Je sors de l’hôpital en fin de journée, accompagné de mes parents. Ils m’ont récupéré avec une inquiétude à peine voilée, échangeant des regards lourds de sens alors qu’ils me raccompagnent jusqu’à mon appartement. Je les remercie, essayant de les rassurer comme je peux en leur disant que Cassia devrait me rendre visite plus tard. Mais dès que je franchis le seuil de ce qui est censé être mon chez-moi, un étrange sentiment de décalage m’envahit. Cet endroit, qui devrait être familier, me paraît soudainement étranger, comme si j’étais un intrus dans ma propre vie. Les murs, les meubles, tout semble déplacé, tout me semble étranger. Mes parents finissent par partir, ma mère jetant un dernier regard plein de préoccupation avant de refermer doucement la porte derrière elle. Je me retrouve seul dans cet espace qui me semble déserté de tout souvenir. Mes yeux scrutent chaque détail, tentant désespérément de trouver quelque chose de familier, quelque chose qui pourrait m’ancrer dans la réalité. Mais rien. Mon regard se pose sur des cartons éparpillés, des affaires qui ne sont pas les miennes, des touches subtiles de Cassia dispersées dans l’appartement : une écharpe posée sur une chaise, un livre à moitié lu sur la table basse, une tasse de thé laissée à côté de l’évier.
Ainsi donc, nous vivions ensemble. C’est ce que tout ici semble crier, mais pour moi, tout cela n’a aucun sens. Je me sens perdu, déboussolé, incapable de relier ces morceaux de vie qui ne me parlent plus. Le soir venu, je me retrouve assis dans le canapé, l’esprit embrouillé. J’essaie de rassembler mes pensées, de retrouver des fragments de souvenirs, mais rien ne vient. À chaque tentative, une douleur sourde me traverse le crâne, rendant l’exercice encore plus épuisant. Mon regard se perd dans le vide, les lumières tamisées de l’appartement créant une atmosphère presque oppressante. C’est alors que j’entends la porte d’entrée s’ouvrir, suivie de cette voix douce et rassurante que je reconnaîtrais entre mille. « Milo ? C’est moi… » Cassia. Elle entre, son visage marqué par la fatigue et l’inquiétude, mais elle essaie de me sourire, de m’apporter un semblant de normalité dans ce chaos. Elle s’avance, un sac du traiteur italien à la main, le brandissant fièrement comme pour alléger l’atmosphère. « Comme promis, me voilà. Et j’apporte le dîner, » dit-elle en me montrant le sac avec un sourire chaleureux. Je la regarde, l’air encore plus perdu. Suis-je censé connaître ce traiteur ? C’est sans doute un rituel entre nous, une habitude qui ne me dit plus rien. Je me lève difficilement, m’approchant d’elle, cherchant à comprendre. « On vit ensemble ? » demandai-je, ma voix empreinte d’une confusion sincère. « Je veux dire… Je ne reconnais rien… Il manque certaines de tes affaires, on a rompu pour que ça ne soit pas le cas ? » Mon ton est curieux, presque désespéré, cherchant des réponses dans ses yeux.
Je m'approche de Cassia, le regard troublé et l’esprit encore embrouillé par toutes ces révélations qui ne cessent de se heurter les unes aux autres dans ma tête. Je l’observe un instant, cherchant du réconfort dans ses yeux, espérant y trouver des réponses qui me manquent cruellement. Puis, sans trop savoir pourquoi, je me mets à parler, comme pour essayer de remettre un peu d’ordre dans ce chaos. « J’ai vu Léa, » lui dis-je doucement, comme si je craignais de rompre le fragile équilibre de cette conversation. « Elle… elle m’a confirmé qu’on avait rompu il y a quelques années. J’ai eu du mal à y croire au début, mais c’est vrai, n’est-ce pas ? » Je baisse les yeux, jouant nerveusement avec le coin de ma manche, le poids de cette vérité pesant lourd sur mes épaules. « Tout ce que je croyais connaître, tout ce que je pensais être… tout est à l’envers. » Je relève lentement la tête, cherchant le regard de Cassia. « Léa et moi, c’est du passé… et c’est difficile de l’accepter. De comprendre que la vie a continué sans que je m’en rende compte, sans que je sois là pour le vivre. Mais elle me l’a confirmé, » répétai-je, comme pour me convaincre moi-même, comme si ces mots avaient le pouvoir de faire disparaître ce brouillard épais qui me hante depuis l’accident. « C’est juste… compliqué. C’est comme si j’essayais de recoller les morceaux d’un puzzle sans savoir à quoi il est censé ressembler. » Mon regard se perd dans le vide un instant, avant de revenir vers elle. « Je suis désolé, Cassia… Je sais que ça doit être difficile pour toi aussi. J’aimerais pouvoir me souvenir de tout, de nous, de ce qu’on est. Mais je suis content que tu sois là. J’ai besoin de toi pour comprendre tout ça. J’ai besoin de ma meilleure amie… » Je laisse échapper un soupir, un mélange de frustration et de soulagement. C’est étrange de se sentir aussi vulnérable, de ne pas avoir le contrôle.
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Avant de retrouver Milo, je décide de m’arrêter chez le traiteur italien pas très loin de l’appartement. Puis, une fois devant la porte d’entrée, je frappe à cette dernière avant d’entrer. Milo était là, au salon. Il se lève, doucement, difficilement même et s’approche de moi. Je lui annonce que j’avais apporté le dîner. Le jeune homme me demande alors si l’on vivait ensemble. Il ajoute ne rien reconnaître, il remarque que certaines de mes affaires manquent et me demande si nous avons rompus. « Non... » Je me reprends alors « Enfin, je veux dire oui nous vivons ensemble. Il manque certaines de mes affaires parce que c’est récent et que mon emménagement ici n’est pas terminé. » Et je commençais à me demander si il le sera un jour. « C’est ce dont je te parlais hier... » dis-je alors en faisant référence au moment où je lui avais annoncé qu’il n’était plus avec Léa et que nous avions entamé une relation amoureuse tous les deux.
Milo me parle de Léa. Cette dernière lui avait confirmé qu’ils avaient rompu il y a plusieurs années. Étrangement, j’ai l’impression que Milo est déçu de cette nouvelle. « Oui, c’est vrai. Vous n’est plus ensemble. Cela fait déjà quelques années... » Milo semble perdu, et c’est normal. La situation était loin d’être simple. « Je comprends, je ne peux qu’imaginer ce que tu ressens. Mais tu n’es pas seul… Tes parents sont présents, Clyde aussi, tes amis. Je suis là... » Milo s’excuse, il me dit être content que je sois là. Il avait besoin de sa meilleure amie. Donc, voilà ce que j’étais. Sa meilleure amie. Comme avant. Je tente de cacher ma déception. Je dépose le sac du traiteur sur la table. « Oui, je suis là. Et je t’aiderai du mieux que je peux. » dis-je avant de retirer ma veste et mes chaussures.
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Je l’écoute avec une attention fébrile, accrochant à chacun de ses mots comme à une bouée de sauvetage, mais tout reste trouble, comme une toile floue où chaque détail se dérobe à ma compréhension. Cassia parle avec une douceur infinie, ses mots empreints de cette tendresse familière qui m’a tant de fois réconforté. Mais aujourd’hui, même ses paroles ne parviennent pas à apaiser le tumulte dans ma tête. Chaque phrase qu’elle prononce semble appartenir à un autre monde, un autre temps que je ne reconnais plus. C’est comme feuilleter un livre dont on a oublié les chapitres précédents : je capte des bribes, des émotions, mais jamais le fil conducteur. Je la regarde, perdu dans mes pensées, mon regard oscillant entre gratitude et confusion. Comment est-ce possible ? Comment ai-je pu perdre ce lien si précieux, cette histoire que nous avons visiblement construite ensemble ? Mes yeux se posent sur chaque coin de cet appartement qui m’apparaît si étranger. Les meubles, les photos, les petits objets du quotidien : tout est familier et pourtant complètement inconnu, comme si j’étais un visiteur dans ma propre vie. « Et du coup… Tu me disais qu’on était ensemble, c’est ça ? » Ma question franchit mes lèvres avec une pointe d’incrédulité, presque comme si je m’attendais à ce qu’elle me détrompe, à ce qu’elle me dise que tout ça n’est qu’un malentendu. « Tu peux me raconter notre histoire ? » lui demandai-je, ma voix trahissant cette détresse que je m’efforce de contenir. Je l’invite à s’asseoir à côté de moi sur le canapé, cherchant dans sa proximité un réconfort immédiat. J’essaie de rester présent, d’écouter, de m’accrocher à ses mots comme à des morceaux épars de souvenirs qui pourraient peut-être, un jour, faire sens.
Je hoche la tête, tentant de rassembler ces pièces du puzzle, mais tout reste flou, lointain, presque irréel. C’est comme essayer de se souvenir d’un rêve qui s’efface au réveil. Mes doigts tremblent légèrement alors que je prends mon téléphone, symbole de ce quotidien que je ne reconnais plus. « Je ne me souviens même pas de mon code de téléphone. Tu le connais peut-être ? » lui dis-je en tendant l’appareil, espérant qu’elle puisse me ramener, ne serait-ce qu’un instant, à cette vie que je ne parviens pas à saisir. Je fixe l’écran de mon téléphone un moment, les doigts encore tremblants, cherchant des indices dans les photos et les messages que je devrais reconnaître mais qui me semblent appartenir à une autre vie. Je suis reconnaissant de sa présence, de cette douceur qu’elle m’apporte dans un moment où je ne comprends plus rien, où tout semble m’échapper. Puis je tourne la tête vers elle, la regarde attentivement, comme si j’essayais de capturer chaque détail de son visage, chaque émotion qui traverse ses traits. Son sourire, même teinté de fatigue, reste réconfortant, et pourtant, au fond de moi, je sens une question brûler. Quelque chose qui me ronge depuis que je suis rentré et que je ne cesse de chercher à comprendre. Mes souvenirs sont comme des pièces de puzzle éparpillées, et il me manque les plus importantes. Je prends une profonde inspiration, hésitant un instant avant de parler. Je ne veux pas lui faire de mal, mais j’ai besoin de savoir. « Cassia… » murmurai-je, ma voix à peine audible, presque tremblante. Je sens le poids de mes propres mots avant même de les prononcer. « Est-ce que je t’ai déjà dit… je t’aime ? » Ma question flotte entre nous, suspendue dans l’air comme une vérité difficile à atteindre. Je cherche son regard, espérant y trouver une réponse, un signe, quelque chose qui puisse éclairer ce vide immense que je ressens.
