais quelque chose me tourmente, une petite voix qui me murmure que peut-être, tout cela n’est que façade. Peut-être qu’elle cache ses véritables sentiments, qu’elle s’accroche à ce qu’on a été sans vraiment être heureuse dans ce que nous sommes devenus. Je crains qu’elle ne soit là par obligation, par loyauté, sans ressentir la même chose qu’avant. « Peut-être qu’elle n’ose pas le dire… » Cette pensée s’insinue doucement dans mon esprit, me rongeant de l’intérieur. Et si elle restait avec moi uniquement parce que je suis ce Milo d’avant, ce Milo qu’elle a aimé, mais que je ne suis plus vraiment ? Et si elle regrettait d’être restée, mais qu’elle ne voulait pas me blesser ? Je prends une profonde inspiration, cherchant à masquer mon malaise. Mais mes doutes m’envahissent, je n’arrive pas à les contenir. « Et si elle ne t’aimait plus ? » Je finis par lâcher, d’une voix presque étouffée « Cassia, j’ai besoin de savoir... Si tu n’es plus heureuse avec moi, je veux que tu me le dises. Je… je pourrais le comprendre, tu sais. Tout ce que je vis en ce moment, cette amnésie… c’est compliqué, pour toi aussi. Et si tu… si tu penses que les choses ne sont plus comme avant, je préfère que tu me le dises. » Mon regard se fait suppliant, une angoisse que je ne peux plus cacher. « Je ne veux pas te faire du mal en te retenant... » dis-je, ma voix se brisant légèrement sur ces derniers mots. A présent je me rends compte à quel point je crains sa réponse.
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Cassia Henderson
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Une fois rentrés à l’appartement, je ne peux m’empêcher de demander à Milo ce que Erin lui avait dit. Elle avait toujours eu et avait encore un énorme faible pour Milo. Je n’avais pas confiance en elle. Et le fait que Milo ait passé du temps avec elle aujourd’hui ne me rassurait absolument pas. Le jeune homme commence par me remercier d’être venu le chercher chez Erin, tout en me prenant dans ses bras. « Tu n’as pas à me remercier, ni à t’excuser. » Ce qui c’était passé aujourd’hui n’était en rien sa faute. Puis Milo me demande de lui répondre honnêtement avant de me questionner sur mon bonheur avec lui aujourd’hui malgré la situation. Je suis surprise de cette question. « Bien sûr que oui. » La situation n’était certes pas évidente mais cela ne m’empêchait pas d’éprouver les mêmes sentiments. Milo semblait troublé, et intérieurement je ressentais de la colère contre Erin. Qu’avait-elle bien pu lui raconter ? Puis, Milo me dit qu’il avait besoin de savoir. Que si je n’étais plus heureuse avec lui, il voulait que je lui dise. Qu’il pourrait le comprendre. Il m’avoue ne pas vouloir me faire du mal en me retenant. « Milo, arrête s’il te plaît... » dis-je d’une voix fébrile. « Je n’ai jamais dit que je n’étais plus heureuse avec toi… » Je reprends alors « Oui, la situation est compliquée. Oui, c’est une période un peu difficile pour toi, pour moi, pour nous. Mais, notre histoire c’est pas simplement une amourette de passage… On peut surmonter ça. Je le sais... » Mon regard ne quitte pas le sien. « Ton amnésie est passagère Milo, tu as déjà retrouvé quelques souvenirs, ça va continuer... » Je soupire légèrement en repensant à Erin « Bon sang, mais qu'est-ce que Erin a bien pu te dire pour que tu te poses autant de question... » Décidément, elle continuait à m'agacer même loin de moi. Puis quelque chose me vient en tête. Et si Erin avait réussi à le faire douter de moi, de nous ? Et si finalement avant l’accident avec le cycliste Milo s’apprêtait à m’annoncer qu’il voulait tout arrêter ? « Mais peut-être que toi, tu n’es plus sûr… ? Peut-être que toi tu te rends compte que m’avoir dans ta vie non plus comme une meilleure amie mais comme ta compagne ne te rend pas heureux... » Et si c’était ça ? Est-ce que Milo le pensait mais n’osait pas me le dire ? Cette fois-ci, c’est moi qui commençait alors à douter.