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A peine arrivée, Milo me questionnait déjà sur sa vie, sur nous. C’était légitime. Je lui explique alors que oui nous vivions ensemble ou du moins c’était en cours étant donné que mon emménagement ici n’était pas encore terminé. Milo évoque ce que je lui avait annoncé la veille, sur le fait que nous étions ensemble. « Oui... » dis-je simplement. Puis le jeune homme me demande de lui raconter notre histoire. J’esquisse un léger sourire, un peu triste malgré tout. Il y avait tant à raconter. « Oui, bien sûr. » Je viens donc m’asseoir sur le canapé près de lui. Et puis, peut-être que de lui raconter notre histoire l’aidera à retrouver la mémoire, du moins quelques souvenirs déjà. « Tu sais qu’on a toujours été proche, et il y a eu une période on l’était encore plus… Mais j’étais avec Andrew et toi tu n’étais pas prêt à te poser avec quelqu’un... » J’essaie de remettre les éléments dans l’ordre, pensant surtout à l’essentiel. « Il y a eu un ou deux baisers, furtifs mais pas anodins... » je reprends ensuite « Et puis, un jour je suis venue te rejoindre à New-York pour un week-end. Tu as passé plusieurs semaines là-ba pour une formation. J’avais appris qu’Andrew était infidèle alors je suis venue te rejoindre. J’avais besoin de toi. Il n’y avait que toi pour me remonter le moral… Et pendant ce week-end, on a fini par s’embrasser à nouveau. Et nous avons été plus loin, beaucoup plus loin... » dis-je presque nostalgique en repensant à cette première fois ensemble. « A partir de ce moment, on a commencé à se fréquenter non plus comme des amis mais comme un couple. On a gardé ça pour nous dans un premiers temps. Puis, on a officialisé notre relation... » finis-je par dire.
Milo évoque son code de téléphone dont il n’avait plus connaissance. « Oui. C’est ma date de naissance. » dis-je à Milo. Puis le jeune homme vint me poser une question à laquelle je ne m’attendais pas. Il me demande si il m’avait déjà dit je t’aime. Cette question est légitime mais elle me fait mal également. Qu’allait-il penser de ma réponse ? Est-ce qu’il allait prendre au sérieux ce que je venais de lui dire ? Mais je ne pouvais pas lui mentir. « Non, tu ne me l'a encore jamais dit...» dis-je simplement.
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Je l’écoute attentivement, absorbé par chacun de ses mots. Cassia me raconte notre histoire, morceau par morceau, comme on dévoile les pages d’un livre que l’on croyait perdu. Elle me parle de nos débuts, de ce passage subtil de la meilleure amitié à quelque chose de plus profond, de plus intime. À mesure qu’elle déroule nos souvenirs, je ne peux m’empêcher de sourire d’un air nostalgique, même si ces moments ne me semblent pas réels. Pour moi, Cassia reste cette amie indéfectible, ce pilier sur lequel je me suis toujours appuyé. Mais en l’écoutant, je comprends que nous étions bien plus que ça. Son récit est empreint de tendresse, d’une chaleur qui me touche sans que je puisse me rappeler pourquoi. « Merci, Cassia, » dis-je doucement, reconnaissant de l’effort qu’elle fait pour me ramener à une réalité que je ne perçois plus. Elle me glisse alors que le code de mon téléphone, celui que je n’arrivais pas à me rappeler, est en fait sa date de naissance. Je souris faiblement, touché par ce petit détail qui en dit long. « Ça ne m’étonne pas… Tu as toujours beaucoup compté pour moi, » murmurai-je, laissant entendre que, même dans cette confusion, Cassia a toujours eu une place privilégiée dans ma vie. Mais quand elle m’avoue que je ne lui ai jamais dit « je t’aime », mes yeux s’assombrissent. Un poids s’abat sur ma poitrine, une lourdeur que je ne m’explique pas. « Alors c’est ce genre d’homme que je suis devenu… » dis-je, la voix tremblante, entre la tristesse et la résignation. Je n’avais jamais été un homme avare de mots, mais l’idée de ne jamais avoir prononcé ces trois petits mots, pourtant si essentiels, me bouleverse. Ce n’est pas que je ne l’ai jamais aimée… mais c’est comme si je m’étais barricadé derrière mes propres craintes, incapable de lui offrir cette certitude.
Je cherche ses yeux, désespérément, comme un naufragé cherchant un rivage. Ils sont ma seule ancre dans ce présent confus, la seule vérité tangible au milieu de ce flou épais qui m’engloutit. Chaque regard échangé est une tentative de me raccrocher à quelque chose de familier, de retrouver une part de moi qui semble s’être évanouie. Je sens mon cœur se serrer à mesure que les questions me brûlent les lèvres, des questions qui n’auraient jamais dû exister, mais qui sont pourtant là, impérieuses, inévitables. « Est-ce que lorsque nous étions ensemble, tu étais heureuse avec moi ? Est-ce que je te rendais heureuse ? Est-ce que tu étais comblée ? Physiquement, intimement, intellectuellement ? » Ma voix vacille, tremblante, comme si le simple fait de formuler ces mots me faisait déjà mal. J’ai peur de la réponse, peur d’avoir été moins que ce qu’elle méritait, peur d’avoir laissé des traces indélébiles de mes propres manquements. « Est-ce que nous avions des petites habitudes ? Des choses que je faisais pour toi ? » J’insiste, ma voix se brise sous le poids de l’incertitude, chaque syllabe est comme un éclat de verre qui me lacère de l’intérieur. J’essaie de m’accrocher à des bribes, à des sensations fugitives, mais tout m’échappe. C’est comme si ma propre vie m’avait trahi, comme si ces souvenirs se jouaient de moi, se dérobant à chaque fois que j’approche. Les mots de Cassia sont comme un baume, mais ils ne suffisent pas à combler le vide béant qui s’est installé dans ma mémoire. Je suis un étranger dans ma propre existence, cherchant à assembler des pièces d’un puzzle dont l’image m’échappe totalement.
Je parle au passé, comme si je parlais d’une autre personne, d’un autre moi que je ne reconnais pas. Ce que Cassia décrit semble appartenir à une époque révolue, à un bonheur qui n’est plus qu’un souvenir fragile, presque irréel. Et moi, je reste là, prisonnier de ce temps qui m’a échappé, tentant désespérément de reconstituer une mosaïque dont les morceaux sont éparpillés au loin. Le passé, ce passé que Cassia évoque avec tant de tendresse et de nostalgie, me semble aujourd’hui aussi inaccessible qu’un rêve lointain. Je veux retrouver ces moments, je veux me rappeler de chaque geste, de chaque sourire que j’ai pu lui offrir. Je veux savoir si j’ai su la rendre heureuse, si j’ai été à la hauteur de ce qu’elle attendait de moi. Mais je me sens piégé, enfermé dans ce présent sans repères, où chaque souvenir est comme une ombre insaisissable. Mon esprit erre, fouille, cherche à reconstituer les bribes de notre histoire, mais c’est comme si une barrière invisible m’empêchait d’aller plus loin.
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Mon récit dure quelques minutes. Et en racontant les étapes importantes de notre relation, je deviens presque nostalgique. Je repense à ce week-end dans le chalet, je repense à ce jour où Milo m’a fait découvert New-York, à la première fois que nous avions fait l’amour ensemble. Une fois mon récit terminé, Milo me remercie. Ce qu’il ajoute me fait chaud au cœur. « Et tu as toujours beaucoup compté pour moi... » dis-je en lui adressant un léger sourire. Lorsque Milo me demande si il m’avait déjà dit je t’aime, je lui dit la vérité. Le jeune homme semble perplexe, pensif. « Milo, tu sais tu sais, enfin tu savais… Enfin non tu sais. Enfin, peu importe… » Je me perdais moi même su le temps a employé, tant j’étais déboussolée. « Tu à ta manière de me montrer que tu tiens à moi… Et tu n’as pas idée à quel point tu as changé, en bien. Pour moi, tu as décidé d’arrêter les aventures sans lendemain, tu as décidé de t’investir dans une relation. Dans notre relation... » Puis Milo me questionne quand à mon bonheur à ses côté. Milo parle au passé. Ce détail me fait un pincement au cœur. « Oui, bien sûr. Je… je n’avais jamais été aussi heureuse dans une relation. En tout point... » dis-je le plus sincèrement du monde. Puis, le jeune homme me demande si nous avions des petites habitudes, des choses qu’il faisait pour moi. Un sourire nostalgique apparaît immédiatement sur mon visage. « Nous avions l’habitude de lire ensemble. Parfois, les deux en silence. Parfois c’est toi qui faisait la lecture. On aimait bien aller commander le dîner au traiteur italien pas loin d’ici. Tu avais aussi pour habitude de me préparer une tasse de thé le soir après le dîner. Tu… Tu faisais beaucoup pour moi… La liste est longue... » dis-je en songeant à toutes les petites attention qu’il avait envers moi.
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Je continue de l’écouter, suspendu à chaque mot de Cassia, cherchant dans ses paroles un écho de ce que nous avons pu être, de ce que je suis censé ressentir pour elle. Lorsqu’elle me confie avec une douceur désarmante, « Tu as ta manière de me montrer que tu tiens à moi… Et tu n’as pas idée à quel point tu as changé, en bien. Pour moi, tu as décidé d’arrêter les aventures sans lendemain, tu as décidé de t’investir dans une relation. Dans notre relation… », un frisson me parcourt. Ses mots me touchent, mais ils me font aussi réaliser à quel point je ne me reconnais plus. J’ai l’impression de découvrir un étranger en moi-même, un homme capable de bien plus que ce que je me rappelle. « Il n’y a que pour toi que je pourrais changer… » murmurai-je en la regardant, mes yeux cherchant désespérément cette connexion qui semble s’être brisée. Mais en réalité, je n’arrive pas à la voir comme avant, je n’arrive pas à retrouver cette complicité qui aurait dû être évidente. Elle est là, devant moi, mais elle semble à des années-lumière de ce que je connais. Cassia continue, et à chaque mot qu’elle prononce, je me rends compte de l’impact que j’ai eu sur elle, de ce que nous étions censés représenter l’un pour l’autre. « Je… je n’avais jamais été aussi heureuse dans une relation. En tout point... » dit-elle, un léger sourire aux lèvres. Ces mots résonnent en moi, doux et amers à la fois. J’aimerais pouvoir la prendre dans mes bras, lui offrir la sécurité qu’elle semble chercher, mais je suis comme paralysé par l’incertitude. Comment ai-je pu devenir cet homme capable de rendre une femme aussi heureuse et ne plus m’en souvenir ? Elle évoque nos habitudes, de ces petites choses qui faisaient de nous un couple, une équipe. « Nous avions l’habitude de lire ensemble. Parfois, les deux en silence. Parfois, c’est toi qui faisais la lecture. On aimait bien aller commander le dîner au traiteur italien pas loin d’ici. Tu avais aussi pour habitude de me préparer une tasse de thé le soir après le dîner. Tu… Tu faisais beaucoup pour moi… La liste est longue… » Chaque détail qu’elle énumère est comme une flèche qui me transperce le cœur. Ce sont des gestes simples, intimes, qui parlent d’un quotidien partagé, mais pour moi, ils ne sont que des mots, des images floues auxquelles je ne peux m’accrocher. Je soupire lourdement, le poids de l’amnésie pesant sur mes épaules. « Je suis désolé Cassia… Je ne me souviens de rien… » soufflai-je, ma voix brisée par la frustration et le regret. Mon sourire est faible, forcé, une tentative maladroite de masquer la douleur que je ressens.
Mais soudain, une vague de douleur me frappe avec une violence inattendue. Je porte ma main à ma tête, grimaçant sous l’intensité de la souffrance. C’est comme si un éclair déchirait mon esprit, me forçant à revivre des bribes de souvenirs enfouis. Des flashs s’enchaînent, des images qui n’ont aucun sens, mais qui sont terriblement réelles. Je me revois avec Erin, cette relation tumultueuse et brève, les moments d’égarement, de folie passagère. Puis je me souviens de ce qu’elle a fait à Cassia, de ces mots que je ne pourrais jamais effacer. Les souvenirs me submergent, brutaux, violents, comme des coups de poignard qui ravivent une douleur que je pensais avoir oubliée. Je grogne, incapable de contenir le flot de sensations qui me submerge. Je serre les dents, tentant de repousser cette douleur lancinante, mais elle me cloue sur place, me forçant à affronter un passé que je ne voulais plus voir. Je râle, mon souffle court, la douleur devenant de plus en plus insupportable. Mes mains se crispent, mes tempes me martèlent, et je sens la panique monter en moi. Ce n’est pas juste l’amnésie, c’est une tempête intérieure, un chaos que je ne peux plus ignorer. Les souvenirs me hantent, Erin, Cassia, tout ce que j’ai fait et que je ne peux plus effacer. Je suis perdu, tiraillé entre ce que je découvre et ce que je ne reconnais plus. Et au milieu de tout cela, Cassia, toujours là, mais si loin de moi.
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Milo avait des questions et il était normal que je lui apporte des réponses. J’essaie d’être le plus explicite possible sans non plus trop le submerger de détails. Il avait déjà eu deux journées bien éprouvantes. Malgré tout, je reste sincère envers Milo quant à mes réponses. Le jeune homme finit par s’excuser, ajoutant qu’il ne se souvenait de rien. « Milo, tu n’as pas à t’excuser. Ce n’est pas ta faute... » J’ajoute alors « Tu sais, le médecin à dit que ce genre d’amnésie était courante après un choc violent. Tu devrais retrouver la mémoire d’ici quelques jours... » Je voulais essayer de le rassurer. Cela ne devait pas être évident de ne se souvenir de rien, ou du moins d’avoir une période de plusieurs mois où l’on ne se souvient de rien.
Soudain, Milo porte sa main à sa tête. Il grimace. Il a mal. « Milo, est-ce que ça va ? » demandai-je inquiète. La douleur qu’il ressentait était venu subitement et elle semblait intense. Je m’approche davantage de lui. « Allonge toi... » dis-je alors en l’incitant à s’allonger sur le canapé. Je me dirige d’un pas rapide à la cuisine pour prendre un verre et y verser de l’eau fraîche. Je reviens vers Milo, je m’assois à ses côté, passant délicatement une de mes mains sur son front. « C’est ta tête qui te fait souffrir ? Tu veux quelque chose pour la douleur ? » lui demandai-je alors prête à aller chercher ce qu’il fallait pour le soulager. Je lui tend alors le verre d’eau fraîche l’incitant à boire un peu. J’espérais que la douleur ne se prolonge pas, cela serait mauvais signe après le choc qu’il avait subit la veille.
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Je m'exécute et m'allonge sur le canapé, luttant contre cette douleur qui me transperce le crâne. Cassia s’éclipse un instant, me laissant seul face à ces flashs qui m’assaillent sans relâche, des souvenirs brouillés qui se mélangent dans un chaos insoutenable. Je ferme les yeux, espérant que l’obscurité apaise cette tempête intérieure, mais rien n’y fait. Chaque image est une nouvelle morsure, un rappel cruel de ce que j’ai oublié, de ce que je ne comprends plus. Cassia revient, un verre d’eau fraîche à la main. Elle me le tend avec une douceur infinie, et je la remercie d’un faible sourire, encore hanté par cette douleur qui refuse de me lâcher. Je bois lentement, le liquide glacé apaisant un peu ma gorge mais n’atténuant en rien la douleur lancinante dans ma tête. « J’ai mal… Aïe… Comme si on m’enfonçait un poignard… » murmurai-je, mes mots déformés par la souffrance. Mes mains agrippent ma tête, cherchant en vain à contenir cette pression intenable. Les flashs continuent, incessants. Je revois Léa, notre rupture, nos récentes retrouvailles, ses demandes pour que je l’aide dans son appartement. Les souvenirs sont clairs mais fragmentés, comme des pièces de puzzle qui s’emboîtent mal. Je grogne, râle, exaspéré par cette douleur qui ne me laisse aucun répit. Mes doigts se crispent sur mon crâne comme pour repousser l’invasion de ces images déchirantes. Chaque souvenir ramené à la surface ne fait qu’ajouter au poids qui m’écrase. Au milieu de ce chaos, ma main libre cherche désespérément celle de Cassia, un point d’ancrage dans cette tempête. Lorsque je trouve enfin sa main, je la serre avec force, comme un naufragé s’accrochant à une bouée. Sa présence m’apaise, même si ce n’est qu’un peu, et je me concentre sur sa chaleur, sur le réconfort de ce contact si familier.
La douleur finit par s’atténuer, glissant de son intensité déchirante à une présence sourde, lourde, qui me laisse vidé et tremblant. J’ouvre doucement les yeux, clignant plusieurs fois comme pour chasser les ombres de ces souvenirs douloureux qui tourbillonnent encore dans mon esprit. La pièce autour de moi semble floue, presque irréelle, mais la silhouette de Cassia à mes côtés reste l’unique point de repère dans ce chaos. Je tourne lentement la tête vers elle, mes muscles tendus comme après un long combat. Mes pensées sont encore embrouillées, comme si une partie de moi était restée coincée dans ces flashs du passé. Je plonge mon regard dans le sien, cherchant à capter un peu de la sérénité qui émane d’elle. Mais en moi, tout n’est que confusion, une mer agitée de souvenirs disparates et d’émotions contradictoires. Mon regard se fait suppliant, vulnérable, révélant toute la détresse que je tente tant bien que mal de dissimuler. Je me sens comme un chien battu, perdu dans un monde où plus rien n’a de sens. Les questions se bousculent dans ma tête, les « pourquoi » et les « comment » se mêlant à la peur d’avoir perdu ce que nous étions. Mes yeux cherchent désespérément dans ceux de Cassia. « Tu vas rester avec moi cette nuit ? » Ma voix sort plus faible que je ne l’aurais voulu, brisée, presque étranglée par l’angoisse. Chaque mot semble peser une tonne, chargé de cette fragilité que je n’ose avouer qu’à elle. Je m’accroche à cette question comme à un fil, priant silencieusement qu’elle dise oui, qu’elle ne m’abandonne pas dans cet état où tout semble se dérober sous mes pieds. Sa présence, son visage, ses gestes, sont les seuls éléments tangibles qui parviennent à m’ancrer dans cette réalité méconnaissable, un semblant de normalité au milieu de l’inconnu.
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▎ Job/Studies : Cassia est infirmière au Charlton Memorial Hospital.
Alors que notre conversation continuait, Milo ressent soudainement une vive douleur. Le jeune homme se tient la tête et se met à grimacer. La douleur avait l’air vraiment intense. Instinctivement, je m’approche davantage de lui et l’aide à s’allonger sur le canapé. Milo m’avoue que la douleur est intense. J’ai de la peine de le voir souffrir ainsi. Je laisse Milo boire un peu d’eau fraîche avant de poser le verre sur la table basse. La main de Milo attrape la mienne. Je reste près de lui, caressant délicatement son front pour tenter d’apaiser la douleur. « Reste tranquille. » dis-je d’une voix douce. Milo finit par fermer les yeux un petit moment. Je ne bouge pas, je reste auprès de lui m’assurant qu’il allait bien. Lorsque le jeune homme rouvre les yeux, son regard semble perdu. Mon regard croise le sien. Je veux lui montrer que j’étais là, pour lui. Comme avant. Afin de le rassurer malgré tous les changements qui semblaient le bouleverser. Milo me demande si je vais rester avec lui cette nuit. « Bien sûr. » dis-je sans réfléchir. « Si c’est ce que tu veux aussi. » Mais quelque chose dans son attitude, dans son regard, dans sa voix m’indiquait que c’est ce qu’il voulait également. Je lui adresse un sourire qui se voulait rassurant. Je reste près de lui, ma main toujours dans la sienne. « Ne bouge pas. Je reviens tout de suite. » Je me dirige alors à la salle de bain. Je prends alors une boite d’anti-douleur. Puis je cherche mon bandeau pour soulager la migraine mais il reste introuvable. Je soupire. J’avais du le garder à mon appartement, au cas où j’en aurais besoin. Alors je prends un petit essuie main que j’humidifie avec de l’eau bien froide. Je reviens près de Milo et l’invite à avaler le cachet contre la douleur. « Ça devrait te faire du bien. » Puis, je viens délicatement posé le linge froid sur son front.