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Je l'écoute attentivement, le cœur serré par l'inquiétude, mais ses mots me touchent profondément. Ses yeux, remplis de sincérité, plantés dans les miens, me rassurent un peu. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable d'avoir douté d'elle, d'avoir laissé Erin semer le doute dans mon esprit. « Milo, arrête s’il te plaît... Je n’ai jamais dit que je n’étais plus heureuse avec toi… Oui, la situation est compliquée. Oui, c’est une période un peu difficile pour toi, pour moi, pour nous. Mais notre histoire, ce n’est pas simplement une amourette de passage… On peut surmonter ça. Je le sais... » Sa voix est ferme mais douce, chaque mot me rappelant à quel point elle croit en nous, à quel point elle s’accroche à notre relation, malgré tout ce que l’on traverse. Je baisse les yeux un instant, touché par sa détermination. Elle n’a jamais été du genre à fuir les difficultés, et je me rends compte que je ne devrais pas douter de cela. Pourtant, la confusion et le malaise de ces derniers jours m’ont plongé dans un tourbillon de questionnements. « Ton amnésie est passagère, Milo. Tu as déjà retrouvé quelques souvenirs, ça va continuer... » poursuit-elle, sa voix empreinte d'une tendresse qui me fait presque mal. « Bon sang, mais qu'est-ce qu'Erin a bien pu te dire pour que tu te poses autant de questions… » Je sens une chaleur monter en moi, une vague de reconnaissance mêlée à une culpabilité profonde. Ses mots sont comme une bouée dans cet océan d’incertitudes où je me noie depuis que je suis revenu. Cassia a raison, je ne devrais pas douter de nous, de ce que nous avons partagé. Pourtant, l’ombre des paroles d’Erin pèse encore sur mon esprit. Elle a su toucher un point sensible, me faire douter de tout ce que je croyais certain. « Erin… Elle a dit des choses… Elle a insinué… » commençai-je, la gorge serrée. « Elle a dit que tu m'avais trompé, que tu avais embrassé un autre homme, et… » Je m’arrête, ne voulant pas en dire plus, ne voulant pas salir Cassia avec des accusations que je sais maintenant être fausses.
Je reste silencieux un moment, laissant ses mots flotter entre nous. Je comprends ce qu’elle veut dire, vraiment. Mais l’idée qu’elle pense ne pas être plus qu’une simple compagne à mes yeux me fait mal. Je la regarde, mes sourcils se froncent légèrement, et je me force à contenir un sourire malicieux qui monte en moi. Cassia me connaît bien, elle sait que je ne me fâche pas facilement, mais là, je décide de jouer le jeu, juste pour la taquiner un peu. Je fais semblant de me fâcher, prenant un air vexé. « Mais qu’est-ce que tu crois ? Tu crois que tu es simplement ma compagne ? Cassia… » Mes bras retombent le long de mon corps, et je soupire dramatiquement. « Tu sais ce que tu es à mes yeux ? » Elle me regarde, légèrement perplexe, attendant sans doute la suite, un sourire hésitant se formant sur ses lèvres. « Tu es… » Je laisse planer un silence, mes yeux fixés dans les siens, prenant un plaisir à la faire attendre. Je vois bien qu’elle attend une réponse, mais je décide de la faire mariner un peu plus longtemps. Je fais mine de chercher mes mots, levant les yeux vers le plafond comme si je réfléchissais intensément, puis je secoue légèrement la tête, un sourire malicieux au coin des lèvres. « Ah, mince… j’ai oublié. » Je la regarde avec cet air faussement innocent, mes épaules haussées dans une attitude de désinvolture. Je prends enfin une inspiration, me rapprochant d’elle, ma voix se faisant plus douce, plus sérieuse. « Tu es l’amour de ma vie… » Puis, je souris doucement, me penchant vers elle pour lui voler un baiser léger. « Tu vois ? Je ne t’ai pas oubliée. »
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J’avais l’impression que Milo se posait beaucoup de questions. J’étais en colère contre Erin et sur ce qu’elle avait bien pu lui raconter. J’en avais demandé plus au jeune homme mais il ne m’avait pas répondu. A la place, il m’avait posé une question. Milo doutait. Il doutait que je sois heureuse avec lui. Pourtant depuis plusieurs jours je m’efforçais de lui montrer que j’étais bien avec lui, que j’étais heureuse malgré cette situation assez délicate. Milo m’avoue alors que Erin avait insinué que je j’avais trompé Milo, que j’avais embrassé un autre homme. Je soupire longuement, fortement agacée par le comportement d’Erin. « Milo, ce qu’elle a dit est complètement faux… Jamais je n’aurais fait une telle chose... » Cette conversation commençait à me faire douter. Est-ce que lui commençait à douter de son côté ? A cause de son amnésie, à cause d’Erin ou que sais-je encore. Je commence alors à repenser à ce moment avant l’accident, je ne savais toujours pas ce que Milo comptait me dire avant de se faire percuteur par ce cycliste. Et si il avait eu l’intention de me faire part de ses doutes ? Je demande alors clairement à Milo ce qu’il ressent, je lui demande si il doutait de son bonheur avec moi en tant que compagne. Le jeune homme prend un air faussement fâché. J’ai l’impression que l’atmosphère est tendue jusqu’à que Milo me dise que je n’étais pas une simple compagne mais l’amour de sa vie. Je sous soulagée. Un sourire naît sur mon visage. Je suis émue. Sans nul doute épuisée également. Je viens alors me blottir contre lui, nichant mon visage au creux de mon cou tandis que mes bras viennent se nouer autour du sien. « Tu ne m’as pas oublié... » répétais-je à moi même dans un léger murmure. Je recule légèrement pour plonger mon regard dans le sien « Milo, s'il te plais, ne crois pas un mot de ce que Erin a pu te dire... Elle a toujours voulu faire des histoires et elle continue malgré la situation... Pour elle, tout ce ci c'est un jeu... » dis-je d'un air un peu las.