Les minutes passent. Milo semble se détendre un peu. Je ne dis rien, je le laisse se reposer, en restant près de lui. Là où était ma place malgré tout ce qui pouvait se passer. Puis au bout d’un moment, mes doigts viennent tendrement caresser sa main « Tu serais peut-être mieux dans le lit. Tu sembles épuisé... » dis-je alors pour l’inciter à aller s’installer plus confortablement dans la chambre.
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Milo Davis
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Je suis profondément soulagé quand Cassia accepte de rester avec moi pour la nuit. C’est comme si, d’un coup, tout ce poids qui m’écrasait se faisait un peu plus léger. La voir là, à mes côtés, me rassure plus que je ne saurais l’exprimer. Je l’observe alors qu’elle s’éclipse pour quelques instants avant de revenir avec un cachet contre la douleur et un verre d’eau. Sans un mot, elle me tend le médicament, et je le prends sans hésiter, reconnaissant de cette attention qui semble si naturelle chez elle. Elle s’approche ensuite et dépose délicatement un linge froid sur mon front, le geste empreint d’une douceur presque maternelle. Je ferme les yeux un instant, savourant le frais du tissu contre ma peau brûlante, et je la remercie d’un simple regard, incapable de mettre en mots tout ce que je ressens. Les minutes s’égrènent, et je m’efforce de me détendre. Cassia est là, veillant sur moi avec une patience infinie, et peu à peu, la douleur se fait moins vive, laissant place à une fatigue lancinante. Elle me regarde, son regard empli de tendresse, et m’indique doucement que je serais mieux dans le lit, que je semble épuisé. Je lui souris faiblement, une lueur d’amusement dans les yeux malgré tout. « Oui, sans doute… Mais avant ça, je vais faire honneur au dîner que tu nous as apporté, » lui dis-je en râlant un peu, tentant de retrouver une certaine normalité dans ce moment étrange. Cassia sourit à son tour, et je sens qu’elle est heureuse de me voir retrouver un peu de moi-même, même à travers mes petites répliques.
Nous prenons place autour de la table basse, nos assiettes remplies de spécialités italiennes que Cassia a ramenées. L’odeur délicieuse des plats réveille mon appétit, et pendant quelques instants, je me perds dans les saveurs familières. Mais à chaque bouchée, je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe d’amertume, une tristesse qui me noue l’estomac. Je jette des coups d’œil furtifs à Cassia, essayant de retrouver dans son visage quelque chose qui raviverait mes souvenirs perdus. Pourtant, malgré ses sourires, malgré sa présence réconfortante, je ne parviens plus à la voir comme avant. Pour moi, elle reste cette meilleure amie sur qui j’ai toujours pu compter, et non cette femme que je suis censé aimer de tout mon cœur. Je tente de masquer mon trouble en m’efforçant de profiter du dîner, mais chaque instant passé à ses côtés me rappelle à quel point la situation est différente de ce qu’elle était il y a quelques jours à peine. C’est comme si une barrière invisible s’était dressée entre nous, me maintenant à distance de ce que nous étions. Je suis attristé, perdu dans mes pensées, cherchant désespérément à retrouver ce lien si fort que Cassia décrit, ce lien que je ne ressens plus de la même manière. Je ne veux pas la décevoir, ni moi-même d’ailleurs, mais la réalité s’impose à moi : je suis à ses côtés, mais je ne la regarde plus comme avant.
Alors que la soirée touche à sa fin, je me sens épuisé, autant par les émotions que par les bribes de souvenirs qui s’acharnent à me revenir en flashs douloureux. Cassia et moi rangeons silencieusement nos assiettes, et je sens l’atmosphère pesante, pleine de non-dits et d’incertitudes. Nous nous dirigeons vers la chambre, et je m’arrête un instant sur le pas de la porte, la regardant avec une pointe d’hésitation. Mon regard se pose sur elle, cherchant à lire dans ses yeux ce qu’elle pourrait ressentir. Est-elle à l’aise avec tout ça ? Avec moi ? Avec cette version de moi qui ne se souvient plus de ce que nous sommes supposés être ? Je l’observe, un peu incrédule, me demandant si cette proximité ne la gêne pas. Sa silhouette familière me rappelle que c’est notre chambre, notre lit, mais tout cela semble si lointain, presque étranger. « Cassia… » commençai-je doucement, ma voix teintée d’hésitation. « Est-ce que… tu veux dormir avec moi ? » lui demandai-je en pesant mes mots, conscient que cette question peut sembler étrange venant de moi. Je ne sais plus où sont les limites, ce qui est normal ou pas entre nous. Je fais un pas en arrière, presque par réflexe, comme pour lui laisser le choix. « Je peux dormir sur le canapé si ça te dérange, si cette situation t’embarrasse… » continuai-je, ma voix se brisant légèrement sous l’effet de la fatigue et de la confusion. Je ne veux pas qu’elle se sente obligée de quoi que ce soit, je ne veux pas l’incommoder avec mes incertitudes.
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Cassia Henderson
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Je reste près de Milo, m’assurant qu’il aille bien et que ce mal de tête soudain disparaisse. J’avais été lui chercher un anti douleur pour que cette dernière passe plus rapidement. Et j’avais également préparé un linge humidifié avec de l’eau froide pour soulager la douleur. Je ne quitte pas le jeune homme une seule seconde. Je ressentais son mal être, et je voulais être là pour l’aider, le rassurer. Les minutes passent et je finis par suggérer à Milo d’aller se coucher dans le lit afin qu’il puisse se reposer correctement et aussi dormir. Il semblait épuisé. Milo ne proteste pas, mais avant il souhaitait faire honneur au dîner que j’avais apporté. « Oui, si tu veux. » dis-je en souriant légèrement. Je me lève alors et commence à mettre rapidement des couverts à table et à sortir et réchauffer les plats que j’avais acheté. Nous dînons alors ensemble. Mais malgré ce dîner en tête à tête je sens que ce n’est pas comme avant. J’essaie malgré tout de prendre sur moi. Préférant être attentive au bien être de Milo.
Une fois le dîner terminé, nous débarrassons les assiettes. Un léger silence règle dans la pièce. Au moment d’aller se coucher, Milo me demande si je voulais dormir avec lui. Sa question me surprend. Et avant que je ne réponse le jeune homme ajoute qu’il pouvait dormir sur le canapé si je le souhaitais, si la situation m’embarrassait. « Non... » J’avais répondu sans réfléchir. « Je veux bien dormir avec toi, si c’est ce que tu veux. Cela ne me dérange pas... » Je lui adresse un léger sourire rassurant. « Je te rejoins dans quelques minutes. » dis-je en me dirigeant vers la salle de bain. Je profite d’un moment de solitude pour me rafraîchir un peu et me changer. J’enfile une nuisette, je n’avais malheureusement rien d’autre à mettre ici. J’espérais que cela ne gêne pas Milo. Une fois prête, je sors de la salle de bain et retrouve Milo dans la chambre. Je viens rapidement me glisser sous la couette. Puis, je viens déposer un tendre baiser sur la joue de Milo « Bonne nuit. » dis-je alors d’une douce voix.
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Je suis soulagé et heureux que Cassia accepte de rester avec moi pour la nuit. C’est comme une ancre dans un océan de confusion, une présence rassurante qui m’aide à ne pas me perdre davantage. Elle se lève et file dans la salle de bain, et je l’attends, allongé sur le lit, le regard fixé sur le plafond, essayant de trouver un semblant de paix dans ce chaos mental. Quelques minutes plus tard, elle revient, vêtue d’une simple nuisette, et je ne peux m’empêcher de la regarder, surpris mais agréablement. Elle est belle, naturelle, et malgré mon amnésie, quelque chose en elle reste familier, rassurant. Elle se glisse dans le lit à mes côtés, sa proximité réchauffant l’atmosphère glaciale de mes pensées. Cassia dépose un baiser léger sur ma joue, un geste tendre et doux qui apaise un peu la tempête en moi. « Bonne nuit, » murmure-t-elle, sa voix douce comme une caresse. Je lui rends son geste avec délicatesse, déposant un baiser sur son front, comme pour la remercier silencieusement d’être là.
Mais la nuit est loin d’être paisible. Mes rêves sont agités, peuplés de fragments de souvenirs qui m’assaillent sans prévenir. Je me retourne plusieurs fois, cherchant une position confortable, mais les images s’imposent, floues et intrusives. Je vois des visages, des lieux, des moments qui n’ont pas encore de sens. Erin, Léa, Cassia… tout se mêle dans un désordre que je ne maîtrise pas. Finalement, au milieu de la nuit, je me lève, incapable de trouver le repos. Je traverse la chambre, me dirige vers la cuisine et bois un verre d’eau, espérant calmer cette douleur sourde qui tambourine dans ma tête. Le silence de l’appartement est pesant, et je prends quelques minutes pour respirer profondément avant de retourner dans la chambre. Cassia dort paisiblement, son visage détendu, et je m’approche doucement, sans faire de bruit. Je m’assieds sur le bord du lit et laisse mes doigts glisser doucement sur son visage, effleurant sa joue avec tendresse. Je finis par me rallonger à ses côtés, essayant de trouver un peu de réconfort en sentant sa présence. Au matin, je me réveille le premier. Cassia est encore endormie, ses traits paisibles, et je prends un instant pour l’observer, cherchant dans son visage des réponses à mes questions. Je me penche doucement, déposant un baiser sur son front, et reste là, près d’elle, comme si sa proximité pouvait apaiser mes tourments. Mais les douleurs reviennent, lancinantes, accompagnées de nouvelles images qui me submergent. Des souvenirs lointains, des instants oubliés, reviennent par vagues, et je me sens à la fois submergé et impuissant face à ce flot ininterrompu de ma mémoire qui se reconstruit péniblement.
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Une fois allongée dans le lit, je dépose un doux baiser sur la joue de Milo. Impossible de ne pas avoir un geste tendre à son égard avant la nuit. Puis, nous nous couchons tous les deux. J’ai un peu de mal à trouver le sommeil. C’est comme si je souhaitais m’assurer que Milo s’endorme bien, qu’il aille bien, avant que je ne puisse moi même trouver le sommeil. C’est donc très tardivement que je m’endors.
Lorsque j’ouvre les yeux, il fait déjà jour. Je regarde rapidement un œil à l’heure. Puis, immédiatement je me retourne pour voir si Milo dormait encore. Le jeune homme est réveillé et il ne semble pas très en forme. Je me redresse alors immédiatement « Milo, ça ne va pas ? » demandai-je inquiète. Je passe une main délicate sur son visage. Il semblait avoir de nouveau mal à la tête. Je me lève alors rapidement du lit et je vais chercher un verre d’eau, un anti douleur et un linge humidifié avec de l’eau froide. Je viens m’asseoir près de lui. « Tiens, prends ça. » dis-je en lui donnant le cachet contre la douleur ainsi que le verre d’eau. J’attends que Milo avale le cachet et je l’aide à s’allonger correctement. M’assurant qu’il était bien installé, je viens placer le linge froid sur son front. « Tu as besoin de repos... » Le choc avait été violent, sans oublier qu’avant son retour il avait passé une bonne semaine à Londres. Son corps devait donc être très éprouvé.
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Cassia se réveille doucement à mes côtés, ses yeux encore embués de sommeil. Elle m’observe un instant, remarquant probablement ma grimace de douleur et les perles de sueur sur mon front. Sans un mot, elle se lève et disparaît dans la cuisine, ses pas feutrés résonnant faiblement dans le silence de la chambre. Elle revient quelques instants plus tard avec un verre d’eau fraîche et des cachets contre la douleur. Je lève péniblement la tête pour les prendre, la douleur me martelant le crâne comme un coup de marteau. Chaque mouvement est un supplice, mais je me force à avaler le cachet, espérant un soulagement rapide. Je m’allonge de nouveau, le dos collé au matelas, et Cassia s’approche pour poser un linge froid sur mon front. La fraîcheur du tissu apaise momentanément ma fièvre intérieure, mais la douleur reste vive, un poids constant qui refuse de s’estomper. Je grogne, je râle, je me perds dans mes plaintes. J’ai mal. Horriblement mal. Ma tête me fait souffrir comme jamais, et je sens des images floues et déformées affluer en moi, des souvenirs qui n’ont pas encore repris leur place, mais qui s’accrochent, insidieux.
Soudain, une vision s’impose avec une netteté terrifiante : Cassia, à l’hôpital, blessée, à cause d’Andrew. La rage me submerge, un torrent incontrôlable qui me secoue de l’intérieur. Mes poings se serrent sur le drap, et je sens la colère monter en moi, brûlante, furieuse. J’ouvre les yeux brusquement, le regard hanté par cette image insupportable. La sueur coule le long de mes tempes, et je m’entends grogner, la voix tremblante d’amertume et de culpabilité. « Comment… Comment ai-je pu te laisser avec lui ? » ma voix se brise, chaque mot est un effort douloureux. « Comment ai-je pu te laisser avec cet homme si longtemps ? » Je sens mon cœur se serrer, la rage se mêlant à un sentiment profond de honte. « C’est donc cela que je suis devenu… Je t’ai abandonné à Andrew… » dis-je, presque persuadé que cette version tordue de moi-même est la réalité. Mes yeux cherchent les siens, mais je n’ose pas affronter son regard. Je suis submergé par la culpabilité, cette idée que j’ai failli à la protéger, à être là pour elle. Je transpire, ma respiration est lourde, chaque souffle un combat contre la douleur qui me lacère de l’intérieur. Cassia reste à mes côtés, mais je sens mon propre désarroi se transformer en une vague d’auto-reproches. Comment ai-je pu la laisser seule avec cet homme ? Comment ai-je pu lui tourner le dos ? Mes souvenirs me tourmentent, me maltraitent, et je lutte pour rassembler les pièces de ce puzzle brisé qu’est devenue ma mémoire.
Je la regarde, cherchant des réponses dans ses yeux, mais je n’y trouve que de l’inquiétude et de la tristesse. La douleur continue de marteler ma tête, chaque pulsation de mon cœur amplifiant le chaos dans mon esprit. Je serre le linge froid contre mon front, espérant qu’il puisse non seulement soulager ma douleur physique mais aussi apaiser cette tempête intérieure. Cassia est là, silencieuse, sa main posée délicatement sur mon bras, un geste rassurant qui me semble à la fois proche et étranger. Je me sens perdu, comme un étranger dans ma propre vie. Les flashs continuent de défiler devant mes yeux fermés, des bribes de souvenirs qui s’acharnent à me montrer les moments les plus sombres, les plus douloureux. Des images de Cassia blessée, d’Andrew, des disputes, des moments où j’ai failli. Pourquoi est-ce tout ce dont je me souviens ? Pourquoi tout ce qui refait surface semble n’être que du noir, du négatif, des regrets ? Je rouvre les yeux, le visage marqué par la fatigue et l’angoisse, et je fixe Cassia avec un mélange de détresse et de désespoir. « Pourquoi ? » Ma voix tremble, presque brisée, comme un cri étouffé par des années de frustration. « Pourquoi je ne me souviens que du mauvais ? » Je sens mes yeux s’embuer, la douleur n’est plus seulement physique ; elle est profondément ancrée dans mon cœur, dans chaque recoin de mon être. « C’est ce que je suis devenu ? » lui demandai-je d’un ton presque suppliant, cherchant une réponse, un réconfort, quelque chose qui pourrait me sortir de cet enfer mental. Mes mains tremblent légèrement sous l’effet de l’émotion, et je lutte pour ne pas céder complètement à la panique qui monte en moi. « Est-ce que c’est ce que je suis vraiment ? Juste un homme qui accumule les erreurs, qui ne sait que blesser ? » Je me rends compte que je n’ai jamais eu autant besoin de la vérité, de comprendre qui je suis.
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A peine réveillée, je constate que Milo l’est également. Mais le jeune homme ne semble pas en pleine forme. Il souffre à nouveau d’un mal de tête. Je m’empresse alors de lui venir en aide, allant lui chercher un cachet contre la douleur ainsi qu’un linge humide et froid. Milo semblait beaucoup souffrir et je détestais le voir ainsi. Je fais tout pour soulager sa douleur rapidement. Milo ferme les yeux un petit moment puis quand il les rouvre il me demande comment il avait pu me laisser avec lui. Je fronce les sourcils ne comprenant pas tout de suite ce à quoi il faisait référence. Puis il évoque Andrew. « Milo, tu n’es responsable de rien... » Je ne savais pas ce dont il se souvenait ou pas. « Tu ne m’as pas abandonné à lui. Je… J’ai mis longtemps à ouvrir les yeux que la vrai nature d’Andrew tu sais… » J’avais eu de œillères pendant très longtemps. « Et tu me connais, je peux être une vraie tête de mule quand je m’y mets... » dis-je un léger sourire aux lèvres pour essayer d’alléger l’atmosphère.
Milo commençait apparemment a avoir des souvenirs. Mais pas forcément de bons souvenirs. « Les bons souvenirs reviendront eux aussi, sois patient... » dis-je pour le rassurer du mieux que je pouvais. Milo me questionne ensuite sur ce qu’il était devenu. Il me demande si il était juste un homme qui accumulait les erreurs et qui ne savait que blesser. « Qu’est-ce que tu racontes... » dis-je un peu perplexe. « Milo, tu es un homme extraordinaire et je t’interdis d’en douter… » Je reprends alors « Tout le monde fait des erreurs. J’en ai fait aussi. Comme quand j’ai voulu rester avec Andrew… C’est toi qui m’ ouvert les yeux sur sa vraie nature… » Je retire le linge humide de son front. « Milo, s’il te plaît repose toi. Tu en as besoin... » dis-je en déposant un baiser sur son front avant de venir masser délicatement ses temps avec mes doigts pour tenter de soulager son mal de tête.
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Cassia continue de parler doucement, ses mots se veulent rassurants, mais chaque phrase me percute comme un coup de poing invisible. Elle essaie de me convaincre que j’ai toujours été là pour elle, même si j’ai l’impression d’avoir failli à chaque instant crucial. Elle me dit que je ne suis pas l’homme que je crois être en ce moment, que j’ai fait de mon mieux, et que parfois elle aussi peut se montrer obstinée, une vraie tête de mule quand elle s’y met. Mais ses mots peinent à traverser le mur de culpabilité que je me suis construit. Je tente un sourire, mais c’est à peine un rictus. Mes pensées sont embrouillées, et je lutte pour ne pas me laisser submerger par cette vague de dégoût de moi-même. « Les seules choses dont je me souviens, c’est mauvais… » Je râle, presque plus pour moi-même que pour elle, comme si j’essayais de chasser cette noirceur par la force de ma frustration. Cassia retire le linge humide de mon front, sa douceur contraste avec la violence des images qui tourbillonnent encore dans ma tête. Je soupire, mes paupières se fermant un instant sous l’effet du soulagement temporaire que ses gestes apportent. « Milo, s’il te plaît repose toi. Tu en as besoin... » murmure-t-elle en passant doucement ses doigts sur mes tempes, tentant de soulager cette tension constante qui semble ne jamais me quitter. Je ferme les yeux, cherchant un répit, une pause dans cette souffrance incessante. Mais au lieu de trouver la paix, je me retrouve face à ce gouffre de remords et de regrets. Je rouvre les yeux, mon regard se posant sur Cassia, et je répète, presque comme un mantra de douleur « Je suis un homme mauvais… Je t’ai laissé avec Andrew. » Ma voix se brise à chaque mot, et je serre sa main comme pour m’accrocher à cette réalité. « Tu sais… Je peux comprendre que l’on ait rompu. Tu peux me le dire. Je vois bien tes cartons à moitié faits, ou défaits… » dis-je, luttant contre les vagues de douleur et de confusion. La vérité me semble insaisissable, et tout ce que je perçois, ce sont ces moments où je l’ai déçue, abandonnée, où je n’ai pas été à la hauteur.
La douleur s’abat sur moi comme un éclair déchirant, un coup de poignard invisible mais terriblement réel. Elle est brutale, fulgurante, un orage qui éclate sans prévenir au milieu de mes pensées. Je me tends instinctivement, la main portée à mon crâne, comme si je pouvais, par ce simple geste, empêcher mon esprit de se fragmenter encore une fois. Mais rien n’arrête ce torrent. Les souvenirs se déchaînent, incontrôlables, des fragments de mon passé qui s’imposent à moi avec une violence inouïe. Des images se succèdent, floues mais terriblement vives. Je revois Cassia, son visage ravagé par les larmes, ses yeux me suppliant de ne pas partir. Je revois la douleur que je lui ai infligée, le chagrin que j’ai semé sans même m’en rendre compte. Je me vois la quitter, ce moment gravé comme une cicatrice qui refuse de se refermer. Je ressens le poids de cette rupture avec une intensité insupportable, comme si je revivais chaque seconde de cette scène déchirante. La culpabilité m’envahit à nouveau, plus implacable que jamais, s’insinuant dans chaque recoin de mon être, dévorant le peu de forces qu’il me reste. Je lutte pour ne pas me laisser submerger, mais c’est comme se débattre contre un courant puissant qui m’entraîne toujours plus bas. Les souvenirs sont là, en morceaux, brisés mais acérés, chaque image tranchant un peu plus profondément. « J’ai mal à la tête… » grognai-je entre mes dents serrées, incapable de contenir ce flot qui me submerge. Ma voix n’est qu’un murmure rauque, étouffé par la souffrance qui pulse dans mes tempes. Je serre les paupières, essayant de chasser ces visions douloureuses, mais elles s’accrochent, obstinées.
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Milo semblait commencer à se souvenirs de certaines choses. Mais apparemment ce n’était pas vraiment de bons souvenirs. Il se posaient beaucoup de questions et commençait à se remettre en question. Je ne pouvais pas le laisser faire. Je lui fais donc comprendre qu’il n’était pas responsable de ce qui c’était passé avec Andrew. J’avais une grande part de responsabilité. Je le rassure également sur sa manière d’être. Il semblait avoir une mauvaise image de lui, je ne pouvais pas le laisser penser une telle chose. Milo me réaffirme que pour le moment les seuls souvenirs qu’il avaient étaient de mauvais souvenirs. « Ne t’inquiète pas, je suis certaine que les bons souvenirs vont revenir également... » Je demande au jeune homme de se reposer. Il en avait grand besoin. Il m’affirme être un homme mauvais, car il m’avait laissé avec Andrew. « Milo, non… C’est moi qui ai voulu rester auprès de lui... » Puis il semble penser que je lui avais menti, que nous étions en pleine séparation. « Je te promets que nous n’avons pas rompu. Les cartons à moitié défaits c’est parce qu’on manque malheureusement de temps pour termine mon emménagement ici... » Je dépose un tendre baiser sur son front pour le consoler et pour sceller ma promesse.
Le douleur que ressent Milo ne semble pas diminuer. Cela me fait mal au cœur de le voir ainsi. Le jeune homme dit avoir mal à la tête. « Milo, il faut tu te calmes un peu. Et que tu re reposes aussi... » dis-je en caressant tendrement ses tempes du bout des doigts. « Tu viens de prendre un anti douleur, je ne peux pas t’en donner un autre maintenant. Je peux peut-être te préparer un bon bain chaud, ça te fera du bien. Qu’en penses tu ? » proposai-je alors d’une voix douce, prête à tout pour l’aider.
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Je l’écoute attentivement, cherchant à m’accrocher à ses mots comme on s’accroche à une bouée en pleine mer. Cassia m’explique calmement la raison pour laquelle ses cartons ne sont pas tous déballés, mais chaque phrase laisse en moi une trace d’incertitude. Je fronce les sourcils, les doutes s’accumulant dans mon esprit déjà embrouillé. « Tu n’as pas encore tout ramené parce que tu n’es pas sûre de toi, c’est ça ? » demandai-je, ma voix teintée d’inquiétude. Le simple fait d’imaginer que j’ai pu être un homme indécis, ou pire, incapable de lui offrir la sécurité qu’elle mérite, me tord l’estomac. Je doute de moi. De l’homme que j’ai été, de celui que je suis devenu. Rien ne semble avoir de sens. Je ne me reconnais plus dans cette histoire qui pourtant est la mienne. Cassia s’approche encore, sa présence est douce et réconfortante. Elle tente de me rassurer, mais je lis dans ses yeux une lueur de peine qui ne fait qu’alimenter mon propre tourment. Sa main glisse délicatement sur ma tempe, du bout des doigts elle caresse ma peau en un geste apaisant. « Tu viens de prendre un anti douleur, je ne peux pas t’en donner un autre maintenant. Je peux peut-être te préparer un bon bain chaud, ça te fera du bien. Qu’en penses tu ? » propose-t-elle d’une voix douce, presque maternelle. Je souris faiblement, reconnaissant de son attention, même si une partie de moi reste enfouie sous ce voile de douleur et d’incertitude. « Je te remercie pour tout… » murmurai-je, ma voix tremblante, brisée par l’épuisement et le désarroi. « Mais la seule chose dont j’ai vraiment besoin, c’est de ma mémoire… et de toi. » Mes mots sortent maladroits, empreints de la fragilité d’un homme perdu entre deux mondes. Cassia est ma seule ancre, le seul lien tangible à ce que je ne parviens plus à saisir. Pourtant, à chaque tentative de retrouver un souvenir, la douleur reprend de plus belle, implacable, comme une vague qui me renvoie inlassablement au sol. Je ferme les yeux, essayant de combattre cette sensation insupportable. « Aide-moi… Je t’en prie, aide-moi… » implorai-je, ma voix à peine audible, étouffée par les spasmes de douleur. « Je ne veux pas me perdre dans ma mémoire… Je ne veux pas finir comme ça… » Mes mains se crispent, cherchant à agripper quelque chose de concret, quelque chose qui pourrait m’aider à rester ancré dans la réalité. Je lutte contre cette amnésie qui me dévore de l’intérieur, désespéré de ne pas pouvoir me raccrocher à mes propres souvenirs. Cassia est là, et je m’accroche à sa présence comme à une dernière chance de ne pas sombrer.
Je regarde Cassia, cherchant une lueur de réconfort dans ses yeux, quelque chose qui pourrait m’aider à comprendre un peu mieux le chaos dans lequel je me trouve. Ma main serre la sienne, à la fois pour me rassurer et pour m’accrocher à cette réalité qui me semble de plus en plus floue. « Cassia… » dis-je doucement, ma voix à peine audible. « Est-ce que tu peux me raconter où j’en suis… professionnellement ? » Je marque une pause, inspirant profondément comme si cela pouvait calmer le tourbillon de pensées qui m’assaille. « J’ai besoin de savoir ce que je fais… ce que je suis devenu. »
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Dernière édition par Milo Davis le Sam 14 Sep 2024 - 15:34, édité 1 fois
Cassia Henderson
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Je fais de mon mieux pour rassurer et réconforter Milo. Mais le jeune homme ne semble pas me croire à cent pour cent. Il semble encore douter. Je souligne le fait que nous n’étions pas en train de rompre, que mes cartons à moitié défaits avait pour cause le manque de temps. Mais Milo pense que je n’avais pas encore ramené toutes mes affaires car je n’étais pas sûre de moi. « Non, pas du tout… Je te promets que c’est juste à cause du manque de temps. Tu sais, depuis maintenant deux mois je suis responsable d’un pôle pour les femmes victime de violences à l’hôpital, et ça me prend beaucoup de temps… » Mon regard plonge dans le sien « Milo, je te promets que je suis ravie de pouvoir emménager avec toi. Le jour où tu me l’a proposé j’étais… folle de joie. Vraiment… Je n’ai pas hésité une seule seconde avant d’accepter. » Milo souffrait encore mais je ne pouvais malheureusement pas lui proposer un autre anti douleur tout de suite. A défaut, je lui propose de prendre un bain pour l’apaiser, le détendre un peu . Milo me remercie avant de me dire que la seule chose dont il avait besoin c’est de sa mémoire et de moi. « Ta mémoire va revenir… Et moi, je suis là. » dis-je en lui adressant un léger sourire. Milo me demande de l’aider, il craignait de ne pas retrouver sa mémoire. « Je te promets que je vais faire tout ce que je peux pour t’aider. » Puis lorsque Milo me demande où il en est professionnellement je lui réponds avec honnêteté. « Tu es toujours un pilote de ligne talentueux et exceptionnel. » dis-je pour commencer avant d’ajouter « Il y a quelques semaines, alors que tu revenais d’un vol, il y a eu un problème technique… Toi et Clyde vous avez réussi à faire en sorte que tous les passagers soient sains et saufs… Mais vous, vous avez disparu pendant plusieurs jours. On a tous cru que jamais on ne vous reverrai... » Je continue alors mon récit « Finalement, vous avez réussi à trouver le moyen de rentrer. Suite à cet accident, tu n’as pas encore repris le travail. Clyde non plus. Vous devez passer quelques qualifications avant de reprendre le travail. Tu étais d’ailleurs en plein période d’entraînement avec Clyde... » Je laisse à Milo le temps de digérer la nouvelle.
Au bout d’un instant, je me redresse légèrement. « Et si son sortait ? J’ai peut-être une idée pour que quelques souvenirs reviennent. » dis-je un léger sourire aux lèvres. Nous prenons le temps de nous préparer, de prendre un petit déjeuner. Puis nous quittons l’appartement. Et je commence alors une sorte de pèlerinage. Nous nous arrêtons au café où nous avions nos petites habitudes, nous passons devant notre restaurant italien préféré, devant la piscine où il nous arrivait de venir faire quelques longueurs ensemble. Et à chaque fois je ponctue le moment de quelques anecdotes, amusantes, bienveillantes. Parfois, je lui montre quelques photos souvenirs. Puis, après deux bonnes heures de balade en ville et aux alentours, nous rentrons à l'appartement. Je ne voulais pas que Milo se fatigue davantage.
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J'écoute attentivement Cassia, ses paroles me rassurent, même si je sens encore ce poids de l'inconnu peser sur mes épaules. « Non, pas du tout… Je te promets que c’est juste à cause du manque de temps. Tu sais, depuis maintenant deux mois je suis responsable d’un pôle pour les femmes victimes de violences à l’hôpital, et ça me prend beaucoup de temps… » explique-t-elle d’une voix douce mais ferme, comme pour chasser mes doutes. Je hoche la tête, essayant de comprendre cette vie qui continue malgré mes trous de mémoire, et je ressens un mélange de fierté et de respect pour tout ce qu’elle accomplit. Elle continue, ses yeux pétillants d’une sincérité touchante. « Milo, je te promets que je suis ravie de pouvoir emménager avec toi. Le jour où tu me l’as proposé, j’étais… folle de joie. Vraiment… Je n’ai pas hésité une seule seconde avant d’accepter. » Ses mots me réchauffent le cœur, et je me surprends à sourire, soulagé de savoir que je n’ai pas fait fausse route en lui proposant de vivre ensemble. C’est étrange, mais malgré l’absence de souvenirs, je ressens encore ce lien fort entre nous. « Je te promets que je vais faire tout ce que je peux pour t’aider, » poursuit-elle, sa main se posant doucement sur la mienne. Ce contact, aussi simple soit-il, me fait un bien fou, comme un ancrage dans cette réalité qui m’échappe encore. « Tu es toujours un pilote de ligne talentueux et exceptionnel. » Ses mots sont comme un baume sur mes doutes, même si je ne me reconnais pas complètement dans cette description. « Il y a quelques semaines, alors que tu revenais d’un vol, il y a eu un problème technique… Toi et Clyde vous avez réussi à faire en sorte que tous les passagers soient sains et saufs… Mais vous, vous avez disparu pendant plusieurs jours. On a tous cru que jamais on ne vous reverrait... Finalement, vous avez réussi à trouver le moyen de rentrer. Suite à cet accident, tu n’as pas encore repris le travail. Clyde non plus. Vous devez passer quelques qualifications avant de reprendre le travail. Tu étais d’ailleurs en pleine période d’entraînement avec Clyde... » Je suis bouleversé par ce récit. Je ne me souvenais de rien, mais les bribes qui m’avaient traversé l’esprit prenaient un sens, un semblant de logique. Je réalise l’ampleur de ce que j’ai traversé, de ce que nous avons traversé. J’essaie d’imaginer cette période où tout le monde pensait que nous avions disparu, où Cassia avait dû vivre dans l’incertitude. Un sentiment de culpabilité m’envahit, même si je sais que je ne pouvais rien y changer.
Cassia, toujours à l'écoute de mes besoins, perçoit mon trouble grandissant face à cette mémoire qui me fuit obstinément. Avec une douceur infinie, elle pose sa main sur la mienne, son regard ancré au mien, comme pour me transmettre toute sa force et son soutien. « Et si on sortait ? » propose-t-elle soudain, une lueur d'espoir dansant dans ses yeux. « J'ai peut-être une idée pour que quelques souvenirs reviennent. » Intrigué et reconnaissant, j'acquiesce d'un hochement de tête, prêt à la suivre au bout du monde si cela peut m'aider à recoller les morceaux épars de mon passé. Nous prenons le temps de nous préparer, chaque geste empreint d'une complicité retrouvée, comme si nos corps se souvenaient instinctivement de cette danse qu'est notre quotidien. Puis, dans la lumière dorée du matin, nous partageons un petit-déjeuner simple mais empli de tendresse. Les effluves du café fraîchement moulu se mêlent au parfum sucré des tartines grillées, créant une atmosphère de douce intimité. Je m'émerveille de la fluidité de nos échanges, de ces petits riens qui semblent si naturels entre nous, comme autant de preuves d'un amour qui a su résister à l'épreuve de l'oubli. Ce rituel matinal m'apaise, tel un baume sur mon cœur meurtri par l'absence de souvenirs. Et lorsque nous quittons enfin l'appartement, main dans la main, je me sens prêt à affronter le monde extérieur, fort de la présence rassurante de Cassia à mes côtés.
Notre première étape nous mène à notre café habituel, niché au cœur de la ville bourdonnante de vie. À peine avons-nous franchi le seuil que les effluves familiers de grains fraîchement torréfiés et de pâtisseries tout juste sorties du four m'assaillent, éveillant en moi une sensation de déjà-vu aussi fugace que troublante. Cassia me guide vers une table à l'écart, lovée contre une baie vitrée baignée de soleil. Je m'installe face à elle, mon regard se perdant un instant dans la contemplation de ce décor à la fois inconnu et étrangement familier. Chaque détail semble receler un fragment de notre histoire, de ces moments de complicité qui ont tissé la toile de notre amour au fil du temps. Les mains serrées autour de ma tasse fumante, je m'efforce de me raccrocher aux paroles de Cassia, à ces anecdotes qu'elle distille avec une tendresse infinie. Elle me parle de nos fous rires partagés, de ces débats passionnés sur des sujets aussi divers que variés, de ces silences complices qui en disaient parfois plus long que les mots. À chaque souvenir évoqué, je guette en moi le moindre signe, la moindre étincelle de recognition. Mais mon esprit reste désespérément vide, tel un puits sans fond où se perdent ces bribes de vie qui me semblent pourtant si précieuses. Devant mon air perdu, Cassia sort son téléphone et fait défiler une série de photos, autant de preuves tangibles de notre bonheur passé. Ici, un selfie de nous deux, le sourire aux lèvres, enlacés devant une mer turquoise. Là, une image volée de moi, plongé dans un livre, une tasse de café à la main.
Chaque cliché est une fenêtre ouverte sur un passé que je ne parviens pas à m'approprier, mais qui éveille en moi une douce chaleur, comme un écho lointain de l'amour qui nous unit. Et peu à peu, au fil des anecdotes et des souvenirs partagés, je sens mon cœur s'alléger, comme si la simple présence de Cassia suffisait à combler les vides de ma mémoire défaillante. Nous poursuivons notre périple à travers la ville, main dans la main, tels deux explorateurs en quête de trésors enfouis. Chaque lieu visité est prétexte à de nouvelles confidences, à des éclats de rire spontanés qui résonnent comme autant de promesses d'un avenir à reconstruire ensemble.
Nous passons devant le restaurant italien où nous commandions souvent notre dîner. « Tu te souviens ? C’est ici que tu m’as appris à apprécier la focaccia… Tu m’as même dit un jour que ce serait ton dernier repas sur terre ! » dit-elle en souriant, et même si je ne me souviens pas de cette phrase, je ris doucement en imaginant le contexte. Nous continuons notre balade, nous arrêtant devant la piscine où il nous arrivait de venir nager. « Parfois, tu aimais m’attendre ici après mes journées de travail, juste pour qu’on se détende ensemble. » raconte-t-elle, et je peux presque nous imaginer là, à l’aise dans l’eau, partageant un moment paisible après une longue journée. Ces deux heures de promenade sont à la fois une bouffée d’air frais et un rappel poignant de ce que j’ai perdu. À chaque endroit, à chaque anecdote, je tente désespérément de reconnecter avec ces instants, mais c’est comme si une vitre me séparait de ma propre vie. Pourtant, la présence de Cassia, ses récits, et cette façon qu’elle a de me guider avec patience me donnent un peu de réconfort.
Une fois de retour à l’appartement, je sens le poids de la journée s’accumuler, mêlé à cette étrange sensation d’être un étranger dans ma propre vie. Cassia referme la porte derrière nous, et je la regarde un instant, cherchant des repères dans son sourire, dans ses gestes, dans sa présence. Sans trop réfléchir, je m’avance vers elle et la prends doucement dans mes bras. Le contact de son corps contre le mien est réconfortant, presque familier malgré le flou de mes souvenirs. Je serre Cassia contre moi, sentant la chaleur rassurante de son étreinte, comme si elle était le seul ancrage auquel je pouvais me raccrocher dans ce chaos intérieur. « Je suis désolé, Cassia… Désolé de ne rien me souvenir, » murmurai-je, ma voix trahissant l’amertume que je ressens. « Je voudrais tellement me rappeler de tout, de nous… mais rien ne revient vraiment. » Elle reste silencieuse, mais je sens ses bras m’enlacer un peu plus fort, comme une réponse muette à mes mots. Malgré tout, je suis reconnaissant qu’elle soit là, qu’elle m’accompagne dans cette épreuve, alors je poursuis, ma voix se radoucissant légèrement « Merci… Merci de me raconter tout ça, de me guider… Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. » Puis, cherchant à chasser la lourdeur de la situation, je m’éclaircis la voix et lui demande doucement « Parle-moi un peu de toi… De ton travail. J’aimerais savoir ce que tu fais, comment ça se passe pour toi. » Je veux entendre autre chose que mes propres souvenirs éparpillés, quelque chose qui m’éloigne de mes pensées tourmentées.
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Décidée à essayer d’aider Milo à retrouver quelques souvenirs je décide d’aller faire une bonne balade en ville afin de lui montrer des endroits qui nous étaient chers. Des lieux où nous avions passés de bons moments, des lieux où nous avions nos petites habitudes. Le tout agrémenter de quelques anecdotes et parfois même des photographies souvenirs. L’objectif était aussi de montrer à Milo que nous avions passé beaucoup de bons moment ensemble, contrairement à ce qu’il pouvait penser. Après avoir passé un bon moment en dehors de l’appartement, nous décidons de rentrer.
Une fois la forme refermée derrière nous, Milo s’approche de moi et me prend dans ses bras. Ce geste qui semble anodin me fait chaud au cœur. Et je ne peux m’empêcher de me blottir davantage contre lui. Cette étreinte, me faisait un bien fou à moi aussi. Milo s’excuse de ne pas se souvenir. Il ajoute qu’il aimerait tellement se rappeler de tout, de nous. « Tu n’as pas à t’excuser Milo. Et ne t’inquiète pas, la mémoire reviendra petit à petit... » J’essayais de rester optimiste, du moins de le paraître. Car dans le fond, moi aussi je craignais que sa mémoire ne revienne pas. Mais je gardais mes peurs pour moi. Pour rassurer Milo et l’aider à aller mieux. Milo me remercie ensuite de lui raconter nos souvenirs, de le guider. « C’est normal. Tu n’as pas à me remercier. Tu sais que je serai toujours là pour toi, pour nous... » Puis le jeune homme me demande de me parler un peu de moi, de mon travail. Comme toujours Milo se montrait toujours très attentionné à mon égard. Je prend délicatement sa main dans la mienne et le guide au salon. Je m’assois sur le canapé et incite le jeune homme à faire de même. « Je suis toujours infirmière. Mais il y a quelques mois, l’hôpital a ouvert un pôle dédié aux femmes victimes de violences et on m’a proposé de le gérer. J’ai accepté. C’est beaucoup de travail mais cela m’apporte beaucoup d’aider ces femmes. Et de les voir ensuite aller mieux, de s’émanciper d’un homme qu’elle pensait aimé alors qu’elle en était juste prisonnière… Ça n’a pas de prix je crois. » avouai-je le plus sincèrement du monde.
Puis mon regard se pose sur le piano. Un sourire se dessine sur mes lèvres. « Tu veux que je te joue quelque chose ? » proposai-je alors à Milo tout en désignant le piano. « C’est toi qui me l’a offert... » dis-je encore émue par ce magnifique cadeau qu’il m’avait fait.
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Je sens la chaleur de Cassia se presser contre moi, sa présence apaisante, comme une ancre à laquelle je m’accroche pour ne pas sombrer. Ses bras autour de moi, son souffle régulier contre ma peau, tout est là pour me rappeler que je ne suis pas seul, même si ma mémoire me fait défaut. Sa voix douce s’élève, remplie de cette bienveillance que je reconnais bien, même au milieu de tout ce chaos. « Tu n’as pas à t’excuser, Milo. Et ne t’inquiète pas, la mémoire reviendra petit à petit... » Elle marque une pause, ses yeux plongés dans les miens avec une intensité qui me fait comprendre qu’elle est sincère. « C’est normal. Tu n’as pas à me remercier. Tu sais que je serai toujours là pour toi, pour nous... » Elle continue, ses mots flottant dans l’air, doux et réconfortants. « Je suis toujours infirmière. Mais il y a quelques mois, l’hôpital a ouvert un pôle dédié aux femmes victimes de violences, et on m’a proposé de le gérer. J’ai accepté. C’est beaucoup de travail, mais cela m’apporte beaucoup d’aider ces femmes. Et de les voir ensuite aller mieux, de s’émanciper d’un homme qu’elles pensaient aimer alors qu’elles en étaient juste prisonnières… Ça n’a pas de prix, je crois. » Je suis impressionné par sa force et son engagement. À travers ses mots, je perçois la passion qu’elle met dans son travail, sa détermination à faire la différence dans la vie de ces femmes. Elle ne se contente pas d’être là pour moi, elle est là pour tant d’autres, et je ne peux m’empêcher de ressentir une immense fierté à son égard. Je caresse son visage du revers de mon pouce, un geste tendre, presque instinctif. C’est ma manière de lui dire combien je suis fier d’elle, même si les mots me manquent.
Son regard se détourne doucement vers le piano, un objet anodin pour certains, mais qui semble chargé d’une symbolique forte entre nous. Il trône fièrement dans un coin de la pièce, imposant et silencieux, un témoin muet de nos moments passés. Cassia esquisse un sourire en coin, une expression que je reconnais vaguement, un mélange de nostalgie et de malice, comme si elle voyait à travers les brumes de ma confusion. Elle se tourne vers moi, ses yeux brillants d’une tendresse teintée de souvenirs que je ne partage plus. « Tu veux que je te joue quelque chose ? » propose-t-elle, sa voix douce, presque mélodieuse elle aussi, comme si elle était déjà en harmonie avec l’instrument. Avant même que je puisse répondre, elle ajoute, son sourire s’élargissant un peu plus, une petite lueur malicieuse dans le regard. « C’est toi qui me l’as offert… » Ses mots résonnent en moi comme une douce révélation, une pièce de puzzle que je ne savais même pas manquer jusqu’à cet instant. Je suis surpris, presque incrédule. Ce piano, cet objet si majestueux, je l’ai choisi pour elle ? Je l’ai imaginé dans notre quotidien, pour qu’il soit le refuge de ses émotions, pour qu’il soit un moyen d’expression ? Je ne savais même pas que j’avais eu cette attention, que j’avais pensé à elle de cette manière, et pourtant le piano est là, tangible, bien réel, preuve silencieuse de ce lien qui nous unit, même si ma mémoire le refuse encore. Je fronce légèrement les sourcils, tentant de percer le mystère de cet acte passé, comme si le simple fait de l’avoir oublié effaçait aussi une part de moi. Chaque détail qu’elle m’offre est comme un fragment de notre histoire que je peine à reconstituer, et je me sens comme un étranger, un spectateur de ma propre vie, essayant désespérément de comprendre ce que nous étions, ce que je ressentais. « Est-ce que je t’offrais souvent des cadeaux ? » demandai-je, ma voix vacillant légèrement, trahissant mon désir de retrouver ces souvenirs disparus.
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Une fois rentrés à l’appartement, nous échangeons un tendre moment. Milo souhaite à présent que je lui parle de mon métier. Je lui explique alors que j’étais toujours infirmière mais que malgré tout certaines choses avaient changé. Je lui parle du pôle dédié aux femmes victimes de violence qui avait ouvert il y a un peu temps et dont j’étais la responsable. Le jeune homme ne dit pas grand chose, mais je le connais. Je peux lire dans son regard une certaine surprise mais surtout de la fierté. Puis, mon regard se pose sur le piano. Majestueux instrument présent dans le grand salon. Instrument que Milo m’avait offert après m’avoir proposé de vivre ensemble. D’une doux voix, je propose à Milo de lui jouer quelque chose. Je lui indique ensuite que c’est lui qui m’avait offert ce piano. Le jeune homme semblait surpris. Il me demande si il m’offrait souvent des cadeaux. Un sourire se dessine sur mon visage immédiatement. « Oui. Très souvent même... » Entre bijoux, vêtements et autre attentions, Milo avait toujours eu mal à se retenir de m’offrir des présents. « Malgré le fait que je râlais presque à chaque fois, cela ne t’empêchait pas de recommencer... » dis-je un peu amusée.
Je finis par me lever pour m’installer sur le banc devant le piano. Je commence par jouer quelques accord fin de m’échauffer un peu les doigts. Puis je commence à jouer quelques musiques. Du classique mais aussi des musiques plus contemporaines. J’espérais que cela aide un peu Milo et que cela le détende un peu. Et quant à moi, le fait de me jouer était un véritable échappatoire. Cela me faisait littéralement penser à autre chose, je me vivais un peu l’esprit. Cela me faisait beaucoup de bien. Je joue environs une bonne vingtaine de minutes avant de finalement m'arrêter. « Tu me l'avais offert après m'avoir proposé de vivre ensemble.» dis-je finalement. Un détail peut-être, mais je ressentais le besoin de le dire à Milo.
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Je l'écoute avec attention, chaque mot de Cassia est une nouvelle pièce du puzzle que je m’efforce de reconstituer. Lorsqu'elle me révèle que je lui offrais souvent des cadeaux, je ne suis pas surpris. Cela ne m’étonne pas de moi. J’ai toujours porté une attention particulière à Cassia, qu’elle soit ma meilleure amie ou plus. Pourtant, ce qui me surprend, c’est ce qu’elle dit ensuite, une phrase simple mais pleine de sous-entendus « Malgré le fait que je râlais presque à chaque fois, cela ne t’empêchait pas de recommencer… » Je reste interloqué, fixant Cassia comme si je la découvrais sous un jour nouveau. Un sourire timide se dessine sur mon visage, mêlé d’incrédulité et d’une pointe de fierté malicieuse. « Je ne me souvenais pas que tu râlais pour cela… » dis-je doucement, secouant légèrement la tête. Je cherche à comprendre pourquoi, malgré ses protestations, je n’ai jamais cessé de lui faire plaisir. Peut-être parce que je savais que, derrière ses mots, il y avait un bonheur discret que je voulais voir briller dans ses yeux. Je la regarde avec une curiosité nouvelle, intrigué par cette dynamique que je ne me rappelle plus mais que je reconnais comme étant typiquement nous. « Ça me ressemble bien de t’ignorer quand tu râles, » plaisantai-je, essayant de détendre l’atmosphère tout en explorant cette part de notre relation que je tente de retrouver. « Mais pourquoi tu râlais ? » demandai-je, sincèrement curieux. « Tu n’aimais pas les cadeaux ou c’était juste pour le principe ? »
Puis je regarde Cassia s’installer sur le banc du piano avec une grâce naturelle, comme si cet instrument faisait partie intégrante de son être. Ses doigts glissent sur les touches avec une aisance que je ne peux qu’admirer, et dès les premiers accords, je me sens enveloppé par la douceur de la mélodie qu’elle fait naître. Chaque note résonne avec une précision délicate, emplissant la pièce d’une atmosphère à la fois apaisante et mélancolique. Je l’observe avec attention, absorbant chaque mouvement, chaque geste. Cassia ne joue pas simplement ; elle raconte une histoire, notre histoire, et bien que les souvenirs me manquent, je sens l’émotion derrière chaque son. Vingt minutes s’écoulent sans que je m’en rende compte. Cassia s’arrête, ses doigts suspendus au-dessus des touches, comme si elle hésitait à rompre le charme. Elle tourne la tête vers moi et me dit doucement, presque dans un murmure « Tu me l’avais offert après m’avoir proposé de vivre ensemble. » Ses mots me frappent, et je lui souris, cherchant dans son regard des bribes de ce moment que je ne me rappelle pas. Son sourire, bienveillant et nostalgique, me rappelle à quel point ce piano symbolise bien plus qu’un simple cadeau. Je m’assois à ses côtés, ressentant une étrange proximité avec cet instrument, comme s’il faisait écho à quelque chose d’oublié mais pas tout à fait perdu. « Je te l’ai proposé parce que nos vies s’accordaient aussi bien que ce piano ? » dis-je d’un ton léger, teinté d’une pointe d’humour, mes yeux cherchant les siens pour capter une réaction. Cassia hoche doucement la tête, et je sens un petit éclat de fierté passer dans son regard. C’est comme si tout prenait sens, malgré le brouillard qui obscurcit mes souvenirs. Sans vraiment réfléchir, mes doigts se posent sur les touches. Un morceau, que Cassia m’a sans doute appris, se fraie un chemin à travers mes mains. Je ne me souviens pas des leçons, ni des heures passées à répéter, mais mes doigts semblent agir d’eux-mêmes, guidés par une mémoire qui ne m’appartient pas tout à fait. Les premières notes sortent hésitantes, puis plus assurées. Je m’arrête soudain, surpris, comme si la réalité me rattrapait brusquement. Je tourne la tête vers Cassia, les sourcils froncés. « Pourquoi je sais jouer ce morceau ? » demandai-je, la voix pleine de confusion. C’est comme si une partie de moi, celle qui m’échappe encore, connaissait la réponse. Mais la raison, le pourquoi, m’échappe complètement.
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